Emmanuel Macron a réalisé plusieurs annonces sur l'école lors de sa conférence de presse, parmi lesquelles: une refondation de l'instruction civique, l'obligation du théâtre au collège, l'expérimentation de la "tenue unique", la généralisation du service national universel en seconde ou l'apprentissage de la Marseillaise en primaire
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00:00 La tenue unique, la marseillaise ou encore le service national pour les élèves de seconde,
00:04 est-ce que ça vous paraît utile pour remettre de l'ordre dans nos établissements
00:07 ou en tout cas peut-être y avoir un climat différent ?
00:10 Je crois qu'on est sur une image fantasmée de l'école qui irait bien si on la remettait en noir et blanc.
00:20 En bref, et qu'on a cette image du retour à une époque qui finalement,
00:27 sur un certain nombre de sujets, en réalité n'a jamais existé, je pense notamment à la question d'uniformes.
00:32 On a nous souvent eu l'occasion de le dire, cette expérimentation en réalité elle existe déjà
00:38 puisque dans un certain nombre de territoires, notamment ultramarins,
00:42 vous avez déjà cette question de la tenue unique.
00:45 Je ne suis pas certain que si on interroge demain les collègues de ces territoires,
00:50 ils vous expliqueront que ça améliore grandement la question du climat scolaire.
00:55 Donc c'est une image de l'école qui n'est pas la nôtre.
00:58 J'entends la question de gommer des inégalités,
01:01 mais force est de constater que ça ne semble pas marcher de ce point de vue
01:05 parce que malheureusement il y a beaucoup d'autres marqueurs
01:08 et que nous on ne cesse de dire que plutôt que de chercher à gommer ces inégalités physiques,
01:13 enfin sociales, les gommer physiquement, cherchons à les traiter et à s'en occuper.
01:19 Et ça c'est un élément important.
01:21 Sur la question de la Marseillaise, en fait il faut rappeler au Président
01:23 que c'est une directive qui a déjà été partagée il y a déjà de nombreuses années
01:28 et qu'il est effectivement préconisé dans les établissements scolaires
01:32 de s'appuyer sur cette Marseillaise dans un certain nombre d'opérations.
01:37 Donc ce n'est pas nouveau en réalité, ça existe déjà.
01:41 – Ma question c'est est-ce que vous le faites, pardonnez-moi,
01:43 est-ce que vous la pratiquez, est-ce qu'on entend de temps à autre la Marseillaise
01:47 dans nos établissements ?
01:47 Parce que moi je ne connais absolument personne qui m'ait dit
01:50 avoir un enfant qui a entendu la Marseillaise dans son établissement.
01:53 J'ai peut-être pas de chance.
01:56 – Non mais c'est surtout qu'il n'y a pas souvent de grand moment collectif pour le faire
02:02 mais je pense que c'est surtout une préconisation premier degré
02:06 et moi je vous rappelle que je ne représente que les collègues de collège et de lycée
02:10 mais il faudra les interroger très précisément sur cette question
02:14 mais simplement pour rappeler que cette demande n'est en réalité pas une nouveauté.
02:19 – Sur la question des vêtements dans les départements d'outre-mer,
02:23 c'est une intuition que vous avez, que ça ne marche pas
02:26 ou ce sont des échanges que vous avez eus avec vos confrères ?
02:29 – Non, j'y suis allé moi-même le constater,
02:34 il n'y a pas de plus-value sur cette question,
02:36 il y a une plus-value sur la question du sentiment d'appartenance
02:39 qu'il ne faut pas négliger et effectivement de ce point de vue ça apporte
02:44 mais il y a aussi une contrepartie négative et des territoires comme Mayotte
02:50 en ont fait les frais négativement,
02:52 c'est que ça donne un marqueur d'appartenance à un quartier
02:55 et ça a généré des tensions et voire des violences entre jeunes
02:59 parce que de ce fait à travers leur tenue,
03:01 ils ont été identifiés comme appartenant à certains quartiers
03:04 et dans certaines zones il ne faut pas le négliger.
03:06 Donc c'est aussi un élément important
03:09 parce que le jeune ne vit pas que dans son établissement
03:11 et ça a créé aussi ce type d'effet.