• il y a 9 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure.
00:00:04 Soir Info qui vous accompagne jusqu'à minuit en direct sur CNews pour décrypter l'actualité,
00:00:08 en débattre avec mes invités.
00:00:09 Je vous ferai les présentations dans une poignée de secondes.
00:00:11 Le temps de saluer d'abord Maureen Vidal pour l'essentiel à retenir de ce 18 janvier 2024.
00:00:16 Bonsoir Maureen.
00:00:17 Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:00:19 Un accès gratuit à la culture cet été.
00:00:22 C'est une annonce d'Emmanuel Macron en déplacement à Clichy-sous-Bois,
00:00:25 en Seine-Saint-Denis, aux côtés de sa nouvelle ministre de la culture, Rachida Dati.
00:00:29 Ouvrir l'accès à la culture autour des Jeux Olympiques avec une offre de théâtre,
00:00:33 de musique, voire de cinéma totalement gratuit.
00:00:35 Rachida Dati exposera un programme plus détaillé dans les semaines à venir.
00:00:40 Un jeudi noir pour la police à l'appel des syndicats.
00:00:42 Des centaines de policiers sont descendus dans les rues pour réclamer des compensations financières
00:00:47 à leur mobilisation pendant les JO de Paris cet été.
00:00:50 Les syndicats réclament notamment des garanties sur les droits au congé d'été,
00:00:53 des primes pour tous les agents jusqu'à 2000 euros
00:00:56 et un accompagnement social en particulier pour les gardes d'enfants.
00:01:00 Trois ans de prison avec sursis ont été requis contre le policier,
00:01:04 auteur du coup de matraque à l'anus de Théo Louaka.
00:01:07 Des peines de six à trois mois avec sursis requis
00:01:09 contre les deux autres policiers accusés dans l'affaire Théo.
00:01:12 La décision définitive sera rendue demain, au dernier jour du procès, aux Assises de Seine-Saint-Denis.
00:01:18 Enfin, le prince William chevet de sa femme Kate dans une clinique de Londres
00:01:22 alors que la princesse de Galles est hospitalisée depuis mardi après une opération abdominale.
00:01:27 Une intervention chirurgicale non précisée qui provoque l'inquiétude en Grande-Bretagne.
00:01:31 Sa convalescence à son domicile de Windsor durera au moins jusqu'à Pâques le 31 mars.
00:01:36 Merci beaucoup Maureen, rendez-vous dans 30 minutes pour un nouveau point actuel.
00:01:39 En effet, c'est tout le royaume britannique qui est bouleversé, cher Bertrand Dekker.
00:01:43 Merci beaucoup d'être avec nous ce soir.
00:01:44 Chroniqueur royal, auteur de Mon petit dictionnaire de la royalité,
00:01:47 aux éditions Robert Laffont, dans quelques minutes.
00:01:50 Au cours de cette émission, on tentera de décrypter ce mystère autour de Kate Middleton,
00:01:54 subitement opérée avec une très longue convalescence,
00:01:57 de quoi inquiéter les observateurs de la royauté dont vous faites partie.
00:02:00 Merci d'être présent. Merci à Karima Brigg d'être là comme chaque soir, de la rédaction de CNews.
00:02:05 Bonsoir Karima, bonsoir à Philippe Guibert, ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:02:10 Merci de nous honorer de votre présence.
00:02:12 Eric Revelle est parmi nous ce soir.
00:02:14 C'est un plaisir. Merci Philippe, merci Eric d'être là.
00:02:17 Éditorialiste économique à Valeurs Actuelles.
00:02:20 Alexandre Devecchio est là, il a mis son plus beau costume.
00:02:23 Rédacteur en chef au Figaro.
00:02:25 Ça vous manquerait si je ne le faisais pas.
00:02:27 Et Jérémy Calfon qui fait son retour, ça faisait un moment.
00:02:29 Merci d'être là. Avocat pénaliste au barreau de Rouen.
00:02:32 Beaucoup de sujets abordés, notamment la famille royale qui inquiète les sujets de sa majesté.
00:02:38 Mais dans un premier temps, on va aborder un sujet, j'allais dire plus grave,
00:02:41 beaucoup plus grave, plus sérieux aussi.
00:02:43 C'est Kfir qui fête aujourd'hui, c'est un an le plus jeune otage du monde,
00:02:48 retenu par le Hamas qui devrait avoir, enfin, je ne sais pas comment le prononcer,
00:02:53 sachant qu'il y a un doute autour du fait qu'il soit encore vivant.
00:02:58 En tout cas, on pense fortement à lui et on reviendra sur ses hommages et ses célébrations
00:03:04 qui ont eu lieu notamment à Tel Aviv.
00:03:06 On pense à ce tout jeune bébé kidnappé le 7 octobre dernier.
00:03:09 On en dira un mot juste après la pause. À tout de suite.
00:03:11 22h09, de retour sur le plateau de Soir Info en direct sur CNews.
00:03:19 Merci de nous rejoindre avec Karim Abrix, ce soir Philippe Guibert, Bertrand Dekers,
00:03:22 Alexandre Devecchio, Eric Revel, Jérémy Calfon pour cette première heure.
00:03:26 D'abord, bien sûr, le plus jeune otage du monde.
00:03:29 À un an aujourd'hui, de nombreux Israéliens se sont réunis aujourd'hui à Tel Aviv
00:03:35 et ailleurs dans le pays pour célébrer l'anniversaire de Kfir Bibas,
00:03:38 otage du Hamas, détenu depuis le 7 octobre dernier.
00:03:41 Il aurait donc dû fêter aujourd'hui son premier anniversaire.
00:03:44 Cérémonie également au Sénat à Paris, on reverra des images dans un instant.
00:03:47 Mais d'abord, direction Tel Aviv, où Jérôme Rampenoud a vécu ses moments d'hommage
00:03:52 autour des proches de Kfir Bibas.
00:03:57 Le petit Kfir Bibas est dans toutes les pensées aujourd'hui en Israël.
00:04:01 Il a un an. Ce jeudi, symboliquement, un gâteau d'anniversaire a été installé
00:04:04 sur une chaise haute devant son portrait, ici sur la place des otages.
00:04:08 Les gens sont venus en nombre, tous les soirs, les familles, les amis, les anonymes
00:04:12 se réunissent pour soutenir le retour des otages.
00:04:15 Aujourd'hui, ils étaient un petit peu plus nombreux.
00:04:17 Je vous rappelle que le petit Kfir a été enlevé le 7 octobre dernier
00:04:20 avec son frère Ariel de 4 ans et ses parents. Il avait 8 mois.
00:04:24 Alors on s'interroge, savoir s'il est toujours en vie.
00:04:26 Aucune preuve de vie n'est connue pour l'instant.
00:04:29 Le Hamas avait affirmé que la mère et les enfants avaient été tués dans des frappes,
00:04:33 ce qui n'a pas encore été confirmé par les autorités israéliennes.
00:04:36 Alors vous le voyez, les manifestations continuent ici en Israël, à Tel Aviv,
00:04:40 alors que les combats sont toujours aussi soutenus.
00:04:42 Aujourd'hui, Tsaïl a attaqué le poste sud de Ramounès.
00:04:46 Évidemment qu'il n'y a pas grand chose à dire.
00:04:48 Que voulez-vous qu'on commence véritablement autour de ce bébé ?
00:04:52 C'est vrai que le mouvement islamiste a annoncé en novembre dernier la mort de Kfir Bibas,
00:04:56 de son frère, de sa mère.
00:04:57 L'État hébreu ne l'a pas confirmé.
00:04:58 C'est pour ça qu'Éric, peut-être un petit mot, l'espoir subsiste chez ses proches.
00:05:03 On peut bien le comprendre, mais où est-il ? Qu'est-il devenu ?
00:05:06 Ce sont des questions insupportables que ces gens se posent chaque seconde.
00:05:09 Oui, c'est sans doute l'anniversaire le plus triste du monde, qui est célébré.
00:05:14 Et en même temps, ce petit bout de chou est devenu un peu le symbole de la cruauté,
00:05:20 de la barbarie du Hamas.
00:05:23 Comment un gamin qui a été enlevé alors qu'il avait huit mois, neuf mois,
00:05:27 s'il est encore en vie, dans quelles conditions il a pu vivre ?
00:05:31 S'il est encore en vie, dans quelles conditions il ressortira ?
00:05:34 Mais enfin, vous imaginez ?
00:05:36 Déjà que les conditions pour des adultes sont insupportables,
00:05:39 alors imaginons pour un nouveau-né.
00:05:41 Voilà, je pense que c'est presque un symbole vivant à son corps défendant,
00:05:45 s'il est encore en vie, c'est presque le symbole vivant de la barbarie du Hamas.
00:05:49 On a perçu cette image il y a un instant,
00:05:51 je voudrais qu'on voit cette séquence de Kfir Bibas qui a été filmée par son papa.
00:05:57 C'est une vidéo qui circulait depuis un petit moment,
00:06:00 que je voulais vous montrer de nouveau.
00:06:01 Ça date évidemment d'avant le 7 octobre, ce moment de joie et de bonheur avec son papa.
00:06:07 Alexandre de Vecchio, quand on entend cet enfant rire,
00:06:26 c'est vrai que tous les bébés ont le même rire, cette même sonorité.
00:06:29 Donc quand on entend un enfant rire, si on a un enfant, c'est son enfant à soi qu'on entend.
00:06:33 Donc c'est normal que ça résonne en chacun, c'est atroce.
00:06:36 Et pourtant, ce qu'on voit exploser depuis le 7 octobre, c'est de l'antisémitisme.
00:06:43 Oui, effectivement, ce bébé est un symbole.
00:06:47 Ça montre que les Cid Israéliens sont face au Hamas.
00:06:53 Et ce n'est pas, si vous voulez, une guerre...
00:06:55 On dit souvent que ce n'est pas une guerre asymétrique, mais ça ne l'est pas non plus,
00:06:59 parce que c'est une organisation terroriste et totalitaire.
00:07:02 Il faut dire ce qui est, dans une guerre juste, avec des adversaires qui jouent le même jeu,
00:07:10 on n'enlève pas d'enfants.
00:07:12 D'ailleurs, qui sont ceux qui, dans l'histoire, ont enlevé des enfants aussi jeunes,
00:07:18 ou s'en sont pris à des enfants aussi jeunes ?
00:07:20 Est-ce que ça a déjà arrivé ?
00:07:22 Je n'ai pas d'informations, je n'ai pas de souvenirs.
00:07:25 Sans toujours faire de points Godwin, mais puisqu'on parlait de l'antisémitisme,
00:07:28 les nazis ont tué les enfants, mais à part les nazis, je ne vois pas qui a fait ça.
00:07:33 Donc, il faut le rappeler pour bien montrer que le Hamas n'est victime de rien du tout dans cette guerre,
00:07:42 qu'Israël est en légitime défense et qu'elle se bat contre une idéologie qu'il faut absolument exterminer.
00:07:47 Un ou deux commentaires encore.
00:07:49 Karima, je vous vois évidemment comme nous tous, le visage extrêmement grave.
00:07:53 Avoir un nom être entre les mains du Hamas, c'est intolérable.
00:07:57 - Non, mais voir ces images de ce bébé qui était...
00:08:00 - Ce rire, je vous dis, ce rire, il est le même pour tous les bébés du monde,
00:08:02 et ça résonne en chacun de nous.
00:08:05 - Je trouve que ça chamboule et ça rappelle effectivement le 7 octobre,
00:08:09 ces actes absolument barbares, le fait que, justement, de prendre des otages sciemment,
00:08:14 il y a cet aspect d'intentionnalité aussi, donc cette cruauté.
00:08:18 On l'a vu avec le festival de musique, donc si on élargit,
00:08:21 on voit encore qu'il y a une centaine, il y a 136 otages encore
00:08:25 qui sont toujours prisonniers quelque part.
00:08:28 On ne sait pas trop, on ne sait pas combien encore tout à fait sont vivants,
00:08:32 parce que chaque journée où vous êtes effectivement comme ça pris en otage,
00:08:36 on ne sait pas ce qui peut arriver.
00:08:37 Vous pouvez mourir, il y a des personnes qui ont des maladies.
00:08:40 Le contexte psychologique, la pression psychologique est horrible.
00:08:45 Donc il y a encore 136 personnes, ça, ça veut dire des familles entières,
00:08:48 des proches, des amis qui sont affectés par tout ça.
00:08:51 Et moi, ça me dit aussi que le 7 octobre, on a voulu un peu balayer ça très rapidement,
00:08:56 parce qu'il y avait comme quelque chose d'indicible,
00:08:58 de repenser au massacre, de ce qui s'était passé, les violences sexuelles,
00:09:02 les meurtres et tout ce qu'on a pu voir et qui ont été filmés par le Hamas lui-même.
00:09:09 Et je pense que ça a été un peu balayé.
00:09:11 Il y a plusieurs personnes qui voulaient balayer un peu cette histoire
00:09:14 parce que non, c'était comme trop.
00:09:16 Et ensuite, ça nous rappelle des jours encore et des mois plus tard.
00:09:21 Ça existe encore aujourd'hui et on est maintenant dans cette situation.
00:09:25 Oui, on pense évidemment aux civils maintenant,
00:09:28 mais on se rappelle qu'il y a encore des personnes qui sont prises en otage, malheureusement.
00:09:33 - C'est peut-être un peu caricatural ce que je vais dire,
00:09:35 mais c'est vrai qu'après les grands drames de nos civilisations,
00:09:40 on a souvent ces pensées à la fois philosophiques, sociologiques,
00:09:44 et qu'on a franchi un palier dans l'humanité
00:09:46 parce que l'histoire nous donne des leçons que nous apprenons, que nous ne répétons pas.
00:09:51 Mais quand on voit ce qui s'est passé le 7 octobre et quand on pense à Kfir ce soir,
00:09:54 on se dit que non, ce n'est pas vrai.
00:09:56 L'être humain ne retient aucune leçon de l'histoire, il la répète.
00:09:59 - Oui, et puis surtout que l'inhumanité est logée au sein des êtres humains.
00:10:05 Et parce que j'essayais, en vous écoutant parler,
00:10:08 de me mettre trois secondes dans la tête de la personne ou des personnes
00:10:14 qui détiennent ce bébé d'un an.
00:10:16 - S'il est encore vivant et on croise tous les doigts pour qu'il le soit, bien sûr.
00:10:20 - Bien sûr, mais comment on peut...
00:10:21 Enfin, je veux dire, Karima a évoqué les violences sexuelles terribles
00:10:27 qui ont été commises ce jour-là, en plus des autres violences.
00:10:30 Mais comment on peut faire ça ? Je n'arrive pas du tout à concevoir.
00:10:34 - Et combien d'enfants ont vu leurs parents assassinés le 7 octobre ?
00:10:36 Là, on parle de Kfir, mais...
00:10:37 - Bien sûr.
00:10:38 - Et donc, c'est là où on mesure que le combat du Hamas n'est pas un combat politique.
00:10:46 C'est un combat qui est d'une autre nature
00:10:49 et qui vise à détruire l'humanité des Israéliens et des Juifs de manière générale.
00:10:53 Voilà, c'est ça la réalité.
00:10:55 Un acte de cette nature trahit un projet idéologique.
00:10:59 On n'est pas dans un combat politique, là, on est dans autre chose.
00:11:03 Et je pense que moi-même, il m'arrive d'avoir des doutes
00:11:07 ou d'être critique sur la nature de la riposte israélienne.
00:11:11 Mais on comprend parfaitement combien le peuple israélien
00:11:18 a besoin aussi de se dire que plus jamais ça, enfin tout simplement.
00:11:22 - D'ailleurs, pour conclure, pardon.
00:11:25 - Et donc, on comprend aussi pourquoi ce pays qui était profondément divisé
00:11:30 a été mortri au cœur par ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:11:35 Et donc, pour les Israéliens, c'est totalement inacceptable
00:11:39 d'imaginer que les gens qui ont pu faire ça
00:11:41 puissent continuer d'une façon ou d'une autre.
00:11:44 Voilà, ça, je le comprends très, très bien.
00:11:47 En revanche, l'humanité des gens qui ont fait ça, j'y arrive pas.
00:11:50 - Non, parce qu'ils n'en ont aucune, tout simplement.
00:11:52 On va garder en tête le visage souriant de ce magnifique petit bébé
00:11:57 à qui on souhaite de retrouver sa terre déjà et sa famille.
00:12:01 Et puis, vous évoquiez la riposte Israël et Nagaza.
00:12:04 Je me sens aussi d'avoir une pensée, bien sûr, pour les enfants palestiniens
00:12:08 qui, pour beaucoup, sont aussi victimes de cette guerre.
00:12:12 Voilà ce que l'on pouvait dire autour des un an,
00:12:15 dans ce petit Kvir à qui chacun pense ce soir.
00:12:18 La transition est forcément pas évidente après un sujet aussi dramatique.
00:12:23 Mais on va essayer d'avancer dans ce soir info,
00:12:27 se tourner vers Bertrand Dekers, parce que la Grande-Bretagne,
00:12:30 le Royaume britannique est en émoi, cher Bertrand.
00:12:34 C'est des informations qui font le tour du monde.
00:12:36 Aux quatre coins de la planète, les différents journaux et tabloïds
00:12:39 ne parlent que d'elle. L'état de santé de Kate Middleton inquiète.
00:12:43 Donc, ces dernières heures, la princesse de Galles opérait à l'abdomen
00:12:45 qui resterait à l'hôpital durant au moins dix jours.
00:12:48 Elle ne reprendra ses activités qu'après les fêtes de Pâques,
00:12:50 apprend-on de la part de Kensington.
00:12:53 Aujourd'hui, on va voir ce communiqué.
00:12:55 Cette annonce a surpris le monde entier, alors que le palais a expliqué
00:12:57 que l'intervention s'était bien déroulée.
00:12:59 Mais la longue convalescence de l'épouse du prince William l'interroge
00:13:02 au point que de nombreuses spéculations ont rapidement fait surface dans les médias.
00:13:07 Bertrand, le Royaume vacille, retient son souffle autour du mystère Kate.
00:13:11 Personne, et c'est ça qui est assez surprenant, personne jusqu'à quoi ?
00:13:14 Il y a 24 heures, personne n'était au courant que la princesse de Galles
00:13:18 avait d'éventuels problèmes de santé.
00:13:20 C'est ça qui surprend et qui alimente les spéculations et les rumeurs.
00:13:23 Absolument, comme quoi, ce que l'on sait, c'est des choses qu'ils veulent que l'on savent.
00:13:27 Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:13:28 Eux seuls maîtrisent la communication, ce sont les rois en matière de com'.
00:13:31 Le communiqué, vous l'avez dit, est tombé hier, 15h12 précisément, hors français.
00:13:35 Ça nous a tous vraiment surpris.
00:13:38 Et il y a eu un tel raz-de-marée d'émotions et d'inquiétude
00:13:42 que dans les minutes qui l'ont suivi, le palais a tweeté pour nous dire
00:13:46 non, il ne s'agit pas d'une tumeur cancéreuse.
00:13:48 Voilà, c'est ce que j'avais vous demandé, parce que le mot "cancer"
00:13:50 a été très vite lancé et démenti.
00:13:52 C'était la crainte, en effet, avec la durée de l'hospitalisation, la durée de l'arrêt.
00:13:56 C'était la crainte que l'on avait.
00:13:58 Tout cela pour vous dire quand même que ce petit quack médical
00:14:04 de la part de Kate nous démontre à quel point elle est devenue indispensable
00:14:08 pour les Windsor.
