La Matinale (Émission du 22/01/2024)

  • il y a 8 mois
Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 C'est Newsy les 6 heures, merci d'être avec nous.
00:00:04 A la une, la colère des agriculteurs.
00:00:06 La colère des agriculteurs va-t-elle se développer dans toute la France ?
00:00:10 Le Premier ministre reçoit les représentants agricoles aujourd'hui.
00:00:14 On est allé auprès des agriculteurs à Tarascon, sur Ariège.
00:00:17 Le prix de l'électricité va augmenter de près de 10% à partir du 1er février.
00:00:22 C'est la conséquence de la fin du bouclier tarifaire, donc de la fin des aides publiques.
00:00:27 Le Mic Guillaume avec nous pour le détail. A tout de suite, le Mic.
00:00:32 Donald Trump est désormais quasi assuré de remporter la primaire des Républicains
00:00:36 en vue des présidentielles aux États-Unis.
00:00:39 Son rival Ron DeSantis a jeté l'éponge cette nuit.
00:00:43 On rejoindra notre correspondante à New York, Elisabeth Guedel.
00:00:46 A tout de suite, Elisabeth.
00:00:48 Et puis, les pistes pour sortir de la crise de l'immobilier.
00:00:52 On en parlera, la chronique éco à 6h20.
00:00:55 Gabriel Attal va rencontrer la FNSEA et les J.A., les Jeunes Agriculteurs,
00:00:59 ce soir à 18h à Matignon, à un mois du Salon de l'Agriculture.
00:01:03 La colère ne retombe pas et ça inquiète le gouvernement, Chana.
00:01:06 Les agriculteurs ont bloqué l'autoroute à 64 tout le week-end entre Toulouse et Bayonne
00:01:11 et le mouvement commence à s'étendre.
00:01:13 Ils se disent asphyxiés par des normes européennes trop drastiques
00:01:16 et attendent des annonces du gouvernement.
00:01:18 Reportage de Jean-Luc Thomas et Hervé Grandchamp avec le récit de Clotilde Payet.
00:01:23 Rondins de bois en travers de la route, bottes de paille enflammées,
00:01:29 une barrière de filtrage installée par ces agriculteurs.
00:01:32 L'objectif, poursuivre le mouvement de blocage et sensibiliser les automobilistes.
00:01:37 - Je vous demande de vous attendez désolé.
00:01:38 - Voilà, comme tout le monde, parce que la vie est chère.
00:01:42 On n'a pas forcément de revenus alors qu'on bosse toute la journée.
00:01:45 - Si, ça nous embête, mais tant pis. Il faut quand même le faire.
00:01:49 Un combat qui a commencé par le blocage de la 64
00:01:52 et qui s'étend progressivement à de nouveaux départements.
00:01:55 - C'est quelque chose qui naît dans l'Occitanie, qui est sème dans toute la région.
00:01:59 Et donc, la semaine dernière, nous étions dans la partie basse de la Riège, du côté de Pamier.
00:02:04 Et aujourd'hui, on est sur la montagne.
00:02:06 Les montagnards ont voulu montrer aussi qu'ils étaient avec leurs collègues de la Plaine et des Coteaux.
00:02:12 Malgré des discussions entre délégations d'agriculteurs et préfets, la colère ne retombe pas.
00:02:17 Un mouvement qui risque de s'amplifier tant que l'Etat n'apporte pas de mesures concrètes.
00:02:21 - Nous allons rassembler un maximum de tracteurs,
00:02:24 montrer qu'on est unis aux forces de l'Etat, qu'on est déterminés,
00:02:28 parce que c'est le moment, tant qu'il n'y aura pas de mesures définitives.
00:02:32 Déterminés, ils ont également appelé à manifester jour et nuit,
00:02:36 jusqu'à dormir sur les lieux de blocage.
00:02:39 - Face à la fronde du monde agricole,
00:02:43 le projet de loi sur l'agriculture a été reporté.
00:02:47 Il devait être examiné et présenté en Conseil des ministres mercredi.
00:02:51 Il le sera finalement dans quelques semaines.
00:02:53 - Un volet simplification des normes et des réglementations imposées aux agriculteurs va être ajouté.
00:02:58 Hier soir, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire,
00:03:00 a appelé les agriculteurs à leur faire des propositions.
00:03:03 Écoutez.
00:03:04 - Je partage la douleur de tous les paysans français et leur colère.
00:03:08 Il y a urgence à prendre un certain nombre de décisions.
00:03:11 Pour ce qui me concerne, il y en a deux.
00:03:12 Sur les mois qui viennent, ça va être la simplification drastique des normes.
00:03:17 Il y a un projet de loi simplification qui nous a été demandé par le président de la République.
00:03:20 Je dis à tous les agriculteurs qui nous écoutent, mobilisez-vous.
00:03:23 Faites-nous des propositions de simplification drastiques.
00:03:26 Les normes sont trop complexes, trop lourdes, trop coûteuses
00:03:30 et parfois impossibles à appliquer.
00:03:31 J'ai demandé à la direction générale de la consommation et de la répression des fraudes
00:03:35 de mobiliser 100 inspecteurs pour aller vérifier que dans les négociations commerciales
00:03:39 qui sont en cours entre les distributeurs et les agriculteurs,
00:03:43 on protège le revenu de nos producteurs
00:03:45 et que la loi EGalim est strictement et rigoureusement appliquée.
00:03:49 - Bruno Le Maire, qui par ailleurs a confirmé hier la hausse du tarif de l'électricité
00:03:54 jusqu'à +9,8% au 1er février prochain.
00:03:59 Concrètement, Le MIG, de combien vont augmenter les factures ?
00:04:02 Augmentation due à la fin du bouclier tarifaire.
00:04:04 L'État arrête de verser des milliards, donc l'électricité va être plus chère.
00:04:07 - C'est la fin du quoi qu'il en coûte et le retour des taxes à un niveau pratiquement normal.
00:04:13 Résultat, selon les calculs de Bercy, la hausse sera de 5 euros par mois sur la facture
00:04:17 pour un foyer qui ne se chauffe pas.
00:04:19 L'électricité est de 18 euros par mois pour un foyer de 4 personnes qui utilisent l'électricité.
00:04:24 Pour le chauffage et l'eau chaude, ça fait quand même 216 euros de plus par an.
00:04:28 Pour les professionnels, la hausse est un peu plus limitée, 6,2%
00:04:32 pour le tarif heure pleine, heure creuse.
00:04:35 Malgré les hausses successives, qui atteignent quand même 44% en deux ans,
00:04:39 Bercy rappelle que nous payons notre électricité 50% moins chère qu'ailleurs en Europe
00:04:43 et surtout que la poursuite du bouclier tarifaire n'était plus tenable pour les finances publiques.
00:04:47 On rappelle son coût, quand même, 90 milliards d'euros pour l'ensemble des mesures énergétiques
00:04:51 depuis le lancement de ce bouclier, à la fois pour le gaz, l'électricité et les carburants.
00:04:55 Cette année, c'est encore une ristourne de 3 milliards d'euros que fait le gouvernement.
00:05:00 La fin définitive du bouclier tarifaire, c'est pour février 2025,
00:05:03 avec une nouvelle hausse à prévoir d'ici un an.
00:05:06 Merci beaucoup, Ollomik Guillaume.
00:05:07 9,8%, parce que ce n'est pas apparu à l'écran, mais c'est ça qui est intéressant.
00:05:10 9,8% pour qui ? 8,6% pour qui ? On le redit.
00:05:14 9,8% pour le tarif heure pleine, heure creuse.
00:05:16 8,6% pour le tarif réglementé.
00:05:19 Merci beaucoup, Ollomik.
00:05:20 Trump, Donald Trump, se rapproche de plus en plus de l'investiture républicaine.
00:05:24 Son principal adversaire a jeté l'éponge, l'éponge Ron DeSantis,
00:05:29 qui a dans le même temps appelé à voter pour Donald Trump, Shana.
00:05:33 On rejoint tout de suite notre correspondante à New York, Elisabeth Guedel.
00:05:36 Elisabeth, bonjour.
00:05:37 Donald Trump est-il déjà assuré d'être le candidat des Républicains à la présidentielle ?
00:05:43 Écoutez, aujourd'hui, rien ne semble arrêter Donald Trump
00:05:47 sur le chemin de l'investiture du parti républicain.
00:05:50 Il est largement en tête devant sa seule rivale,
00:05:53 maintenant, Nikki Haley, son ancienne ambassadrice quand il était président.
00:05:56 Même dans un État plus modéré, moins conservateur que New Hampshire,
00:06:01 c'est la primaire de demain, Donald Trump remporterait 50% des voix,
00:06:06 en tout cas 50% d'intention de vote, contre 39% pour Nikki Haley.
00:06:10 Il a le soutien des grandes personnalités du parti républicain,
00:06:14 des personnalités du Congrès de son parti,
00:06:18 également de trois anciens rivaux qui étaient pour l'investiture,
00:06:22 dont Ron DeSantis.
00:06:24 Et puis, il a surtout le soutien des donateurs, c'est quand même la clé,
00:06:27 vous savez, l'argent pour ses campagnes.
00:06:30 Quelques milliardaires, par exemple, ici à Wall Street, à New York,
00:06:33 tentent de booster encore une dernière fois la campagne de Nikki Haley.
00:06:36 Ils vont organiser des levées de fonds à la fin du mois,
00:06:39 mais ça paraît un peu tard.
00:06:40 En tout cas, tous les ennuis judiciaires de Donald Trump,
00:06:44 il aura encore rendez-vous avec la justice à New York
00:06:46 pour un procès en diffamation aujourd'hui.
00:06:48 Eh bien, rien ne semble l'arrêter.
00:06:50 Et puis, dans les sondages pour un éventuel duel
00:06:53 contre Joe Biden au mois de novembre,
00:06:55 eh bien, Donald Trump est donné gagnant d'un ou deux points.
00:06:59 Alors, c'est serré, mais pour le moment, il est en tête des sondages.
00:07:02 Merci beaucoup, Elisabeth Guedel.
00:07:04 Voilà, sondage serré à plusieurs mois de la présidentielle,
00:07:08 mais il est donné en tête.
00:07:10 À ce jour, si l'élection avait lieu, on va dire dans quelques jours,
00:07:13 Donald Trump serait réélu président des États-Unis.
00:07:16 Merci beaucoup, Elisabeth.
00:07:17 Allez, le sport tout de suite.
00:07:19 Votre programme avec magnolia.fr.
00:07:21 Changez votre assurance de prêts à tout moment et économisez sur magnolia.fr.
00:07:25 Comparateur en assurance de prêts immobiliers.
00:07:28 Allez du football, Chana.
00:07:29 Oui, en 16e de finale de Coupe de France,
00:07:31 Rennes envoie Marseille vers la sortie au terme d'un match équilibré avec un but partout.
00:07:36 Les Bretons sont venus à bout de l'OM après une longue séance de tir au but.
00:07:41 Rennes en a aligné 9 contre 8 pour Marseille.
00:07:44 Prochaine étape, Rennes affrontera Sochaux,
00:07:46 équipe de National qui a réalisé l'exploit d'éliminer Reims,
00:07:50 classé 6e en Ligue 1.
00:07:52 Et puis maintenant, regardez le tableau des rencontres de 8e de finale
00:07:55 qui auront lieu du 6 au 8 février prochain.
00:07:58 On verra notamment l'Olympique lyonnais affronter Lille ou encore le PSG face à Brest.
00:08:03 C'était votre programme avec magnolia.fr.
00:08:08 Changez votre assurance de prêts à tout moment et économisez sur magnolia.fr.
00:08:12 Comparateur en assurance de prêts immobiliers.
00:08:15 Les agriculteurs en colère.
00:08:16 Restez bien avec nous dans un instant, on sera avec Hervé Lapie,
00:08:19 secrétaire général de la FNSEA.
00:08:21 Il va rencontrer, la FNSEA va rencontrer le Premier ministre,
00:08:25 cet après-midi, on sera dans un instant,
00:08:28 dans un instant, donc en direct avec Hervé Lapie,
00:08:31 secrétaire général de la FNSEA.
00:08:33 C'est Newsy, il est 6h12.
00:08:40 Tout d'abord, le point foyer que vous channez à l'ousto.
00:08:42 Le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne
00:08:47 s'ouvre aujourd'hui à la Cour d'Assise spéciale de Paris.
00:08:50 Le 23 mars 2018, Radouane Lagdime, 25 ans,
00:08:53 sera tué 4 personnes, un sexagénaire et 3 personnes
00:08:56 dans le super-U de Trèbes, dont le colonel Arnaud Beltrame.
00:08:59 Le gendarme de 44 ans avait courageusement pris la place
00:09:02 d'un otage avant d'être égorgé par le terroriste.
00:09:05 Radouane Lagdime sera tué pendant l'assaut du GIGN.
00:09:08 7 de ses proches vont comparaître à partir d'aujourd'hui.
00:09:12 Le prix de l'électricité va augmenter entre 8,6 et 9,8%.
00:09:16 Cette hausse sera effective dès le 1er février prochain.
00:09:19 Bruno Le Maire l'a annoncé hier soir sur TF1.
00:09:22 C'est la conséquence de la fin progressive du bouclier tarifaire.
00:09:25 En revanche, le ministre de l'Economie assure que ça sera
00:09:28 la seule augmentation du prix d'électricité de l'année.
00:09:32 Et puis le ministre des Armées Sébastien Lecornu
00:09:35 sera aujourd'hui en Israël.
00:09:36 Il rencontrera des familles d'otages israéliens
00:09:38 toujours détenus par le Hamas avant de s'entretenir
00:09:40 avec Benyamin Netanyahou à Tel Aviv.
00:09:43 Il sera question de la situation à Gaza,
00:09:45 mais aussi des risques d'escalade dans la région.
00:09:50 On est en direct avec Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA.
00:09:54 Bonjour Hervé Lapie, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:09:57 Votre syndicat va être reçu, le président de votre syndicat
00:10:02 va être reçu par le Premier ministre en fin de journée.
00:10:04 Bon, la situation est inquiétante.
00:10:09 Il y a de plus en plus d'agriculteurs en colère à travers tout le pays.
00:10:12 Qu'est-ce que vous allez dire ?
00:10:13 Qu'est-ce que votre syndicat va dire à Gabriel Attal aujourd'hui ?
00:10:18 Vous savez, c'est une première prise de contact avec le nouveau Premier ministre.
00:10:24 Les sujets agricoles sont connus.
00:10:26 Depuis le mois de novembre, nous sommes en action avec nos panneaux retournés,
00:10:31 avec les jeunes agriculteurs et la FNSEA,
00:10:34 pour dire qu'en France et en Europe, on marche trop sur la tête.
00:10:38 Je crois que notre sujet agricole, il est européen,
00:10:41 mais avec une Europe qui a une vision,
00:10:43 son agriculture autour de la souveraineté alimentaire, de l'autonomie,
00:10:47 et puis une France qui doit accompagner le développement agricole
00:10:51 et l'aspect de la production.
00:10:53 Et malheureusement, notre président de la République nous avait certifié
00:10:57 que pendant le Covid, déléguer notre alimentation à autrui serait une folie.
00:11:03 Et malheureusement, et aujourd'hui, le constat que nous faisons
00:11:06 et qu'on interpelle le gouvernement depuis très longtemps,
00:11:09 c'est que les niveaux d'importation n'ont jamais été aussi importants
00:11:12 aujourd'hui en France.
00:11:13 On apporte 40 à 60% de nos fruits et légumes,
00:11:16 on apporte une volaille sur deux, on apporte 20% des bovins.
00:11:21 Sur la production porcine, nous avons perdu notre autonomie.
00:11:24 Et sur les céréales, c'est pareil, nous sommes en décroissance.
00:11:28 Donc, il y a un moment donné, il faut prendre son courage à deux mains
00:11:33 et se dire qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne plus
00:11:35 et qu'il faut un peu libérer l'esprit d'entreprise en France
00:11:39 et alléger le poids des normes qui pèsent, en fait,
00:11:42 sur les chefs d'entreprise que nous sommes,
00:11:44 avec des charges qui ont augmenté de l'ordre de 20 à 25%
00:11:48 sur les trois dernières années.
