• il y a 11 mois
Emmanuel Macron s'en prend au Rassemblement National pensant sa conférence de presse

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Transcription
00:00 Je me garderais bien de dire, comme vous venez de le faire, que ça existe.
00:03 La loi a été votée, elle est soumise au Conseil constitutionnel
00:08 et j'aurai ensuite à promulguer un texte qui sera corrigé de ces censures éventuelles.
00:14 Aujourd'hui, ce que vous décrivez n'est pas.
00:18 Ensuite, je me garderais bien aussi de faire des raccourcis avec le Rassemblement national
00:21 sur ce que, en reprenant ces termes, vous appelez la préférence nationale.
00:25 Mais l'accès à des prestations dans notre pays,
00:28 il est déjà conditionné à des durées.
00:32 Il est déjà conditionné à des durées.
00:34 Aujourd'hui, il faut cinq ans pour toucher le RSA ou la prime d'activité.
00:40 Et il y a beaucoup d'autres prestations, contributives ou non-contributives,
00:43 où il y a des délais. Il faut que tout ça se fasse dans les règles.
00:45 Est-ce que c'était un souhait de la majorité du gouvernement ?
00:48 La réponse est non.
00:49 Est-ce que c'était poussé par des oppositions ? La réponse est oui.
00:52 Est-ce que ça a été mis dans la balance d'un compromis qu'il fallait
00:55 dans une majorité relative pour avancer ? Oui.
00:57 Est-ce que je pense qu'il fallait avoir un accord sur ce texte ? Oui.
01:00 On va attendre d'abord qu'il soit soumis au contrôle constitutionnel,
01:03 on en parlera après.
01:04 Mais ce que vous dites est faux dans les termes.
01:08 Aujourd'hui, dans notre pays, il y a des délais de résidence,
01:13 parfois de travail, pour avoir accès à des prestations,
01:17 y compris au quotidien.
01:18 Et est-ce que c'est injuste ?
01:20 Ma réponse est non, ce n'est pas toujours aberrant.
01:23 Parce que vous ne pouvez pas avoir une démocratie
01:26 avec un modèle social aussi généreux que le nôtre,
01:29 qui ne conditionne pas à certaines règles l'accès aux prestations.
01:33 Parce que sinon, vous n'aurez plus de consensus social.
01:35 Parce que sinon, les gens vous diront pour certaines prestations,
01:38 "Moi, je suis citoyen français, je respecte toutes les règles,
01:39 parfois, moi, j'ai travaillé, je les finance."
01:41 Et donc, quiconque rentre sur le sol, il y a accès.
01:44 Ça ne marche pas. Vous me reconnaîtrez avec moi.
01:47 Donc là aussi, il faut savoir faire les choses de manière très méthodique,
01:51 loin des passions.
01:52 Ce que défend le Rassemblement national, ce n'est pas ça.
01:54 Il défend la déscolarisation des enfants.
01:57 Plutôt, l'école, le non-accès à l'école de manière systématique
02:01 pour les enfants de personnes en situation irrégulière.
02:04 On ne le fait pas.
02:06 On continue de scolariser les enfants, et c'est une fierté de la République.
02:09 Il défend des contraintes en matière de logement.
02:11 On n'a jamais, au moment où je vous parle,
02:13 oui, je défends la justice sociale, je vais vous dire,
02:15 il fait froid en ce moment.
02:17 L'hébergement d'urgence, on est passé à 200 000 places aujourd'hui.
02:23 Quand j'ai été élu, on était à 93 000 places,
02:27 si ce n'est pas de la justice.
02:29 60 % de cet effort, il est fait pour des familles,
02:32 et des femmes et des hommes qui sont en attente de régularisation
02:36 ou en situation irrégulière.
02:38 Donc on va continuer de se battre, mais on va le faire avec des règles.
02:41 Et le Front national, comme je préfère continuer à l'appeler,
02:45 il propose quoi ?
02:46 La préférence sur des emplois à des Français,
02:49 et des règles plus simples pour licencier des étrangers.
02:51 Est-ce que c'est ce qu'on fait ? Non.
02:53 Donc si on confond tout, après on me les banalise,
02:56 après on me dit tout est un tout, tout se vaut.
02:58 Non.
03:00 Oui, je revendique de lutter contre l'immigration clandestine
03:04 sur notre territoire, c'est une nécessité.
03:06 Oui, je revendique de pouvoir démanteler les réseaux de passeurs.
03:09 Oui, je revendique de pouvoir simplifier les règles
03:11 pour qu'on puisse plus vite inscrire les dossiers,
03:13 protéger ceux qui ont à être là parce qu'ils sont chercheurs,
03:16 étudiants, combattants pour la liberté,
03:19 mais aussi pouvoir reconduire vers leur pays
03:21 ceux qui sont entrés par des voies illégales
03:23 et qui n'ont pas resté sur notre sol.
03:26 Ça c'est de paraître du Rassemblement National.
03:28 Parce que si vous laissez ça au Rassemblement National,
03:30 je peux vous dire, là vous lui peuvrez la route.

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