• il y a 9 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de débuter cette semaine de Soir Info à votre compagnie.
00:00:05 Vous en avez l'habitude, c'est votre rendez-vous en direct sur CNews de 22h.
00:00:08 Amélie, on vous accompagne pour décrypter l'actualité, en débattre avec mes invités.
00:00:12 Je vous fais les présentations du casting du soir dans une poignée de secondes.
00:00:15 Mais d'abord, on salue Maureen Vidal. Il est 22h. Ce qu'il faut retenir avec vous, Maureen, de ce 15 janvier 2024.
00:00:21 Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:00:23 Après le passage du cyclone Bellal sur l'île de la Réunion, les dégâts commencent à être constatés au nord de l'île.
00:00:30 Gérald Darmanin se rendra sur place mercredi.
00:00:32 Le cyclone continue actuellement sa route vers l'île Maurice.
00:00:35 Voiture emportée par les eaux, bâtiments inondés, fronts de mer submergés par les vagues.
00:00:40 Le niveau d'alerte a été élevé à 3 sur une échelle de 4.
00:00:43 Ce cyclone est une menace, ont averti les services météorologiques locaux.
00:00:47 Au Havre, une adolescente de 15 ans a été agressée par plusieurs jeunes filles.
00:00:53 Déshabillées au sol, filmées et diffusées sur les réseaux sociaux.
00:00:57 A l'origine de l'affaire, un SMS qu'elle aurait envoyé à un garçon, dans lequel elle insulterait certaines de ses agresseuses.
00:01:02 7 jours d'incapacité totale de travail lui ont été prescrits.
00:01:06 Elle a décidé de porter plainte. Une enquête a été ouverte.
00:01:08 Vous entendrez en exclusivité le témoignage de la jeune victime dans Soir Info.
00:01:12 Première rencontre tendue entre la nouvelle ministre de l'éducation nationale Amélie Ouedéa Castera et les syndicats.
00:01:19 Après le scandale provoqué par les propos de la ministre concernant les absences d'enseignants dans le public.
00:01:24 Pour justifier la scolarisation de ses enfants dans le privé, le corps enseignant a été blessé par ces paroles.
00:01:30 Les syndicats ont appelé à des grèves le 25 janvier et le 1er février.
00:01:34 Enfin une femme tuée dans un attentat à la voiture Bélier en Israël et 17 blessés dans la ville de Rahana.
00:01:42 Deux Français figurent parmi les blessés selon le Quai d'Orsay.
00:01:45 Les deux auteurs de l'attaque de nationalité palestinienne sont arrivés illégalement sur le territoire en provenance de Cisjordanie.
00:01:51 Ils auraient volé une voiture pur et foncé sur des passants de la ville.
00:01:55 Merci Maureen. On vous retrouve dans 30 minutes pour un nouveau journal.
00:02:00 Jean-Sébastien Ferjou est parmi nous ce soir.
00:02:02 Bonsoir Jean-Sébastien, directeur d'Atlantico.
00:02:05 François Puponi, comme tous les lundis désormais, c'est un plaisir.
00:02:08 Ancien député, merci d'être présent.
00:02:09 Raphaël Stainville, journaliste au JDD, merci également de nous gratifier de votre présence ce soir.
00:02:15 Tout comme Yoann Usail du service politique, Carré Fabrique de la rédaction de CNews.
00:02:19 J'ai un grand plaisir de recevoir Pierre Fredenreich ce soir, homme de médias bien sûr, président ce soir surtout de la commission Sport du CRIF.
00:02:27 Ça me fait bizarre de vous avoir en plateau Pierre, parce qu'il m'a connu tout bébé.
00:02:30 Il a un peu lancé ma carrière Pierre, donc c'est vraiment un bonheur de vous avoir ce soir.
00:02:35 J'avais de l'intuition.
00:02:36 Oui bien sûr, diront certains.
00:02:38 On va parler avec vous pas de la carrière de Julien Pasquet qui n'intéresse pas grand monde,
00:02:42 mais surtout de ce voyage que vous avez fait avec d'anciens grands sportifs français au camp de Schwitz-Birkenau hier en Pologne.
00:02:49 Un voyage de mémoire, un voyage pédagogique dans les temps actuels.
00:02:53 Un voyage certainement très important et utile pour la formation des consciences notamment.
00:02:58 On en parlera avec vous.
00:02:59 Vous nous expliquerez également, cher Pierre, que certains ont préféré ne pas venir.
00:03:03 Certains sportifs ont préféré ne pas se rendre à Auschwitz pour cette visite.
00:03:06 Et vous nous expliquerez pourquoi dans un instant.
00:03:08 On marque une courte pause donc et on se retrouve pour évoquer ce premier thème.
00:03:12 Quasiment 22h10, merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:03:19 La suite de Soir Info avec François Puponi, Jean-Sébastien Ferjeu, Yoann Usaïk, Harry Madrick, Raphaël Stainville et Pierre Frenenreich qui est avec nous ce soir.
00:03:26 Rebonsoir Pierre. Je rappelle que vous êtes président de la commission sport du CRIF.
00:03:29 On voulait vous avoir ce soir en plateau pour ces premières minutes parce que vous revenez très récemment hier soir d'un déplacement au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau en partenariat avec le CRIF.
00:03:40 Vous avez proposé à plusieurs anciens grands sportifs français de venir visiter ce qu'il reste de ce camp de la mort.
00:03:47 J'allais dire des centaines de milliers mais on en parlait pendant la publicité.
00:03:51 C'est 1 300 000 Juifs qui ont été exterminés à Auschwitz.
00:03:54 Une vingtaine de sportifs a répondu à l'appel.
00:03:56 Je pense à l'ancien basketeur Richard Dakoury, le nageur Camille Lacour, Fabrice Santoro, l'ancien tennisman, Michael Jeremias également en tennis-fauteuil ou encore Jean-Marc Mormec, champion de boxe.
00:04:06 Avant qu'on entende notamment la réaction de Camille Lacour qui a été particulièrement émue hier.
00:04:13 C'était quoi exactement le sens de ce voyage pour vous Pierre et avec ces sportifs ?
00:04:17 C'est un voyage pédagogique.
00:04:19 En réalité nous on a pris comme partie de considérer que les champions aujourd'hui sont nos héros.
00:04:24 Et que dans un contexte dont vous avez parlé juste avant où la multiplication des actes de terreur et pas exclusivement antisémite mais raciste, la violence, pouvait être à un moment porté par la voix puissante des athlètes.
00:04:39 Ils ont, parce que le code a changé, ils ont cette capacité d'ouvrir la porte de la connaissance des jeunes.
00:04:46 Et donc on a saisi cette opportunité de recevoir le monde dans six mois pour convier les champions, ceux d'hier.
00:04:52 Et j'espère ceux qui porteront haut les couleurs de la France dans quelques mois à venir participer à ce voyage mémoriel.
00:04:59 Et on avait une très jolie délégation.
00:05:01 Un sens encore plus lourd, on l'imagine on va y revenir ensemble après bien sûr les attaques du 7 octobre et ces divisions extrêmement fortes qu'on ressent dans la société française.
00:05:10 Écoutons d'abord Camille Lacour, l'ancien champion de natation qui livrait son ressenti hier sur place en Pologne.
00:05:16 Le fait de continuer de venir, de voir la désatrocité qui a été faite ici, ça nous permettrait de ne pas refaire les mêmes erreurs.
00:05:25 Ça me brûle le ventre, c'est de me dire que l'humain est capable de telle atrocité, c'est quelque chose qui me laisse sans voix et dont je n'arrive pas vraiment à mettre de mots dessus.
00:05:35 Et ce vide un peu, c'est quelque chose qui est assez troublant et marquant.
00:05:39 Et le froid de se dire qu'ils étaient là en pyjama, qu'ils devaient travailler de force pour survivre, c'est des choses qui sont bouleversantes.
00:05:48 On ne ressort pas indemne d'un voyage comme celui-ci, d'une visite comme celle-là.
00:05:52 Pierre, là encore, avant qu'on prenne l'antenne tout à l'heure, vous me racontiez qu'il y avait à l'aéroport hier matin à 6 heures un peu une ambiance de colonie de vacances.
00:06:00 Et évidemment que le vol retour s'est passé bien différemment.
00:06:04 Oui, parce que d'abord, ils étaient très contents de se retrouver, ces champions, c'est Richard Dacoury, un ancien champion de basket,
00:06:10 qui a convié son équipe, ses amis à venir participer à ce moment.
00:06:15 Et donc, il y avait cet enthousiasme du départ, le retour.
00:06:19 Et je crois que certains d'entre vous ont fait ce voyage.
00:06:22 Le retour, il n'y avait plus un mot.
00:06:24 C'était vraiment un temps de recueillement, pratiquement, dans l'avion.
00:06:28 François Pippen, c'est un voyage que vous avez fait également.
00:06:31 Oui, c'est un voyage que j'ai fait. On ne revient pas, on n'est pas les mêmes en revenant.
00:06:34 Je suis toujours traumatisé et marqué.
00:06:37 Parce qu'on se dit, mais comment est-il possible, au XXe siècle, que des êtres humains d'un pays civilisé aient fait telles horreurs ?
00:06:45 Ils allaient le matin, ils amenaient les gens dans les chambres à gaz à bord, ils demandaient aux autres, aux gens qui étaient encore, de les sortir, de les mettre dans les fours crémates.
00:06:56 Tout ça avec une logique. Le chef du camp habitait là-bas avec ses enfants.
00:07:01 C'est inimaginable. C'est arrivé, mais je n'arrive toujours pas à comprendre comment c'est possible.
00:07:06 Comment intellectuellement un pays, une masse humaine peut basculer dans une telle horreur ?
00:07:11 Un voyage important pour sensibiliser sur la cause de l'antisémitisme, du racisme plus globalement, vous l'avez dit à raison.
00:07:18 On parle d'une vingtaine de sportifs qui vous ont accompagné, Pierre.
00:07:22 À combien de sportifs, environ, vous avez proposé de partir pour Auschwitz ?
00:07:27 Il faut comprendre que ce voyage avait été initialement prévu le 26 novembre. Il avait été décidé en septembre.
00:07:33 Une cinquantaine d'athlètes étaient prévus et avaient accepté de participer à ce voyage.
00:07:39 On a enregistré la défection à partir du 7 octobre de quelques-uns d'entre eux pour des raisons...
00:07:45 Ce n'est pas quelques-uns, pardon Pierre. Si vous me dites que sur 50, il y en a 20 qui sont partis, c'est plus de 50%.
00:07:50 Je ne suis pas allé très très loin en mathématiques.
00:07:53 Plus de la moitié des sportifs à qui vous avez proposé n'ont pas choisi de venir.
00:07:58 J'imagine que vous n'êtes pas homme à dénoncer et à dire publiquement qu'il n'est pas venu.
00:08:03 Je ne vous poserai pas la question parce que je sais que vous ne répondrez pas.
00:08:06 En plus, ce qui m'intéresse, c'est ceux qui ont fait le choix militant de la paix.
00:08:12 Ils ont bien compris quel était le message.
00:08:15 C'est un voyage qui est un rappel, une alerte.
00:08:18 Ils ont bien compris qu'il fallait mettre en parallèle les drames du passé avec les défis de l'avenir.
00:08:24 Et les défis de l'avenir, ce sont eux qui les incarnent.
00:08:27 C'est ceux qui ont cette capacité de transmettre aux jeunes générations qu'il faut dire stop,
00:08:33 que ça ne peut pas se reproduire et qu'en aucun cas les discriminations sont acceptables.
00:08:38 Ça vous interpelle forcément, Pierre, de voir cette quantité de sportifs qui ne répond pas à l'appel ?
00:08:43 D'ailleurs, vous êtes capable de me dire de quoi ils ont peur ?
00:08:46 Qu'est-ce qui les a empêchés de... Parce que ce sont des gens, encore une fois, qui ont dit oui dans un premier temps.
00:08:50 Et qui, dans le contexte, puisque ce voyage, vous me l'avez expliqué, a été prévu avant le 7 octobre,
00:08:55 le 7 octobre a chamboulé beaucoup de choses. Ils ont peur de quoi ? De perdre des contrats ?
00:08:59 Peut-être. Il y a un cadre idéologique qui presse.
00:09:01 Il y a une médiatisation d'un conflit qui est à 2000 km de nous et qui probablement a influé leur décision.
00:09:07 Il y a des contrats pour certains, parce qu'économiquement, ils dépendent de sponsors qui ont probablement...
00:09:12 On peut perdre un contrat si on va sur un lieu de mémoire comme le camp de Schmitz.
00:09:15 Ça me désole, ça me consterne, mais je l'entends.
00:09:18 Et donc, probablement que... Et bien évidemment, la raison l'emportera à un moment.
00:09:24 Et ils feront ce voyage. Ils n'étaient pas prêts à le faire avec la proximité du 7 octobre.
00:09:29 J'ai regardé avant votre venue. C'est vrai que je me suis creusé.
00:09:32 Le plus possible, je compte presque sur les doigts d'une main, les sportifs connus, reconnus,
00:09:37 qui ont dénoncé sans aucune ambiguïté l'attaque du 7 octobre.
00:09:40 Je crois qu'il n'y en a pas, en fait. Je crois qu'il y en a un que je connais très bien
00:09:44 et qui est à la fois un grand par la taille et un génie par le cœur.
00:09:48 C'est Richard Bakhouri, parce que c'est un militant de la paix d'à première heure.
00:09:51 Mais il y en a d'autres. Maher Monshipour, qui est champion du monde de boxe,
00:09:55 qui est petit par la taille, mais qui a un cœur énorme.
00:09:58 Et qui est d'origine iranienne, qui est musulman.
00:10:02 Jean-Philippe Lustig a participé activement à constituer sa délégation.
00:10:07 Il a enregistré immédiatement l'accord de Maher Monshipour, comme Jean-Marc Mormec ou Pascal Gentil.
00:10:14 Non, mais la souffrance des Juifs de France ne fait pas écho à nos icônes.
00:10:18 Oui, mais c'est bien tout mon problème.
00:10:20 En réalité, Auschwitz, c'est le symbole de l'industrialisation de la mort.
00:10:24 Mais ce n'est pas exclusif.
00:10:25 C'est-à-dire qu'eux y ont vu un soutien à la politique d'Israël, d'une certaine manière.
00:10:29 Ceux qui ont refusé, je parle.
00:10:30 Mais ce n'est en aucun cas l'objet et le défi de ce voyage.
00:10:35 C'est là où il y a une erreur et une confusion des genres.
00:10:37 Mais ce n'est pas grave.
00:10:38 Il y aura d'autres séquences et d'autres opportunités pour tous ces champions.
00:10:43 Je vous trouve particulièrement clément, Pierre, mais c'est tout à votre honneur.
00:10:46 Johan, vous voulez y réagir ?
00:10:47 Oui, je suis d'accord. Parce que vous dites que ce n'est pas grave.
00:10:49 Je crois, moi, au contraire, que ça l'est précisément.
00:10:52 Je trouve que c'est grave.
00:10:54 Vous ne le ferez pas.
00:10:55 C'est votre choix.
00:10:56 Mais je trouve qu'il serait intéressant de savoir qui a refusé d'y aller.
00:10:59 Parce que précisément, ça serait peut-être instructif.
00:11:02 Je n'ai pas d'informations.
00:11:03 Je ne vais même pas regarder Pierre pour voir s'il a qu'y a sous pas.
00:11:06 Mais je pense qu'il y a beaucoup de footballeurs qui ont refusé.
00:11:09 Peu importe.
00:11:10 Peu importe.
00:11:11 Oui et non, Pierre.
00:11:12 Je ne trahirais rien en vous disant que Fabrice Santoro est aujourd'hui dans une situation familiale un peu compliquée.
00:11:18 Il a fait le choix de venir et de participer à ce moment.
00:11:22 C'est ça qui, moi, m'intéresse.
00:11:24 C'est ça qui est formidable.
00:11:25 Je suis désolé de m'attarder autant sur les absents.
00:11:27 Je comprends que vous vouliez mettre en avant ceux qui sont venus.
00:11:30 Et vraiment, on les salue.
00:11:31 Moi, je comprends Pierre.
00:11:32 Malgré tout, on ne va pas commencer à compter ce que les gens ne font pas.
00:11:36 On peut reprocher aux gens.
00:11:37 Ce n'est pas ce qu'ils ne font pas.
00:11:38 Attention, Jean-Sébastien.
00:11:40 Ils ont accepté de venir et après le 7 octobre, ont revu leurs décisions.
00:11:43 C'est pour ça que je m'attarde là-dessus.
00:11:45 Et mais entre-temps, ils ont regardé leurs arbres bas.
00:11:46 Ils ont déclaré la belle mère.
00:11:48 Ah, oui, forcément.
00:11:49 Si en plus, vous faites les excuses, alors.
00:11:51 Moi, je trouve ça très bien l'initiative, évidemment, du CRIF et ce que vous avez fait, Pierre.
00:11:54 Mais ça n'empêche pas que malgré tout, on ne va pas reprocher aux gens.
00:11:57 On ne va pas faire une police des non-déclarations ou des non-actions.
00:12:01 Parce qu'ils peuvent considérer qu'à tort ou à raison, c'est une image.
00:12:05 Mais encore une fois, ce qui compte, c'est surtout que la mémoire…
00:12:08 Il y a un malaise avec les sportifs, Jean-Sébastien, depuis le 7 octobre.
00:12:10 Vous l'avez bien vu.
00:12:11 Avec les sportifs, d'ailleurs.
00:12:12 Avec les personnalités.
00:12:13 Je dirais Milly Gomis.
00:12:14 Oui, avec les personnalités.
00:12:15 À ça, oui.
00:12:16 Ça, c'est absolument nécessaire.
00:12:17 Alors, je voulais le remontrer, d'ailleurs.
00:12:20 Parce qu'elle, elle tenait des propos.
00:12:22 Elle avait des déclarations qui, pour le coup…
00:12:24 Alors, on va l'avoir, l'image.
00:12:25 Ce qui ne dit rien.
00:12:26 Je peux juste recadrer pour nos téléspectateurs.
00:12:29 Vous parlez d'Emily Gomis, l'ancienne basketteur qui a été évincée du COJO,
00:12:33 le Comité d'organisation des Jeux, deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas.
00:12:37 Alors, on me dit que l'image ne marche pas, mais je vais la décrire.
00:12:39 Elle avait publié un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 67 et 2023
00:12:45 sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français
00:12:47 était progressivement remplacé par le drapeau israélien avec une question.
00:12:51 Que feriez-vous dans cette situation ?
00:12:52 Vous êtes venu commenter ça il y a quelques jours.
00:12:55 C'est absolument inadmissible.
00:12:57 Je rappelle également que le footballeur professionnel Youssef Atal, de l'OGC 10,
00:13:01 a été condamné le 3 janvier à huit mois de prison avec sursis pour provocation à la haine
00:13:05 après avoir partagé une vidéo appelant à un jour noir sur les Juifs.
00:13:08 Alors là, on a un degré encore peut-être supérieur de celui d'Emilie Gomis.
00:13:12 Mais c'est vrai que...
00:13:13 Oui, alors Yoann, je vous laisse finir votre face parce que vous avez pris la parole.
00:13:16 Mais quand on a de l'influence, il y a un moment où il y a des choses qu'on ne peut pas se permettre.