00:11:49 Donc, ce que nous attendons du Premier ministre,
00:11:52 c'est une vraie prise de conscience et qu'il agisse le plus rapidement possible
00:11:58 sur des sujets qui sont très bien connus au ministère de la Culture.
00:12:02 Alors, qu'est-ce que les Français peuvent faire ?
00:12:04 Est-ce qu'on paye assez cher notre alimentation ?
00:12:07 Est-ce qu'il n'y a pas ça aussi comme problème ?
00:12:10 Vous savez, la loi de modernisation de l'économie,
00:12:13 depuis 30 ans, elle a mis une pression très forte sur les produits agricoles,
00:12:18 avec le concours des grandes surfaces,
00:12:21 qui ont fait baisser les prix agricoles de manière très très forte,
00:12:24 mais dont le budget des ménages,
00:12:30 on était à peu près entre 11 et aujourd'hui 11 à 15% du budget des ménages
00:12:34 qui était consacré à l'agriculture et à l'alimentation.
00:12:38 Nous sommes arrivés certainement à un niveau beaucoup trop bas.
00:12:41 Nous sommes conscients qu'il y a un problème d'inflation aussi pour nos consommateurs
00:12:44 et un problème de pouvoir d'achat.
00:12:47 Et je crois qu'il y a une réflexion à mener,
00:12:49 qu'on a menée dans le cadre des états généraux de l'alimentation,
00:12:52 pour que la partie à décolle ne soit non négociable,
00:12:55 c'est-à-dire que les indicateurs de coût de production que nous avons sur nos fermes
00:12:59 soient respectés et que les auteurs puissent être rémunérés de leur travail.
00:13:04 Les auteurs sont fiers de nourrir les Français trois fois par jour.
00:13:07 Nous avons l'alimentation la plus saine et la plus durable au monde
00:13:11 et donc c'est quand même un malheur qu'aujourd'hui cette agriculture soit en décroissance
00:13:17 et qu'on importe des produits qui ne respectent pas ni nos normes sociales
00:13:21 ni nos normes environnementales.
00:13:22 C'est-à-dire que vous, vous êtes écrasé par les normes
00:13:26 et on importe des produits qui viennent de l'étranger,
00:13:32 et qui sont réalisés sans les mêmes contraintes, c'est ça ?
00:13:35 De quels produits par exemple parle-t-on ? Un exemple très concret.
00:13:40 On va prendre un exemple très concret, aujourd'hui dans la filière cerise.
00:13:44 Nous avons un moucheron qui attaque nos cerises, la drosophile Suzuki.
00:13:49 Nous avons l'interdiction d'utiliser certains produits phytosanitaires
00:13:52 pour protéger nos cerisiers en France.
00:13:55 Et nous importons la même cerise turque,
00:13:58 avec des conditions de production qui sont interdites en France
00:14:01 et consommées par nos citoyens et nos consommateurs.
00:14:03 Ça c'est pas possible.
00:14:05 On est en distorsion de concurrence sur beaucoup trop de filières.
00:14:08 Vous savez, le débat sur le glyphosate qu'il y a eu en France,
00:14:12 les OGM qui sont interdits en France et en Europe,
00:14:17 et le niveau d'importation d'OGM qu'on fait chez nous
00:14:20 avec l'utilisation de produits phytosanitaires
00:14:22 complètement interdits par les agriculteurs français et européens.
00:14:26 Donc en fait, on continue à marcher sur la tête.
00:14:29 Je crois qu'il faut une prise de conscience énorme
00:14:32 et redonner en fait cette envie d'entreprendre
00:14:34 et cette fierté aux agriculteurs.
00:14:37 Hervé Lapie, est-ce que le mouvement peut se répandre selon vous
00:14:41 un peu partout en France ?
00:14:41 Pour l'instant, il y a beaucoup d'agriculteurs en colère dans le sud-ouest,
00:14:46 notamment dans les Pyrénées-Orientales,
00:14:47 parce qu'il y a des problèmes de sécheresse
00:14:50 qui s'ajoutent à tout ce dont on vient de parler.
00:14:52 Est-ce que vous craignez que ça se répande un peu partout en France ?
00:14:56 On va craigner.
00:14:57 Je crois que nos organisations,
00:14:59 on a toujours fait la preuve de notre capacité à organiser
00:15:03 les actions syndicales dans le respect des bien-être des personnes,
00:15:06 dans des mouvements certes d'exaspération.
00:15:10 Au mois de novembre, quand on a retourné nos panneaux,
00:15:12 100% des départements français ont été en action.
00:15:15 Donc aujourd'hui, 100% des départements français,
00:15:18 sous la bannière FNSE-AGE,
00:15:21 sont en réflexion d'action dans les territoires dès cette semaine.
00:15:25 Et l'idée, ce n'est pas de bloquer la France.
00:15:27 L'idée, c'est d'interpeller le gouvernement,
00:15:29 le président de la République
00:15:31 pour qu'il y ait une prise de conscience et que l'on décide.
00:15:34 Il faut, maintenant, il faut agir.
00:15:37 Discours, c'est terminé.
00:15:39 Sauf que si vous ne bloquez pas, les médias n'en parleront pas.
00:15:42 Parce que quand on renversait,
00:15:44 quand il y avait inversion des panneaux,
00:15:46 quelques médias, alors on en avait parlé sur CNews,
00:15:48 quelques médias en parlaient, mais très peu,
00:15:50 parce que les médias parlent assez peu de la ruralité et des agriculteurs.
00:15:54 Merci beaucoup Hervé Lapille.
00:15:55 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin
00:15:57 dans la matinale de CNews.
00:15:59 Bon courage à vous et bon courage à tous les agriculteurs.
00:16:01 On va être en direct avec les agriculteurs tout au long de la matinale.
00:16:04 Question que je vous pose ce matin, évidemment, vous l'avez vu apparaître.
00:16:08 Est-ce qu'on oublie la ruralité au profit des quartiers ?
00:16:11 Regardez le QR code.
00:16:13 C'est la question que je vous pose ce matin.
00:16:14 Vous flashez le QR code et vous répondez.
00:16:17 Dans un instant, la crise de l'immobilier.
00:16:18 A tout de suite.
00:16:19 6h22, l'économie tout de suite.
00:16:27 Votre programme avec Domexpo.
00:16:28 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:16:33 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:16:36 L'homme-iguillot, l'économie avec vous.
00:16:37 Nous n'avons toujours pas de ministre du Logement.
00:16:39 Et pourtant, vous nous dites ce matin que le gouvernement travaille sur des mesures
00:16:43 pour tenter de sortir de la crise actuelle de l'immobilier.
00:16:46 Qu'est-ce qui est envisagé ?
00:16:47 Quelles sont les mesures envisagées ?
00:16:48 Alors avant le détail, juste un rappel du constat,
00:16:50 parce qu'effectivement, c'est la crise dans l'immobilier.
00:16:52 Moins 22% de ventes sur un an.
00:16:54 Le marché de l'allocation qui est totalement asséché.
00:16:55 Les taux qui ont augmenté.
00:16:57 20% de perte de pouvoir d'achat immobilier pour les ménages.
00:17:00 Et puis la construction qui est au ralenti avec 150 000 emplois menacés.
00:17:04 Bref, ça va mal.
00:17:05 Et côté mesures, effectivement, il y a quelques pistes déjà.
00:17:07 Le gouvernement envisage ainsi de revoir le DPE,
00:17:10 le Diagnostic de Performance Énergétique pour les petites surfaces.
00:17:13 On en a parlé en fin de semaine.
00:17:15 Les petites surfaces, les petits logements sont pénalisés
00:17:17 par le mode de calcul de l'étiquette énergétique,
00:17:19 notamment en ce qui concerne la production d'eau chaude.
00:17:22 Résultat, des appartements se retrouvent injustement classés
00:17:25 et passoirs thermiques.
00:17:26 Ils ne peuvent plus être loués.
00:17:28 Ce qui bloque le marché.
00:17:29 Un décret est prêt.
00:17:30 Il devrait être prochainement publié pour revoir ce DPE.
00:17:34 Donc réforme des DPE.
00:17:35 Petit 1.
00:17:36 Les autres mesures envisagées.
00:17:37 Le gouvernement voudrait développer,
00:17:39 encourager le système du bail réel et solidaire.
00:17:42 C'est un système qui permet de construire un logement
00:17:44 sur un terrain dont on n'est pas propriétaire.
00:17:46 On loue le terrain et on construit dessus.
00:17:48 L'intérêt, c'est de faire baisser de 20 à 35% le prix d'achat.
00:17:52 800 logements ont déjà été construits avec ce système.
00:17:54 On envisage d'en construire 10 000 d'ici 2025.
00:17:58 Ensuite, dernière mesure, tout simplement pousser les maires
00:18:02 à accorder plus de permis de construire,
00:18:03 notamment pour les logements sociaux, mais pas que.
00:18:06 Le gouvernement a décidé de sortir la menace.
00:18:08 Si les maires ne construisent pas assez,
00:18:10 c'est l'État directement qui reprendra la main
00:18:13 et qui délivrera lui-même les permis de construire.
00:18:15 Bon, tout ça, ça sera suffisant ou pas pour relancer l'immobilier ?
00:18:18 Honnêtement, c'est un bon début, mais il faudrait sans doute plus.
00:18:21 Il faudrait par exemple réduire les droits de mutation,
00:18:23 les fameux frais de notaire qui représentent 7 à 8% dans l'ancien.
00:18:26 Dans le JDD, hier, des députés du Rassemblement national
00:18:29 proposaient, eux, de revenir à la suppression des intérêts d'emprunt,
00:18:34 la déduction des intérêts d'emprunt de l'impôt sur le revenu,
00:18:37 comme l'avait fait Nicolas Sarkozy.
00:18:39 Et le problème, c'est que pour sortir de cette crise,
00:18:41 le gouvernement cherche des pistes qui ne coûtent rien.
00:18:44 En effet, le logement, c'est un coût important,
00:18:46 un poste de dépense important pour le budget de l'État.
00:18:49 1,6 point de PIB en France contre un point
00:18:52 dans le reste de l'Europe et 100 meilleurs résultats chez nous qu'ailleurs.
00:18:56 C'était votre programme avec Domexpo.
00:19:01 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:19:04 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:19:07 La météo et on commence avec la météo des neiges.
00:19:10 La météo des neiges avec Murprotec.
00:19:14 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:19:16 Diagnostics gratuits sur murprotec.fr.
00:19:18 Direction la montagne avec la météo des neiges,
00:19:22 des conditions qui vont se dégrader au cours de la semaine
00:19:26 avec l'arrivée de nouvelles chutes de neige en particulier sur les Alpes.
00:19:30 Et prudence encore une fois sur certaines stations des Alpes du Nord en particulier
00:19:35 avec un risque d'avalanche qui reste présent de niveau faible ou bien parfois marqué.
00:19:40 Côteraient -6 degrés en bas de la station.
00:19:43 Les températures vont remonter au cours des prochains jours,
00:19:46 même si elles restent pour le moment encore assez basses avec -7 degrés à Lens-Envercors
00:19:51 en bas de la station, -10 degrés en haut de la station.
00:19:54 Un risque d'avalanche qui reste marqué du côté de Saint-Sorlin.
00:19:57 Prudence.
00:19:59 "C'était la météo des neiges avec Murprotec.
00:20:02 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:20:04 Diagnostics gratuits sur murprotec.fr."
00:20:08 La météo, le temps, Alexandra Blanc.
00:20:10 La météo, un temps.
00:20:11 "Plombier.com, Plombier.com."
00:20:14 Une fuite d'eau, Plombier.com.
00:20:16 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:20:19 Il y a des vents forts ce matin dans le nord de la France, Alexandra.
00:20:22 Oui, mais également en Irlande, en cause, cette tempête Isha qui circule actuellement sur l'Irlande
00:20:28 ou encore du côté de l'Angleterre avec des vents tempétueux de l'ordre de 150 km/h.
00:20:33 Cette tempête Isha qui va circuler au moins une bonne partie de la journée.
00:20:36 D'ailleurs, les vents sont très forts actuellement près des côtes de la Manche
00:20:39 avec localement jusqu'à 128 km/h de vent actuellement du côté de Boulogne-sur-Mer.
00:20:45 Des températures qui sont très douces, mais beaucoup de vent sur les régions du nord
00:20:49 avec localement 122 au Cap-Grenée ou encore 121 km/h de vent pour le département de la Manche.
00:20:55 C'est le cas à Barfleur, beaucoup de vent également à la pointe du Rhin
00:20:58 avec près de 100 km/h en cause.
00:21:01 Donc, cette tempête Isha qui circule et qui va circuler tout au long de cette journée de lundi
00:21:05 sur les régions du nord.
00:21:06 Nous, on est en marge de cette tempête,
00:21:08 mais donc on en subit quand même les conséquences avec ces vents tempétueux ce matin.
00:21:13 On vous le disait, on retrouve également une nouvelle perturbation
00:21:15 entre la façade atlantique et le nord-est.
00:21:18 Et puis, quelques éclaircies sont néanmoins prévues entre le sud-ouest et le nord-est
00:21:22 avec quelques nuages ce matin.
00:21:23 Attention également, un temps très brumeux autour du Golfe du Lion.
00:21:27 Dans l'après-midi, la perturbation va redescendre un petit peu plus au sud
00:21:30 entre le sud-ouest et les régions de l'est,
00:21:32 notamment entre la Bourgogne, le Lyonnais ou encore du côté des Alpes.
00:21:36 On attend également de la neige au-delà de 1800 m d'altitude.
00:21:39 Et puis regardez, les vents resteront assez forts sur les régions du nord.
00:21:42 Ils vont un petit peu faiblir,
00:21:44 mais vous aurez tout de même des rafales de l'ordre de 60 à 70 km/h
00:21:48 et même localement jusqu'à 80 km/h.
00:21:50 En remontant vers la Lorraine ou encore vers l'Alsace,
00:21:53 on aura quelques nuages autour du Golfe du Lion et du vent sur le Cap-Corse.
00:21:56 Les températures extrêmement douces, je vous le disais.
00:21:59 La semaine dernière, c'était l'hiver, c'était glacial.
00:22:02 On avait -10, -15 degrés.
00:22:04 Là, changement de décor, grande douceur avec 8 degrés à Paris,
00:22:07 11 degrés à Rennes ou encore 1 degré à Lyon.
00:22:09 C'est un petit peu plus frais en allant vers le centre ou encore autour du Golfe du Lion.
00:22:13 Là, on échange les rôles en ce début de semaine.
00:22:15 Et puis dans l'après-midi, les températures n'évoluent presque pas
00:22:18 entre le matin et l'après-midi sur le nord, mais ça reste très doux.
00:22:21 12 à Rennes, 12 degrés à Paris, 10 degrés à Lille,
00:22:24 15 degrés pour le Pays Basque et localement jusqu'à 13 degrés à Marseille ou encore à Nice.
00:22:29 La suite du programme record de douceur possible entre mardi et mercredi.
00:22:33 Mardi, journée assez mitigée, mais mercredi, une belle journée avec ces températures
00:22:37 qui vont s'envoler à titre d'exemple.
00:22:39 On attend localement jusqu'à 25 degrés sur l'arc méditerranéen.
00:22:44 On pourrait battre des records de douceur.
00:22:46 On aura donc de la grande douceur au nord comme au sud.
00:22:49 On n'avait pas vu ça depuis 2004.
00:22:52 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:22:55 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:22:56 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:22:59 Groupe Verlaine.
00:23:01 C'est Newsy, il est 6h30.
00:23:02 Merci d'être avec nous.
00:23:03 À la une ce matin, le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne,
00:23:07 dans lesquels Arnaud Beltrame a perdu la vie, commence aujourd'hui.
00:23:11 Outre le colonel de gendarmerie, trois personnes avaient été tuées
00:23:14 par Radouane Lagdime le 23 mars 2018.
00:23:17 On y revient dans un instant.