00:14:09 Elle est plus populaire que le couple royal, que Charles et Camilla.
00:14:12 Parce qu'on rappelle que 90 minutes plus tard, c'était cette fois-ci
00:14:15 le palais de Buckingham, décidément un jour noir pour les monarchistes
00:14:18 en Angleterre hier, qui nous annonçait que dans le courant de la semaine,
00:14:21 c'est le roi Charles III qui va être opéré, lui, pour une hypertrophie de la prostate.
00:14:26 Vous dites qu'elle est plus populaire que le couple royal.
00:14:28 Elle est plus populaire que William ?
00:14:29 Elle est plus populaire que William.
00:14:30 C'est la personnalité de la monarchie la plus populaire en Grande-Bretagne.
00:14:34 La colonne vertébrale de ce corps immense que sont les Windsor.
00:14:37 Absolument. Il y a des messages qui affluent par milliers.
00:14:41 Il y a des personnes qui se réunissent devant la London Clinic par centaines.
00:14:45 C'est ici, la London Clinic, où on voit la voiture du prince William,
00:14:48 donc héritier du trône, comme chacun sait,
00:14:50 qui est allé tout à l'heure rendre visite à son épouse.
00:14:53 Donc je vous laisse poursuivre, Bertrand.
00:14:54 Et comme vous le disiez tout à l'heure,
00:14:55 non seulement l'ensemble des journaux, des quotidiens sont en édition spéciale au Royaume-Uni,
00:15:00 mais l'ensemble des titres du monde entier,
00:15:02 le New York Times consacre un énorme article dans la presse ce matin.
00:15:07 Donc voilà, c'est plutôt là qu'étude par rapport aux Windsor,
00:15:10 puisqu'il se pose une question un peu d'ordre diplomatique,
00:15:14 protocolaire, stratégique, de se dire que puisque la semaine prochaine,
00:15:17 le roi va être dans la capacité de régner pendant minimum un jour puisqu'il sera hospitalisé.
00:15:22 Lui, on a des infos sur la convalescence d'après son...
00:15:24 Ce sera une opération aussi pour le roi.
00:15:26 Le roi, absolument.
00:15:27 Le prince, beaucoup plus légère.
00:15:28 C'est bénin.
00:15:29 On estime en main que pendant une journée, le jour de l'intervention,
00:15:31 il ne sera pas dans la capacité de régner
00:15:33 et que techniquement, il devrait être remplacé par le prince William,
00:15:36 mais qui lui a d'ores et déjà annoncé qu'il souhaitait être au plus près de son épouse.
00:15:41 Ce qui veut donc dire que pendant une journée, la semaine prochaine,
00:15:44 potentiellement, il y aura vacances du roi.
00:15:45 En même temps, ce n'est pas comme si la famille royale gouvernait
00:15:48 et donnait des directives en Grande-Bretagne.
00:15:50 Je vous l'accorde, mais ils ont quand même réfléchi à la chose
00:15:53 et auquel cas, ce seraient les conseillers d'État.
00:15:55 Si vraiment, il fallait prendre une décision active qui prendrait le relais.
00:15:58 Tout cela pour vous dire qu'on a parfois l'impression qu'on est dans le people,
00:16:01 mais pas tant que ça.
00:16:02 On reste quand même dans une famille royale qui a quand même conservé un certain pouvoir.
00:16:06 Donc, voilà, il y a des choses qui sont en train de se mettre en place.
00:16:08 Et c'est un tel pouvoir, en tout cas médiatique,
00:16:10 vu que la presse du monde entier spécule et fait état des différentes rumeurs.
00:16:15 À quand remonte la dernière fois qu'on a vu publiquement la princesse de Galles ?
00:16:18 C'était à St-Gingham pour la fameuse messe de Noël.
00:16:20 On était précisément le 25 décembre.
00:16:23 D'accord, donc ça fait trois semaines qu'on ne l'a plus vue publiquement.
00:16:25 On ne l'a plus vue depuis, mais alors on sait que c'est soudain.
00:16:27 Pourquoi ?
00:16:28 Puisque vendredi dernier a eu lieu une grande réunion
00:16:31 avec les secrétaires privés de Kate et de William,
00:16:34 puisqu'il y avait un déplacement au mois de mars qui était prévu en Italie,
00:16:38 durant lequel, entre autres, il devait être reçu par le souverain pontife.
00:16:41 Ça s'est annulé, on sait déjà.
00:16:41 C'est désormais que ce déplacement est annulé.
00:16:44 Vendredi, il ne l'était donc pas,
00:16:46 puisque la réunion avait pour lieu d'organiser ce déplacement.
00:16:49 Mais concrètement, est-ce qu'on sait ce qu'elle a ?
00:16:50 Donc aujourd'hui, est-ce que le palais,
00:16:52 est-ce que Kensington dévoile un minimum d'informations
00:16:55 sur son état de santé et la gravité de ce qu'elle a ?
00:16:57 Alors, je pense qu'à l'inverse de Buckingham Palace,
00:16:59 qui d'emblée a dit concernant le roi, c'est un problème de la prostate,
00:17:01 c'est assez léger, ça va être réglé.
00:17:03 C'est peut-être une erreur de la part des communicants de Kensington Palace,
00:17:07 donc le secrétariat privé du prince et de la princesse de Galles,
00:17:09 de ne pas communiquer, parce que toutes les spéculations
00:17:12 alors où l'on se parle, elles sont en train de circuler.
00:17:14 Il semblerait que ce soit...
00:17:15 Alors, je ne suis pas médecin.
00:17:16 Ce n'est pas le genre de la maison de faire des erreurs de communication.
00:17:19 S'il n'y a pas justement d'effort fait là-dessus,
00:17:21 c'est qu'il y a peut-être quelque chose, en effet, qui est très préoccupant.
00:17:25 C'est un ordre intime de l'ordre obstétrique-gynécologique.
00:17:29 Elle ne souhaite pas...
00:17:31 Parce qu'évidemment, la première chose à laquelle on pense,
00:17:33 bien sûr, et Karima, je vous donnerai la parole dans un instant,
00:17:34 parce que Karima qui est sujette de Sa Majesté le roi.
00:17:39 La première chose à laquelle on pense, et c'est bien naturel,
00:17:43 quand on pense à Kate, on pense en parallèle à Diana,
00:17:47 la maman de William, dont chacun connaît le destin tragique.
00:17:51 Et forcément que les Britanniques ont pensé à Diana
00:17:54 en se disant que Kate avait des soucis de santé.
00:17:56 Parce qu'elle emporte le titre, celui de princesse de Galles.
00:18:00 Et aussi parce qu'elle est immensément populaire,
00:18:02 comme l'a pu l'être Diana.
00:18:03 Elle est proche des gens.
00:18:04 Elle est vraiment un pont entre le palais et la population
00:18:09 et les sujets de Sa Gracieuse Majesté
00:18:11 et les points avec Diana.
00:18:12 En effet, même si physiquement, elles ne se ressemblent pas du tout,
00:18:14 sont nombreux.
00:18:15 C'est pour ça, en effet, qu'elle est immensément populaire,
00:18:17 que l'Angleterre apporte le terme qui circule très exactement,
00:18:20 c'est une diastase abdominale.
00:18:23 Il semblerait que...
00:18:23 - Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais...
00:18:25 - C'est un problème qui, suite à des grossesses,
00:18:28 peut-être aurait été un peu compliqué et difficile.
00:18:30 Voilà, ça semble quand même assez sérieux.
00:18:32 Néanmoins, ça semble assez sérieux.
00:18:33 - Quel âge a le dernier enfant du couple ?
00:18:35 - Le dernier enfant du couple a six ans.
00:18:37 - D'accord, donc ça fait un moment.
00:18:38 - Voilà, elle est suivie à la London Clinic,
00:18:41 une clinique génialissime.
00:18:42 - Ce n'est pas la PHP, a priori.
00:18:44 - Non, absolument.
00:18:45 Donc voilà, on est à bord.
00:18:47 N'ayons pas fort, en effet.
00:18:48 - Je retire, je retire.
00:18:51 Pardon, Bertrand.
00:18:52 - Le rôle de constaté, je trouve, c'est cet engouement incroyable.
00:18:55 Elle est hospitalisée.
00:18:56 J'ai envie de dire quête éternue, le monde entier sont rumeur.
00:18:58 - Ce n'est pas faux, ce n'est pas faux.
00:19:00 Il y a cette culture du secret qui entoure, en effet,
00:19:02 tous les membres de la famille royale.
00:19:04 Qu'en dit la Canadienne, donc,
00:19:06 qui est sous l'autorité royale de Sa Majesté le Roi.
00:19:09 - Oui, la Québécoise canadienne, sujet du roi.
00:19:12 - J'ai fait une erreur.
00:19:13 - C'est terrible, mais effectivement,
00:19:14 que voulez-vous, que voulez-vous?
00:19:15 - Ça vous préoccupe, l'état de santé, franchement,
00:19:18 très sérieusement?
00:19:19 Ça vous préoccupe, l'état de santé de Kate Middleton?
00:19:20 - C'est sûr, elle a 42 ans, elle est jeune,
00:19:22 elle a toute la vie devant elle.
00:19:24 On lui souhaite quand même un propre établissement,
00:19:26 évidemment.
00:19:27 Après, je ne la connais pas personnellement,
00:19:28 même si apparemment, je suis sujet de la reine et du roi.
00:19:32 - C'est factuel.
00:19:33 - Oui, mais moi, j'avais en fait surtout une question,
00:19:35 parce que oui, il y a une fascination,
00:19:37 les Anglais aiment profondément leur monarchie,
00:19:40 vraiment ce lien profond, on va dire ça ainsi.
00:19:44 Mais vraiment sur la question de la santé comme telle,
00:19:47 est-ce que c'est une obligation quand le roi a quelque chose?
00:19:50 Parce que, bon, on a quand même appris quelque chose
00:19:52 sur sa prostate, il me semble que c'est quand même
00:19:54 un peu intime.
00:19:55 Est-ce qu'il y a une espèce d'obligation de dire les choses,
00:19:57 alors que de l'autre côté, il n'y a pas d'obligation?
00:19:59 - Non, non, d'ailleurs, les vraies raisons
00:20:00 du décès d'Elisabeth II ont laissé,
00:20:02 depuis quelques semaines seulement,
00:20:03 il n'y a pas eu de bulletin qui a été rendu
00:20:05 au moment du décès de la reine.
00:20:06 Il n'y a absolument pas d'obligation, non, non.
00:20:09 Et en plus, ici, on ne parle pas...
00:20:10 - Mais il y a un souci de transparence, tout de même.
00:20:11 - Voilà, on ne parle pas d'un souverain régnant,
00:20:13 on parle de la princesse de Galles, en plus.
00:20:15 Elle est plus, j'ai envie de dire, un personnage people,
00:20:17 dans le fond, que vraiment royale.
00:20:18 - Elle a quand même la vocation à devenir la prochaine reine,
00:20:21 nous sommes d'accord.
00:20:21 - Mais elle ne l'est pas encore.
00:20:23 Donc pour répondre à votre question,
00:20:24 non, il n'y a absolument pas d'obligation.
00:20:27 Maintenant, le roi, tout en communiquant
00:20:29 par rapport à son souci de prostate, a dit "je le fais",
00:20:32 parce que j'incite tous les hommes qui ont ce problème-là
00:20:35 à se faire suivre eux aussi.
00:20:37 - Eh bien, voilà.
00:20:39 - Philippe, Eric, je ne sais pas, Jérémy ou Alexandre,
00:20:41 quelqu'un veut...
00:20:42 Non, moi, c'est ça à quoi ça me fait écho.
00:20:45 Eric, c'est qu'on a aussi en France
00:20:47 un rapport très complexe à la santé de nos chefs d'État.
00:20:51 - Le roi ne peut pas être malade.
00:20:53 - Eric, il y a une forme de sacralité également.
00:20:55 C'est assez comparable.
00:20:56 - Moi, je salue la transparence, évidemment,
00:21:00 de ce communiqué du cabinet du roi,
00:21:02 qui très rapidement a communiqué sur de quoi il souffrait.
00:21:07 Bon, que la princesse veuille garder ça pour elle,
00:21:10 moi, ça ne me choque absolument pas.
00:21:11 Si vous voulez, c'est du domaine privé.
00:21:13 C'est une femme, c'est un homme.
00:21:15 S'ils n'ont pas envie, même s'ils sont des princesses royales,
00:21:18 de dire de quoi ils souffrent.
00:21:20 Mais vous avez raison.
00:21:21 - Vous êtes pour la transparence, vous ?
00:21:22 Parce qu'à vouloir ne rien dire, on l'a bien compris avec Kate,
00:21:25 on laisse là sa toute spéculation.
00:21:26 - Nous, on a fait en France un vrai sujet.
00:21:29 Je ne sais pas si vous en souvenez.
00:21:30 - Le concert François Mitterrand, bien sûr.
00:21:31 - Avec François Mitterrand, l'élection de François Mitterrand en 1981,
00:21:35 où Claude Gubler...
00:21:36 - Et avec Pompidou auparavant.
00:21:38 - Oui, Pompidou, oui, mais Pompidou,
00:21:42 on ne savait pas de quoi il souffrait, c'est vrai.
00:21:45 Mais on imaginait qu'il était malade.
00:21:47 Alors que la maladie de François Mitterrand a été cachée.
00:21:51 Son médecin personnel, Claude Gubler,
00:21:53 qui a écrit bien plus tard un livre,
00:21:55 expliquait, ou dans un autre ouvrage, je ne me souviens plus,
00:21:59 comment en fait très rapidement après son élection,
00:22:01 il était soigné au Val-de-Grâce, si ma mémoire est bonne,
00:22:04 sans doute pour un cancer de la prostate.
00:22:06 Donc en fait, ça, on l'a caché aux Français.
00:22:08 Il y avait des rumeurs qui disaient que le président Mitterrand était malade.
00:22:12 Et en fait, il a tenu avec sa maladie.
00:22:14 Et le secret, c'était le titre du livre de Gubler,
00:22:16 "Le grand secret", si ma mémoire est bonne.
00:22:18 - Vous êtes un partisan de la transparence totale,
00:22:20 vous, sur l'état de santé de nos chefs d'État ?
00:22:21 - Bien sûr. D'ailleurs, je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:22:25 mais depuis la maladie de Georges Pompidou,
00:22:28 et ensuite, la plupart des présidents de la République
00:22:31 communiquaient des bulletins de santé réguliers.
00:22:34 Et bien, ces bulletins de santé,
00:22:36 pendant le double septennat de François Mitterrand, ont été publiés.
00:22:40 Et officiellement, il n'y avait rien.
00:22:42 - Il n'y a autant rien publié.
00:22:44 - Non, mais c'est quand même un sujet.
00:22:47 Quand vous avez la responsabilité d'un pays comme la France,
00:22:49 où le président de la République a plus de pouvoir
00:22:52 que le président des États-Unis,
00:22:53 c'est quand même un sujet de savoir quel est l'état de santé,
00:22:57 me semble-t-il, le chef de l'État.
00:22:59 - C'est intéressant ce que vous dites, Éric, parce qu'aux États-Unis,
00:23:01 il y a cette fameuse obligation,
00:23:03 cette visite médicale des présidents,
00:23:05 et on a dit que Joe Biden était super en forme,
00:23:08 qu'il était apte, et même chose pour Donald Trump.
00:23:11 Et quand on regarde parfois l'état de M. Biden,
00:23:14 quand il perd un petit peu la tête,
00:23:16 on ne sait pas trop, il a l'air complètement désorienté,
00:23:18 on peut quand même se poser des questions.
00:23:19 - Certes.
00:23:20 Encore un mot sur le rapport ici en France
00:23:23 à la santé de nos chefs d'État ?
00:23:24 - Je ne crois pas à la possibilité d'une transparence totale
00:23:27 sur la santé des chefs d'État.
00:23:29 Alors, Kate Middleton n'est pas chef d'État.
00:23:31 - Non, mais elle le deviendra.
00:23:33 - Et l'Angleterre est une monarchie constitutionnelle,
00:23:35 donc elle n'a pas du tout de rôle de pouvoir,
00:23:37 vraiment, ce n'est pas un pouvoir représentatif.
00:23:39 - Le roi, justement, n'a pas beaucoup de pouvoir.
00:23:42 Et puis un problème de prostate,
00:23:43 Clémenceau disait qu'il y avait deux organes
00:23:45 qui ne servaient à rien,
00:23:46 la présidence de la République et la prostate.
00:23:49 - Je ne connaissais pas celle-là.
00:23:51 - La République, donc, s'il n'a plus de prostate,
00:23:53 cela n'empêchera pas de régner.
00:23:57 En France, je pense que la transparence totale est impossible,
00:24:01 parce que l'exemple de Mitterrand est bon.
00:24:03 Parce que Mitterrand, effectivement, a son cancer
00:24:07 qui se déclare peu après son élection.
00:24:09 Je crois que c'est dans les trois, quatre mois qui suivent
00:24:12 où on lui signale ce cancer, et il va tenir 14 ans.
00:24:16 Alors la fin a été extrêmement douloureuse, difficile,
00:24:20 même si tous ses collaborateurs ont toujours témoigné
00:24:22 que la tête tournait encore.
00:24:24 Mais c'était très dur.
00:24:25 Mais il a tenu pendant une douzaine,
00:24:29 treize années sans avoir de problème majeur avec son cancer.
00:24:34 Et donc, je pense qu'on ne peut pas,
00:24:36 le jour où un cancer se déclare,
00:24:38 on en connaît tous les exemples,
00:24:39 pas que pour des présidents de la République,
00:24:41 l'évolution du cancer est parfois très difficile à prévoir.
00:24:44 - Il est 20h30 et on va remercier Bertrand dans une seconde
00:24:46 pour faire place au JT de moi.
00:24:49 Je voudrais juste vous poser une dernière question,
00:24:50 parce que c'est vrai que, et pour en revenir,
00:24:51 bien sûr, à la famille royale, il faut comprendre
00:24:53 ce que c'est avec la vie de Kate Middleton.
00:24:55 Alors on ne va pas la plaindre,
00:24:56 parce que c'est quand même assez confortable,
00:24:58 mais c'est une vie tout de même de représentation permanente.
00:25:01 Tout le monde ne parvient pas à vivre sous les yeux,
00:25:03 donc permanent, je le répète, des objectifs.
00:25:06 On a vu que ça a été très compliqué pour Diana à l'époque.
00:25:09 Est-ce que vous diriez que Kate Middleton,
00:25:11 puisqu'on la compare beaucoup à Diana,
00:25:13 est une femme plus forte, plus solide mentalement
00:25:16 et par rapport à tout ce contexte que l'était Lady Diana ?
00:25:18 - Je suis convaincue que si un jour,
00:25:20 elle sera la première rôturière,
00:25:22 elle n'a aucune goutte de sang bleu dans les veines,
00:25:24 à devenir l'héritière d'Elizabeth II,
00:25:28 c'est uniquement parce que William a vu en elle
00:25:30 une femme forte et équilibrée, une femme un peu différente,
00:25:33 excusez-moi, même si ça va peut-être un peu choquer,
00:25:35 de ce qu'était Diana, qui, pour le coup,
00:25:36 manquait de force et d'équilibre.
00:25:39 Elle est une ambitieuse Kate, elle a voulu ce job,
00:25:42 qu'elle a décroché, mais il faut une force.
