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Le Canada n'est pas épargné par le phénomène des témoignages d'observations d'ovnis. Par exemple, plusieurs affirment avoir vu une soucoupe volante survoler l'Hôtel Bonaventure de Montréal ! Aussi, on attribue aux extraterrestres une quantité d'événements très mystérieux. Parmi eux, les fameux hommes en noir qui interviennent auprès des témoins pour les intimider!
Transcription
00:00 Dans un monde rationnel, banal et prévisible, rien n'est plus intriguant, rien n'est plus fascinant et angoissant que le sentiment de mystère qui nous envahit lorsque nous faisons face à l'inconnu.
00:15 Depuis 1952, des rumeurs persistantes se font l'écho de visites impromptues par de curieux hommes en noir. Illustrés de façon spectaculaire au cinéma, ces MIB, les Men in Black, existeraient-ils vraiment?
00:31 Un prospecteur amateur de Winnipeg voit se poser près de lui un appareil étrange, près de Falcon Lake. Ce prototype secret va chambarder sa vie.
00:44 En soirée du 7 novembre 1990, un étrange vaisseau apparaît dans le ciel de Montréal. Policiers et curieux témoignent du phénomène. Hallucinations collectives, réflexions, illusions d'optique, les témoins jurent que non.
01:02 Le 4 octobre 1967, quelque chose s'abîme en mer au large de Shag Harbor, en Nouvelle-Écosse. Un seul ennui, ce mystérieux appareil n'a laissé aucune trace ni aucun débris.
01:15 Ici Michel Dumont, vous regardez Dossier Mystère.
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02:02 Avec les années, le phénomène des ovnis a été associé à une foule d'observations d'objets insolites. En y regardant de plus près, on constate que le lien entre ces anomalies et les ovnis n'est souvent justifié que par le manque de preuves, plutôt que par des indices irréfutables.
02:20 Mais au chapitre des phénomènes étranges, l'absence de preuves n'est pas forcément la preuve de l'absence.
02:26 Le rendez-vous avait été fixé dans un centre commercial de Victoria. Deux jours plus tôt, Grant Braylon a observé un ovni et en a discuté sur les ondes de son radio CB pour apprendre qu'un autre homme de la région, lui aussi, avait été témoin du phénomène.
02:47 Les deux hommes ont convenu de se rencontrer pour échanger leurs observations respectives.
02:51 Mais voilà, l'homme avec qui Grant avait rendez-vous ne viendra pas. Il s'est cassé le bras.
02:59 Braylon prend soudainement conscience de l'étrange ambiance qui l'entoure. Seuls deux hommes, apparemment des jumeaux identiques, se tiennent un peu en retrait, comme s'ils attendaient de pouvoir utiliser à leur tour le téléphone public.
03:16 "What is your name? Where do you live? What is your number?"
03:23 Les hommes ne lui ont pas demandé son numéro de téléphone, mais son numéro, comme s'il s'agissait de son identification personnelle.
03:33 Braylon regarde les deux hommes s'éloigner. Soudain, il entend une voix, comme si quelqu'un chuchota derrière lui. Il se retourne, mais il n'y a personne.
03:54 Lorsqu'il jette à nouveau un regard en direction du terrain vague, les deux hommes ont disparu, comme s'ils étaient tout simplement passés au travers d'un mur invisible.
04:18 Quoique surprenante, la rencontre de Grant Braylon n'est pas unique dans les annales de l'inexplicable. Depuis les années 1950, de nombreux témoins ou enquêteurs du phénomène OVNI affirment avoir reçu la visite de ces mystérieux personnages en complet sombre.
04:36 Les premiers témoins de l'histoire des hommes en noir remontent au début des années 1950. Ils ont toujours été associés à des affaires de rencontre avec des OVNI. C'est l'aspect le plus sinistre de ces rencontres.
04:53 À cette époque, il y avait beaucoup d'histoires de bons extraterrestres rencontrant des gens. Les hommes en noir étaient en quelque sorte une version des mauvais extraterrestres, et leur rôle était essentiellement d'étouffer les histoires d'OVNI. C'est un phénomène qui est aussi vieux que l'ufologie.
05:15 L'affaire des hommes en noir débute en 1952 au Connecticut. Cette année-là, un certain Albert Bender fonde l'International Flying Saucer Bureau, un organisme voué à l'étude des OVNI. L'association connaît un succès immédiat, puis à l'automne de 1953, Bender annonce aux membres qu'il laisse tout tomber, et en quelques jours, l'organisme n'est plus qu'un souvenir.
05:42 Trois ans plus tard, dans un livre intitulé "They Knew Too Much About Flying Saucers" (Ils en savaient trop sur les OVNI), Gray Barker, un ami de Bender, raconte les raisons qui ont poussé son collègue à quitter l'univers des OVNI.
06:00 Bender lui a confié avoir reçu la visite de trois hommes vêtus de noir, qu'il lui aurait conseillé de se retirer avant que les choses ne tournent mal. Ces mystérieux personnages visiteraient témoins et enquêteurs pour leur faire savoir qu'on les surveille.
06:17 Oui, je crois que le gouvernement a exploité le phénomène des hommes en noir pour intimider des témoins, mais je ne crois pas que cela ait été fait de façon soutenue. Je pense que le phénomène a plutôt été utilisé de manière sporadique, pour, oui, intimider des témoins, mais aussi pour créer une forme de confusion.