00:23:19 Gabriel Attal reçoit ce soir à 18h des représentants du monde agricole.
00:23:24 Le Premier ministre va s'efforcer d'apaiser la colère des agriculteurs.
00:23:28 Mobilisés depuis plusieurs jours, depuis plusieurs semaines,
00:23:31 depuis plusieurs mois maintenant.
00:23:33 Comment le gouvernement compte-t-il s'y prendre ?
00:23:35 Je vous poserai la question Gauthier Lebret.
00:23:36 A tout de suite Gauthier.
00:23:38 Le 11 novembre dernier, Claire, 26 ans, était violée par un individu
00:23:43 sous OQTF dans le hall de son immeuble du 8e arrondissement de la capitale.
00:23:47 Deux mois après, beaucoup de ces interrogations demeurent sans réponse.
00:23:52 Vous l'entendrez.
00:23:53 Et puis elle sera avec nous en direct à 8h30.
00:23:56 Et puis la polémique liée à la scolarisation des enfants
00:23:59 de la ministre de l'Éducation a relancé un vieux débat.
00:24:02 Pourquoi certains parents préfèrent-ils inscrire leurs enfants
00:24:05 dans des écoles privées plutôt que publiques ?
00:24:07 On va en parler de l'école privée et de ses avantages, de ses qualités
00:24:12 avec Jean-Baptiste Nouelhac,
00:24:14 qui est cofondateur des écoles Excellence Ruralité.
00:24:18 Il sera en direct avec nous.
00:24:21 Le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne s'ouvre aujourd'hui
00:24:24 à la Cour d'assises spéciale de Paris.
00:24:26 Le 23 mars 2018, Radouane Lagdime, 25 ans, tuait quatre personnes.
00:24:32 Son itinéraire meurtrier démarre sur un lieu de rencontre homosexuelle
00:24:36 où il a tué un homme de 61 ans.
00:24:39 Il reprend sa voiture et ensuite tire sur des CRS
00:24:42 qui étaient en train de faire leur jogging,
00:24:45 blessant grièvement l'un d'entre eux.
00:24:47 Il ira ensuite, Chana, aux supérieurs de Trèbes.
00:24:49 Où il assassinera le chef Boucher, un client,
00:24:52 et le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame
00:24:54 qui avait courageusement pris la place d'un otage.
00:24:57 Radouane Lagdime sera tué pendant l'assaut du GIGN.
00:25:00 Sept de ses proches vont comparaître à partir d'aujourd'hui.
00:25:03 Et sur les lieux du drame, presque six ans après les faits,
00:25:06 l'émotion est toujours vive. Célia Gruyère.
00:25:09 C'est dans ce super-U à Trèbes qu'Arnaud Beltrame a perdu la vie
00:25:13 le 23 mars 2018, le jour de l'ouverture du procès
00:25:16 des attentats de Trèbes et Carcassonne.
00:25:18 L'émotion est toujours vive.
00:25:20 Tout le monde en reste touché, sûrement à vie,
00:25:23 notamment les familles je pense.
00:25:27 Mais oui, ça a touché, on y pensera toujours.
00:25:31 Que justice soit faite, vraiment.
00:25:33 Que les gens soient condamnés pour ce qu'ils ont fait.
00:25:38 Au nom de ceux qui ne sont plus là.
00:25:40 Et ceux qui ont subi le traumatisme, je pense qu'il y est encore.
00:25:45 Radouane Lagdime tire d'abord sur deux hommes d'où un succombe
00:25:49 et vole leur voiture sur un parking de Carcassonne.
00:25:52 Il finit par se retrancher dans ce magasin à Trèbes
00:25:55 où il tue un client et un Boucher.
00:25:57 Le terroriste prend alors la caissière en otage,
00:26:00 dont le gendarme Arnaud Beltrame prend la place
00:26:02 avant de se faire tuer.
00:26:04 Le Français, d'origine marocaine, est aussitôt abattu
00:26:06 par le groupe d'intervention.
00:26:08 Pour les victimes, le chemin vers l'apaisement est rude.
00:26:11 J'ai peur que l'ouverture de ce procès réveille des choses.
00:26:18 Ce n'est pas évident, pour nous ça sortira toujours
00:26:22 parce qu'on a été en appui, mais pour les personnes concernées,
00:26:24 je crois que les dégâts sont profonds.
00:26:27 Le procès, qui va durer cinq semaines,
00:26:30 doit déterminer la responsabilité de huit autres personnes
00:26:33 accusées principalement d'associations de malfaiteurs terroristes.
00:26:38 Voilà le procès qui s'ouvre aujourd'hui.
00:26:40 Première crise pour Gabriel Attal depuis son arrivée à Matignon.
00:26:43 Le Premier ministre va tenter de calmer la colère des agriculteurs
00:26:46 en recevant leurs représentants à 18h.
00:26:50 Gauthier Lebrecht, le projet de loi sur l'agriculture
00:26:52 a été reporté de quelques semaines.
00:26:54 Il devait être présenté au Conseil des ministres mercredi.
00:26:56 On attend un petit peu.
00:26:57 Oui, le ministre de l'Agriculture dit que c'est pour intégrer
00:26:59 dans ce projet de loi un choc de simplification
00:27:02 puisque les agriculteurs croulent sous les normes,
00:27:05 notamment les normes européennes.
00:27:07 C'est évidemment l'une de leurs revendications, simplifier ces normes.
00:27:10 Donc, s'il vous plaît, il y a trois éléments mis en avant
00:27:13 par le gouvernement depuis 48 heures.
00:27:15 La rencontre, évidemment, avec les représentants de la FNSEA,
00:27:19 avec Gabriel Attal, ce sera ce soir à 18h.
00:27:21 Le projet de loi qui est repoussé.
00:27:24 Et puis les préfets qui ont été mobilisés ce week-end
00:27:27 à la demande du président de la République
00:27:29 et du ministre de l'Intérieur pour aller rencontrer justement
00:27:31 les agriculteurs et comprendre les raisons de leur colère.
00:27:35 Alors, le risque pour le gouvernement, il est double.
00:27:37 Il y a déjà le risque de la contagion,
00:27:39 que ça touche d'autres corps de métier,
00:27:41 les artisans, les routiers, comme on l'a vu en Allemagne,
00:27:43 que ça touche de plus en plus de parties du territoire français.
00:27:47 Donc, vraiment, que ça se contagie, qu'il y ait une contagion.
00:27:51 Et puis, il y a un risque politique, c'est-à-dire qu'il y a un risque politique.
00:27:53 Et Jordan Bardella, président du RN, était sur le terrain
00:27:56 ce week-end à la rencontre des agriculteurs.
00:28:00 Et donc, s'il vous plaît, s'il y a une récupération politique
00:28:03 de la colère agricole, il y a une crainte très forte
00:28:05 pour les élections à venir, les élections européennes,
00:28:08 puisque ça se joue aussi à Bruxelles et au Parlement européen,
00:28:12 ces réglementations qui asphyxient les agriculteurs.
00:28:15 Donc, c'est pour ça que le gouvernement se mobilise.
00:28:18 Et effectivement, c'est la première crise politique pour Gabriel Attal
00:28:21 depuis qu'il est arrivé à Matignon.
00:28:23 C'est un dossier vraiment explosif.
00:28:24 Il y a un risque, évidemment, de gilet jaunisation du mouvement agricole.
00:28:29 Merci beaucoup, Gauthier.
00:28:30 Je vous pose cette question ce matin.
00:28:31 Est-ce qu'on n'oublie pas un petit peu le monde agricole,
00:28:33 la ruralité, comme on dit, au profit des quartiers ?
00:28:37 Est-ce que les agriculteurs, le sort des agriculteurs
00:28:41 et de tous ceux qui habitent à la campagne,
00:28:42 ça n'intéresse pas grand monde en réalité ?
00:28:44 Je vous pose la question.
00:28:45 Voilà, ce matin, est-ce que vous êtes d'accord ou pas avec ça ?
00:28:50 Vous flashez le QR code et vous enregistrez votre vidéo.
00:28:53 Ça passe à l'antenne à 7h30 et à 8h30, vous connaissez le principe.
00:28:56 Près de trois mois après son viol, Claire attend toujours des réponses.
00:29:01 Elle a été violée dans le hall d'entrée de son immeuble
00:29:04 par un homme centrafricain de 25 ans sous OQTF,
00:29:07 donc obligation de quitter le territoire français,
00:29:09 qu'il n'avait pas exécuté, bien malheureusement.
00:29:12 Depuis, Claire raconte être livrée à elle-même.
00:29:15 Elle se sent abandonnée par l'État.
00:29:17 Elle a décidé de médiatiser son histoire pour que les choses changent.
00:29:21 On l'avait reçue dans la matinale et elle sera notre invitée à 8h30.
00:29:24 Mais pour le moment, elle n'a obtenu aucune réponse,
00:29:27 ni du ministère de l'Intérieur, ni du ministère de l'Égalité,
00:29:30 femme, homme, Maxime Legay.
00:29:33 Un visage, celui d'une femme encore traumatisée par l'ignominy
00:29:37 dont elle a été victime.
00:29:39 Plus de deux mois après avoir été violée par un individu
00:29:42 sous obligation de quitter le territoire français,
00:29:45 Claire cherche désespérément des réponses à ces questions.
00:29:49 Pourquoi l'OQTF n'avait pas été exécuté dans le cadre de l'agresseur
00:29:54 alors qu'il avait déjà fait de la prison ?
00:29:57 Pourquoi il n'y a pas un suivi qui est instauré ?
00:30:01 On nous donne juste une liste.
00:30:03 Et pourquoi on doit prendre à charge en plus de ça toutes ces dépenses ?
00:30:09 Parce que du coup, aujourd'hui, je vois une psychologue et une psychiatre
00:30:13 et c'est 300 euros toutes les semaines.
00:30:16 Des questions qu'elle a posées avec son avocat aux autorités politiques,
00:30:19 interpellant notamment Gérald Darmanin.
00:30:22 Des interrogations qui sont restées lettres mortes.
00:30:25 Dans ces conditions, elle craint le pire s'agissant de la réponse pénale.
00:30:30 Est-ce que la peine sera vraiment exécutée ?
00:30:32 Parce que viol aggravé, souvent c'est 20 ans.
00:30:34 Mais est-ce qu'il fera totalement sa peine ?
00:30:38 J'ai l'impression que, en tout cas, de mon ressenti,
00:30:41 des retours que j'ai pu avoir d'autres victimes,
00:30:44 souvent ce n'est pas le cas.
00:30:45 Le procès, lui, n'est pas prévu avant 2026.
00:30:51 Voilà, Claire qui sera avec nous à 8h30 sur le plateau.
00:30:56 Invité de la matinale, Le Sport, tout de suite.
00:30:59 Votre programme avec magnolia.fr.
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00:31:05 Comparateur en assurance de prêts immobiliers.
00:31:08 Allez, on parle football avec la Coupe de France.
00:31:10 Toulouse, tenant du titre de la Coupe de France et Club de Ligue 1,
00:31:14 s'est fait sortir en 16e de finale par Rouen, équipe de National.
00:31:17 C'est ça qui est sympa en Coupe de France.
00:31:18 Il y a des surprises.
00:31:19 Ce n'est pas très sympathique pour Toulouse, mais pour Rouen, oui.
00:31:23 Exactement, bel exploit.
00:31:25 La victoire a été obtenue par les Normands
00:31:27 au terme d'une séance de tir au but interminable
00:31:29 où ils ont marqué 12 buts contre 11 pour les Toulousains.
00:31:32 Cette séance est arrivée après un match ponctué de rebondissements
00:31:36 avec un score final de 3 buts à 3.
00:31:39 Alors, on va regarder maintenant l'affiche des autres rencontres
00:31:41 de 8e de finale qui auront lieu du 6 au 8 février prochain.
00:31:45 Rouen, donc, affrontera Monaco.
00:31:48 Et puis, on verra également l'Olympique lyonnais affronter Lille
00:31:50 ou encore le PSG face à Brest.
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00:32:03 C'est New Deal et 6h38.
00:32:05 Bon réveil à tous.
00:32:06 Merci d'être là.
00:32:07 Dans un instant, on sera en direct avec le cofondateur des écoles
00:32:10 Excellence Ruralité.
00:32:12 On parle école privée.
00:32:14 Certains s'en prennent à l'école privée,
00:32:18 alors que dans de nombreux endroits en France,
00:32:21 c'est le dernier refuge pour les parents.
00:32:23 On va en parler donc avec Jean-Baptiste Nouella,
00:32:26 cofondateur des écoles Excellence Ruralité.
00:32:28 Restez bien avec nous.
00:32:28 A tout de suite.
00:32:34 6h42. Tout d'abord, le Point Info avec vous, Chana Lusso.
00:32:37 Gabriel Attal va rencontrer la FNSEA et les jeunes agriculteurs
00:32:43 ce soir à Matignon.
00:32:45 À un mois du Salon de l'agriculture, la colère ne retombe pas
00:32:48 et ça inquiète l'exécutif.
00:32:49 Les agriculteurs ont bloqué l'autoroute à 64
00:32:52 tout le week-end entre Toulouse et Bayonne
00:32:54 et le mouvement commence à s'étendre.
00:32:56 Ils se disent asphyxiés par des normes européennes trop drastiques
00:33:00 et attendent des annonces du gouvernement.
00:33:03 À partir d'aujourd'hui, la pêche est interdite
00:33:05 dans le golfe de Gascogne.
00:33:06 Cette interdiction va durer un mois pour donner un peu de répit
00:33:10 aux dauphins souvent pris au piège dans les filets de pêche.
00:33:12 Les pêcheurs français sont en colère.
00:33:14 Malgré une indemnisation, ce mois de pause va leur coûter très cher.
00:33:18 Et pendant ce temps, la France va continuer d'importer
00:33:20 des produits de l'étranger.
00:33:21 Et puis Trump se rapproche de plus en plus de l'investiture républicaine.
00:33:27 Son principal adversaire a jeté l'éponge, Ron DeSantis,
00:33:30 qui a appelé à voter pour l'ancien président américain dans la foulée.
00:33:34 Nikki Haley est le dernier obstacle sur sa route.
00:33:36 Mais après sa victoire dans l'Iowa,
00:33:38 Donald Trump espère sceller la course demain dans le New Hampshire.
00:33:42 Historiquement, tous les candidats qui ont gagné dans ces deux premiers États
00:33:45 ont remporté l'investiture.
00:33:46 Merci beaucoup Shana.
00:33:48 On était en direct à 6h avec Elisabeth Guedel depuis les États-Unis
00:33:52 qui nous disait que les sondages donnent aujourd'hui
00:33:55 Donald Trump gagnant face à Biden.
00:33:57 À un ou deux points près, mais aujourd'hui, voilà.
00:33:59 Voilà où on en est à l'heure actuelle.
00:34:02 On est en direct avec Jean-Baptiste Noyac.
00:34:05 Bonjour Jean-Baptiste Noyac.
00:34:06 Merci d'être en direct avec nous sur CNews,
00:34:08 cofondateur des écoles Excellence Ruralité.
00:34:11 On va parler des écoles privées parce qu'on entend beaucoup de choses
00:34:14 sur les écoles privées qui sont attaquées.
00:34:17 Alors que s'il n'y avait pas les écoles privées,
00:34:19 l'enseignement ne serait pas le même en France,
00:34:22 c'est le moins qu'on puisse dire.
00:34:24 Est-ce que vous pouvez nous présenter déjà Excellence Ruralité ?
00:34:26 Parce que c'est très, très intéressant.
00:34:27 Votre initiative est très, très intéressante.
00:34:31 Oui, tout à fait. Merci de votre invitation.
00:34:32 Excellence Ruralité, ce sont des écoles, primaires, collèges
00:34:36 pour lutter contre le décrochage scolaire dans les zones rurales défavorisées.
00:34:40 Donc on en a ouvert une première en 2017,
00:34:42 qui a maintenant six ans, bientôt sept,
00:34:45 et une deuxième qui a ouvert en 2022.
00:34:47 Ils sont passés respectivement de dix à une centaine d'élèves
00:34:51 et une trentaine pour la deuxième.