00:25:44 - Vous le voyez comme ça, vous éludez complètement
00:25:47 l'histoire d'amour, elle a voulu ce job.
00:25:48 - Oui, oui, absolument.
00:25:49 - C'est terrible de le dire comme ça.
00:25:50 - Je ne dis pas qu'elle ne l'aime pas,
00:25:52 elle a un poster de William accroché au-dessus de son lit,
00:25:54 mais elle a vraiment voulu devenir princesse de Galles,
00:25:56 elle a voulu faire de la représentation, son job.
00:25:58 Oui, absolument, c'est une ambitieuse, elle le fait très très bien.
00:26:00 - Et on lui fait surtout un prompt rétablissement.
00:26:01 On est très en retard, Philippe, je suis désolé,
00:26:03 il est 22h32, donc on va rendre le journal
00:26:06 avec deux minutes de retard.
00:26:07 Je remercie Bertrand d'avoir été avec nous,
00:26:09 c'est toujours un plaisir de vous entendre, Bertrand,
00:26:10 vraiment j'adore quand il y a des actus royaux,
00:26:11 parce que ça nous permet d'inviter Bertrand.
00:26:13 Et on boit vos paroles.
00:26:15 Mon petit dictionnaire de la royauté aux éditions Robert Laffont,
00:26:18 je le précise, et au plaisir de vous retrouver prochainement.
00:26:21 Bertrand Becker, Maureen Vidal, pour l'actualité,
00:26:23 on se retrouve avec ce premier déplacement
00:26:25 de la ministre de la Culture, accompagnée,
00:26:27 s'il vous plaît, du président de la République.
00:26:28 Aujourd'hui, à tout de suite.
00:26:35 Un jeudi noir pour la police à l'appel des syndicats.
00:26:39 Des centaines de policiers sont descendus dans les rues
00:26:42 pour réclamer des compensations financières
00:26:44 à leur mobilisation pendant les JO de Paris cet été.
00:26:47 Les syndicats réclament notamment des garanties
00:26:49 sur les droits au congé d'été,
00:26:51 des primes pour tous les agents, jusqu'à 2000 euros,
00:26:53 et un accompagnement social en particulier
00:26:56 pour les gardes d'enfants.
00:26:57 Écoutez.
00:26:58 On a eu sept ans pour les préparer,
00:27:00 on est à trois mois et demi de l'arrivée de la flamme,
00:27:02 on est à six mois du début des JO,
00:27:03 et aujourd'hui le collègue ne sait même pas
00:27:05 dans quel cycle horaire il sera,
00:27:06 ne sait même pas comment il pourra garder ses enfants
00:27:08 avec des vacations de 12 heures sur cinq jours d'affilée,
00:27:11 donc plus de 60 à 70 heures par semaine.
00:27:13 Évidemment, des heures supplémentaires,
00:27:15 quand vous les faites, c'est normal d'être payé.
00:27:16 Aujourd'hui, pour l'instant, elles ne sont pas payées.
00:27:18 Et on nous parle d'une prime de JO de 500,
00:27:20 voire 1000, voire 1500 euros,
00:27:22 mais si je fais le ratio avec le nombre d'heures effectuées,
00:27:24 on n'est même pas à la moitié du SMIC.
00:27:26 Trois ans de prison avec sursis requis contre le policier,
00:27:31 auteur du coup de matraque à l'anus de Théo Louaka,
00:27:34 des peines de six à trois mois avec sursis requis
00:27:37 contre les deux autres policiers accusés dans l'affaire Théo.
00:27:40 La décision définitive sera rendue demain,
00:27:43 au dernier jour du procès aux assises de Seine-Saint-Denis.
00:27:46 Enfin, la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa Castera,
00:27:50 se déporte des actes relatifs à l'établissement parisien Stanislas
00:27:54 où sont scolarisés ses enfants.
00:27:56 Une demande acceptée par le Premier ministre Gabriel Attal.
00:27:59 Le collège privé est accusé de dérives homophobes et sexistes
00:28:02 selon un rapport de l'Éducation nationale qui fera l'objet
00:28:05 d'un plan d'action suivi avec rigueur, selon la ministre.
00:28:08 Merci beaucoup Maureen, rendez-vous dans 30 minutes
00:28:11 pour un nouveau journal.
00:28:13 Tiens, je salue Rudi Mana, qui vient de prendre la place de Bertrand Dekers.
00:28:16 Rudi Mana porte parole à Alliance Sud,
00:28:17 on l'a vu dans le journal de Maureen il y a un instant.
00:28:21 On va parler avec vous notamment de ce jeudi,
00:28:23 une manifestation de colère que vous avez voulu marquer aujourd'hui,
00:28:26 notamment dans les rues de Paris.
00:28:28 Beaucoup, beaucoup d'inquiétude des forces de l'ordre,
00:28:30 notamment autour de ces Jeux olympiques.
00:28:31 Mais s'il y a avec ça, je dirais que ça irait plutôt bien
00:28:34 pour les policiers, mais on en est très loin.
00:28:36 On en parlera dans quelques minutes ensemble.
00:28:38 Merci d'être présent, Rudi.
00:28:39 D'abord, on va évoquer ensemble ce déplacement très symbolique.
00:28:43 Donc pour son premier déplacement d'ampleur
00:28:45 depuis son arrivée au ministère de la Culture,
00:28:46 Rachida Dati s'est rendue à Clichy-sous-Bois aujourd'hui,
00:28:49 en Seine-Saint-Denis, aux ateliers Médicis,
00:28:51 sous le haut patronage d'Emmanuel Macron, bien sûr, qui l'accompagnait.
00:28:55 Thomas Bonnet est là-bas sur place pour nous.
00:28:58 Une visite symbolique et politique pour son premier déplacement
00:29:02 depuis le remaniement ministériel.
00:29:03 Emmanuel Macron a décidé de se rendre ici, à Clichy-sous-Bois,
00:29:06 en Seine-Saint-Denis, aux côtés de la nouvelle ministre de la Culture,
00:29:10 Rachida Dati.
00:29:11 Ils ont visité les ateliers Médicis, rencontré ceux qui y participent,
00:29:16 notamment les jeunes des quartiers de Clichy et de Montfermeil.
00:29:19 L'idée, selon l'Elysée, était de mettre en avant l'émancipation
00:29:23 par la culture et ça tombe bien parce que c'est justement
00:29:26 ce que doit incarner la nomination de Rachida Dati.
00:29:29 Visite aussi politique parce que, justement,
00:29:31 Rachida Dati est une prise de guerre à la droite.
00:29:34 Elle qui a, encore une fois, annoncé cette semaine
00:29:37 qu'elle comptait briguer la mairie de Paris en 2026.
00:29:39 C'est donc aussi un message qu'a envoyé le président de la République
00:29:43 en s'affichant à ses côtés.
00:29:44 Message qu'a sans doute reçu une des participantes à cette visite,
00:29:48 une certaine Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France.
00:29:51 - Un extrait à vous montrer, à décrypter autour de cette première visite
00:29:55 de la ministre de la Culture et du président.
00:29:58 Une première séquence.
00:29:59 Il y avait des fans du président et de Rachida Dati,
00:30:01 comme par hasard aujourd'hui. Regardez.
00:30:04 - Pour l'anecdote, mon grand-père était tapissier
00:30:06 dans la décoration officielle à l'Elysée.
00:30:08 Donc il a connu tous les présidents de la République
00:30:11 et du coup, ça me fait toujours un effet...
00:30:12 Enfin, là, toujours...
00:30:14 Non, donc forcément...
00:30:17 Non, mais ça me touche, au regard de mon histoire familiale,
00:30:20 de rencontrer un président de la Ve République
00:30:22 et vous, madame la ministre, qui êtes littéralement iconique.
00:30:24 J'ai grandi avec vous, avec votre image.
00:30:27 Et peut-être que vous avez aussi permis à des jeunes comme moi,
00:30:30 issus des quartiers défavorisés, d'espérer, d'avoir envie et de réussir.
00:30:34 - Alexandre, en 20 secondes, voilà pourquoi Rachida Dati
00:30:39 a été nommée au ministère de la Culture,
00:30:41 en tout cas, a fait son entrée au gouvernement.
00:30:43 C'est une ministre iconique, donc, nous dit cette dame,
00:30:45 qui donne envie de réussir. Tout est dit.
00:30:48 - D'un côté... - Ou pas ?
00:30:49 - Pourquoi pas ? D'un côté, c'est bien d'avoir des symboles de méritocratie,
00:30:53 mais je n'aime pas qu'on réduise les gens à leur sexe
00:30:56 ou à leur identité, leurs origines, si vous voulez.
00:31:01 - Ce n'est pas que ses origines, c'est son parcours
00:31:03 qui fait rêver cette jeune femme, qui se retrouve en elle.
00:31:05 - Voilà, c'est pour ça que si c'est son parcours, c'est très bien.
00:31:08 Si on veut en faire maintenant une icône de la diversité,
00:31:11 je trouve que c'est dommage parce que tout le monde avait oublié,
00:31:14 je dirais, la couleur de peau de Rachida Dati ou ses origines.
00:31:19 Et le fait que c'est une femme, en fait, elle est respectée,
00:31:22 ou pas d'ailleurs, parce que c'est une femme politique pugnace.
00:31:25 On peut être d'accord ou en désaccord avec elle,
00:31:29 mais je crois que le reste ne compte pas beaucoup.
00:31:33 Je crois que c'est la grandeur de la République,
00:31:34 c'est aussi quand on oublie tout ça.
00:31:37 Et donc, ne faisons pas de Rachida Dati un quota.
00:31:41 Je trouve que ce serait l'insulter.
00:31:43 - Ce n'est pas comme ça que je la ressentis, moi.
00:31:44 J'ai juste eu l'impression...
00:31:46 - C'était juste une opération de com', moi, je pense.
00:31:48 - Oui, mais je parle de cet échange.
00:31:50 - Je trouve qu'elle fait vraiment rêver, cette jeune femme, au-delà de...
00:31:52 - C'est une bonne personne.
00:31:53 Et oui, donc c'est très bien.
00:31:54 C'est très bien qu'il y ait des parcours comme ça.
00:31:56 - Je vous fais tous réagir, mais j'ai beaucoup d'extraits.
00:31:58 Regardez d'abord l'arrivée d'Emmanuel Macron avec Rachida Dati
00:32:02 juste à côté d'elle.
00:32:03 Le président de la République est questionné autour de sa ministre.
00:32:06 - Bonjour, vous allez bien ?
00:32:09 - Avec votre nouvelle musée de culture,
00:32:10 est-ce que c'est une façon de l'asseoir à se pose
00:32:12 alors que la nomination a pu surprendre le monde culturel ?
00:32:14 - D'abord, elle n'a pas besoin de ce soir pour l'asseoir.
00:32:17 Et ensuite, je lui demande pas de rester assise,
00:32:20 mais de vrai, de travailler.
00:32:22 J'étais ici il y a quelques années pour les travaux, les avancées.
00:32:28 On va continuer de se battre pour que la culture soit possible partout.
00:32:31 - L'image du jour, en fait, c'est l'adoubement de la ministre
00:32:34 par le président de la République.
00:32:35 - Il y a quand même quelque chose qui me semble très important,
00:32:37 puisqu'on a vu Gabriel Attal accompagner Amélie Oudea Castera
00:32:42 lors de sa première visite sur le terrain,
00:32:44 en expliquant que l'éducation était une priorité.
00:32:46 On a vu le Premier ministre accompagné de Madame Vautrin,
00:32:48 ministre du Travail et de la Santé.
00:32:51 Et personne n'avait vu le président de la République
00:32:53 accompagner un ministre nouvellement nommé.
00:32:55 Ça veut dire que Rachida Dati,
00:32:57 dans le dispositif politique de ce gouvernement,
00:32:59 est sans doute la star de ce gouvernement.
00:33:02 - Et même le thème du déplacement est secoué.
00:33:05 - Je pense qu'elle a même peut-être,
00:33:07 ça va peut-être pas plaire au président de la République,
00:33:09 mais une popularité supérieure au président de la République,
00:33:11 en réalité, parce que Rachida Dati...
00:33:13 - Ça va pas lui faire plaisir, en effet.
00:33:14 - Non, mais Rachida Dati est une femme qui vient de loin,
00:33:17 qui s'est battue toute sa vie pour en arriver où elle en est.
00:33:20 Alors, on aime ou on n'aime pas politiquement ce qu'elle fait,
00:33:22 ce qu'elle incarne, c'est pas le sujet,
00:33:24 mais elle incarne cela au moment où elle peut peut-être,
00:33:28 on verra ce qu'elle va décider comme action
00:33:30 à la tête du ministère de la Culture,
00:33:32 mais elle peut incarner un renouveau de la culture populaire.
00:33:35 Elle a parlé du renouvellement des fameuses MJC,
00:33:40 les maisons de la jeunesse.
00:33:41 Elle peut incarner cette culture populaire.
00:33:44 Est-ce qu'elle y arrivera ?
00:33:45 Mais vous voyez bien que c'est peut-être...
00:33:47 - Est-ce que c'est sa priorité, surtout ?
00:33:49 - Oui, c'est sa priorité.
00:33:50 - On a compris l'enjeu de cette nomination, Eric.
00:33:52 Soyons pas dupes non plus.
00:33:53 Je sais pas si c'est un cadeau fait à la culture.
00:33:55 - Que ce soit un coup politique, c'est indéniable
00:33:57 si le président de la République ne serait pas déplacé
00:33:59 pour accompagner sa ministre.
00:34:00 Mais ce que je veux dire, c'est que le ministère de la Culture,
00:34:03 qui pendant des années et des années...
00:34:05 - Est-ce que c'est son plus gros débauchage ?
00:34:06 - ... a plutôt promu la culture élitiste, si vous voulez.
00:34:10 Voilà. Eh bien, si, mon cher Philippe.
00:34:12 Bah si, si.
00:34:13 - Bah si, bien sûr.
00:34:14 - Roselyne Bachelot, elle a fait ça ?
00:34:16 - Peut-être pas La fête de la musique,
00:34:17 mais la plupart des films qui sont subventionnés...
00:34:20 - Non mais La fête de la musique, c'est surtout pas
00:34:22 un ministre d'Emmanuel Macron qui l'a créée.
00:34:24 Pourquoi vous parlez de La fête de la musique ?
00:34:25 - Bah parce qu'il me dit que...
00:34:26 - Non, non, c'est pas...
00:34:27 - La fête de la musique, c'est à 40 ans.
00:34:28 - Oui, mais c'est le contre-exemple
00:34:29 d'une manifestation populaire, justement.
00:34:31 Non, ce que je veux dire, c'est qu'elle est peut-être,
00:34:33 elle va peut-être faire prendre un virage,
00:34:35 ce ministère de la Culture.
00:34:36 Maintenant, je ne suis dupe de rien,
00:34:39 elle est candidate à la mairie de Paris.
00:34:40 Elle est candidate à la mairie de Paris.
00:34:42 Le président de la République a expliqué
00:34:44 lors de la conférence de presse qu'il y avait eu zéro deal.
00:34:46 Bon, c'est pas ce qu'on avait compris.
00:34:47 - Alors tiens, on va regarder ce petit moment.
00:34:49 Alors Philippe, je vais vous faire réagir tout de suite.
00:34:50 - Mais c'est une image très forte.
00:34:53 Attendez, pardonnez-moi, c'est une image très forte.
00:34:54 - Regardez cette séquence.
00:34:55 Donc ça va durer 7 secondes, ça va aller très vite.
00:34:58 Le président de la République arrive.
00:34:59 C'est dans le même temps que le son qu'on vient d'entendre.
00:35:01 Rachid Haddati, vous l'avez vu, est à sa droite,
00:35:02 juste à côté de lui.
00:35:03 Et là, la journaliste qui a posé la première question
00:35:05 relance en disant,
00:35:07 "Bon, c'est la mairie de Paris, l'important, in fine,
00:35:09 pour votre ministre de la Culture.
00:35:11 Regardez comment ça se passe."
00:35:13 - Est-ce qu'elle vous a prévenu avant d'annoncer à la radio
00:35:15 que vous seriez le candidat de Paris en 2026 ?
00:35:17 - Moi, je m'occupe déjà des affaires du gouvernement du pays,
00:35:19 ça me suffit.
00:35:20 - Est-ce que vous avez vu ce que je viens de voir ?
00:35:22 Est-ce que vous avez vu ce que je viens de voir ?
00:35:23 On va... Petit replay façon match de foot sur Canal.
00:35:27 On va sortir la loupe.
00:35:28 La loupe, les amis, regardez.
00:35:30 Hop, là, c'est le moment exact où elle commence à poser,
00:35:32 la journaliste commence à poser la question de la mairie de Paris.
00:35:34 On l'a bouclée pour que vous voyez bien.
00:35:36 Il y a aussi un conseiller, ils sont deux.
00:35:37 Il y a Emmanuel Macron et un conseiller qui engage Rachida Dati
00:35:41 à vite, vite, vite y aller.
00:35:43 C'est le président de la République qui va répondre.
00:35:45 - Il y a une particularité.
00:35:47 Vous n'aurez aucun extrait
00:35:51 lors de cette visite sur le terrain où Rachida Dati parle.
00:35:54 Elle n'a pas dit un seul mot.
00:35:56 Elle n'a pas pris la parole.
00:35:58 - C'est vrai qu'elle a un peu fait de la figuration.
00:35:59 - Pour le coup, je ne sais pas si la mairie de Paris était dite avant,
00:36:02 mais ça, c'était d'idée.
00:36:03 Elle n'a pas prononcé un mot.
00:36:04 - Philippe, je la surinterprète, cette image où,
00:36:06 exactement à l'instant où on commençait à évoquer le maire de Paris,
00:36:09 Rachida, Rachida, allez-y, allez-y.
00:36:10 - Il y a eu un énorme couac.
00:36:12 Évidemment que ce geste est significatif.
00:36:15 C'est-à-dire, il dit, c'est moi qui vais répondre.
00:36:16 Et si tu peux éviter de surenchérir sur ce que tu as dit hier sur RTL.
00:36:22 C'est ça que ça veut dire.
00:36:23 Tout ça, de la comédie, quand même.
00:36:24 Je t'ai trouvé assez bon, assez indulgent, Eric, pour une fois.
00:36:29 - Avec qui ? Avec Rachida Dati ou avec le président ?
00:36:31 - Les deux. Tout ça est une vaste comédie.
00:36:35 - Mais une vaste comédie.
00:36:37 Laissons la chance aux produits.
00:36:40 - Ou une vaste stratégie.
00:36:41 - On n'a pas dit un mot de culture depuis qu'elle a été nommée Rachida Dati.
00:36:44 On ne parle que de Paris.
00:36:46 - Vous avez un président de la République qui vous dit
00:36:48 dans une grande conférence de presse,
00:36:50 on n'en a absolument pas parlé avec Rachida Dati,
00:36:52 tout en ajoutant, c'est vraiment de la comédie.
00:36:56 Je reste poli, j'ai failli lire autre chose,
00:36:59 tout en disant on va modifier le mode de scrutin à Paris-Lyon-Marcel,
00:37:02 surtout à Paris, parce que c'est une clé, si on veut,
00:37:05 qu'il y ait une éventuelle alternance à Paris.
00:37:08 Et le lendemain matin, la dite ministre de la Culture,
00:37:10 Arivertel, pour la première chose qu'elle dit,
00:37:12 c'est "je vais être candidate à Paris".
00:37:14 Donc on se moque du monde, on se fiche du monde.
00:37:17 C'est grossier.
