Donald Trump vainqueur du caucus de l'Iowa : "Personne n'arrive à se positionner en solide deuxième"

  • il y a 7 mois

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#
Transcript
00:00 Voilà et on va aller plus loin avec vous Baptiste Falvoz. Bonjour Baptiste.
00:03 Bonjour Elisabeth.
00:03 A ceux qui avaient encore un doute, ce premier caucus de l'IOA confirme l'écrasante domination de Donald Trump.
00:09 Que faut-il comprendre après ce premier résultat ?
00:12 Que ça va être mission quasi impossible pour les autres.
00:15 On en a retenu que deux d'ailleurs, Niky Ali et Ron DeSantis.
00:17 Oui, en dehors de l'avance abyssale de Donald Trump face à ses concurrents,
00:20 on note aussi que ces deux poursuivants, Niky Ali, enfin dans l'ordre c'est Ron DeSantis puis Niky Ali,
00:25 sont loin derrière et surtout sont au coup d'à-coup de 21%, 19% respectivement.
00:30 Ce qui veut dire qu'aucun des deux n'arrive à se positionner en solide deuxième dans cette course à l'investiture.
00:36 Par exemple, personne n'arrive à capitaliser le vote anti-Trump au sein du parti républicain
00:43 puisqu'il tout le monde ne soutient pas Trump.
00:45 Mais en l'occurrence, ils sont chacun à parts égales et donc on a du mal à voir quelqu'un émerger.
00:50 Ron DeSantis, le très conservateur gouverneur de Floride, crée la surprise, on peut dire, en arrivant deuxième dans l'Iowa.
00:56 Mais il faut dire qu'il avait labouré en long, en large et en travers cet État
01:00 en allant dans les 99 comtés de cet État assez conservateur.
01:04 Ron DeSantis est, pour le moins qu'on puisse dire, lui-même très conservateur.
01:07 Ça va être beaucoup moins évident pour lui lors de la prochaine primaire qui aura lieu dans le New Hampshire le 23 janvier
01:13 où là c'est Niky Ali qui a un peu plus de chance.
01:16 D'abord parce que cet État est plus modéré
01:18 et les positions de Niky Ali, par exemple sur l'avortement, sont plus modérées
01:21 et pourraient être mieux acceptées par l'électorat républicain sur place.
01:24 Mais également parce qu'elle a le soutien aussi du gouverneur local.
01:27 Mais est-ce que cela suffira à relancer Niky Ali, en l'occurrence celle qui était considérée encore il y a quelques semaines
01:33 comme une étoile montante au sein du parti républicain ?
01:35 C'est très peu probable, tant le retard est immense, que ce soit pour DeSantis comme pour Ali
01:40 et pour un certain nombre de stratèges du parti républicain aujourd'hui.
01:43 Et bien il n'y a que des perdants, sauf Donald Trump dans ses premiers résultats dans l'Iowa.
01:47 On le dit déjà depuis plusieurs semaines, on le répétait encore hier au moment du coup d'envoi de ce premier caucus,
01:52 on a le sentiment que l'affiche de cette course à la Maison-Blanche est déjà faite.
01:56 Biden-Trump, est-ce qu'il n'y aurait pas quand même des éléments qui pourraient venir
02:01 contrecarrer les plans de l'ancien président américain ?
02:03 On pense évidemment à ces rendez-vous judiciaires.
02:05 C'est ça, c'est les procédures judiciaires.
02:06 Donald Trump, vous l'avez dit d'ailleurs, qui fait face à rien de moins que quatre procès au pénal
02:10 et sous cela pose la question de son immunité.
02:13 Alors il va y avoir encore une fois tous les regards tournés vers la Cour suprême.
02:16 C'est souvent elle qui tranche, d'abord le 8 février prochain sur l'interdiction pour Donald Trump
02:21 de se présenter aux primaires de deux États, le Maine et le Colorado,
02:25 puisque ces États estiment qu'il a une responsabilité dans les émeutes du Capitole de janvier 2021.
02:31 Si la Cour suprême estime que Trump n'était pas protégé par son immunité,
02:34 cela pourrait amener éventuellement d'autres cours de justice dans d'autres États à tenter de le disqualifier.