00:13:20 Et moi, je maintiens qu'avec l'influence qu'on sait, il faut envoyer des messages
00:13:26 qui vont dans le bon sens au risque de...
00:13:29 Oui, parce que vous parlez des footballeurs qui manifestement, pour la plupart d'entre eux,
00:13:34 n'ont pas fait le déplacement.
00:13:36 Si j'ai bien compris, ils ont un écho particulier auprès de la jeunesse,
00:13:40 notamment une influence qui est absolument énorme.
00:13:43 Donc, leurs décisions ne les engagent pas que personnellement.
00:13:46 C'est ça.
00:13:47 Ça engage l'image qu'ils représentent auprès de cette jeunesse-là.
00:13:50 Donc, le fait que certains se soient décommandés après le 7 octobre, moi, je trouve cela extrêmement grave.
00:13:56 Mais enfin, je voulais surtout dire que ce voyage, en réalité,
00:13:59 il devrait être obligatoire dans le parcours scolaire.
00:14:02 Parce que quand on voit que de plus en plus de jeunes ignorent la Shoah...
00:14:06 Si déjà, il n'y avait pas 56% des profs qui refusaient d'enseigner la Shoah...
00:14:09 Moi, par exemple, je ne suis jamais allé à Auschwitz.
00:14:12 J'irai un jour.
00:14:13 Moi non plus.
00:14:14 Parce que je le souhaite le faire personnellement.
00:14:15 En effet.
00:14:16 Mais il faudrait que ce soit obligatoire.
00:14:17 Je suis d'accord.
00:14:18 Dans sa scolarité, avant l'âge de 16 ans, on souhaite aller à Auschwitz.
00:14:22 Parce que c'est plutôt...
00:14:23 Je sais que par exemple, la région, il le prend, mais c'était même du temps de Jean-Paul Duchamp.
00:14:27 Mais regardez la façon dont la société réagit, dont les personnalités, les artistes, les sportifs réagissent.
00:14:33 Si vous rendez obligatoire un voyage comme celui-là, vous avez l'effet...
00:14:36 Attention !
00:14:37 Attention à l'effet inverse que vous pouvez provoquer.
00:14:40 Il ne faut pas que cela relève d'une forme de chantage.
00:14:42 Oui, oui.
00:14:43 Il ne faut pas que cela soit perçu.
00:14:44 Après, que les gens y aillent et qu'il y ait des actions qui essaient de convaincre les gens,
00:14:47 je trouve cela très bien.
00:14:48 Mais il ne faut pas que cela soit perçu comme une forme de bougue.
00:14:50 Non, mais vous avez raison.
00:14:51 Pierre.
00:14:52 François, ensuite.
00:14:53 Pierre Frédéric.
00:14:54 Non, mais sur rendre obligatoire le voyage à Auschwitz, si déjà on pouvait enseigner la Shoah à l'école,
00:15:00 ce serait déjà pas mal.
00:15:01 Et dans le prolongement des petites contrariétés, voire même des grosses contrariétés,
00:15:05 nous avions enregistré l'acceptation par l'INSEP d'envoyer une petite délégation d'étudiants.
00:15:11 Et puis finalement, on a constaté que...
00:15:14 La Cité du sport, l'INSEP.
00:15:15 Voilà, qui est donc une sorte de centre de formation pour les futurs grands champions français
00:15:20 qui avaient accepté de participer à notre voyage et qui a décliné.
00:15:24 Je voulais juste vous montrer...
00:15:25 Ah oui, François, rapidement, et je voudrais qu'on voit une image de ce footballeur israélien en Turquie.
00:15:29 Images complètement folles.
00:15:31 Deux footballeurs, d'ailleurs.
00:15:32 Oui, deux.
00:15:33 Les sportifs, après cet octobre, ne se sont pas manifestés.
00:15:36 Par contre, quand Israël a justement réagi, la plupart des sportifs un peu médiatiques,
00:15:43 la grande mode, c'était d'avoir le drapeau palestinien.
00:15:45 Bien sûr.
00:15:46 Donc la réaction, elle a été intervenue.
00:15:48 On parlait des cas Émilie Gomis et Youssef Atal.
00:15:51 J'ai la situation exactement inverse à vous raconter en Turquie, dans le championnat de football.
00:15:57 Hier, l'international israélien du club d'Antalya Sport, Sagiv Yeskel, j'espère que je prononce bien,
00:16:03 a été remercié par son club quelques heures après le match de son équipe.
00:16:07 Lors de son but, le joueur, vous le voyez, a brandi...
00:16:09 Remercié, ça veut dire licencié.
00:16:11 Oui, oui, oui, il a été licencié, bien sûr.
00:16:13 Remercié, c'était le synonyme que je...
00:16:15 En effet, vous faites bien de prétendre.
00:16:17 Lors de son but, il a brandi ce message sur son poignet, vous voyez, 100 jours, 7 octobre,
00:16:22 avec cette date que chacun a en mémoire, inscrit sur ce bandage autour de son poignet.
00:16:27 Il a été mis en garde à vue dans la foulée et une enquête a été ouverte,
00:16:32 enquête judiciaire, pour incitation à la haine.
00:16:35 C'est dingue.
00:16:37 C'est la nouvelle démonstration que dans ce pays...
00:16:39 Ça se passe en Turquie, je le rappelle.
00:16:41 Voilà, et que dans ce pays, Erdogan est l'incarnation d'un despote raciste, violent,
00:16:45 et qui réprime par la terreur et parfois même le sang toute opposition.
00:16:49 C'est absolument abject, c'est scandaleux.
00:16:52 Et voilà.
00:16:54 Mais c'est même plus que ça, par exemple, il finance le terrorisme,
00:16:57 il ne fait pas les islamismes radicaux, monsieur Erdogan.
00:17:00 Il finance les islamistes qui agissent notamment sur les réseaux sociaux en France.
00:17:05 Non, mais il a même...
00:17:07 Non, mais il a même déclaré...
00:17:09 Il finance l'islamisme qui mène la guerre contre l'Europe.
00:17:13 Non, il le verbalise, puisqu'il est le soutien défectif du Hamas,
00:17:16 qu'il a qualifié de peuple libérateur.
00:17:19 Voilà, et c'est terrible pour Israël.
00:17:21 C'est d'autant plus terrible pour Israël.
00:17:23 C'est qu'en fait, à un moment, le gouvernement israélien a joué avec la Turquie.
00:17:26 Oui, c'était rapproché.
00:17:27 Et avec l'Azerbaïdjan.
00:17:28 Bien sûr.
00:17:29 Ils avaient même vendu des armes à l'Azerbaïdjan et la Turquie pour aller tuer les Arméniens.
00:17:32 Parce que la stratégie, c'est celle-là, c'est-à-dire,
00:17:34 on va essayer, entre guillemets, d'être bien avec eux,
00:17:36 ils vont nous gérer le Hamas, enfin il y avait toute une...
00:17:38 Et là, il y a un retour de bâton qui est terrible,
00:17:40 parce qu'en fait, Erdogan, il apparaît ce qu'il est,
00:17:42 c'est-à-dire anti-sémite, anti-démocratique, c'est un dictateur.
00:17:45 Quand on incarcère quelqu'un parce qu'on fait juste un petit message sur un bandeau,
00:17:50 et parce qu'on est juif, c'est juste...
00:17:52 On ne parle même pas des Kurdes, on ne parle pas des...
00:17:54 La liste est longue.
00:17:56 Oui, moi, plutôt que de parler de la situation en Turquie
00:17:59 et de ce que fait Erdogan,
00:18:01 j'aimerais quand même revenir en France.
00:18:03 Parce que la Turquie, finalement, ça n'étonne pas grand monde que ça puisse se produire.
00:18:07 Mais honnêtement, le silence des sportifs aujourd'hui,
00:18:11 et c'est pour ça que moi, je trouve que cette initiative était nécessaire, salutaire,
00:18:15 mais le silence des sportifs aujourd'hui, il est assez troublant.
00:18:19 Et d'autant que le sport aujourd'hui est vraiment l'un des terreaux
00:18:23 de ce qu'on appelle le nouvel anti-sémitisme.
00:18:25 C'est vrai dans le foot, c'est vrai dans un certain nombre de clubs de boxe,
00:18:28 ça a été documenté, c'est renseigné.
00:18:30 Et donc aujourd'hui, les sportifs, et notamment les ambassadeurs de leur sport,
00:18:34 ceux qui ont eu une carrière, c'est tout à fait fondamental
00:18:38 qu'ils puissent s'exprimer, qu'ils puissent prendre la parole,
00:18:41 et qu'ils puissent lever un certain nombre de doutes et de malentendus,
00:18:44 notamment sur leur rapport à cet anti-sémitisme
00:18:48 qui aujourd'hui ronge un certain nombre de clubs.
00:18:52 - Oui, mais il y a quand même une nuance aussi à faire.
00:18:55 Bon, vous l'avez dit, en Turquie, c'est une chose,
00:18:57 mais sur les terrains de foot, sur les terrains de sport comme tels,
00:19:00 est-ce qu'on y va avec des messages politiques ou non?
00:19:03 - Je pense qu'il y a un débat aussi.
00:19:05 - On se rend compte que le sport et les politiques ne font pas bon ménage.
00:19:08 - Cela étant dit, par exemple, pour l'initiative que vous avez eue,
00:19:10 moi, je pense qu'on est dans un devoir de mémoire.
00:19:12 On est effectivement devant un exemple pour la jeunesse,
00:19:15 et je comprends qu'on ne va pas commencer à aller faire la chasse aux absents,
00:19:19 mais moi, je trouve que ça en dit long dans le contexte,
00:19:22 dans quel contexte vivons-nous aujourd'hui.
00:19:24 Je pense qu'on est en train complètement de perdre la mesure des choses,
00:19:27 c'est-à-dire que si on s'affiche, il faut choisir un camp,
00:19:30 c'est pas le bon, tout est interprété...
00:19:33 En fait, tout est mal interprété aujourd'hui.
00:19:36 J'ai l'impression qu'aujourd'hui, on est vraiment en train de scruter,
00:19:39 et on a vu la division que ça s'était faite sur le conflit.
00:19:42 - C'est vrai, mais en l'espèce, sur un voyage comme celui-là,
00:19:46 j'ai entendu certains arguments qui consistaient à dire
00:19:49 « je dois rester neutre ».
00:19:50 Mais qui doit rester neutre face au racisme et à l'autisme?
00:19:53 - Exactement, mais c'est pour ça que je dis, dans un cas comme celui-là,
00:19:56 on dépasse simplement ce qui se passe en ce moment à Gaza,
00:20:00 dans le temps présent.
00:20:02 Ça fait référence à notre devoir de mémoire, notre devoir d'humanité.
00:20:05 Et si aujourd'hui, on a peur d'aller se recueillir
00:20:08 sur un lieu aussi symbolique, qui touche la planète entière,
00:20:11 comme je dis, ça fait vraiment référence à notre humanité.
00:20:14 - Je les imagine, les messages que vous avez dû recevoir.
00:20:17 Mais vous comprenez, Pierre, c'est délicat en ce moment,
00:20:20 parce que vous savez, en France, les gens ne sont pas sûrs que...
00:20:24 Je ne sais pas si je peux venir, parce que j'ai...
00:20:27 Mais c'est ça, c'est une évidence.
00:20:29 Ce sont des pleutres, pardon de vous dire comme ça.
00:20:32 - Quand on regarde les enquêtes d'opinion,
00:20:34 il y a quand même globalement 80% des Français
00:20:36 qui soutiennent Israël sur les réseaux sociaux, incontestablement.
00:20:40 - Vous ne savez pas dans quel quartier et de quelle ville on parle.
00:20:42 - Je suis bien d'accord, François, mais ce que je veux vous dire,
00:20:44 c'est que les réseaux sociaux...
00:20:45 - Ils sont souvent issus de ces quartiers,
00:20:47 ils savent très bien quand ils sont suivis sur les réseaux sociaux,
00:20:49 par qui ils sont suivis, et en fonction d'un...
00:20:51 - Oui, mais c'est malgré tout un miroir déformant.
00:20:53 Là, je parlais plus des marques et d'un certain nombre de gens...
00:20:55 - Il y a des sportifs, mais il y a aussi des agents de joueurs aussi.
00:20:58 - Oui, c'est un micro-cosme, en fait.
00:21:00 - On se rend compte que ceux qui ont participé au voyage,
00:21:02 et j'en connais quelques-uns qui, hier soir,
00:21:04 après avoir publié des stories ou un message,
00:21:08 ont reçu des tombrots d'insultes.
00:21:10 - Bien sûr. - Évidemment.
00:21:11 - Oui. - Évidemment, mais ça, on n'est pas...
00:21:12 - Personne n'est surpris, Pierre.
00:21:13 - Ils ne sont pas les Français dans leur...
00:21:15 - Donc, saluons le courage de ces acteurs militants de la paix.
00:21:18 - Bien sûr, bien sûr.
00:21:19 On salue cette vingtaine de sportifs qui a eu le courage,
00:21:22 parce qu'il faut du courage pour aller dans une visite...
00:21:24 Vous vous rendez compte ?
00:21:25 Il faut être courageux pour aller à Auschwitz,
00:21:27 visiter un lieu comme celui-là.
00:21:29 - On est content de constater que vingt...
00:21:31 - Oui, oui, non, mais je...
00:21:32 Moi, je n'en dévore pas, je vous dis, moi, je suis outré.
00:21:34 - Ils ont un rôle, malgré tout, très important et prescripteur.
00:21:38 - Non, non, mais bravo, bravo à tous ces sportifs,
00:21:40 à Camille Lacour, Richard Lacour et Jean-Marc Normac,
00:21:42 et j'en oublie donc au moins 17 à qui je présente mes excuses,
00:21:45 mais ils ont été, en effet, courageux de montrer la voie.
00:21:48 Dernier mot là-dessus ?
00:21:49 - Non, mais vous vous rendez compte, quand même,
00:21:51 dans quelle situation nous sommes en France,
00:21:53 pour avoir à se dire qu'il faut du courage pour aller visiter Auschwitz.
00:21:57 - Dis-le-moi.
00:21:58 - C'est d'une gravité, il faut que tout le monde prenne 5 minutes,
00:22:01 tous ceux qui nous écoutent et nous regardent ce soir,
00:22:03 prennent 5 minutes pour penser à cela et se dire
00:22:05 à quel point la situation dans ce pays est gravissime.
00:22:08 La deuxième chose que je voulais dire, vous dites,
00:22:10 sport et politique ne font pas bon ménage, en référence...
00:22:12 - Forcé de le constater.
00:22:13 - ... à ce joueur qui joue en Turquie, mais pardon, soutenir
00:22:17 et avoir une pensée pour les otages qui vivent l'enfer depuis 100 jours,
00:22:21 ce n'est pas de la politique, c'est simplement être humain.
00:22:24 Quelles sont les personnes abjectes qui ne veulent pas prendre le temps,
00:22:28 ne serait-ce qu'une minute, de penser à ces otages-là ?
00:22:30 - Ce sont des gens qui pensent plus à leur contrat et à leur message sur Instagram
00:22:34 plutôt que...
00:22:35 - Donc voilà, on en a éclairé à l'heure, tous les footballeurs professionnels
00:22:38 se mettaient à genoux avant tous les matchs pour justement dénoncer leur...
00:22:41 C'est ça, c'est ça.
00:22:42 - On a les causes...
00:22:43 - On a les causes...
00:22:44 - Chacun choisit ses causes, en effet.
00:22:45 - J'ai une question aussi sur Auschwitz.
00:22:47 Ce qu'on apprend, c'est que les documents les mieux tenus sur qui est arrivé,
00:22:53 quand, etc., c'est ceux faits par l'administration française.
00:22:56 - Ah oui ?
00:22:57 - On sait qui est parti, à quelle heure, par quel train, avec qui, comment,
00:23:01 ce qu'ils avaient, et les Allemands vous disent, et les Polonais par contre,
00:23:04 c'est l'Hollande, vous disent, les documents les mieux tenus,
00:23:06 bravo à l'administration française, à l'époque, ils faisaient très bien leur travail.
00:23:09 - Bravo, Pierre, pour cette initiative.
00:23:11 Merci d'être venu en parler sur le...
00:23:13 - Merci de me le raconter.
00:23:14 - Ah mais j'aurais toujours du temps pour vous, ça vous le savez, évidemment, Pierre,
00:23:18 mais surtout pour ce type de cause au-delà de l'amitié qu'on peut vous porter.
00:23:21 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:23:23 On va vous laisser quitter le plateau.
00:23:25 Amaury qui va prendre votre place.
00:23:26 Amaury prendra votre place.
00:23:27 On va juste vous montrer une image en direct, si on peut l'avoir,
00:23:30 de Christophe Béchut, pardonnez-moi, le ministre de la Transition écologique,
00:23:34 de la Cohésion des territoires, qui sera notre invité,
00:23:37 qui est en train de s'équiper, on va le saluer s'il nous entend.
00:23:40 On va le prendre en direct dans une poignée de secondes,
00:23:42 le ministre de la Transition écologique, qui est en visite au Samu social de Paris,
00:23:46 alors que le plan grand froid a été déclenché, pardonnez-moi,
00:23:50 mais oui, il fait froid, par le gouvernement.
00:23:53 Bonsoir, monsieur le ministre, vous nous entendez, me dit-on en régie.
00:23:55 Merci beaucoup de prendre le temps de répondre aux questions de CNews en direct ce soir.
00:23:59 Vous êtes donc, je le disais, notre téléspectateur en visite au Samu social de Paris.
00:24:03 La France vit depuis une semaine cet épisode de froid, la neige, le verglas,
00:24:07 vont revenir encore s'installer dans l'hexagone cette semaine.
00:24:10 Le gouvernement lance ce plan grand froid.
00:24:13 Ces derniers jours, plusieurs sans-abri, monsieur le ministre, ont été retrouvés sans vie.
00:24:16 On sait que les centres d'accueil sont constamment saturés.
00:24:19 Qu'est-ce qui est fait avec vous pour inverser la tendance ?
00:24:23 D'abord, bonsoir, je suis heureux de pouvoir vous dire quelques mots.
00:24:30 Ici, depuis le Samu social, où je suis venu à la fois saluer les équipes,
00:24:34 je vais me rendre aux côtés de certaines d'entre elles sur le terrain,
00:24:37 parce qu'au-delà des chiffres, et je vais évidemment y revenir dans un instant,
00:24:40 c'est bien l'engagement de femmes, d'hommes qui, au quotidien, s'efforcent d'aller repérer
00:24:46 les situations de ceux qui sont dehors pour leur proposer des situations d'hébergement.
00:24:50 Vous l'avez dit, il y a eu de décès, à ma connaissance, liés à cette vague de froid
00:24:54 au cours de ces derniers jours, dans un contexte où on a pourtant des moyens
00:24:57 qui sont sans précédent, juste en termes d'ordre de grandeur.
00:25:00 Pour ceux qui nous écoutent, il y a deux fois plus de places d'hébergement d'urgence
00:25:03 aujourd'hui en France qu'il y en avait il y a cinq ans.