00:34:54 Et on commence à documenter un certain nombre de résultats assez intéressants,
00:34:57 notamment des résultats qui font mentir un peu la sociologie,
00:35:02 c'est-à-dire qu'on a des élèves qui sont dans les 10% les plus défavorisés,
00:35:06 qui obtiennent au brevet les mêmes notes que les 3% les plus favorisés.
00:35:11 Donc on continue à travailler dans cette optique-là
00:35:14 pour permettre à chaque enfant de déployer ses talents,
00:35:18 d'où qu'ils viennent, où qu'ils soient,
00:35:20 et pour tenir la promesse de l'école dans nos territoires ruraux.
00:35:23 C'est quoi le "secret" ?
00:35:25 C'est que les élèves sont très encadrés,
00:35:28 dès que ça pêche un petit peu, hop, on l'aide,
00:35:32 on les aide, on les cornake beaucoup plus ?
00:35:39 Non, on ne les cornake pas, au contraire,
00:35:40 il y a une vraie relation de confiance qui se crée entre les élèves et les professeurs.
00:35:44 Ça, c'est rendu possible par des petits effectifs,
00:35:47 un suivi personnalisé de chaque enfant.
00:35:50 L'idée vraiment, c'est d'offrir à ces enfants-là
00:35:52 les meilleurs outils pédagogiques qui existent dans un certain nombre d'écoles innovantes,
00:35:58 dans des écoles comme Stanislas,
00:35:59 dans d'autres établissements, y compris publics d'ailleurs.
00:36:04 Ce sont des petits effectifs, un suivi personnalisé, je disais,
00:36:07 des professeurs qui ne sont pas uniquement des professeurs,
00:36:09 mais qui sont aussi des éducateurs,
00:36:11 qui vont vraiment entretenir une relation étroite avec les enfants,
00:36:16 une relation de confiance qui permet aussi de rentrer dans les apprentissages,
00:36:19 de retrouver confiance en soi, de retrouver confiance dans le monde adulte.
00:36:23 Et puis, dernier point qui est clé pour nous,
00:36:25 c'est d'entretenir une relation aussi de confiance et très étroite avec les parents,
00:36:29 parce que l'enjeu, c'est aussi d'accrocher les parents à l'école
00:36:31 parce qu'ils sont le meilleur soutien de leurs enfants pour leur permettre de progresser.
00:36:37 Les parents, le suivi personnalisé,
00:36:40 pourquoi est-ce que ça ne se fait pas partout dans le public ?
00:36:43 Pourquoi est-ce que dans certains établissements publics, ça ne fonctionne pas ?
00:36:49 Aujourd'hui, ce sont des méthodes qui ne sont pas déployées largement dans le public.
00:36:55 Le principal frein aujourd'hui, c'est le nombre d'élèves par classe,
00:36:59 ce qu'on appelle le taux d'encadrement dans l'établissement public.
00:37:05 Aujourd'hui, nous, on a un taux d'encadrement,
00:37:08 si on calcule au niveau de l'établissement,
00:37:10 qui est meilleur que dans le système éducatif classique.
00:37:14 Pourtant, on a 15 élèves par classe,
00:37:15 mais ce qui se passe, c'est qu'on a très peu de personnel non enseignant.
00:37:25 C'est ça qui fait qu'on met le paquet sur la relation avec les jeunes,
00:37:30 sur l'entretien de cette relation de confiance, la dimension éducative du métier.
00:37:35 Oui. Jean-Baptiste Noyac, on parle beaucoup de ruralité aujourd'hui,
00:37:38 forcément, et depuis plusieurs jours, plusieurs semaines,
00:37:41 avec la colère du monde agricole.
00:37:44 Les élèves ont moins de chances de réussir à la campagne qu'en ville ou pas ?
00:37:47 Je pose la question ce matin avec le QR code.
00:37:49 Les téléspectateurs de CNews connaissent bien le QR code.
00:37:52 La question, c'est est-ce qu'on oublie la ruralité au profit des quartiers ?
00:37:55 Votre sentiment ?
00:37:59 Oui, mais pas des sentiments, des chiffres.
00:38:01 Aujourd'hui, 8 des 10 départements les plus touchés par le décrochage scolaire,
00:38:06 ce sont des départements ruraux.
00:38:08 Aujourd'hui, un tiers des jeunes qui décrochent de l'école vivent en zone rurale
00:38:12 ou dans des ensembles urbains de moins de 20 000 habitants.
00:38:14 Et pourtant, quand vous êtes un jeune rural,
00:38:17 vous avez deux fois moins de chances de bénéficier des politiques d'éducation prioritaire
00:38:22 qu'un jeune urbain.
00:38:23 Par ailleurs, quand vous êtes en zone rurale,
00:38:25 pour tout ce qui concerne la lutte contre le décrochage scolaire,
00:38:27 toutes les associations qui interviennent, type de mentorats, si vous voulez,
00:38:32 qui sont généralement opérées par des étudiants ou par des CSP+ à la retraite,
00:38:38 vous en avez assez peu qui interviennent dans les zones rurales.
00:38:40 Donc là aussi, ces territoires-là et cette jeunesse-là est assez peu servie de ce côté-là.
00:38:44 Et donc, il y a une urgence de prendre cette question
00:38:48 à la fois de la réussite scolaire dès les petites classes
00:38:52 et puis de l'ambition scolaire dans l'orientation dans les zones rurales à bras-le-corps,
00:38:59 parce qu'il y a un vrai trou dans la raquette dans notre pays aujourd'hui.
00:39:03 Merci beaucoup Jean-Baptiste Noyac, cofondateur des écoles Excellence Ruralité.
00:39:08 Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:39:09 On va revoir le QR code dont je parlais à l'instant.
00:39:14 Est-ce qu'on oublie la ruralité au profit des quartiers ?
00:39:18 Je vous pose la question.
00:39:19 Ce matin, vous flashez le QR code, vous enregistrez votre vidéo.
00:39:24 Dans un instant, la politique.
00:39:26 On va parler du flop de la mobilisation contre la loi immigration.
00:39:30 Avec Gauthier Lebrecht, à tout de suite.
00:39:37 Une partie de la gauche s'est mobilisée hier contre la loi immigration
00:39:40 dans plusieurs grandes villes de France.
00:39:42 On attend la décision du Conseil constitutionnel qui doit tomber jeudi prochain.
00:39:46 Plus de 70% des Français sont favorables à cette loi.
00:39:49 La mobilisation d'hier n'a pas fait le plein.
00:39:53 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:39:54 Gauthier Lebrecht, on peut parler d'un flop ?
00:39:56 C'est le risque quand vous manifestez contre une loi populaire,
00:39:58 puisque vous le disiez Romain, 7 Français sur 10 sont favorables.
00:40:01 Et ils demandent même, quand vous faites des enquêtes d'opinion, des sondages,
00:40:05 des mesures plus strictes les Français majoritairement.
00:40:07 Donc évidemment, il n'y a pas un grand écho dans la population
00:40:10 pour se mobiliser contre la loi immigration.
00:40:12 Donc on va faire un point sur les chiffres et on va comparer avec d'autres mobilisations.
00:40:17 Donc hier en France, vous allez voir sur le carton qui s'affiche,
00:40:21 vous aviez, selon la CGT, 150 000 personnes, 75 000 selon la police.
00:40:27 À titre de comparaison, puisqu'on est à la veille de la décision du Conseil constitutionnel
00:40:30 qui tombera jeudi sur la loi immigration.
00:40:33 À la veille de la décision du même Conseil sur la réforme des retraites,
00:40:37 la CGT revendiquait 10 fois plus de monde, 1 500 000,
00:40:42 quand la police dénombrait 380 000 manifestants.
00:40:45 Et c'était tout de même la 12e journée de mobilisation.
00:40:48 On parlait d'essoufflement et on parlait d'une journée à moitié réussie.
00:40:53 Il y a une différence, 70 % des Français étaient opposés à la réforme des retraites.
00:40:58 C'est l'exact inverse concernant la loi immigration.
00:41:00 Quand la France Insoumise organisait une manif il y a un an,
00:41:04 pile contre la réforme des retraites, sans l'intersyndical,
00:41:07 il y avait à Paris entre 12 000 et 14 000 manifestants.
00:41:10 Ça avait été vu comme un énorme flop.
00:41:12 Hier, ils étaient à peine plus, 16 000 selon la police à Paris.
00:41:16 C'est une manifestation en décalage total avec une très large majorité des Français.
00:41:20 Exactement, c'est ce qu'on se disait.
00:41:22 Cette mobilisation fait suite à un appel de plus de 200 personnalités
00:41:26 dans les colonnes du journal communiste L'Humanité,
00:41:28 des politiques de gauche, de Jacques Toubon,
00:41:31 ancien garde d'Essou de Jacques Chirac et ancien défenseur des droits.
00:41:35 Il est passé de 13 à droite, l'aile droite du RPR,
00:41:38 à manifester avec l'extrême gauche.
00:41:40 C'est un sacré revirement.
00:41:41 Mais il y a aussi des acteurs qui ont signé cet appel,
00:41:44 Josiane Balasco, Pierre Arditi, Marina Feuss, Julie Gayet.
00:41:48 Ce n'est pas la première fois que ces personnalités seront en décalage total avec les Français.
00:41:52 À la limite, ce n'est pas très grave.
00:41:53 Le plus embêtant, c'est pour les responsables politiques de gauche.
00:41:56 Car à gauche, sur la question migratoire,
00:41:58 l'électorat est très divisé, quasiment coupé en deux dans les enquêtes d'opinion.
00:42:03 Et il y a parfois un décalage entre les sympathisants et leurs représentants.
00:42:07 Alors cette manifestation s'est déroulée sans heurt.
00:42:10 Mais je voulais vous montrer un autre décalage.
00:42:12 Fabien Roussel y était, le chef de file du Parti communiste français,
00:42:16 ancien candidat à la présidentielle.
00:42:18 Et regardez comment il a été accueilli par certains manifestants.
00:42:21 Il y avait même aussi ceux qui se dénomment les antifas.
00:42:25 Non, Roussel n'est pas un camarade.
00:42:29 Non, Roussel n'est pas un camarade.
00:42:31 On n'en veut pas de camarades.
00:42:34 Non, Roussel n'est pas un camarade.
00:42:38 Non, Roussel n'est pas un camarade.
00:42:41 Cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous.
00:42:44 Allez Roussel, casse-toi.
00:42:46 On vous laisse passer par le l'inter.
00:42:48 On vous laisse passer par le l'inter.
00:42:50 Arrête, arrête.
00:42:52 Il a été exfiltré.
00:42:54 Exfiltré, il a eu le tort de critiquer la ligne de Jean-Luc Mélenchon,
00:42:58 de ne pas jeter devant tout le monde les policiers,
00:43:03 de parfois les défendre même les policiers.
00:43:04 Donc voilà, ça donne ça.
00:43:05 Et on attend le coup près du Conseil constitutionnel.
00:43:08 C'est pour jeudi Romain, c'est pour jeudi.
00:43:09 On attend donc cet avis effectivement sur...
00:43:11 On attend l'avis du Conseil constitutionnel sur plusieurs points précis.
00:43:14 Est-ce que le coup près va tomber sur les délais rallongés
00:43:18 pour toucher les prestations sociales quand on est étranger,
00:43:20 sur les règles plus strictes concernant le droit du sol,
00:43:23 sur les quotas d'immigration votés par le Parlement chaque année,
00:43:25 sur la caution pour les étudiants étrangers
00:43:28 et sur le retour du délit de séjour irrégulier ?
00:43:31 Emmanuel Macron a clairement formulé le souhait
00:43:34 de voir les points les plus à droite du texte censurés
00:43:37 par le Conseil constitutionnel.
00:43:38 C'est inédit, un président qui souhaite la censure d'une loi
00:43:41 votée par sa propre majorité.
00:43:44 Encore une fois, contrairement à la réforme des retraites,
00:43:46 où la majorité tremblait à l'idée de voir le Conseil constitutionnel
00:43:50 censurer cette loi.
00:43:51 7 Français sur 10 sont favorables à une loi.
00:43:53 Emmanuel Macron espère sa censure partielle.
00:43:56 7 Français sur 10 sont contre une réforme.
00:43:59 Le même passe en force et espère que le Conseil constitutionnel
00:44:02 valide son texte.
00:44:03 C'est le même président qui, il y a quelques jours,
00:44:06 reprenait un slogan d'Éric Zemmour pour que la France reste la France,
00:44:09 pour envoyer des signaux à l'électorat de droite
00:44:11 à la veille des européennes.
00:44:13 Des mots, toujours des mots, rien que des mots.
00:44:15 Merci Gauthier Lebret.
00:44:18 6h57, à 8h10, l'invité de la grande interview ce matin
00:44:22 de Sonia Mabrouk sera priscaté.
00:44:24 La porte parle du gouvernement, il sera question de l'agriculture,
00:44:26 évidemment, mais pas que, bien sûr.
00:44:29 Parmi les invités, je vous signale, à 7h10, dans un instant,
00:44:33 on sera avec Patrick Legra, qui est agriculteur à Beauval.
00:44:35 Il sera avec nous en plateau.
00:44:36 Et puis à 8h30, on sera avec un agriculteur également.
00:44:40 Et puis avec Claire, qui a été victime de viol.
00:44:44 Elle a été violée en novembre dernier par un centrafricain
00:44:47 de 25 ans sous au QTF.
00:44:50 Et elle trouve que depuis, rien ne se passe.
00:44:53 Elle va venir témoigner à 8h30 dans la matinale.
00:44:55 Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
00:44:58 La météo avec
00:44:59 Plombier.com, Plombier.com
00:45:01 Une fuite d'eau, Plombier.com
00:45:03 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:45:07 Le temps avec vous, Alexandra,
00:45:08 et de la grande douceur ce matin.
00:45:10 Oui, en effet, des températures particulièrement douces,
00:45:12 changement de décor cette semaine avec 14 degrés actuellement
00:45:15 du côté de Rennes, 13,6 degrés à Caen
00:45:17 ou encore 13,4 du côté de Dinard.
00:45:20 Grande douceur également à Cognac en Charente,
00:45:22 tandis que le froid se maintient à Montpellier
00:45:25 avec 1,5 degré seulement.
00:45:27 Températures contrastées, mais qui vont remonter
00:45:29 tout au long de la semaine, puisque l'on attend une semaine.
00:45:32 C'est une semaine qui sera placée sous le signe de la douceur
00:45:35 avec des températures presque printanières,
00:45:37 même voire d'un début d'été avec localement
00:45:39 entre 20 et 25 degrés sur l'arc méditerranéen.
00:45:42 Pour votre journée de mercredi,
00:45:44 on pourrait battre des records de douceur
00:45:47 pour un mois de janvier avec des températures
00:45:49 qui vont s'envoler.
00:45:50 La semaine dernière, on a eu très froid.
00:45:52 Et bien là, changement de décor, flux océanique
00:45:54 et températures qui remontent,
00:45:56 remontées spectaculaires d'ailleurs des températures.
00:45:59 Alors ce matin, nouvelle perturbation
00:46:00 que l'on retrouve entre la façade atlantique et le nord-est.
00:46:02 Attention également à la tempête Isha
00:46:04 qui circule sur les îles britanniques
00:46:06 et donc conséquence, les vents sont tempétueux ce matin
00:46:09 entre la pointe bretonne et la pointe du Cotentin
00:46:12 ou encore en remontant vers le Pas-de-Calais
00:46:15 avec localement jusqu'à 128 km/h de vent du côté de Calais.
00:46:19 Dans l'après-midi, la perturbation,
00:46:21 on va la retrouver un petit peu plus au sud
00:46:23 entre le Pays-Basque, le centre ou encore le nord-est,
00:46:25 entre le Lyonnais, la Bourgogne ou encore les Alpes
00:46:28 où d'ailleurs on attend de la neige en montagne
00:46:30 au-delà de 1800 m d'altitude.
00:46:33 Le vent se maintient mais faiblira
00:46:35 un peu près des côtes de la Manche.
