« C’est du tonnerre de retrouver les copines. » En Haute-Marne, la vie de Suzanne, 102 ans, a été facilitée grâce à Linggo, un moyen de transport à la demande rapide et efficace. Mis en avant par la FFTM - Fédération Française des Trucs qui Marchent, Linggo permet de lutter contre l’isolement et de redynamiser les territoires ruraux mal desservis.
En partenariat avec FFTM - Fédération Française des Trucs qui Marchent
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00:00 Lorsque vous vieillissez, vous n'intéressez plus personne
00:03 parce que vous êtes un être inutile.
00:05 Vous avez fait votre temps, vous pouvez partir.
00:09 Ah non, non, non, moi je suis restée toujours très coquette.
00:12 C'est pas parce qu'on est vieux qu'on doit être moche.
00:14 Lorsque vous êtes très, très âgé comme moi
00:17 et que vous êtes dans un village perdu,
00:20 vous n'avez plus de...
00:21 plus rien qui vous rattache.
00:25 Ça m'est très, très utile, ces voyages.
00:28 Si je n'avais pas ça, je serais obligée de rentrer en Ehpad.
00:31 Et ça, je ne veux pas.
00:32 - Bonjour, Suzanne. - Bonjour, Alban.
00:35 Je dis que si on n'avait pas les taxis, ce serait mortel.
00:38 Mais c'est du tonnerre de retrouver les copines.
00:41 C'est mieux boire un coup de flotte.
00:43 Ce service de transport public, si on peut dire,
00:47 nous a changé la vie.
00:48 Les personnes appellent, réservent.
00:50 Nous, on optimise les feuilles de route
00:52 pour récupérer un maximum de personnes
00:54 et on les envoie ensuite aux prestataires
00:56 qui mettent en place les trajets.
00:58 (cris)
01:00 Salut, Néo.
01:02 On se rend dans le pays de l'Angre, en Haute-Marne,
01:04 pour découvrir l'INGO.
01:05 C'est un service de transport à la demande
01:07 financé par les communes
01:08 qui a remplacé les anciennes lignes de bus qui tournaient à vide.
01:11 Aujourd'hui, on rencontre Suzanne, 102 ans,
01:13 qui utilise ce service depuis plus de 10 ans.
01:15 Je suis née à Bussière-les-Belmont,
01:18 dans la maison où je suis là.
01:21 Ça fait déjà un bail.
01:23 Ça va bientôt faire 103 ans, j'ai appelé à partir de 8h.
01:27 Et on me dit, voilà, comme d'habitude,
01:29 je veux aller chez Leclerc ou à la place d'Hydro.
01:34 C'est pratiquement un cadeau.
01:36 Vous imaginez, 7 euros, aller et retour.
01:40 Dans 5 minutes, ils vont être là.
01:42 Je suis préparée.
01:44 (sifflement)
01:45 Hop là.
01:46 - Vous avez hâte de la petite sortie ?
01:48 - Ah, mais on a hâte tous les mercredis.
01:51 Oh là là, on se téléphone.
01:53 Alors, tu viens ? Oui, bien sûr.
01:57 Il est arrivé, oui.
01:58 Il est descendu, même.
02:01 - C'est parti. - C'est parti.
02:04 Si t'as pas de taxi, tu restes derrière, dans le fauteuil.
02:07 Et puis ça t'apporte quoi ? Rien.
02:10 Si, des bleus aux fesses.
02:12 Oui, c'est Monique, Monique Trappalet.
02:15 (toc-toc)
02:16 - Dans des petites communes comme ça, il n'y a plus rien.
02:21 Il n'y a pas de boulangerie, il faut se déplacer à 10 km autour.
02:25 Ils n'ont pas de voiture,
02:26 et puis c'est le moment de se retrouver pour discuter
02:30 et puis faire les petites courses.
02:32 - Y a pas de main qui traîne ? Y a pas de main ?
02:34 - Non.
02:35 - Oui, je vais prendre un paquet de bonbons.
02:38 - Un kipik ? - Ah, bien sûr.
02:40 - On a un marché public avec des prestataires locaux,
02:42 donc une société de transport et deux sociétés de taxi,
02:44 qui réalisent les trajets pour le compte
02:48 en fonction des réservations qu'on va leur envoyer la veille.
02:51 Alors, le service est en place depuis 2008, maintenant,
02:55 et il est financé par les cotisations des communautés de communes
02:59 au PETR du Pays de l'Angre et par la région Grand Est.
03:01 Osez expérimenter le transport à la demande.
03:03 Nous, on a vu sur le territoire que ça marchait.
03:06 Y a certainement d'autres territoires
03:07 qui n'ont pas la chance d'avoir ce type de service
03:09 où ça pourrait marcher.
03:10 Donc, surtout, n'hésitez pas.
03:12 C'est un service, en tout cas,
03:13 qui trouve toute son utilité dans nos territoires urbains.
03:16 [Générique]
03:18 Merci.