• il y a 10 mois
La question de l'éducation au sein de la conférence de presse d'Emmanuel Macron hier soir. comment ont-elles été perçues du côté des élèves, des parents, des profs ? ...

Vidéo publiée le : 17/01/2024 à 17:26:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/education/departement/15773/reponses-avec-le-snes-fsu-et-la-fcpe13-repondent-aux-annonces-presidentielles-pour-l-education.html

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Je dirais que ces annonces sont une chose, mais nous, nous vivons, si vous voulez,
00:06 comme l'ensemble des français, la vraie vie.
00:08 Et donc, nous ce qu'on constate très concrètement depuis sept ans qu'il est aux manettes,
00:15 c'est que les conditions d'enseignement ont cessé de se dégrader
00:19 dans les écoles, les collèges et les lycées publics.
00:23 Et que du coup, si vous voulez, tout ce qui peut annoncer ou sous-entendre ne...
00:35 Il a fait l'épreuve qu'il n'était plus crédible, je dirais,
00:39 car toutes les annonces, même celles qui peuvent être positives, ne sont pas suivies d'effet.
00:44 Alors, qu'est-ce qui pourrait être pour la FSU une annonce positive avant de parler du suivi de l'effet ou pas ?
00:54 Déjà, sûrement pas d'annoncer qu'on va expérimenter le port de l'uniforme à la rentrée prochaine
01:01 avant de le généraliser.
01:03 Nous avons des problèmes beaucoup plus urgents à régler aujourd'hui dans l'éducation
01:07 que de savoir s'il va falloir généraliser, expérimenter ou je ne sais quoi,
01:11 le port de l'uniforme dans nos établissements.
01:13 Moi, je rejoins un petit peu ce que disait notre ministre.
01:17 C'est-à-dire que le problème aujourd'hui qui fait que, d'après elle,
01:22 elle a enlevé son enfant de l'école publique,
01:26 c'est qu'il y avait un problème avec les profs absents qui n'étaient pas remplacés.
01:29 C'est une réalité.
01:31 C'est ce que nous dénonçons, c'est ce que nous, je dirais,
01:34 nous alertons sur ce manque de profs depuis des années et notamment depuis 7 ans.
01:39 Mais à force de supprimer des postes d'enseignants,
01:42 à force de, je dirais, de rendre les conditions de travail,
01:47 les conditions salariales tellement dégradées,
01:50 je dirais, nous n'avons pas assez de profs aujourd'hui pour répondre à la demande des élèves.
01:56 Le fait que les effectifs en classe sont de plus en plus importants,
01:59 le fait que nous n'avons pas assez de professeurs pour remplacer les absents,
02:04 le fait que, je dirais, les conditions salariales, les conditions de travail
02:08 sont de plus en plus déplorables dans l'école publique,
02:12 ça c'est des vrais problèmes que le président devrait régler.
02:15 Le problème c'est qu'au lieu de les régler, il les accentue depuis 7 ans.
02:18 Donc après on peut parler d'uniforme, on peut parler de marseillaise, on peut essayer...
02:22 - De théâtre ? - De théâtre, pourquoi pas.
02:24 Ça pour le coup, ça peut être intéressant.
02:26 - Et qui le donne les cours de théâtre ?
02:28 - On est toujours encore dans les faits de com',
02:30 on annonce de belles choses dont on sait que souvent elles ne seront pas suives des faits.
02:35 Donc voilà, le président nous a fait encore son opération com',
02:39 il a un petit peu, je dirais, diffusé sa poudre de perlimpinpin habituelle
02:45 pour essayer d'endormir tout le monde, mais concrètement aujourd'hui, il n'endort plus personne.
02:50 - Qu'est-ce que vous auriez voulu entendre, vous ?
02:53 Qu'il allait remettre des moyens conséquents dans l'école,
02:56 et pas simplement dédoubler des classes sans savoir où trouver le personnel ?
03:02 - Dédoubler des classes, c'est très bien, surtout dans les zones d'éducation prioritaires,
03:06 pour les niveaux CP, CE1, c'est une très bonne chose.
03:09 Le problème, c'est qu'il a organisé ces dédoublements en moyens constants.
03:13 Donc c'est-à-dire, il a déshabillé Pierre pour habiller Paul, vous voyez ?
03:15 Les postes qu'il a créés dans le premier degré pour assurer ces dédoublements,
03:20 qui, je le répète, est une bonne chose,
03:22 ont été pris notamment sur des postes dans le second degré dans les collèges et les lycées.
03:26 Et aujourd'hui, on s'étonne de ne plus avoir assez de profs pour remplacer les profs absents.
03:29 Vous voyez, c'est le serpent qui se mord la queue.
03:32 - Il y avait aussi le service national universel, qui est optionnel,
03:36 qu'il voulait descendre encore en termes d'âge, donc abordables pour les élèves de seconde.
03:41 Bon, c'est un peu de citoyenneté, pourquoi pas ?
03:44 - C'est une vision de la citoyenneté que nous ne partageons pas,
03:48 une vision assez militarisée quand même de l'école.
03:51 C'est comme le port de l'uniforme.
03:53 Et puis, j'ai envie de dire, ce sont des mesures, on va le dire, réactionnaires.
03:58 Et en plus, qui ne sont tout sauf des priorités pour le corps enseignant et pour nos élèves.
04:03 Je pourrais aussi vous citer le port de la Baïa, par exemple,
04:05 l'interdiction qui a été faite à la rentrée de porter la Baïa,
04:09 et tout le buzz qu'il y a eu autour du port de la Baïa.
04:11 Et pendant ce temps, on avait plusieurs milliers d'élèves qui commençaient leur scolarité
04:18 sans avoir un toit sur la tête.
04:21 Voilà, on a donc des élèves, des familles qui sont de plus en plus en difficulté,
04:24 une école qui se dégrade de plus en plus.
04:28 On manque de profs, on manque de moyens, on manque d'ambition pour nos élèves, pour notre école.
04:33 Et de quoi parle le président de CNU, de port de l'uniforme, d'Abaya ?
04:37 Voilà, soyons sérieux.

Recommandations