06:37 Je sais que les gouvernements ont toujours été intéressés par les OVNI, que nous faisons face à une espèce de Watergate cosmique. Par contre, je n'ai trouvé que très peu d'éléments pour valider ces histoires d'hommes en noir.
06:48 Que les autorités souhaitent savoir ce qui se passe, c'est certain. Les OVNI sont à l'agenda de nombreuses agences de renseignement, et ce depuis fort longtemps. Mais je ne sais trop quoi penser des hommes en noir.
06:58 Rien ne me force à accepter qu'ils soient des extraterrestres ou des agents à la solde des gouvernements. Je pense qu'ils sont plutôt le fruit d'imagination trop fertile, et que ces histoires ont été amplifiées avec le temps. Je n'ai aucune raison de croire à ces histoires d'extraterrestres en costume sombre.
07:22 En 1978, Patricia Hayes était enquêteur pour la Canadian UFO Research Network. Elle a reçu une étrange visite qu'elle n'a jamais oubliée.
07:32 Le 25 avril 1978, je me préparais à me rendre au JC Talk Show à CJCS, une station radio de Stratford en Ontario. J'étais chez moi et revoyais mes notes sur la forme, la dimension et la vitesse des OVNI. On m'avait téléphoné à ce sujet, et je voulais m'assurer d'avoir la réponse à leur question.
07:55 Parmi les documents sur lesquels je m'étais arrêtée, il y avait une affaire d'hommes en noir. J'étais familière avec ce sujet. C'est à ce moment-là que j'ai entendu quelqu'un frapper à la porte. Lorsque j'ai ouvert, j'ai reculé de ne pas étonner.
08:24 Sa façon de parler anglais est très saccadée, un mélange presque grotesque et absurde.
08:38 Après avoir reçu la visite de ces hommes en noir, j'ai découvert que certains de mes dossiers avaient disparu. Beaucoup de gens croient que les hommes en noir sont des extraterrestres ayant pris forme humaine. D'autres pensent qu'il s'agit plutôt d'agents du gouvernement qui se manifestent après une observation d'OVNI pour confisquer des documents ou pour intimider et menacer les témoins.
09:03 Personnellement, je ne sais pas ce que sont les hommes en noir. Par contre, je peux vous assurer que si vous en rencontrez un, vous ne l'oublierez jamais.
09:12 Par expérience, et je suis dans ce domaine depuis près de 30 ans, je peux parler de deux incidents où j'ai pu m'entretenir avec des gens impliqués dans des histoires d'hommes en noir. Dans ces deux cas, il m'apparaît certain que ces personnages étaient des extraterrestres. Je sais qu'il y a toujours ce débat à savoir s'il s'agit d'extraterrestres ou d'agents du gouvernement. Dans ces deux cas, il s'agissait d'extraterrestres.
09:32 Il est vrai que les apparitions rapportées d'hommes en noir coïncident étrangement avec l'observation de d'autres événements tout aussi inexplicables.
09:40 Le 8 octobre 1981, une certaine Anna McRoberts photographiait par hasard un étrange disque argenté près de Kelsey Bay, dans le nord de l'île de Vancouver.
09:58 La photographie, soumise à une batterie d'expertise, est considérée aujourd'hui comme l'une des plus crédibles de l'histoire des OVNI.
10:05 Curieusement, la photo de McRoberts, prise le 8 octobre 1981, survient à peine cinq jours après l'observation de Grant Brayland, et trois jours après son étrange rencontre avec d'inquiétants hommes en noir dans un centre commercial de Victoria.
10:21 Simple coïncidence ?
10:26 Malgré l'intérêt que soulève le dossier des hommes en noir, aucun enquêteur n'a réussi à ce jour à percer leur identité.
10:34 Si hommes en noir il y a, bien sûr.
10:36 Il n'existe aucune photographie, aucun document, ni aucun film sur ces curieux personnages.
10:43 Si les hommes en noir existent, ils ne sont vraiment pas ses maîtres dans l'art d'être discrets.
10:52 Dans les années 1950 et 1960, l'intérêt des gouvernements pour la question des OVNI était notoire.
10:59 Cet intérêt, souvent auréolé de mystère, a parfois donné lieu à des épisodes nébuleux, d'où probablement toutes ces rumeurs de conspiration et d'hommes en noir.
11:09 Au Canada, le plus fameux de ces épisodes a un nom, l'affaire Michalak.
11:18 Le 20 mai 1967, vers 5h30, Stephen Michalak s'apprête à quitter son motel en bordure de l'autoroute transcanadienne dans le secteur boisé du parc provincial de Whiteshell, au Manitoba.
11:32 Même s'il travaille comme mécanicien pour une entreprise de Winnipeg, sa véritable passion, c'est la prospection minière.
11:42 En ce magnifique samedi matin, il compte marcher jusqu'à Falcon Lake, près de la frontière ontarienne, pour y faire un peu d'exploration.
11:50 En début d'avant-midi, il localise plusieurs rochers qui lui semblent riches en quartz. Il s'y arrête et commence ses investigations.
12:02 Soudain, vers 12h30, il entend un curieux bourdonnement.
12:11 En levant la tête, il aperçoit deux objets de forme oblongue surmontés d'un dôme qui se dirigent vers lui.
12:18 Un des appareils commence alors sa lente descente pour se poser à quelques mètres du prospecteur pendant que l'autre poursuit sa route vers l'ouest.
12:27 Vu de plus près, l'engin a plutôt l'allure d'un disque que d'un cigare.
12:34 De plus, la couleur rougeâtre que l'objet avait en vol fait maintenant place au gris et à un peu l'aspect du métal poli.
