Des agriculteurs venus de plusieurs départements de la région Occitanie ont bloqué l'autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne pour alerter sur la crise qu'ils traversent, incarnée notamment par l'inflation et de la hausse de leurs coûts de production
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00:00 Oui, le blocage va se poursuivre cette nuit. Nous sommes ici sur l'autoroute qui relie Toulouse à Tarbes,
00:04 sous un pont avec les tracteurs qui sont en train de bloquer la route.
00:07 Il y a énormément de monde, 350, 400 agriculteurs qui sont présents.
00:10 Jusqu'aux côtés de Jérôme Baël, vous êtes un des leaders, on peut dire, de ce mouvement.
00:14 Qu'est-ce qui vous motive encore à rester ce soir ? Il va faire -4°C demain matin.
00:18 La température ne va pas nous faire peur ce soir.
00:20 Surtout quand on vient d'apprendre que le ministre de l'Agriculture n'a sûrement pas eu le courage de venir nous rencontrer ici.
00:29 Il pensait sûrement, il parait qu'on est une terre un peu hostile, mais il s'est trompé.
00:35 Et avec cette annonce-là, qu'il n'ose pas venir nous affronter, je pense qu'il a galvanisé les troupes.
00:42 Vous voyez, ce soir, on est peut-être plus de 400 personnes.
00:45 Et dites-vous que ça a été ça depuis hier et que demain, ça va encore s'intensifier.
00:50 Vous dites « affronter » parce que c'est vraiment beaucoup de colère qu'il y a ici, qu'on ressent ici ?
00:55 Ce soir, jusqu'à maintenant, je parlais de détermination.
00:58 Maintenant, je parle un peu plus de colère parce que l'État encore, et en particulier notre ministre, nous montre du mépris.
01:07 Mais il aura ouvert un truc.
01:10 Maintenant, notre objectif, on sait qu'il est un malotage défavorable.
01:15 Notre objectif sera de faire la chasse au ministre.
01:18 — Pour les téléspectateurs qui regardent ce soir et qui ne sont pas au courant des revendications que vous avez,
01:22 qu'est-ce qui ne va pas pour tous les agriculteurs qui sont là autour de nous ce soir ?
01:26 — Mais qu'est-ce qui ne va pas, tout simplement ? Je le dis, je le redis, c'est les chiffres qui parlent.
01:31 Deux agriculteurs par jour en France se suicident. Je pense qu'il reste des chiffres évocateurs.
01:38 Dans quelle entreprise mondiale, on va dire, on accepterait que deux personnes de sa famille décèdent tous les jours ?
01:47 Nulle part. Les gens, ils sont à bout. Vous voyez, il y a des jeunes, il y a des personnes plus âgées.
01:53 Ils sont tous là pour se défendre, pour défendre l'héritage qu'ils ont tous eu et les valeurs qu'ils ont eues.
01:59 Aujourd'hui, nous, ici, on a une valeur, qui est la parole. Le ministre de l'Agriculture, M. Faisnon,
02:05 est venu le 2 novembre dans les Pyrénées-Atlantiques avec soi-disant des mesures pour aider les levages.
02:13 Depuis le 2 novembre, il fait la sourde oreille. Nous, chez nous, une parole vaut plus qu'un papier.
02:19 Il continue à nous mépriser en évitant notre rencontre. Donc je le redis, la chasse au ministre est ouverte.
02:26 Et s'il faut qu'on y assiste le temps et qu'on monte à Paris-Bouygues, côté de salon de l'agriculture, on est capable de le faire.
02:32 — Merci beaucoup pour ce point en direct avec nous. Pas de rencontre donc avec le ministre de l'Agriculture ici.
02:37 En revanche, il y aura une rencontre demain avec le préfet de Haute-Caronne. Ça se passera à Toulouse en début d'après-midi.