00:25:06 On a dépassé les 200 000 places, compte tenu à la fois de la vague de froid que nous vivons
00:25:10 et de la persistance de ces besoins, en particulier de notre volonté de faire en sorte
00:25:15 qu'il n'y ait pas de femmes ou d'enfants qui soient dehors.
00:25:17 Ce sont 120 millions d'euros supplémentaires qui s'ajoutent aux 3 milliards de cette politique
00:25:21 qui ont été annoncées par le gouvernement la semaine dernière pour créer 10 000 places.
00:25:25 Quand on est dans un contexte de froid, au-delà de ces places qui sont disponibles,
00:25:29 l'idée c'est d'intensifier les maraudes, c'est de faire en sorte que des accueils de jour
00:25:32 puissent élargir leurs horaires d'ouverture, c'est de donner des renforts aux 115.
00:25:37 Bref, c'est de mobiliser tous les moyens, y compris le fait de réquisitionner des lycées ou des gymnases.
00:25:42 C'est le cas en ce moment à Paris où il y a près de 400 places, typiquement dans des établissements de ce type.
00:25:47 Il y a près d'une soixantaine de départements en France où des solutions exceptionnelles
00:25:52 liées à cet épisode de froid ont été déployées par les préfectures.
00:25:57 Certains demandent plus, monsieur le ministre, et on en parlera dans un instant si vous le voulez bien.
00:26:00 Je voudrais juste, si vous le permettez également, vous faire entendre ce qu'on appelle une petite archive.
00:26:05 Nous sommes en juillet 2017, le président de la République, Emmanuel Macron, a pris ses fonctions il y a seulement quelques mois.
00:26:10 Voilà ce qu'il déclare.
00:26:12 La première bataille, c'est de loger tout le monde dignement.
00:26:18 Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus.
00:26:29 C'est une question de dignité, c'est une question d'humanité et d'efficacité là aussi.
00:26:36 Monsieur Béchu, en 2017, le président qui affirmait ne vouloir plus voir personne dormir dehors d'ici la fin de l'année,
00:26:43 on est en France, sept ans après, le constat est sans appel.
00:26:47 Le constat, c'est qu'effectivement, malgré les moyens qui ont été mis, malgré le quasi-doublement du budget qui a été rendu possible,
00:26:57 malgré 550 000 sorties d'hébergement d'urgence cumulées au cours de ces six dernières années,
00:27:03 on est toujours face à une situation où l'afflux, le nombre de ceux qui sont dehors, dépassent nos capacités d'accueil.
00:27:10 On continue à se battre, c'est le cas de ces 120 millions, ça explique la pérennisation de ces plus de 200 000 places.
00:27:16 Je le redis, c'est juste le double du moment où cette phrase a été prononcée.
00:27:19 Donc en termes de volonté politique, il y a peu de domaines dans lesquels vous doublez les moyens, vous doublez les places
00:27:25 et vous mettez en sorte de manière cohérente une chaîne pour que ce ne soit pas uniquement des chambres d'hôtels qui soient louées,
00:27:30 mais qui aient la perspective d'avoir des logements qui soient dignes.
00:27:33 C'est un propos qui est plusieurs fois évoqué par le président de la République dans l'extrait sonore que vous donnez.
00:27:37 Et on est ensuite face à des réalités qui sont diverses, à la fois par rapport à des afflux,
00:27:41 parfois de gens qui viennent de manière régulière et qu'on ne connaît pas,
00:27:44 par rapport à des gens qui parfois préfèrent rester dehors, même quand on leur fait la proposition d'entrée.
00:27:49 Et puis toutes les difficultés liées à des insuffisances de parcs, à des difficultés parfois de coordination.
00:27:56 C'est évidemment un sujet qu'on prend à bras-le-corps.
00:27:59 Mais je le redis, moi je suis d'abord venu ce soir pour saluer des femmes et des hommes qui au quotidien font ce métier.
00:28:04 Parce que derrière les chiffres, si on n'avait pas ces travailleurs sociaux, si on n'avait pas ces infirmières,
00:28:08 si on n'avait pas ces associations ou ces structures qui partout sur le territoire assument cette mission,
00:28:13 on serait dans une situation encore plus complexe.
00:28:15 Le gouvernement a débloqué 120 millions d'euros pour créer 10 000 places d'hébergement d'urgence supplémentaires,
00:28:20 mesure jugée insuffisante par la gauche.
00:28:22 La ville de Paris compte 130 000 logements vides aujourd'hui, dont 20 000 depuis plus de deux ans,
00:28:27 rappellent notamment les communistes qui réclament une réquisition, d'ailleurs pour protester contre le manque de moyens, le député LFI.
00:28:34 Vous avez peut-être entendu parler de ça, William Martinez dormira dans la rue demain soir.
00:28:38 Vous comprenez ces initiatives ?
00:28:43 Moi je crois que ce sont des sujets qui méritent mieux que d'essayer de faire sensation avec des déclarations ou des happenings de ce type.
00:28:50 Il y a ceux qui parlent, il y a ceux qui agissent.
00:28:53 Nous sommes clairement du côté de ceux qui agissent, au côté de l'ensemble des acteurs, en débloquant des crédits complémentaires,
00:28:57 alors même que nous sommes déjà sur des plus hauts historiques.
00:29:00 Il n'y a pas un pays d'Europe dans lequel aujourd'hui on arrive à trouver des solutions
00:29:05 pour parfaitement faire face à cette multiplication des sans-abri
00:29:10 ou à ces situations que nous connaissons dans les grandes villes ou dans les grandes métropoles.
00:29:14 Et ça ne nécessite pas de polémique, mais de regarder au contraire comment collectivités territoriales,
00:29:18 Etats, associations, réseaux sont capables de se mobiliser de manière collective et partenariale.
00:29:23 Deux petits sujets annexes que j'aimerais aborder rapidement avec vous, si vous le voulez bien, monsieur le ministre.
00:29:27 Emmanuel Macron réunissait ce soir ses troupes à la veille d'une grande conférence de presse.
00:29:31 Vous y étiez, on l'imagine, bien aisément.
00:29:34 De quoi a-t-il été question avant ce grand rendez-vous avec la nation, cette conférence de presse,
00:29:38 qu'on suivra d'ailleurs demain en direct sur CNews ?
00:29:42 Le président a salué l'ensemble des parlementaires de sa majorité,
00:29:47 à la fois en insistant sur ce début d'année, sur la nécessité d'être mobilisés,
00:29:54 de continuer à réformer le pays, de faire en sorte de ne pas forcément passer uniquement par des lois,
00:29:58 mais de mobiliser tous les moyens possibles pour changer de façon concrète la vie des Français.
00:30:03 Et puis il a évidemment annoncé et sa conférence de presse de demain,
00:30:09 et précisé que le gouvernement serait complété dans quelques jours,
00:30:11 mais que pour le moment, ce gouvernement resserré autour de Gabriel Attal,
00:30:15 méritait le soutien de l'ensemble de la majorité pour pouvoir être à l'œuvre
00:30:19 et le plus utile possible au pays, et le plus actif.
00:30:23 Monsieur le ministre, vous me confirmez qu'Edouard Philippe et François Bayrou ne participent pas à ce rendez-vous ?
00:30:27 Ce n'est pas le meilleur moyen de montrer l'unité de la majorité, tout cela ?
00:30:31 Je vous confirme que ce soir, ceux qui étaient invités, ce sont ceux qui sont parlementaires,
00:30:36 qui sont députés ou qui sont sénateurs, et qu'il y a des gens qui soutiennent cette majorité,
00:30:40 mais qui n'étaient pas là parce qu'ils n'avaient pas cette qualité de parlementaires.
00:30:44 Il ne faut pas y voir autre chose.
00:30:45 Ils n'ont pas été invités, donc Edouard Philippe et François Bayrou, voilà votre réponse.
00:30:51 On a du mal à y croire.
00:30:54 Ecoutez, pas à ma connaissance.
00:30:55 La seule chose que je peux vous dire pour Edouard Philippe,
00:30:58 c'est qu'il avait ce soir une réunion dans sa ville du Havre.
00:31:02 On a échangé par SMS cet après-midi.
00:31:04 Je peux vous assurer qu'il ne faut pas surinterpréter les absences ou les présences.
00:31:09 C'est entendu, monsieur le ministre.
00:31:11 Une dernière question avant de vous libérer.
00:31:13 Quelques jours à peine après la nomination du nouveau gouvernement,
00:31:15 la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, ça ne vous a pas échappé, j'en suis sûr,
00:31:18 est au cœur d'une polémique.
00:31:20 On peut être ministre de l'Éducation nationale et être soi-même l'illustration de l'échec de l'école publique ?
00:31:25 Vous savez, je le redis, je suis d'abord ici pour être aux côtés des équipes du Samu Social.
00:31:33 Je comprends que toute occasion devant une caméra soit bonne pour évoquer tous les sujets et toutes les polémiques.
00:31:38 Je serais heureux d'être sur votre plateau dans quelques jours, si vous le souhaitez,
00:31:40 pour vous donner un sentiment plus large.
00:31:42 Mais ce soir, le message que je veux faire passer, c'est vraiment de saluer et de remercier les femmes et les hommes
00:31:48 qui, au quotidien, sont les visages de cette fraternité pour ceux qui sont dehors
00:31:52 et qui font en sorte d'orienter vers les gymnases qui ont été ouverts, vers les 203 000 places
00:31:57 qui vont être complétées avec ces 120 millions d'euros complémentaires
00:32:00 et qui, plus largement, s'efforcent de faire progresser la solidarité de notre pays avec le soutien du gouvernement.
00:32:05 Un sportif aurait dit que vous bottez en touche, monsieur le ministre, mais ça arrive au meilleur.
00:32:10 On peut être ministre et mettre ses enfants dans le privé, donc ?
00:32:13 Dans ce pays, il y a une liberté de choix. Je n'irai pas plus loin encore une fois pour ce soir
00:32:19 mais je vous le redis, qu'on puisse consacrer quelques minutes à ceux qui assurent ce travail de maraude,
00:32:24 de suivi et d'orientation, ça ne me semble pas abuser, au point qu'il y a eu cette polémique
00:32:29 tout au long de cette journée et de ce week-end.
00:32:31 Et vous avez raison. Merci, monsieur le ministre Christophe Béchut, d'avoir réagi en direct sur CNews.
00:32:35 J'ai entendu votre message, vous êtes donc le bienvenu. D'ici la fin de la semaine, sur le plateau de Soir Info,
00:32:41 votre jour sera le nôtre. Merci d'être intervenu et bon courage pour cette nuit auprès du Samu Social
00:32:47 qui a bien besoin du soutien des institutions. Merci Christophe Béchut.
00:32:51 Un commentaire en plateau ? On avance ? Oui, Yoann ?
00:32:55 Sur la malaise, quand même.
00:32:57 Sur Mme Oudéa-Casterat ?
00:32:58 Sur les deux, sur Amélie Oudéa-Casterat, on voit quand même que le gouvernement ne sait pas trop quoi répondre
00:33:04 et on voit aussi un malaise concernant la majorité, parce que le fait que François Bayrou et qu'Edouard Philippe
00:33:09 ne soient pas à l'Elysée montre bien qu'il y a de l'eau dans le gaz, effectivement,
00:33:12 parce que les relations se sont considérablement rafraîchies depuis le début de l'été.
00:33:16 C'est vrai qu'Edouard Philippe avait un événement au Havre aujourd'hui.
00:33:18 Le dernier remaniement.
00:33:20 Quel événement peut justifier le fait de ne pas se rendre à l'Elysée la veille d'une conférence de presse majeure
00:33:28 pour la suite du quinquennat ? Non, évidemment.
00:33:31 Donc il y a un malaise qui était là, me semble-t-il, extrêmement perceptible de la part du ministre.
00:33:36 Je voudrais juste lancer le sujet autour de Mme Oudéa-Casterat, donc à peine nommé à l'éducateur.
00:33:40 Sur le ministre Béchut, il nous reste peu de temps avant la pub,
00:33:43 il faudrait qu'on prenne le temps sur la ministre.
00:33:45 Il y a aussi peu de logements en France.
00:33:47 Et on paie 3 milliards d'euros pour louer des chambres d'hôtels, pour loger les gens en urgence.
00:33:51 Parce qu'on ne veut pas construire des logements en dur pour pouvoir les loger,
00:33:54 parce que ça coûterait moins, et ça fait des années déjà que ça dure, et aucun gouvernement...
00:33:59 Et là, malheureusement, la crise du logement n'a jamais été aussi...
00:34:01 On n'a jamais aussi peu construit en France.
00:34:03 Non, absolument, mais c'est quand même un mal auto-infligé.
00:34:05 Il faut le rappeler, le défaut de construction de logements est très largement dû à la politique de la BCE,
00:34:11 à toutes les réglementations qu'on a mis en oeuvre.
00:34:13 Et c'est la raison pour laquelle on manque de logements,
00:34:15 et c'est la raison pour laquelle le prix des logements en France
00:34:17 est incomparablement plus élevé que dans beaucoup des pays qui nous entourent.
00:34:20 À peine nommé à l'éducation nationale, la nouvelle ministre s'est attirée de nombreuses critiques
00:34:24 après avoir justifié vendredi la scolarisation...
00:34:26 C'est un feuilleton, c'est un soap opéra, diraient nos amis américains.
00:34:30 La scolarisation de ses enfants dans le privé,
00:34:32 justifiée par les paquets d'heures d'enseignants non remplacés dans une école publique.
00:34:36 La polémique a renflé d'autant plus que, d'après le témoignage d'une enseignante,
00:34:41 la ministre et son mari ont décidé d'envoyer leur fils dans un établissement privé
00:34:45 en raison du refus de l'école de faire sauter une classe à leur enfant.
00:34:48 Il n'en fallait pas plus aux oppositions pour déjà réclamer la démission d'Amélie Oudea Castera.
00:34:53 Plus de détails dans ce sujet de Mathieu Deveze, et on en discute jusqu'à...
00:34:56 dans un bon quart d'heure encore.
00:34:58 Accusée d'avoir menti sur la scolarisation de ses enfants,
00:35:02 Amélie Oudea Castera demande la fin des attaques personnelles.
00:35:05 Je pense qu'il faut clore ce chapitre-là, des attaques personnelles et de la vie personnelle.
00:35:11 Jamais mon mari et moi n'avons priorisé autre chose que le bien-être de notre enfant.
00:35:17 Moi je crois en l'école de la République, je crois en l'école publique,
00:35:22 je crois qu'il faut tous que nous ayons beaucoup d'ambition pour elle.
00:35:25 À l'origine de la polémique, les explications de la ministre de l'Éducation
00:35:29 sur la scolarisation de l'un de ses enfants dans un établissement privé parisien.
00:35:33 Vincent qui a commencé comme sa maman à l'école publique, à l'école littrée.
00:35:38 Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi,
00:35:43 qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées.
00:35:48 Des propos qui ont provoqué un tollé au sein de la communauté éducative.
00:35:52 Sophie Vénétité est secrétaire générale du SNES-FSU, elle demande des excuses publiques.
00:35:57 La profession s'était sentie blessée, humiliée par ses propos,
00:36:02 par une forme de remise en cause du service public d'éducation.
00:36:06 C'est une affaire de vision de l'école et de l'école publique.
00:36:09 Nous ne sommes pas là pour critiquer la personne, ce n'est pas notre rôle,
00:36:13 nous sommes là pour échanger avec une ministre.
00:36:15 Une ministre de l'Éducation dont l'aversion a été démentie dans la presse
00:36:18 par une ancienne institutrice de son fils.
00:36:20 Le député insoumis Manuel Bompard évoque lui un mensonge
00:36:24 qui disqualifie Amélie Oudéa Castera.
00:36:26 Vous trouvez normal désormais que les ministres, ceux qui nous gouvernent,
00:36:30 ceux dont on attend qu'ils aient quand même une crédibilité,
00:36:33 quand ils prennent la parole, vous trouvez ça normal qu'ils puissent mentir
00:36:37 comme ça sur une situation personnelle ?
00:36:39 D'autres membres de l'opposition ont même appelé à la démission de la ministre.
00:36:42 Une polémique qui contrarie les plans de l'exécutif,
00:36:45 moins d'une semaine après un remaniement censé lui donner un nouveau souffle.
00:36:49 Raphaël Stainville, j'ai lu qu'un syndicaliste enseignant s'est demandé
00:36:55 si on pouvait plus mal commencer un mandat de ministre
00:36:57 et je me suis dit que c'était une bonne question.
00:36:59 C'est chaotique.
00:37:01 Je crains pour la ministre de l'Éducation nationale qu'elle ne soit contrainte
00:37:05 de boire le cali jusqu'à la limite.
00:37:07 C'est-à-dire de démissionner ?
00:37:09 Je vais m'expliquer. Je pense que la faute originelle,
00:37:12 ce n'est pas sa déclaration où elle se justifie,
00:37:15 c'est qu'à partir du moment où elle commence à s'excuser d'avoir pu blesser
00:37:18 des enseignants, elle met une pièce dans la machine
00:37:24 où on va jour après jour lui demander des comptes,
00:37:27 lui demander toujours de s'excuser davantage.
00:37:30 Ces excuses initiales ont eu un effet d'entraînement absolument dévastateur.
00:37:35 C'est compliqué pour une ministre de l'Éducation nationale
00:37:38 qui va devoir faire face à une administration des syndicats.
00:37:42 Mais est-ce qu'elle n'a pas raison de dénoncer des attaques personnelles ?
00:37:44 Oui, mais c'est trop tard.
00:37:46 Je pense que sa première déclaration, le fait de...
00:37:49 Le souci, c'est qu'elle aurait menti.
00:37:51 Si elle commence son mandat à l'Éducation nationale par un mensonge,
00:37:54 elle s'est empêtrée toute seule.
00:37:56 Je laisse conclure, Raphaël, que j'ai coupé.
00:37:58 François, vous reprenez.
00:37:59 Je ne sais pas ce qui est vrai.
00:38:00 Est-ce qu'on doit donner plus de crédit à cette enseignante ou à la ministre ?
00:38:04 Je n'en sais rien aujourd'hui.
00:38:05 En revanche, ce qui est certain,
00:38:07 et un certain nombre de Français se sont reconnus
00:38:09 dans les propos initiaux de la ministre,
00:38:11 après, ce qui est compliqué, encore une fois,
00:38:13 c'est de s'excuser.
00:38:15 Ce n'était pas ce qu'il fallait faire.
00:38:17 En tout cas, je pense qu'aujourd'hui, c'est un effet dévastateur
00:38:19 pour la suite de son ministère.
00:38:21 Je pense que dès le début, elle aurait dû dire
00:38:22 que c'est sa vie privée, qu'elle n'en avait pas parlé.
00:38:25 Elle en a parlé.
00:38:26 Elle a dit quand même des attaques personnelles dès le début,
00:38:27 je me souviens.
00:38:28 Oui, mais après, c'est justifié.
00:38:29 C'est la justification.
00:38:30 Elle a brodé.
00:38:31 C'est justifié.
00:38:32 Elle s'excuse.
00:38:33 Il paraît que demain,
00:38:34 elle va aller à l'école de ses enfants.
00:38:35 Pourquoi s'excuser auprès de...
00:38:37 Elle est vérifiée, cette information.
00:38:39 Moi, je trouve ça fou.
00:38:41 Quand Yoann en a parlé tout à l'heure,
00:38:42 je lui ai fait la réflexion.