00:46:36 Les températures extrêmement douces ce matin
00:46:38 sur les régions de l'Ouest avec 11 degrés du côté de Nantes
00:46:42 ou encore 10 degrés en moyenne en allant vers la Bretagne.
00:46:45 Et puis dans l'après-midi, les températures remontent au nord-comme au sud.
00:46:48 Peu d'évolution entre le matin et l'après-midi
00:46:50 mais ça n'a rien à voir avec la semaine dernière.
00:46:52 12 à Paris, 12 degrés pour la pointe bretonne,
00:46:54 14 degrés à Bordeaux et localement jusqu'à 15 degrés à Perpignan
00:46:58 ou encore 13 degrés à Marseille.
00:47:01 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:47:03 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:47:05 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:47:08 Groupe Verlaine.
00:47:10 C'est Newz, il est 7h.
00:47:11 Merci d'être avec nous à la Une ce matin.
00:47:13 La colère des agriculteurs.
00:47:14 Question va-t-elle se développer dans toute la France ?
00:47:16 Le Premier ministre reçoit les représentants agricoles aujourd'hui.
00:47:20 On rejoindra notre envoyé spécial Jean-Luc Thomas
00:47:24 avec Hervé Grandchamp pour les images en direct de la 64 à Totsuie de Jean-Luc.
00:47:29 Et puis on est avec Patrick Legras.
00:47:31 Bonjour.
00:47:32 Vous êtes agriculteur à Beauval dans la Somme, près d'Amiens.
00:47:35 Vous êtes avec nous en plateau, vous allez témoigner dans un instant.
00:47:37 Le prix de l'électricité va augmenter de près de 10%
00:47:40 à partir du 1er février prochain.
00:47:42 C'est la conséquence de la fin du bouclier tarifaire.
00:47:44 Donc de la fin des aides publiques,
00:47:46 le Mic Guillaume avec nous pour le détail.
00:47:49 A tout de suite, le Mic.
00:47:50 Donald Trump est désormais quasiment assuré
00:47:53 de remporter la primaire des Républicains
00:47:55 en vue de la présidentielle aux États-Unis.
00:47:57 Son rival Ron DeSantis a jeté l'éponge cette nuit.
00:48:02 Et puis les bateaux de pêche du golfe de Gascogne
00:48:04 devront rester au port pendant un mois.
00:48:07 Pourquoi ?
00:48:07 Pour limiter les prises accidentelles de dauphins
00:48:11 souvent capturés dans les filets des pêcheurs.
00:48:13 En dépit des aides, les pertes à gagner
00:48:15 pour les pêcheurs sont considérables.
00:48:17 Gabriel Attal va rencontrer la FNSEA et les JIA,
00:48:23 les Jeunes agriculteurs, en fin de journée à Matignon.
00:48:26 À un mois du Salon de l'agriculture, la colère ne retombe pas.
00:48:28 Ça inquiète l'exécutif, Chana.
00:48:30 Oui, les agriculteurs ont bloqué l'autoroute A64
00:48:33 tout le week-end entre Toulouse et Bayonne
00:48:35 et le mouvement commence à s'étendre.
00:48:37 Ils se disent asphyxiés par des normes européennes trop drastiques
00:48:40 et attendent des annonces du gouvernement.
00:48:42 On rejoint tout de suite nos envoyés spéciaux,
00:48:43 Jean-Luc Thomas et Hervé Grandchamp,
00:48:45 en direct de l'A64 à Carbone.
00:48:48 Jean-Luc, bonjour.
00:48:49 Quelle est la situation ce matin ?
00:48:50 Eh bien, écoutez, la situation est un petit peu surprenante
00:48:57 puisque au début de ce blocage,
00:49:00 il y avait un immense mur fait de ballots de paille
00:49:04 et vers 5h30, 6h moins le quart,
00:49:07 eh bien, ce mur de paille a été incendié par une personne.
00:49:13 Pour l'instant, évidemment, personne ne sait vraiment qui est-ce.
00:49:18 En tout cas, c'était une personne
00:49:21 qui était contre vraisemblablement ce blocage.
00:49:24 Et donc là, les agriculteurs sont en train d'enlever
00:49:28 la paille qui est incendiée, de la mettre sur le côté de l'autoroute.
00:49:32 Ils avaient un camion d'eau qui était présent depuis jeudi,
00:49:37 depuis le premier jour de ce blocage
00:49:41 et ils sont en train d'éteindre l'incendie,
00:49:44 de mettre la paille sur le côté de l'autoroute.
00:49:48 Évidemment, les pompiers sont arrivés ensuite
00:49:51 pour leur prêter main forte.
00:49:54 Alors évidemment, c'est un coup dur
00:49:56 parce que pour eux, c'était un symbole, ce mur de paille.
00:50:01 Il avait marqué dessus
00:50:04 la résistance du monde agricole, c'est ici.
00:50:08 Donc voilà, les agriculteurs se font un petit peu grisemines ce matin.
00:50:15 C'est compliqué pour eux,
00:50:16 mais on a pu discuter rapidement avec Jérôme Bayle, leur leader,
00:50:22 et il a dit que ce n'est pas un événement comme celui-là
00:50:26 qui va nous faire arrêter.
00:50:28 Loin de là, ça va encore plus nous mobiliser.
00:50:32 Merci beaucoup Jean-Luc.
00:50:34 Jean-Luc Thomas en direct de l'A64 au niveau de carbone avec Hervé Grandchamp.
00:50:38 Et dans un instant, un témoignage avec vous.
00:50:44 Vous allez nous raconter votre quotidien d'agriculteur.
00:50:49 Je rappelle que vous êtes dans la Somme.
00:50:52 Bruno Le Maire a confirmé hier la hausse du tarif de l'électricité,
00:50:56 +9,8% au maximum au 1er février prochain.
00:51:00 Il y a plusieurs augmentations à l'oméguillot.
00:51:02 Il y a 9,8% et +8,6%. Dites-nous tout.
00:51:04 Alors 8,6% c'est pour le tarif de base,
00:51:07 9,8% c'est pour ceux qui bénéficient du tarif heure pleine, heure creuse.
00:51:10 Concrètement, selon les calculs de Bercy,
00:51:13 la hausse sera de 5 euros par mois pour un foyer qui ne se chauffe pas à l'électricité
00:51:17 et de 18 euros par mois pour un foyer de 4 personnes
00:51:20 qui utilisent l'électricité pour le chauffage et l'eau chaude.
00:51:23 Ça fait pour ce type de foyer 216 euros de plus par an sur la facture.
00:51:28 Côté professionnel, la hausse est un peu plus limitée,
00:51:31 6,2% pour le tarif heure pleine, heure creuse.
00:51:34 Alors malgré les hausses successives qui atteignent quand même 44% en deux ans,
00:51:38 Bercy rappelle que nous payons l'électricité 50% moins cher qu'ailleurs en Europe
00:51:42 et surtout que poursuivre le bouclier tarifaire n'était plus tenable pour les finances publiques.
00:51:47 On rappelle que depuis le début de la crise énergétique,
00:51:50 ça a coûté 90 milliards d'euros pour l'ensemble des mesures tarifaires énergétiques,
00:51:54 l'électricité, le gaz et les carburants.
00:51:56 Et cette année, c'est encore un geste de 3 milliards que fait le gouvernement.
00:51:59 Ce sera définitivement fini ce bouclier en février 2025.
00:52:03 Il faudra s'attendre à ce moment-là à une dernière hausse.
00:52:05 Merci beaucoup Lomnic.
00:52:07 Le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne
00:52:09 s'ouvre aujourd'hui à la Cour d'assises spéciale de Paris, le 23 mars 2018.
00:52:14 Radouane Lagdime, 25 ans, tuait 4 personnes.
00:52:18 Son itinéraire meurtrier avait démarré sur un lieu de rencontre homosexuel
00:52:23 où il avait tué un homme de 61 ans.
00:52:25 Il avait ensuite repris sa voiture et tiré sur des CRS
00:52:29 qui étaient en train de faire leur jogging, Chana.
00:52:31 Il se rendra ensuite aux super-rues de Trèbes où il assassinera le chef Boucher, un client,
00:52:35 et le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame,
00:52:38 qui avait courageusement pris la place d'une otage.
00:52:40 Radouane Lagdime sera tué pendant l'assaut du GIGN.
00:52:44 7 de ses proches vont comparaître à partir d'aujourd'hui.
00:52:47 Saal a découvert un nouveau tunnel dans la bande de Gaza.
00:52:49 L'armée israélienne a publié une vidéo sur les réseaux sociaux, Chana.
00:52:52 On rejoint tout de suite nos envoyés spéciaux en Israël.
00:52:54 Jérôme Rampenoud avec Olivier Gangloff.
00:52:56 Jérôme, bonjour, vous êtes à Tel Aviv.
00:52:58 Des otages auraient vécu dans ces tunnels ?
00:53:01 Oui, effectivement.
00:53:04 Une nouvelle vidéo où on voit un tunnel de 830 mètres de long
00:53:07 qui serait à une vingtaine de mètres de profondeur.
00:53:10 Au bout de ce tunnel, il y a des grilles,
00:53:11 on aperçoit des cellules petites, sans lumière, où il y a très peu d'air.
00:53:16 Des otages auraient vécu, à peu près une vingtaine d'otages,
00:53:19 d'après les informations de Saal.
00:53:20 Certains ont déjà été libérés, comme Emilia Halony, 5 ans.
00:53:24 Ils ont retrouvé des dissins de la petite fille dans ces cellules,
00:53:27 ce qui leur fait dire que certains ont pu être libérés en novembre dernier.
00:53:30 D'autres, a priori, ont été déplacés de ces tunnels
00:53:33 vers d'autres caches dans la bande de Gaza.
00:53:36 Alors, Saal a aussi largué des tracts sur Gaza ce week-end,
00:53:39 sur la région de Rafah, au sud.
00:53:41 Des tracts avec les noms et les photos des otages, avec une légende.
00:53:45 "Voulez-vous rentrer chez vous ?
00:53:46 Fournissez-nous des renseignements si vous en connaissez un."
00:53:49 Donc, vous voyez, il y a une intensification aussi de la communication
00:53:52 du côté de Saal, pour avoir des informations sur les otages,
00:53:55 alors qu'à Tel Aviv, à Jérusalem,
00:53:57 les manifestations continuent de la part des familles des otages.
00:54:01 Hier, il y a eu une manifestation devant la résidence
00:54:03 de Benjamin Netanyahou à Jérusalem, hier soir,
00:54:07 où des manifestants se sont encore installés avec des tentes.
00:54:09 Il y a eu des prises de parole des familles des otages.
00:54:12 On a appris qu'Elij Tivi, dont le fils a été kidnappé lors du festival,
00:54:17 a entamé, lui, une grève de la faim il y a trois jours,
00:54:20 pour protester contre l'absence de progrès
00:54:23 et pour un accord pour le retour des otages.
00:54:28 Ce week-end, dimanche, des responsables israéliens, eux,
00:54:30 ont déclaré qu'il était possible que les négociations reprennent bientôt,
00:54:34 car il y a des pressions de la part des négociateurs.
00:54:38 Merci beaucoup Jérôme Rampnou.
00:54:40 À partir d'aujourd'hui, la pêche est interdite dans le golfe de Gascogne, Chana.
00:54:44 Oui, cette interdiction va durer un mois pour donner un peu de répit aux dauphins
00:54:47 qui sont souvent pris au piège dans les filets de pêche.
00:54:50 Sauf que les pêcheurs français sont en colère, malgré une indemnisation.
00:54:53 Ce mois de pause va leur coûter très cher.
00:54:55 Reportage de Mickaël Chaillou avec le récit de Viviane Hervier.
00:54:59 Des bateaux de pêche hackés, interdiction de prendre la mer depuis ce matin
00:55:03 pour quelques 450 navires basés dans le golfe de Gascogne.
00:55:07 Malgré les aides annoncées, 80 à 85% du chiffre d'affaires,
00:55:11 la profession est vent debout contre une décision jugée injuste et lourde de conséquences.
00:55:16 C'est 600 000 euros qu'on perd sur moturier.
00:55:19 Voilà, tout simplement.
00:55:20 C'est plus de 200 tonnes de merlu, donc on perd les marchés.
00:55:24 Et c'est pas possible, on peut pas accepter.
00:55:26 Selon les associations de défense de l'environnement,
00:55:28 entre 5 et 10 000 dauphins et marchois meurent chaque année
00:55:31 en raison de leur capture dans les filets.
00:55:33 Un taux de mortalité qui fait peser un risque réel sur la survie de l'espèce
00:55:37 dans cette zone.
00:55:38 Mais nombre de pêcheurs ont justement fait des efforts pour éviter ces prises accidentelles.
00:55:43 J'ai été un des précurseurs justement pour mettre un effaroucheur sur la coque de mon bateau,
00:55:49 pour justement écarter les dauphins quand on met le fil à l'eau.
00:55:51 C'est un système qui marche très très bien parce que jusqu'à présent,
00:55:54 les prises accidentelles que j'ai faites avec les dauphins,
00:55:57 c'était quand l'appareil n'était pas en route.
00:55:58 L'arrêt de la pêche pendant un mois va impacter toute la filière,
00:56:02 y compris les marieurs.
00:56:03 Un coup dur qui risque de favoriser d'autres pays.
00:56:06 La Chine, c'est bien connu, c'est le pays qui fait de la pêche illégale à outrance.
00:56:12 Et donc, ces ONG favorisent la pêche illégale.
00:56:16 Cette interdiction de pêcher pendant un mois sera reconduite en 2025 et 2026.
00:56:21 Voilà, colère des agriculteurs, colère des pêcheurs également.
00:56:26 C'est le sport tout de suite.
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00:56:38 La Coupe de France, 16e de finale de Coupe de France.
00:56:41 Rennes envoie Marseille vers la sortie.
00:56:44 Oui, au terme d'un match équilibré avec un but partout.
00:56:46 Les Bretons sont venus à bout de l'OM après une longue séance de tir au but.
00:56:50 Rennes en a aligné 9 contre 8 pour Marseille.
00:56:53 Prochaine étape, Rennes affrontera Sochaux,
00:56:55 équipe de National qui a réalisé l'exploit d'éliminer Reims.
00:56:58 Classé 6e en Ligue 1.
00:57:00 C'était votre programme avec Magnolia.fr.
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00:57:12 Bon réveil à tous. Merci d'être là.
00:57:15 Dans un instant, on va échanger avec Patrick Legras.
00:57:18 Vous êtes agriculteur à Beauval dans la Somme
00:57:21 et vous allez nous raconter votre quotidien et ce que vous pensez de la crise actuelle.
00:57:26 Restez bien avec nous, à tout de suite.
00:57:27 C News, il est 7h15.
00:57:34 Tout d'abord, le Point Info, Chana Lusso.
00:57:36 Le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne
00:57:41 s'ouvre aujourd'hui à la Cour d'Assise spéciale de Paris.
00:57:43 Le 23 mars 2018, Radouane Lagdime, 25 ans, tué 4 personnes,
00:57:49 un sexagénaire et 3 personnes dans le super-U de Trèbes,
00:57:52 dont le colonel Arnaud Beltrame,
00:57:54 le gendarme de 44 ans avait courageusement pris la place d'une otage
00:57:57 avant d'être égorgé par le terroriste.
00:57:59 Radouane Lagdime sera tué pendant l'assaut du GIGN.
00:58:02 7 de ses proches vont comparaître à partir d'aujourd'hui.
00:58:05 Et puis le prix de l'électricité va augmenter entre 8,6 et 9,8%.
00:58:12 Cette hausse sera effective dès le 1er février prochain.
00:58:15 Bruno Le Maire l'a annoncé hier soir sur TF1.
00:58:17 C'est la conséquence de la fin progressive du bouclier tarifaire.
00:58:21 En revanche, le ministre de l'Économie assure que ça sera la seule augmentation
00:58:25 du prix de l'électricité de l'année.
00:58:27 Patrick Legra, agriculteur à Beauval dans la Somme.