12:42 Pendant plus d'une demi-heure, Michalak observe et dessine l'objet.
12:48 Cette mystérieuse rencontre de mai 1967 allait marquer Stephen Michalak pour le reste de ses jours.
13:00 Stephen Michalak est migre au Canada en 1948, après avoir vécu les rudes années de guerre dans sa Pologne natale.
13:07 En 1967, il travaille comme mécanicien industriel dans une cimenterie.
13:14 Michalak est un homme rigoureux, honnête et un travailleur acharné qui n'a jamais eu tendance à fabuler sur des êtres venus de l'au-delà.
13:26 Mon père n'avait pas la moindre idée de ce qu'il avait vu, pas même un soupçon.
13:31 De prime abord, Michalak croit avoir devant lui un prototype militaire américain.
13:37 Soudain, un peu à la manière de l'iris d'une caméra, une porte s'ouvre sur le côté de l'engin.
13:44 Michalak entend alors des bruits, ce qui lui paraît être des voix.
13:52 Lorsqu'il a entendu ces voix, il s'est dit « peut-être ces américains ont-ils besoin d'aide ? »
13:57 Il s'est approché et a crié « Hey les Yankees, avez-vous besoin d'aide ? Je pourrais vous donner un coup de main pour réparer votre engin. »
14:05 Les voix se sont tues.
14:08 Alors il s'est dit « ce ne sont peut-être pas des américains après tout ».
14:12 Et comme il était polyglotte, il s'est adressé à eux en russe.
14:16 Même chose, toujours pas de réponse.
14:20 Il s'est approché encore plus de l'engin, qui devait faire 4 mètres de haut,
14:24 et il s'est glissé la tête par l'ouverture.
14:28 Il a vu alors une rangée de lumière qui clignotait, un peu comme les voyons des ordinateurs des années 1960-1970.
14:36 Il n'a pas vu d'autres détails.
14:39 Par contre, il a noté que les parois de l'engin, du moins jugées par les coutilles, étaient très épaisses.
14:49 Il a entendu des bruits.
14:51 Qu'est-ce que c'était que ces bruits, il ne pourrait pas le dire.
14:54 Il n'en avait pas la moindre idée.
14:57 C'était comme des bruits de voix et des cliquetis.
15:01 Un mélange de sons.
15:05 La porte s'est soudainement refermée, et l'objet a commencé à tourner sur lui-même.
15:12 Sur l'un des côtés, il y avait une grille qui s'est retrouvée devant Michalak, et d'où est sorti un jet de gaz brûlant.
15:19 Il a été jeté au sol, et ses vêtements se sont enflammés.
15:23 L'engin a décollé et a disparu dans le ciel.
15:26 Lorsque l'engin a décollé, qu'il a été atteint à l'abdomen par cette éruption de gaz brûlant, il souffrait terriblement.
15:33 Mais ce qui est plus important encore, il réagissait physiquement à cette brûlure.
15:39 Lorsque des gens sont brûlés, la douleur est localisée.
15:44 Mais lui vomissait, avait des nausées, et la tête lui tournait.
15:49 C'était des symptômes plus proches d'une réaction allergique que d'une brûlure.
15:55 À son retour, Michalak ne va pas bien.
16:03 En plus de la douleur et des nausées, il doit constamment lutter afin de ne pas perdre conscience.
16:08 De plus, il n'arrive pas à se défaire de cette odeur excécrable qui le poursuit.
16:13 Moteur chauffé, mêlé de soufre et d'osome.
16:16 Il met deux longues heures avant d'arriver au motel où il loge.
16:23 Michalak, se croyant contaminé, fait en sorte d'éviter toute rencontre.
16:28 Arrivé à sa chambre, on l'informe que la clinique la plus proche se trouve à Kenora, soit à 70 kilomètres plus à l'ouest.
16:41 Michalak refuse de s'y rendre et préfère retourner le plus tôt possible chez lui à Winnipeg afin d'y être traité.
16:47 De sa chambre, il appelle donc son épouse et lui demande d'envoyer leur fils le prendre au terminus vers les 22 heures.
16:57 Son fils l'a conduit à l'hôpital où il a été traité pour ce qu'il disait lui même être des brûlures occasionnées par un avion.
17:08 Sur la poitrine, il avait des brûlures au deuxième et au troisième degré.
17:11 Mais sur l'abdomen, les brûlures étaient légèrement différentes. Elles ont été décrites comme des brûlures chimiques.
17:16 Ils l'ont traité pour des brûlures mais ils ignoraient pourquoi il était malade comme ça, pourquoi il ne répondait pas, d'où venait son étrange odeur.
17:25 Ils n'en avaient pas la moindre idée.
17:28 Les médecins l'ont traité pour des blessures superficielles et l'ont retourné chez lui.
17:32 C'est à ce moment-là que Michalak a commencé à être très malade.
17:37 Dans les semaines qui suivent, la vie de Stéphane Michalak tourne au cauchemar.
17:41 Son état de santé ne s'améliore pas. Il perd 10 kilos.
17:45 Il consulte son médecin personnel qui le réfère à un dermatologue puis à un autre spécialiste.
17:53 Malheureusement, aucun praticien ne semble bien cerner la cause des malaises de leur patient.
18:03 Parallèlement, Michalak doit affronter un autre volet du cauchemar.
18:07 Peu après, mon père a finalement raconté son histoire.
18:12 Il faut comprendre que pour un homme comme lui, la première idée était, si ces choses sont dangereuses, il faut le dire à quelqu'un.