00:37:18 Toute cette séquence est grossière.
00:37:20 Donc le déplacement d'aujourd'hui avait juste pour objet
00:37:24 de refaire de la communication sur de la communication,
00:37:27 pour dire voilà, elle est ministre de la Culture.
00:37:30 Soyons sérieux, le ministre de la Culture,
00:37:32 on se lance dans des grands débats sur la culture élitiste, populaire.
00:37:35 Tout ça me fait sourire.
00:37:37 Le ministère de la Culture, c'est surtout une machine
00:37:40 à distribuer des subventions,
00:37:41 ce qui, sur Paris intramuros, a une certaine importance.
00:37:45 Voilà, arrêtons de raconter des histoires.
00:37:47 Mais il aurait pu la mettre dans n'importe quel ministère,
00:37:49 le but c'était qu'elle soit là.
00:37:50 Je vous dis franchement, c'est moi, c'est ce que je pense.
00:37:52 Jérémy Calfon, qui n'a rien dit encore.
00:37:54 Affiché, moi je trouve qu'il y a plusieurs grilles de lecture
00:37:56 de ce déplacement. Donc il y a évidemment cette question
00:37:59 autour de Paris, l'accompagnement du chef de l'État
00:38:01 qui vient vraiment adouber sa ministre et montrer
00:38:03 l'importance qu'elle a. Et puis il y a également un moyen,
00:38:05 Jérémy Calfon, d'afficher face à l'ancien ministre
00:38:09 Olivier Klein, sur la terre d'un socialiste
00:38:12 qui est maire de cette ville de Clichy,
00:38:14 qui a fait partie du gouvernement.
00:38:15 Il arrive avec sa ministre LR, histoire de dire
00:38:17 ben voilà, vous voyez, le en même temps n'est pas mort non plus.
00:38:21 Oui, c'est vraiment en fait l'exhibition de sa prise de guerre.
00:38:25 Il ne faut pas oublier que Rachida Dati est une femme de droite
00:38:28 et c'est pour ça qu'elle est là.
00:38:29 Au-delà de son origine sociale, au-delà de son parcours.
00:38:32 C'est parce que c'est une star qu'elle est là aussi.
00:38:34 Au-delà de ce qu'elle peut incarner.
00:38:36 C'était une figure majeure, une des dernières qui restait
00:38:39 chez les LR et c'est pour ça que cette prise de guerre
00:38:41 est importante. Maintenant, ce qui est intéressant,
00:38:44 c'est un petit peu la thématique sur laquelle Emmanuel Macron
00:38:48 lance Rachida Dati. Cette thématique, c'est l'accès
00:38:51 à la culture pour tous. En réalité, contrairement
00:38:53 à ce qu'il essaye de nous faire croire, il n'a pas embauché
00:38:56 Rachida Dati pour cette mission.
00:38:57 Il a mis en avant cette mission pour légitimer.
00:39:00 Il ne l'a pas embauché, il l'a débauchée.
00:39:01 Pour légitimer, vous avez raison, pour légitimer
00:39:04 le débauchage de Rachida Dati.
00:39:06 Ça a été une façon de l'installer comme ministre de la culture
00:39:09 en disant voilà, elle, son combat, c'est l'égalité des chances.
00:39:13 Eh bien, on va faire de l'égalité des chances à l'assos culturelle,
00:39:16 ce qui permet de lui asseoir un semblant de légitimité au départ.
00:39:19 Justement sur ce débauchage, il a été questionné
00:39:21 par le chef de l'État. Écoutez le.
00:39:23 Depuis que je suis dans la vie politique,
00:39:28 j'ai agrégé autour de moi beaucoup de gens qui, parfois,
00:39:32 avant n'étaient pas avec moi.
00:39:33 Ça s'appelle élargir, ça s'appelle convaincre,
00:39:36 ça s'appelle dépasser les clivages pour mettre les talents
00:39:38 au service de la France.
00:39:39 S'il y a des gens qui viennent d'horizons politiques différents,
00:39:42 qui sont prêts à mettre leur talent politique et leur énergie,
00:39:45 est-ce qu'ils inspirent aux plus jeunes au service de ce projet ?
00:39:49 C'est une chance. Vous avez vu comme moi la ministre de la Culture,
00:39:53 quand elle voit des jeunes de Clichy, ils se disent
00:39:55 "je vous aime beaucoup parce que vous me ressemblez".
00:39:58 Je persiste, ce qui comptait c'était qu'elle soit dans le gouvernement.
00:40:00 Je regarde Rudi Mana, elle aurait pu être à l'intérieur.
00:40:02 C'était pareil. C'était pareil.
00:40:03 D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur qui va peut-être...
00:40:06 Qui a laissé comprendre qu'après les JO, il pourrait passer la main.
00:40:09 Pourquoi pas, si Nadati est à l'intérieur, à la fin des JO ?
00:40:12 Bon, on n'en est pas là, bien sûr, mais ce que je veux faire comprendre,
00:40:15 c'est qu'il fallait qu'elle soit là, quel que soit le poste.
00:40:17 Mais c'est quand même un risque politique parce qu'elle est mise en examen malgré tout.
00:40:22 Et le jour où elle est condamnée, là, Emmanuel Macron s'engage beaucoup,
00:40:27 je trouve, à ses côtés. Alors le ministère de l'Intérieur,
00:40:30 pour quelqu'un qui est mis en examen...
00:40:32 Oui, c'est ça, j'aurais dit n'importe quoi.
00:40:35 J'aurais pu dire n'importe quel ministère.
00:40:37 Mais la présomption d'innocence, ça doit s'appliquer quand un ministre
00:40:40 qui est déjà en place.
00:40:40 Vous avez eu un ministre de la Justice qui a été mis en examen.
00:40:43 Oui, mais une fois qu'il était déjà en place.
00:40:45 Là, c'est quand même inédit de faire rentrer quelqu'un qui est mis en examen.
00:40:49 Je ne veux pas être méchant avec Rachida Dati, que j'ai trouvé toujours sympathique
00:40:53 parce que justement, elle est pugnace, elle est combattante,
00:40:56 mais elle est aussi extrêmement arriviste.
00:40:58 Et c'est l'image que ça donne de tout le monde, en fait, dans cette histoire.
00:41:01 Il n'y a plus d'idéologie politique, il n'y a plus de conviction.
00:41:04 Rachida Dati, sa nomination, c'est elle qui en parle le mieux.
00:41:07 Il y a quelque temps, elle disait "c'est quoi la Macronie ?
00:41:09 C'est des traites de gauche et des traites de droite,
00:41:11 qui ne sont rien sans Emmanuel Macron".
00:41:12 On a sorti l'archive il n'y a pas longtemps.
00:41:13 Voilà ce que c'est le Nouveau Monde et voilà ce que c'est la nomination de Rachida Dati.
00:41:17 Jérémy, je sais que vous voulez intervenir une nouvelle fois,
00:41:18 je vais juste mettre en avant un dernier extrait,
00:41:21 parce qu'on en a beaucoup et il ne reste peu de temps.
00:41:23 Emmanuel Macron interpellé justement sur l'objectif de la ministre de la Culture,
00:41:27 parce que ça aussi, c'est un sujet que je voudrais évoquer avec vous rapidement.
00:41:31 L'éducation artistique et culturelle à l'école, au collège.
00:41:34 On va mettre le théâtre, maintenant, obligatoire au collège.
00:41:38 On a développé le pass culture, un jeune sur deux y a accès.
00:41:41 On va continuer ce boulot, je le disais.
00:41:43 Et la ministre, au cœur de son mandat, elle aura ça.
00:41:46 Que plus personne ne dise "ce n'est pas fait pour moi".
00:41:48 "Que plus personne ne dise "ce n'est pas fait pour moi",
00:41:49 il l'a répété plusieurs fois, la culture pour tous.
00:41:52 C'est le projet apparemment de Rachida Dati.
00:41:54 Est-ce que par ailleurs, on ne peut pas déplorer que ces opérations,
00:41:58 ce soit toujours pour les mêmes en fait ?
00:41:59 C'est soit à Paris, pour les élites, pour les gens qui aiment la culture,
00:42:03 qui ont les moyens de la vivre et de la contempler, si je puis dire,
00:42:07 ou dans les quartiers populaires.
00:42:09 Mais quel accès pour nos territoires, pour nos campagnes, pour la ruralité ?
00:42:13 Est-ce qu'on fait quelque chose dans ce pays pour nos territoires,
00:42:16 à part pour les Parisiens et pour les quartiers populaires,
00:42:18 à brevet de subvention et de culture aussi ?
00:42:21 Là, je serais moins catégorique que vous.
00:42:23 Moi, c'est l'impression que j'ai.
00:42:24 Si ce n'est pas la ville, ça n'intéresse personne.
00:42:26 Si on estime que c'est un dispositif national,
00:42:28 ça s'applique aussi dans les campagnes.
00:42:30 C'est vrai que l'autocensure, ça existe aussi beaucoup dans les campagnes
00:42:33 et pour beaucoup y évoluer, je le vois.
00:42:34 Mais...
00:42:35 Qu'est-ce que vous appelez l'autocensure dans ce cas ?
00:42:37 L'autocensure des gens qui effectivement se disent...
00:42:40 Ah oui, ce n'est pas fait pour moi.
00:42:41 Ce n'est pas pour moi, ce n'est pas fait pour moi.
00:42:43 Maintenant, en réalité, l'autocensure, elle n'est plus du fait
00:42:47 qu'aujourd'hui, un grand nombre de jeunes n'aient pas les bases
00:42:50 parce que l'école est dans un état de délabrement absolu
00:42:52 et je pense qu'il y a d'autres priorités que le théâtre.
00:42:54 Juste un mot quand même.
00:42:55 Il y a une politique, on peut dire tout ce qu'on veut sur le ministère de la Culture.
00:42:58 Mais enfin, depuis Malraux, il y a eu une politique constante
00:43:01 pour installer des scènes nationales, avancer des maisons de la culture,
00:43:06 un peu partout en province.
00:43:07 Mais vous avez raison.
00:43:08 On ne peut pas installer une scène nationale, un théâtre au milieu de la campagne.
00:43:12 Pardon d'être...
00:43:13 On ne peut l'installer...
00:43:15 Moi, je pense à des spectacles très populaires, très grand public
00:43:19 qui font le tour des campagnes ici.
00:43:20 Ça existe.
00:43:21 On ne peut l'installer que dans une ville ou en tout cas à proximité d'un centre urbain
00:43:25 parce que sinon...
00:43:26 Ce qui me gêne, ce que j'essaie de mettre en avant,
00:43:28 c'est que c'est toujours les mêmes formules.
00:43:29 La culture pour tous.
00:43:30 Je ne sais pas, je pense qu'avant ma naissance,
00:43:32 le ministre de la Culture disait déjà qu'il voulait rendre la culture accessible à tous.
00:43:35 C'est un gimmick qui est répété par tous les ministres.
00:43:39 Pour quel résultat ?
00:43:41 Concrètement, est-ce que la culture française rayonne vraiment aujourd'hui ?
00:43:44 Est-ce qu'elle est vraiment accessible pour tous ?
00:43:45 Est-ce que les fondamentaux sont assurés ?
00:43:47 C'est vous du pass culture ?
00:43:48 Le pass culture, quand on avait mis en place le pass culture,
00:43:52 l'objet le plus acheté, ça a été les mangas.
00:43:56 La question, c'est aussi quelle culture ?
00:43:58 Parce qu'il y a un peu une sorte de sécession culturelle dans ce pays.
00:44:01 Et pas seulement la sécession à laquelle on pense,
00:44:02 mais vous avez aussi des jeunes qui aujourd'hui ne savent pas qui est Beethoven,
00:44:06 ne savent pas qui est Bach.
00:44:07 Ils ne savent pas ce qu'est le 14 juillet.
00:44:09 Ils ne savent pas ce qu'est le 14 juillet.
00:44:10 Donc la question, c'est aussi quelle culture ?
00:44:12 Et c'est une culture classique aussi qu'il faut apporter.
00:44:14 Bon, quelqu'un veut ajouter un dernier mot ?
00:44:16 Je vais vous montrer une dernière séquence plus anecdotique et franchement rigolote.
00:44:20 Parce que chaque fois qu'il y a des enfants face au président de la République,
00:44:22 on s'attend à quelque chose de spontané.
00:44:27 Ça fait quoi d'être président ?
00:44:28 Ça fait quoi d'être connu, M. Macron ?
00:44:31 Ça fait quoi d'être président ?
00:44:33 Je suis président de la République.
00:44:36 Je me suis battu pour le devenir en voulant convaincre
00:44:39 et en essayant de convaincre pour qu'on puisse voter pour moi.
00:44:41 Donc après, ça me rend heureux et c'est exigeant.
00:44:45 Après, la célébrité, ça vient, ça passe, surtout des contraintes.
00:44:49 Si vous n'étiez plus président, vous seriez quoi ?
00:44:52 Je ne sais pas encore.
00:44:54 Délégué ?
00:44:55 Délégué.
00:44:56 Délégué, peut-être, c'est pas mal.
00:44:59 Parce qu'un jour, vous vous êtes dit "je n'ai pas envie d'être président",
00:45:03 mais après vous vous êtes dit "en fait, non, je veux continuer".
00:45:07 Je n'ai pas tellement eu l'occasion.
00:45:09 Je travaille au maximum pour essayer de faire ce que j'ai dit et d'améliorer les choses.
00:45:14 Et donc, j'ai fait ça pendant cinq ans.
00:45:16 Puis après, j'ai dit "je vais y retourner".
00:45:18 Donc, ça fait six ans et demi maintenant.
00:45:20 Il aurait fait deux heures et demie de conférence de presse avec des enfants.
00:45:22 Je suis sûr qu'on aurait appris beaucoup plus de choses, Alexandre.
00:45:24 On se serait plus amusé, surtout.
00:45:25 Oui, je crois.
00:45:26 Surtout.
00:45:27 Ça répond sur moi.
00:45:28 J'adore ça, moi.
00:45:29 Assez spontané, assez franche aussi.
00:45:31 Parce que, bon, moi, je pensais qu'il allait répondre.
00:45:34 C'est quand même une charge incroyable, une forme de pression.
00:45:38 C'est vrai, je suppose que d'être président de la République, c'est une responsabilité terrible.
00:45:42 Lui, il parle de la célébrité.
00:45:43 Donc, ça dit des choses.
00:45:45 Je pense que d'ailleurs, cette histoire de théâtre est une clé.
00:45:47 Moi, je trouve ça pas mal, le théâtre pour tous.
00:45:51 Mais c'est quand même une clé chez lui.
00:45:52 C'est sa propre passion qu'il veut imposer à tous les jeunes Français.
00:45:56 Et la conférence de presse avait un côté quand même théâtral.
00:45:58 C'était Emmanuel Macron qui jouait au général de Gaulle.
00:46:01 Donc, je trouve que c'était une clé de compréhension pour comprendre le personnage.
00:46:05 Et là, il se lâche un peu avec les enfants.
00:46:07 Il doit être assez heureux.
00:46:08 Parce que, rappelez-vous, Alexandre, en fait, rappelez-vous quand c'était les casserolades.
00:46:12 Ah oui, ça se change des casseroles, oui, c'est sûr.
00:46:14 C'est une autre séquence.
00:46:15 Et puis là, en ce moment, ce genre de bain de foule.
00:46:18 Mais c'est risqué, les enfants.
00:46:19 Parce que c'est sans filtre et ils peuvent poser n'importe quelle question.
00:46:22 Là, ils s'en sont bien sortis.
00:46:23 Pour la question du théâtre, évidemment, on ne va pas régler tout.
00:46:25 Mais moi, je pense qu'il faut quand même revenir à ce qu'on appelle les fondamentaux.
00:46:28 C'est vrai que les textes fondamentaux, que ce soit avec la littérature, le théâtre,
00:46:31 c'est aussi de donner des clés à tous les enfants, tous les jeunes aussi,
00:46:35 de pouvoir s'approprier aussi ce patrimoine culturel français.
00:46:38 Et à travers les textes, c'est une façon de le faire.
00:46:40 Donc, quand on dit la culture pour tous, ça fait partie aussi de ces connaissances,
00:46:46 comme on dit, de base qu'on doit donner aux enfants de la République.
00:46:51 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce déplacement.
00:46:52 Le premier Drachid Haddati épaulé comme il se devait par le chef de l'État,
00:46:58 Rudy Mana, et policiers.
00:46:59 Et les policiers sont en colère.
00:47:01 Vous les représentez ce soir sur ce plateau.
00:47:03 On va évoquer juste après la pub.
00:47:04 On va se retrouver ensemble jusqu'à minuit.
00:47:06 Donc, sans interruption, on va évoquer notamment cette journée que vous avez voulu noire.
00:47:10 Vous êtes en colère.
00:47:11 Le ras-le-bol d'être en permanence la variable d'ajustement du gouvernement,
00:47:14 notamment avec ces Jeux olympiques qui se profilent.
00:47:16 Vous êtes dans le flou le plus total.
00:47:18 Vous nous expliquerez tout, Rudy Mana.
00:47:20 A tout de suite.
00:47:21 Il est quasiment 23h.
00:47:25 On est de retour en direct sur CNews pour la suite de Soir Info.
00:47:28 On fait un tour par l'actualité avec Maureen Vidal d'abord.
00:47:32 Et on se retrouve.
00:47:33 Un jeune homme de 20 ans a été placé en garde à vue,
00:47:43 soupçonné d'avoir poignardé à mort hier soir un adolescent de 14 ans à Saint-Denis.
00:47:48 La sécurité a été renforcée dans la ville après la mort de cet adolescent lors d'une rixe.
00:47:52 Tout attroupement et regroupement est interdit jusqu'à lundi midi
00:47:55 suite à ce drame absolu, a indiqué la mairie de la ville.
00:47:58 Un rassemblement en hommage aux collégiens sera organisé samedi à 11h sur le parvis de l'hôtel de ville.
00:48:04 Une intrusion qui a semé la panique dans un lycée d'Angoulême.
00:48:08 Ce matin, deux individus se sont introduits à 10h, visage masqué.
00:48:12 Ils ont dispersé du gaz lacrymogène et ont légèrement blessé un élève et une professeure
00:48:17 qui a pris un coup après avoir tenté de s'interposer.
00:48:20 Les deux agresseurs ont pris la fuite.
00:48:21 La totalité des étudiants ont été confinés le temps d'une levée de doute.
00:48:25 Les cours ont repris durant l'après-midi,
00:48:27 laissant des élèves dans l'incompréhension et sous le choc.
00:48:30 Écoutez.
00:48:31 On a attendu l'alerte.
00:48:33 Au début, on n'a pas trop compris ce qui se passait.
00:48:35 Du coup, on a mis un peu de temps avant de s'enfermer.
00:48:38 Et après, au bout d'un certain moment, ça a fermé et on a attendu.
00:48:41 On a juste eu une vidéo en même temps qu'on était confinés.
00:48:45 On a une vidéo de la prof qui s'est fait frapper.
00:48:47 Et tout le monde s'est passé un peu les infos.
00:48:50 Une prof a essayé de s'interposer exactement.
00:48:52 Et du coup, la prof a été victime.
00:48:55 Les gens sont choqués dans le lycée quand même ?
00:48:56 Pas mal. Il y en a beaucoup qui l'ont fait.
00:48:57 Dans ma classe, en tout cas, il y a trois, quatre faciles
00:49:00 qui ont fait des petites crises d'angoisse directement.