00:58:33 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:58:37 Déjà, je voulais vous entendre parce que Shana donnait une information,
00:58:41 là on parlait du prix de l'électricité.
00:58:44 Vous avez levé les yeux au ciel.
00:58:45 Nous, on a été des privilégiés parce qu'on a eu déjà une augmentation
00:58:51 pharaonique l'année dernière avec, suivant nos contrats signés,
00:58:56 où l'électricité a été multipliée par 3, 5, 7, jusqu'à 10.
00:59:01 Donc, à l'époque, je me souviens qu'on avait dit que le consommateur
00:59:05 n'aurait pas été touché.
00:59:07 Je vois que ce n'est plus le même discours aujourd'hui.
00:59:10 Alors, vous êtes producteur de pommes de terre,
00:59:13 pommes de terre de consommation, les pommes de terre qu'on mange,
00:59:15 du lin, des pois légumes, des betteraves, du colza.
00:59:19 Je répète, merci beaucoup d'être là.
00:59:21 Je me posais une question, qui est-ce qui s'occupe de l'exploitation
00:59:23 quand vous êtes sur un plateau télé ou que vous avez un rendez-vous ?
00:59:25 Aujourd'hui, on sort d'une période de gel, donc c'est un peu plus,
00:59:28 on va dire, cool.
00:59:29 C'est calme.
00:59:29 Voilà, c'est un truc.
00:59:32 J'ai aussi des salariés sur l'exploitation.
00:59:34 Le métier est dur ?
00:59:36 Le métier est dur, oui.
00:59:37 Je pense qu'aujourd'hui, il est dur pour tout le monde.
00:59:41 Le problème aujourd'hui, comme j'avais encore quelqu'un là sur la route,
00:59:45 c'est qu'en fait, le monde agricole aujourd'hui vit un mauvais sketch
00:59:49 parce qu'on est souvent discipliné, on travaille beaucoup.
00:59:56 On est là pour nourrir les citoyens.
01:00:02 Et tous les ans...
01:00:04 Vous vous réveillez le matin, vous travaillez, vous ne brûlez pas de voiture.
01:00:07 Et tous les mois, on nous met des nouvelles règles.
01:00:12 En fait, aujourd'hui, quand je dis que c'est un mauvais sketch,
01:00:15 c'est qu'on sait très bien ce qu'il faut faire.
01:00:16 Aujourd'hui, on sait très bien ce qu'il faut faire.
01:00:18 On sait qu'il faut, la première chose pour arrêter ce qui se passe en France,
01:00:22 il faut déjà annuler la loi sur l'augmentation du GNR
01:00:28 qui a été signée entre le ministre...
01:00:29 Alors GNR, c'est le gasoil.
01:00:31 Le gasoil, je dirais, agricole.
01:00:34 Voilà.
01:00:34 On a une retaxation qui a été signée entre le gouvernement et M. Rousseau.
01:00:40 Donc ça, c'est la première chose pour détendre.
01:00:42 Et puis après, c'est bien de faire de l'écologie,
01:00:45 mais de l'écologie pour qui, pourquoi, comment ?
01:00:47 Aujourd'hui, il faut qu'on arrête le libre-échange
01:00:49 parce que le libre-échange, c'est comme tout.
01:00:53 Ça ne me dérange pas d'avoir le libre-échange,
01:00:55 mais il faut qu'on ait les mêmes lois, les mêmes bases.
01:00:58 Et aujourd'hui, on ne les a pas.
01:00:59 On n'a pas de close-mirroir.
01:01:01 On importe de plus en plus.
01:01:02 Les close-miroir, ça veut dire qu'on impose à ceux qui nous envoient leurs produits
01:01:06 les mêmes règles que les agriculteurs français.
01:01:09 C'est vrai qu'on a la raison que c'est l'évidence,
01:01:12 mais ça n'existe pas aujourd'hui.
01:01:13 Surtout quand on nous rabâche qu'il faut vivre au prix mondial.
01:01:16 Au prix mondial, ça fait 30 ans,
01:01:18 puisque à la coordination rurale, ça fait 30 ans qu'on le dit.
01:01:21 Oui, vous êtes membre de la coordination rurale.
01:01:23 Je voulais le préciser.
01:01:24 Donc on n'est pas invité ce soir.
01:01:26 Mais en fait, on le sait.
01:01:28 Aujourd'hui, on est surpris,
01:01:30 mais ça fait un mois qu'on sait que ça ne va pas aller en Allemagne.
01:01:33 Aujourd'hui, en huit jours, vous avez vu, au milieu de la semaine...
01:01:36 Parce que vous bloquez.
01:01:37 Non, mais au milieu de la semaine,
01:01:38 on avait un syndicat qui disait "pas de manifestation".
01:01:41 Ma présidente a fait une conférence de presse mercredi,
01:01:43 on a dit qu'on allait à Bruxelles le 24,
01:01:45 on a dit qu'on allait bloquer à partir du 25.
01:01:47 Et d'un seul coup, en 48 heures,
01:01:48 on découvre que le monde agricole va mal.
01:01:50 Il y avait les jeunes agriculteurs qui inversaient les panneaux.
01:01:53 Nous, on avait parlé sur CNews, mais ça n'intéressait pas grand monde.
01:01:55 Mais non, mais aujourd'hui,
01:01:58 ceux qui aujourd'hui vont négocier ce soir,
01:02:01 ils négocient depuis 50 ans avec les différents gouvernements
01:02:03 de droite ou de gauche.
01:02:04 Donc aujourd'hui, on sait ce qui va en sortir.
01:02:06 Mais on sait aussi que c'est l'Europe qui commande ou qui impose.
01:02:09 Donc aujourd'hui, je vais dire, je vous dis,
01:02:11 c'est une mauvaise pièce de théâtre,
01:02:12 ce qui se passe jusqu'à ce soir.
01:02:13 Et puis ce soir, on va nous dire que la mauvaise pièce de théâtre,
01:02:16 elle ne peut que...
01:02:17 C'est pour ça que nous, on avait décidé déjà d'aller à Bruxelles.
01:02:20 Parce qu'aujourd'hui, vous savez, à part des broutilles,
01:02:23 je ne sais pas ce qu'on va voir, ou des subventions,
01:02:24 ce qu'on ne veut pas.
01:02:25 Nous, la coordination, on veut des prix, on ne veut pas de primes.
01:02:27 Nous, on ne veut pas être une charge pour la société.
01:02:29 Mais ça, on ne l'entend pas.
01:02:30 Donc c'est vrai que ça ne plaît pas.
01:02:32 Ça ne plaît pas. On n'est pas reçus.
01:02:33 Les prix, il y a quelque chose qu'on a du mal à comprendre.
01:02:36 Parfois, ça se joue à quelques centimes.
01:02:38 Je pense au prix du lait.
01:02:40 Acheter 405 euros les 1000 litres,
01:02:44 alors que les producteurs voudraient 450.
01:02:46 Donc rapporté au litre, ça fait quelques centimes.
01:02:50 La différence semble faible.
01:02:51 Ça peut être absorbé par les consommateurs.
01:02:54 Ce n'est pas comme ça.
01:02:55 Comme je vous dis, l'agriculteur, il est discipliné.
01:02:57 Il y a deux systèmes agricoles.
01:02:59 Il y a la vente directe qui touche 5 à 10 %.
01:03:01 On ne va pas se battre sur eux.
01:03:02 Et le reste, c'est une vente indirecte.
01:03:04 La vente indirecte, c'est la vente de qui ?
01:03:06 Les coopératives, les industriels, les transformateurs.
01:03:10 Donc aujourd'hui, on est le maillon du bas.
01:03:12 Quand il faut tirer des prix, on tire sur le prix du bas,
01:03:15 puisque nous, on apporte une marchandise.
01:03:16 Il faut savoir que tout le monde maintient sa marge.
01:03:18 Absolument.
01:03:19 Il y en a un qui la maintient plus, c'est l'agriculteur.
01:03:20 Je vais vous donner un scoop aujourd'hui.
01:03:22 Le prix du blé a augmenté parce que le prix du blé avait augmenté en 2022
01:03:27 à cause d'un manque et je dirais d'une tension avec l'Ukraine.
01:03:30 Aujourd'hui, le prix du blé est redescendu à 190 euros,
01:03:33 c'est-à-dire quasiment au prix de 2021.
01:03:35 Est-ce que vous avez du pain ou des viennoiseries qui ont baissé ?
01:03:39 Donc c'est clair.
01:03:40 Mais vous allez convaincre qui ?
01:03:43 Vous allez convaincre qui ?
01:03:44 Aujourd'hui, c'est clair.
01:03:46 On sait ce qui ne va pas.
01:03:47 Aujourd'hui, on a des gens autour de la table
01:03:49 qui vont trouver une solution qui sera bâtarde.
01:03:52 Excusez-moi le terme, mais c'est obligatoire.
01:03:53 Parce qu'on sait ce qui ne va pas et on sait que ce n'est pas d'hier.
01:03:56 Et ceux qui négocient, ça fait 50 ans qu'ils négocient dans le dos de la base.
01:04:00 En préparant cet échange, vous me parliez des pommes de terre.
01:04:04 Vous me dites qu'on va manquer de pommes de terre en France.
01:04:08 Je suis aux inter-pommes de terre depuis quelques années.
01:04:11 Ça fait des années que les producteurs ne sont pas payés pour le prix de leur plan.
01:04:16 Donc pour la petite histoire, vous allez vite comprendre,
01:04:18 ils sont payés autour de 300 euros.
01:04:19 C'est revendu, nous, utilisateurs, d'habitude à 7-800.
01:04:23 Je ne vous fais pas de dessin.
01:04:24 Cette année, mauvaise pioche.
01:04:25 Comme il va manquer, comme on a eu des intempéries,
01:04:27 on va les payer 1 100.
01:04:29 C'est-à-dire, le producteur de plans,
01:04:32 il a compris qu'il valait mieux faire de la conso,
01:04:34 puis comme son prix n'augmente pas,
01:04:36 en plus avec les produits phytosanitaires ou les produits de protection qui sont interdits,
01:04:40 c'est un drame pour le faire.
01:04:41 Il a des lots refusés, mais il n'en fait plus.
01:04:44 Alors là, on se dit mince, on ne va plus avoir de plans
01:04:46 pour emblaver des pommes de terre.
01:04:48 Mais ce n'est pas grave.
01:04:49 On va couper des pommes de terre entières.
01:04:51 Comme ça, avec une patate, vous aurez deux plans.
01:04:54 Non, mais c'est un sketch aussi.
01:04:55 Puis on vous dit, mais il ne faut pas trop en parler.
01:04:57 Il ne faut pas inquiéter les consommateurs.
01:04:58 Sauf que le consommateur, s'il y a moins de pommes de terre et qu'en plus,
01:05:02 pour le peu qu'il fasse sec,
01:05:04 alors là, on va dire que les pommes de terre sont très chères.
01:05:08 Mais on le sait.
01:05:10 Donc c'est ça, c'est en permanence.
01:05:11 On est en permanence, un peu comme vous.
01:05:14 On est dans l'urgence.
01:05:16 Rien n'est prêt.
01:05:17 Donc c'est ça qui nous énerve.
01:05:19 Et nous, on vous dit, ne vous inquiétez pas, on pense pour vous.
01:05:21 Par contre, ça, on commence à en avoir marre.
01:05:23 Et ce qui se passe aujourd'hui, c'est un ras-le-bol de pas d'hier, depuis des années.
01:05:27 Merci beaucoup, Patrick Legrand.
01:05:28 Merci d'être venu nous exposer votre point de vue sur l'agriculture, ce que vous vivez.
01:05:37 Beaucoup de choses s'éclairent ce matin.
01:05:38 Merci beaucoup.
01:05:39 Merci de nous avoir reçus.
01:05:41 Toute la matinée, on va être en direct avec les agriculteurs.
01:05:44 On est sur C News, bien sûr.
01:05:45 Il y a cette question que je pose ce matin aux téléspectateurs de C News.
01:05:49 Est-ce qu'on oublie la ruralité au profit des quartiers ?
01:05:53 Qu'est-ce que vous répondriez à cette question ?
01:05:55 Est-ce qu'on n'oublie pas un peu la ruralité ?
01:05:57 Est-ce qu'on parle assez de l'agriculture dans les médias ?
01:06:02 Je vais être méchant, mais le pouvoir est en ville.
01:06:04 Il n'est pas dans la ruralité.
01:06:06 Donc, en fait, il parle de vous quand vous bloquez les routes.
01:06:10 Oui, voilà.
01:06:12 C'est un peu le sentiment que j'avais, mais vous le confirmez.
01:06:15 Merci beaucoup, Patrick Legrand.
01:06:16 Restez bien avec nous dans un instant.
01:06:17 L'économie avec Lomique Guillot.
01:06:19 L'écho tout de suite avec Lomique Guillot.
01:06:27 L'économie avec vous, Lomique, si vous êtes allé faire vos courses ce week-end.
01:06:41 Vous avez sans doute vu des promotions très importantes sur les produits d'hygiène,
01:06:45 sur les produits de beauté, jusqu'à 80% de réduction sur la lessive,
01:06:49 les rasoirs, le produit vaisselle ou le gel douche.
01:06:51 Pourquoi de telles promotions ?
01:06:53 Vous vous souvenez peut-être, Romain, l'année dernière,
01:06:55 alors que l'inflation galopait, un député, Frédéric Descrosailles,
01:06:58 député de la majorité, a fait adopter une loi qui vise à mieux protéger
01:07:03 les petits producteurs en prolongeant l'interdiction
01:07:05 des promotions trop importantes sur les produits alimentaires.
01:07:08 Et il a également étendu cette interdiction aux produits d'hygiène et de beauté.
01:07:12 Cette loi, totalement incompréhensible pour le consommateur,
01:07:15 a été adoptée et elle sera en vigueur, elle entrera en vigueur le 1er mars prochain.
01:07:19 Résultat, avant l'application de la loi, les grandes enseignes en profitent,
01:07:23 elles bradent les prix, elles cassent les prix,
01:07:25 elles ne pourront plus faire de réduction au-delà de 34%.
01:07:28 Résultat, vous l'avez dit, elles font des promos qui dépassent les 70% en ce moment.
01:07:32 Alors pourquoi ces grandes surfaces font-elles ça ? Quel est leur intérêt ?
01:07:35 Eh bien, booster les ventes, faire du volume avant l'interdiction,
01:07:38 puisque après, elles le savent, leur chiffre d'affaires
01:07:40 risque de baisser de 200 millions d'euros par an.
01:07:43 C'est aussi un bon moyen de se faire de la pub,
01:07:45 de redorer leur image après cette période d'inflation,
01:07:48 de casser un peu du sucre au passage sur le dos du gouvernement.
01:07:51 C'est facile en réalité pour elles parce que ces promotions ne leur coûtent pas grand-chose.
01:07:55 Elles sont en réalité financées par les industriels, les fournisseurs,
01:07:58 qui acceptent de baisser leur prix pour écouler des stocks et faire du volume eux aussi.
01:08:01 Pour une fois, on pourrait dire que tout le monde y gagne.
01:08:03 Alors, tout le monde y gagne, même le consommateur ?
01:08:05 Il y a vraiment de bonnes affaires à faire en ce moment ?
01:08:07 Oui, alors attention quand même.
01:08:09 Regardez bien les étiquettes, il y a des effets de com'.
01:08:11 Certaines promotions proposent 70% de réduction sur le deuxième produit,
01:08:14 ce qui veut dire que ça fait en réalité 35% de réduction sur les deux produits.
01:08:19 C'est juste au-dessus du seuil d'interdiction de 34%.
01:08:22 Donc on voit bien, là c'est de la com'.
01:08:24 Malgré tout, il y a des promotions intéressantes.
01:08:25 Et ce qui est intéressant aussi, c'est que ces produits ne se périment pas.
01:08:27 Si vous achetez de la lessive ou du shampoing, vous pouvez la stocker et l'utiliser plus tard.
01:08:32 Sur certains produits, il y a des réductions quand même qui atteignent 90%.
01:08:35 Il y a juste une contrainte, il faut généralement avoir la carte du magasin.
