Colère des agriculteurs / Macron convainquant ? / Bardella fragilisé ? / Dati et Macron

  • il y a 9 mois
Mettez vous d'accord avec Jean Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant, Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être", Georges Kuzmanovic, président de République Souveraine et Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mennecy (91) et vice-président de la région Ile de France

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-01-19##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:05 - Et on est ensemble pour commenter l'actualité, j'ai décollé mes doigts, mes smers ne m'ont pas hypnotisé.
00:10 Et on va commenter l'actualité, c'était un petit peu redite cette semaine, mais il y a quand même des choses à dire,
00:18 en particulier notre sondage fiducial pour Sud Radio, les français plutôt satisfaits de la conférence de presse d'Emmanuel Macron.
00:26 Frédéric Dhabi n'a pas été hypnotisé, on va y revenir dans un instant.
00:30 Complément d'enquête sur Jordane Bardella, qu'en avez-vous pensé et que pensez-vous de cette diffusion quand même,
00:37 à quelques mois des européennes, est-ce qu'ils feront des portraits de tous les candidats ?
00:42 Ce serait intéressant de le savoir.
00:44 Emmanuel Macron avec Rachida Dati hier et puis on peut revenir sur la tenue unique à l'école avec Jean-Baptiste Moreau.
00:51 Bonjour ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant, on va parler des agriculteurs avec vous,
00:56 ça fait partie des sujets que nous allons développer, il y a des routes qui sont bloquées dans le Sud-Ouest ce matin.
01:02 Justement on va en parler, c'est un gros sujet, nos auditeurs sont très demandeurs de ce sujet.
01:08 Alex Darmont, vous êtes journaliste politique, votre chaîne Les Indécis est sur Youtube, chaîne de débats politiques,
01:14 et vous avez réalisé le documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être", un portrait d'Éric Dupond-Moretti
01:19 qui a très bien marché sur France 5 dimanche soir dernier.
01:22 Oui c'était super, on est très content, plus de 500 000 téléspectateurs et beaucoup beaucoup beaucoup de replays
01:27 que vous pouvez découvrir sur la plateforme de France Télé.
01:29 Absolument, j'allais le dire, allez sur la plateforme de France Télé si vous voulez connaître,
01:33 je dirais que ce n'est pas tellement un portrait du ministre, c'est plus le devenir d'un ministre,
01:37 un avocat qui ne devait pas être ministre et qui ne voulait pas se conformer aux codes et qui finalement devient un politique.
01:47 Pour le connaître un peu c'est vraiment très fidèle.
01:49 Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Menzies, vice-président de la région Île-de-France, bonjour à vous.
01:54 Et puis nous attendons Georges Kuzmanowitsch qui ne devrait pas tarder, président de République souveraine.
01:59 Commençons avec vos coups de cœur, vos coups de gueule, ça tombe bien, je voulais faire le même.
02:04 Alex Darmont, hier...
02:07 Oui, hier on était le 18 janvier 2024, et hier un bébé, le plus jeune, otage israélien, Ferbi Bass,
02:15 a fêté ses un an en étant détenu dans la bande de Gaza.
02:19 Alors on dit en étant détenu, on ne sait même pas...
02:21 Oui, parce qu'à un moment on a dit qu'il avait été tué avec sa mère, avec ses parents et son frère.
02:25 Mais on ne sait même pas, mais nous on va parler de lui au présent, parce qu'hier, fier, il a eu un an.
02:30 Vous avez vu sur tous les réseaux sociaux, dans les médias israéliens, cette couleur orange qui ressortait un peu partout,
02:36 avec des cœurs oranges qui ressortaient.
02:38 Référence à sa couleur de cheveux.
02:40 Parce qu'il est un petit garçon roux, comme son frère d'ailleurs, Ariel, dont on ne parle pas beaucoup, mais qui a seulement 4 ans.
02:47 Qui pareil, est détenu dans la bande de Gaza avec leur maman, Chir, et Chir qu'on avait vu,
02:52 elle, Chir Bibas, qu'on avait vu avec ses enfants en train de les protéger, des images horribles.
02:58 Et bref, moi je voulais avoir cette pensée ce matin pour lui, pour sa famille, pour son père, pour sa mère, pour tous les otages.
03:06 Ce qui ne veut pas dire qu'on ne pense pas non plus, qu'on se pense aussi aux enfants palestiniens, bien évidemment,
03:12 parce qu'à chaque fois on reçoit ça sur les réseaux sociaux.
03:14 Qu'est-ce que vous dites pour les enfants palestiniens ?
03:16 Mais pareil, rien ne justifie la guerre, rien ne justifie l'horreur, rien ne justifie quand vous n'avez même pas un an,
03:20 ou en tout cas un an depuis hier, d'être retenu dans la bande de Gaza, contre votre gré.
03:25 Non, non, et il a un visage, il a un nom, donc c'est vrai que c'est plus facile de lui rendre hommage,
03:30 mais on pense effectivement à tous ces enfants qui, dans ce conflit, ont perdu la vie et payent cette guerre abominable.
03:40 Jean-Philippe, c'est un coup de gueule ?
03:44 Oui, moi je suis assez déçu, frappé sur une évolution assez malsaine qui va de plus en plus aller toucher les gens,
03:54 notamment les élus, au travers de leur vie privée ou de la vie privée de leur famille.
03:58 On a eu assez récemment plusieurs exemples, la ministre, Mme Odea Castera,
04:05 où on vient chercher sur le choix éducatif, qu'elle choisisse le public ou le privé,
04:09 à la limite la question n'est pas là, est-ce que c'est une bonne ministre, est-ce qu'elle fait le job ?
04:12 Le choix éducatif pour ces enfants, c'est un choix personnel.
04:15 Elle a commis l'erreur de rentrer dans la polémique, de chercher à se défendre, de répondre maladroitement,
04:21 en mettant en cause l'école publique, et l'erreur est là.
04:24 Mais à la base, on est venu l'attaquer sur un choix qui est un choix totalement privé.
04:28 On a l'exemple avec M. Corbière et Mme Garrido, qui aujourd'hui sont traînés dans la boue sur les réseaux sociaux,
04:33 parce qu'ils ont une fille radicalisée, en rupture depuis des années avec son adolescence,
04:39 qui a tenu des propos antisémites, des propos d'incitation à la haine,
04:44 qui se retrouvent, et c'est bien normal, à être convoqués, probablement à être jugés.
04:48 La réalité, c'est qu'on vient mettre en cause les parents.
04:51 On a eu le même sujet il y a quelques mois avec Mme Morano, M. Zemmour.
04:55 On se rend compte que de plus en plus, pour chercher à atteindre des personnalités publiques ou politiques,
05:00 on s'en prend à leur famille.
05:02 Je trouve qu'il y a une déviance qui est extrêmement malsaine, qu'on apprécie ou qu'on n'apprécie pas ces personnes publiques.
05:07 Chacun, tous ceux qui ont des enfants, qui ont une famille, mesurent à quel point on peut avoir des enfants,
05:12 on peut leur donner le meilleur, mais il y a un moment où ils ne nous appartiennent plus,
05:16 il y a un moment où un enfant, quel que soit le cadre éducatif donné, peut être amené à dévier.
05:21 Et les réseaux sociaux ont favorisé ça.
05:24 On a aujourd'hui des réseaux sociaux qui sont en roue libre totale,
05:27 avec un certain nombre de faux comptes, de trolls,
05:30 alors on peut se poser la question et faire le lien avec les faux comptes prêtés à M. Bardella,
05:35 mais avec des personnes qui, parfois à visage découvert, vont aller chercher à créer ce type de polémique,
05:41 d'autres qui, de manière beaucoup plus malsaine, parce que sournoise et cachée, vont chercher à les entretenir.
05:46 Je pense qu'à un moment, on devrait avoir le courage de dire "on arrête".
05:49 Une personne publique, qu'elle soit élue, syndicaliste,
05:52 on peut lui reprocher ce qu'elle fait pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle dit, pour ce qu'elle porte,
05:56 mais il faut arrêter de chercher à démonter les gens en s'en prenant aux familles.
06:00 - Je suis d'accord avec vous Jean-Baptiste Aymoreau.
06:03 - La politique c'est extrêmement dur déjà pour les familles.
06:07 J'ai une petite fille de 11 ans, je peux vous dire que quand j'étais député,
06:11 ce n'était pas tous les jours facile quand elle allait à l'école, en pleine crise des gilets jaunes.
06:14 Je vous laisse imaginer un peu le contexte.
06:16 Donc c'est vrai qu'attaquer la vie privée des politiques, c'est catastrophique,
06:22 parce qu'en plus, ça va décourager tout un tas de monde de s'engager en politique.
06:26 On s'engage en politique parce qu'on a des convictions, mais on n'engage pas notre famille en politique.
06:31 On s'engage nous-mêmes, et effectivement, on doit être jugé pour ce qu'on fait et ce qu'on dit,
06:34 mais pas pour ce qu'on est, et pas sur les comportements de vos enfants.
06:39 - Pas plus que la vie privée de n'importe quelle autre personne.
06:42 - Oui, mais ce n'est pas nouveau nouveau non plus.
06:45 - Le phénomène des réseaux sociaux le sur-optifie.
06:48 Parce que la réalité c'est qu'il y a 10 ans, vous aviez les médias "mainstream",
06:52 donc il y a une certaine forme de contrôle.
06:54 Aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, il y a une prolifération du big data,
07:00 on ne sait plus ce qui est vrai, ce qui est faux, ce qui est de la fake ou ce qui est vérifié.
07:04 Il y a une multiplication de faux comptes.
07:06 On l'a vu, on l'a mesuré lors des dernières campagnes présidentielles,
07:11 en France ou à l'étranger d'ailleurs, avec une institutionnalisation des faux comptes.
07:17 Et on mesure à quel point les réseaux sociaux deviennent un énorme déversoir
07:22 qui est totalement hors de contrôle.
07:24 Mais je pense que c'est un vrai problème démocratique pour les élus,
07:26 mais pour les syndicalistes, pour les personnes publiques, quels qu'elles soient.
07:29 - Au passage, dire que la réaction hier d'Alexis Corbière et Raquel Garrido sur les réseaux sociaux,
07:34 pour le coup, a été très digne.
07:37 - Très digne, Ursule, oui, non mais c'est...