18:20 Mais à qui ?
18:26 Un journaliste du Winnipeg Tribune s'est assis avec lui et a écouté son histoire, qu'il a ensuite publiée.
18:33 Après, tout a dérabé.
18:36 À partir de là, notre vie n'a plus été la même.
18:40 Tout le monde a été impliqué. L'armée de l'air canadienne et la gendarmerie royale.
18:47 Ces types se présentaient chaque jour à toute heure du jour pour poser toujours les mêmes questions.
18:53 "Racontez-nous votre histoire", demandait-il.
18:56 Toujours la même chose. Mon père n'en revenait pas de cette folie qu'il avait déclenchée.
19:01 En fait, jusqu'à sa mort, il n'a cessé de penser qu'il aurait mieux valu pour lui de se taire.
19:06 Michalak doit composer avec la voracité des médias du monde entier,
19:14 qui tentent par tous les moyens imaginables d'entrer en contact avec celui qui a touché une secoupe volante.
19:20 Papa avait raconté son histoire un million de fois, et il en avait un peu marre.
19:24 Il a dit "Tout ça est ridicule". Ma mère en particulier détestait ce cirque médiatique.
19:29 C'est alors que mon père a décidé d'écrire un livre.
19:37 Entendons-nous, ce n'était qu'une petite planchette de quelques dizaines de pages imprimées par un ami de la famille.
19:42 Il a dit à ma mère si des journalistes viennent pour cette histoire,
19:47 tu n'auras qu'à leur donner le livre, rien de plus.
19:50 Aussitôt, les gens ont commencé à dire "Ah, vous avez écrit un livre? Vous devez avoir fait de l'argent."
19:54 En fait, il n'a pas fait un sou. Au contraire, il en a dépensé.
19:58 Ce qu'il voulait, c'était simplement avoir la paix.
20:02 De tous les rapports d'enquêteurs à s'être penché sur le cas Michalak,
20:09 celui du sergent Biski est sûrement de loin le plus loufoque.
20:13 Le sergent Biski de l'armée de l'air croyait qu'il était possible
20:16 que toute cette histoire ne soit qu'un canular imaginé par Michalak.
20:20 Il a écrit par exemple "Il est possible que Michalak ait eu quelques problèmes dans les bois,
20:24 qu'il ait fait un barbecue et qu'il soit tombé sur la grille."
20:28 C'est ce qui aurait pu occasionner ces curieuses brûlures.
20:32 Mais un examen des brûlures va plutôt dans le sens contraire.
20:36 Si cela s'était produit de cette manière, les brûlures n'auraient pas eu cet aspect de la vie.
20:41 De toute manière, les brûlures n'auraient pas eu cet aspect de damier,
20:43 mais plutôt celui des lignes de la grille du barbecue.
20:46 Cette idée n'avait pas de sens.
20:49 Presque un an plus tard, alors qu'il était à son travail, il s'est écroulé.
20:53 Il a commencé à enfler comme un ballon.
20:56 Nous l'avons amené à l'hôpital où on nous a dit qu'il devait s'agir d'une réaction allergique.
21:01 Puis les marques sont réapparues sur sa poitrine.
21:08 Encore une fois, le médecin a été étonné.
21:11 Il a dit que Michaelak n'était pas du genre à monter des histoires,
21:15 qu'il était un homme de la vie.
21:18 Il a dit que Michaelak était un homme de la vie.
21:21 Il a dit que Michaelak était un homme de la vie.
21:24 Il a dit que Michaelak était un homme de la vie.
21:27 Il a dit que Michaelak était un homme de la vie.
21:30 Il a dit que Michaelak était un homme de la vie.
21:33 Il a dit que Michaelak était un homme de la vie.
21:37 Il a dit qu'il était un homme très terre à terre et honnête.
21:40 Ils n'ont trouvé aucune explication à ses symptômes,
21:44 ni à la mésaventure qu'il disait être la sienne.
21:47 C'est demeuré un mystère.
21:50 Jusqu'à sa mort en 1999,
21:53 Stéphane Michaelak ne variera jamais d'un iota dans sa description des événements.
21:58 Si cette histoire l'a rendu célèbre, il n'en a jamais tiré profit.
22:04 Bien au contraire, pendant des années, il a été ridiculisé.
22:08 Lui qui souhaitait simplement prévenir ses concitoyens d'une menace possible.
22:13 On peut certes imaginer que Michaelak ait monté toute cette affaire.
22:17 Mais s'il s'agit d'une mystification, elle est très complexe.
22:20 Et elle aurait nécessité une extraordinaire mise en scène.
22:23 Je n'ai jamais rien vu qui aille dans ce sens.
22:26 S'il s'agit de quelque chose de terrestre, de domestique, c'est très bien.
22:30 Cela n'a aucune importance.
22:33 S'il s'agit d'un engin extraterrestre, c'est très bien aussi.
22:35 Cela n'a pas non plus d'importance.
22:37 Ce qui est important pour nous, c'est que cela ait arrivé à notre père.
22:40 Ce type était de notre famille.
22:42 Pour nous, cela a été beaucoup plus important que de savoir quelle était la nature de cet engin.
22:46 L'affaire Michaelak est sans contredit la plus sensationnelle histoire d'ovnis survenue au Canada.
22:53 Encore aujourd'hui, on s'interroge sur la nature de cet objet observé par Stéphane Michaelak.