00:49:04 Donc c'est un peu choquant dans un lycée public.
00:49:08 Paris lance une coalition artillerie pour l'Ukraine
00:49:12 à l'approche des deux ans du début de l'offensive en Ukraine.
00:49:16 Emmanuel Macron s'est entretenu avec Volodymyr Zelensky par téléphone.
00:49:20 Le président français a réitéré son soutien au peuple ukrainien
00:49:23 qui alerte sur une pénurie de munitions.
00:49:25 Selon nos informations, Emmanuel Macron pourrait se rendre en Ukraine
00:49:28 à l'occasion des deux ans de guerre.
00:49:30 Rendez-vous dans 30 minutes pour un nouveau point actu.
00:49:34 Éric Reuvel, Alexandre Devecchio, Philippe Guébière, Jérémy Calfon,
00:49:37 Karim Abrik et Rudi Mana sont présents ce soir.
00:49:40 Rudi Mana, bien sûr, porte-parole Allianz Sud.
00:49:43 Merci d'être présent.
00:49:44 On évoque avec vous, on souhaitait vous avoir en plateau
00:49:47 puisque les policiers sont en colère.
00:49:48 La grogne des forces de l'ordre qui manifestait aujourd'hui
00:49:51 pour s'inquiéter de la surcharge de travail lors des Jeux olympiques,
00:49:54 notamment, qui arrive très vite.
00:49:55 Rhalbold, d'être en permanence la variable d'ajustement du gouvernement,
00:49:58 d'être sur tous les fronts, toujours, tout le temps,
00:50:01 en étant attaqué, aussi agressé, insulté.
00:50:03 Je voudrais qu'on voit le résumé de cette journée d'action
00:50:05 et on entame la discussion notamment avec vous.
00:50:07 Donc Rudi, Olivier Madini et Mathilde Ibanez.
00:50:09 C'était un appel à une journée noire lancée par le syndicat Allianz Police.
00:50:16 À six mois des Jeux olympiques, les policiers se sont rassemblés en nombre
00:50:20 devant l'hôtel de ville à Paris pour exprimer leur rhalbold.
00:50:23 On demande du respect pour nos forces de l'ordre
00:50:26 par des réponses claires et immédiates sur nos revendications
00:50:29 et l'organisation en général des Jeux olympiques.
00:50:31 Après les nombreuses mobilisations musclées en 2023,
00:50:35 Fabien Vanheem-Elric, secrétaire général Allianz Police,
00:50:38 ne sait pas comment ses collègues vont tenir le rythme.
00:50:41 Ils sont essorés moralement, physiquement, psychologiquement.
00:50:44 Ils ont vécu les pires mouvements, ils n'ont pas pu se reposer,
00:50:47 ils n'ont quasiment pas eu de congés et aujourd'hui on va leur dire
00:50:50 les Jeux olympiques il va falloir les faire, mes collègues sont professionnels,
00:50:53 mais on ne leur donne pas l'accompagnement social nécessaire.
00:50:56 Des manifestations de colère comme celle-ci,
00:50:58 il y en a eu également à Strasbourg, Bordeaux ou encore Lyon.
00:51:01 Ici, personne ne sait encore s'ils seront appelés en renfort à Paris
00:51:04 et surtout dans quelles conditions.
00:51:05 On ne sait pas si mes collègues vont avoir des congés.
00:51:09 Ils ne savent pas comment ils vont faire garder leurs enfants
00:51:11 s'ils ne veulent pas être chez eux.
00:51:13 Ils ne savent pas comment ils vont travailler,
00:51:15 que ce soit en province ou à Paris, s'ils vont aller à Paris.
00:51:17 En fait, ils ne savent rien.
00:51:19 Ils ne savent pas, vu qu'ils vont faire beaucoup d'heures supplémentaires,
00:51:21 si ces heures vont être rémunérées.
00:51:22 Autre réclamation de la reconnaissance
00:51:24 et surtout déprime à la hauteur de leur investissement.
00:51:29 - Ruzi, ma première question très simple,
00:51:30 on a vraiment le sentiment d'un vrai gros malaise.
00:51:34 Qu'est-ce que se passe-t-il exactement ?
00:51:36 - Vous savez, j'ai écouté ce qu'a dit mon secrétaire général,
00:51:38 j'ai écouté ce qu'a dit Yannick de Grenoble.
00:51:41 En fait, les policiers sont des abusés.
00:51:43 Les Jeux olympiques, on a su qu'on les avait en 2017.
00:51:46 On est en 2024, sept ans après,
00:51:49 et on a l'impression qu'on est en improvisation permanente.
00:51:53 C'est-à-dire qu'on ne sait pas si les policiers vont être à 100 %,
00:51:56 s'ils vont avoir des congés.
00:51:58 On ne sait pas si on va leur donner une prime
00:52:00 alors qu'ils vont s'engager à 1000 %.
00:52:03 On ne sait pas si on va leur payer les heures supplémentaires.
00:52:05 En fait, on ne sait rien, alors qu'il y a une échéance
00:52:08 qui s'appelle quand même les Jeux olympiques.
00:52:09 C'est juste un événement planétaire.
00:52:12 Voilà, et on ne sait pas.
00:52:15 Donc je comprends, moi, ces policiers
00:52:17 qui soient totalement des abusés,
00:52:18 parce que moi, j'étais à Paris cet après-midi pour la manifestation
00:52:22 et j'ai vu des mecs me dire "mais en fait, on ne sait pas où on va".
00:52:25 Donc en fait, je dis quoi à ma femme ?
00:52:26 Je fais quoi pour mes enfants ?
00:52:27 - Comment on explique une telle impréparation à six mois des Jeux
00:52:30 alors que vous l'avez rappelé,
00:52:31 ça fait des années et des années qu'on connaît
00:52:34 la ville haute de ces Jeux de 2024 ?
00:52:36 - Vous savez, je crois qu'en France, on croit tout le temps
00:52:39 que les policiers sont tellement résilients
00:52:41 qu'ils vont tout le temps tout accepter.
00:52:43 Et en fait, à un moment donné, on commence à en avoir marre.
00:52:45 On commence à en avoir marre, tout simplement,
00:52:47 parce que ça fait six ans qu'on a les mains dans le cambouis.
00:52:50 Ça fait six ans qu'on a des événements
00:52:52 à peu près tous les quinze jours en France.
00:52:54 On a eu des émeutes quand même...
00:52:56 - Depuis la crise des Gilets jaunes, il n'y a pas un mois de répit,
00:52:58 en gros, pour aller vite pour les forces de l'ordre dans ce pays.
00:53:01 - On ne parle pas, Julien, de cette insécurité
00:53:03 qui grandit d'année en année.
00:53:05 Et tout ça, c'est les policiers qui l'affrontent au quotidien.
00:53:08 Et là, encore une fois, on nous dit...
00:53:09 Parce que moi, j'ai entendu le ministre,
00:53:12 et franchement, je ne suis pas là pour le critiquer,
00:53:14 parce qu'il a souvent été à nos côtés.
00:53:15 Et franchement, ça a été un des rares à être souvent à nos côtés.
00:53:18 Mais il a dit "on a réussi la Coupe du monde de rugby".
00:53:21 Donc en fait, les Jeux olympiques...
00:53:22 - Ce qui n'a rien à voir.
00:53:23 - Ça va passer crème, en fait. C'est comme ça.
00:53:25 Sauf que la Coupe du monde de rugby, c'était de septembre à octobre.
00:53:27 Et qu'il y avait l'école.
00:53:28 - Et puis les JO, c'est une Coupe du monde de rugby
00:53:29 multipliée par 100, voire 1000.
00:53:31 - Et surtout, c'est en plein été.
00:53:33 Et en plein été, il faut se dire les choses.
00:53:35 C'est le seul moment où on part en famille,
00:53:37 on part avec nos enfants,
00:53:38 on essaie de profiter de ces moments-là pour souffler un petit peu.
00:53:41 Et bien là, on n'aura pas l'occasion de le faire.
00:53:43 Et en fait, on nous dit "vous allez avoir 100%",
00:53:44 bon, on va voir si on vous met une petite prime.
00:53:46 Parce qu'on n'est pas encore sûr de vous mettre une petite prime.
00:53:48 Et si vous êtes des heures supplémentaires,
00:53:50 on va voir si on vous les paye.
00:53:51 - Et concrètement, jusqu'à quand vous n'avez pas de congé
00:53:53 ou de temps de repos, exactement ?
00:53:55 - En fait, à partir de début juillet,
00:53:58 au lieu d'être à 60% de présent, on va être à 80%.
00:54:00 Et pour les Jeux olympiques, on va être à 100% de présent.
00:54:03 C'est-à-dire que les 140 000 effectifs du ministère de l'Intérieur,
00:54:06 tout grade confondu,
00:54:08 ne pourra pas poser un seul jour de repos pendant la période des JO.
00:54:12 Et il faut se rappeler après qu'il y a les Jeux paralympiques.
00:54:14 - Oui, bien sûr. - Donc on va continuer.
00:54:15 Donc en fait, ils nous disent de poser les congés.
00:54:17 - Et puis d'ici les Jeux, là encore, on touche du bois,
00:54:19 mais il pourrait se passer beaucoup de choses.
00:54:21 - Oui, ça, ce n'est pas impossible non plus.
00:54:23 - Surtout à Marseille, où vous officiez notamment.
00:54:25 - Oui, ça, c'est sûr.
00:54:26 - Quelles sont vos revendications précisément ?
00:54:29 Qu'est-ce que vous demandez ?
00:54:29 - Une revendication, c'est de nous donner une ligne de conduite,
00:54:32 de nous dire "ça va se passer comme ça, on va vous sortir une prime".
00:54:35 Moi, vous savez, on organise les Jeux olympiques,
00:54:37 je crois que ça vaut 8,7 milliards.
00:54:39 On n'est pas capable de sortir 300 millions d'euros pour des policiers ?
00:54:42 Non, mais là, moi, je suis...
00:54:44 - Vous vous sentez méprisé ?
00:54:45 - En fait, on se sent un peu comme la dernière roue du carrosse.
00:54:49 Ils se disent "ils vont le faire".
00:54:51 De toute façon, comme ils vont le faire,
00:54:53 pourquoi on va leur sortir 300 millions d'euros ?
00:54:55 Alors, on a rencontré Gérald Darmanin,
00:54:57 le secrétaire général le disait il n'y a pas longtemps, il y a trois jours.
00:55:00 Je pense qu'il nous a écoutés, je pense qu'il nous a entendus.
00:55:03 Vous savez qu'il y a toujours des arbitrages financiers.
00:55:05 L'arbitrage financier va passer par le ministre des Finances,
00:55:08 qui va... le Premier ministre.
00:55:09 On va voir si le président de la République a son mot à dire.
00:55:12 Bon, si on a mis 8,7 milliards,
00:55:14 on peut sortir 3 % pour mettre 300 millions d'euros,
00:55:17 pour dire aux policiers "on va vous filer une prime de 1 500 ou 2 000 euros,
00:55:20 on va vous payer les heures supplémentaires que vous allez faire à gogo".
00:55:23 Parce que des heures supplémentaires, on va en faire à gogo.
00:55:25 - Il y en a déjà des millions à payer.
00:55:28 - Il y en a déjà des millions.
00:55:29 Et le cycle de travail qui est prévu, il est quand même assez intense.
00:55:31 C'est des journées de 12 heures où on risque de faire du 4-2 ou du 5-5.
00:55:35 - Ah, les shifts, c'est 12 heures.
00:55:36 - Ah oui, on va partir sur des journées de 12 heures pendant les Jeux olympiques,
00:55:39 on le sait, vous voyez, quand il faut travailler, ils savent quand même.
00:55:42 Et on veut aussi que tous ces copains policiers qui sont divorcés,
00:55:47 parce qu'on en a beaucoup dans la police,
00:55:49 c'est un métier où il y a beaucoup de divorcés, presque 70 %,
00:55:52 eh bien ces copains-là, quand ils ont leur enfant en garde alternée,
00:55:56 il ne faut pas qu'ils leur disent "tu vas rester à la maison,
00:55:58 et puis papa, il va revenir ce soir, surtout s'il tient 4 ou 5 ans".
00:56:01 Parce que si je commence à prendre une nounou,
00:56:03 ça va me coûter le montant de la prime qu'ils vont peut-être nous donner.
00:56:06 C'est un peu ça qu'on a crié aujourd'hui.
00:56:09 - Et on peut tous l'entendre aisément.
00:56:11 Un petit tour de table avant de redonner la parole à Rudy Manard.
00:56:14 C'est toujours un signe, ce n'est pas anodin,
00:56:16 quand les forces de l'ordre se mobilisent, sont dans la rue.
00:56:19 Éric, peut-être pour commencer, on peut entendre l'inquiétude, la fatigue des policiers.
00:56:22 - Moi, j'ai du mal à comprendre l'état d'impréparation.
00:56:26 C'est que la réussite de Jeux olympiques dans le pays organisateur,
00:56:30 ce n'est pas seulement le nombre de médailles,
00:56:32 c'est aussi l'accueil, la sécurité, l'organisation.
00:56:35 Donc, je serais le gouvernement ou le Premier ministre, je m'en inquiéterais.
00:56:40 Alors, il y a l'aspect salarial, il y a l'aspect des primes, c'est indéniable,
00:56:43 mais il y a aussi ça, c'est que la réussite des Jeux olympiques à Paris
00:56:46 ne tient pas seulement au nombre de médailles qu'on aura,
00:56:49 mais à l'accueil des 13 millions de touristes qui vont venir,
00:56:51 à la façon dont on va garantir ou pas leur sécurité.
00:56:55 - C'est peut-être encore plus important, parce que ce que les étrangers diront
00:56:58 de leur expérience parisienne ou française pendant ces Jeux
00:57:02 aura peut-être un retentissement encore plus grand
00:57:04 que des athlètes qui gagnent telle ou telle médaille.
00:57:06 - Je voulais ajouter un point et poser une question à Rudy.
00:57:08 - Bien sûr.
00:57:08 - Le point que je voulais rajouter, c'est, pardonnez-moi, sans faire trop de mauvais esprits,
00:57:12 l'organisation pour la police n'est pour l'instant pas discutée,
00:57:17 d'après ce que vous me dites, à six mois des Jeux.
00:57:18 Mais quand vous voyez dans quel état de chantier se trouve la ville de Paris,
00:57:22 on peut aussi avoir un doute sur la façon dont tout ça va se dérouler.
00:57:25 Mais bon, sans parler des transports...
00:57:26 - C'est sûr que la carte postale et le réel...
00:57:28 - Sans parler des transports, quand même.
00:57:29 Mais la question que je voulais vous poser, c'est que
00:57:32 on va mobiliser quasiment l'intégralité des forces disponibles à Paris.
00:57:36 - Ah, pas quasiment, à l'excertitude.
00:57:38 - Donc ça veut dire que l'ensemble du territoire français,
00:57:41 le reste du territoire français, c'est-à-dire quasiment l'intégralité,
00:57:45 va être quasiment sans forces de l'ordre.
00:57:47 - Je vais vous dire mieux. En fait, toutes les forces de police...
00:57:49 - Attendez, Rudy, il y a 250 000 policiers en France ?
00:57:52 - Non, il y a 140 000 policiers et 110 000 gendarmes, oui.
00:57:54 - Oui, donc ça fait un peu plus de 260 000 forces de l'ordre en France.
00:57:57 - On va mobiliser tous les Parisiens et on va demander à quasiment 18 000 policiers de province
00:58:02 de venir en renfort des Parisiens.
00:58:04 - C'est une question.
00:58:06 - C'est pour ça que le 100 % est prévu partout en France,
00:58:08 parce que je vous prends un commissariat où il y a 80 policiers.
00:58:12 Il y a plein de commissariats en France où il y a 80 policiers,
00:58:14 une police secours qui assure la sécurité de nos concitoyens.
00:58:17 S'il monte 6 policiers de ce commissariat à Paris pour renforcer les forces parisiennes,
00:58:21 en fait, dans le commissariat, il faut que tout le monde travaille.
00:58:23 Sinon, on ne peut plus sortir en véhicule de police
00:58:26 et on ne peut plus assurer la sécurité des concitoyens de cette ville.
00:58:30 Parce qu'il ne faut pas oublier que pendant ces Jeux olympiques,
00:58:32 il va y avoir des cambriolages, il va y avoir des violences,
00:58:34 il va y avoir des violences conjugales, il va y avoir tout ce qu'on a toute l'année.
00:58:37 Ça va continuer à exister en dehors de Paris, en dehors de Marseille.
00:58:41 - Et peut-être que certains vont en profiter, justement.
00:58:43 - Il y en a même certains qui vont en profiter.
00:58:44 - Mais les gendarmes resteront sur les territoires.
00:58:47 - Les gendarmes resteront sur les territoires, mais les gendarmes mobiles,
00:58:49 les CRS de la gendarmerie, viendront aussi à Paris.
00:58:52 - En fait, c'est la goutte d'eau. C'est la goutte d'eau, ces Jeux pour vous.
00:58:54 Donc, vous avez un sujet.
00:58:57 - Je ne vous parle pas de la cérémonie d'ouverture où il y a encore une fois
00:59:00 un seul pays au monde où on réfléchit à le faire en bord de scène.
00:59:04 Tous les pays du monde avec des plus grosses sécurités le font dans des stades.
00:59:08 Et nous, on a trouvé l'idée de le faire en bord de scène avec des risques,
00:59:12 des risques majeurs, avec un engagement de policiers maximum.
00:59:16 Eh bien, nous, on a décidé de faire ça.
00:59:18 - Dans un pays où il y a un viol toutes les 7 minutes, 120 attaques au couteau quotidienne.
00:59:23 Comment être optimiste avant ce rendez-vous ?
00:59:25 Je reprends évidemment ce que dit Rudy Mana, cette cérémonie d'ouverture.
00:59:28 Je rappelle qu'il y a quelques mois, le criminologue Alain Bauer,
00:59:31 qui est quand même quelqu'un de plutôt sérieux, qui expliquait,
00:59:33 et il l'a répété à plusieurs reprises, que la cérémonie d'ouverture serait un crime.
00:59:38 Le mot est fort.
00:59:39 S'il y avait un attentat ou un mouvement de foule, ce serait dangereux,
00:59:42 comme tout le monde peut l'imaginer.
00:59:44 Et personne ne réagit.
00:59:45 En fait, c'est un caprice politique, cette cérémonie.
00:59:48 - Moi, j'ai quoi ? Écoutez, j'ai entendu Gérard Le Damin,
00:59:51 c'était il y a un an, sur le plateau de Pascal Pompon,
00:59:54 dire "je consacre un tiers de mon temps".
00:59:56 Et j'ai lu ou entendu Gérard Le Damin,
00:59:59 reconduit dans ses fonctions de ministre de l'Intérieur,
01:00:02 dire "après les JO, je passerai à une autre étape de ma vie politique".
01:00:07 Autant dire que le ministre de l'Intérieur,
01:00:10 sait parfaitement qu'il joue extrêmement lourd.
01:00:13 - Il joue la suite de sa carrière.
01:00:14 - Il joue la suite de sa carrière politique,
01:00:16 parce qu'il est évident qu'un échec d'organisation, de sécurité aux JO,
01:00:22 il en serait le premier responsable.
01:00:23 - Si ça se passe bien, il pourra remercier les policiers.
01:00:26 - Et donc, je trouve qu'il y a un discours très dramatisant
01:00:29 autour de ces JO.