07:39 - Donc je m'inscris complètement dans ce que vous dites.
07:42 - Moi aussi.
07:43 - Ça fait vraiment peur, parce qu'on nous répète souvent que les responsables politiques
07:47 ne sont pas forcément les enfants de leurs parents.
07:50 Et c'est vrai que dans l'autre sens, c'est aussi le cas.
07:53 Merci de ne pas toucher aux enfants et aux familles plus globalement.
07:57 - Après, M. Rudea Castara, c'est elle qui a donné le nom de son enfant et placé son fils.
08:03 - Elle a été extrêmement maladroite, elle aurait dû assumer le fait d'avoir ses enfants dans le privé,
08:08 comme Gabriel Atta l'avait assumé d'être allé à l'école alsacienne, et point barre.
08:12 Elle n'a pas cherché à une justification quelconque.
08:15 - Non mais elle a cité le nom de son fils, donc c'est là aussi où elle est allée.
08:18 On change, excuse-moi, David vient de nous rejoindre.
08:20 - Elle a été très maladroite du début à la fin, on a eu le même sujet avec Pavel Dail.
08:23 En fait, elle a remis une pièce dans le jukebox.
08:25 - J'en ai même remis deux.
08:27 - A tout de suite.
08:29 - Sud Radio.
08:30 - Parlons vrai.
08:31 - Parlons vrai.
08:32 - Sud Radio.
08:33 - Parlons vrai.
08:36 - Les infos Léo Ardourel, bonjour.
08:38 - Bonjour à tous, enfin le bout du tunnel pour les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon.
08:42 Ils sont de nouveau autorisés à vendre leurs huîtres dès aujourd'hui,
08:45 après la levée de l'interdiction en vigueur depuis le 27 décembre et les contaminations au norovirus.
08:50 Les ostréiculteurs estiment que cette interdiction a engendré un manque à gagner de 5 millions d'euros pour la profession.
08:56 De son côté, la préfecture a évalué à 36 millions d'euros les investissements nécessaires afin d'améliorer l'assainissement du bassin.
09:03 Pendant ce temps, vers un mois sans pêche dans le golfe de Gascogne,
09:06 il sera interdit dès lundi jusqu'au 20 février pour éviter que des dauphins ne soient capturés accidentellement.
09:11 Une décision radicale qui intervient après un long bras de fer entre les associations de défense de l'environnement,
09:16 la filière pêche et le gouvernement face au nombre d'échouages qui a doublé entre 2016 et 2022.
09:21 Les professionnels seront indemnisés par l'Etat mais ils redoutent une casse sociale.
09:26 Dans l'actualité également, Emmanuel Macron présente aujourd'hui à Cherbourg ses voeux aux armées françaises.
09:31 L'occasion pour lui de notamment réaffirmer le soutien de la France à l'Ukraine à l'approche des deux ans du début de l'invasion russe.
09:36 Dans ce contexte, l'OTAN va d'ailleurs organiser dès la semaine prochaine un exercice militaire d'une ampleur inédite
09:42 depuis la guerre froide. 90.000 militaires mobilisés pendant plusieurs mois,
09:47 quelques 50 navires de guerre, 80 avions et 1100 véhicules de combat prendront part à ces manœuvres.
09:53 Gabriel Attal poursuit ses entretiens à Matignon après les républicains des syndicats et des organisations patronales.
09:59 Le Premier ministre reçoit le patron du RN Jordan Bardella à la mi-journée.
10:03 Le secrétaire général de force ouvrière sera lui aussi reçu dans la journée.
10:07 Un nouveau coup dur pour le secteur du prêt-à-porter. Pinky va fermer 74 magasins en France en 2024.
10:13 Un plan social qui va entraîner la suppression de 372 postes, sachant que 23 boutiques de Pinky
10:19 avaient déjà dû baisser le rideau en décembre dernier.
10:22 Et puis Carl Sainz remporte son quatrième Dakar. Déception en revanche pour Sébastien Loeb
10:26 qui termine troisième après avoir perdu plus d'une heure hier lors de l'avant-dernière étape.
10:30 En moto, c'est l'américain Ricky Brabec qui s'est imposé.
10:33 On notera aussi la belle performance d'Adrien Van Beveren qui termine troisième
10:37 et monte pour la première fois sur le podium d'un Dakar. Très bonne journée à tous.
10:42 Tout de suite les pronostics typiques de Jean-Paul Delperrier. Bonjour Jean-Paul, vous êtes à Deauville aujourd'hui.
10:48 Eh oui, bonjour ma chère Valérie, bonjour à tous.
10:51 Nous serons en nocturne ce soir à 21h15 dans la 7ème épreuve pour le Prix du Volcan.
10:56 Support des paris à la carte sur 1400 mètres de la piste en sable fibré.
11:01 Le 14 Territory War sera mon favori avec le 12 Racan, 7 Sahara Spring, 5 Petit Pedro, 16 Léopard Duccio,
11:10 3 Pedrito, l'As Chaining Ocean et le 2 Zaya de la Plata. 14, 12, 7, 5, 16, 3 As et 2.
11:20 En sélection du jour à Nantes, en Réunion 3 Courses 6, j'ai choisi pour vous le 10 Histoire Joyeuse.
11:26 Et en attendant, bon jeu à tous.
11:29 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
11:35 Et on est ensemble jusqu'à midi pour commenter l'actualité avec aujourd'hui Jean-Baptiste Moreau,
11:41 ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant.
11:44 Alex Darmon, journaliste politique, je rappelle votre chaîne de débat politique sur Youtube, Les Indécis.
11:51 Et vous avez également réalisé Le Ministre qui ne devait pas l'être, un document consacré au ministre au garde des Sceaux,
11:58 Éric Dupond-Moretti, qu'on peut toujours voir en replay sur le site de France 5.tv.
12:03 France 5 d'ailleurs, pas .tv.
12:05 Et Georges Kuzmanovitch, président de République Souveraine, bonjour Georges.
12:08 Et Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mency et vice-président de la région Île-de-France.
12:14 Notre sondage IFOP-Fille-du-Ciel pour Sud Radio qui nous apprend que les Français sont plutôt satisfaits de la conférence de presse d'Emmanuel Macron,
12:21 le complément d'enquête sur Jordan Bardella, Emmanuel Macron et Rachida Dati, et puis les agriculteurs.
12:26 On va en parler dans un instant avec vous Jean-Baptiste Moreau.
12:30 Georges, vous vous aviez un coup de cœur.
12:33 Oui, c'est un coup de cœur pour... Cette fois-ci c'est un coup de cœur, c'est pour la lettre ouverte
12:38 qui a été envoyée au Parlement européen par 34 prix Nobel et 1000 scientifiques
12:43 demandant les enjoignants à adopter les nouvelles techniques génomiques, NGT.
12:52 Alors c'est pas OGM, c'est différent.
12:56 Pour faire simple, c'est l'accélération d'un processus historique,
13:00 puisque l'aide de croisement des espèces végétales pour en tirer le meilleur.
13:08 Sauf que le croisement naturel prend un temps très long, des dizaines d'années.
13:15 Or l'urgence climatique, rappelle-t-il, la chute de la biodiversité font que
13:21 ils aimeraient avoir des autorisations pour accélérer les choses.
13:27 Je prends un exemple, c'est celui des vignes.
13:30 On a la Suisse qui a travaillé dessus depuis très longtemps,
13:34 elle a développé des vignes qui sont résistantes à quasiment toutes les maladies,
13:39 sans ajout d'un tranche chimique.
13:42 Or là, ils ont peur, et elles le disent, ils ont peur de l'effet ciseau.
13:46 D'un côté, les lobbies de la chimie qui aimeraient bien continuer à vendre
13:51 tout un tas de trucs pour tuer tout un tas de bestioles,
13:55 plutôt que d'avoir des plantes qui résistent.
13:58 Et d'un autre côté, les hystériques, soit-disant écologistes,
14:02 qui veulent rien entendre de scientifiques dans ce domaine.
14:06 On sait les effets délétères qu'ils ont eus sur le nucléaire en Europe,
14:10 puisque maintenant en Allemagne, ils se sont beaucoup bagarrés pour arrêter le nucléaire.
14:14 On se retrouve avec des dizaines de centrales au charbon qui polluent abominablement.
14:19 Donc voilà, beaucoup de scientifiques français, de prix Nobel français,
14:23 et j'espère qu'ils auront gain de cause, parce qu'on a un peu de retard sur ces recherches-là.
14:28 - Oui, c'est un sujet que je connais bien, parce que je viens de passer deux jours au Parlement européen
14:32 sur ce sujet, à rencontrer une dizaine de députés avec les semenciers,
14:36 les producteurs de semences français, c'est-à-dire c'est beaucoup de PME, de TPE,
14:40 qui produisent de la semence pour les agriculteurs, à destination des agriculteurs,
14:44 et donc qui sont très favorables au développement de cette technique,
14:47 qui est à la base basée sur une méthode, et d'ailleurs qui est la principale signataire de ce manifeste,
14:52 enfin la première, qui est Emmanuelle Charpentier, qui est prix Nobel effectivement française,
14:56 mais qui travaille dans une université américaine, parce qu'elle a eu du mal à trouver des financements,
15:00 et c'est la méthode CRISPS, c'est-à-dire la méthode des ciseaux,
15:03 c'est une méthode qui accélère la sélection végétale, c'est-à-dire qui permet de gagner parfois une dizaine d'années,
15:08 pour adapter, comme le disait Georges Krasnoyanovitch,
15:11 pour adapter les variétés au changement climatique, pour faire en sorte que
15:15 on n'ait plus besoin que les plantes soient plus résistantes à un certain nombre de maladies et de pathologies,
15:20 et effectivement il y a des jeux d'influence qui se font de façon très forte,
15:23 rencontré, je vous dis, une bonne dizaine de députés européens de tous bords hier, et avant-hier,
15:29 je pense que ça va passer, c'est une proposition de la Commission européenne,
15:33 qui doit être validée par le Parlement, le vote en Commission environnement est la semaine prochaine,
15:37 le vote en plénière est à la fin du mois, et bonne chance que ça passe,
15:41 mais effectivement les ONG s'agitent beaucoup pour expliquer que c'est des nouveaux EGM,
15:45 alors c'est faux, d'abord techniquement c'est totalement faux, mais bon c'est facile à comprendre,
15:50 ils ont déjà fait le coup sur les EGM en alertant sur des dangers inexistants d'ailleurs,
15:54 et là si on rate ce virage-là, je peux vous dire qu'au niveau de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire,
16:00 c'est même plus la peine d'en parler au niveau européen.