22:59 Jusqu'à sa mort en 1999, le prospecteur est demeuré sur l'impression que ce qu'il avait observé était peut-être un prototype secret.
23:06 Le problème, c'est que depuis 1967, ce prototype n'est jamais réapparu dans l'arsenal militaire des grandes puissances.
23:13 Et si, finalement, c'était tout autre chose?
23:17 À en croire les sceptiques, les ovnis n'apparaissent qu'au-dessus des régions rurales.
23:25 Et les témoins ne sont que de pauvres types incapables de faire la différence entre la planète Vénus et un vaisseau extraterrestre.
23:31 Mais la réalité est bien différente.
23:34 De nombreuses observations d'ovnis se sont produites au-dessus de grandes métropoles.
23:39 Quant aux témoins, on compte parmi eux des médecins, des astronomes, des pilotes d'avions et des policiers.
23:46 Comme dans le cas de la Place Bonaventure à Montréal en 1990.
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24:02 Un homme presse le pas en cette soirée du 7 novembre 1990, Ruman's Field à Montréal.
24:09 Il est 21h10.
24:11 Si son regard se porte inlassablement vers le sommet des édifices du centre-ville, c'est qu'il se déroule dans le ciel montréalais quelque chose d'insolite.
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24:22 Notre homme s'arrête au Hilton de la Place Bonaventure.
24:25 Il y traverse promptement le hall d'entrée et se dirige tout droit vers les ascenseurs.
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24:34 Cet hôtel du centre-ville se distingue par sa piscine fonctionnelle les 12 mois de l'année, aménagée sur le toit de l'édifice.
24:40 Mais en cette soirée de novembre, il s'y trouve plus de curieux que de baigneurs.
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24:48 Des centaines de personnes sont là, les yeux rivés sur un étrange objet volant, immobiles au-dessus de leur tête.
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24:59 L'engin ressemble à une sphère aplatie, faite d'un métal sombre et poli.
25:04 Tout autour, des lumières ambres jettent des reflets verts et jaunes à travers les nuages.
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25:16 L'homme place son appareil photo sur un point d'appui et tire quelques clichés.
25:20 Marcel Laroche, journaliste au quotidien Montréal et la presse, est loin de s'imaginer que ces clichés deviendront les pièces maîtresses de l'une des plus étonnantes observations d'ovnis de l'histoire du Canada.
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25:38 Un phénomène plutôt étrange a été observé hier soir dans le ciel de Montréal.
25:43 La CUM et la GRC sont même venus sur les lieux à la demande de plusieurs témoins qui se trouvaient à la piscine du toit de l'hôtel Bonaventure.
25:49 Voici ce qui s'est passé.
25:51 Selon le rapport rédigé par la GRC, entre deux et cinq lumières et un faisceau lumineux quasi stationnaire ont été aperçus dans le ciel la comptée de 20 heures.
25:59 Je suis convaincu que j'ai vu quelque chose qui n'est pas fait par des terriens ou qui n'est pas fait par quelqu'un de la Terre.
26:08 Je suis certain que ça venait de l'extérieur de la Terre, puis après 15 ans, je suis encore aussi convaincu que je l'étais à ce moment-là.
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26:15 Ce soir-là, vers 19 heures, les usagers de la piscine de l'hôtel Hilton Bonaventure remarquent la présence d'un grand objet volant entouré de sept ou huit lumières en bas.
26:25 L'objet est tout à fait silencieux et se déplace très lentement de l'édifice de la bourse vers l'hôtel.
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26:39 Pour certains, l'apparition rappelle ces ovnis dépeints dans le classique Rencontre du troisième type de Steven Spielberg.
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26:49 Intrigués, ils s'en informent de la direction de l'hôtel. Bientôt, la terrasse grouille d'une agitation particulière.
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27:01 Vers 20 heures, la direction de l'hôtel informe la police de la communauté urbaine de Montréal qui y dépêche une autopatrouille.
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27:10 L'agent François Lippé arrive sur place quelques minutes plus tard.
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27:19 Comme tous les témoins qui sont présents, il ne peut que confirmer la présence de l'objet.
27:23 Ce dernier, à présent tout à fait immobile, est visible depuis maintenant près d'une heure.
27:30 Vers 19h30, un des policiers de mon groupe m'a appelé à mon poste pour me demander des demandes sur les lieux
27:36 parce qu'il pensait que c'était un événement assez spécial qui était en train de vivre.
27:41 Il s'en allait là pour prendre un rapport de plainte quelconque, mais il s'est aperçu qu'il y avait quelque chose qui était assez inutile.
27:48 Quand je suis arrivé sur les lieux, j'ai constaté la même chose que mon policier m'avait donné au téléphone comme information.
27:55 Pensant ainsi trouver réponse à ces questions, l'agent Lippé contacte les contrôleurs des aéroports de Dorval et m'y rappelle.
28:02 Malheureusement, les radars des deux aéroports ne décellent rien d'autre que les appareils du trafic régulier.
28:09 À nos ressorts, c'était bien difficile d'évaluer la hauteur. On savait que c'était à quelques mille pieds à l'oeil, mais on ne savait pas non plus exactement.
28:19 Au téléphone, le contrôleur m'informe que sur le radar, actuellement, il y avait un cargo numéro XXX qui passait au-dessus du centre-ville.
28:29 J'étais à l'extérieur avec le téléphone sans fil et je voyais l'avion passer, mais l'avion passait sous l'objet.
28:37 J'ai demandé à quelle hauteur allait mon avion. Il m'a dit à peu près 6 400 pieds.