01:00:32 Je suis...
01:00:32 - Vous avez le contexte social et la violence dans notre pays ?
01:00:38 - Dans tous les pays avant les JO, il y a des discours catastrophiques.
01:00:41 Et puis après, ça se passe...
01:00:43 - Mais il y a des discours catastrophiques sur les infrastructures.
01:00:46 - Arrêtons d'être dramatiques à ce point.
01:00:50 Moi, ce que je ne comprends pas,
01:00:52 c'est que compte tenu de l'enjeu pour Gérald Darmanin,
01:00:54 votre ministre, n'ait pas résolu ce problème
01:00:58 ou ne soit pas en train de le résoudre.
01:01:00 Alors, je conçois qu'au mois de décembre,
01:01:03 le ministre a été beaucoup occupé par la loi immigration,
01:01:06 qu'ensuite il y a eu les fêtes, qu'ensuite il y a eu le remaniement.
01:01:09 Bon, je pense quand même qu'il ne peut pas se permettre
01:01:14 d'avoir des forces de l'ordre mécontentes dans le cadre de ces JO.
01:01:18 Après, on ne découvre pas que ça se déroule du 26 juillet au 15 août,
01:01:22 à trois jours près.
01:01:23 - Quand on entend le discours des forces de l'ordre
01:01:25 et quand on voit l'impréparation,
01:01:26 si, on se dit que certains sont en train de découvrir.
01:01:28 - Donc je pense sérieusement que ces difficultés
01:01:31 vont trouver quand même assez rapidement.
01:01:34 - Alors, Philippe Dior, on dramatise un peu trop,
01:01:38 mais vous avez un contexte géopolitique très important en ce moment.
01:01:44 Est-ce que vous imaginez, par exemple,
01:01:46 la délégation israélienne sur une péniche pour l'ouverture des JO ?
01:01:50 Ça sera non.
01:01:51 - De la même manière.
01:01:52 - Non, ce ne sera pas non.
01:01:53 Ce sera oui.
01:01:54 Ils vont défiler.
01:01:56 Vous avez entendu que la délégation israélienne
01:01:57 n'allait pas défiler comme les autres ?
01:01:58 - Mais les délégations peuvent très bien refuser.
01:02:00 Vous avez une autre délégation dont la sécurité est extrêmement resserrée
01:02:04 dans tous les JO, c'est la délégation américaine.
01:02:06 Eh bien, imaginez que, par exemple, la délégation américaine refuse de monter.
01:02:11 Mais c'est très possible.
01:02:13 - J'ose espérer, Éric Revelle, que, encore une fois,
01:02:16 à six mois des JO, le COJO, pour le coup,
01:02:18 le Comité d'organisation des JO,
01:02:20 a quand même entamé les discussions avec les différentes délégations
01:02:23 pour savoir si elles allaient sur les péniches.
01:02:25 Je ne veux pas croire que Tony Estanguet ait imaginé
01:02:28 cette cérémonie d'ouverture sans savoir si les délégations
01:02:31 allaient monter sur les bateaux quand même.
01:02:32 - C'est pas concevable.
01:02:33 - Vous savez ce qui va se passer un mois ou trois semaines avant ces JO ?
01:02:36 En France ou ailleurs, personne ne le sait.
01:02:39 Vous êtes un professionnel de la police.
01:02:41 Est-ce qu'aujourd'hui, avec les centaines de milliers de personnes
01:02:44 qui vont se trouver sur les rives de la Seine,
01:02:46 comme le disait Alain Bauer,
01:02:47 est-ce qu'on est certain qu'on maîtrisera l'intégralité
01:02:51 des éléments AF1 ?
01:02:53 - Bien sûr que non.
01:02:54 - Voilà.
01:02:55 Si on n'est pas capable de dire aux délégations,
01:02:57 parmi les plus visées, dont la délégation israélienne ou américaine,
01:03:00 qu'on est sûrs à 100 %,
01:03:02 eh bien on verra avant, cher Julien.
01:03:03 Je prends date.
01:03:04 - Je trouve que vous êtes un peu prophète de malheur.
01:03:06 - Très bien.
01:03:07 - On n'est pas prophète de malheur,
01:03:08 mais il vaut mieux prévenir que guérir,
01:03:09 comme disait ma grand-mère, cher Philippe.
01:03:12 Ce n'est pas le jour J qu'on va se retrouver
01:03:13 avec 500 000 personnes sur les quais,
01:03:15 qu'on va se dire "ah ben c'est vrai que c'est dangereux,
01:03:17 qu'il y a des mouvements de foules,
01:03:18 et qu'il y a quelqu'un qui a sorti un couteau".
01:03:20 - J'ai bien compris.
01:03:21 - Alors on a retiré les étalages des bouquinistes.
01:03:22 - Vous avez quand même des gens...
01:03:24 - Oui, ça c'est un autre sujet.
01:03:25 - Oui, mais voyez...
01:03:26 - C'est un autre sujet, pas un sujet de sécurité.
01:03:29 Je ne crois pas qu'il n'y ait que des irresponsables
01:03:31 qui s'occupent de leurs...
01:03:32 - Mais je n'ai pas dit "irresponsables".
01:03:33 - Mais quand on voit l'état de désorganisation pour la police...
01:03:37 - Bon, c'est ce que vous nous avez dit, Rudy Mala.
01:03:39 On est à six mois pour l'instant, on ne sait pas.
01:03:41 On peut se poser la question, monsieur Philippe.
01:03:43 - Allez, on avance.
01:03:44 Encore deux derniers commentaires rapides, très rapides, messieurs,
01:03:46 parce que je voudrais qu'on évoque d'autres sujets avec Rudy Mala.
01:03:48 - On peut se poser la question, on se souvient de l'affaire
01:03:50 du Stade de France avec les fameux supporters anglais.
01:03:52 - Les fameux, oui.
01:03:53 - Alors, espérons que ce soit un avertissement
01:03:56 et que du coup, justement, ils en aient pris la mesure.
01:04:00 Mais ce que je constate,
01:04:01 et ce qui fait que je rejoins un peu les inquiétudes,
01:04:04 spontanément, je penserais comme Philippe,
01:04:06 que effectivement, l'État français a déjà organisé
01:04:08 une Coupe du monde de football en 98.
01:04:10 - Oui.
01:04:11 - Mais on n'est pas dans le même état.
01:04:13 - On n'avait pas une attaque au couteau ?
01:04:15 - Et l'état de l'État, c'est ce que je voulais dire,
01:04:17 on a un état aujourd'hui qui dysfonctionne.
01:04:20 Quand on voit que le ministre de l'Intérieur,
01:04:21 quand il y a un bateau de migrants, l'Ocean Viking,
01:04:23 les migrants sont dans la nature 24 heures après,
01:04:27 qu'on met six mois à expulser un imam,
01:04:29 qu'on a du djihadisme d'atmosphère,
01:04:31 une forme d'insécurité systémique,
01:04:33 on peut sérieusement se poser la question.
01:04:36 Alors j'ose espérer que ça se passera bien,
01:04:39 parce qu'effectivement, sinon, c'est l'image de la France
01:04:42 qui est en jeu et on fait aussi ces Jeux olympiques
01:04:45 pour rayonner, ce serait dramatique
01:04:46 si ça passait mal du point de vue sécuritaire.
01:04:50 - Allez, dernier mot rapide, Jérémy,
01:04:51 si vous voulez apporter un commentaire
01:04:53 et puis on va parler des émeutes qui...
01:04:55 - Un commentaire sur la lassitude des policiers.
01:04:58 En fait, ça me fait penser,
01:05:00 lorsque le gouvernement clive,
01:05:01 lorsque le gouvernement passe des lois
01:05:03 à des moments inopportuns sur des sujets
01:05:05 de tension extrême, ils disent "on est fort,
01:05:08 on a résisté, on a tenu", mais en fait,
01:05:10 c'est la police qui est forte, qui résiste et qui tient.
01:05:12 En réalité, il ne faut pas oublier que
01:05:14 ce qui est démontré là, c'est que la police
01:05:15 est la cheville ouvrière de ce gouvernement,
01:05:18 la cheville ouvrière du système Macron,
01:05:20 qui a voulu dépasser le clivage gauche-droite,
01:05:23 mais qui en réalité n'a jamais autant clivé.
01:05:24 Et c'est la police qui finalement fait que tout cela tient.
01:05:28 - Et après six mois de réflexion,
01:05:29 le président de la République, puisque vous l'évoquez,
01:05:31 a donc conclu que les émeutes du mois de juin dernier
01:05:34 étaient liées, vous l'avez tous entendu
01:05:36 lors de cette conférence de presse il y a deux jours,
01:05:38 à l'oisiveté des jeunes et aux écrans.
01:05:41 Voilà, ça s'arrête là, le constat d'Emmanuel Macron,
01:05:44 des mois pendant lesquels beaucoup de commerçants,
01:05:46 vous le savez, sont encore d'ailleurs en train de se battre
01:05:48 en justice face aux dégâts subis suite à ces émeutes.
01:05:51 On est allé à la rencontre de ces commerçants,
01:05:53 notamment à Marseille, chez vous, Rudy Mana,
01:05:55 quand ils acceptent de parler, parce que ce n'est pas évident,
01:05:57 par peur notamment des reprèsailles.
01:05:59 Reportage sur place pour CNews avec Laure Parra.
01:06:03 Située dans l'hypercentre marseillais,
01:06:06 cette boutique a été entièrement pillée lors des émeutes.
01:06:09 Présudice 200 000 euros.
01:06:11 Le patron a écouté le président mardi soir
01:06:14 et ses propos sur le profil des émeutiers l'ont scandalisé.
01:06:18 Dire que ce sont des écoliers qui s'ennuyaient
01:06:21 et qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont fait,
01:06:22 je trouve ça hallucinant.
01:06:24 J'ai réussi à voir des vidéos grâce au réseau,
01:06:27 ce n'est pas du tout des écoliers, des écoliers de 30 ans,
01:06:29 je ne crois pas.
01:06:30 Il faut arrêter de se voiler la face.
01:06:32 Même scénario, dans ce magasin,
01:06:34 85% de la marchandise a été volée, la vitrine défoncée.
01:06:38 Et pour Jean-Pierre, le responsable,
01:06:40 le président fait fausse route.
01:06:42 Les jeunes étaient nombreux certes,
01:06:44 mais pas parce qu'ils s'ennuyaient.
01:06:45 Parce qu'ils ne craignent pas la police.
01:06:48 Les mineurs, ils sont protégés par la loi.
01:06:51 Donc les adultes, ils étaient dans les camions cachés dans les rues
01:06:56 et les jeunes, ils allaient voler.
01:06:58 Ils volaient, ils les amenaient dans les camions,
01:07:00 ou ils les mettaient dans les couloirs
01:07:02 où il y avait une autre équipe qui arrivait,
01:07:03 qui prenait et qui chargeait les voitures.
01:07:05 Depuis, les deux commerçants se battent contre les assurances
01:07:08 pour être entièrement indemnisés
01:07:10 et regrettent que le chef de l'État n'ait pas eu un mot
01:07:13 pour les citoyens comme eux, victimes des émeutes.
01:07:17 Vous dites maintenant, ces jeunes désœuvrés, oisifs,
01:07:19 qui n'avaient pas accès à la culture, ni aux vacances,
01:07:22 et donc qui ont brûlé des écoles et des commissariats.
01:07:24 Vous retrouvez bien le profil de ces jeunes
01:07:27 qui ont mis la France à sac au mois de juin dernier ?
01:07:29 Alors pas tellement.
01:07:29 Par contre, je connais bien le profil des commerçants
01:07:32 qui ont subi ces attaques de ces groupes qui venaient,
01:07:36 parce que vous parlez de Marseille,
01:07:37 vous savez que ça me touche particulièrement.
01:07:39 Bien sûr, vous venez de Marseille.
01:07:40 Il y a 480 magasins qui ont été pillés à Marseille.
01:07:42 Moi, j'ai assisté à des réunions derrière
01:07:43 où j'ai vu des commerçants pleurer.
01:07:45 Des commerçants pleurés parce que non seulement
01:07:47 ils leur avaient volé le magasin,
01:07:48 mais ils leur avaient volé aussi les réserves.
01:07:50 Ils volaient même les centres.
01:07:51 On en était là.
01:07:53 Et quand j'entends effectivement le président de la République
01:07:56 dire que c'était des jeunes en fait qui n'étaient plus trois à l'école
01:07:59 depuis fin avril.
01:08:00 Oui, parce que c'est ça qui est mis en avant aussi.
01:08:02 Et qu'il fallait presque tuer le temps en faisant ça.
01:08:05 Bon, franchement, ça nous fait mal nous,
01:08:07 parce que quand on a affronté ces mecs-là,
01:08:10 on se dit qu'ils n'étaient pas là pour rigoler.
01:08:13 Il aurait dit ça au lendemain des premières émeutes.
01:08:15 J'aurais dit bon, il manque d'informations
01:08:17 et puis ça, il rectifiera le tir.
01:08:19 Dire ça six mois après, quand on est policier,
01:08:21 je pense qu'en effet, vous venez de le dire,
01:08:23 mais je le répète, donc ça doit faire quand même assez mal.
01:08:25 Imaginez, on l'entend dans votre reportage,
01:08:27 imaginez les commerçants.
01:08:29 Comment ils doivent encaisser ça ?
01:08:30 En disant, nous, on nous a tout pris parce que le pire,
01:08:33 et j'en arrête, je termine avec ça,
01:08:35 c'est que ces mecs-là, par exemple, les magasins d'habits,
01:08:38 si vous avez la collection d'hiver,
01:08:40 vous ne pouvez plus avoir la collection d'hiver
01:08:43 parce que c'est trop tard,
01:08:43 ils sont passés à la collection d'été.
01:08:45 Donc en fait, ils n'ont plus rien.
01:08:46 Ils ont ruiné des mois de travail.
01:08:47 Ils sont, voilà.
01:08:48 Et ça, il faudra avoir des mots pour eux
01:08:50 plutôt qu'avoir des mots pour des jeunes oisifs
01:08:52 qui n'avaient rien d'autre à faire que piller des magasins.
01:08:55 Vous venez de ce maire francilien, Vincent Jeanbrun,
01:08:58 qui avait été directement, pendant ses émeutes,
01:09:00 attaqué dans son domicile sous les yeux de sa femme et ses enfants,
01:09:03 qui avait vécu, on peut tous le comprendre, un gros traumatisme.
01:09:06 Il a donné une réflexion sur ce qu'il pense, lui, de ces émeutes
01:09:12 et il parle de la responsabilité.
01:09:13 Écoutez ce qu'il dit, c'est intéressant.
01:09:16 Je crois qu'on est collectivement responsables.
01:09:17 C'est un peu ce que je décris dans le livre.
01:09:19 On est responsable d'avoir cédé sur l'autorité
01:09:23 depuis des dizaines d'années.
01:09:25 On est responsable d'avoir des fonctionnaires de police dévoués,
01:09:30 encore une fois, je les admire, mais trop peu nombreux,
01:09:32 des fonctionnaires du ministère de la Justice dévoués,
01:09:34 mais beaucoup trop peu nombreux,
01:09:36 et de manière générale, un laissé-aller qui fait qu'on a aujourd'hui
01:09:40 des enfants de la République française qui se retournent,
01:09:42 qui prennent les armes au sens propre, des haches, des piolets, des mortiers.
01:09:45 Vous décrivez des commandos dans le livre.
01:09:47 C'est des commandos et ça, c'est effectivement inacceptable.
01:09:51 Nous sommes collectivement responsables, dit Vincent Jeanbrun.
01:09:54 Il a vécu un vrai traumatisme et je n'ai pas du tout envie
01:09:57 de le mettre en porte-à-faux, mais vous vous sentez responsable, vous ?
01:10:02 Non, moi, je ne me sens pas responsable.
01:10:05 Évidemment que non.
01:10:06 Responsabilité d'un discours de gauche,
01:10:08 d'un discours d'une culture de l'excuse permanente, oui, peut-être.
01:10:11 Mais individuellement, je...
01:10:14 Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas mis en accusation.
01:10:15 Mais c'est pour ça que je vous regarde, vous avez vu ?
01:10:17 Je vais laisser finir Jérémy Capron et puis je me retourne vers vous, Jérémy.
01:10:21 Moi, je voudrais...
01:10:23 Je me suis réveillé.
01:10:24 Je voudrais réagir à ce qu'a dit Rudy Manat,
01:10:26 parce que moi aussi, j'ai pu être aux prises avec ces jeunes
01:10:30 de l'autre côté de la barrière, vous le savez bien.
01:10:32 Moi, ce que j'ai constaté dans ma ville de Rouen,
01:10:35 c'est que beaucoup de jeunes qui avaient participé à ces émeutes...
01:10:38 Que vous avez défendus pour certains ?
01:10:39 Que j'ai défendu pour certains.
01:10:41 Il m'est arrivé de défendre des commerçants, d'autres...
01:10:43 Non, mais il n'y a pas de...
01:10:45 étaient des jeunes qui n'étaient pas connus, qui n'étaient pas connus,
01:10:48 étaient des jeunes qui, de façon générale...
01:10:50 Pour la plupart d'entre eux ?
01:10:51 Pour beaucoup d'entre eux, étaient des jeunes
01:10:52 qui n'étaient pas nécessairement insérés dans des réseaux criminels.
01:10:55 Il n'y avait même pas que des jeunes de cité.
01:10:57 Vous aviez aussi des jeunes qui venaient de zones périurbaines.
01:11:00 Et je pense, et ça n'excuse rien,
01:11:04 ça ne minimise en rien les conséquences,
01:11:05 mais je pense que l'oisiveté peut être une partie du problème.
01:11:08 On sait depuis très longtemps, en criminologie,
01:11:10 que l'oisiveté est très criminogène.
01:11:13 Et d'ailleurs, c'est la première chose qu'exigent les...
01:11:15 Tous les gens oisifs sortaient à la première occasion.
01:11:18 Stop !
01:11:19 Je ne dis pas que tous les gens oisifs commettent des crimes.
01:11:22 Je dis que les crimes et les délits sont principalement commis
01:11:24 par des gens oisifs, ce qui statistiquement se vérifie.
01:11:27 L'oisiveté est un facteur aggravant.
01:11:29 Donc évidemment que ça a joué.
01:11:30 Il y a eu plusieurs types d'événements.
01:11:33 Vous avez eu des événements qui ont été faits
01:11:34 par des bandes extrêmement organisées,
01:11:36 comme ce qui est arrivé à Vincent Jambrain,
01:11:38 ou alors des gens qui sont arrivés pour piller des magasins
01:11:40 de façon extrêmement organisée,
01:11:41 comme on a entendu ce commerçant à Marseille.
01:11:44 Mais vous avez aussi des jeunes qui sont sortis pour voir ce qui se passe.
01:11:45 Et il y a eu des moments de bimétisme sur les réseaux sociaux,
01:11:47 ça c'est une vérité aussi.
01:11:49 Moi, j'ai eu un jeune de 18 ans, quasiment inconnu, qui a cramé une mairie.
01:11:52 Enfin, il faut bien comprendre les phénomènes de foule,
01:11:56 ce qui s'est passé sur les réseaux sociaux.
01:11:57 Et l'oisiveté a, je pense, aggravé tout ça.
01:12:00 Oui, mais il faut voir qui a été interpellé,
01:12:02 parce que les policiers, on l'imagine,
01:12:05 dans un moment de guérilla urbaine,
01:12:07 n'ont pas pu forcément interpeller les principaux leaders,
01:12:10 les plus expérimentés.