00:38:43 Je lui ai dit que c'était une impôts-Gourakho.
00:38:44 Ce n'était pas possible.
00:38:45 Ça ressemble à un accident industriel.
00:38:46 Le sujet, ce n'était pas la phrase en soi.
00:38:49 C'est la justification.
00:38:51 On fait le même constat qu'Amélie Oudea.
00:38:54 Un élève sur cinq est dans le privé dans ce pays.
00:38:56 Dans ce genre de choses-là,
00:38:57 soit elle aurait dû rajouter tout de suite
00:38:59 et donc je mesure à quel point l'éducation nationale
00:39:01 et les enseignants ont besoin que nous leur donnions les moyens
00:39:04 de pouvoir assurer leur mission comme il le faut
00:39:07 ou alors elle aurait dû en faire une transgression
00:39:09 et ne pas commencer à s'excuser.
00:39:11 Justement, en disant, écoutez, vous savez quoi,
00:39:13 il se trouve que l'école publique, ça ne fonctionne plus pour X et X raisons
00:39:16 qui d'ailleurs ne dépendent pas des enseignants en soi
00:39:18 mais de la société dans son ensemble.
00:39:20 Mais elle n'en a rien fait de politique.
00:39:21 Elle est même allée jusqu'à dire aujourd'hui
00:39:23 qu'elle n'était pas catholique pour se justifier.
00:39:25 Parce que le lycée Stanislas où ses enfants sont scolarisés,
00:39:28 je donne du contexte à nos téléspectateurs,
00:39:30 est un lycée privé catholique.
00:39:32 Elle est tombée dans un piège absolu
00:39:34 parce que la question qui lui était posée n'était pas,
00:39:36 ne portait pas sur le public ou sur le privé.
00:39:38 La question lui était posée, me semble-t-il,
00:39:39 par quelqu'un de Mediapart qui disait
00:39:41 qu'il était donc dans cet établissement
00:39:43 qui n'est pas juste privé, qui n'est pas juste catholique,
00:39:45 mais dont on suppose qu'il a une idéologie extrêmement conservatrice
00:39:48 puisque certaines enquêtes ont montré que ça pouvait être le cas.
00:39:50 - Oui, c'est ça en fait le problème.
00:39:51 Ce n'est pas qu'il soit dans le privé, ses enfants,
00:39:53 c'est qu'il soit dans un privé catholique.
00:39:54 - Comme elle n'a pas voulu être perçue
00:39:56 comme une horrible réactionnaire conservatrice,
00:39:58 elle a commencé à s'enfermer dans des explications
00:40:00 qui n'ont aucun sens et elle n'en gagne rien
00:40:02 puisqu'elle n'en fait ni une transgression
00:40:04 sur laquelle elle aurait pu capitaliser
00:40:06 et que vis-à-vis des enseignants, de toute façon,
00:40:08 le ministère de l'Éducation nationale étant un ministère
00:40:10 qui est largement co-géré par les syndicats,
00:40:12 c'est mort pour elle.
00:40:14 - Si je peux me permettre, Julien, elle aurait pu dire aussi,
00:40:16 ça, ça a un peu manqué à son argumentation,
00:40:18 c'était de dire finalement, j'ai mis mes enfants dans le privé aussi
00:40:21 parce qu'il y a un excellent niveau et mon but en tant que ministre,
00:40:23 ça va être d'élever le niveau de l'éducation publique
00:40:26 pour le faire arriver à un stade équivalent à celui du privé.
00:40:28 Et ça, c'est dommage parce qu'elle aurait pu en parler.
00:40:30 Mais là, il y a un déséquilibre quand même entre le public et le privé.
00:40:33 - Le problème, c'est vraiment que c'est ça,
00:40:35 elle avait fait un constat d'échec sur l'école publique,
00:40:38 Karima et Yohann, dès les premières heures de son arrivée au ministère.
00:40:42 Et c'est vrai que s'excuser, mais c'est reconnaître son erreur,
00:40:46 c'est la dernière des choses qu'elle devait faire.
00:40:48 Karima Brick?
00:40:49 - Ça, je ne suis pas certaine sur l'excuse.
00:40:51 - Ah bon?
00:40:52 - Elle a voulu...
00:40:53 - C'est reconnaître qu'elle a fait une erreur.
00:40:54 Quand vous vous excusez, c'est que vous reconnaissez avoir tort.
00:40:56 - Elle en a fait une aussi, ça a été...
00:40:58 Est-ce que c'est de la pure maladresse, de l'amateurisme?
00:41:01 Probablement un mélange des deux.
00:41:03 - Moi, ce qui m'a dérangée aussi, bon,
00:41:05 que les gens scolarisent leurs enfants au privé,
00:41:08 ce n'est pas un crime.
00:41:09 - Non, mais est-ce que ça doit nous choquer?
00:41:11 Il y a une vraie question, franchement.
00:41:12 Je trouve qu'il y a une vraie question.
00:41:13 Est-ce que ça doit nous choquer qu'un ministre de la République
00:41:15 mette ses enfants dans une école privée
00:41:17 et d'une certaine manière, de facto,
00:41:19 désavoue l'enseignement public?
00:41:21 Chacun va réagir. Allez-y.
00:41:23 - Je vais aller au point de la réflexion.
00:41:24 Ce que je voulais dire, donc, oui, la liberté de choix,
00:41:26 mais la liberté de choix pour qui?
00:41:27 Et je pense que c'est ça qui est indicible.
00:41:29 Et c'est pour ça aussi qu'il y a un malaise dans la population
00:41:32 parce que ce choix, c'est un choix de privilégié.
00:41:35 Donc, elle dit une chose,
00:41:36 mais elle ne va pas nécessairement au bout
00:41:38 de cette sincérité.
00:41:39 C'est un choix de privilégié.
00:41:40 On a l'impression que c'est un choix de caste, élitiste.
00:41:43 Et littéralement, c'est ça.
00:41:44 Et quand elle dit...
00:41:45 Bien, vous savez, il n'y avait pas d'heures...
00:41:47 les heures qui sont non remplacées.
00:41:49 On en a eu marre.
00:41:50 Bon, bien, c'est encore de dire, bien, finalement,
00:41:52 moi, j'ai eu le choix, j'en ai marre.
00:41:54 Mais pour les centaines de milliers de parents
00:41:56 qui ont peut-être marre, mais qui n'ont pas le choix,
00:41:58 moi, je pense que c'est ça qui est aussi blessant.
00:42:00 - Oui, c'est vrai. C'est une bonne lecture aussi.
00:42:02 - Et c'est mon rôle de dire, bon, oui, effectivement,
00:42:04 je scolarise mes enfants au privé.
00:42:06 Je ne suis pas la première ministre qui le fait.
00:42:08 On se rappelle que Papine-Diaye aussi scolarisait
00:42:11 ses enfants au privé.
00:42:12 Ce n'est pas ça, le problème.
00:42:13 Mais c'est plutôt de dire, écoutez,
00:42:15 on va laisser de côté ma vie privée.
00:42:17 Moi, je suis ministre maintenant.
00:42:19 Mon rôle, c'est de donner tous les outils à l'école publique
00:42:22 pour qu'elle soit capable d'accomplir sa mission.
00:42:25 Oui, il y a des choses qui ont été brisées.
00:42:27 On va les réparer.
00:42:28 J'ai la détermination de le faire.
00:42:30 Oui, il y a une question, je suis privilégiée,
00:42:32 je peux faire certains choix, peut-être que d'autres Français
00:42:35 n'ont pas, mais moi, je veux donner tous les outils
00:42:37 pour que tous les enfants de la République
00:42:39 aient la meilleure éducation possible,
00:42:41 la meilleure transmission des savoirs
00:42:43 et que je puisse épauler les enseignants.
00:42:45 Je pense que c'est le discours que les gens attendaient aussi,
00:42:47 au-delà de sa vie privée, qu'elle aurait dû balader
00:42:49 très rapidement.
00:42:50 - C'est entendu.
00:42:51 Johan, est-ce que ça va la poursuivre
00:42:52 pendant tout son mandat?
00:42:53 Est-ce qu'elle doit démissionner?
00:42:54 Et puis, je repose ma question,
00:42:55 est-ce que ça doit nous choquer qu'un ministre de la République
00:42:57 mette ses enfants dans le privé?
00:42:59 - Je ne crois pas qu'elle doit démissionner.
00:43:01 - Elle peut rester avec ça déjà au-dessus de la tête?
00:43:04 - Je crois.
00:43:05 On lui reproche d'avoir menti,
00:43:07 mais l'accusation initiale part quand même
00:43:09 d'avoir scolarisé ses enfants dans le privé.
00:43:11 Est-ce qu'elle a le droit de scolariser ses enfants dans le privé?
00:43:13 Oui.
00:43:14 - Ça a dévié un peu, maintenant.
00:43:15 - Elle le fait comme tous les Français
00:43:17 ou la plupart qui ont les moyens dans ce pays.
00:43:19 Pourquoi?
00:43:20 Parce que l'école publique n'est pas capable,
00:43:22 manifestement, d'assurer un certain niveau scolaire,
00:43:24 d'assurer la sécurité de certains étudiants.
00:43:27 On parlait d'Israël tout à l'heure.
00:43:30 - On avait fait témoigner il y a quelques semaines,
00:43:32 je me souviens, ce jeune qui a été scolarisé dans le privé.
00:43:35 - Certains de nos compatriotes aujourd'hui,
00:43:36 à l'école publique ou dans certaines universités,
00:43:38 ne sont plus en sécurité.
00:43:40 Il y a tout un tas de raisons pour lesquelles,
00:43:42 effectivement, on peut être scolarisé dans l'école privée.
00:43:45 - C'est peut-être moins dans le 6e arrondissement
00:43:48 parce que l'école publique du 6e arrondissement,
00:43:50 c'est le pire de ce qui s'est passé.
00:43:52 - Je vais vous dire, j'ai en tête ce micro-trottoir
00:43:56 qu'on a fait dans le 16e arrondissement,
00:43:58 devant le lycée Claude Bernard,
00:43:59 où tous les élèves qui sont interrogés
00:44:01 ne savent pas dire ce qu'est le 14 juillet,
00:44:03 ne savent pas dire ce qu'est la Shoah,
00:44:04 ne savent pas dire ce qu'est la Ravie Bendit.
00:44:06 Ça reste des arrondissements privilégiés.
00:44:08 Écoutez, c'est la foire d'Empoigne,
00:44:10 Robert Ménard qui donnait son avis ce matin
00:44:12 et on termine ce tour de table.
00:44:14 - Je vais vous dire quelque chose.
00:44:16 Moi, je l'ai trouvé plutôt sympathique.
00:44:18 Elles disent ce que tout le monde pense.
00:44:20 Écoutez, j'ai vu, je lisais ça, je ne sais pas quel journal,
00:44:22 hier, peu importe, il y a un Français sur deux
00:44:25 qui, s'il le pouvait, mettrait leurs enfants
00:44:28 dans les écoles privées.
00:44:29 Alors, je veux dire, ça parle à tout le monde.
00:44:31 Ils ne le font pas parce qu'ils n'ont pas l'argent.
00:44:33 Attendez, moi, je ne vais pas la critiquer.
00:44:35 A Stade, ma fille a été à Stade.
00:44:37 Mes enfants, les enfants d'Emmanuel,
00:44:39 dans le public et ma fille dans le privé.
00:44:42 Honnêtement, je trouvais que...
00:44:44 - Elle aurait pu ajouter, mais on va s'atteler
00:44:45 à faire en sorte que...
00:44:46 - Non, je dis qu'elle était sympathique.
00:44:48 Elle dit une grosse connerie, quand même.
00:44:49 Quand elle est ministre, elle a oublié
00:44:50 deux minutes qu'elle était ministre.
00:44:52 - Deux petites...
00:44:53 - Je ne sais pas, d'après moi, elle ne va pas
00:44:54 recommencer trois fois sur son registroire.
00:44:56 Parce que tu ne peux pas...
00:44:57 Là, elle tire une balle dans son propre camp.
00:44:59 - François Pétronier.
00:45:00 - Juste, là où la ministre a tort, politiquement,
00:45:03 dire ça à côté de Gabriel Attal,
00:45:05 qui a été cinq mois, qui a dit, il y a cinq mois,
00:45:07 on va faire en sorte qu'il n'y ait plus un enseignant
00:45:09 qui ment, vous verrez ce que vous allez voir.
00:45:11 Après sept ans de mandat d'Emmanuel Macron,
00:45:13 c'est juste dire...
00:45:14 - Un politique n'aurait pas fait cette erreur.
00:45:16 Elle vient de la société civile.
00:45:18 - Oui, oui, oui, oui, oui, oui.
00:45:19 - Soyons fiers d'être des amateurs.
00:45:21 - Est-ce qu'on la nomme ministre de l'Éducation nationale ?
00:45:23 Bon, OK. Donc, elle fait une faute politique.
00:45:25 OK.
00:45:26 Après, qu'elle mette ses enfants dans le privé,
00:45:28 mais elle le fait comme beaucoup de Français,
00:45:30 qui considèrent...
00:45:31 Mais c'est un vrai sujet.
00:45:32 - Tout mignon confondu.
00:45:33 - 20 % des élèves français sont dans le privé en 2024.
00:45:35 - Je vais même raconter une anecdote.
00:45:36 Moi, mes enfants étaient...
00:45:37 - Alors, en dix secondes, parce qu'on va
00:45:38 en repoursuivre après la...
00:45:39 - Mes enfants étaient dans le public à Sarcelles
00:45:41 et leur enseignante, qui était exceptionnelle,
00:45:43 avant de venir leur enseigner dans l'école publique de la ville,
00:45:46 elle mettait ses enfants dans l'école privée de la ville.
00:45:48 L'enseignante du public.
00:45:50 Et c'est une réalité, parce qu'on pense que le mieux
00:45:52 pour ses enfants, c'est le privé.
00:45:53 - Il y a encore un peu de choses à dire.
00:45:54 Je voudrais qu'on poursuive cette conversation
00:45:56 juste après la pause, puisqu'on doit s'arrêter
00:45:58 l'espace de quelques instants.
00:45:59 On a beaucoup de choses à évoquer dans la deuxième partie.
00:46:01 Stéphane Séjourné.
00:46:02 Bon, on va essayer un peu de tirer sur l'ambulance.
00:46:04 - Il y a des...
00:46:05 - Il a du mal avec la langue française, apparemment.
00:46:07 Heureusement qu'il n'a pas été placé à l'Education nationale.
00:46:09 On dira un petit mot si on a le temps de la conférence de presse
00:46:11 d'Emmanuel Macron demain.
00:46:12 Les voeux de Jordan Bardella.
00:46:14 Et puis à Maury, vous avez recueilli un témoignage
00:46:16 très important de cette adolescente dont certains ont peut-être vu
00:46:19 les images insoutenables sur les réseaux sociaux.
00:46:21 Agressée, humiliée, déshabillée par d'autres adolescentes.
00:46:25 Vous avez réussi à recueillir son témoignage ce soir
00:46:28 et on l'entendra ensemble.
00:46:30 Donc restez bien avec nous pour cette deuxième heure.
00:46:32 A tout de suite.
00:46:33 (Générique)
00:46:38 - Quasiment 23 heures de retour sur le plateau de Soir Info.
00:46:41 On poursuit nos discussions ensemble en direct sur CNews jusqu'à minuit.
00:46:44 Mais d'abord, on fait un point sur l'actualité du jour
00:46:47 avec Maureen Vidal. C'est à vous.
00:46:49 (Générique)
00:46:54 - Après le passage du cyclone Bellal sur l'île de la Réunion,
00:46:58 les dégâts commencent à être constatés au nord de l'île.
00:47:01 Gérald Darmanin se rendra sur place mercredi.
00:47:04 Le cyclone continue actuellement sa route vers l'île Maurice.
00:47:07 Voiture emportée par les eaux, bâtiments inondés,
00:47:10 front de mer submergé par les vagues.
00:47:12 Le niveau d'alerte a été élevé à 3 sur une échelle de 4.
00:47:15 Ce cyclone est une menace, sont avertis les services
00:47:17 météorologiques locaux.
00:47:19 Alain Delon a été examiné par un médecin chez lui
00:47:23 à Douchy dans le Loiret. L'acteur a répondu aux questions
00:47:26 du médecin expert, confirmant ainsi que son discernement
00:47:29 n'est dans aucun cas aboli, a déclaré son avocat.
00:47:32 Un examen dans le cadre d'une expertise médicale,
00:47:35 préemptant une mesure de protection judiciaire.
00:47:37 La fille de l'acteur de 88 ans, Anouchka, a pu y assister,
00:47:41 mais pas ses deux autres fils.
00:47:43 Enfin, la justice enquête sur d'éventuels actes
00:47:46 de maltraitance au sein d'un EHPAD privé à Toulouse,
00:47:49 après des enregistrements sonores édifiants
00:47:52 d'une soignante insultant une personne âgée.
00:47:54 L'enquête a été ouverte en décembre,
00:47:56 après le signalement de l'Agence régionale de santé
00:47:58 et vise notamment à établir s'il y a eu maltraitance
00:48:00 sur personnes vulnérables.
00:48:02 Écoutez la directrice générale déléguée des opérations du groupe.
00:48:05 C'est une vacataire qui intervenait la nuit
00:48:08 dans l'établissement de Toulouse,
00:48:10 qui ne fait plus partie de nos équipes aujourd'hui.
00:48:12 Nous sommes intransigeants chez Domus V,
00:48:15 c'est tolérance zéro pour la maltraitance.
00:48:17 Merci, chère Maureen. On vous retrouvera dans 30 minutes
00:48:22 pour un nouveau point actuel.
00:48:23 On continue quelques instants,
00:48:25 si vous étiez avec nous, en fin de première heure,
00:48:27 on évoque la ministre Amélie Oudéa Castellac
00:48:29 qui a des débuts chaotiques, si je puis dire,
00:48:31 au ministère de l'Éducation nationale
00:48:33 avec cette polémique autour de ses enfants scolarisés
00:48:35 dans le privé et les déclarations qu'elle a faites
00:48:38 sur l'école publique.
00:48:39 C'est vrai quand même, chers amis,
00:48:41 il y a quelques années,
00:48:43 la référence c'était le public, François Puponi.
00:48:46 Le privé c'était un peu ce qu'on appelait
00:48:48 les boîtes à bas, qu'on envoyait les élèves
00:48:50 qui étaient un petit peu en difficulté,
00:48:52 qui s'éparpillaient.
00:48:53 J'ai l'impression que quelque chose s'est passé
00:48:55 autour de l'enseignement public.
00:48:57 - Ça fait bien longtemps que pour un certain nombre
00:48:59 de Français, la réussite de leurs enfants
00:49:01 passe par le privé.
00:49:03 - Les jésuites et tout ça ?
00:49:05 - D'abord c'est historique.
00:49:07 Rappelez-vous 81 Mitterrand quand il a voulu
00:49:09 toucher à l'école publique.
00:49:10 - Moi je suis désolé, mais il y a une vingtaine,
00:49:12 vingt-trentaine d'années, les lycées parisiens
00:49:14 par exemple, étaient prestigieux.
00:49:16 Et c'était dans l'enseignement public que...