16:02 - Si je peux me permettre, sur les EGM, y compris sur l'NGT, ce qui compte aussi, c'est le contrôle public,
16:08 c'est-à-dire qu'il y a parfois des problèmes avec les EGM, c'est-à-dire faire des semences qui ne se reproduisent pas,
16:13 ça c'est vraiment pas naturel, et c'est vraiment la mamie du business.
16:18 - Le débat des EGM est clos, il n'y en aura pas en Europe, point final, il y en a partout ailleurs, mais il n'y en aura pas en Europe.
16:23 - C'est une réflexion générale, les EGM peuvent être très utiles, c'est complètement absurde de penser à un EGM.
16:28 - Et l'NBT c'est complètement autre chose, et par contre, là on ne peut pas s'en passer, sinon on met une croix sur l'agriculture française et européenne.
16:33 - On va parler de l'agriculture avec vous dans un instant, moi je voulais faire un coup de gueule contre cette tribune dans Libération,
16:40 il y a plus de 600 auteurs et acteurs culturels, j'ai envie de mettre des guillemets, qui rejettent la nomination de Sylvain Tesson,
16:46 qui est quand même l'un des écrivains importants aujourd'hui, qui a publié de très nombreux livres sur des sujets très divers,
16:55 qui est un aventurier, qui est quelqu'un d'assez atypique, et donc il et ses auteurs, ses 600 personnes,
17:02 dénoncent une normalisation de l'extrême droite dans les sphères politiques, culturelles et dans l'ensemble de la société.
17:08 Donc il avait été nommé ou désigné comme parrain de l'édition du Printemps des Poètes, c'est bien ça leur fait de la pub,
17:13 9 au 24 mars, et donc 600 poètes, artistes, éditeurs, libraires, ne veulent pas de cet homme qu'ils assimilent à l'extrême droite,
17:22 parce que là on n'est pas dans le sectarisme le plus total.
17:27 - Ils vont interdire Rimbaud, qu'ils vont le désarmer en Somalie ?
17:29 - Bah oui. - Bah si, c'est mal.
17:31 - Non mais cette tribune est quand même...
17:34 Ils ont rien à faire ces gens, pour sortir des tribunes toutes les semaines, pour donner leur avis sur tous les sujets
17:40 qui concernent de loin ou de près la culture, le quotidien des français.
17:45 Franchement ça fait vraiment très bobo, genre on donne notre avis, on n'est pas d'accord, et on y va,
17:49 et chaque semaine il faut qu'on puisse mettre notre signature quelque part.
17:52 Vraiment j'arrive pas à comprendre, ça fait encore plus monter les tensions, qu'on soit d'accord ou pas d'accord,
17:57 bien évidemment c'est la base même de notre pays, de cette politique.
18:00 - C'est la liberté d'expression surtout, c'est pas juste la liberté d'exprimer une idée qui est la même que la sienne,
18:05 c'est toutes les idées qu'on a le droit d'exprimer.
18:07 - Mais faire des tribunes toutes les semaines, à un moment donné ça fait monter les uns contre les autres tout le temps,
18:12 et ça apporte, je trouve aujourd'hui, plus rien au débat et plus aucune originalité.
18:18 Dès que quelqu'un n'est pas d'accord, il fait une tribune.
18:20 - Non seulement ça n'importe rien, mais c'est une forme de fascisme.
18:22 - Oui c'est une forme de fascisme. - C'est interdire la liberté de penser.
18:25 - On a la chance de faire partie des 3 ou 4% de pays d'habitants de ce monde où on a une liberté de penser,
18:30 une liberté de parole, une liberté politique totale.
18:33 Et on se rend compte qu'on a de plus en plus de lobbies, de groupes de pression,
18:37 qui au nom de la liberté ont une attitude qui est une attitude fasciste,
18:42 qui consiste à vouloir censurer, interdire, réduire la part de liberté d'expression.
18:47 On peut être d'accord ou pas avec tel ou tel...
18:50 Je rappelle aussi que la démocratie c'est permettre à chacun de s'exprimer, y compris quand on n'est pas d'accord.
18:56 - Oui mais ce terrorisme intellectuel, c'est comme ça que je voyage pas mal, qu'on est perçu ailleurs.
19:02 - Ah oui ? C'est-à-dire ?
19:04 - On essaie d'imposer au reste du monde et dans la société des points de vue parfois de minorité
19:11 en utilisant ce que j'appelle la cancel culture.
19:15 On élimine des gens parce qu'ils ne pensent pas bien.
19:17 - On est dans le wokisme le plus absolu.
19:19 - Non, on ne parle que sur ce sujet.
19:21 Quand on voit ce qui se passe en Ukraine, je suis désolé.
19:23 Je fais partie des quelques-uns qui, il y a deux ans, disaient deux ou trois choses que maintenant deviennent des évidences.
19:28 Mais vous ne pouvez plus parler en fait.
19:30 Mon dieu, vous n'avez pas dit que ceci est bien, que ce qui est parfait, que tout allait très bien se passer,
19:36 qu'on va avoir le drapeau de l'OTAN qui va flotter à Moscou dans trois semaines ?
19:40 Ben non.
19:41 Ben c'est pareil, là on a des gens qui sont... C'est délirant, c'est comme de la poésie.
19:45 On peut remonter la liste des poètes français et voir que ceux qui sont de droite ou de gauche.
19:50 Et puis ça expose à quoi ?
19:51 Ça expose qu'un jour, demain, la tendance soit différente.
19:53 Et on vous dit "mais vous là, vous êtes un peu trop de gauche, vous aimez trop les étrangers,
19:57 bon, vous ne pouvez pas être dans la biennale des poètes".
20:00 - Oui. Non, non, mais j'ai trouvé ça complètement...
20:03 Alors c'est évidemment écrit en écriture inclusive.
20:06 Il lui reproche, mais c'est vraiment du fascisme,
20:10 on lui reproche d'avoir préfacé un ouvrage de référence de l'extrême droite,
20:14 "Le camp des Saints" de Jean Raspail,
20:16 qui n'est autre qu'une dystopie raciste sur l'immigration.
20:19 En fait, il avait préparé "Là-bas, au loin, si loin" en 2015,
20:23 qui était paru dans la collection bouquins.
20:25 Jean Raspail qui est un écrivain français, donc ça veut dire quoi ?
20:28 Mais vous savez que j'entendais ce matin que Paris 1ère a déprogrammé les valseuses.
20:33 C'était le 40e, je crois, ou 50e, oui, 40e anniversaire des valseuses.
20:38 La chaîne a décidé de déprogrammer la diffusion du film.
20:41 - Si on prend la liste de tous ceux qui ont été Lambertistes et Trotskistes dans les années 70-70,
20:46 qui ont dirigé après, qui ont été à Libération, au Monde, à L'Express, à L'Obs,
20:50 et qui maintenant sont censeurs, et qu'on regarde ce qu'ils écrivaient plus jeunes...
20:54 Je crois que même Denis Kessler, qui avait été numéro 2 du Medef,
20:57 avait écrit un bouquin sur la révolution prolétarienne armée.
21:00 - Oui. Non, non, mais c'est...
21:02 Et ça se termine par "Ciel s'iels".
21:07 Donc c'est pas "Ciel nous rende la grâce, nous garderons la dignité", conclut-il.
21:14 "Ciel nous prenne la grâce", donc "Ciel", c'est...
21:17 - C'est la culture inclusive avec "iel".
21:19 - On dit pas "il" et "elle", on dit "ciel".
21:22 Donc "iel" au pluriel...
21:25 - Moi je comprends même plus, j'arrive même plus à le dire, je comprends pas ce qu'il dit.
21:28 - Non, mais je trouve ça assez lamentable.
21:33 - Si on peut en rigoler un coup, dans l'écriture inclusive et dans la féminisation des professions, pourquoi pas.
21:39 Mais ils le font pas à chaque fois.
21:41 Ils disent rarement "les profiteuses et les profiteuses",
21:44 "les morts et les mortes", "les fous et les folles".
21:47 Si on le fait sur les ouvriers et les ouvrières, et les écrivains et écrivaines,
21:51 on doit le faire sur tous les mots.
21:53 Et vous verrez que ça devient totalement débile et ridicule.
21:56 Si il y a une nouvelle règle, on l'applique à tout.
21:58 - On va parler de nos agriculteurs dans un instant, ils manifestent.
22:01 Vous avez vu ce qui s'est passé en Allemagne, on va en parler avec vous, Jean-Baptiste Moron.
22:05 On est contents de vous avoir ce matin, parce que vous connaissez bien le sujet.
22:07 Christine Bouillaud, notre correspondante à Toulouse, me dit qu'il y a une discussion en cours
22:11 pour que notre Premier Ministre, Gabriel Attal, descende dans le Sud.
22:19 A tout de suite.
22:20 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
22:24 - Vous êtes toute l'équipe, mon compagnon,
22:27 chaque fois que je suis dans la voiture, je mets le contact Sud Radio.
22:32 Sud Radio.
22:34 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
22:40 - Et on est ensemble avec vous jusqu'à midi pour commenter l'actualité.
22:43 L'actualité, évidemment, ce sont les agriculteurs, vous êtes nombrés à me dire,
22:46 mais vous n'en parlez pas assez.
22:48 Et Jean-Baptiste Moron, c'est vous ?
22:52 Non mais il y a Jean-Baptiste Moron et Jean-Philippe,
22:54 donc moi, ça fait beaucoup.
22:56 Vous vouliez revenir justement sur cette mobilisation des agriculteurs,
23:01 et pour vous c'est un coup de cœur.
23:02 - Oui, oui, moi j'en parle beaucoup,
23:04 pratiquement à chaque fois que je suis à l'antenne, j'ai l'impression,
23:06 mais effectivement, je pense que là, on est au début de quelque chose.
23:11 Ça fait un moment qu'il y a une colère sourde qui est présente dans les campagnes.