01:12:11 Donc, ce qui explique peut-être le profil des gens
01:12:14 que vous avez eus en particulier.
01:12:18 Donc ça, il faut le rappeler.
01:12:20 Ensuite, notre responsabilité collective.
01:12:23 J'en ai un peu marre de ce discours-là.
01:12:25 Moi, je suis responsable de rien.
01:12:28 Je fais partie de ceux, et je prends en compte beaucoup de Français,
01:12:30 réclament de l'autorité, réclament moins d'immigration depuis des années.
01:12:33 Donc, les responsables, désolé, M. Jean Brun,
01:12:36 mais c'est la classe politique qui nous dirige,
01:12:38 et qui nous dirige parfois contre le suffrage universel
01:12:41 et contre la volonté du peuple français.
01:12:44 Donc, toujours mettre en accusation la responsabilité collective,
01:12:49 c'est finalement dire que c'est de la responsabilité de personne.
01:12:51 Donc, il y a des responsables dans cette affaire.
01:12:53 Ce sont d'abord les criminels, les premiers responsables,
01:12:57 et ensuite ceux qui avaient en charge l'autorité
01:13:02 et la responsabilité du pays, et qui n'ont pas été à la hauteur.
01:13:05 - Philippe, puisque vous vous êtes senti mis en cause,
01:13:08 je rappelle, oui, qu'il y a une forme de discours de gauche.
01:13:11 Et vous savez, évidemment, je ne vous vise pas personnellement.
01:13:13 Cette culture de l'excuse permanente, peut-être.
01:13:15 On rappelle qu'en juin, l'extrême gauche, pour le coup,
01:13:18 à laquelle vous n'êtes pas du tout affilié,
01:13:19 ne parlait pas d'émetier, parlait de militant politique,
01:13:23 exprimait une forme de malaise.
01:13:25 La responsabilité collective, c'est celle d'une idéologie, peut-être.
01:13:29 Là, oui, et le président de la République a un peu apporté l'eau au moulin
01:13:32 avec ce discours qui entretient.
01:13:34 - Alors, plusieurs choses.
01:13:34 Je rappelle que sur la grosse quarantaine d'années qui vient de s'écouler,
01:13:39 la droite a été au pouvoir que la gauche.
01:13:41 Et donc, non, non, si, si.
01:13:43 Et donc, s'il y a une responsabilité collective,
01:13:47 elle est de la gauche et de la droite.
01:13:49 Et je pense que c'est à ça que le maire qu'on a entendu fait référence.
01:13:54 Il ne parle pas d'une responsabilité collective des Français, des citoyens.
01:13:58 Je pense qu'il vise plutôt la classe politique,
01:14:01 parce que, de fait, ce sujet des banlieues, des échecs de l'intégration,
01:14:06 il faut appeler ça par leur nom, des échecs de l'intégration,
01:14:10 sont un sujet, c'est un sujet qui n'a été pas traité à fond,
01:14:15 ni par la gauche, ni par la droite,
01:14:18 où il y a des discours mécaniques, mais beaucoup de discours,
01:14:20 et peut-être un petit peu moins d'actes.
01:14:24 La politique de la ville, qui a beaucoup s'y intéressé,
01:14:26 beaucoup au bâti, c'était sans doute nécessaire.
01:14:28 Mais on sait tous, et on a tous fait le bilan,
01:14:32 que c'était, à l'évidence, pas suffisant.
01:14:34 - Philippe, vous savez pourquoi le président ne parle pas d'autre chose que de l'oisiveté ?
01:14:38 - J'allais y venir.
01:14:39 - C'est parce qu'il a peur de faire le lien immigration et délinquance,
01:14:41 il a peur de cette France-là, et c'est aussi pour ça,
01:14:44 vous le savez, je ne vous apprends rien,
01:14:45 qu'il n'est pas allé marcher contre l'antisémitisme en novembre dernier.
01:14:49 - Oui.
01:14:50 - C'est ça, la réalité.
01:14:51 - Les émeutes sont l'impensée d'Emmanuel Macron.
01:14:53 D'ailleurs, vous avez remarqué qu'il a fait à peine allusion,
01:14:56 dans son propos liminaire, de bilan un peu de 2023,
01:15:00 ni pendant ses voeux, ni pendant cette conférence de presse.
01:15:03 Il avait mis beaucoup de temps à réagir.
01:15:05 Ne parlons pas au 14 juillet, c'est une des premières fois
01:15:07 qu'un président de la République ne parle pas au 14 juillet.
01:15:10 Donc, les émeutes sont un impensé pour lui.
01:15:12 Et donc, il a pris un bout du sujet, l'oisiveté,
01:15:16 dont on peut comprendre ce que vous dites
01:15:18 en disant que c'est un facteur aggravant,
01:15:20 mais à l'évidence, ce n'est pas le bon diagnostic.
01:15:22 - Qu'il le dise, mais que ça inclue d'autres...
01:15:23 - Ce n'est pas le bon diagnostic.
01:15:24 Le bon diagnostic, c'est l'échec de l'intégration.
01:15:28 Et ça, je pense qu'Emmanuel Macron a du mal à traiter ce sujet,
01:15:32 parce que ça ne rentre pas exactement dans son logiciel.
01:15:35 - Avant un ou deux rapides derniers commentaires,
01:15:36 je voudrais qu'on entende, parce que c'est toujours intéressant
01:15:38 d'entendre la maire de Romand-sur-Isère, Marie-Hélène Thauraval,
01:15:40 qui a un discours ancré dans le réel et qui donne son avis
01:15:45 justement sur les propos du président et ses émeutes.
01:15:48 - Réduire l'origine de ces émeutes au simple fait de l'oisiveté
01:15:56 et des écrans, franchement, j'ai vraiment constaté le décalage
01:16:00 qui était celui de notre gouvernement et de la réalité
01:16:04 qui est la nôtre sur le terrain.
01:16:06 Ce ne sont pas que des jeunes, comme ils veulent bien le dire,
01:16:09 des adolescents, mais il y avait aussi de jeunes adultes
01:16:12 qui ont participé à ces émeutes et qui ont fait des dégâts conséquents
01:16:16 avec un niveau d'ensauvagement hors norme.
01:16:19 - Rémi Crevel ?
01:16:20 - Je vais vous dire, moi, je vais vous dégonfler l'argument de l'oisiveté.
01:16:24 Je vais vous le dégonfler pour une raison très simple.
01:16:26 - Il vous reste une minute dix.
01:16:27 - Eh bien, je vais vous le dégonfler en une minute dix.
01:16:29 - Non, parce qu'il y a Karim Aoussi.
01:16:30 L'oisiveté, je vous rappelle quand même que ces émeutes ont démarré
01:16:35 pour manifester la désapprobation forte des émeutiers
01:16:39 après qu'un jeune adolescent à Nanterre ait été tué.
01:16:43 C'est comme ça qu'ils ont légitimé le début.
01:16:45 - 92% ne connaissaient pas le nom de Naël.
01:16:47 - On est d'accord.
01:16:49 - Il a eu bon dos.
01:16:51 - Donc, ils étaient oisifs avant et tout d'un coup,
01:16:55 ils se sont mis à payer des magasins.
01:16:57 Et pardonnez-moi, mais ces jeunes des quartiers,
01:16:59 ils ne partent pas en vacances parce que souvent,
01:17:01 ils n'ont pas les moyens de partir en vacances.
01:17:03 Donc, tous les étés, ils sont oisifs, chers amis.
01:17:06 Est-ce que tous les étés, il y a des émeutes ?
01:17:08 Donc, l'argument de l'oisiveté, pardonnez-moi.
01:17:10 - Tous les étés, il n'y a pas cette opportunité d'enflammer le pays.
01:17:15 - Oui, il y a eu l'étincelle.
01:17:17 Après, ça n'a été qu'une étincelle et qu'un prétexte.
01:17:19 - On est tous d'accord.
01:17:20 - Le président de la République est tout à fait au courant
01:17:23 des raisons de ces émeutes et de qui les a fait.
01:17:25 Mais il craint de mettre lui-même le feu aux poudres.
01:17:27 Point final.
01:17:28 - C'est une cibrapsie carrément.
01:17:29 - Ces émeutes, je pense que ce n'est pas l'impensé,
01:17:32 c'est le tabou.
01:17:33 Donc, on aime mieux ne pas en parler.
01:17:34 Comme ça, on se dit qu'on n'en parle pas, ça n'existe pas.
01:17:37 Mais bien sûr, la réalité, elle est ce qu'elle est
01:17:39 et ce n'est pas tout à fait ça.
01:17:40 D'ailleurs, il y a des cycles.
01:17:42 2005 avait été évidemment l'exemple le plus patent.
01:17:45 On l'a vu l'été dernier.
01:17:47 Et maintenant, c'est toute la question.
01:17:49 On a parlé des Jeux olympiques tout à l'heure.
01:17:51 Ça revient, c'est un peu le même principe.
01:17:53 On a parlé de la sécurisation, par exemple,
01:17:55 pour la cérémonie d'ouverture.
01:17:57 C'est une chose, mais on peut penser aussi
01:17:59 quand il va y avoir des victoires,
01:18:01 certaines équipes qui vont jouer, il y a ça aussi.
01:18:04 Et ça, ça va retomber, encore une fois,
01:18:05 sur le travail des policiers.
01:18:07 Et moi, je pense qu'il y a aussi ce côté de reconnaissance
01:18:10 qu'on doit avoir aussi pour les policiers.
01:18:12 Et en ce moment, ce n'est pas nécessairement
01:18:14 dans le discours public.
01:18:15 On est plutôt dans un discours d'attaque.
01:18:17 - Ce n'est pas pour la reconnaissance
01:18:18 qu'ils étaient dans la rue aujourd'hui, en tout cas.
01:18:19 - C'est ça, de violence policière et tout ça.
01:18:21 Et ça, peut-être, effectivement,
01:18:22 c'est le fameux impensé aujourd'hui.
01:18:25 Quelle est la relation de l'État envers ses policiers,
01:18:28 envers les forces de l'ordre?
01:18:29 C'est rendu un sujet assez difficile pour les gouvernements
01:18:32 parce que d'un côté, il y a une partie de l'opinion publique
01:18:34 qui veut entendre parler, justement,
01:18:36 qui pose sein sur la question des violences policières.
01:18:39 Et d'un autre, vous avez une population qui demande,
01:18:41 qui exige aussi d'avoir cette protection.
01:18:44 Et on le voit dans des événements comme ça.
01:18:45 Et on peut penser, effectivement, pendant les JO,
01:18:47 ça va être quand même assez compliqué.
01:18:50 - On va marquer une courte pause le temps d'un JT,
01:18:52 puis on va évoquer une autre affaire.
01:18:54 On connaîtra demain le verdict dans l'affaire Théo,
01:18:56 qui est jugée depuis une semaine.
01:18:58 On connaît les réquisitions du parquet
01:19:00 et on en discute juste après le rappel actuel de Maureen Vidal.
01:19:03 - A Tel Aviv, en Israël, l'anniversaire de Kfir Bibas
01:19:13 a été célébré.
01:19:14 Le plus jeune otage du Hamas a un an.
01:19:16 Aujourd'hui, il a été enlevé le 7 octobre
01:19:19 avec son frère Ariel, âgé de 4 ans,
01:19:21 dans le kiboutz de Niros.
01:19:22 Des dizaines de ballons oranges en référence
01:19:25 à la rousseur du petit garçon ont été libérés dans les airs
01:19:28 avec un message joyeux anniversaire Kfir.
01:19:31 Le prince William a rendu visite à son épouse Kate
01:19:34 dans une clinique de Londres,
01:19:36 alors que la princesse de Galles est hospitalisée depuis mardi
01:19:39 après une opération abdominale.
01:19:41 Une intervention chirurgicale non précisée
01:19:43 qui provoque l'inquiétude en Grande-Bretagne.
01:19:45 Sa convalescence à son domicile de Windsor
01:19:47 durera au moins jusqu'à Pâques le 31 mars.
01:19:51 Un accès gratuit à la culture cet été,
01:19:54 c'est une annonce d'Emmanuel Macron
01:19:56 en déplacement à Clichy-sous-Bois,
01:19:58 en Seine-Saint-Denis,
01:19:58 aux côtés de sa nouvelle ministre de la Culture,
01:20:00 Rachida Dati.
01:20:02 Ouvrir l'accès à la culture autour des Jeux olympiques
01:20:04 avec une offre de théâtre, de musique,
01:20:06 voire de cinéma totalement gratuite.
01:20:09 Rachida Dati exposera un programme plus détaillé
01:20:12 dans les semaines à venir.
01:20:15 Merci Maureen pour l'essentiel de l'actualité.
01:20:17 L'avocat général a fustigé aujourd'hui
01:20:19 le comportement des trois policiers
01:20:21 impliqués dans l'interpellation violente
01:20:23 le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois
01:20:25 de Théo Louac,
01:20:26 le représentant du ministère public,
01:20:28 a donc requis trois ans de prison avec sursis
01:20:31 contre le principal accusé autour,
01:20:33 hauteur, je vais y arriver pardon,
01:20:35 du coup de matraque jugé pour des violences volontaires
01:20:37 ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente.
01:20:40 Il en court jusqu'à 15 ans de prison.
01:20:42 Les détails de cette dernière journée d'audience
01:20:44 avant un verdict qui sera donc rendu demain
01:20:46 avec Noémie Schultz sur place.
01:20:48 Les mots de l'avocat général claquent.
01:20:50 Il dénonce le comportement inacceptable
01:20:52 des trois fonctionnaires.
01:20:54 Un policier a le droit d'utiliser la violence,
01:20:56 rappelle le magistrat, mais ce droit n'est pas absolu.
01:20:58 Ce coup de bâton de défense télescopique,
01:21:00 explique-t-il, n'était ni légitime
01:21:02 ni proportionné.
01:21:04 Il est porté alors que Théo Louac
01:21:06 s'agrippe à un muret. Il n'est plus violent à ce moment-là.
01:21:08 Le rôle d'un policier, c'est d'interpeller,
01:21:10 oui, mais pas à n'importe quel prix,
01:21:12 pas dans n'importe quelles conditions.
01:21:14 Il souligne les conséquences terribles
01:21:16 de ce geste, une mutilation,
01:21:18 une infirmité permanente du jeune homme
01:21:20 de 22 ans à l'époque, incontinent
01:21:22 à vie, lui qui rêvait
01:21:24 d'être footballeur professionnel
01:21:26 et dont le seul tort ce jour-là a été de se mêler
01:21:28 d'un contrôle de police.
01:21:30 Et puis il y a les violences qui ont suivi quand Théo Louac
01:21:32 était au sol, puis menotté.
01:21:34 Les trois policiers vont le frapper,
01:21:36 gifle, coup de pied, jet de gaz lacrymogène.
01:21:38 Nous n'avons pas besoin de policiers
01:21:40 comme eux qui exercent des violences
01:21:42 gratuites. Les accusés se tassent
01:21:44 sur leur siège. Dans la forme,
01:21:46 le réquisitoire est sévère
01:21:48 mais les peines demandées le sont beaucoup moins
01:21:50 puisque les trois fonctionnaires pourront rester dans la police.
01:21:52 La défense du principal accusé
01:21:54 a demandé au juré de faire abstraction
01:21:56 de la pression sociétale, de ne pas
01:21:58 juger un dossier emblématique mais un homme
01:22:00 qui a agi en vertu d'une loi simple,
01:22:02 faire de son mieux et faire comme on peut.
01:22:04 Et avant d'en discuter
01:22:06 ensemble, écoutez la réaction de Théo
01:22:08 après cette dernière audience.
01:22:10 Je suis plus inquiet pour la France
01:22:12 parce que comme on l'a dépeint
01:22:14 durant le procès,
01:22:16 je ne suis pas dans le milieu de la police.
01:22:18 Moi je suis un sportif,
01:22:20 je suis quelqu'un qui n'est pas en contact
01:22:22 avec la police. Mais pour les gens
01:22:24 lambda qui sont en contact avec la police,
01:22:26 tombés sur ces fonctionnaires-là,
01:22:28 je suis triste. Et ce ne sont pas
01:22:30 des policiers. Parce qu'un policier n'aurait jamais
01:22:32 fait ce genre de choses. Quand on fait ce genre
01:22:34 de choses-là et qu'en plus on vient à la barre
01:22:36 et qu'on ne respecte même pas
01:22:38 la grandeur de la cour d'assises,
01:22:40 c'est très inquiétant.
01:22:42 Quand vous entendez cette phrase, c'est important.
01:22:44 En tout cas c'est fort et après
01:22:46 c'est évidemment à votre interprétation.
01:22:48 Cher Rudi Mana, ce ne sont pas des policiers
01:22:50 parce que des policiers ne font pas ça.
01:22:52 Comment vous accueillez ce réquisitoire ?
01:22:54 En fait,
01:22:56 il est très particulier parce que
01:22:58 apparemment le procureur général
01:23:00 a dit des choses extrêmement
01:23:02 dures sur les policiers. Il a dit les peines réclamées.
01:23:04 Il a dit à Théo, pendant le réquisitoire,
01:23:06 les peines réclamées peuvent vous paraître dérisoires
01:23:08 mais justifiées selon l'avocat général.
01:23:10 On verra ce que ça va donner
01:23:12 demain lorsqu'on
01:23:14 aura la sanction définitive.
01:23:16 Moi ce que je veux dire ce soir, c'est que
01:23:18 quand vous êtes un flic sur le terrain,
01:23:20 déjà il faut
01:23:22 donner comme conseil
01:23:24 aux individus de ne pas se mêler d'un contrôle
01:23:26 de police. Parce que je vous donne
01:23:28 un chiffre qui est sûr et certain, 100%
01:23:30 des gens qui ne se mêlent pas à des contrôles de police
01:23:32 n'ont aucun problème avec la police.
01:23:34 Là en l'occurrence, il s'en est mêlé.
01:23:36 Effectivement, il y a eu un
01:23:38 pugilat, c'est un peu ce qu'on
01:23:40 a compris. Et effectivement, il y a eu
01:23:42 probablement un coup malheureux.
01:23:44 Mais vous savez Julien, quand
01:23:46 vous êtes dans un pugilat
01:23:48 avec des individus,
01:23:50 c'est extrêmement difficile parfois
01:23:52 de maîtriser la force du coup
01:23:54 que vous allez donner. Je ne pense pas qu'il ait visé
01:23:56 l'endroit où il a
01:23:58 tapé. Donc je vous le dis
01:24:00 très clairement, il faut le vivre ça. Il faut le vivre
01:24:02 de l'intérieur. Et je vous assure que c'est hyper
01:24:04 difficile. Maintenant, je... - Est-ce qu'on peut
01:24:06 imaginer, et c'est ça
01:24:08 qui est terrible, c'est qu'autour de ce
01:24:10 procès, d'ailleurs on a vu Assa Traoré qui était
01:24:12 présente, on a vu d'autres militants présents
01:24:14 autour de ce procès qui est devenu un peu le
01:24:16 procès des violences policières. C'est un terme
01:24:18 que je ne m'approprierai pas parce que
01:24:20 je le réfute. Mais les
01:24:22 bavures ça existe, Rudy Mana. Les bavures ça existe
01:24:24 et ce qu'on peut dire, sans dire que
01:24:26 les policiers sont violents et que nous les respectons
01:24:28 et que nous avons besoin d'eux et que nous les aimons,
01:24:30 est-ce qu'on peut dire que oui, il y a des policiers
01:24:32 qui font mal leur métier ? Ça existe, ça peut arriver.