28:43 J'ai demandé ce qu'il y avait au-dessus. Il m'a dit qu'il n'y avait rien. Il n'y avait aucune apparence sur son radar comme s'il y avait quelque chose d'autre que l'avion qui passait.
28:53 Si les appareils radars de l'aviation civile ne détectaient rien, peut-être que ceux de la base militaire de Saint-Hubert avaient-ils repéré cet objet étrange.
29:02 Au terme de leur entretien, l'agent Masson a la conviction que le contrôleur lui a caché certaines informations.
29:13 À ce moment-là, il y avait le mille-à-gauche-à-tiers qui était en construction.
29:19 Il y avait déjà mis ses tours et tout le système de grue pour monter les marchandises.
29:25 Puis, il y avait beaucoup de grosses lumières blanches pour éclairer le chantier de construction.
29:30 L'agent Masson ordonne donc que l'on fasse éteindre ces puits sans projecteur.
29:35 Les grosses lumières se sont éteintes et on a fait un petit tour.
29:41 On a fait un petit tour de l'étang et l'objet a resté identique.
29:44 Ce n'était pas un reflet. J'étais encore de plus en plus sûr que c'était vraiment quelque chose de métallique qui était là.
29:50 C'était très beau.
29:52 Là, j'ai eu l'idée d'appeler au bureau de la Gendarmerie royale du Canada qui était dans ce temps-là sur la rue Rochester à Westmont.
30:02 Le ciel étant de juridiction fédérale, il existe à la GRC une procédure pour les cas de déclaration d'ophnie.
30:11 Un agent fédéral fut donc dépêché à l'hôtel sans tarder.
30:16 J'ai contacté les aéroports et les militaires. J'ai parlé avec le colonel en charge des opérations à la base de Saint-Hubert.
30:25 On m'a assuré qu'il n'y avait aucune opération militaire en cours.
30:29 J'ai également vérifié avec les tours de Mirabel et de Dorval pour voir s'ils avaient quelque chose sur leur radar.
30:35 Là encore, la réponse a été négative.
30:39 Lui a appelé l'armée et lui avait probablement un code d'accès, je ne sais pas pourquoi, mais lui a été écouté comme il faut.
30:46 Je vous dirais à peu près le temps d'un F-16 ou un F-18 qui partent de Bagotville, qui passent au-dessus de la plage de Grand-Venture, peut-être 14, 15, 16 minutes.
30:56 On a entendu, on ne l'a pas vu, mais on l'entendait, il avait très bien passé.
31:00 Lui m'informait qu'il prenait des photos.
31:05 La roche, déligons!
31:07 Vers 20 h 45, le chef de pupitre du quotidien Montréal-et-La-Presse propose à Marcel Laroche de faire un saut à la place Bonaventure avant de terminer son quart de travail.
31:18 Parallèlement, l'agent Luc Morin de la GRC contacte Environnement Canada, où on lui indique que l'épaisse couverture nuageuse à travers laquelle on peut voir l'engin fait entre 1000 et 1500 m d'épaisseur.
31:32 C'était immense, parce que l'évaluation de la hauteur était entre 8000 et 10 000 pieds.
31:42 C'était énorme au-dessus de nous autres.
31:45 C'était très haut.
31:48 On a trouvé un peu situé les téléspectateurs là-dedans.
31:51 Ces exemples, ça a l'air d'être atterri sur la terre.
31:56 Si on prend un exemple, un stationnement, comme le stationnement de la place Versailles, je ne sais pas s'il y en avait à cette place, pour que ça l'atterrisse et que ça s'installe, ou que ça se stationne sur un terrain.
32:10 C'était immense.
32:17 Vers 22h30, l'objet se déplace vers l'est de la ville.
32:21 Revenant chez lui, vers 23h, Pierre Comartin va lui aussi apercevoir l'objet.
32:30 J'ai vu un objet étrange juste au-dessus de la tour illuminée du stade olympique.
32:39 L'objet se déplaçait dans le même sens que moi, en direction est.
32:46 Il paraissait très gros, et je suis sûr que ce n'était pas indirigeable.
32:50 Je ne sais pas ce que c'était, je n'ai jamais rien vu de pareil.
32:55 Comartin croit avoir affaire à un engin promotionnel bordé de puissants projecteurs.
33:03 Les lumières étaient très puissantes, très grosses.
33:07 C'est à partir d'ici que j'ai commencé à entendre le bruit que faisait l'objet.
33:11 C'était comme une modulation.
33:14 C'était très rythmé.
33:16 L'objet se déplaçait aussi de façon très étrange.
33:19 Il demeurait immobile un instant, puis glissait d'un seul coup, un peu plus bas.
33:24 Les photos prises ce soir-là par Marcel Laroche furent envoyées au Dr Richard Ames,
33:37 spécialiste en optique pour le laboratoire Ames de la NASA.
33:42 Suite à l'analyse des négatifs de Laroche, le Dr Ames conclut que les lumières ne sont pas des reflets lumineux,
33:48 mais émanent bien d'un objet physique à trois dimensions.
33:52 Il en ressort aussi que l'appareil évoluait à une altitude variant entre 1000 et 2700 mètres,
34:01 et que son diamètre était d'environ 540 mètres, soit l'étendue de cinq terrains de football.
34:09 L'étude réfute donc l'hypothèse de l'aurore boréale ou d'un quelconque phénomène astronomique.
34:14 Il est malheureusement impossible à ce jour de connaître le résultat des vols de reconnaissance des appareils F-18 de l'armée canadienne.
