Le 12 Heures 30 de RTI 2 du 19 janvier 2024 par Alassane Drabo
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NewsTranscript
00:00 [Musique]
00:16 Bonjour à tous et bienvenue dans le journal, voici les titres.
00:19 Un accident de la circulation a fait au moins 10 morts hier jeudi sur l'autoroute du Nord.
00:25 Un accident tragique qui a impliqué un camion Citerne, un minibus et un camion Ben.
00:30 On en parlera au début du journal.
00:32 Et puis nous ferons un gros plan sur Ibrahim Sissé, un coiffeur pas comme les autres puisqu'il coiffe que des stars.
00:39 Les footballeurs le connaissent bien, c'est sur leur tête qu'il exprime tout son génie, son portrait dans ce journal.
00:46 Voilà pour le sommaire, vous suivez le 12h30 et quel meilleur choix pour vous informer.
00:51 C'est un accident d'une extrême violence qui s'est déroulé hier sur l'autoroute du Nord.
00:56 À la descente du corridor Jesko, un camion Citerne a écrasé un camion Ben et un minibus.
01:02 Sur place, la 4e compagnie a dénombré une vingtaine de victimes dont 10 décès.
01:07 Maïssa Kogay.
01:09 Scène de désolation et de tristesse le jeudi 18 janvier 2024 dans la commune de Yopougon.
01:16 10 personnes ont perdu la vie dans un carambolage impliquant un camion Citerne, un camion Ben et un minicar de transport dans le quartier Jesko à la descente du corridor.
01:27 Selon les sapeurs-pompiers militaires, le bilan de ce drame fait également état de 10 blessés évacués au centre hospitalier universitaire CHU de Trècheville.
01:38 En Côte d'Ivoire, la route tue chaque année environ un millier de personnes.
01:43 En croix les autorités ivoiriennes, les facteurs humains représentent 94% des causes des accidents de la route dans le pays.
01:52 Ibrahim Sissé est un jeune Ivoirien installé en France depuis 10 ans.
01:57 La coiffure, si elle n'était pas une passion, a fini par s'imposer à celui qui nourrissait un rêve de footballeur.
02:03 Dans son salon, défilent des footballeurs professionnels et des stars de la musique ainsi que du stand-up.
02:09 Ibrahim Sissé réalise à souhait sur leur tête des coiffures toutes aussi extravagantes que belles.
02:15 De passage à Abidjan, il s'est prêté aux questions de nos reporters.
02:18 Un gros plan en signé Joël Gossé, Kader Bachil et Seydou Attara.
02:33 Celui derrière cette belle réalisation dont parle l'humoriste Rahmatoulleh se nomme Ibrahim Sissé.
02:40 Jeune Ivoirien avec une spécialité, le coup de ciseau.
02:44 Installé en France depuis 2010, Ibrahim Coiffeur crée de la magie dans son salon,
02:50 situé dans le 29e arrondissement rue Paul Cavaret, 93-110 Rosny, Saubois de Paris.
02:59 Présent dans son pays, la Côte d'Ivoire, depuis le 13 janvier, dans le cadre de la 34e édition de la Coupe des Nations,
03:06 Ibrahim vient également se ressourcer en famille.
03:10 Et c'est dans la commune de Youpougan, au quartier Batim 2, que nous le retrouvons.
03:24 Amoureux aussi du football, Ibrahim a su concilier ses deux passions.
03:29 Aujourd'hui, coiffeur des joueurs professionnels, il se dit privilégié.
03:34 Ça se passe bien, parce que c'est un rêve évêque, santé vive.
03:38 J'ai un rôle très important de m'occuper d'eux, parce que c'est très important de recevoir tout le couple.
03:44 Il y a au moins 27 joueurs, plus tout le staff, il y a au moins 40 personnes dont je dois m'occuper.
03:49 Donc toute la journée, une fois qu'ils travaillent, ils travaillent.
03:52 Il faut vraiment être attentionné pour tous les joueurs. C'est pourquoi tu ne me vois pas.
03:56 Son père se souvient de ce garçon turbulent, mais qui connaissait bien ses limites.
04:02 Il est parti à l'école, tout s'est bien passé. Il a bien évolué, il était assez studieux, il étudiait bien.
04:10 Et puis, maintenant, avec ses camarades, il est devant.
04:15 Après, il a commencé à s'exprimer dans le foot.
04:18 Ses camarades de promotion, un dont je me rappelle, c'est Badr Ali, acteur gardien de l'équipe nationale de Côte d'Ivoire.
04:25 Il est parti en Europe, depuis que c'était des Jeux de foot.
04:29 Comme tout enfant qui va en Europe, il fallait se défendre.