00:49:18 - Je veux dire qu'en lieu, ça fait bien longtemps
00:49:20 que les gens pensent que la réussite de leurs enfants
00:49:22 passe par le privé.
00:49:24 Et toutes confessions confondues, les premiers
00:49:26 qui sont partis, c'est les gens de la communauté juive,
00:49:28 qui ont créé des collèges très vite,
00:49:30 parce qu'il y a eu des problèmes d'insécurité dans le public.
00:49:32 Et ensuite, les classes moyennes ont enlevé
00:49:34 leurs enfants du public pour le mettre dans le privé.
00:49:36 Et moi je vois des gens, des classes populaires,
00:49:38 le symbole de la réussite, c'est lorsqu'ils arrivent
00:49:40 à enlever l'enfant du public pour le mettre dans le privé.
00:49:42 Encore maintenant. Y compris dans les écoles catholiques
00:49:44 pour des musulmans.
00:49:46 - Il faudrait qu'on entende juste quelques Français
00:49:48 à qui on a posé la question sur
00:49:50 cette polémique autour de la ministre
00:49:52 Oudéa Castellar.
00:49:54 - Que personnellement on le fasse pour ses enfants,
00:49:56 je le comprends. Après, ça veut dire qu'il y a
00:49:58 peut-être quelque chose qui ne va pas dans le public.
00:50:00 - C'est un fait réel. Il manque de professeurs
00:50:02 et ça, malheureusement,
00:50:04 on ne peut pas le démentir.
00:50:06 Et donc du coup, si elle a fait ce choix de les mettre
00:50:08 dans le privé à cause de ça,
00:50:10 c'était une bonne idée, je pense.
00:50:12 - L'école publique ne peut peut-être pas faire tout.
00:50:14 Donc il est sans doute nécessaire
00:50:16 qu'il y ait aussi une école privée.
00:50:18 - Par contre, dans l'absolu,
00:50:20 je préférerais mille fois que mes enfants aillent
00:50:22 dans une école publique.
00:50:24 - Ça, je comprends bien le choix de parents
00:50:26 parce que c'est vrai qu'il existe
00:50:28 les problèmes de remplacement
00:50:30 des enseignants dans le secteur public.
00:50:32 - On peut peut-être voir le verre à moitié plein
00:50:34 et en usailler et se dire que la ministre
00:50:36 a parfaitement conscience
00:50:38 avec son vécu personnel des défaillances
00:50:40 de l'école publique, donc elle sait
00:50:42 ce qu'il faut faire et elle va le faire.
00:50:44 C'est plutôt ça, en fait, cette polémique
00:50:46 pour l'éducation nationale.
00:50:48 - En tout cas, la polémique, elle est cruelle
00:50:50 pour Emmanuel Macron avant tout.
00:50:52 Parce que si le manque de personnel
00:50:54 et si des millions d'heures ne sont pas remplacées
00:50:56 chaque année à l'école publique,
00:50:58 c'est bien le résultat de la politique du gouvernement.
00:51:00 - On est dans un pays où il n'y a pas forcément
00:51:02 un prof devant chaque élève à chaque rentrée.
00:51:04 - Quand on est aux responsabilités depuis ces temps,
00:51:06 on a forcément une responsabilité
00:51:08 dans ce qui se passe dans ce pays.
00:51:10 C'est de la responsabilité du président
00:51:12 de la République avant tout.
00:51:14 - Après, ça a été dit cent fois, je crois au moins aussi
00:51:16 qu'elle aurait mieux fait de ne pas s'excuser.
00:51:18 Elle sera demain matin dans l'ancien...
00:51:20 - Ça, vous le confirmez, oui.
00:51:22 - Dans l'ancienne école de son fils, Littré,
00:51:24 donc dans le 6e arrondissement de Paris.
00:51:26 Elle va remettre une pièce dans la machine.
00:51:28 Donc, d'un point de vue de la communication,
00:51:30 je ne comprends pas bien...
00:51:32 - Nouvel épisode demain dans SoirInfo.
00:51:34 - On verra demain ce qu'elle dit,
00:51:36 mais il est évident qu'à sa place,
00:51:38 il faudrait clore la polémique et ne plus en parler.
00:51:40 Et ce déplacement est un peu étrange.
00:51:42 - On est pas sûrs quels sont les plans.
00:51:44 Qu'est-ce qu'on va rajouter à l'école publique?
00:51:46 - Est-ce qu'on peut avoir un prof devant chaque élève?
00:51:48 - On parle de décrochage aussi d'une partie de la population
00:51:50 envers les élites.
00:51:52 C'est qu'on sent aussi, on se dit, ça fait plusieurs années
00:51:54 qu'il y a des politiques qui font un peu la morale,
00:51:56 qui vantent un peu le bien fondé du public
00:51:58 et qui s'en dérobent finalement
00:52:00 dès qu'ils ont une chance.
00:52:02 Donc, je pense que ça aussi,
00:52:04 cette perte de confiance est aussi...
00:52:06 - Mais le vrai problème, c'est que peut-elle faire
00:52:08 et a-t-on les moyens?
00:52:10 - Sur cette question des moyens,
00:52:12 rappelons quand même que chaque année,
00:52:14 la masse salariale de l'éducation nationale
00:52:16 augmente et que chaque année,
00:52:18 il y a moins d'enseignants,
00:52:20 je ne vous parle pas d'absentéisme,
00:52:22 il y a moins d'enseignants face à des élèves
00:52:24 parce qu'il y a beaucoup de détachements, etc.
00:52:26 Donc oui, bien sûr, il y a un véritable enjeu
00:52:28 pour l'État pour rendre cette profession
00:52:30 attractive à nouveau,
00:52:32 mais ça dépasse de très loin la question des moyens.
00:52:34 C'est une question de respect.
00:52:36 Juste pour vous donner un exemple,
00:52:38 quand vous comparez justement
00:52:40 des établissements publics et privés
00:52:42 avec le fameux IPS, l'indice de position sociale,
00:52:44 parce que c'est sûr que si vous comparez
00:52:46 un lycée dans le 6e arrondissement
00:52:48 avec des parents qui sont tous issus d'élite,
00:52:50 ça ne fait pas beaucoup de sens de le comparer
00:52:52 avec un lycée dont les parents
00:52:54 seraient dans un milieu social moins favorisé.
00:52:56 - Plus fragiles.
00:52:58 - Mais quand vous comparez à des niveaux similaires,
00:53:00 vous voyez que le privé a tendance
00:53:02 à mieux marcher pour une raison très simple,
00:53:04 c'est le savoir-être, c'est-à-dire par exemple
00:53:06 attendre que le professeur l'indique
00:53:08 pour s'asseoir.
00:53:10 Ce sont des choses aussi simples que ça.
00:53:12 - Oui, mais il sélectionne dans le coin et ça...
00:53:14 - Le sujet majeur, c'est les absences.
00:53:16 Le sujet majeur, ce sont les absences.
00:53:18 J'ai lu aujourd'hui qu'un élève, Raphaël St-Ville,
00:53:20 un élève du 93,
00:53:22 un élève de Seine-Saint-Denis,
00:53:24 à la fin du primaire, à cause des absences
00:53:26 cumulées de professeurs, se retrouve avec globalement
00:53:28 une année d'enseignement en moins
00:53:30 par rapport aux autres départements.
00:53:32 L'école publique est la mère
00:53:34 de toutes les batailles. Raphaël ?
00:53:36 - Vous avez raison, c'est ce que Gabriel Attal,
00:53:38 quand il était rue de Grenelle, avait rappelé
00:53:40 lorsqu'il avait initié
00:53:42 son fameux choc des savoirs.
00:53:44 Effectivement, c'est quasiment une année pleine
00:53:46 d'enseignement qu'un certain nombre
00:53:48 d'élèves du public n'ont pas
00:53:50 en raison de ces
00:53:52 profs non remplacés.
00:53:54 Mais il y a quand même quelque chose qui est assez injuste
00:53:56 dans ce qu'on peut dire sur le privé, c'est que
00:53:58 il y a un certain nombre de personnes, il n'y a pas que l'élite
00:54:00 qui fait le choix du privé,
00:54:02 il y a un certain nombre de robots en public.
00:54:04 Il y a un certain nombre de parents
00:54:06 qui font le choix, qui se saignent, alors même
00:54:08 que c'est compliqué pour eux, mais parce que
00:54:10 c'est un choix prioritaire pour eux que de donner
00:54:12 à leurs enfants le meilleur enseignement possible
00:54:14 qu'ils ne peuvent pas trouver dans le public.
00:54:16 - Un dernier élément que je voudrais vous faire entendre avant de passer à un autre sujet.
00:54:18 Il y a un homme qui a remercié
00:54:20 d'ailleurs la ministre aujourd'hui d'avoir jeté
00:54:22 ce pavé dans la mare. Écoutez ce chef d'établissement privé
00:54:24 qui était invité de CNews ce matin.
00:54:26 - Quel est
00:54:28 finalement pour moi
00:54:30 la réponse que nous devons donner
00:54:32 au ministre qui nous a fait une telle déclaration ?
00:54:34 Merci !
00:54:36 Merci madame la ministre
00:54:38 de prendre en considération que des professeurs
00:54:40 qui soient dans le public ou qui
00:54:42 soient dans le privé, soient en souffrance
00:54:44 à certains moments. Et merci
00:54:46 de nous montrer enfin
00:54:48 qu'il y a surtout un sujet
00:54:50 d'idéologie.
00:54:52 L'école s'intéresse à l'enfant
00:54:54 pas à un principe idéologique
00:54:56 et à une appartenance du public
00:54:58 ou du privé.
00:55:00 - Il a presque tout dit François. L'insécurité,
00:55:02 l'effondrement du niveau, l'idéologie, tout ça
00:55:04 entraîne de plus en plus de familles à aller dans le privé.
00:55:06 - Dans le privé, les écoles peuvent refuser
00:55:08 les inscriptions. Ils choisissent.
00:55:10 Donc ils ne choisissent pas les plus perturbateurs.
00:55:14 Et on paye. Ça coûte de l'argent.
00:55:16 Donc tout le monde ne peut pas y aller. Certains se saignent.
00:55:18 Ce qui n'est pas le cas dans le public. Dans le public,
00:55:20 vous prenez tout le monde et vous vous faites donner une certaine
00:55:22 gratuité. - C'est pas que c'est plus gratuité.
00:55:24 - Moi j'étais pour
00:55:26 que l'école privée intègre
00:55:28 la carte scolaire.
00:55:30 - On va avancer.
00:55:32 - Dernier mot. - L'hypocrisie.
00:55:34 - Quand même, dans un certain nombre de gens
00:55:36 qu'on a entendus sur cette polémique-là,
00:55:38 souvenez-vous qu'Emeric Caron, député du 8e arrondissement
00:55:40 scolarise ses enfants dans des établissements
00:55:42 à Versailles. Donc l'hypocrisie
00:55:44 des jeunes enfants. Que Mme Oudéa
00:55:46 Castellas soit complètement à côté de la débat.
00:55:48 - Des enfants de personnalité de gauche qui sont
00:55:50 dans le privé, il y en a quelques-uns. - Et la dose
00:55:52 de tartufferie qu'on a entendue
00:55:54 depuis le début de cette polémique. Parce que
00:55:56 franchement, le nombre de gens dont on sait parfaitement
00:55:58 qu'ils scolarisent eux-mêmes leurs enfants,
00:56:00 y compris des gens qui ont dit "Ah moi j'ai eu aucun problème
00:56:02 à l'école littrée". Mais l'école littrée, précisément,
00:56:04 c'est aussi un établissement
00:56:06 plutôt... sélect.
00:56:08 Parce qu'il est en coeur du 6e arrondissement.
00:56:10 - Bon. Tiens, une petite transition
00:56:12 un peu plus légère. Si Mme Castellas,
00:56:14 Oudéa Castellas, doit faire face à une polémique
00:56:16 alors qu'elle est à peine nommée
00:56:18 ministre de l'Éducation nationale, sachez que
00:56:20 le nouveau ministre des Affaires étrangères
00:56:22 a été fait lui épingler
00:56:24 pour plusieurs erreurs de français récemment
00:56:26 dans ses déclarations. Des erreurs qui ne passent pas
00:56:28 inaperçues. C'était fin de ses journées.
00:56:30 - Donc en dépit des multiplications
00:56:34 des crises, l'Ukraine
00:56:36 est et restera la priorité
00:56:38 de la France. C'est un message
00:56:40 important que nous vous délivrons.
00:56:42 C'est en Ukraine que se joue
00:56:44 aujourd'hui la défense des principes
00:56:46 fondamentaux du droit
00:56:48 international.
00:56:50 Des valeurs de l'Europe, mais aussi
00:56:52 des intérêts de la sécurité, également
00:56:54 des français.
00:56:56 Bientôt, et depuis maintenant deux ans,
00:56:58 la Russie persiste dans
00:57:00 sa guerre d'agression. Cette
00:57:02 guerre d'agression a de lourds
00:57:04 impacts au-delà de l'Europe.
00:57:06 Nous en voyons d'ailleurs les conséquences un peu partout
00:57:08 dans le monde, M. le ministre. Notamment
00:57:10 pour les pays les plus pauvres,
00:57:12 qu'il s'agisse de l'augmentation des prix de l'énergie
00:57:14 ou encore l'aggravation
00:57:16 de la question de la sécurité alimentaire.
00:57:18 Voilà, les savoirs fondamentaux.
00:57:20 J'ai mis un petit coton dans l'oreille parce que j'ai eu
00:57:22 un début de saignement.
00:57:24 On n'a pas tout en
00:57:26 vidéo, mais je vous montre un petit fleurilège
00:57:28 du français selon M. Sejournet
00:57:30 ces quelques derniers jours.
00:57:32 Ce sera l'occasion de voir pour nous ce qu'ont besoin
00:57:34 les Ukrainiens. Certains auraient dit
00:57:36 ceux d'autres ont besoin des Ukrainiens. C'est pas moi
00:57:38 qui décidera. Certains auraient dit c'est pas moi qui déciderai.
00:57:40 Et puis là, on vient de l'entendre, c'est en Ukraine
00:57:42 que se joue aujourd'hui la défense des principes
00:57:44 fondamentales
00:57:46 du droit
00:57:48 international. Il a fait deux énormes fautes
00:57:50 dans ce déplacement en Ukraine.
00:57:52 C'est quand même assez gênant.
00:57:54 Il s'est un temps où le français était la langue de la diplomatie.
00:57:56 On voit qu'aujourd'hui, c'est une...
00:57:58 On met ça sur le dos du stress ?
00:58:00 On tire pas sur l'ambulance ? Il vient d'arriver, il est fatigué ?
00:58:02 Ça a répétition.
00:58:04 Vraiment, je pense que c'est assez symptomatique
00:58:06 quand même
00:58:08 d'un ministre qui
00:58:10 arrive à la tête d'un ministère sans avoir
00:58:12 forcément le parcours, les compétences
00:58:14 et qui, lors de son premier
00:58:16 déplacement, il a eu
00:58:18 l'occasion de nous faire
00:58:20 à nouveau apprécier la manière dont il s'avait
00:58:22 maîtrisé la langue française, passe
00:58:24 à côté de son sujet. La langue, ça
00:58:26 dit quelque chose, la maîtrise de la langue,
00:58:28 de ses nuances, ça dit quelque chose
00:58:30 de l'exercice que l'on peut avoir
00:58:32 de... - Karima, on sait que
00:58:34 le Québec aime la langue française
00:58:36 et la défend ardemment.
00:58:38 Votre opinion là-dessus ?
00:58:40 - On doit, comme je dis, il faut
00:58:42 passer, on en fait des tonnes, on ne va pas
00:58:44 lui tirer dessus. - Il était peut-être nerveux,
00:58:46 mais n'empêche qu'il représente la France et surtout,
00:58:48 moi, j'en viens en fait
00:58:50 au choix d'Emmanuel Macron, qui voulait
00:58:52 un vent de fraîcheur et d'énergie.
00:58:54 Il a plutôt envoyé un vent d'amateurisme,
00:58:56 on dirait, parce que ce sont
00:58:58 des postes clés. Évidemment, il sera jugé
00:59:00 sur ce qu'il fera dans les prochains mois,
00:59:02 parfait, mais pour l'instant,
00:59:04 que ce soit avec le ministère de l'Éducation,
00:59:06 que ce soit maintenant avec les Affaires
00:59:08 étrangères, on n'est pas tellement convaincu.
00:59:10 Je rappelle qu'il y a quand même
00:59:12 des dossiers majeurs en ce moment,
00:59:14 et oui, ça va prendre quelqu'un qui...
00:59:16 - Je vais vous dire aussi. - Non, non, mais qui va
00:59:18 époser cette voix française. Écoutez, ce qui se passe
00:59:20 en Ukraine en ce moment, le conflit
00:59:22 Israël-Hamas, on regarde
00:59:24 maintenant ce qui se passe avec
00:59:26 les Houthis et ces attaques
00:59:28 en mer Rouge, je veux dire, le contexte
00:59:30 mondial est grave. Donc oui,
00:59:32 on s'attarde en ce moment sur...
00:59:34 - S'il fait des fautes de Français, mais qu'il a
00:59:36 un sens de la diplomatie aiguë, on lui
00:59:38 pardonnera. Mais moi, j'étais aussi un peu
00:59:40 choqué. À travers ce gouvernement, je vais vous dire,
00:59:42 si on élargit un tout petit peu, et on va encore prendre
00:59:44 une ou deux prises de parole, parce qu'on ne va pas s'attarder,
00:59:46 quand on est des sujets beaucoup plus forts, mais à travers
00:59:48 ce gouvernement, j'ai l'impression qu'on voit
00:59:50 aussi que
00:59:52 la politique, d'une manière générale,
00:59:54 et on le sait, est beaucoup moins attractive,
00:59:56 donc forcément, le niveau n'est plus
00:59:58 ce qu'il était, et j'ai l'impression...
01:00:00 - Non, mais pas ces journées. - Alors, Jean-Sébastien...
01:00:02 - Pas ces journées. - Pourquoi pas ces journées ?
01:00:04 - Il a un bon niveau. - Alors,
01:00:06 comment ça avec Jean-Sébastien ? Et il y a un conclure.
01:00:08 - Pour avoir eu quelques conversations avec Stéphane
01:00:10 ces journées, il ne parle pas comme ça.
01:00:12 Donc arrêtons de faire... - Oui.
01:00:14 - Il était certainement fatigué. Je vais vous dire,
01:00:16 moi, je préfère que Stéphane ces journées ait fait ces deux fautes
01:00:18 de français-là, plutôt que les erreurs de politique
01:00:20 étrangère, que j'ai entendues à la bouche du président de la République.
01:00:22 - Très bien. - Quand un jour,
01:00:24 il veut créer une coalition internationale contre le Hamas,
01:00:26 le lendemain, il veut...
01:00:28 je sais pas quoi faire, condamner Israël.
01:00:30 Vous voyez bien que c'est beaucoup moins
01:00:32 grave, même si, bien sûr, que le respect du français
01:00:34 est important. - Allez, deux derniers mots.
01:00:36 Johan et François Puponi.