34:23 De plus, tous les rapports d'observation de l'appareil, rédigés par les policiers municipaux et par ceux de la GRC,
34:31 sont devenus dès le lendemain, des rapports de reconnaissance de l'appareil.
34:37 Ceux-ci sont devenus dès le lendemain officiellement inaccessibles.
34:41 En effet, le 8 novembre, deux agents du NORAD, organisme voué à la protection du territoire nord-américain,
34:52 ont eu le mandat de rapatrier tous les constats disponibles concernant cette apparition dans le ciel montréalais.
35:04 Une explication que prit fin pour les montréalais, une des plus impressionnantes observations d'ovnis en sol canadien.
35:10 Malgré son aspect spectaculaire, l'ovni de Montréal, comme l'ont baptisé les médias, n'est pas unique.
35:33 Au début des années 1990, de nombreuses observations d'ovnis ont été signalées au-dessus de Bruxelles,
35:38 une ville d'un million d'habitants, et de Mexico, qui, elle, compte 20 millions d'habitants.
35:44 Mais dans tous les cas, le mystère demeure.
35:47 Sommes-nous visités par des vaisseaux d'un autre monde?
35:51 Lorsqu'il est question d'ovnis, on a souvent l'impression que les meilleures histoires viennent des États-Unis.
36:00 Les Archives nationales du Canada sont compilées des observations étranges.
36:03 L'une d'elles relate des événements survenus il y a près de 40 ans dans le port de Shag Harbor, en Nouvelle-Écosse.
36:10 Le 4 octobre 1967, l'équipage du vol 305 d'Air Canada en direction de Terre-Neuve observe un groupe d'objets lumineux évoluant à 12 000 pieds d'altitude.
36:28 Deux explosions successives firent éclater la formation, et l'un des objets prit la direction de la Nouvelle-Écosse.
36:35 La suite des événements nous laisse encore aujourd'hui perplexes.
36:49 En cette soirée du 4 octobre vers 23 heures, Laurie Wiggins et quelques amis roulent en direction du petit village de Shag Harbor, en Nouvelle-Écosse.
36:58 Soudain, Wiggins fit remarquer à ses compagnons un objet dans le ciel qui semble se diriger directement vers l'Atlantique.
37:08 Intrigués, les jeunes décident de se rendre jusqu'au promontoire de Irish Moss Land afin de mieux observer l'objet.
37:19 Arrivé sur place, Wiggins et ses compagnons constatent que l'appareil perd de l'altitude. Il se trouve à 300 mètres du rivage.
37:26 Les lumières ambres visibles plutôt autour de l'engin font maintenant place à une sorte de phare qui tourne.
37:35 L'appareil finira par se poser sur les flots.
37:43 Croyant qu'il s'agit d'un avion en détresse, Wiggins décide de se rendre jusqu'à Woods Harbor, d'où il pourra prévenir la GRC, cantonnée à Barrington Passage.
37:52 En 1967, il y a eu plus de 300 observations d'avenir rapportées aux autorités militaires.
37:59 À cette époque, c'était l'armée de l'air canadienne qui enquêtait sur ces incidents.
38:03 Pour l'observation rapportée ici, les autorités ont demandé une recherche sous-marine.
38:08 Si l'on remet ça dans son contexte au Canada en 1967, il y a eu neuf cas qui ont fait l'objet d'une enquête gouvernementale.
38:14 Chagarber est le meilleur d'entre eux.
38:17 Au bureau de la gendarmerie, c'est le caporal Victor Warbecky qui prend l'appel.
38:23 Malgré l'aplomb du jeune Wiggins, Warbecky reste indécis, et s'il ne s'agissait que d'un canular de fin de soirée.
38:35 La voiture de la GRC est arrivée à toute vitesse avec ses gyrophares en marche.
38:40 La première chose que nous avons pensée, c'est qu'un avion s'était écrasé.
38:46 Nous avons sauté dans nos voitures et suivi celle de la GRC jusqu'au Irish Moss Plant.
38:52 Un peu avant minuit, l'agent Warbecky se rend lui aussi au promontoire de Irish Moss Plant.
39:02 Wiggins n'avait pas menti. Quelque chose flotte bel et bien à la surface de l'eau, mais pour combien de temps encore?
39:09 Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux, il y avait déjà une voiture de police.
39:21 Nous sommes restés là à observer l'objet pendant quatre ou cinq minutes.
39:26 Puis la lumière s'est éteinte.
39:30 A-t-elle plongé sous l'eau? Est-elle allée ailleurs? Je l'ignore.
39:34 Cette chose a disparu sous l'eau, ou bien de son propre gré, ou bien parce qu'elle a coulé.
39:40 À ce moment-là, personne ne pensait à un ovni. On croyait plutôt qu'un avion s'était abîmé en mer.
39:46 On s'inquiétait sur le sort des survivants ou s'il y avait des victimes.
39:50 La GRC a alors réquisitionné deux bateaux de pêche pour aller voir s'il y avait des survivants ou des débris, quelque chose du genre.
39:57 À la demande de la GRC, Bradford Chang et Lawrence Smith, deux pêcheurs de la région, se rendent sur les lieux du naufrage.
40:04 Pendant près d'une heure, les deux hommes sillonnent la baie, mais ils ne trouvent rien, ni épaves, ni survivants.
40:11 Vers minuit quarante-cinq, un patrouilleur des gardes de la GRC,
40:16 qui a fait un tour de la région, a découvert un trou.