01:24:34 Comme des journalistes font mal leur métier, comme des
01:24:36 épliciers font mal leur métier, enfin n'importe qui.
01:24:38 - On n'a jamais dit le contraire, Julien. Bien évidemment
01:24:40 qu'il y a chez nous des brodigaleuses,
01:24:42 on a des sales mecs,
01:24:44 et ces sales mecs, ils passent en commission
01:24:46 de discipline et souvent ils sont révoqués.
01:24:48 Mais le truc qu'on a dans la police
01:24:50 c'est qu'on a la double lame, nous. On a la sanction
01:24:52 judiciaire et on a la sanction administrative.
01:24:54 Mais bien évidemment qu'on a
01:24:56 des sales mecs et ces mecs-là on les veut plus
01:24:58 chez nous. C'est comme, vous l'avez
01:25:00 dit tout à l'heure, c'est comme dans tous les corps
01:25:02 de métier. - Et dans le cas de Théo, pour
01:25:04 revenir à ce qui nous intéresse,
01:25:06 pour vous, ce policier a fait...
01:25:08 C'est difficile, il y a 7 ans vous n'y étiez pas, je n'y étais
01:25:10 pas, il y a des enquêtes contradictoires
01:25:12 de l'IGPN. - C'est ça.
01:25:14 - Est-ce que l'usage est conforme à la procédure
01:25:16 en l'occurrence de la matraque de ce
01:25:18 principal mis en cause ? Est-ce que vous le savez
01:25:20 vraiment ? Qui peut le dire ? - Personne
01:25:22 peut véritablement le dire,
01:25:24 tout le monde a été entendu pendant... Je rappelle quand même
01:25:26 qu'au début de l'affaire... - À part Théo et le policier lui-même,
01:25:28 c'était quand même un viol.
01:25:30 - Oui, ça c'est vrai. - Il y a quand même un président de la République
01:25:32 qui est allé au chevet de Théo. - C'est vrai. - S'il devait
01:25:34 aller au chevet de tous les policiers
01:25:36 qui ont été blessés sur des missions et qui ont été
01:25:38 blessés gravement, je crois que tous les présidents
01:25:40 de la République passent leur temps à faire ça.
01:25:42 Ce geste-là, nous aussi on l'a gardé en tête.
01:25:44 Et puis il y a eu une montée médiatique
01:25:46 sur cette affaire, il faut le dire aussi. - Ça a fait
01:25:48 le tour du monde. - On en a parlé pendant des mois,
01:25:50 ça a été... Et puis dans la tête,
01:25:52 je pense à Théo parce que franchement,
01:25:54 il a aussi subi des blessures graves. - Il vit un drame.
01:25:56 - Il est condamné à vie. - Et je trouve
01:25:58 qu'il est plutôt digne dans ce qu'il a dit
01:26:00 pendant le procès, mais je pense aussi à ces flics,
01:26:02 moi, parce qu'ils vont l'avoir aussi dans la tête
01:26:04 toute leur vie, alors que peut-être qu'ils ont juste
01:26:06 donné un coup qui était plus fort
01:26:08 que ce qu'ils auraient dû donner à un endroit
01:26:10 où ils ne voulaient pas le donner. Et ces mecs-là,
01:26:12 ils vont l'avoir toute leur vie, dans la tête également,
01:26:14 parce que,
01:26:16 disons-nous les choses, leur vie
01:26:18 va être très compliquée, et puis ils vont toujours
01:26:20 être assimilés parce que dans l'opinion
01:26:22 publique, quand on va parler de Théo,
01:26:24 ça va être des policiers qui ont violé Théo,
01:26:26 alors que ça n'a rien à voir
01:26:28 avec le procès qu'on vit actuellement. Donc en fait,
01:26:30 la marge, elle est tellement minime, et ça
01:26:32 peut déraper en
01:26:34 un quart de demi-seconde. C'est ça qu'il faut
01:26:36 bien comprendre, c'est ça qui est difficile à interpréter.
01:26:38 - Je voudrais d'abord donner la parole à Jérémie Calfon,
01:26:40 qui est avocat pénaliste et qui connaît aussi bien
01:26:42 ces sujets. D'abord, un autre extrait, on entendra
01:26:44 Antoine Veil, qui était l'avocat de Théo,
01:26:46 mais sa sœur, qu'on a aperçue également,
01:26:48 qui, je trouve, s'exprime également
01:26:50 très bien. Je voudrais avoir votre commentaire
01:26:52 d'abord, Jérémie.
01:26:54 - Depuis le début, on a
01:26:56 dit qu'on faisait confiance à la justice.
01:26:58 Depuis le début, on a souhaité
01:27:00 garder la même
01:27:02 ligne droite.
01:27:04 Aujourd'hui, ce qu'on attend, c'est de voir ce que la France
01:27:06 va dire face à
01:27:08 des actes inhumains qui ont été commis
01:27:10 par des personnes dépositaires de l'autorité publique.
01:27:12 Aujourd'hui, on va voir comment
01:27:14 la France condamne
01:27:16 des actes qui ont été commis.
01:27:18 C'est tout ce qu'on attend.
01:27:20 En étant un assistant
01:27:22 aux Assises, j'ai compris que ce n'était pas important pour nous.
01:27:24 C'est important pour toute la société.
01:27:26 C'est important pour la France. Ce n'est pas important
01:27:28 pour Théo. Ce n'est pas important pour la famille.
01:27:30 C'est important pour tout le monde.
01:27:32 Aujourd'hui, on est
01:27:34 vraiment face à un phénomène de société
01:27:36 qui doit être réglé. Ça ne peut plus continuer.
01:27:38 Des actes comme ça, ce n'est pas acceptable.
01:27:40 - Maître Calfon, elle veut donner, oui,
01:27:42 une vision sociétale à cette affaire.
01:27:44 Votre regard sur cette affaire
01:27:46 qui, par définition,
01:27:48 est difficile à commenter.
01:27:50 - D'abord, je suis d'accord avec Rudy Manin.
01:27:52 Ce réquisitoire est très particulier.
01:27:54 - Il vous a surpris, vous ?
01:27:56 - Oui, parce que le principal accusé
01:27:58 a en cours 15 ans de réclusion criminelle.
01:28:00 L'avocat général
01:28:02 a dit dans ses réquisitions
01:28:04 que tout ça a été volontaire,
01:28:06 que ces faits étaient extrêmement graves.
01:28:08 Il requiert une peine de 3 ans avec sursis,
01:28:10 qui est une peine assez dérisoire par rapport à l'encouru.
01:28:12 C'est vrai que ça peut porter
01:28:14 à confusion. Maintenant, ce qui est
01:28:16 important, ce qui est...
01:28:18 3 ans avec sursis.
01:28:20 - Et 5 ans d'interdiction d'exercice.
01:28:22 - Maintenant, ce qui est important,
01:28:24 dans ce que dit
01:28:26 la sœur de Théo,
01:28:28 Théo, ça a été lentille à sa trahorée.
01:28:30 C'est-à-dire que pendant
01:28:32 les 7 années d'instruction, on ne l'a pas entendu.
01:28:34 Il a laissé la justice faire
01:28:36 son travail. Il n'y a pas eu de pression.
01:28:38 On n'a plus
01:28:40 monté cette affaire en épingle.
01:28:42 Elle a été montée en épingle
01:28:44 au départ, et puis après,
01:28:46 il a laissé la justice
01:28:48 suivre son cours.
01:28:50 Là, on veut faire croire
01:28:52 que cette affaire est une affaire
01:28:54 qui représente un état de fait
01:28:56 dans la société. Ce n'est pas vrai.
01:28:58 En revanche, ce qui est très important, c'est
01:29:00 de voir comment l'État traite
01:29:02 ces brebis galeuses au sein de la police.
01:29:04 C'est-à-dire que vous avez
01:29:06 quelques policiers, très peu nombreux,
01:29:08 qui peuvent commettre des actes
01:29:10 d'une grande gravité.
01:29:12 Si demain, il est condamné à 3 ans avec sursis,
01:29:14 je ne comprendrais pas
01:29:16 le sens qu'a cette peine.
01:29:18 Est-ce que c'est une brebis galeuse ?
01:29:20 Ou est-ce que la justice est clémente ?
01:29:22 Je suis tout à fait d'accord.
01:29:24 Là où je peux comprendre une part de frustration,
01:29:26 c'est qu'on dit "la brebis galeuse,
01:29:28 comment on la traite ? 3 ans avec sursis."
01:29:30 C'est une façon, quelque part, que l'État
01:29:32 a de dire
01:29:34 "nous protégeons les policiers en dépit de
01:29:36 tout ce qu'ils ont fait." Je trouve que c'est un mauvais signal
01:29:38 parce que ce ne sont pas les bons policiers qu'on protège.
01:29:40 Malheureusement, il ne reste très peu de temps,
01:29:42 donc je vais vous demander des interventions extrêmement courtes.
01:29:44 Alexandre qui a réagi en premier.
01:29:46 Ça peut être aussi l'État
01:29:48 qui cède
01:29:50 à une forme de pression
01:29:52 associative, etc.
01:29:54 qui fait des gros effets
01:29:56 l'idéal.
01:29:58 En fait, c'est difficile, on en a parlé.
01:30:00 2 minutes.
01:30:02 En fait, je pense que ce réquisitoire,
01:30:04 il n'est pas sûr.
01:30:06 Si relax, ça va hurler
01:30:08 d'un côté.
01:30:10 Exactement.
01:30:12 C'est un réquisitoire.
01:30:14 C'est un réquisitoire pour acheter la paix sociale ?
01:30:16 Ça peut être aussi interprété
01:30:18 comme cela, moi.
01:30:20 Je trouve, oui, effectivement.
01:30:22 Puisque la peine demandée
01:30:24 est très faible. On rappelle qu'au départ,
01:30:26 on parlait d'un viol.
01:30:28 Quelque chose de vraiment volontaire. On voit bien que
01:30:30 la thèse du mauvais...
01:30:32 D'ailleurs, on a vu les images. La thèse du policier
01:30:34 qui aurait volontairement blessé
01:30:36 ne tient pas. La question, c'est peut-être
01:30:38 que l'usage de la force a été un peu
01:30:40 disproportionné, mais dans un moment de tension
01:30:42 très fort. Ensuite, moi, je n'étais pas là
01:30:44 sur les bancs du procès.
01:30:46 Mais on dit que Théo
01:30:48 a été parfait. J'aurais aimé
01:30:50 savoir pourquoi il s'est rebellé, quand même.
01:30:52 Parce que normalement, quand on est un...
01:30:54 Il dit "moi, je suis un sportif,
01:30:56 je fais du sport, etc."
01:30:58 Mais ça, personne ne dit le contraire. Ce n'est pas ça qui est jugé.
01:31:00 Mais si. Ça compte aussi
01:31:02 dans le jugement. C'est-à-dire que 100% des gens
01:31:04 ne se rebellent pas dans un contrôle de police.
01:31:06 Les gens qui frappent des policiers dans un contrôle de police
01:31:08 sont pas totalement...
01:31:10 Le policier est responsable aussi de son interpellation
01:31:12 et de l'intégrité de la personne qui l'interpelle.
01:31:14 Excusez-moi, les gens qui sont interpellés
01:31:16 et qui frappent les policiers,
01:31:18 ne sont jamais totalement innocents.
01:31:20 J'espère qu'il s'est expliqué là, le sujet.
01:31:22 C'est pas ça qui est jugé.
01:31:24 Allez, le mot de la fin, Henri Divena.
01:31:26 Les circonstances comptent. Le mot de la fin, je vais dire
01:31:28 qu'on va faire confiance à la justice.
01:31:30 On est souvent, parfois, en train de la critiquer.
01:31:32 Là, j'ai envie de leur faire confiance.
01:31:34 On verra ce qu'ils vont dire demain.
01:31:36 Merci d'avoir été avec nous, les amis.
01:31:38 Mais je ne vais pas vous quitter comme ça.
01:31:40 Vous savez qu'il y a des traditions, désormais,
01:31:42 qui ne se perdent pas dans le soir info.
01:31:44 On fait un point sur les quotidiens dans les kiosques demain.
01:31:46 Avant la dernière image.
01:31:48 Vous ne parlez pas de tradition.
01:31:50 La tradition, c'est la revue de presse.
01:31:52 C'est la dernière image.
01:31:54 On évoque tellement d'actualités dramatiques
01:31:56 que la règle, c'est de finir avec un petit sourire.
01:31:58 Vous aurez ce petit sourire, je l'espère, dans un instant.
01:32:00 D'abord, dans vos kiosques, demain, le Figaro.
01:32:02 Le boom de la voiture électrique en Europe.
01:32:04 Et puis, Stanislas, ça fait parler.
01:32:06 Et on en parle beaucoup sur CNews.
01:32:08 A Stanislas, le rapport d'inspection
01:32:10 qui suscite l'incompréhension des parents
01:32:12 et des élèves, tout ça, évidemment, consécutif
01:32:14 à la polémique ou des hacks, etc.
01:32:16 Et cette école privée dans laquelle
01:32:18 ces enfants étaient scolarisés.
01:32:20 Le taux d'emprunt, le pire est passé,
01:32:22 nous dit le Parisien, aujourd'hui, en France.
01:32:24 En deux ans, ils avaient flambé de 1 à 4,5%,
01:32:26 empêchant de nombreux ménages de réaliser
01:32:28 l'acquisition de leurs rêves.
01:32:30 Et taux d'intérêt sur 20 ans et plus sont revenus
01:32:32 autour de 4%, et la tendance
01:32:34 reste encourageante pour les prochains mois.
01:32:36 Économiste que vous êtes, cher Éric,
01:32:38 salut cette tendance qui s'inverse.
01:32:40 - Oui, sauf que comme on ne construit plus de logements
01:32:42 neufs, si vous voulez, même si les gens peuvent...
01:32:44 - Non, non, non, ça s'effondre.
01:32:46 On est devant une vraie crise de l'immobilier.
01:32:48 C'est dramatique. - Et il n'y a pas de ministre.
01:32:50 - Il n'y a pas de ministre du logement
01:32:52 comme il n'y a pas de ministre des Transports,
01:32:54 alors qu'il y a de la neige et que les gens n'avancent pas.
01:32:56 - On enchaîne, les amis. L'armement,
01:32:58 l'appel au secours de l'Ukraine pour le
01:33:00 quotidien économique, un peu de presse
01:33:02 régionale avec la tenue unique.
01:33:04 On en a beaucoup parlé ces derniers jours. Comment les écoles
01:33:06 ont été choisies ? Je crois que c'est sur la base du volontariat
01:33:08 également. Les mairies ont été volontaires.
01:33:10 On lira ça dans West France.
01:33:12 Arthur Cazot, en bas à droite de West France,
01:33:14 ce qui aime le tennis, doit suivre ce gamin.
01:33:16 Il est exceptionnel. Il a fait une entrée dans
01:33:18 je ne sais quel tournoi, à l'Open d'Australie,
01:33:20 à Melbourne. Fracassante.
01:33:22 Martin Mazur, qui a joué trois fois
01:33:24 le tennis de sa vie, qui
01:33:26 me méprise parce
01:33:28 que je n'ai pas fait attention
01:33:30 au fait que c'était le premier grand slam de la saison qui avait commencé.
01:33:32 En effet, le mène libre.
01:33:34 Martin, qu'est-ce qu'on a dans le mène libre ce soir ?
01:33:36 Jamais d'infraction, mais plus de permis. Qu'est-ce que c'est
01:33:38 cette une ? Michael Corvée a découvert
01:33:40 en 2018 qu'il n'avait plus de permis de conduire depuis
01:33:42 20 ans. L'erreur a été réparée, sauf
01:33:44 que l'incroyable mésaventure vient de se répéter.
01:33:46 Génial. C'est pour ça que j'adore la presse régionale,
01:33:48 parce qu'on a toujours des pépites. Pays de la Loire,
01:33:50 moins de naissances que de décès. C'est une première depuis
01:33:52 1942. On parle de problèmes de
01:33:54 natalité également. Le mène libre
01:33:56 l'évoque donc demain. Voilà
01:33:58 pour certains de vos
01:34:00 quotidiens demain. La dernière image.
01:34:02 J'espère qu'elle va vous plaire. Vous savez que j'aime les animaux.
01:34:04 Une femelle gorille, regardez
01:34:06 ça, d'une sous-espèce menacée,
01:34:08 a donné naissance à un bébé
01:34:10 au zoo de Londres, occasion
01:34:12 de célébration. Non, c'est à Londres.
01:34:14 Je ne sais pas pourquoi vous avez mis Prague, les amis, c'est vraiment à Londres
01:34:16 que ça s'est passé. Ce bébé gorille
01:34:18 des plaines occidentales, dont la population
01:34:20 a décliné de plus de 60% ces
01:34:22 25 dernières années, est né à 9h34,
01:34:24 mercredi, après un accouchement rapide.
01:34:26 17 minutes. Ça, c'est
01:34:28 fait dans les règles de l'art
01:34:30 pour cette maman gorille, donc cette sous-espèce
01:34:32 de gorille. C'est important parce que
01:34:34 cette espèce qui est présente dans les forêts tropicales
01:34:36 d'Afrique centrale est en grand déclin, victime de la
01:34:38 chasse, de la destruction de leur habitat,
01:34:40 de maladies comme le virus Ebola.
01:34:42 Donc on est très heureux. C'est magnifique,
01:34:44 ces petits bébés gorilles, on a envie de le
01:34:46 prendre dans ses bras. Ah si,
01:34:48 c'est mignon. - Ah ouais ? - Non, ça vous plaît pas, vous ?
01:34:50 Je rêverais d'avoir un petit bébé gorille dans mes bras
01:34:52 comme ça.
01:34:54 En revanche, je suis incapable de vous donner son sexe.
01:34:56 Parce que
01:34:58 il est tout le temps dans les bras de sa mère et que
01:35:00 les animaliers, les soigneurs
01:35:02 n'ont pas encore pu découvrir
01:35:04 si c'était un petit...
01:35:06 Ah bon, on est en train de me dire qu'il y a
01:35:08 eu deux naissances concomitantes
01:35:10 à Londres et à Prague et que celle-ci, c'est celle
01:35:12 de Prague. - Mais je me disais
01:35:14 qu'il parlait anglais. - On réglera ça en coulisses,
01:35:16 les amis. En tout cas, c'est magnifique.
01:35:18 Il parlait pas anglais, le flic. - Non, c'est vrai qu'il y avait un petit accent
01:35:20 slave que j'aurais dû
01:35:22 tout de suite entendre. Merci, Eric,
01:35:24 pour cette remarque admirable.
01:35:26 - J'l'ai dit. - J'ai dit différent, c'était genre...
01:35:28 Merci les amis. Merci à Martin Mazur,
01:35:30 toujours présent dans l'oreillette. Merci à
01:35:32 Maxime Ferre, à Coralie Deleplaze qui m'ont grandement
01:35:34 aidé pour préparer cette émission. Merci à tous les six.
01:35:36 Merci à Rudi Mana, bon retour à Marseille et bon courage
01:35:38 surtout. La suite, c'est l'édition
01:35:40 de la nuit, Soir Info Weekend, c'est avec Olivier
01:35:42 de Kéren Flech. Je vous retrouve lundi. L'édition
01:35:44 de la nuit avec Simon Guilain, donc bonne nuit.
01:35:46 ...

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