• il y a 10 mois
Le Rassemblement national est vent debout contre la diffusion ce soir d'un "Complément d'enquête" sur son président Jordan Bardella, dénonçant "une manipulation grossière". France Télévisions maintient la diffusion de l'émission, malgré les menaces de poursuites. Intitulé "Jordan Bardella: le grand remplaçant", le reportage - se basant sur quatre sources, dont trois anonymes - affirme que la tête de liste du RN pour les européennes aurait utilisé de 2015 à 2017 un compte Twitter sous un pseudonyme pour diffuser des messages racistes, homophobes ou pour insulter des journalistes.
"Cette émission devrait être rebaptisée complément de rien, parce qu'ils arrivent à la faire à partir de rien", s'est emporté sur franceinfo le député et porte-parole du RN Julien Odoul, dénonçant "une manipulation grossière" visant à "discréditer notre liste pour les européennes".
Dès la diffusion mercredi soir d'un teaser de l'émission sur les réseaux sociaux, Victor Chabert, attaché de presse du parti, a contesté avec force l'attribution de ce compte anonyme à Jordan Bardella, qui caracole en tête des sondages pour le scrutin du 9 juin. "Vous diffusez un tweet mensonger, sans même employer le conditionnel et sans préciser ( dans le teaser, NDLR) le démenti de Jordan Bardella qui réfute formellement être l'auteur de ces publications", a-t-il écrit sur X, annonçant des poursuites et une mise en demeure adressée "par huissier à France Télévisions".

M. Chabert a précisé à l'AFP que le RN a entrepris ces démarches non pas pour empêcher la diffusion de l'émission, mais bien celle de "l'extrait sur le faux compte qui est complètement mensonger".

Il a ajouté que le parti n'avait pas déposé de référé. - Sources "formelles" - Pour sa part, France Télévisions a indiqué à l'AFP maintenir la diffusion du "Complément d'enquête" sur France 2 à 22h35. "Cela ne change rien, c'est classique", précise-t-on au sein du groupe.

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Transcription
00:00 Il dit une complément d'enquête diffuse ce soir sur France 2, une enquête sur Jordan Bardella.
00:04 Il aurait notamment détenu un compte Twitter anonyme, ça se passait entre 2015 et 2017,
00:09 à l'époque il était élu, juste élu RN, compte Twitter sur lequel alors il starifie Jean-Marie Le Pen,
00:17 il y tient des propos racistes, vulgaires.
00:20 On est quand même très très loin quand on regarde les messages qu'il a envoyés sur ce fil,
00:25 qu'il aurait envoyé sur ce fil Twitter, on est quand même très très loin de l'image très lisse
00:29 qu'aujourd'hui Jordan Bardella veut afficher.
00:32 Non mais ça c'est l'image qui est affichée, montée de toutes pièces et manipulée par l'émission de complément d'enquête.
00:39 Cette émission d'ailleurs devait être rebaptisée complément de rien,
00:42 parce qu'ils arrivent à faire à partir de rien, à partir de faux témoignages,
00:47 à partir d'informations qui ne sont pas vérifiées, ils arrivent à faire un reportage à charge,
00:51 qui encore une fois est un reportage électoral, contre la liste du Rassemblement National.
00:56 Non mais il n'y a aucun témoignage vérifié, tout ça n'est qu'une manipulation grossière,
01:04 et d'ailleurs il faut observer le calendrier, ce reportage devait sortir l'année dernière,
01:09 il a été reporté maintes et maintes fois, et là il intervient,
01:13 il va sortir au début de la campagne officielle pour les élections européennes,
01:16 il faut avouer que c'est un peu gros.
01:17 Je répète quand même ma question, vous dites aujourd'hui que ce fameux compte Twitter anonyme
01:20 qui serait détenu, qui aurait été détenu par Jordan Bardella,
01:24 ce compte Twitter n'a jamais existé, Jordan Bardella n'a jamais eu de compte Twitter anonyme.
01:29 Mais vous comprenez bien, et je pense que les Français sont lucides encore une fois
01:33 sur l'acharnement de certains médias qui cherchent à retarder notre ascension au pouvoir,
01:40 qui cherchent à discréditer notre liste pour les européennes,
01:43 mais Jordan Bardella est à des années-lumières de tout ça,
01:47 et complément d'enquête encore une fois, fait de la politique à partir de rien,
01:52 et je déplore que le service public soit à ce niveau de bassesse,
01:56 pour justement à des fins politiciennes.

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