02:40 Ça c'est la première réunion qui sera scrutée de très près.
02:42 Deuxième échéance cette fois-ci, certainement plus tard dans l'année, sur la tentative d'inverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020.
02:49 Donald Trump était-il protégé à l'époque par son immunité présidentielle ?
02:53 Là encore, la Cour suprême devrait avoir le dernier mot.
02:56 Elle est très attendue.
02:57 Or on le sait, cette Cour suprême c'est la garante du droit de la Constitution américaine,
03:02 mais elle a également été fortement remaniée par Donald Trump lui-même durant son mandat en tant que président.
03:07 Aujourd'hui, sur les neuf juges, six sont considérés comme des conservateurs,
03:11 trois comme des progressistes, cela fait une majorité, on va dire, qui a plutôt tendance à soutenir les Républicains.
03:18 Et donc la question qui se pose c'est où est-ce qu'ira cette rigueur juridique par rapport aussi à peut-être un certain devoir de loyauté de certains juges ?
03:26 Un mot peut-être des démocrates qui n'ont pas encore commencé à s'exprimer, ça ne saurait tarder.
03:30 On le sait, ça sert aussi sûrement Donald Trump d'ailleurs, le camp démocrate peine à mobiliser autour du candidat Joe Biden aujourd'hui.
03:36 Ah oui, il va y avoir donc là les primaires qui vont commencer côté démocrate, 23 janvier dans le New Hampshire.
03:41 Biden doit en toute logique être la personne qui représentera le parti démocrate puisqu'il a face à lui de candidat Dean Phillips qui est le représentant du Minnesota et l'écrivaine Marianne Williamson.
03:51 Biden qui atteint des taux records d'impopularité.
03:55 Le dernier sondage Ipsos ABC News montre 33% de satisfaction, on le voit ici, des Américains, 33% d'opinion favorable quant à l'exercice du pouvoir de Joe Biden.
04:05 C'est un record à la baisse, c'est un score qui est plus bas que même celui de Trump lorsqu'il atteignait lui-même des records d'impopularité durant son mandat.
04:13 Il faut remonter à l'époque George W. Bush 2006-2008 pour voir de tels taux d'impopularité avec, vous le voyez ici, 58% d'opinion défavorable.
04:22 Joe Biden a certainement entraîné des déceptions parmi une certaine frange de son électorat quant à la politique migratoire
04:30 qui est jugée extrêmement floue et qui déçoit beaucoup d'électeurs tant républicains que démocrates.
04:37 Il a également la question de l'économie et il faut noter aussi qu'il perd du terrain, il y a une désaffection de certains électeurs
04:43 dans des franges de la population qui étaient pourtant traditionnellement acquises au Parti démocrate.
04:47 Et là je pense aux Latinos. Aujourd'hui un certain nombre de sondages, Latinos, Hispaniques, plutôt pour respecter les appellations en vigueur,
04:55 un certain nombre de sondages disent que Donald Trump est devant Joe Biden en termes de soutien des Hispaniques.
05:02 C'est-à-dire qu'on parle d'aujourd'hui d'environ 34-35% d'opinion favorable pour Donald Trump.
05:06 Joe Biden est en dessous alors qu'il capitalisait pas loin de 65% du vote Latino lors de la dernière élection.
05:11 Et pourtant ce vote Latino c'est un bastion électoral extrêmement important.
05:15 On parle de 36 millions d'électeurs pour la prochaine présidentielle, un cinquième du bassin électoral américain, donc ce n'est à ne pas négliger.
05:21 Chez les jeunes, chez les moins 35 ans, Biden perd également du terrain. Chez les afro-américains, il y a également une désaffection d'une partie des afro-américains.
05:28 Pas spécialement un report de vote vers Donald Trump. Mais voilà, tout cela mis bout à bout fait que Biden est aujourd'hui fragilisé
05:35 et que la pente sera effectivement très dure à remonter pour lui avant la prochaine présidentielle.
05:40 Merci beaucoup Baptiste pour le décryptage.

Recommandée