04:32 Mais comme la coiffure, c'est un enfant qui a toujours été débrouillard.
04:36 La coiffure, bon, il faut dire que moi, personnellement, je ne l'ai pas vomi, mais je crois en l'artisanat.
04:44 Je lui souhaite plein de succès.
04:45 Sa mère, elle nous raconte une anecdote sur les débuts d'Ibrahima dans la coiffure.
04:50 Au début, c'est moi qui lui ai coiffé quand il était petit.
04:53 Maintenant, lui aussi, il a commencé à rentrer dedans.
04:57 Il prend les enfants du quartier.
05:00 Celui qui demande "tu peux me voir ?"
05:03 Il dit "oui".
05:04 Il ne dit pas qu'il ne peut pas, il prend.
05:06 En ce temps, c'était l'âme, les petits peignent.
05:08 L'âme, là, il prend.
05:09 Il coiffe les enfants, c'est ça.
05:11 Après, il y a eu un coup avec Kennedy, là, il est parti.
05:15 Il y a une dame qui dit "si il faut coiffer, mon fils, il n'a pas dit qu'il ne peut pas."
05:19 Il a coiffé le petit là, blessé le petit là, tout le temps partout.
05:24 L'enfant commence à pleurer, c'est assez.
05:26 Maintenant, quand il a vu, il a fait une semaine, il est venu dedans.
05:31 Quand le petit a blessé, il a vu.
05:33 Il dit qu'il est venu encore.
05:35 De un peu en peu, il est devenu fort dedans.
05:38 J'espère qu'on est.
05:39 Mais quand il est parti en France, je ne savais pas que c'est ça qui allait devenir son métier.
05:44 Quand à sa soeur aînée, voir son frère atteindre son niveau de vie actuel
05:49 vient effacer les moments difficiles qu'ils ont eu à traverser quand ils étaient encore plus jeunes.
05:55 Quand il était au lycée, il a eu un problème avec la fessie.
05:59 On voulait le secrétaire général de la fessie du lycée moderne d'Abobo.
06:04 Ça a été vraiment un coup de jus pour la famille.
06:08 - Mettre sur le mur aujourd'hui ?
06:10 Quand il passe à la télé, quand on lui dit "au coiffure des stars", je suis fière.
06:13 Parce que ce n'est pas forcément être grand footballeur.
06:16 Chacun a sa chance dans la vie.
06:18 Une fois de passage au pays, il ne manque pas de passer le bonjour à son formateur en cordonnerie.
06:24 Celui qui a cru en lui à un moment donné de sa vie.
06:27 C'est ici que tout a commencé.
06:29 Avant d'être coiffeur, il a été sireur.
06:31 Le vieux m'a recruté.
06:33 C'était un tout petit. Il n'y avait pas tous ces tapatames.
06:36 Il était son petit apprenti, le tout premier petit apprenti.
06:39 Premier !
06:40 En tout cas, les consignes sont rentrés, ça traversait, ça bossait.
06:44 Le vieux était très bon protecteur, formateur.
06:48 Il était dupe à un moment.
06:50 Mais le vieux...
06:52 Quand il revient, c'est la même chaleur.
06:55 Je me sens familier ici.
06:57 Il voulait vraiment apprendre, il voulait vraiment aller de l'avant.
07:00 Il se cachait pour faire des petits trucs que je n'avais pas appris.
07:06 Quand je travaille, il regarde un peu.
07:08 Demain, il le voit et il dit "ah, tu fais ça ?"
07:11 Il voyait déjà le futur, il voyait déjà qu'il doit avancer.
07:17 Certes, Ibrahim est présent dans son pays pour la Cannes de l'Hospitalité.
07:22 Mais il y est en tant que coiffeur de l'équipe des étalons du Burkina Faso.
07:27 La sélection l'appelle notamment avant les gros matchs.
07:30 Les joueurs entendent marquer le coup avec une nouvelle coupe de cheveux.
07:35 Ce passionné de la coiffure s'occupe parfois d'une dizaine de joueurs dans la journée.
07:40 On l'a vu, Ramsou, avant le début du premier match, avant le début de la Cannes.
07:45 C'est sûr, il a rassuré.
07:47 N'ayant pas de salon en Côte d'Ivoire, c'est dans ce barbershop situé dans la commune de Bejaerville
07:53 qu'Ibrahim nous fait une petite démonstration de son talent.
07:56 Tondeuse et ciseaux en main, la dresse, la vitesse, le sang froid et la concentration,
08:10 sa force et son secret, sa fulgurance aussi.
08:14 J'ai mes répètes à moi-même et puis je fais les choses au feeling.
08:18 Un autre jour, je peux coiffer quelqu'un aussi, comme tout le monde.