23:16 Moi j'y suis très régulièrement, enfin toutes les semaines,
23:20 puisque je rentre chez moi en fin de semaine en général,
23:23 et cette colère, on va dire, je suis au milieu des leveurs,
23:28 donc elle est ruminée depuis pas mal de temps,
23:30 et j'ai qu'une seule peur, c'est qu'elle explose,
23:32 et qu'elle explose de façon totalement anarchique.
23:34 Donc j'ai eu un certain nombre de contacts avec le président de la FNSEA,
23:38 notamment récemment, je pense qu'ils vont embrayer et sortir,
23:43 parce qu'il y a besoin de canaliser cette colère,
23:46 mais de la faire entendre aussi,
23:47 parce que les pouvoirs publics doivent l'entendre,
23:50 ce sentiment d'un peu d'abandon, d'incompréhension,
23:54 de ras-le-bol des normes qui se surajoutent les unes aux autres,
23:59 soit elles sont françaises, soit elles sont européennes,
24:01 c'est des normes françaises qui se surajoutent à des normes européennes,
24:04 c'est une colère contre la retaxation du GNR,
24:09 qui avait été négociée à l'automne dernier,
24:13 et qui ne passe pas dans les campagnes,
24:15 parce qu'aujourd'hui le problème c'est qu'on leur propose de payer plus cher du gazole
24:19 pour être dans leur tracteur,
24:20 en disant qu'il faut diminuer l'utilisation des énergies fossiles,
24:23 sauf qu'ils n'ont pas d'alternative,
24:25 il n'y a pas de tracteur qui fonctionne à l'électricité,
24:27 il n'y a pas de tracteur qui fonctionne à d'autres énergies,
24:29 il y a les agrocarburants ou les biocarburants,
24:31 mais ce n'est pas aussi développé que ça,
24:34 donc les véhicules légers ont dit qu'il faut sortir des énergies fossiles,
24:40 on passe à l'électrique, ok,
24:41 sauf que les agriculteurs n'ont pas cette alternative,
24:43 donc on leur dit que vous allez payer plus cher,
24:45 mais de toute façon vous allez continuer à l'utiliser,
24:46 parce que je ne connais pas un agriculteur qui démarre son tracteur
24:48 pour se faire plaisir,
24:50 s'il démarre son tracteur c'est qu'il en a besoin pour travailler son terrain,
24:53 donc on est vraiment dans des situations de colère, d'incompréhension,
24:57 les âneries qu'on entend à longueur de plateaux et de médias
25:01 sur l'agriculture de la part d'Hugo Clément et autres clowns du genre
25:06 qui se prennent pour des journalistes,
25:07 mais qui ne sont que des militants,
25:08 et qui en plus sont dans une incohérence assez rare.
25:11 - Il est journaliste Hugo Clément ?
25:14 - Je ne savais pas, excusez-moi.
25:16 - Il est journaliste.
25:17 - D'accord, mais pour moi, je suis désolé,
25:20 ces émissions c'est du militantisme déguisé en tout.
25:23 - Mais qu'est-ce qu'il dit qui n'est pas vrai ?
25:24 - Sur l'agriculture, sa vision d'agriculture totalement caricaturale,
25:27 qui est complètement à côté de la plaque,
25:29 enfin les agriculteurs ce ne sont pas des pollueurs,
25:31 ils se font depuis très longtemps très attention
25:34 aux produits phytosanitaires,
25:35 quand ils les utilisent ils ne les utilisent pas par plaisir,
25:37 déjà parce qu'ils coûtent cher,
25:38 et donc ils font très attention à ce qu'ils font déjà,
25:40 c'est les premiers exposés au changement climatique,
25:42 c'est surtout les premiers qui voudraient lutter contre le changement climatique,
25:45 sauf qu'ils sont prêts à changer,
25:48 ils ont changé déjà des dizaines de fois depuis 50 ans d'orientation,
25:52 sauf qu'il faut leur laisser le temps,
25:54 il faut un temps compatible,
25:55 le temps de l'agriculture ce n'est pas le temps des réseaux sociaux
25:56 et des chaînes d'infos en continu,
25:57 c'est un temps long,
25:58 donc il faut leur laisser le temps de s'adapter,
26:01 parce que sinon ils vont disparaître,
26:03 et puis on est dans une gigantesque hypocrisie en plus,
26:05 c'est qu'on leur impose un certain nombre de normes,
26:07 on va réduire la production,
26:08 le Green Deal, la stratégie européenne de Green Deal,
26:10 la Farm to Fork,
26:12 c'est une réduction de 25 à 30% de la production agricole européenne,
26:15 et pendant ce temps-là,
26:16 on va compenser cette chute de production par des importations de produits
26:20 qui sont produits dans le cadre d'une agriculture
26:22 qui n'obéit absolument pas aux mêmes normes,
26:24 c'est-à-dire que c'est de l'hypocrisie totale,
26:26 c'est-à-dire que pour préserver notre environnement,
26:28 on va aller déporter la pollution dans les pays producteurs d'Amérique du Sud,
26:32 qui vont nous exporter leurs produits agricoles,
26:35 produits à grand renfort,
26:37 de produits phytosanitaires,
26:38 des hormones pour les animaux et autres,
26:40 donc c'est une hypocrisie totale,
26:42 et cette incohérence, cette inconséquence,
26:44 à mille lieues du bon sens paysan,
26:46 ça finit par énerver tout le monde.
26:48 Donc je pense que la FNSEA va sortir, à raison,
26:50 et je me suis entretenu avec le Premier ministre et le Président de la République
26:52 ces derniers jours pour leur expliquer
26:54 qu'il allait falloir vraiment agir et fort.
26:56 - Et avec le ministre de l'Agriculture ?
26:58 - Oui, mais beaucoup plus régulièrement.
27:00 - Ça va pourtant se révéler qu'on n'arrive pas à l'identifier.
27:02 - Oui, on a du mal à l'identifier.
27:04 - C'est juste la réalité de qui gouverne dans ce pays,
27:07 c'est les ministres qui font des quelquettes,
27:09 et puis le Président qui décide.
27:11 - J'ai eu aussi une question, c'est une émission.
27:13 - On ne l'entend pas beaucoup, et c'est vrai que dans un mois,
27:15 enfin un peu plus d'un mois,
27:17 il y a le salon de l'agriculture,
27:19 et c'est le moment en fait,
27:21 et franchement on n'a pas réussi à remplacer,
27:23 on a entendu son nom il y a quelques jours,
27:25 pour le poste de PM.
27:27 - On va l'entendre bientôt.
27:29 - Julien Dangandy, qui était un ministre, il faut l'avouer, excellent,
27:31 au niveau de l'agriculture, très à l'écoute des agriculteurs,
27:33 honnêtement il a du mal à imprimer.
27:35 - Je rappelle donc en ce moment,
27:37 enfin ce matin, un mouvement d'agriculteurs
27:39 a bloqué l'A64,
27:41 à Carbone, en haut de Garonne,
27:43 et ensuite la RN20 en Ariège,
27:45 donc on sent qu'il y a une mobilisation.
27:47 - Oui, et c'est pour ça qu'au niveau national,
27:49 il faut que le syndicat majoritaire
27:51 canalise et encadre tout ça,
27:53 parce que sinon ça va mal finir,
27:55 ça va finir en...
27:57 - Georges Puyol.
27:59 - En ce dont vous avez parlé, le terme c'est
28:01 "opposition au traité de libre-échange",
28:03 parce que c'est ça,
28:05 le mot, qui sont principalement imposés par l'Union Européenne.
28:07 Récemment il y a eu des manif...
28:09 - C'est ça, c'est un traité de libre-échange,
28:11 ce que vous avez dit, c'est-à-dire une production agricole...
28:13 - Oui, je sais, j'ai voté le CETA,
28:15 je m'en suis opposé au Mercosur, donc je...
28:17 - Donc le Mercosur nous pend en nez, mais là récemment on a signé...
28:19 - Avec la Nouvelle-Zélande.
28:21 - Avec la Nouvelle-Zélande, alors qu'il y a eu des manifestations,
28:23 entre autres, de nos...
28:25 agriculteurs...
28:27 les apiculteurs,
28:29 ils vont se retrouver face à une concurrence zéloïale,
28:31 parce qu'ils n'ont pas les mêmes normes, là-bas,
28:33 ils n'ont pas les mêmes produits qu'ils peuvent...
28:35 - Mais la concurrence zéloïale, même sans accorder Néibachan,
28:37 moi j'y arrive quand même, avec l'Amérique du Sud,
28:39 on n'a pas... il y a la production d'Amérique du Sud qui arrive.
28:41 - Les choses vont s'aggraver dans le sens, ça,
28:43 donc il n'y a pas de plus, et là, on ne sera pas d'accord,
28:45 déjà pas la dernière fois,
28:47 c'est les bénéfices du business agroalimentaire
28:49 sur les agriculteurs, dont les revenus
28:51 ne sont pas dignes, c'est-à-dire
28:53 80% des agriculteurs ont
28:55 un niveau de vie qui ne permet pas de vivre dignement
28:57 de son travail, alors que ce sont parmi les gens
28:59 qui travaillent le plus dans notre pays, vous en savez quelque chose.
29:01 - C'est ça, les éleveurs,
29:03 c'est le pire, avec un endettement
29:05 délirant, c'est 250 000 euros d'endettement
29:07 par exploitation,
29:09 450 000 chez vous, les éleveurs,
29:11 ils sont exsangues,
29:13 et ils sont vieux. - Jean-Philippe,
29:15 51 ans, l'âge moyen.
29:17 - Et 50% partent à la retraite dans les pays.
29:19 - Moi je rejoins beaucoup
29:21 ce qu'a dit Jean-Baptiste Meureau, je crois que le problème de fond,
29:23 c'est qu'on est sur une profession qui a en très grande souffrance
29:25 depuis maintenant déjà quelques années,
29:27 pour ne pas dire quelques décennies,
29:29 avec un sentiment de dépréciation
29:31 de la profession, il y a eu
29:33 un agri-bashing très très fort, il y a 5-6 ans
29:35 de cela, ça s'est un peu calmé, mais y compris
29:37 une forme
29:39 d'attaque médiatique permanente,
29:41 alors vous y étiez un ou deux, non, mais c'est vrai
29:43 que c'est des choses qui ont impacté de manière
29:45 extrêmement forte la profession,
29:47 et le sujet qui se pose
29:49 aujourd'hui, c'est est-ce qu'on souhaite encore garder
29:51 une agriculture dans ce pays, est-ce que
29:53 on considère, on nous a
29:55 rebassiné après la Covid sur la question
29:57 de la réindustrialisation, est-ce qu'on va se retrouver
29:59 dans 5 ans ou 10 ans être obligé
30:01 de recréer une agriculture ?