01:00:38 - On peut penser ce qu'on veut de la politique d'Emmanuel
01:00:40 Macron, appliquée par Stéphane ces journées, etc.,
01:00:42 mais on peut pas reprocher à Stéphane ces journées
01:00:44 d'abaisser le niveau de la classe politique française
01:00:46 parce que... - Il parle correctement
01:00:48 en général. - Oui. Non, mais il parle correctement,
01:00:50 il parle plusieurs langues. C'est quand même quelqu'un
01:00:52 de relativement intelligent, en tout cas. - Et cultivé.
01:00:54 - Largement au-dessus de la moyenne, assez cultivé
01:00:56 également. Enfin, on peut... - Ah, mais c'est
01:00:58 pas un signe de non-intelligence,
01:01:00 de faire des fautes de français. On peut faire des fautes de français
01:01:02 et être quelqu'un de brillant, y a aucun problème.
01:01:04 - Parce que vous dites, la classe politique
01:01:06 est de moins en moins attractive, etc.,
01:01:08 là, c'est pas du tout le sujet. - Bon, allez, passons, alors.
01:01:10 - Il fait des fautes de français, effectivement.
01:01:12 Il est peut-être fatigué, c'est son deuxième jour,
01:01:14 il a peut-être la pression, j'en sais rien.
01:01:16 - Ça me donnera un argument la prochaine fois,
01:01:18 il en fera une. - Ça me semble tellement anecdotique...
01:01:20 - Je suis fatigué. - Allez, dernier mot et on avance.
01:01:22 - J'ai vu des gars qui s'écrivent très bien.
01:01:24 Là, il est sur un sujet très précis
01:01:26 et très compliqué. Il a des fiches.
01:01:28 Il essaie de faire les deux. On peut pas faire... Ou il lit son discours,
01:01:30 où il parle tout seul. Et là, il a voulu faire les deux
01:01:32 et il s'est planté. Je pense qu'il va vite retenir la leçon,
01:01:34 parce qu'il est capable... - Y a quelqu'un
01:01:36 qui a écrit un discours et qui va peut-être
01:01:38 aller voir ailleurs, c'est... - Non, parce que je pense pas
01:01:40 qu'il est dans les projets fondamentaux.
01:01:42 - Mais peut-être qu'il en lisait,
01:01:44 peut-être qu'il dit ce lexique aussi, ça peut arriver.
01:01:46 Ça n'empêche pas d'être intelligent.
01:01:48 - C'est exactement ce que j'ai dit il y a deux minutes.
01:01:50 - Il s'exprime correctement. - Allez, on avance.
01:01:52 - Il sera jugé sur ses actes, évidemment.
01:01:54 Mais je pense que demain, Emmanuel Macron,
01:01:56 il va se faire un peu de bifour, attention.
01:01:58 - Oui, vous avez raison. Pour Mme Oudéa Castera aussi.
01:02:00 - Et pour ça, je pense qu'il doit reprendre la main.
01:02:02 - Jordan Bardella a présenté Yoann Uzail,
01:02:04 ses voeux à la presse, ce matin.
01:02:06 L'occasion pour lui de commenter l'actualité politique,
01:02:08 de mettre le cap sur les prochaines échéances électorales.
01:02:10 On en parle énormément.
01:02:12 Le président du RN a notamment une cible en tête.
01:02:14 C'était assez flagrant dans ses propos
01:02:16 que vous nous rapportez. - Oui, et cette cible,
01:02:18 ce sont des électeurs très convoités,
01:02:20 des électeurs qui peuvent faire basculer
01:02:22 la prochaine élection présidentielle.
01:02:24 C'est impossible pour le RN d'espérer l'emporter en 2027,
01:02:28 alors qu'ils se sont répartis les rôles.
01:02:30 Marine Le Pen s'adresse aux classes populaires
01:02:32 et Jordan Bardella a pour objectif
01:02:34 de séduire les classes supérieures et les retraités.
01:02:36 Pour faire simple, les électeurs de droite,
01:02:38 ceux des Républicains.
01:02:40 Écoutez Jordan Bardella.
01:02:42 - J'appelle l'ensemble des adhérents,
01:02:46 des militants, des électeurs proches des Républicains
01:02:50 qui ne souhaitent pas se ranger derrière Emmanuel Macron
01:02:54 et le bilan qui est le sien,
01:02:56 à venir travailler à nos côtés.
01:02:58 Je pense que les Républicains n'ont pas d'autre issue
01:03:00 que de se scinder en deux.
01:03:02 Je crois que ce mouvement politique
01:03:04 est aujourd'hui devenu
01:03:06 un syndicat d'élus sans incarnation
01:03:08 ni projet pour le pays.
01:03:10 Et je crois que ça désespère sans doute
01:03:12 beaucoup d'électeurs orphelins
01:03:14 qui ont pu voter
01:03:16 pour Nicolas Sarkozy en 2007,
01:03:18 pour François Fillon en 2017.
01:03:20 - Alors cette fois le message est direct.
01:03:22 L'appel lancé aux électeurs déçus par les Républicains
01:03:24 est sans ambiguïté.
01:03:26 Mais il est parfois plus subtil
01:03:28 comme lors de sa vidéo de rencontre.
01:03:30 - C'est celui qui a écrit le discours
01:03:32 de Stéphane Séjournay
01:03:34 qui vous a écrit le vôtre.
01:03:36 - Le 5 septembre dernier.
01:03:38 Si vous étiez plus sérieux en plateau,
01:03:40 ça ne m'arriverait pas.
01:03:42 - C'est pas faux, merci.
01:03:44 - Alors, assis à son bureau,
01:03:46 se lance le dernier livre de Nicolas Sarkozy,
01:03:48 "Le temps des conquêtes".
01:03:50 Un clin d'oeil qui ne trompe pas évidemment.
01:03:52 Il faut dire que les électeurs de droite
01:03:54 sont courtisés à la fois par la Macronie
01:03:56 et par le Rassemblement National.
01:03:58 Alors quand Jordan Bardella peut faire d'une pierre deux coups,
01:04:00 il n'hésite pas.
01:04:02 Exemple ce matin lorsqu'il évoque l'arrivée
01:04:04 de Rachida Dati au gouvernement.
01:04:06 - Ce remaniement ne nous réserve pas de grandes surprises.
01:04:08 A l'exception peut-être
01:04:10 de Rachida Dati, nommée ministre de la Culture.
01:04:12 C'est je crois la même Rachida Dati
01:04:14 qui s'indignait que le parti présidentiel
01:04:16 soit un parti de traître de gauche
01:04:18 et de traître de droite.
01:04:20 Elle illustre à merveille
01:04:22 la force de conviction et la loyauté
01:04:24 d'une droite soluble,
01:04:26 dont le macronisme et dont les électeurs constatent
01:04:28 chaque jour la lente dissolution dans la scie du pouvoir.
01:04:30 - Alors Jordan Bardella
01:04:32 affirme également que le Rassemblement National
01:04:34 nourrit l'ambition de faire
01:04:36 des élections européennes du 9 juin prochain,
01:04:38 l'acte 1
01:04:40 de l'acte de résistance,
01:04:42 de l'espérance, dit-il.
01:04:44 Alors si pour l'instant sa victoire ne semble
01:04:46 faire aucun doute, l'acte 2
01:04:48 de la résistance serait une victoire en
01:04:50 2027 et ceux notamment
01:04:52 qui peuvent faire basculer cette
01:04:54 élection, ceux qui décideront
01:04:56 ou non de cette victoire, ce sont ces électeurs
01:04:58 de droite, à supposer évidemment
01:05:00 que leur candidat n'y soit pas présent,
01:05:02 ce qui au moment où nous parlons relèverait
01:05:04 du miracle. - Merci Yoann.
01:05:06 D'abord peut-être un commentaire sur la première
01:05:08 partie de ce que nous a
01:05:10 commenté Yoann, donc cette
01:05:12 façon de s'attaquer à la droite, de la mettre
01:05:14 face à ces réalités. D'une certaine manière,
01:05:16 c'est vrai Raphaël Stainville que le débauchage de Rachid
01:05:18 Haddati comme un symbole a relancé
01:05:20 cette idée de la l'antagonie
01:05:22 des républicains. - C'est du pain
01:05:24 béni surtout pour le Rassemblement National
01:05:26 qui n'en attendait pas moins
01:05:28 pour continuer à
01:05:30 labourer sur des terres qui lui étaient
01:05:32 un petit peu étrangères parce que c'est une
01:05:34 nouveauté quand même de voir aujourd'hui
01:05:36 cette répartition des rôles entre une Marine Le Pen
01:05:38 qui continue à s'adresser aux classes populaires
01:05:40 et c'est vrai un Jordan Bardella
01:05:42 qui est beaucoup plus à l'aise
01:05:44 à l'idée de s'adresser à un
01:05:46 électorat clairement de droite.
01:05:48 Donc ça c'est quelque chose
01:05:50 qu'il fait assez bien. - Mais Marine Le Pen
01:05:52 aujourd'hui c'est la droite populaire
01:05:54 républicaine, où est-ce qu'on situe le Rassemblement National
01:05:56 par rapport à la droite ? - Je pense que d'ailleurs
01:05:58 Marine Le Pen l'a dit répété
01:06:00 depuis des années, elle ne croit pas
01:06:02 trop à cette idée
01:06:04 de la droite et de la gauche.
01:06:06 Elle est clairement dans un...
01:06:08 Elle s'adresse... - Son père non plus hein !
01:06:10 - Elle s'adresse aux patriotes
01:06:12 qu'ils soient de gauche ou de droite
01:06:14 mais ces catégories
01:06:16 ces vieux schémas pour elle
01:06:18 sont obsolètes.
01:06:20 Mais on sent chez Jordan Bardella
01:06:22 finalement ce souci quand même
01:06:24 de répondre
01:06:26 oui à cet électorat de droite.
01:06:28 - François
01:06:30 Puponi, il faut s'attendre à voir
01:06:32 des membres de LR se répartir à l'avenir
01:06:34 désormais entre la majorité et le Rassemblement National
01:06:36 peut-il en être autrement ? - C'est évident
01:06:38 les DIG ont lâché depuis longtemps
01:06:40 certains sont partis chez Macron
01:06:42 certains essayent de rester chez les LR
01:06:44 mais on voit bien la difficulté qu'ils ont
01:06:46 on verra le score qu'ils feront aux européennes
01:06:48 si le score est catastrophique
01:06:50 la question se prendra et en tout état de cause
01:06:52 les DIG basculeront
01:06:54 pour le deuxième tour de la présidentielle.
01:06:56 Un nombre d'électeurs RN ont déjà voté
01:06:58 pour Marine Le Pen, ils re-voteront pour Marine Le Pen
01:07:00 et le tandem intelligent qu'elle fait
01:07:02 en disant "si je gagne
01:07:04 c'est Bardella qui sera Premier ministre"
01:07:06 ça c'est carton plein, elle a très bien compris
01:07:08 je lui souhaite de ne pas faire
01:07:10 un trop gros score aux européennes
01:07:12 parce que là ça va se poser comme une vraie question
01:07:14 pour Marine Le Pen, mais on voit bien
01:07:16 qu'aujourd'hui ça fonctionne. - Ils explosent tous dans les sondages
01:07:18 - Le binôme fonctionne
01:07:20 et donc les électeurs des républicains
01:07:22 auront bien sûr un choix à faire
01:07:24 - Je voudrais qu'on voit ensemble
01:07:26 tiens regardez, c'est à l'image
01:07:28 sondage JDD
01:07:30 dans le détail, pour l'élection
01:07:32 2027 évidemment, présidentielle
01:07:34 si Marine Le Pen se présente, elle remporte
01:07:36 une plus grande adhésion de la part des électeurs
01:07:38 avec 33% face à
01:07:40 Edouard Philippe, 32% contre Gabriel Attal
01:07:42 si au contraire c'est Gabriel Attal qui brigue le poste
01:07:44 le RN est donné gagnant aussi
01:07:46 mais avec un écart plus serré, 27% face à
01:07:48 Edouard Philippe qui lui est à 26%
01:07:50 des intentions de vote
01:07:52 interview
01:07:54 croisée entre Marine Le Pen
01:07:56 et Jordan Bardella hier dans les colonnes du JDD
01:07:58 le RN au pouvoir pour
01:08:00 Jordan Bardella ce n'est pas une question
01:08:02 c'est une question de temps seulement
01:08:04 et puis Marine Le Pen, on va rester
01:08:06 là dessus les amis en régie, Marine Le Pen
01:08:08 si le contexte désigne un autre
01:08:10 candidat qu'elle, qui est la candidate bien sûr naturelle
01:08:12 voilà ce qu'elle répond, on est à 3 ans de l'élection
01:08:14 il peut arriver absolument n'importe quoi
01:08:16 quand vous avez été 3 fois candidate à la présidentielle
01:08:18 c'est assez naturel d'imaginer
01:08:20 sans concurrence, déclarer que vous êtes la candidate
01:08:22 naturelle de maintenant, mais je suis très modeste
01:08:24 par rapport à ça, je sais que l'imprévisible
01:08:26 peut arriver, si demain on venait me dire
01:08:28 "Mais Marine, là je pense qu'il y a quelqu'un potentiellement
01:08:30 dans notre famille politique qui est mieux placé
01:08:32 pour élargir l'assise électorale" j'écouterais
01:08:34 ce que cette personne allait me dire
01:08:36 Jean-Sébastien
01:08:38 Oui ce qui n'engage pas à grand chose, parce qu'elle peut l'écouter
01:08:40 elle n'a pas dit la conclusion
01:08:42 Oui mais c'est une porte ouverte
01:08:44 Le cas échéant
01:08:46 Oui c'est une porte ouverte, mais enfin Jordan Bardella
01:08:48 reste encore assez jeune, la question qui se pose
01:08:50 plutôt c'est, aurait-il lui
01:08:52 intérêt à ce que Marine Le Pen soit élue en 2027
01:08:54 ou à miser plutôt sur son propre
01:08:56 destin, lui étant un peu
01:08:58 plus âgé en 2032
01:09:00 parce que je pense que ce sera
01:09:02 plutôt ça qui se jouera, parce que moi je crois qu'il ne faut
01:09:04 pas enterrer les républicains, les républicains
01:09:06 ont un problème énorme qui est le défaut d'incarnation
01:09:08 à l'heure actuelle, mais le territoire politique
01:09:10 il existe, sur la loi immigration
01:09:12 c'est une victoire idéologique des républicains
01:09:14 c'est pas le Rassemblement National qui a fait voter
01:09:16 son texte, c'était le texte des républicains
01:09:18 qui a imposé l'idée
01:09:20 dans le débat que cette loi
01:09:22 paradoxalement ne servira à rien
01:09:24 si on ne changeait pas la hiérarchie des normes
01:09:26 et si on ne modifiait pas la constitution
01:09:28 et ça c'est une victoire idéologique des républicains
01:09:30 maintenant en l'état, parce que Laurent Wauquiez
01:09:32 joue à l'imam caché, parce qu'aucun
01:09:34 ne s'est vraiment imposé par ailleurs
01:09:36 ils ont un vrai défaut d'incarnation là-dessus
01:09:38 parce que moi je vous dis que
01:09:40 si les français veulent s'engager dans cette voie
01:09:42 remettre en cause justement la hiérarchie des normes
01:09:44 je ne suis pas certain qu'ils le feront avec une famille politique
01:09:46 qui, à tort ou à raison
01:09:48 est encore perçue comme relevant de l'aventure politique
01:09:50 je pense que quand vous faites ça
01:09:52 de la même manière, de moins en moins
01:09:54 de la même manière qu'il y a en général de Gaulle
01:09:56 pour décoloniser l'Algérie parce que c'était celui finalement
01:09:58 dont les électeurs l'attendaient le moins
01:10:00 de la même manière, je pense que ce genre
01:10:02 entre guillemets de
01:10:04 grande détermination si on en vient à changer
01:10:06 la constitution etc, ça se fait avec des gens
01:10:08 dont vous pensez qu'ils sont maîtrisés
01:10:10 alors je ne vous dis pas que le Rassemblement National
01:10:12 n'est pas capable d'incarner ça un peu
01:10:14 ils progressent chaque année un petit peu
01:10:16 les gens veulent des lignes politiques explicites
01:10:18 les républicains gardent un certain nombre d'atouts
01:10:20 de ce point de vue là
01:10:22 à l'énorme bémol près qu'ils n'ont pas
01:10:24 la figure du présidentiable sur le marché
01:10:26 les gens veulent des lignes politiques explicites
01:10:28 et en fait, le RN
01:10:30 l'incarne plus que les autres, du moins en ce moment
01:10:32 non mais au delà des républicains, je pense
01:10:34 qu'il y a un parti et une personnalité
01:10:36 qui nuit un peu cette montée
01:10:38 de Jordan Bardella et ses nouveaux positionnements
01:10:40 je pense que c'est reconquête Eric Zemmour
01:10:42 qui justement, lui je pense, voulait
01:10:44 prendre l'aile droite des républicains
01:10:46 qui a fait son tandem avec
01:10:48 Mme.Marechal justement pour les européennes
01:10:50 et là, qui se retrouve un peu court-circuité
01:10:52 avec Jordan Bardella
01:10:54 qui arrive à conquérir cet électorat
01:10:56 là, à droite. - Johan, un dernier mot
01:10:58 c'est vrai que Marine Le Pen, elle obsède
01:11:00 jour et nuit le camp macroniste
01:11:02 j'exagère si je dis ça
01:11:04 il la craigne et dans tous les sondages, c'est la première chose
01:11:06 qu'il regarde, c'est où est Marine Le Pen
01:11:08 et pendant trois ans et demi, d'ailleurs ce remaniement
01:11:10 en est peut-être un début d'illustration
01:11:12 il va être question de trouver le ou la
01:11:14 candidate qui va pouvoir rivaliser
01:11:16 - Mais c'est normal qu'il soit obsédé
01:11:18 par Marine Le Pen - Bah, qu'il soit obsédé par
01:11:20 les français et leurs préoccupations, ce serait peut-être
01:11:22 aussi, ouais, ce serait bien
01:11:24 - Mais c'est de la politique
01:11:26 ils sont obsédés par Marine Le Pen parce qu'elle
01:11:28 représente la première force d'opposition
01:11:30 en 2011, quand la campagne
01:11:32 - Peut-être qu'en s'obsédant sur les français
01:11:34 les français, eux, s'intéressent en plus
01:11:36 - Non mais ça c'est un peu
01:11:38 facile comme commentaire - Bah oui, je sais bien
01:11:40 vous savez comme je suis hein
01:11:42 - En 2011, Nicolas Sarkozy était obsédé
01:11:44 par François Hollande parce que François Hollande
01:11:46 était celui qui potentiellement pouvait prendre
01:11:48 sa place, vous voyez comment
01:11:50 les choses se passent - Mais vous trouvez que le gouvernement
01:11:52 nouvelle version fragilise
01:11:54 le rassemblement national ?
01:11:56 - Ah je crois que Gabriel Attal peut effectivement
01:11:58 faire un peu bouger les lignes, ça dépendra de sa politique
01:12:00 ça dépendra de ce qui va se passer durant les trois prochaines
01:12:02 années, ce quinquennat est quand même extrêmement
01:12:04 loin d'être terminé
01:12:06 - On va passer les trois prochaines années à comparer
01:12:08 Gabriel Attal et Jordan Bardella
01:12:10 ou Marine Le Pen ? - Mais pas du tout
01:12:12 - Vous trouvez que ça intéresse les français en vrai ?
