JO 2024: des policiers manifestent pour obtenir des contreparties pour leur mobilisation exceptionnelle
Un groupe de syndicats de policiers, emmené par Alliance et Unsa-Police, appellent à un "jeudi noir" pour réclamer des "mesures exceptionnelles" pendant la période des Jeux olympiques en contrepartie de leur mobilisation pour assurer la sécurité de l'événement. Ils demandent notamment des garanties sur les droits aux congés d'été, des primes pour tous les agents jusqu'à 2.000 euros en marge de l'événement sportif.
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00:00 Autre image de pagaille à l'aéroport de Roissy cette fois.
00:03 Et regardez, ça n'a rien à voir avec la neige.
00:05 En fait, les policiers sont en colère et ils font des actions partout en France aujourd'hui.
00:12 A Roissy, c'est la police aux frontières qui a décidé d'appliquer avec énormément de rigueur
00:16 et de minutie le contrôle des passeports.
00:18 Résultat, il y a des files d'attente interminables.
00:20 En fait, ces policiers sont en colère à l'approche des JO.
00:23 Ils demandent des garanties.
00:25 Il y a une manifestation, une grande manifestation à Paris en ce moment, à proximité de la préfecture de police.
00:33 Et à 800 km de Paris, à Marseille, les collègues, les fonctionnaires manifestent également.
00:41 On va retrouver Alexis Puyet à Marseille.
00:44 Que réclament-ils ces policiers aujourd'hui ?
00:47 Alors, on va leur poser la question.
00:50 Juste, on vous montre avec Anne, vous voyez comment ça arrive.
00:52 Il y a une petite centaine de personnes qui viennent de toute la région, de Marseille, mais pas simplement,
00:56 de Nice et de toutes les autres villes de la région PACA.
01:00 On est notamment avec Sébastien Greneron, qui est le secrétaire départemental Allianz dans les Bouches-du-Rhône.
01:05 Donc, vous me disiez, vous, vous êtes d'accord pour mettre le paquet pendant les Jeux olympiques,
01:09 mais vous demandez les contreparties, lesquelles ?
01:11 On comprend tout à fait que les policiers vont être sur le pied de grue pour assurer la sécurité de la population.
01:17 On attend clairement une feuille de route précise sur la nature de notre future activité,
01:23 sur les conditions dans lesquelles nous allons exercer,
01:25 à savoir quelles vont être les restrictions de congés précises, puisqu'on nous parle de restrictions de congés,
01:30 à savoir est-ce qu'on va faire l'objet de rappels,
01:32 est-ce qu'on va faire l'objet de modifications de nos rythmes de travail habituels.
01:37 Et surtout, on s'inquiète pour les mesures d'accompagnement,
01:40 notamment en période estivale de vacances scolaires,
01:43 parce qu'on en avons énormément de couples de policiers et/ou de familles monoparentales.
01:48 Et on ne sait toujours pas comment on va pouvoir s'organiser,
01:51 quel accompagnement social pour garder nos enfants l'administration va prévoir,
01:56 pour nous permettre justement d'assurer les missions.
01:58 D'accord, donc ça pose des questions très pratiques.
02:00 Donc concrètement, vous pouvez prendre 10 jours entre le 15 juin et le 15 septembre.
02:03 Vous avez rencontré Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, début de semaine.
02:06 Est-ce qu'il vous a rassuré ?
02:08 M. Darmanin essaie de mettre en place ce qu'il peut.
02:12 Voilà, il nous a dit que des discussions étaient en cours,
02:15 qu'il allait faire au mieux pour que les policiers puissent avoir
02:18 un minimum cette période de 10 jours pour se reposer et pour profiter de nos familles,
02:23 sachant qu'on a été surexposés, surexploités au cours de l'année 2023
02:27 avec la venue du Pape, la Coupe du monde de rugby, etc.
02:31 Donc, il ne nous a pas fait d'annonce fracassante.
02:34 On attend clairement une feuille de route précise, une doctrine, un spécial G.O.
02:39 pour savoir exactement comment nous allons pouvoir travailler.
02:42 Concrètement, les policiers à Marseille, aujourd'hui, ne travaillent pas ?
02:45 Si, si, les policiers travaillent.
02:47 Aujourd'hui, c'est une action symbolique pour montrer que la police est fatiguée,
02:50 que la police doit être respectée.
02:53 Respectée déjà par le fait qu'elle mérite de savoir à quel sens elle va être mangée,
02:57 comment elle va être exploitée et surtout,
02:59 elle a besoin de s'organiser au niveau de sa vie familiale.
03:02 On demande aussi, de par cette exposition,
03:05 tout travail et toute exposition mérite, selon nous, une prime.
03:09 Donc, on demande un minimum une prime de 2000 euros
03:11 pour tous les policiers qui vont exercer pendant les Jeux olympiques.
03:15 Merci beaucoup Sébastien Agraneron.
03:16 Voilà une mobilisation qui devrait durer ici,
03:18 Gare Saint-Charles à Marseille jusqu'à environ 14h.
03:21 Il y a d'autres mobilisations dans la région,
03:22 notamment à la frontière italienne, près de Nice.
03:24 Alexis Pluyette avec Anne Boisise.