30:03 On a une pyramide des âges qui est
30:05 extrêmement mauvaise, si on prend
30:07 une région comme l'Île-de-France, alors qui est plus
30:09 céréalière par rapport à d'autres régions
30:11 qui vont être plus sur
30:13 des questions d'élevage, mais sur l'Île-de-France
30:15 c'est quasiment
30:17 la moitié de la profession qui est en retraite à 10 ans.
30:19 On a aujourd'hui un problème de reprise
30:21 d'activité, de transmission
30:23 d'activité, d'attractivité,
30:25 avec des coûts qui sont
30:27 fous, avec une invisibilité
30:29 sur la capacité à se
30:31 projeter sur des recettes
30:33 garanties, parce que quand vous démarrez une activité
30:35 à 20, 25, 30 ans,
30:37 c'est aussi un plan,
30:39 un business plan à tenir, et c'est des choses
30:41 qui sont de plus en plus difficiles, pour le coup
30:43 les règlements climatiques viennent l'aggraver,
30:45 et est-ce qu'on est capable dans ce
30:47 pays de considérer que
30:49 l'agriculture est encore une priorité,
30:51 si on veut avoir une indépendance nationale, si on veut
30:53 avoir une capacité à nouer un autre pays,
30:55 c'est aussi de préserver cette filière.
30:57 - J'en parle en connaissance de cause,
30:59 parce que je suis
31:01 en train, effectivement, pour des raisons personnelles
31:03 et que je ne souhaite pas forcément développer,
31:05 je suis en train de passer la main sur mon exploitation
31:07 à mon ancien salarié que j'ai installé avec moi il y a un an et demi,
31:09 qui est un jeune d'une trentaine d'années,
31:11 et je peux vous dire que les coûts de la transmission
31:13 ça va bien parce que moi je vais étaler le truc
31:15 que je suis d'accord pour le faire,
31:17 mais le coût de la transmission d'une
31:19 exploitation agricole aujourd'hui en France
31:21 rend impossible la transmission à quelqu'un
31:23 qui viendrait en dehors du cadre agricole, et même
31:25 au sein d'un fils d'agriculteur
31:27 aujourd'hui avec ses frères et soeurs,
31:29 s'il a trois ou quatre frères et soeurs,
31:31 il est dans la capacité totale de reprendre une
31:33 exploitation agricole qui tourne aujourd'hui en France,
31:35 c'est-à-dire qu'il va reprendre une partie, mais la totalité
31:37 vu la taille et la structure des
31:39 exploitations aujourd'hui, le fonctionnement
31:41 des sociétés, du type
31:43 juridique de société qu'on a,
31:45 la plupart des exploitations aujourd'hui vont devenir
31:47 totalement intransmissibles, donc on va avoir
31:49 un gros sujet. - Vous savez que c'est une région
31:51 comme l'île de France, chaque année,
31:53 les terres agricoles qui sont perdues,
31:55 elles le sont principalement par des terres
31:57 qui redeviennent des friches, qui ne sont plus exploitées
31:59 devant l'extension urbaine,
32:01 c'est-à-dire que bien souvent on parle aujourd'hui du ZAN,
32:03 de la non-artificialisation,
32:05 la principale des prises agricoles
32:07 c'est des terres qui restent naturelles
32:09 mais ne sont plus exploitées, c'est pas l'extension de la ville,
32:11 le sujet aujourd'hui c'est celui-là.
32:13 - Mais vous savez,
32:15 sur 100 euros de course au supermarché,
32:17 combien reviennent nos agriculteurs ? - Un peu.
32:19 - 6,5 euros.
32:21 - Mais c'est pas l'industrie agroalimentaire,
32:23 pas toute, une partie,
32:25 il y en a une partie, je suis d'accord,
32:27 mais il y en a une partie qui est à l'argent aussi.
32:29 - L'autre information que je voulais donner, parce que là c'est frappant,
32:31 100 euros, 6,5 pour celui qui fait la nourriture,
32:33 il y en a d'autres qui se prennent des marges un peu meilleures
32:35 là-dessus, et...
32:37 - Notamment les chantres de la défense du pouvoir d'achat.
32:39 - Toutes, évidemment. Et il y a toute une partie...
32:41 - Toi disant. Ils préservent surtout leur pouvoir d'achat.
32:43 - Mais il y a toute une partie aussi des
32:45 agriculteurs qui ne comptent pas leurs factures.
32:47 - Oui. - Oui. - Ils ne maîtrisent pas leurs factures.
32:49 Imaginez, vous êtes, je sais pas,
32:51 vous êtes plombier ou
32:53 prof de maths, vous faites une facture, à la fin on vous dit
32:55 "bah en fait, vous vous êtes mis d'accord sur 30 euros de l'heure,
32:57 je vous paye 18." - Non mais c'est...
32:59 - C'est ça la réalité de l'école.
33:01 - On a essayé de changer un peu les choses avec Egalip. - Oui mais ça change pas pour le...
33:03 - C'est imparfait, c'est imparfait effectivement.
33:05 - Et on se retrouve dans un instant,
33:07 juste un mot quand même pour savoir, on va, si ça...
33:09 Vous dites, il faut prendre
33:11 la mesure des choses maintenant, mais est-ce que
33:13 c'est un mouvement qui peut prendre de l'ampleur
33:15 et une forte mobilisation, on y revient dans un instant
33:17 avec vous, à tout de suite.
33:19 Sud Radio, le 10h midi,
33:21 mettez-vous d'accord,
33:23 Valérie Experts.
33:25 A partir de lundi, Sud Radio
33:27 vous offre votre séjour pour
33:29 4 personnes, en famille,
33:31 au Futuroscope, avec une nuit d'hôtel
33:33 et les petits déjeuners. Vous découvrirez
33:35 chasseurs de tornades,
33:37 élus meilleure attraction au monde.
33:39 Préparez-vous à être happé par une tornade
33:41 époustouflante, mais aussi
33:43 Objectif Mars, le premier roller-coaster
33:45 du Futuroscope. Vous succombrez
33:47 à 40 attractions
33:49 et chacun aura sa préférée.
33:51 Écoutez le Grand Matin Sud Radio
33:53 avec Patrick Rocher et gagnez votre séjour
33:55 au Futuroscope
33:57 avec Sud Radio.
34:01 Sud Radio, le 10h midi,
34:03 mettez-vous d'accord, Valérie Experts.
34:05 - Et on parle de nos
34:07 agriculteurs ce matin, juste,
34:09 effectivement, qu'est-ce qui va se passer ? Comment est-ce que
34:11 le politique peut
34:13 écouter et entendre
34:15 les agriculteurs ? Encore une fois, Christine Bouillaud, qui
34:17 est à Toulouse, me disait qu'il était question que le
34:19 Premier ministre descende. Vous pensez
34:21 qu'il doit descendre ? Je vous demande pas si
34:23 vous savez s'il descend ou pas. - Je vous dirai pas
34:25 ce qu'on s'est dit ce matin, mais
34:27 oui, je pense qu'il faut le faire
34:29 et il va le faire. Je veux dire, Gabriel
34:31 est quelqu'un de courageux, donc j'ai aucun doute qu'il va aller.
34:33 Alors il faut assurer quand même les conditions
34:35 de sécurité, pas faire n'importe quoi non plus, mais je
34:37 suis à peu près sûr qu'il va y aller.
34:39 Le truc, c'est que
34:41 oui, il faut écouter et entendre, il faut surtout
34:43 proposer des solutions au bout, quoi, et c'est là
34:45 que ça va être compliqué, parce que les revendications, elles sont très
34:47 diverses et très multiples.
34:49 Donc, il va pas pouvoir
34:51 tout apporter d'un coup et tout solutionner
34:53 en claquant des doigts, sinon ça serait
34:55 déjà fait, d'ailleurs.
34:57 - C'est pas la même chose qu'en Allemagne, les revendications
34:59 sont pas les mêmes. - Il y en a certaines qui sont les mêmes.
35:01 Il y en a certaines qui sont les mêmes sur la surnormation, sur le prix du
35:03 GNR, c'est à peu près les mêmes.
35:05 Et contre l'écologie
35:07 dogmatique et politique aussi, parce que
35:09 en Allemagne, ce qu'ils visent, c'est essayer de renverser
35:11 le gouvernement, parce qu'ils ont un ministre de l'Agriculture
35:13 qui est un vert, qui fait partie
35:15 du parti des verts allemands,
35:17 des gruneux, et dont ils sont
35:19 pas du tout contents. Donc leur but aussi,
35:21 c'est de renverser un peu la
35:23 coalition au gouvernement, aujourd'hui,
35:25 avec Scholz, qui est
35:27 assez représentatif de ce que pourrait faire l'écologie
35:29 politique en France aussi.
35:31 Et c'est là-dessus aussi qu'ils sont remontés
35:33 un peu violemment.
35:35 Sur le plan éco-phyto
35:37 qui vise à diminuer de 50% l'usage
35:39 des produits phytosanitaires en 2030,
35:41 sans aucune étude d'impact sur
35:43 ce que ça va donner au niveau de la quantité
35:45 de produits au bout.
35:47 Voilà, c'est tout ça
35:49 qui les met en colère, donc il va falloir apporter quelques réponses
35:51 un peu concrètes, parce que sinon
35:53 ça va pas...
35:55 L'écoute ne va pas suffire, on va dire.
35:57 - Et au-delà de ça, ce qu'on disait tout à l'heure,
35:59 les conditions de travail, les salaires,
36:01 chaque année, à l'approche du Sénat de l'Agriculture,
36:03 on répète les mêmes choses.
36:05 Et puis les conditions de travail, parce que
36:07 c'est aussi l'une des professions où vous avez, il faut le dire aussi,
36:09 le plus de suicides.
36:11 On en parle très peu.
36:13 Donc je pense que chaque année,
36:15 on repousse le problème... - Deux par jour.
36:17 - Deux par jour, c'est énorme.