01:08:38 C'est gratuit, mais ça demande un petit peu de gymnastique au moment de faire ses courses.
01:08:41 C'était votre programme avec Dome Expo.
01:08:46 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:08:50 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:08:52 Voilà, il faut faire de la gymnastique, il faut de la place pour stocker les bidons de lessive.
01:08:56 Ceux qui ont la chance d'avoir un grand sous-sol, pareil.
01:08:58 Voilà, il faut avoir un sous-sol, là on stocke les bidons de lessive, des assouplissants et tout ça.
01:09:02 Merci beaucoup l'homique Guillaume.
01:09:04 Allez, le temps tout de suite et on commence avec la météo des neiges.
01:09:07 *Musique*
01:09:16 Direction la montagne avec la météo des neiges.
01:09:19 Des conditions qui vont se dégrader au cours de la semaine avec l'arrivée de nouvelles chutes de neige.
01:09:25 En particulier sur les Alpes.
01:09:27 Et prudence encore une fois sur certaines stations des Alpes du Nord en particulier.
01:09:32 Avec un risque d'avalanche qui reste présent, de niveau faible ou bien parfois marqué.
01:09:37 Côteraient -6 degrés en bas de la station.
01:09:40 Les températures vont remonter au cours des prochains jours même si elles restent pour le moment encore assez basses.
01:09:46 Avec -7 degrés à Lens-Envers-Cors en bas de la station, -10 degrés en haut de la station.
01:09:51 Un risque d'avalanche qui reste marqué du côté de Saint-Sorlin.
01:09:54 Prudence !
01:09:56 *Musique*
01:09:57 C'était la météo des neiges avec Murprotek.
01:09:59 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
01:10:02 Diagnostic gratuit sur murprotek.fr
01:10:04 Le temps, Alexandra Blanc.
01:10:07 La météo avec
01:10:08 *Musique*
01:10:11 Une fuite d'eau, plombier.com
01:10:13 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
01:10:15 Changement de temps aujourd'hui Alexandra.
01:10:18 Oui en effet la semaine dernière c'était l'hiver, on a eu beaucoup de neige notamment sur le nord.
01:10:21 Et bien là, changement de décor cette semaine avec le retour d'un flux océanique.
01:10:25 Et donc conséquence, un temps un peu plus perturbé avec des averses ce matin entre l'Occitanie et les régions de l'Est.
01:10:30 On a également une tempête qui circule sur les îles britanniques et qui donne actuellement de fortes rafales de vent
01:10:36 entre la pointe bretonne et la côte d'Opale.
01:10:38 Et puis dans l'après-midi, cette perturbation va redescendre un petit peu plus au sud, vous le voyez,
01:10:42 entre le Pays-Basque, le centre, ou encore en allant vers les Alpes et la Bourgogne.
01:10:46 On aura d'ailleurs de la neige sur les Alpes du Nord au-delà de 1800 mètres d'altitude.
01:10:50 Le vent faiblira un peu sur les côtes de la Manche ou encore sur le nord.
01:10:53 Mais les rafales resteront quand même assez fortes avec localement jusqu'à 80 km/h de vent
01:10:58 en remontant vers le nord-est.
01:11:00 Les températures, c'est pour ça que je vous parle d'un changement de temps.
01:11:03 La semaine dernière, on avait -8, -10 degrés sur les régions du Nord.
01:11:07 Eh bien là, c'est très doux.
01:11:08 Grande douceur 8 à Paris, 11 degrés du côté de Nantes ou encore 9 degrés pour le Pays-Basque.
01:11:13 Dans l'après-midi, les températures n'évoluent pas beaucoup mais resteront très douces pour la saison.
01:11:17 12 degrés pour la pointe bretonne, 12 degrés à Rennes, 13 degrés en moyenne en allant vers la Touraine.
01:11:22 Et vous aurez localement jusqu'à 15 degrés à Perpignan et 9 degrés pour le Puy-en-Velay.
01:11:28 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:11:30 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:11:32 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
01:11:35 Groupe Verlaine.
01:11:36 C'est nous, il est 7h30, à la Une ce matin, le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne
01:11:42 dans lesquels Arnaud Beltrame a perdu la vie commence aujourd'hui.
01:11:47 Outre le colonel de gendarmerie, 3 personnes avaient été tuées par Radouane Lagdime
01:11:51 le 23 mars 2018.
01:11:53 On y revient dans un instant.
01:11:56 Gabriel Attal va recevoir ce soir à 18h des représentants du monde agricole.
01:12:01 Représentants de la FNSEA, représentants des JIA, les Jeunes Agriculteurs.
01:12:06 Le Premier ministre qui va s'efforcer d'apaiser la colère des agriculteurs.
01:12:09 Comment compte-t-il s'y prendre ? Les dernières informations avec vous, Gauthier Lebret.
01:12:12 A tout de suite, Gauthier.
01:12:14 Ce week-end, la présentatrice du 20h de France 2, Anne-Sophie Lapix, a été victime d'un "homejacking".
01:12:19 On reviendra sur la méthode bien rodée de ces individus qui pratiquent ce type de cambriolage.
01:12:26 Des personnalités politiques soutiennent Sylvain Tesson.
01:12:29 Dans une tribune publiée vendredi dans la presse, l'écrivain plébiscité par le public
01:12:33 était voué aux gémonies par un collectif de cultureux
01:12:37 qui n'ont pas compris que la poésie pouvait justement nous faire oublier
01:12:41 un instant nos querelles politiques, nous dira Paul Sujit.
01:12:45 A tout de suite, Paul.
01:12:48 Et puis la polémique liée à la scolarisation des enfants d'Amélie Woudia Castera a relancé un vieux débat.
01:12:52 Pourquoi certains parents préfèrent-ils inscrire leurs enfants dans des écoles privées
01:12:56 plutôt que publiques ? On en parle.
01:12:59 Le procès des attentats de Tredd et de Carcassonne s'ouvre aujourd'hui
01:13:02 devant la cour d'assises spéciale de Paris.
01:13:04 Le 23 mars 2018, Radouane Lagdime, 25 ans, tuait 4 personnes.
01:13:09 Son itinéraire meurtrier démarrait sur un lieu de rencontre homosexuelle qu'il avait choisi.
01:13:14 Il a tué un homme de 61 ans.
01:13:16 Il reprend sa voiture et tire sur des CRS qui étaient en train de faire leur jogging, chanant.
01:13:21 Il se rendra ensuite au Super U de Tredd où il assassinera le chef Boucher,
01:13:25 un client et le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame
01:13:28 qui avait courageusement pris la place d'un otage.
01:13:31 Radouane Lagdime sera tué pendant l'assaut du GIGN.
01:13:34 Sept de ses proches vont comparaître à partir d'aujourd'hui.
01:13:37 Et sur les lieux du drame, presque six mois après l'effet,
01:13:40 l'émotion est toujours vive. Célia Gruyère.
01:13:43 C'est dans ce Super U à Tredd qu'Arnaud Beltrame a perdu la vie le 23 mars 2018,
01:13:48 le jour de l'ouverture du procès des attentats de Tredd et Carcassonne.
01:13:52 L'émotion est toujours vive.
01:13:53 Tout le monde en reste touché, sûrement à vie, notamment les familles je pense.
01:14:01 Mais oui, ça a touché, on y pensera toujours.
01:14:05 Que justice soit faite, vraiment.
01:14:07 Que les gens soient condamnés pour ce qu'ils ont fait.
01:14:12 Au nom de ceux qui ne sont plus là.
01:14:14 Et ceux qui ont subi le traumatisme, je pense qu'il y en a encore.
01:14:19 Radouane Lagdime tire d'abord sur deux hommes d'où un succombe
01:14:22 et vole leur voiture sur un parking de Carcassonne.
01:14:25 Il finit par se retrancher dans ce magasin à Tredd
01:14:28 où il tue un client et un boucher.
01:14:30 Le terroriste prend alors la caissière en otage,
01:14:33 dont le gendarme Arnaud Beltrame prend la place avant de se faire tuer.
01:14:37 Le Français d'origine marocaine est aussitôt abattu par le groupe d'intervention.
01:14:42 Pour les victimes, le chemin vers l'apaisement est rude.
01:14:45 J'ai peur que l'ouverture de ce procès réveille des choses.
01:14:51 Ce n'est pas évident.
01:14:54 Pour nous, ça sortira toujours parce qu'on a été en appui.
01:14:57 Pour les personnes concernées, je crois que les dégâts sont profonds.
01:15:01 Le procès, qui va durer cinq semaines, doit déterminer la responsabilité
01:15:05 de huit autres personnes accusées principalement
01:15:08 d'association de malfaiteurs terroristes.
01:15:11 Première crise pour Gabriel Attal depuis son arrivée à Matignon.
01:15:14 Le Premier ministre va tenter de calmer la colère des agriculteurs
01:15:17 en recevant leurs représentants, certains de leurs représentants en tout cas, à 18h.
01:15:22 Il va recevoir la FNSEA et les jeunes agriculteurs.
01:15:24 Gauthier Lebret, le projet de loi sur l'agriculture
01:15:27 qui devait être présenté mercredi au Conseil des ministres,
01:15:29 a été repoussé. Sa présentation a été repoussée de quelques semaines.
01:15:32 Oui, pour ajouter un choc de simplification,
01:15:34 c'est ce que dit le ministre de l'Agriculture.
01:15:37 Simplifier ces normes qui étouffent les agriculteurs.
01:15:40 Alors, le gouvernement met en avant plusieurs éléments depuis 48h.
01:15:45 Le repousser donc ce projet de loi immigration.
01:15:48 Envoyer les préfets ce week-end à la rencontre des agriculteurs
01:15:51 pour bien comprendre leurs revendications,
01:15:53 même si normalement on les a bien compris au sommet de l'État.
01:15:56 Et puis recevoir tout à l'heure leurs représentants donc à 18h à Matignon.
01:15:59 C'est évidemment la première crise majeure du nouveau gouvernement de Gabriel Attal.
01:16:04 Alors, le risque pour le gouvernement, c'est la contagion.
01:16:06 La contagion, c'est que ça touche d'autres corps de métier.
01:16:08 On l'a vu en Allemagne, les routiers se sont joints à la mobilisation des agriculteurs.
01:16:13 Pourquoi est-ce que les artisans n'y participeraient pas aussi ?
01:16:16 Et puis que ça concerne de plus en plus d'espaces en France,
01:16:19 que ça se répande dans le territoire partout en France.
01:16:21 Donc, c'est un vrai risque pour le gouvernement.
01:16:23 Il y a aussi un risque politique.
01:16:25 On est à quelques mois des européennes.
01:16:26 Jordan Bardella l'a bien compris.
01:16:28 Il était sur le terrain à la rencontre des agriculteurs,
01:16:30 le président du RN, ce week-end.
01:16:32 Et donc, dans le gouvernement, du côté du gouvernement,
01:16:34 on parle d'un risque de récupération politique,
01:16:36 puisqu'évidemment, toutes ces normes sont aussi validées,
01:16:39 voulues par le Parlement européen et par la Commission européenne.
01:16:43 Donc, il y a un vrai enjeu pour ces élections européennes,
01:16:45 puisque évidemment, tout ça se décide aussi du côté de Bruxelles.
01:16:48 Et enfin, pour ne pas calmer la colère des agriculteurs,
01:16:51 l'annonce de Bruno Le Maire hier, la hausse de l'électricité,
01:16:54 ça aussi, évidemment, ça va avoir un vrai impact sur leur quotidien.
01:16:57 Le risque, il est clair, c'est celui d'une gilet jaunisation du mouvement
01:17:02 et que ça se répande un peu plus chaque jour dans le territoire en France.
01:17:05 Merci Gauthier.
01:17:05 La journaliste Anne-Sophie Lapix a été victime d'un homejacking ce week-end.
01:17:10 Cinq individus se sont introduits dans son domicile,
01:17:14 dans le 16e arrondissement de la capitale, à l'ouest de Paris,
01:17:17 alors qu'elle s'y trouvait avec sa famille.
01:17:19 Le phénomène du homejacking s'intensifie ces dernières semaines.
01:17:22 Ces opérations ultra-violentes sont montées par des réseaux de délinquants
01:17:25 expérimentés qui envoient des mineurs à leur place.
01:17:28 Tony Pitaro.
01:17:29 Repérage sur les réseaux sociaux, filature, ciblage,
01:17:33 les auteurs de homejacking agissent souvent la nuit ou en début de matinée.
01:17:37 Ils s'introduisent chez des individus lorsqu'ils sont dans leur domicile
01:17:41 et n'ont aucun scrupule.
01:17:43 À plusieurs individus, minimum trois, fréquemment armés,
01:17:48 on va s'introduire avec une grande rapidité, une grande violence dans la propriété
01:17:54 et on va menacer, frapper sans limite d'intensité de violences
01:18:00 de façon à obtenir des bijoux, des objets de valeur,
01:18:06 des codes de carte bleue, les clés d'un véhicule de luxe, etc.
01:18:10 Ces opérations violentes sont montées par des réseaux
01:18:13 qui recrutent des équipes souvent composées de jeunes individus.
01:18:16 Le commanditaire est un majeur avec de l'expérience et une épaisseur,
01:18:22 si j'ose dire, dans le milieu du banditisme, qui va monter une équipe
01:18:27 et l'équipe qui passe à l'action, qui rentre dans les fractions,
01:18:31 qui rentre dans les propriétés, une équipe très jeune,
01:18:34 entre 15 et 20 ans de mineurs qui risquent la moitié ména,
01:18:38 qui sont souvent des mineurs issus de cités.
01:18:40 Certains sont connus des services de police, d'autres pas.
01:18:43 Ces têtes de réseau pour le moment n'ont pas été interpellées puisque ça continue.
01:18:47 Ces dernières semaines, de nombreuses personnalités ont été victimes
01:18:51 de "home-jacking", parmi lesquelles des stars du football, des médias ou de la chanson.
01:18:56 École privée ou école publique ?
01:19:00 Depuis plus d'une semaine, Amélie Oudéa Castera a relancé le débat à son corps défendant.
01:19:04 Alors on est allé à la rencontre de parents qui ont décidé de scolariser leurs enfants dans le privé.
01:19:09 On leur a demandé pourquoi. Tout simplement.
01:19:11 Réponse dans ce reportage d'Antoine Estève en Gironde.
01:19:15 Devant cette école primaire de Talens, une majorité des parents que nous rencontrons
01:19:18 affirment avoir choisi l'école privée avant tout pour la qualité de l'enseignement
01:19:22 et pour la bonne éducation de leurs enfants.
01:19:24 Les cours sont de qualité, ça ne peut qu'être bénéfique pour les enfants.
01:19:27 Et aussi je pense qu'étant donné que c'est payant,
01:19:31 il y a quand même une sélection qui est faite par rapport à ça.
01:19:35 Tout le monde ne peut pas mettre ses enfants dans un établissement privé.
01:19:38 Pour de nombreux parents d'élèves, l'école privée, c'est aussi moins d'inquiétude
01:19:42 pour les emplois du temps et pour la prise en charge des enfants.
01:19:44 Il y a beaucoup de grèves dans les écoles publiques.
01:19:46 Chose que l'on ne rencontre pas dans les écoles privées.
01:19:48 Quand vous travaillez, que vous ne pouvez pas louper,
01:19:50 et que vous cumulez le nombre de jours de grève,
01:19:52 le nombre de jours où par exemple, pour les élémentaires,
01:19:55 quand il y a des formations de professeurs, des choses comme ça,
01:19:59 dans le privé, systématiquement, votre enfant est pris en charge.
01:20:02 Des professeurs nous expliquent que les mentalités changent
01:20:04 et qu'on choisit de moins en moins l'enseignement privé pour des questions de morale.
01:20:08 Souvent, il s'agit simplement d'éviter l'école publique pour ses enfants.
01:20:11 Ils ont peur de l'école de la République.
01:20:13 Ils pensent qu'il n'y a pas assez de moyens pour que leurs enfants soient bien formés,
01:20:20 bien encadrés et mis en sécurité.