40:20 Il a vu un homme, un homme de la GRC, qui était en train de se faire chasser.
40:26 Un patrouilleur des gardes côtières informe les deux pêcheurs qu'aucun avion commercial ou privé n'est porté manquant.
40:32 Dans les heures qui suivent, six autres bateaux de pêche vont se joindre aux recherches, mais en vain.
40:40 L'objet tombé dans la baie de Chag Harbor n'a apparemment laissé aucun débris.
40:46 Toutefois, aux environs du point de chute, les chercheurs naviguent dans une étendue de mousse jaunâtre
40:55 qui dégage une forte odeur de soufre.
40:58 Nous avons cherché toute la nuit jusqu'à ce que les plongeurs de la GRC prennent le relais le lendemain matin.
41:05 Nous sommes restés là encore toute la journée.
41:08 On espérait trouver des débris ou quelque chose dans l'eau, peu importe de quoi il s'agissait.
41:13 Mais nous n'avons rien trouvé.
41:15 Les recherches se sont poursuivies jusqu'au lundi suivant.
41:18 Elles avaient débuté le mercredi soir, sans résultat.
41:21 On a alors abandonné.
41:23 Les autorités n'ont jamais nié qu'un ovni avait plongé dans la mer.
41:26 Elles ont simplement dit qu'elles n'avaient rien trouvé.
41:29 Malgré l'absence de preuves matérielles, les autorités canadiennes prennent l'affaire très au sérieux.
41:36 L'incident est même communiqué aux enquêteurs du projet Colorado,
41:40 puis la commission d'enquête sur les ovnis parrainée par l'armée de l'air américaine.
41:45 Nous n'avons aucun doute que cet objet a été suivi au radar.
41:50 Pour l'instant, nous ne pouvons que nous appuyer sur des éléments anecdotiques ou faire des associations.
41:54 Il est clair que ce soir-là, quelque chose s'est amené au-dessus du Canada, faisant route vers Shag Harbor.
42:00 Mais nous ne pouvons pas le prouver.
42:02 J'ai la preuve que quelque part, il y a eu ingérence.
42:05 Je ne suis pas de ceux qui croient à une vaste conspiration,
42:09 mais il y a toujours des règles non écrites entre les diverses agences.
42:12 C'est un sujet sensible.
42:14 Souvent, les autorités prétextent la sécurité nationale pour se justifier.
42:20 Je pense qu'ici, il serait plus juste de parler d'insécurité nationale.
42:23 Certains jouissent d'un budget important pour assurer l'étanchéité de notre ciel, de nos systèmes de défense et de nos océans.
42:30 Et ces gens n'aiment pas devoir dire « nous ne savons pas ».
42:34 L'affaire Shag Harbor va tomber dans l'oubli pendant un quart de siècle.
42:42 Puis en 1993, Chris Stile, lui-même témoin de l'incident de 1967,
42:48 entreprend de réenquêter l'affaire avec l'aide financière d'un réseau de télévision américain.
42:53 En 1995, Paramount Television et l'émission Sightings ont accepté de financer une recherche sous-marine.
43:02 L'opération que j'ai proposée, d'une durée de quatre jours,
43:05 consistait à quadriller le fond marin avec des radars latéraux, des scanners de profondeur, des magnétomètres et des plongeurs.
43:12 L'idée était de retourner sur les lieux originaux de l'incident.
43:17 Pour être honnête, nous n'avons absolument rien trouvé d'anormal, mais je ne suis pas découragé par ces résultats.
43:22 Cette affaire a été confirmée à tous les niveaux, que ce soit par la présence des militaires ou l'importante documentation qui en a découlé.
43:28 Tous les indices prouvent qu'il s'agissait bel et bien d'un OVNI.
43:31 La question que l'on doit se poser est comment un objet de 20 mètres de diamètre a-t-il pu disparaître ?
43:36 La mer est peu profonde à cet endroit.
43:39 Pourtant, l'objet n'a laissé aucune trace. C'est un mystère.
43:45 C'était il y a 35 ans.
43:47 Mais pour moi, c'est comme si tout cela était arrivé hier soir.
43:51 Je n'ai rien oublié.
43:53 Tous les détails de cette soirée sont encore frais à ma mémoire.
43:57 Je ne sais pas ce que c'était.
44:01 Personne ne me fera dire qu'aucun objet ne s'est posé sur l'eau, parce que je sais que c'est vrai.
44:07 Les policiers de la GRC l'ont vu. De 12 à 15 personnes l'ont vu aussi.
44:13 J'y étais avec mon père et mon oncle.
44:15 Nous savons que quelque chose s'est posé sur l'eau, mais quoi nous l'ignorons.
44:21 En 2001, Chris Stile et Don Ledger, deux ufologues de la Nouvelle-Écosse, ont publié Dark Object,
44:31 un livre retraçant les événements de Shag Harbor.
44:34 Des événements uniques dans l'histoire du Canada, et à ce jour, toujours inexpliqués.
44:40 [Musique]
44:44 Quand l'inconnu ébranle jusqu'à notre confiance en ce monde, notre imagination s'emballe.
44:50 Mais les vrais mystères, ceux qui défient toutes les explications rationnelles,
44:56 ne sont-ils pas une porte ouverte sur la véritable connaissance ?
45:00 [Musique]
45:08 [Musique]
45:12 [Musique]
45:18 [Musique]
45:23 [Musique]
45:29 [Musique]
45:36 [Musique]
45:41 [Musique]
45:47 [Musique]
45:53 [Musique]
46:01 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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