• il y a 10 mois
Rachida Dati a été nommée ministre de la Culture, succédant à Rima Abdul-Malak. Si sa nomination a été une surprise pour une partie du monde culturel, l'ancienne garde des Sceaux a affirmé aimer "se battre" et a promis de "rendre la culture encore plus présente dans toutes les villes et tous les territoires" et de défendre "l'exception culturelle" française

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Transcription
00:00 Que vous inspire l'arrivée de Rachida Dati au sein du gouvernement, dans la galaxie Macron ?
00:08 J'ai une estime personnelle pour Rachida Dati.
00:11 Jusqu'à il y a 48 heures, nous travaillions ensemble au sein de la direction des Républicains
00:15 et je lui conserverai une estime personnelle.
00:18 En revanche, je désapprouve clairement son choix politique.
00:21 D'abord parce qu'il n'est pas cohérent avec ses propres déclarations qu'elle a faites à l'égard des Français
00:25 pendant de nombreux mois, voire quelques années.
00:28 Et puis parce qu'il n'est pas cohérent avec l'esprit des Républicains.
00:31 Mais avec ses ambitions, vous les voyez ?
00:32 Non, mais avec l'esprit de notre formation politique, c'est-à-dire celle d'être une opposition respectueuse,
00:37 responsable, mais ferme, puisque nous considérons depuis 6 ans et demi maintenant
00:42 qu'Emmanuel Macron a été élu, puis réélu président de la République,
00:45 qui n'a ni cap, ni vision, ni résultat.
00:49 Donc c'est la raison pour laquelle le président des Républicains, Éric Ciotti,
00:52 a très logiquement et très rapidement considéré qu'elle ne faisait plus partie
00:56 de notre formation politique, parce qu'elle ne fait plus partie de l'opposition.
01:00 Elle est passée dans un autre camp, libre à elle.
01:02 Je ne donne pas de leçons de morale, je lui conserve une estime personnelle,
01:06 mais je désapprouve totalement son choix politique.
01:09 La mairie de Paris en 2026, à l'évidence.
01:11 À l'écouter.
01:12 C'est l'objectif, sachant qu'il y aurait un accord passé avec Emmanuel Macron
01:17 pour qu'elle y aille avec, dans le cadre d'un ticket si je puis dire, majorité...
01:25 J'ai trop d'estime pour les auteurs, les compositeurs, les éditeurs,
01:30 tous ceux qui créent des contenus culturels, et qui sont d'ailleurs parfois menacés,
01:35 notamment par exemple par la politique de dérégulation européenne,
01:38 je le dis comme député au Parlement européen,
01:40 pour imaginer que la nomination de Rachida Tati
01:42 ne soit que le fruit d'une tractation politicienne sur la mairie de Paris.
01:46 Je pense que c'est ça pourtant.
01:47 Moi je suis convaincu que c'est une tractation politicienne.
01:50 Moi j'ai une question pour la mairie de Paris.
01:51 Dans mon propos, il y avait aussi évidemment un sous-entendu, bien sûr.
01:54 - Bernard Sananès.

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