• il y a 11 mois
La soumission chimique est considérée comme un « angle mort » de la lutte contre les violences faites aux femmes. Sandrine Josso réclame une mission gouvernementale.

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Transcription
00:00 La parole est à Madame Sandrine Jossot pour le groupe Démocrate.
00:04 [Applaudissements]
00:08 [Musique]
00:22 Le 14 novembre dernier, je suis allée chez un ami, le cœur léger, pour fêter sa réélection.
00:28 J'en suis ressortie terrorisée. J'ai découvert un agresseur.
00:34 Je comprends alors que j'ai été droguée à mon insu.
00:38 C'est ce qu'on appelle la soumission chimique.
00:42 Ce fait de société est un fléau qui fait des milliers de victimes.
00:46 Du berceau à l'EHPAD, du bureau à la maison, de la boîte de nuit à la soirée entre amis.
00:52 Tout se trouve dans votre armoire à pharmacie.
00:56 Neuf fois sur dix, la victime est une femme et dans 70% des cas, elle subira une agression sexuelle.
01:04 Aujourd'hui, je ne vous parle pas en tant que femme victime,
01:09 mais en tant que députée de la nation qui s'indigne que ce sujet ne soit pas pris à bras le corps.
01:16 [Musique]
01:24 La question que vous soulevez de la soumission chimique est un sujet qui ne mérite nulle polémique,
01:30 mais qui mérite une mobilisation de la société toute entière.
01:33 Pendant trop longtemps, nous avons cru que la soumission chimique, c'était uniquement ce qui pouvait arriver au détour d'une soirée.
01:39 C'était du GHB versé dans un verre.
01:42 Ce que vous avez traversé, ce que Caroline Darrian, au travers de sa mère, a traversé,
01:47 c'est que ça peut arriver dans la plus parfaite intimité.
01:51 Ça peut être un compagnon, ça peut être un conjoint, ça peut être un parent, ça peut être prétendument un ami.
01:57 La loi a changé. La loi a changé, le garde des Sceaux en est le garant,
02:02 de manière à ce que justement, évidemment, toutes les victimes soient considérées,
02:05 car depuis la loi 2018, c'est bien un fait aggravant pour la question du viol,
02:10 et c'est même devenu un délit à part entière.
02:12 Mais oui, oui, nous devons aller plus loin.
02:15 Aller plus loin pour mobiliser l'ensemble de la société.
02:18 Aller plus loin pour mieux former. Aller plus loin pour mieux accompagner les victimes,
02:22 parce que nous le savons, les dégâts qui existent, psychologiques notamment,
02:26 peuvent faire durer des semaines, des mois, voire des années après,
02:29 au travers de l'amnésie et de l'amnésie traumatique.
02:32 Pendant trop longtemps, nous n'avons pas écouté les femmes lorsqu'elles parlaient.
02:35 Aujourd'hui, la société les écoute.
02:37 Non seulement nous les écoutons, mais nous leur disons que nous les croyons,
02:40 et que nous sommes à leurs côtés.
02:42 [Musique]

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