36:19 Et chaque année, on repousse le problème en disant
36:21 "on verra, on va vous proposer des solutions,
36:23 on va apporter des solutions
36:25 concrètes à vos problèmes".
36:27 Chaque année, on revient avec
36:29 des déambulations superbes du Président
36:31 de la République qui restent 8h ou 9h, 10h
36:33 dans les allées du Sénat de l'Agriculture.
36:35 - Mais pour quoi faire ?
36:37 - C'est bien que le Premier ministre descende
36:39 dans le sud de la France, à Toulouse, c'est super.
36:41 Mais je pense que là, aujourd'hui, ça devient un problème national.
36:43 - Oui. - On entend le Président
36:45 qui se saisit de tous les sujets, de ce sujet-là.
36:47 - C'est faux, parce que c'est
36:49 quasiment la seule...
36:51 Dans sa conférence d'après, l'agriculture, c'est une des
36:53 premières choses dont il a parlé. - Oui, mais maintenant,
36:55 ça fait 6 ans qu'il est là.
36:57 - J'étais à ses côtés, on a fait des choses.
36:59 Les lois Egalim, on en a fait 3.
37:01 Que ça aille pas
37:03 à l'essai loin et que ça aille pas au bout,
37:05 ok, je peux l'entendre, mais dire qu'on a rien fait,
37:07 non, ça c'est pas vrai. - Je dis pas que vous avez rien fait.
37:09 - On s'en est fait avaler du sujet, mais on a pas résolu
37:11 les problèmes, parce que c'est des problèmes qui sont ancrés depuis des dizaines
37:13 d'années et qui sont excessivement compliqués
37:15 et qui ont des répercussions
37:17 aussi au niveau européen, qui sont pas que franco-françaises.
37:19 - Et là-dessus, encore une fois,
37:21 s'il n'y a pas de politique protectionniste, c'est mort.
37:23 Les États-Unis ont des politiques protectionnistes
37:25 et ils défendent nos agriculteurs, sinon ils seraient morts aussi.
37:27 - Moi, j'avais fait adopter dans Egalim
37:29 un article qui
37:31 interdisait la circulation et la
37:33 vente de produits qui ne correspondaient pas
37:35 aux normes de production française et européenne.
37:37 Bon, le problème, c'est faire voter
37:39 des lois, c'est bien, mais après, il faut les faire appliquer, c'est-à-dire qu'il faut avoir
37:41 des moyens qui sont déclenchés
37:43 pour aller faire les contrôles, parce que
37:45 si c'est écrit mais que personne ne contrôle,
37:47 c'est comme si c'était pas écrit.
37:49 On a un problème d'application de la loi dans nos pays,
37:51 on légifère beaucoup trop et on n'applique
37:53 pas suffisamment.
37:55 - Et on surnorme.
37:57 - On va parler de notre sondage,
37:59 la réaction des Français à la conférence
38:01 de presse d'Emmanuel Macron.
38:03 On leur a posé la question, enfin l'IFOP leur a posé la question.
38:05 Ils sont 40% à avoir regardé
38:07 en entier, des personnes
38:09 interrogées
38:11 la conférence de presse
38:13 du président de la République.
38:15 "Oui, l'avez-vous regardé ?"
38:17 "Non, 60%."
38:19 "Oui, 40%." Après, sur les
38:21 traits de caractère,
38:23 les traits d'image,
38:25 "L'avez-vous trouvé clair et compréhensible ?"
38:27 72% répondent "Oui".
38:29 Ça change pas tellement, globalement, les Français
38:31 le trouvaient déjà assez clair,
38:33 faisant preuve d'autorité, 67%.
38:35 A la hauteur des enjeux,
38:37 53%. Convaincant,
38:39 46%. C'est pas si mal que ça
38:41 par rapport à ce qu'on entend
38:43 dans les médias, même nous hier,
38:45 qui avons fait une émission depuis
38:47 deux jours assez dure
38:49 à l'égard du président de la République.
38:51 Qu'est-ce que ça vous fait ?
38:53 Et c'est vrai que le lancement
38:55 d'opérations place nette contre le trafic de drogue
38:57 est ce qui fait
38:59 le plus réagir les Français
39:01 et ils sont le plus favorables.
39:03 Il faut être honnête, c'est assez fidèle à son image. Emmanuel Macron,
39:05 dans ce genre d'exercice, il excelle.
39:07 Je veux dire, quand il est face aux journalistes,
39:09 on a voulu monter des polémiques comme quoi
39:11 il aurait eu les questions, ce qui n'est absolument pas vrai.
39:13 Il n'a pas eu les questions avant, en tout cas,
39:15 il n'y a pas eu d'arrangement entre le journaliste et le président de la République
39:17 pour qu'il ait les questions. Ça c'est faux,
39:19 déjà pour commencer, il faut le dire.
39:21 Premièrement, et deuxièmement, dans ce genre d'exercice,
39:23 conférence de presse, vous venez de donner les chiffres qui sont
39:25 sensiblement les mêmes quand les enquêtes
39:27 passent les unes derrière les autres, parce que le président de la République,
39:29 pour s'exprimer, pour répondre
39:31 aux questions des journalistes qu'il a devant lui,
39:33 il sait dire ce que les gens veulent entendre.
39:35 - Il a la maîtrise des dossiers, surtout.
39:37 - C'est vrai qu'il maîtrise énormément,
39:39 ça c'est évident, il maîtrise ses dossiers
39:41 complètement, d'ailleurs l'ensemble
39:43 des dossiers, et puis surtout il arrive à être
39:45 très endurant,
39:47 c'est-à-dire que ça dure longtemps,
39:49 deux heures et demie, et il arrive à répondre aux questions
39:51 et à échanger, à laisser
39:53 entre guillemets le journaliste
39:55 définir sa pensée, et après aller
39:57 le contrecarrer. Et puis surtout,
39:59 là où c'était intéressant
40:01 mardi soir, c'était sur le fait que
40:03 il y avait quand même une attente de la part
40:05 des français, qu'on le veuille ou qu'on le veuille
40:07 pas sur ce nouveau gouvernement, qui n'est pas
40:09 incroyablement fou
40:11 en termes de changement, mais il a quand même fait
40:13 un coup politique avec Rafi El Haddati, et il a pas
40:15 évité le sujet. Là où on pensait qu'il pourrait l'éviter,
40:17 il l'a pas évité, et il y a été.
40:19 - Il évite rarement les sujets. Alors mon amitié avec le Président de la République
40:21 me rend assez difficile l'objectivité,
40:23 mais oui, effectivement,
40:25 c'est le type d'exercice où il est très bon,
40:27 il rentre dans l'intimité de ce sujet,
40:29 et il recule jamais devant
40:31 une question, moi je l'ai accompagné
40:33 dans mon centre d'agriculture pendant plusieurs années, comme vous l'avez dit,
40:35 et enfin voilà,
40:37 il y a eu des hauts, il y a eu des bas,
40:39 et ça a été parfois chaud, mais il a jamais reculé
40:41 pour aller répondre à quelqu'un qui l'a interpellé,
40:43 même de façon véhémente, c'est pas le genre
40:45 de la maison, on va dire. Et sur
40:47 les sujets, oui, il les maîtrise à fond.
40:49 Peut-être que ce qui manquait un peu,
40:51 c'est le style de la conférence de presse,
40:53 un peu de hauteur de vue et de vision à moyen et long terme,
40:55 c'est peut-être un peu ça qu'on peut reprocher, parce que c'était beaucoup de mesures,
40:57 mais d'immédiateté.
40:59 - Et dont certaines déjà
41:01 ont été appliquées, sur la Marseillaise,
41:03 ou des choses comme ça.
41:05 - Oui, c'est expérimenté, mais oui, c'est déroulé.
41:07 - Et sur des choses qui n'ont peut-être pas été non plus,
41:09 qui ont été annoncées, qui ne sont pas
41:11 en vigueur. Moi j'attends le reportage
41:13 de ceux qui vont aller dans les écoles, vérifier
41:15 que la loi sur la burqa a bien été
41:17 appliquée.
41:19 Jean-Philippe Dugoin-Clément.
41:21 - C'est un exercice où il est bon, parce qu'effectivement
41:23 il connaît ses dossiers, il est bon devant
41:25 le média, il est bon
41:27 en exercice de
41:29 "to be" d'échange avec quelqu'un en face.
41:31 Après, un peu
41:33 long, la réalité quand on prend le sondage,
41:35 il n'y a que 13% des gens qui ont regardé toutes les émissions.
41:37 Et deux heures et demie,
41:39 quand on n'est pas un professionnel
41:41 des choses, il faut quand même s'accrocher.
41:43 Et je pense qu'il aurait gagné
41:45 à faire un format plus court,
41:47 mais c'est aussi le
41:49 personnage. Ça a été des grands débats
41:51 à 6h, 7h dessus,
41:53 et c'est parfois cette tendance à en faire
41:55 presque un petit peu trop, qui dilue
41:57 le message ou les choses.
41:59 Après, la réalité, c'est que quand on
42:01 sort de l'exercice de la conférence de presse,
42:03 c'est ce qu'on disait il y a quelques minutes pour l'agriculture,
42:05 il y a un certain nombre de pistes qui ont été mises,
42:07 très bien, à faire des opérations places nettes,
42:09 comment on le fait ?
42:11 C'est quoi le sujet derrière ? - C'est ça, c'est comment on fait.
42:13 - Très bien, on veut recréer une politique
42:15 en faveur de la natalité dans ce pays.
42:17 Ce qui est un problème quand on parle des retraites.
42:19 Toute la pyramide des retraites et l'assurance
42:21 des retraites, c'est est-ce qu'on a encore un pays
42:23 avec un peu de natalité ou pas, si on veut tenir le système.
42:25 Comment on fait ? C'est quoi le sujet pour le faire ?
42:27 Et ce qui peut être parfois
42:29 un peu frustrant, c'est différents
42:31 niveaux d'échelle, quand on parle
42:33 d'un côté de la politique
42:35 de natalité, puis de l'autre on rentre sur le théâtre
42:37 au collège, donc on est sur des choses
42:39 qui sont à un niveau très élevé et d'autres
42:41 qui sont beaucoup plus terre à terre.