01:12:14 - Oui je crois que les français s'empichent et puis
01:12:16 faire des sondages
01:12:18 si loin de l'élection présidentielle
01:12:20 quand on ne sait pas qui sera candidat etc
01:12:22 ça n'a aucun sens mais quand même
01:12:24 ce qu'il faut dire c'est qu'effectivement le rassemblement
01:12:26 national aujourd'hui est en position
01:12:28 de force comme il ne l'a jamais été
01:12:30 ça c'est une certitude - Dernier mot
01:12:32 François, vous vouliez ajouter un commentaire ?
01:12:34 - Non, aujourd'hui sincèrement
01:12:36 on voit bien comment les gens
01:12:38 évoluent et ce qui se
01:12:40 va se passer dans les trois ans qui viennent, ce que Marine Le Pen
01:12:42 a l'air d'en dire, le seul problème pour elle c'est
01:12:44 est-ce qu'elle sera éligible ou pas ?
01:12:46 La vraie question c'est est-ce qu'elle sera éligible ?
01:12:48 En fonction du procès qui arrive
01:12:50 c'est un vrai sujet, pour le coup
01:12:52 - Elle répond dans l'interview
01:12:54 - Hein ? Comment ? - Elle répond dans l'interview
01:12:56 en disant qu'elle n'imagine pas que la justice
01:12:58 - Et vous l'imaginez vous ?
01:13:00 - Oui - Peut-être imaginable
01:13:02 - Il y aura d'abord
01:13:04 la décision sur le droit de la baille rougie
01:13:06 - C'est prévu par la loi
01:13:08 - C'est prévu par la loi, on verra bien ce qui se passe
01:13:10 La possibilité en est prévue par la loi, pas l'automatisité
01:13:12 - Mais il y a quand même les sujets
01:13:14 comme vous dites fondamentaux aussi
01:13:16 sur la question par exemple des flux migratoires
01:13:18 la maîtrise des frontières, le pouvoir d'achat
01:13:20 - La sécurité
01:13:22 - La sécurité aussi, le RN force aussi
01:13:24 l'opposition à justement
01:13:26 à élaborer une position assez claire
01:13:28 c'est un peu aussi son rôle
01:13:30 mais je pense qu'on va le voir notamment avec les européennes
01:13:32 justement, est-ce que c'est plus d'Europe, moins d'Europe
01:13:34 est-ce qu'on veut faire des changements
01:13:36 justement sur des traités
01:13:38 est-ce qu'on va pousser pour faire changer
01:13:40 certains traités internationaux
01:13:42 parce que l'enjeu est encore là sur la question de la maîtrise
01:13:44 des flux migratoires et sur le pouvoir d'achat
01:13:46 on espère en fait que
01:13:48 ça passe un peu
01:13:50 vous savez, quelque chose de concret en fait
01:13:52 parce qu'en ce moment, on le dit comme un slogan
01:13:54 mais on arrive avec aucune
01:13:56 véritable proposition et je pense que les Français
01:13:58 attendent les politiques à ce chapitre
01:14:00 - Il nous reste trois minutes avant le
01:14:02 le journal et évoqué ensuite avec vous
01:14:04 Amori, cette adolescente
01:14:06 on le voit en bas de l'écran, qui a été agressée
01:14:08 humiliée, déshabillée par des gamines
01:14:10 de son âge et laissée
01:14:12 absolument traumatisée, on aura
01:14:14 son témoignage que vous avez recueilli également
01:14:16 donc dans quelques minutes, je voudrais juste qu'on rappelle
01:14:18 et d'ailleurs j'en profite pour dire à nos téléspectateurs
01:14:20 que demain vous suivrez bien sûr
01:14:22 en direct à partir de 20h15 la conférence
01:14:24 de presse du chef de l'État depuis le
01:14:26 palais de l'Élysée, intégralement
01:14:28 et puis on débriefera en plateau pendant
01:14:30 une heure tous ensemble, le président
01:14:32 Yohann qui en quelques secondes
01:14:34 recevait ce soir l'ensemble des parlementaires
01:14:36 de la majorité, grande conférence de presse demain
01:14:38 façon prime time à l'Élysée
01:14:40 c'est ça le rendez-vous avec la nation ?
01:14:42 - C'est ça, le rendez-vous avec
01:14:44 les Français, oui alors c'est un peu
01:14:46 décevant, je vous l'accorde
01:14:48 - Parce que c'est avec les journalistes - C'est vintage le RTF
01:14:50 - Hein ? - C'est vintage le RTF
01:14:52 - Bien sûr - Donc le président de la République
01:14:54 savait qu'on s'attendait à quelque chose qui allait
01:14:56 peut-être un peu changer la vie des Français
01:14:58 - Je me demande si ça vous étonne qu'il prenne la parole avant le discours de politique
01:15:00 générale du Premier ministre, qu'en fait en gros
01:15:02 demain le président de la République va court-circuiter son Premier
01:15:04 ministre, qu'il aura juste un service après-vente à faire
01:15:06 quelques jours plus tard - Généralement ça se passe comme ça
01:15:08 - Ah bon ? - Quand un Premier ministre court-circuit le président
01:15:10 de la République, c'est généralement mauvais signe
01:15:12 - Il y a pas longtemps - Donc que le président de la République s'exprime
01:15:14 avant, c'est prévu pour et ça me semble tout à fait
01:15:16 normal, d'ailleurs s'il y a un délai
01:15:18 - Et s'il y a chaque changement de Premier ministre, il y avait avant
01:15:20 le discours de politique générale, il y avait une conférence de presse du président
01:15:22 de la République, ça se saurait quand même - Non mais là c'est que c'est un rendez-vous
01:15:24 important, d'abord il n'a pas tenu de conférence de presse
01:15:26 depuis 5 ans, la dernière c'était en
01:15:28 2019
01:15:30 - On était plus à sa preuve
01:15:32 - D'ailleurs lors de la dernière conférence de presse
01:15:34 en 2019, il avait promis de ne pas toucher
01:15:36 à l'âge de la retraite - Ah ben voilà
01:15:38 on attend les promesses de demain alors
01:15:40 - Ces conférences de presse, il faut faire
01:15:42 attention parce que les archives sont parfois cruelles
01:15:44 mais qu'est-ce qu'on attend demain ? On attend le cap
01:15:46 pour savoir où il veut conduire le pays
01:15:48 - Le message ça va être "mon quinquennat commence demain
01:15:50 on oublie tout et on recommence" - En prochaines années
01:15:52 ce sera l'acte 2 du quinquennat numéro 2
01:15:54 voilà vraisemblablement ce qu'il
01:15:56 va dire mais il a beaucoup prononcé ces derniers temps
01:15:58 ainsi que Gabriel Attal les mots
01:16:00 "hors autorité, sécurité"
01:16:02 donc on imagine qu'il va faire des annonces
01:16:04 sur ce sujet-là, qu'il va mettre l'accent
01:16:06 sur tout cela, sur l'immigration aussi
01:16:08 qui est une préoccupation majeure des Français
01:16:10 avec le pouvoir d'achat, ça fait beaucoup de poids
01:16:12 - Et c'est pas une conférence de presse qui va lui
01:16:14 redonner pour autant la majorité de l'Assemblée nationale
01:16:16 - Non mais non ça... - Chers amis
01:16:18 - Non mais exactement et moi autant je trouve
01:16:20 que l'exercice de la conférence de presse est très bénéfique
01:16:22 dans une démocratie, c'est très bien d'exposer
01:16:24 à des vraies questions et pas juste
01:16:26 de tenir des discours
01:16:28 préenregistrés devant un micro
01:16:30 en revanche non, couper
01:16:32 l'herbe sous le pied du Premier ministre, je ne vous dis pas que
01:16:34 à l'inverse Gabriel Attal aurait pu se substituer au Président
01:16:36 mais comme il l'avait fait pour Edouard Philippe
01:16:38 non, c'est méconnaître les institutions, il n'a pas
01:16:40 de majorité absolue, Gabriel Attal
01:16:42 est la meilleure chance qu'il a de se sauver
01:16:44 lui-même, d'être sauvé malgré lui
01:16:46 en quelque sorte, donc si
01:16:48 il ne se donne pas et qu'il ne donne pas la chance
01:16:50 à son Premier ministre d'essayer de
01:16:52 déployer un peu son habileté - Là il n'empêche pas l'autre
01:16:54 - 23h30 - Oui mais c'est pas une conférence
01:16:56 de presse qui sauvera le quinquennat
01:16:58 - Rendez-vous demain pour cette conférence de presse
01:17:00 qui risque de durer, donc je préviens
01:17:02 les téléspectateurs, quelle que soit l'heure
01:17:04 de fin de cette conférence de presse, on débriefera ensemble
01:17:06 on espère qu'il ne va pas non plus faire 5h
01:17:08 de conférence de presse
01:17:10 le Président, il en est capable, je me souviens
01:17:12 des grands débats qui s'éternisaient pendant des heures
01:17:14 - Bon, on va croiser les doigts
01:17:16 mais on suivra ça évidemment
01:17:18 attentivement et on débriefera ça avec un
01:17:20 très beau plateau demain soir tous ensemble
01:17:22 Maureen Vidal, l'essentiel
01:17:24 et on se penche sur cette adolescente
01:17:26 agressée et humiliée avec Amaury Boko
01:17:28 juste après
01:17:30 - François-Xavier Bellamy
01:17:36 serait la tête de liste de LR aux
01:17:38 Européennes de juin, une annonce
01:17:40 officielle du patron républicain Éric Ciotti
01:17:42 le présentant comme un homme de
01:17:44 conviction, de valeur, de travail
01:17:46 et d'expérience. François-Xavier Bellamy
01:17:48 a réagi en exprimant sa reconnaissance
01:17:50 au patron de LR et en s'engageant
01:17:52 à tout donner lors d'un scrutin
01:17:54 Première rencontre
01:17:56 tendue entre la nouvelle
01:17:58 ministre de l'éducation nationale Amélie
01:18:00 Oudéa Castera et les syndicats
01:18:02 après le scandale provoqué par les propos
01:18:04 de la ministre concernant les absences d'enseignants
01:18:06 dans le public, notamment à l'école
01:18:08 Littré à Paris où elle se rendra demain
01:18:10 pour justifier la scolarisation de ses enfants
01:18:12 dans le privé. Le corps enseignant a été
01:18:14 blessé par ces paroles. Les syndicats
01:18:16 ont appelé à des grèves le 25 janvier
01:18:18 et le 1er février. Écoutez
01:18:20 - Je ne sais pas si on a
01:18:22 déjà démarré
01:18:24 aussi mal une prise
01:18:26 de fonction en tant que ministre de l'éducation nationale
01:18:28 Le fossé qu'il y a
01:18:30 entre le ministère
01:18:32 et les agents du service public
01:18:34 qui est déjà existant. Il y a une grande défiance
01:18:36 vis-à-vis de l'institution. Il y a un manque
01:18:38 de reconnaissance qui est quelque chose de structurel
01:18:40 de profond. Elle l'a
01:18:42 aggravé, elle l'a confirmé
01:18:44 - Une femme tuée
01:18:46 dans un attentat à la voiture
01:18:48 bélier en Israël et 17 blessés
01:18:50 dans la ville de Rahanana
01:18:52 Deux français figurent parmi
01:18:54 les blessés selon le Quai d'Orsay
01:18:56 Les deux auteurs de l'attaque de nationalité
01:18:58 palestinienne sont arrivés illégalement
01:19:00 sur le territoire en provenance de Cisjordanie
01:19:02 Ils auraient alors volé une voiture
01:19:04 pur effoncée sur des passants de la ville
01:19:06 *sirène de police*
01:19:08 - Maureen Vidal, merci
01:19:10 pour tout et bonne soirée
01:19:12 à vous, chère... j'allais dire
01:19:14 rendez-vous dans 30 minutes mais il est 23h30 donc rendez-vous
01:19:16 demain. Merci beaucoup Maureen.
01:19:18 Ah, Maury Bucaud, je me tourne vers vous
01:19:20 j'évoque cette histoire depuis le début
01:19:22 de l'émission, nous y venons. Vous allez
01:19:24 nous parler de cette extrêmement
01:19:26 violente agression d'une adolescente
01:19:28 qui a fait le tour ces derniers jours des réseaux sociaux
01:19:30 ça se passe au Havre je crois
01:19:32 On y voit une jeune fille se faire insulter
01:19:34 menacer, frapper, même déshabiller
01:19:36 elle finit nue, totalement nue dans la rue
01:19:38 après avoir été agressée
01:19:40 par ses gamines d'une quinzaine
01:19:42 d'années. Je voudrais qu'on se replonge dans le contexte
01:19:44 et qu'on voit ces images évidemment avec
01:19:46 beaucoup de floutage par respect
01:19:48 pour la dignité de cette jeune fille
01:19:50 - Rodjie on est des *bip*
01:19:52 Ah là tu vas voir *bip*
01:19:54 *bip*
01:19:56 Continue à croire qu'on est des petits
01:19:58 Tiens ta gueule arrête de pleurer là
01:20:00 T'as vu si j'entends
01:20:02 Si tu me portes plainte, pour le corona
01:20:04 mec je vais *bip* la *bip*
01:20:06 Ouvre ta gueule encore, ouvre-la
01:20:08 - Et ouale là encore une fois j'entends que t'as parlé de moi
01:20:10 - T'as vu, t'as vu si j'entends
01:20:12 Si tu s'agaces, tu s'agaces une fois avec moi
01:20:14 tu vas voir ce que je vais te faire, t'as compris ?
01:20:16 - En attendant cette pauvre victime
01:20:18 dans un instant, vous avez pu la joindre aujourd'hui
01:20:20 à Maury, quatre jeunes filles mises en cause
01:20:22 donc dans cette agression ont été interpellées
01:20:24 ce matin, c'est aussi pour ça qu'on en parle
01:20:26 ce sont les dernières informations que vous avez de source policière
01:20:28 ce soir en exclusivité donc vous avez pu joindre
01:20:30 cette victime qui a accepté de se livrer
01:20:32 d'abord, qu'est-ce que vous pouvez nous dire
01:20:34 de ce qu'on sait des faits avant qu'on l'entende ?
01:20:36 - Alors d'abord la date des faits, c'était le 9 janvier
01:20:38 donc mardi de la semaine dernière vers 17h30
01:20:40 au Havre dans le secteur de la place
01:20:42 Génère, alors la vidéo qu'on vient de voir
01:20:44 c'est qu'un fragment de l'agression
01:20:46 il y a d'autres séquences, effectivement on voit
01:20:48 la victime à moitié nue, enfin en sous-vêtement
01:20:50 il faut savoir que l'agression
01:20:52 a duré environ une heure, c'est extrêmement long
01:20:54 la victime a porté plainte
01:20:56 le lendemain avec sa mère, elle s'est vue
01:20:58 attribuer 7 jours d'ITT
01:21:00 vous allez voir cette photo de son visage
01:21:02 après l'agression, elle est
01:21:04 franchement méconnaissable et j'ai
01:21:06 pu effectivement échanger
01:21:08 avec elle ce soir, alors je vous la présente
01:21:10 rapidement, cette jeune fille elle a 15 ans
01:21:12 elle est scolarisée en seconde dans un lycée
01:21:14 public du Havre et sur les
01:21:16 circonstances de l'agression elle raconte que
01:21:18 quelques jours plus tôt avant l'agression, elle a envoyé
01:21:20 un message privé sur les réseaux sociaux
01:21:22 à un garçon dans lequel
01:21:24 dans ce message elle insulte un groupe de jeunes filles
01:21:26 qu'elle connait de vue mais qui ne sont pas dans son
01:21:28 parcours, sauf que ces insultes si vous voulez n'avaient
01:21:30 pas vocation à être répétées, c'est un
01:21:32 message privé, mais elles sont
01:21:34 parvenues aux oreilles de ce groupe de filles
01:21:36 et ces jeunes filles sont donc venues la chercher
01:21:38 mardi dernier à la sortie des cours
01:21:40 pour se venger et la violenter pendant
01:21:42 plus d'une heure, écoutez justement son
01:21:44 témoignage.
01:21:46 Alors quand je suis sortie du lycée, déjà
01:21:48 j'allais
01:21:50 à l'arrêt de bus, après
01:21:52 j'ai vu trois filles
01:21:54 avec leur capuche
01:21:56 devant moi, je me suis
01:21:58 dit que c'était pour moi, en fait je sentais
01:22:00 que c'était pour moi, bon après
01:22:02 j'ai pas calculé, j'ai été au bus
01:22:04 et derrière moi
01:22:06 ils m'ont tiré mon sac à dos et tout, ils m'ont dit
01:22:08 viens là
01:22:10 toi tu me traites de pute et tout
01:22:12 en fait je savais pas qu'ils allaient me faire tout ça
01:22:14 après du coup ils m'ont dit viens
01:22:16 bah viens
01:22:18 je suis nous, du coup moi je les ai suivis
01:22:20 parce que je sais pas pourquoi en fait
01:22:22 je savais pas qu'ils allaient me faire tout ça
01:22:24 du coup, en fait je pensais qu'il y avait que
01:22:26 une fille qui allait me taper
01:22:28 bon rien ils m'ont tapé e4
01:22:30 sur le moment j'avais pas d'émotion
01:22:32 et oui j'avais compris qu'ils allaient me taper
01:22:34 parce qu'ils me l'avaient dit
01:22:36 mais j'ai quand même été, parce que je me suis
01:22:38 dit que dans tous les cas j'allais les revoir et tout
01:22:40 et dans tous les cas que
01:22:42 je parte ou pas, bah voilà
01:22:44 et du coup je les ai suivis parce que
01:22:46 bah comme je vous l'ai dit, je savais très bien
01:22:48 qu'ils allaient me revoir un jour
01:22:50 et que
01:22:52 ils allaient me taper quoi
01:22:54 et oui j'y repense tous les jours
01:22:56 je suis parano même dans la rue et tout
01:22:58 même si là je me sens en sécurité
01:23:00 bah j'y repense tout le temps
01:23:02 tout le temps
01:23:04 ce qui est frappant c'est
01:23:06 on a évidemment à la demande de cette jeune fille
01:23:08 trafiquer sa voix, chacun en l'a compris
01:23:10 ce qui est frappant c'est cette espèce de résignation
01:23:12 face à une telle violence
01:23:14 on peut espérer que justice se fasse
01:23:16 quatre des agresseurs
01:23:18 des agresseuses ça n'existe pas, on est d'accord
01:23:20 des agresseurs ont été interpellés
01:23:22 c'est ça, je vais faire une séjournée
01:23:24 comme on dit, ça va devenir un gimmick
01:23:26 Amaury
01:23:28 et je ravale mon sourire parce qu'il n'y a rien de drôle là-dedans
01:23:30 je ravale juste ce qu'elle dit, peut-être que certains spectateurs
01:23:32 n'ont pas bien entendu et on s'en excuse
01:23:34 ce qui est terrible c'est qu'elle raconte la résignation
01:23:36 c'est-à-dire qu'elle les a vu venir à la sortie de son école
01:23:38 et elle s'est dit, elle savait qu'elle venait pour elle
01:23:40 pour la frapper, elle s'est dit il y en a peut-être une qui va me frapper
01:23:42 mais j'y vais parce que de toute façon
01:23:44 si j'y vais pas, elles vont me revoir une prochaine fois
01:23:46 et de toute façon je me ferai frapper, donc j'y vais
01:23:48 et donc il y a cette espèce de résignation
01:23:50 qui est assez terrible. Alors les 5 jeunes filles
01:23:52 en fait il y a en tout 5 jeunes filles
01:23:54 âgées de 15 à 16 ans qui ont été identifiées
01:23:56 4 d'entre elles ont effectivement été
01:23:58 interpellées ce matin pour être placées en garde à vue
01:24:00 et entendues par les enquêteurs
01:24:02 elles vont probablement être poursuivies si vous voulez pour
01:24:04 à la fois les violences bien sûr mais aggravées par le fait
01:24:06 qu'elles, plusieurs circonstances, le fait
01:24:08 qu'elles soient en réunion mais le fait aussi
01:24:10 d'avoir filmé la scène et de l'avoir diffusée
01:24:12 partout sur les réseaux sociaux ce qui est assez difficile
01:24:14 évidemment pour la victime de vivre avec ça.
