• il y a 11 mois
La chroniqueuse qui souffre d'endométriose a de nouveau été victime d'une fausse couche et a livré un témoignage bouleversant ce vendredi 19 janvier 2024.

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Transcription
00:00 mais j'ai fait, à cause entre autres de l'endométriose, plusieurs fausses couches.
00:03 Il y a encore même récemment.
00:05 Alors d'ailleurs, j'aimerais bien qu'on arrête de dire "fausses couches",
00:07 enfin, il n'y a pas que moi d'ailleurs,
00:09 parce qu'il n'y a rien de faux là-dedans, croyez-moi.
00:11 Je pense qu'il convient mieux de parler d'arrêt naturel de grossesse.
00:15 Donc je vous l'ai dit, j'en ai fait plusieurs.
00:17 Je trouve que c'est quelque chose auquel, en tant que femme, on n'est pas préparée.
00:20 Ça concerne à peu près 80% des femmes.
00:22 On traverse tout ça, quasiment.
00:24 Et on ne nous dit pas, quand on est jeune,
00:26 potentiellement tu vas tomber enceinte et tu vas peut-être perdre ton bébé,
00:30 ou tu peux aussi traverser le deuil périnatal,
00:33 qui est vraiment absolument atroce.
00:35 Et moi, à titre personnel, j'aurais bien aimé trouver des réponses
00:38 et une façon de pouvoir me réparer.
00:40 Parce qu'on n'en parle pas vraiment.
00:42 On n'en parle presque pas, même entre nous,
00:44 entre femmes, on n'en parle pas.
00:46 C'est très tabou. Je crois que c'est tabou parce que c'est très intime,
00:49 c'est notre chair qui souffre, donc il y a une pudeur qui s'ajoute à ça.
00:52 Parce que d'un coup, on se sent...
00:54 Voilà, j'en étais sûre, je suis désolée.
00:57 On se sent défaillante,
01:00 parce qu'on a l'impression que c'est inscrit dans l'ADN de la femme aussi,
01:05 avec le silence qui va avec.
01:07 Donc on n'en parle pas, c'est très tabou.
01:09 Et puis, on se sent meurtrie, on est vraiment anéanti,
01:12 moi je le suis toujours.
01:14 On est très seule, encore une fois,
01:16 et on doit avancer dans la vie, malgré ça.
01:18 On doit faire comme si de rien n'était.
01:20 On doit retourner le lendemain, ou très peu après, bosser.
01:23 On doit retrouver une vie sociale,
01:25 mais pour autant, on est fissuré à l'intérieur, à jamais.
01:28 - Merci, Nora. - Bravo à vous d'en parler.
01:31 - Cette association Agapa, dont vous voulez parler,
01:34 soutient les personnes touchées par un deuil.
01:36 - Moi, je voudrais terminer en vous disant, à vous, à la maison,
01:39 de ne pas rester seule face à ce drame.
01:41 Il y a forcément une structure à côté de chez vous,
01:44 qui est à votre écoute.
01:46 Vous êtes légitime dans votre souffrance, vraiment.
01:48 Vous avez le droit de craquer, même des années après,
01:50 ce n'est pas rien ce que vous avez traversé.
01:52 On vous embrasse et on est ensemble.
01:54 - Je suis très désolée.
01:56 - Si vous souhaitez en savoir plus sur cette association,
01:58 association-agapa.fr, téléphone le 01 40 45 06 36.
02:03 Je vous remercie beaucoup, Nora, d'en avoir parlé comme cela.
02:07 Merci. On va parler plus légèrement.
02:10 - Oui, s'il vous plaît. - Les huiles essentielles, ça vous va ?
02:12 - Formidable. - Allez, on y va.
02:14 - Allez.

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