42:43 Et puis surtout, derrière, au-delà
42:45 du diagnostic, au-delà
42:47 de l'envie ou de l'analyse, c'est
42:49 qu'est-ce qu'on fait concrètement ? Et ça c'est la question
42:51 de la crédibilité de la parole publique, c'est la question
42:53 de la confiance qui peut revenir ou pas
42:55 et ça sera la question
42:57 de ce qui sera fait par ce gouvernement
42:59 dans les semaines et les mois qui viennent.
43:01 - Oui, absolument. Effectivement, juste
43:03 une précision sur les questions,
43:05 c'est encore une grande enquête
43:07 d'arrêt sur image
43:09 qui dit que les questions étaient connues à l'avance
43:11 et tous ceux qui sont intervenus
43:13 aujourd'hui démentent. Un journaliste de l'AFP
43:15 dit "je n'ai absolument pas soumis ma question"
43:17 enfin ils sont nombreux à dire...
43:19 - Les journalistes, ils sont pas mal à arrêt sur image.
43:21 - Oui, dans le genre...
43:23 - Pas du tout objectif et pas du tout journaliste.
43:25 - Mais je vous dirais, c'est pas un concours
43:27 de l'entrée à l'école normale supérieure
43:29 ou à l'ENA.
43:31 Quand bien même il aurait eu les questions à l'avance.
43:33 La question est quelle est la politique
43:35 que va mener le gouvernement ?
43:37 Ils sont fous en fait. Mais quelle importance ?
43:39 - L'idée c'est quoi ?
43:41 - C'est de mettre le président
43:43 "ah, j'avais pas pensé à cette question, c'est ballot"
43:45 mais non, c'est qu'il donne...
43:47 Le problème n'est pas qu'il soit
43:49 informé avant des questions, c'est les réponses qu'il donne.
43:51 Or, là vous l'avez dit,
43:53 le problème c'est quelle action va être menée.
43:55 Et ce sera walou, rien du tout.
43:57 C'est un gouvernement de communication,
43:59 Attal a été parfaitement choisi pour ça,
44:01 c'est un excellent porte-parole,
44:03 il sera un excellent porte-parole.
44:05 D'ailleurs il lui a coupé l'herbe sous le pied
44:07 parce que normalement, tous ces annonces,
44:09 c'est le discours du Premier ministre à l'Assemblée nationale,
44:11 encore une fois, on voit qu'il gouverne réellement
44:13 et à quoi ça...
44:15 - C'est le quinquennat.
44:17 - C'est le quinquennat mais un peu exagéré.
44:19 Et puis, pendant tout ce débat,
44:21 et ça a plu aux Français,
44:23 Macron s'est posé comme étant souverain.
44:25 Il s'est posé comme l'autorité politique,
44:27 comme s'il avait le pouvoir, mais il n'a pas.
44:29 Le problème c'est que,
44:31 et ça il n'en a pas parlé, aucun journaliste a posé la question.
44:33 C'est passé dans un silence médiatique délirant.
44:35 Un mois, il y a un mois,
44:37 il y a eu la résolution numéro
44:39 1357, c'est facile, allez voir sur
44:41 l'Assemblée nationale,
44:43 votée par, bien sûr, le parti du gouvernement,
44:45 LR, l'EPS,
44:47 quasiment tout le monde à part
44:49 l'AFI, le Rassemblement national et Nicolas Dupont-Aignan,
44:51 qui est l'acceptation de la proposition
44:53 du Parlement européen qu'il n'y ait
44:55 plus de veto des
44:57 États aux décisions de la Commission européenne.
44:59 C'est la fin de
45:01 toute souveraineté. Or,
45:03 le problème c'est qu'il n'a pas la souveraineté.
45:05 Et l'année 2024, avec l'élection européenne,
45:07 ce sera l'année de "est-ce qu'on
45:09 garde ou pas ce veto ?"
45:11 qui est le dernier outil de pouvoir
45:13 qu'on ait, et si on le perd.
45:15 Or, M. Emmanuel Macron
45:17 veut construire la souveraineté européenne,
45:19 ne s'oppose absolument pas à l'arrêt,
45:21 plutôt, non seulement ne s'oppose pas,
45:23 il l'a demandé avec l'Allemagne qu'il n'y ait plus
45:25 ce veto, et il va faire quoi ?
45:27 Rien ! La plupart des mesures qu'il propose
45:29 ne peuvent pas être faites
45:31 en l'état des traités européens.
45:33 - On continue
45:35 de débattre avec vous sur Sud Radio,
45:37 à tout de suite.
45:39 - Sud Radio, le 10h midi,
45:41 mettez-vous d'accord, Valéry Expert.
45:43 - Ça s'est passé
45:45 sur Sud Radio. - Saint-Gabriel Attal
45:47 vient ici pour sauver la République
45:49 macronienne de tous
45:51 ses ennemis, de tous ses
45:53 brancos et de tous ces gens qu'on n'a plus
45:55 rien à dire en politique. On se met
45:57 à parler mystique. Ça passe, vous voyez,
45:59 ça glisse comme ça, glissez mortels,
46:01 n'appuyez pas. C'est l'ange
46:03 Gabriel, il est venu,
46:05 il a vu, est-ce qu'il a vaincu ?
46:07 - Sud Radio.
46:09 - Pour les tragéco, privilégiez la marche ou le vélo.
46:11 - Sud Radio,
46:13 le 10h midi, mettez-vous
46:15 d'accord, Valéry Expert.
46:17 - Et on est ensemble avec vous jusqu'à
46:19 midi, plusieurs sujets,
46:21 un mot peut-être sur le complément d'enquête sur
46:23 Jordan Bardella, qui a fait
46:25 pas mal réagir. Déjà, effectivement,
46:27 un complément d'enquête à quelques sur
46:29 un chef
46:31 de parti qui est donné candidat,
46:33 enfin, qui est candidat,
46:35 comme favori,
46:37 avec un grand
46:39 nombre de voix
46:41 dans les sondages, ça interroge,
46:43 est-ce qu'il va y avoir d'autres portraits comme celui-là ?
46:45 Là aussi, on parlait
46:47 de gens qui demandent, ceux qui
46:49 l'ont balancé à visage découvert se sont
46:51 rétractés.
46:53 Service public en opération commandée, je ne sais pas
46:55 si vous avez un mot. - En opération commandée,
46:57 je ne pense pas, je pense qu'ils sont capables de se commander
46:59 tout seuls, et je pense que le gouvernement
47:01 et la majorité n'est pas épargné non plus par les
47:03 compléments d'enquête et autres, enfin,
47:05 émissions du genre qui les défoncent
47:07 sur le service public. - Il n'y a pas eu grand-chose, il y a eu Sandrine Rousseau,
47:09 il y a eu
47:11 Sofia Chikirou, mais
47:13 il n'y a pas de ténor de la majorité
47:15 qui a été... - Non, on ne le voit pas encore, mais je sais qu'il y en a en préparation.
47:17 - Il y a eu Eric Pomeretti.
47:19 - Et il y en aura d'autres dans les mois qui
47:21 viennent, j'en suis à peu près sûr. Donc voilà,
47:23 après les journalistes font ce qu'ils ont envie de faire, c'est
47:25 leur liberté, il n'y a pas de sujet.
47:27 Après, moi,
47:29 le fait que Jordan Bardella ne bosse pas
47:31 à Strasbourg, c'est marrant parce que je l'ai croisé avant-hier, enfin,
47:33 on a discuté même avant-hier justement sur la NGT,
47:35 parce qu'il était à Strasbourg, ils essayent de monter
47:37 justement les extrêmes droits européennes,
47:39 la colère des paysans par rapport au sujet
47:41 dont on évoquait tout à l'heure, mais c'est vrai que
47:43 dire que Bardella ne bosse pas
47:45 à Bruxelles ou à Strasbourg, oui, on le sait, mais
47:47 je ne suis pas sûr que ça a changé
47:49 d'avis un seul électeur du Rassemblement
47:51 national, le fait qu'il ait posé 21 amendements,
47:53 c'est d'ailleurs ce qui me...
47:55 enfin, ce qui m'agace dans certains
47:57 arguments politiques que sont développés,
47:59 notamment par la majorité, d'expliquer que
48:01 voilà, il ne faut pas re-voter pour Bardella parce qu'il a posé
48:03 21 amendements, les Français ils s'en cognent
48:05 que Bardella ait posé 21 amendements,
48:07 il vote pour Bardella parce que, pour ce qu'il
48:09 défend, et ce n'est pas le fait de dire qu'il n'a rien
48:11 foutu au Parlement, qu'il va changer quoi que ce soit
48:13 dans le vote des Français. - Et visiblement, il y a eu l'effet
48:15 inverse quand on regarde un peu, enfin,
48:17 les réseaux sont un baromètre peu fiable,
48:19 mais des gens qui disaient "ben moi je voterai pour lui",
48:21 etc. - Bon, ça ne changera strictement rien.
48:23 - Vous imaginez quelqu'un
48:25 qui est... - Pardon. - Oui, je refais.
48:27 - La réalité de Bardella, c'est quelqu'un qui fait de la politique,
48:29 qui seurt sur une vague,
48:31 qui ne bénéficie même pas de ce qu'il propose
48:33 lui, mais des carences de ce
48:35 qui n'est pas proposé ou pas fait par les autres,
48:37 pour moi c'est quelque chose à rebours,
48:39 le fait de l'attaquer sur tel point ça sert à rien,
48:41 après que le type ne bosse pas, c'est pas nouveau,
48:43 il ne bosse pas au Parlement européen, il est
48:45 concierge régional fantôme en Ile-de-France.
48:47 On ne le voit jamais. Alors,
48:49 il siège, très bien, il a le titre,
48:51 il a les 2000 balles par mois,
48:53 mais il n'y fout jamais. - J'ai siégé
48:55 encore aux côtés de Marine Le Pen, on ne la voyait jamais.
48:57 Elle était là une demi-journée par semaine. - Mais la réalité, c'est que sur un vote
48:59 qui est un vote de colère,
49:01 un vote de rejet, c'est pas
49:03 quelque chose qui rentre dans le paramètre du vote.
49:05 Et c'est quelqu'un qui fait de la politique nationale,
49:07 qui n'exerce pas ses mandats,
49:09 en même temps quand vous êtes dans des logiques d'opposition,
49:11 de destruction, vous ne créez pas, vous ne faites que
49:13 des prises de parole,
49:15 et ce type d'émission, je pense qu'effectivement,
49:17 ça n'a aucun effet sur des
49:19 intentions de vote positives ou négatives.