01:24:16 Merci beaucoup Amoury
01:24:18 c'est fou, c'est fou
01:24:20 cette photo
01:24:22 en temps réel de la société
01:24:24 elle fait froid dans le dos
01:24:26 c'est pas faute d'enchaîner ce type de fait
01:24:28 divers et de voir qu'à chaque fois un cap
01:24:30 est franchi mais qu'est-ce qu'on a raté François Puplony
01:24:32 pour obtenir une génération de jeunes qui est en train
01:24:34 totalement de nous échapper ?
01:24:36 On a raté beaucoup de choses mais ce qui est terrible
01:24:38 c'est qu'il y a les agresseurs et il y a les agressés
01:24:40 et les agressés effectivement c'est la résignation
01:24:42 le nombre de jeunes, ados, qui se faisaient
01:24:44 raqueter, frapper, voler
01:24:46 et qui portaient pas plainte parce que c'était
01:24:48 ça devait leur arriver
01:24:50 et quand ça leur arrivait, ils disaient
01:24:52 ça m'est arrivé, je m'en sors pas trop mal, on m'a pris
01:24:54 mes baskets, mon portable, j'ai pris trois baffes
01:24:56 mais ils vivaient avec. Mais il y a la peur aussi
01:24:58 d'autres représailles aussi. Oui et puis
01:25:00 il y a ça, il y a la peur de...
01:25:02 et puis ça fait partie du quotidien, c'est surréaliste
01:25:04 ils intègrent le fait
01:25:06 qu'ils vont être agressés, c'est inimaginable
01:25:08 donc on a loupé toute une partie
01:25:10 de notre éducation auprès d'une partie de la jeunesse
01:25:12 et maintenant les jeunes filles, c'est pas nouveau
01:25:14 mais les jeunes filles de plus en plus sont elles aussi
01:25:16 en violence. C'était le sujet que je voulais aborder avec vous
01:25:18 parce que je sais pas si on a le temps, Martin
01:25:20 va me le dire en régime, mais je voudrais qu'on
01:25:22 voit également le sujet de cette agression
01:25:24 à Fontenay parce qu'on est vraiment sur des sujets
01:25:26 sur des sujets parallèles, on va le voir
01:25:28 là tout de suite, je vais le lancer mais c'est vrai que c'est cette
01:25:30 question que je vais vous poser en retour. La violence
01:25:32 des jeunes filles, l'ultra-violence des jeunes filles
01:25:34 est en train de devenir un véritable sujet
01:25:36 une ado de 14 ans
01:25:38 poignardée samedi à Fontenay-sous-Bois
01:25:40 par une autre ado de 15 ans, la victime
01:25:42 est dans un état stable heureusement, pourtant
01:25:44 elle aurait très bien pu ne pas survivre
01:25:46 car une nouvelle fois, l'arrivée des secours
01:25:48 là on a un autre élément, c'est
01:25:50 cette autorité qui est sans cesse menacée
01:25:52 l'arrivée des secours qui a été perturbée par des jeunes
01:25:54 qui se sont attaqués à l'ambulance
01:25:56 et aux soignants, à l'ambulance dans laquelle
01:25:58 cette jeune fille qui était entre la vie et la mort se trouvait
01:26:00 regardez ce sujet et on en dit quelques mots rapidement
01:26:02 Une scène d'une rare violence
01:26:04 filmée par des individus
01:26:06 samedi, une jeune fille de 14 ans
01:26:08 a été poignardée dans un parking couvert
01:26:10 de Fontenay-sous-Bois
01:26:12 arrivé le premier sur les lieux, ce témoin
01:26:14 raconte lui avoir porté secours
01:26:16 Il y a du sang qui coule de partout
01:26:18 ensuite mon pote
01:26:20 il a eu la force, je ne sais pas
01:26:22 comment il a fait, il a eu la force
01:26:24 de l'attraper, de commencer
01:26:26 à prendre un tissu
01:26:28 à appuyer sur sa pied
01:26:30 moi je suis arrivé, j'ai tenu sa main
01:26:32 je tenais un peu sa tête
01:26:34 pour qu'elle reste avec nous
01:26:36 et je voyais de plus en plus, au fur et à mesure
01:26:38 elle fermer les yeux et elle commençait à perdre conscience
01:26:40 Après avoir pris en charge la victime
01:26:42 le véhicule du SAMU démarre
01:26:44 sous escorte policière
01:26:46 moment choisi par des jeunes du quartier
01:26:48 pour lancer des projectiles
01:26:50 une attaque supplémentaire qui scandalise
01:26:52 la mère de l'adolescente
01:26:54 Ils ont osé, les garçons
01:26:56 les lascars, on appelle ça des lascars
01:26:58 dans le quartier, nous cahasser
01:27:00 alors que ma fille se vidait de son sang
01:27:02 ils ont même pas laissé les secours tranquilles
01:27:04 faire les soins, ils nous ont cahassés
01:27:06 on s'est dit c'est foutu pour nous
01:27:08 ils nous ont détruits
01:27:10 c'est fini
01:27:12 Selon les premiers éléments, l'agression découlerait
01:27:14 d'un différent né lors d'un live TikTok
01:27:16 la victime est toujours hospitalisée
01:27:18 dans un état stable
01:27:20 la suspecte a été arrêtée et a reconnu les faits
01:27:22 On a Karim Abreu qui voulait réagir
01:27:24 franchement pardon d'être un peu caricatural
01:27:26 mais on est en train d'élever des sociopathes
01:27:28 dans ce pays, dans ces conditions
01:27:30 on peut pas faire société
01:27:32 si la notion d'humanité est étrangère
01:27:34 y'a plus rien à faire
01:27:36 Moi je m'inquiète vraiment
01:27:38 non seulement de la santé mentale
01:27:40 de certains jeunes, je m'inquiète
01:27:42 de l'éducation qui est donnée à certains jeunes
01:27:44 aussi parce que je serais curieuse de voir
01:27:46 aussi le milieu familial
01:27:48 milieu d'éducation
01:27:50 y'a quelque chose effectivement qui a été raté
01:27:52 et moi ce qui me frappe
01:27:54 et ce qui me choque
01:27:56 c'est le détachement par rapport à leurs propres actes
01:27:58 en fait quand vous filmez
01:28:00 vous êtes capable de vous détacher
01:28:02 y'a plus d'émotion en fait
01:28:04 évidemment parce qu'on diffuse pas cette vidéo
01:28:06 mais elle existe et on voit cette jeune fille
01:28:08 se battre avec une autre gamine
01:28:10 qui a ce couteau dans la main et qui la poignarde
01:28:12 et quand je parle de santé mentale
01:28:14 ce n'est pas pour déresponsabiliser
01:28:16 mais c'est pour montrer à quel point y'a un détachement
01:28:18 justement avec juste des notions de base
01:28:20 de bien, de mal
01:28:22 c'est vraiment complètement une déconnexion
01:28:24 je pense qu'il y a une partie de la jeunesse en ce moment
01:28:26 qui vraiment s'enlise dans une
01:28:28 violence extrême
01:28:30 on en voit maintenant que vous avez parlé des jeunes filles
01:28:32 effectivement bon ça a toujours existé un peu
01:28:34 mais à ce point là
01:28:36 - Y'a un moment il faut appliquer la loi
01:28:38 si vous faites des guets-tapons à des représentants de l'autorité
01:28:40 c'est les assises et puis point barre
01:28:42 - Non mais y'a ça
01:28:44 mais là y'a quelque chose qui dépasse un peu la question
01:28:46 du bien et du mal, c'est qu'elles appliquent
01:28:48 une espèce de code d'honneur
01:28:50 elles se sentent agressées
01:28:52 parce que la jeune fille
01:28:54 et que c'est ça, c'est à dire que ça
01:28:56 ça n'est pas la civilité française, appelons un chat un chat
01:28:58 - Réduit ses paratismes - Selon la loi de l'honneur
01:29:00 et la loi du talion en quelque sorte
01:29:02 ça n'est pas la civilité française
01:29:04 donc c'est ça aussi, alors évidemment
01:29:06 que tous les gens qui peuvent être d'origine étrangère
01:29:08 ne se comportent pas comme ça
01:29:10 loin de là, mais ça n'empêche pas qu'on a
01:29:12 aussi par défaut d'exigence vis-à-vis
01:29:14 de l'intégration, laissé s'installer ça
01:29:16 aussi avec une bonne dose de paternalisme
01:29:18 voire de racisme inconscient
01:29:20 en disant "bah après tout
01:29:22 ce sont des différences culturelles, fermons les yeux
01:29:24 et acceptons les..." - Mais il y a Martin Mazur dans l'oreille
01:29:26 qui me rappelle qu'après avoir
01:29:28 visionné cette vidéo, ce qu'on entend au moment où la gamine
01:29:30 est poignardée, c'est les jeunes auteurs qui font
01:29:32 "Ah elle l'a plantée, elle l'a plantée"
01:29:34 et qui sont un peu euphoriques
01:29:36 de ce qu'il se passe, dans une excitation
01:29:38 - Mais c'est les judiciaires
01:29:40 ils assistent à un assassinat
01:29:42 - Il n'y a pas de hurlement, il n'y a pas de stupeur
01:29:44 de sidération, c'est une excitation
01:29:46 - Ils rigolent, ils sont excités
01:29:48 et ça fait partie de leur quotidien, ils sont contents
01:29:50 - C'est de la fascination de la violence
01:29:52 - Et après on s'étonne que les parents scolarisent leurs enfants
01:29:54 dans le public
01:29:56 - Bah si, il y a un lien, elle était dans le public
01:29:58 - Vous avez les pompiers qui ont été caillassés à Mante-la-Jolie
01:30:00 les M.E.U.T.s c'était les mêmes scènes, c'est-à-dire le ricanement
01:30:02 permanent face à des actes qui sont
01:30:04 extrêmement graves, et juste pour finir
01:30:06 il y a aussi cette façon qui est très nouvelle
01:30:08 en fait, c'est pas d'ailleurs pour ça qu'on en parle, c'est parce que toutes ces scènes
01:30:10 elles sont filmées, si elles n'étaient pas filmées on ne parlerait pas
01:30:12 c'est ça la vérité
01:30:14 donc si vous voulez, la vidéo c'est à la fois pervers
01:30:16 parce que ça aggrave l'humiliation et la violence
01:30:18 et en même temps c'est ce qui permet de
01:30:20 matérialiser l'effet pour les policiers
01:30:22 et de leur donner une réalité médiatique
01:30:24 et de pouvoir en parler, parler de ce problème
01:30:26 - On parle souvent des agressions des profs, des policiers
01:30:28 mais les pompiers, c'est Jean-Christophe Covid
01:30:30 du syndicat SGP qui donnait cette info ce soir
01:30:32 je ne sais pas si vous le saviez
01:30:34 Raphaël, un pompier est agressé
01:30:36 toutes les 4 heures dans notre pays
01:30:38 - J'ignorais, en revanche j'ai vu la vidéo
01:30:40 de ce pompier qui réagissait
01:30:42 - Oui, à Montelajolie
01:30:44 - L'objet de guet-apens
01:30:46 et honnêtement, on est content
01:30:48 - Ça montre aussi notre capacité aujourd'hui
01:30:50 à mettre des limites
01:30:52 parce que les adolescents ça a besoin de quoi?
01:30:54 ça a besoin de limites, ça a besoin d'encadrement
01:30:56 le propre des ados c'est d'essayer de dépasser un peu les limites
01:30:58 mais quand il n'y en a aucune
01:31:00 quand finalement vous les laissez à eux-mêmes
01:31:02 qu'est-ce qu'on voit? On peut avoir ce genre de comportement
01:31:04 - Et il y a une rechille, il est l'heure de...
01:31:06 - Une valorisation, une esthétisation de la violence
01:31:08 - On va conclure ce sujet
01:31:10 mais malheureusement
01:31:12 la récurrence de ces faits divers qui deviennent
01:31:14 des faits de société nous rappelle qu'il y a encore
01:31:16 beaucoup de travail et c'est assez
01:31:18 vertigineux, il reste à peine 3 minutes d'émission
01:31:20 on va pas déroger à la tradition
01:31:22 de la revue de presse et puis j'ai entendu
01:31:24 j'ai entendu les français, Jean-Sébastien
01:31:26 et dans quelques secondes vous aurez le retour
01:31:28 de la dernière image, j'ai pas compté mais c'était
01:31:30 assez... c'est ce qu'on appelle
01:31:32 un plébiscite
01:31:34 pour la dernière image qui revient donc dans 2 minutes
01:31:36 Les journaux
01:31:38 que vous pourrez trouver dans vos kiosques demain
01:31:40 Les quotidiens nationaux d'abord avec Emmanuel Macron
01:31:42 en une, je rappelle que sur CNews on débriefera
01:31:44 la conférence de presse à partir de 20h15
01:31:46 Macron attendu sur la clarification
01:31:48 de son projet, pas mieux
01:31:50 en effet que Figaro pour les
01:31:52 attentes autour du président demain, aujourd'hui
01:31:54 en France, l'édition nationale du Parisien
01:31:56 c'est la guerre entre Israël
01:31:58 et Hamas mais 100 jours au front
01:32:00 c'est un réserviste de Tsal qui a
01:32:02 repris du service après le 7 octobre de passage
01:32:04 à Paris qui témoigne pour le
01:32:06 Parisien, on parle évidemment de l'île
01:32:08 de la Réunion, au reportage dans l'œil du cyclone
01:32:10 dans les colonnes d'aujourd'hui en France, les échos
01:32:12 l'Allemagne est en plein doute avec un PIB
01:32:14 notamment qui s'est replié de 0,3%
01:32:16 en 2023, une exception
01:32:18 au sein du G7, la presse régionale
01:32:20 la Réunion à la une de Ouest-France
01:32:22 toujours confinée après le cyclone
01:32:24 le ministre de l'Agriculture
01:32:26 qui fait le point également
01:32:28 dans les colonnes de Ouest-France
01:32:30 et puis pour finir avec les quotidiens régionaux
01:32:32 on va voir la Provence, et oui
01:32:34 évidemment qu'attendre
01:32:36 d'autres, le trafic de drogue à Marseille
01:32:38 la traque des tueurs
01:32:40 début juin une équipe de la BRI découvre
01:32:42 que les trafiquants qu'elle surveille sont en fait
01:32:44 des tueurs qui viennent d'ouvrir le feu sur un
01:32:46 automobiliste dans le quartier
01:32:48 de l'Estac, voilà pour
01:32:50 les unes, qu'est-ce qu'il y a d'autre
01:32:52 de plus réjouissant, je ne vois rien
01:32:54 de plus réjouissant
01:32:56 si une grande fête populaire pour la Provence
01:32:58 pour les JO de 2024 à Marseille
01:33:00 dès le 2 mai, voilà
01:33:02 pour la une de vos journaux demain
01:33:04 Jean-Sébastien, vous êtes prêt ?
01:33:06 Donc ça va redevenir la tradition
01:33:08 j'ai cherché un panda, parce que Jean-Sébastien
01:33:10 adore les pandas, mais à chaque fois
01:33:12 que je fais une dernière image avec Jean-Sébastien il faut qu'il y ait un panda
01:33:14 dedans, mais il n'y aura pas de panda
01:33:16 je vous parle des fidèles
01:33:18 d'un sanctuaire de Tokyo
01:33:20 aujourd'hui qui ont participé hier
01:33:22 à un traditionnel bain glacé
01:33:24 on ne vous a cherché Jean-Sébastien, étonnamment
01:33:26 vous n'y étiez pas, pour la nouvelle année
01:33:28 qui remonte à environ 70 ans
01:33:30 qui permet de nettoyer son esprit
01:33:32 dans le sanctuaire de Kanda Myojin à Tokyo
01:33:34 au Japon, chaque année, le 2e dimanche
01:33:36 de janvier, ce sanctuaire ainsi que celui de
01:33:38 Tepposu Inari organisent des rituels shintoïstes
01:33:40 de purification de l'âme, au cours duquel
01:33:42 les croyants plongent dans l'eau glacée pendant plusieurs
01:33:44 minutes, au cours de cette cérémonie entamée la veille
01:33:46 les fidèles ont effectué des étirements
01:33:48 des chants, afin de se réchauffer, avant de
01:33:50 s'asperger le corps d'eau glacée
01:33:52 de plonger dans une piscine remplie, vous l'avez vu
01:33:54 d'énormes blocs de glace pour purifier
01:33:56 leur âme, et prier pour que le Japon
01:33:58 se remette
01:34:00 du tremblement de terre du nouvel
01:34:02 an, voilà, ça fait des clapotis
01:34:04 Sympa ! Un petit
01:34:06 jacuzzi ! Raphaël, ça vous tente ?
01:34:08 Ça aurait été aussi efficace pour Amélie ou Déa Castellac
01:34:10 un déplacement à l'école de fré
01:34:11 Oh, vous êtes mauvaise langue
01:34:13 C'est ce que font les sportifs
01:34:15 Ouais, c'est bon, ça va faire
01:34:17 mille après les chocs
01:34:19 Voilà voilà, Yohann ?
01:34:21 Ecoutez, moi je les laisse... Vous verrez bien dans l'eau
01:34:23 Je les laisse prier tranquillement
01:34:25 Moi je reste chaud
01:34:27 Bon, allez, on vous remercie
01:34:29 Vive le Japon, qui nous surprendra toujours
01:34:31 Et vive CNews
01:34:33 sur cette chaîne
01:34:35 sur laquelle on se retrouvera, donc demain soir
01:34:37 chers amis, pour débriefer le président de la République
01:34:39 Merci à tous les 6, merci à Martin Mazur
01:34:41 merci à Maxime Fer, merci à Coralie Dubosc
01:34:43 qui ont préparé cette émission
01:34:45 de la place, de le place, pourquoi je dis Dubosc ?
01:34:47 Bah oui, Dubosc, c'est...
01:34:49 N'importe quoi, c'est Coralie de le place
01:34:51 On revient dans la politique
01:34:53 Oui, oui, Coralie de le place
01:34:55 N'importe quoi, pardon Coralie
01:34:57 Et à demain pour soir info, l'édition de la Dieux
01:34:59 avec Simon Guylain, à demain
01:35:01 - C'était...
01:35:02 [Musique]

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