08:22 Le plus important, c'est le résultat, c'est la créativité.
08:25 Pour moi, c'est un art avant d'être un métier comme tous les autres.
08:29 On a tous le même talent, mais on ne travaille pas forcément de la même manière, avec les mêmes outils.
08:34 C'est très important de parler avec le client, ça les détend.
08:37 Parce que quand le client est stressé, tu le ressens.
08:40 Moi, généralement, je travaille bien sur un côté.
08:43 Quand c'est un nouveau client comme ça, qu'il a bien vu le premier côté sur lequel il a bossé,
08:48 il est rassuré, il est détendu.
08:50 Le bouche à oreille a joué en sa faveur et la première star du ballon ivoirien
08:56 a passé sous la tondeuse d'Ibrahim Haroun Akkouni.
08:59 La coiffure des joueurs de la mode en ce moment, les coupes avec le motif sur les côtés,
09:05 une coiffure assez simple pour Ibrahim, spécialisé dans les dessins.
09:10 Les footballeurs, ils pensent que c'est les gens qui ont besoin d'être rassurés.
09:13 Ils n'aiment pas aller dans l'inconnu.
09:15 Ils ont vu déjà ce qu'ils font.
09:17 En plus de ça, moi, j'ai rajouté la sape.
09:19 C'est un personnage entier.
09:21 Et tant donné que moi, je suis ex-footballeur, ça s'entend dans les résumés.
09:25 Moi, il n'y avait pas le complexe, mais je ne voulais pas aller taper à la pub.
09:28 Je veux me coiffer.
09:29 Avec le travail bien fait, les gens ont les coups.
09:32 Quant au tarif, c'est la surprise.
09:34 Moi, quand je rentre dans mon salon, il y a la prestation qui accompagne.
09:38 Il y a le café, il y a la boite, tout ça.
09:40 Donc tout ça fait que moi, je fais la coupe et la barbe à 25 euros.
09:43 Ça, c'est la coupe basique, sans rajouter les dessins.
09:46 Parce que je ne veux pas faire de la quantité, plutôt de la qualité.
09:51 Mais malgré ça, il y a toujours de l'affluence, parce qu'il faut avoir un nom, il faut s'y miser.
09:55 Du haut de ses 30 ans, Ibrahim nourrit des rêves.
09:58 Je veux faire de la formation et de la réinitialisation.
10:02 On peut réussir après les études.
10:05 Il y a longtemps, j'ai rejeté le métier de la coiffure, parce que mon père est instituteur.
10:09 Et il m'a souvent effrayé avec ce métier.
10:11 Par exemple, il m'a dit que si je ne réussis pas, je deviendrai machiniste.
10:15 Je pense que dans mon subconscient, il y avait associé échec et métier.
10:19 Et ça, c'est quelque chose que je me suis battu avant de comprendre.
10:23 Aujourd'hui, je vais amener tous ces jeunes qui ne vont plus à l'école,
10:26 qui ont le complexe de ce métier.
10:28 Je leur dis que c'est l'école de la seconde vie.
10:30 En Afrique comme en Europe, ce coiffeur chevronné compte bien étendre son carnet d'adresse.
10:37 Les alentours du stade olympique Alassane Ouattara-Debimpe
10:41 accueillent des commerçants depuis le début de la CAM 2023.
10:44 A défaut d'obtenir un stand au sein du stade,
10:47 ils ont transformé ses environs en un marché
10:50 proposant de tout, de l'eau, de la sucrerie et des articles
10:54 qui permettent aux supporters de donner le ton, une fois dans le stade.
10:57 Le reportage de Georgiathidou Foufana.
11:00 Ils n'ont pas accès au stade Alassane Ouattara-Debimpe.
11:05 Ils se sont donc installés en bordure de la voie menant au stade.
11:09 Eux, ce sont les vendeurs ambulants.
11:11 De la nourriture, du rafraîchissement, en passant par les accessoires,
11:24 aux couleurs du drapeau national, tout est proposé aux clients.
11:29 Tout ce qui a été vendu ici, c'est à cause de nous.
11:32 Donc on achète pour les encourager.
11:34 C'est notre façon de les encourager et de participer à la victoire de notre équipe nationale.
11:39 Il est important de bien manger en mode battu au stade.
11:42 Parce que sans la force, on ne peut pas crier pour supporter nos joueurs.
11:45 Il faut leur donner la force pour que ils puissent repartir du match.
11:48 C'est pourquoi nous sommes là.
11:49 Nous sommes là pour manger un peu de viande, pour mettre un peu de main dans le ventre.
11:52 Quand les commerçants sont autour, ça arrange la population,
11:55 parce qu'ils ont la facilité, ils ont l'accès facile à la nourriture.