49:21 Les gens qui votent aujourd'hui, Marine Le Pen
49:23 ou Jordan Bardella, c'est un
49:25 rejet des autres, c'est une colère, c'est l'impression
49:27 que les choses ne vont pas.
49:29 Ça ne change pas. Que le type bosse ou pas,
49:31 il s'en fiche. - Oui, enfin, on ne peut pas lui enlever non plus
49:33 le fait que c'est un homme politique,
49:35 aujourd'hui, Jordan Bardella, qui a
49:37 progressé, qui est audible
49:39 dans la société française, qui
49:41 alors d'une certaine façon,
49:43 on ne peut pas être d'accord avec lui, mais
49:45 identifie des problèmes et en parle, ça, on ne peut pas
49:47 lui enlever. On ne peut pas lui enlever,
49:49 il est très audible. - Ils sont très bons dans les constats,
49:51 vous le trouvez dans les solutions. - Oui, mais ça, vous avez raison, c'est toujours
49:53 beaucoup plus facile, je suis d'accord avec vous, d'être dans les oppositions
49:55 que d'être dans ceux qui font et qui sont
49:57 au pouvoir. Maintenant,
49:59 il faudrait voir l'audience, ce qu'il a fait hier,
50:01 parce que ça donnerait aussi beaucoup
50:03 d'intérêt à savoir si les gens ont eu
50:05 envie de regarder ou pas. Et vous savez,
50:07 il n'y a jamais de mauvaise publicité, à mon sens.
50:09 Donc je pense que le fait qu'on ait
50:11 parlé en bien ou en mal dans ce
50:13 complément d'enquête,
50:15 ça servira toujours à un moment donné,
50:17 d'ailleurs, il en a fait une com' hier sur les réseaux sociaux,
50:19 où il était là avec ses pop-corns,
50:21 en attendant de regarder le
50:23 complément d'enquête qui lui était consacré.
50:25 Il est, politiquement, chacun jugera
50:27 à la hauteur ou pas, en tout cas,
50:29 au niveau de la communication, il faut avouer
50:31 qu'il est réprochable. - C'était la phrase
50:33 de Dali, peu importe qu'on parle de moi en bien
50:35 ou en mal, tant qu'on parle de moi. - Exactement.
50:37 - Et on continue à parler de lui. - Oui, absolument.
50:39 Je suis en train de regarder les scores,
50:41 il a fait 1,536,000,
50:43 12% de part de marché,
50:45 c'est beaucoup, à savoir que
50:47 l'émission était avancée par rapport
50:49 à d'habitude, puisque le
50:51 doc sur Mbappé,
50:53 donc on dit Mbappé, il l'a bien
50:55 précisé hier, on dit Mbappé,
50:57 parce qu'il n'y a pas d'apostrophe, donc on ne dit pas Mbappé,
50:59 on dit Mbappé. - Il y avait une super locomotive.
51:01 - Qui a très bien marché, qui a fait plus de 3 millions
51:03 de téléspectateurs, donc oui,
51:05 1,5 million et 12%, c'est
51:07 plutôt pas mal. Donc voilà,
51:09 on peut parler aussi de Rachida Dati, hier,
51:11 première sortie avec le président de la République,
51:13 elle a été accueillie en rockstar,
51:15 à la scène Saint-Denis, on a vu des échanges
51:17 avec des jeunes, une en particulier
51:19 qui dit "vous êtes un modèle pour moi",
51:21 c'est une icône,
51:23 c'est un coup, c'est un bon coup politique,
51:25 vous vous êtes centriste,
51:27 Jean-Philippe Dugouin-Clément, mais c'est un coup de tonnerre
51:29 quand même, cette nomination.
51:31 - Politiquement, médiatiquement, c'est un bon coup,
51:33 médiatiquement, après,
51:35 concrètement, je pense que
51:37 si on est beaucoup plus terre à terre,
51:39 ça va durcir les discussions
51:41 avec Aler à l'Assemblée nationale,
51:43 où c'est un nouveau débauchage
51:45 et donc ça va rendre encore plus compliqués
51:47 les équations majoritaires,
51:49 ça contribue à fracturer la maison commune
51:51 avec Edouard Philippe
51:53 et les philippistes qui le prennent extrêmement mal,
51:55 Attal, dans un premier temps, c'est pas bon
51:57 pour Edouard Philippe, Rachida Dati,
51:59 ça vient empiéter chez Bournazel,
52:01 d'ailleurs, le lendemain de sa nomination au ministère,
52:03 elle explique sur France Info qu'elle est candidate
52:05 à la mairie de Paris, donc je pense que c'est un bon coup
52:07 médiatique d'occupation de terrain,
52:09 c'est un bon coup pour aller chercher
52:11 une cote-part d'électorat
52:13 de droite qui se reconnaît
52:15 plus forcément dans Aler qui se radicalise
52:17 à l'approche des élections européennes,
52:19 dans une logique de PAC
52:21 de majorité, je pense que ça peut être
52:23 un peu plus compliqué à gérer dans la durée.
52:25 - Oui, ben...
52:27 - Mais ça fait un ministre mis en examen en plus
52:29 dans le jeu de cette famille.
52:31 - Mais mis en examen, présomption d'innocence.
52:33 - Mais il a pas révolifié au collier du sable,
52:35 il a été blanchi, parce que personne
52:37 n'en a parlé.
52:39 - Plusieurs ont été blanchis,
52:41 puis d'autres ont été blanchis un peu
52:43 en dépaysant leurs affaires
52:45 ailleurs où ça devait être jugé.
52:47 C'est un peu...
52:49 C'est pas extraordinaire,
52:51 je pense, pour le gouvernement, mais ça renvoie
52:53 à la question précédente.
52:55 A moins d'avoir
52:57 un dirigeant du Front National
52:59 qui arrache les ongles d'un chat à pincer et piler,
53:01 tout le reste passera comme
53:03 une bosse sur de l'huile.
53:05 Aucun effet.
53:07 Par contre,
53:09 je sais pas,
53:11 à part le coup médiatique, encore une fois, bravo,
53:13 c'est de la con, un beau coup médiatique avec Mme Dati,
53:15 peut-être qu'il se place pour prendre la mairie de Paris,
53:17 puis de toute façon, elle pourra retourner sa veste à nouveau
53:19 si d'autres prennent le pouvoir. Ce sera pas la première fois
53:21 que... Comme dit la chanson.
53:23 - C'est un beau coup médiatique,
53:25 mais il faut quand même reconnaître qu'elle a
53:27 de l'expérience politique.
53:29 - C'est pas un coup médiatique.
53:31 Je pense même, moi, je trouve, avec le recul,
53:33 qu'on entend ici et là qu'elle aurait voulu
53:35 plus... Ça aurait pu être un coup politique
53:37 encore plus fort. Si vous lui donniez un ministère,
53:39 elle voulait un ministère régalien.
53:41 Si vous lui donniez un ministère régalien ou l'éducation nationale,
53:43 c'était encore plus fort.
53:45 Non, c'est un coup, effectivement, vous avez raison,
53:47 médiatique, mais c'est aussi
53:49 un coup politique. Parce que vous prenez
53:51 quelqu'un qui a de l'expérience, qui a déjà été ministre,
53:53 et qui a une audience nationale qu'on connaît.
53:55 - Là où c'est un coup de con, c'est que
53:57 toute cette séquence
53:59 du débat présidentiel,
54:01 Rachida Dati, c'est comme si on était en campagne électorale
54:03 et qu'on a un discours d'un candidat
54:05 ou de quelqu'un qui vient d'être élu.
54:07 Ça fait six ans et demi qu'il est élu,
54:09 visiblement, il a eu un peu de mal à mettre en oeuvre
54:11 les politiques qu'il a
54:13 préconisés lui-même il y a quelques jours.
54:15 - Les choses ont été faites depuis 2017,
54:17 il ne faut pas caricaturer non plus.
54:19 - C'est lui-même qui s'est caricaturé. Il avait l'air
54:21 de présenter un pays
54:23 d'où qu'il ne gouvernait pas.
54:25 - Oui, il y a encore beaucoup à faire,
54:27 ça c'est une certitude, je veux dire.
54:29 C'est évident, mais des choses ont été faites
54:31 et il reste beaucoup à faire.
54:33 - En tout cas, Dati, elle est à côte.
54:35 Même Mélenchon, son desservi,
54:37 il est venu à l'université d'été, a été accueilli.
54:39 - C'est vrai qu'elle a fait la fête de l'humanité, tout ça.
54:41 - Et puis elle est marrante.
54:43 - Dans un monde politique qui est totalement
54:45 aseptisé, ou l'un des reproches
54:47 qui a été fait au gouvernement précédent
54:49 d'Emmanuel Macron, c'est d'avoir des ministres
54:51 passe-muraille qui n'impactent pas.
54:53 Là, vous avez une personnalité médiatique,
54:55 c'est une puncheuse, c'est une bonne cliente
54:57 et effectivement, ça donne
54:59 de la capacité à être audible,
55:01 à être visible. Après, le problème,
55:03 ça va être de gérer ça dans un collectif.
55:05 - Gérer dans un collectif raffiné à Dati, c'est compliqué.
55:07 - C'est toujours compliqué, mais après,
55:09 c'est aussi avoir des personnes
55:11 qui soient capables d'incarner.
55:13 Ça a été un des défauts, une des carences
55:15 des gouvernements successifs d'Emmanuel Macron,
55:17 encore plus depuis sa réélection.
55:19 On verra ce que ça donne.
55:21 - La séquence de sortie avec le président
55:23 est dangereuse parce qu'elle marque
55:25 la continuation de la communautarisation
55:27 de la vie politique. Et le fait qu'il ait pris
55:29 Piquet, Rachid, Alati, qu'il fasse ce genre de tournée,
55:31 c'est de mauvaise nouvelle pour Mélenchon
55:33 qui veut s'arroger le vote
55:35 communautaire.
55:37 Je ne sais pas quel sens ça a, mais voilà.
55:39 Bien joué de la part du président.
55:41 - Merci à vous, André Bercoff.
55:43 Très bonne journée sur Sud Radio.
55:45 - À lundi.

Recommandations