11:58 Le match Côte d'Ivoire-Nigeria est une occasion pour ces commerçants d'écouler leurs marchandises.
12:04 La canne, c'est chez nous. Cette année, c'est le mois.
12:06 On s'en sort. L'eau, là, les gens payent de l'eau, les gens boivent de l'eau.
12:10 Donc on est content que la canne soit là.
12:12 Que Dieu fasse qu'on ait une prochaine canne,
12:14 pour qu'on puisse avoir beaucoup d'argent.
12:16 On ne nous permet pas d'arriver loin, mais au moins ça, on arrive, au moins ça vende un peu.
12:20 On dirait aujourd'hui, ça aurait changé de venir vendre.
12:23 Premier match, là-même, il faut un chapeau à 10 000.
12:25 Il faut habiller la même, au 10 000 aussi.
12:27 Bon, maintenant, là-même, aujourd'hui, là-même, c'est 5 000, 5 000, ils vendent.
12:30 Bon, il faut retourner pour prendre l'autre là, pour venir.
12:33 Mariam a déjà fini de vendre son riz au Soumara, communément appelé Lafrie.
12:38 Cet événement footballistique, une opportunité pour elle de booster son chiffre d'affaires.
12:43 Les gens qui viennent, ils regardent le ballon, là.
12:47 Ils ont payé tout manger, là. Moi, je m'en vais à la maison.
12:51 Demain, je vais préparer beaucoup pour un veil.
12:54 La 34e édition de la Cannes Coupe d'Afrique des Nations, qui se tient depuis le 13 janvier et prendra fin le 11 février,
13:01 aura à coup sûr un impact positif sur les activités des commerçants installés autour des différents stades du pays.
13:10 Puisque nous parlons de la Cannes, la mairie d'Atecube, elle, est soucieuse du bon fonctionnement du village Cannes.
13:17 La municipalité a fait le point hier, en prélude au deuxième match de la Côte d'Ivoire, en Isette-Colomb-Blessing.
13:23 Dans la commune d'Atecube, chaque jour de match est jour de fête.
13:28 Quand c'est la Côte d'Ivoire qui joue, l'ambiance est encore plus chaude.
13:32 3-0, on est sur nous. Ah, très confiant, on a confiance en nos joueurs.
13:37 Depuis Cannes, là-même, on commence. On est content. Content même du soir, y'a pas rien.
13:43 C'est dans ce village Cannes que ses supporters vont exprimer tout leur enthousiasme.
13:47 Ici, tout est mis en place pour faire passer de bons moments aux supporters durant le match.
13:53 Les villages Cannes comme celui-ci, il en existe près d'une quinzaine dans la commune.
13:58 Une réelle volonté des responsables de la commune d'Atecube de faire passer des moments inoubliables aux supporters.
14:05 Ce jour, la Cannes est même au cœur de la réunion de la municipalité.
14:09 Cette Cannes la tient à cœur au ministre, maire d'En-Haupt-Polyn-Claude.
14:13 Atecube est une commune de brassage, une commune cosmopolite, comme il aime à l'indiquer, la commune famille.
14:19 Il a offert ce village Cannes-là pour pouvoir permettre à toutes les populations,
14:24 aussi bien les autochtones que nos frères venus des autres pays,
14:29 pour une animation citoyenne et pour être dans l'esprit de la Cannes, de l'hospitalité,
14:34 comme l'a voulu le président Alassane Ouattara.
14:37 C'est pour vous dire que depuis que la Cannes a commencé, nous avons fait le point,
14:42 l'installation des villages, les difficultés rencontrées pour pouvoir les pallier
14:48 et aussi voir ce qu'il faut apporter comme renforcement.
14:53 À l'occasion des matchs de la Cannes, le conseil municipal de la commune d'Atecube va se déployer dans tous les villages Cannes.
15:01 C'est un reportage commenté par Georgette Sidofofana.
15:05 Dans l'actualité hors de chenou, l'armée israélienne bombarde la bande de Gaza depuis ce matin du vendredi 19 janvier 2024.
15:12 Le sud de Gaza reçoit une avalanche de tirs. Cela intervient alors que Israël est en mésentente avec les États-Unis
15:19 au sujet de la création d'un État palestinien.
15:22 Lors d'une conférence de presse, le chef du gouvernement israélien a déclaré hier qu'il avait informé les États-Unis
15:28 de son opposition à la création d'un État palestinien après la guerre.
15:34 Nous voilà au terme de l'actualité. Merci aux équipes techniques et de la rédaction.
15:38 Merci à vous aussi de nous avoir suivis. L'information revient à 17h40 et à 19h30 sur RTU2.
15:44 ...