01:20:22 Les gens ont peur de mettre leurs enfants dans l'école publique
01:20:25 parce qu'ils ont peur qu'ils n'acquièrent pas les moyens nécessaires
01:20:28 pour faire face à la difficulté de la vie.
01:20:30 Autre argument défendu par des parents d'élèves,
01:20:32 l'exigence de réussite dans les établissements privés.
01:20:35 Ce qui semble rassurer les familles quant à l'avenir de leurs enfants.
01:20:38 Voilà, nombreux parents qui choisissent le privé
01:20:43 parce que leurs enfants sont plus encadrés que dans certains établissements publics.
01:20:48 7h39, restez bien avec nous.
01:20:50 Dans un instant, encore beaucoup d'actualité.
01:20:52 Il y aura l'économie avec l'homme Guyot,
01:20:54 il y aura la politique avec Paul Sujit
01:20:57 et puis il y aura les réponses à cette question que je vous pose depuis le début de la matinale.
01:21:01 Est-ce qu'on n'oublie pas un peu la ruralité au profit des quartiers ?
01:21:04 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:21:05 Vos réponses dans un instant, à tout de suite.
01:21:06 CNews, il est 8h moins le quart.
01:21:12 Gabriel Attal va donc rencontrer la FNSEA et les jeunes agriculteurs à 18h.
01:21:17 Il va tenter de désamorcer, je dis bien tenter de désamorcer,
01:21:22 la colère du monde agricole.
01:21:24 Des agriculteurs qui bloquent d'ailleurs actuellement l'autoroute A64.
01:21:27 Entre Toulouse et Bayonne, on était en direct avec Jean-Luc Thomas sur place, Chana.
01:21:31 Et le mouvement commence à s'étendre, c'est aussi ce qui inquiète l'exécutif.
01:21:34 Les agriculteurs se disent asphyxiés par des normes européennes trop drastiques
01:21:38 et attendent des annonces du gouvernement.
01:21:40 Viviane Hervier nous résume les raisons de cette colère.
01:21:43 La colère gronde dans le monde agricole.
01:21:45 Une colère aux causes multiples, à commencer par la hausse des coûts de production
01:21:50 qui frappe des exploitations déjà fragilisées par la sécheresse
01:21:54 ou différents événements climatiques.
01:21:56 Les matières premières ont augmenté, tout comme le coût de la main d'oeuvre
01:21:59 ou encore de l'énergie.
01:22:01 L'annonce de la fin des avantages fiscaux sur le GNR, le gaz non routier,
01:22:06 est un coup de massue pour les agriculteurs.
01:22:08 On ne va pas travailler avec du gazole aussi cher que du blanc.
01:22:12 On n'en a pas les moyens.
01:22:14 Autre sujet d'exaspération, les normes imposées par Bruxelles,
01:22:18 notamment dans le pacte vert.
01:22:19 Ce plan qui prône la transition écologique des États membres de l'UE
01:22:23 fixe des objectifs pour la réduction de l'usage des pesticides,
01:22:27 le développement de l'agriculture biologique
01:22:29 ou encore la protection de la biodiversité.
01:22:32 Ouvert à ces évolutions, les agriculteurs demandent des agendas réalistes,
01:22:36 des moyens et surtout la protection de leur production
01:22:39 face à des importations de produits moins chers
01:22:42 mais non soumis aux mêmes contraintes.
01:22:44 Sur tous ces sujets brûlants, la profession attend des réponses claires
01:22:48 avant le salon de l'agriculture le 24 février prochain.
01:22:52 Voilà, je vous pose cette question depuis le début de la matinale.
01:22:54 Est-ce qu'on oublie la ruralité au profit des quartiers ?
01:22:58 Vous avez flashé le QR code, vous avez enregistré votre vidéo.
01:23:00 Voilà vos réponses.
01:23:03 Je suis infirmière et mon mari est agriculteur,
01:23:06 exploitant au niveau des vaches charvaises.
01:23:09 Effectivement, la ruralité est de plus en plus lésée
01:23:12 et on en a un peu marre.
01:23:15 Moi, en tant qu'infirmière dans les hôpitaux, c'est pareil.
01:23:19 On est vraiment la dernière roue du char, on n'en peut plus.
01:23:22 Mon mari est fatigué, il travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
01:23:26 Il faut qu'il fasse quelque chose.
01:23:28 Les agriculteurs sont en train de crever et l'Europe s'en réjouit.
01:23:31 C'est dramatique et on a besoin de l'agriculture.
01:23:34 Bien sûr qu'aujourd'hui, tout est axé sur les quartiers,
01:23:37 tout est axé sur la délinquance, tout est axé sur les trafics de drogue.
01:23:39 On a les solutions, c'est juste qu'on n'a pas envie de les mettre en place.
01:23:42 On sait très bien ce qu'il faut faire, mais on n'a pas envie.
01:23:45 On préfère plutôt dépenser des millions à Marseille
01:23:47 ou dans d'autres grandes villes de France,
01:23:49 plutôt que donner à des gens qui se lèvent tôt,
01:23:51 à cette fameuse France qui travaille,
01:23:53 et aux agriculteurs qui méritent toute notre considération.
01:23:56 C'est une évidence qu'on oublie aujourd'hui
01:24:00 les quartiers ruraux au biais des quartiers en ville.
01:24:07 Par exemple, à La Neige, on n'emmène pas aujourd'hui les gamins des villages,
01:24:12 par contre, les gamins des quartiers, là on les voit au ski.
01:24:18 Voilà vos réponses. Vous continuez à scanner le QR code évidemment.
01:24:22 Est-ce qu'on ne privilégie pas certains quartiers de France plutôt que d'autres ?
01:24:26 Est-ce qu'on n'oublie pas le monde agricole au profit du monde rural ?
01:24:29 C'est la question que je vous pose ce matin.
01:24:31 Allez, le point info, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité.
01:24:33 Chana Lusto.
01:24:34 À partir d'aujourd'hui, la pêche est interdite dans le golfe de Gascogne.
01:24:41 Cette interdiction va durer un mois pour donner un peu de répit aux dauphins,
01:24:44 souvent pris au piège dans les filets de pêche.
01:24:46 Les pêcheurs français sont en colère.
01:24:48 Malgré une indemnisation, ce mois de pause va leur coûter très cher.
01:24:51 Et pendant ce temps, la France va continuer d'importer des produits de l'étranger.
01:24:56 Et puis Donald Trump se rapproche de plus en plus de l'investiture républicaine.
01:25:00 Son principal adversaire a jeté l'éponge ronde de Santis,
01:25:03 qui a dans le même temps appelé à voter pour l'ancien président américain.
01:25:06 Nikki Haley est le dernier obstacle sur sa route.
01:25:09 Mais après sa victoire dans l'Iowa,
01:25:11 Donald Trump espère sceller la course demain dans le New Hampshire.
01:25:15 Historiquement, tous les candidats qui ont gagné dans ses deux premiers États
01:25:18 ont remporté l'investiture.
01:25:20 Votre programme avec Domexpo.
01:25:22 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:25:26 Domexpo. Plus d'infos sur domexpo.fr
01:25:28 On va parler de l'immobilier avec vous.
01:25:31 L'OMIC, Guillaume, nous n'avons toujours pas de ministre du Logement.
01:25:33 Et pourtant, vous nous dites ce matin, l'OMIC,
01:25:35 que le gouvernement travaille sur des mesures
01:25:37 pour tenter de sortir de la crise actuelle de l'immobilier.
01:25:40 Quelles sont les mesures envisagées ?
01:25:42 Il y a urgence effectivement à agir.
01:25:43 Romain, juste un rappel, un constat rapide sur le marché en ce moment.
01:25:47 Moins 22% de baisse en un an.
01:25:49 Le marché de la location qui est totalement gelé.
01:25:52 La construction de logements neufs qui est au ralenti.
01:25:54 Les Français qui perdent du pouvoir d'achat immobilier
01:25:56 en raison de la remontée des taux.
01:25:58 150 000 emplois menacés dans le secteur.
01:26:00 Bref, ça va mal pour le logement en France.
01:26:02 Côté mesures, puisqu'il fallait réagir,
01:26:04 le gouvernement dit-on veut revoir le mode de calcul du DPE,
01:26:08 le Diagnostic de Performance Énergétique, pour les petites surfaces.
01:26:11 On en parlait en fin de semaine dans la matinale.
01:26:14 Les petites surfaces sont pénalisées par ce DPE,
01:26:17 notamment parce que la production d'eau chaude est surpondérée dans le calcul.
01:26:20 Résultat, beaucoup de petites surfaces se retrouvent injustement classées
01:26:24 comme passoires thermiques et ne peuvent plus être louées.
01:26:26 Ça bloque le marché.
01:26:27 Le gouvernement a décidé de remédier à ça.
01:26:29 Un décret devrait être publié pour revoir ce DPE rapidement.
01:26:32 Réforme du DPE, quelles sont les autres mesures envisagées ?
01:26:36 Un développement du système du bail réel et solidaire.
01:26:40 C'est un système qui permet de construire un logement
01:26:42 sans être propriétaire du terrain,
01:26:44 mais en payant un loyer à une foncière solidaire.
01:26:47 L'intérêt, c'est que cela fait baisser de 20 à 35 % le prix d'achat.
01:26:51 Il y a déjà quelques logements construits sur ce modèle,
01:26:53 800 logements déjà livrés, 10 000 sont prévus d'ici 2025.
01:26:57 Et puis enfin, dernière mesure,
01:26:59 le gouvernement voudrait reprendre la main sur les permis de construire
01:27:02 quand les maires ne jouent pas suffisamment le jeu de la construction,
01:27:05 notamment pour les logements sociaux, mais pas que.
01:27:07 Si jamais il n'y a pas assez de construction,
01:27:08 c'est l'État qui pourrait directement accorder certains permis de construire.
01:27:12 Lomnic, est-ce que tout ça sera suffisant pour relancer l'immobilier ?
01:27:16 On peut dire que c'est une première chose, un premier pas,
01:27:18 mais ce ne sera sans doute pas suffisant.
01:27:19 Il faudrait aller plus loin, peut-être éventuellement
01:27:22 baisser tous les droits de mutation, les frais de notaire.
01:27:25 On pourrait également imaginer de remettre en place un dispositif
01:27:28 de déduction des intérêts d'emprunt de l'impôt pour les primo accédants.
01:27:32 En tout cas, ce qu'il faut pour sortir de cette crise,
01:27:34 nous dit le gouvernement, c'est que ça ne coûte pas d'argent
01:27:36 parce que pour l'instant, le budget du logement pèse dans les comptes de l'État.
01:27:40 C'est 1,6 de PIB en France contre 1 point en moyenne ailleurs en Europe.
01:27:44 On dépense plus pour le logement en France qu'ailleurs,
01:27:47 sans forcément avoir de meilleurs résultats.
01:27:49 C'était votre programme avec Domexpo.
01:27:53 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:27:57 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:27:59 Sylvain Tesson, l'écrivain, le poète qui fait parler les jaloux,
01:28:04 c'est ce que nous dira Paul Sujit dans un instant.
01:28:07 Restez bien avec nous sur C News, à tout de suite.
01:28:09 Paul Sujit avec nous.
01:28:15 Bonjour Paul.
01:28:16 Bonjour Romain.
01:28:16 C'est une tribune qui a fait beaucoup parler depuis plusieurs jours
01:28:20 dans le journal Libération.
01:28:23 1 200 personnalités du monde littéraire s'opposent à ce que l'écrivain Sylvain Tesson
01:28:29 soit le parrain de la prochaine édition du Printemps des Poètes.
01:28:32 Qu'est-ce qui lui reproche ?
01:28:33 Oui, c'est une tribune qui a des allures de tract politique.
01:28:35 L'argument central est aussi subtil et nuancé qu'un slogan de campagne
01:28:38 à poser sur une affiche du NPA.
01:28:39 Sylvain Tesson, tout simplement, est accusé d'être une icône réactionnaire.
01:28:43 Alors, ils se disent poète, écrivain, libraire, bibliothécaire,
01:28:45 mais leur prose est aussi fade, attendue et même réchauffée
01:28:48 qu'une tribune rédigée par Chadjipiti.
01:28:51 Le paradoxe, c'est que pour évoquer le Printemps des Poètes,
01:28:54 ce festival, vous savez, littéraire qui avait été imaginé par Jack Lang
01:28:56 pour communier tous ensemble dans un moment de poésie, de littérature,
01:29:00 vibrer ensemble le plaisir des rimes et de la langue,
01:29:03 eh bien ces pétitionnaires l'appauvrissent, notre pauvre langue,
01:29:06 en jargonnant en écriture inclusive, à grand renfort de concepts sémantiques
01:29:09 pénibles pour gloser sur les affinités politiques réelles ou supposées
01:29:13 de Sylvain Tesson ou encore la préface qu'il a rédigée
01:29:16 pour un roman de Jean Raspail.
01:29:17 Alors, c'est là une bien piètre façon de lire un auteur, malheureusement,
01:29:21 et ça ne valait probablement pas la peine de sortir pour quelques instants
01:29:24 seulement de l'anonymat dans lequel leur maigre talent les avait confinés.
01:29:27 Alors, à droite et dans la majorité, Sylvain Tesson a reçu de nombreux soutiens.
01:29:32 Bruno Le Maire, Rachida Dati, la ministre de la Culture,
01:29:34 Éric Ciotti, Xavier Bertrand.
01:29:37 Oui, mais c'est peut-être ça aussi qui est un peu triste au fond,
01:29:39 c'est qu'à l'aune d'un événement culturel où la poésie devrait faire cesser
01:29:42 un instant nos querelles pour nous unir dans la célébration de la littérature,
01:29:46 eh bien on se retrouve dans une guerre des tranchées.
01:29:47 C'est "dis-moi qui tu lis, je te dirai pour qui tu votes".
01:29:50 La poésie, c'est normalement l'inverse de cela.
01:29:53 Le génie littéraire se joue, lui, des étiquettes ou des bulletins de vote
01:29:56 et tout jeune Français qui veut avoir quelques lettres,
01:29:59 eh bien devra lire pour son initiation à la fois le monarchiste Château-Briant
01:30:02 et le républicain Lamartine, le réactionnaire Baudelaire
01:30:05 ou le révolutionnaire Breton, le catholique Péguy,
01:30:07 le libre-penseur Prévert.
01:30:09 La littérature, c'est tout cela à la fois.
01:30:10 La poésie est au-dessus de la politique selon vous, Paul ?
01:30:12 La politique, quand c'est l'art de gouverner les soucis du monde
01:30:16 et pas seulement de faire valoir ses répugnances du moment par des pétitions,
01:30:19 c'est quelque chose de noble et d'assez beau.
01:30:21 Mais pour supporter la pesanteur du réel, on a besoin aussi de la poésie,
01:30:24 qui est comme un envol.
01:30:25 Et je crois que c'est de cette façon que Sylvain Tesson est aussi un poète
01:30:28 à travers son oeuvre.
01:30:29 Il nous prend sur ses ailes, vous savez, c'est les ailes de géant
01:30:31 de l'albatros de Baudelaire.
01:30:33 Et il nous emmène voyager des songeries intérieures
01:30:35 qui lui viennent dans une cabane de Sibérie,
01:30:38 à l'affût animal d'une panthère des neiges au Népal.
01:30:40 Plus récemment, c'est la féerie des côtes celtiques
01:30:43 qui a retenu son attention.
01:30:44 Chaque fois, il nous fait voyager avec lui.
01:30:46 On part à l'aventure, on prend son sac à dos
01:30:48 et on se découvre à chaque fois un peu plus autre et un peu plus nous-mêmes.
01:30:50 C'est ça le génie de Sylvain Tesson.
01:30:52 C'est ce qui fait aussi le succès et la popularité de son oeuvre.
01:30:55 Peu d'auteurs ont démocratisé la littérature à notre siècle autant que lui.
01:30:59 Alors, est-ce qu'il est réactionnaire ?
01:31:00 Au fond, je crois Romain que ce qu'on lui reproche, à Sylvain Tesson,
01:31:03 c'est de décrire et de célébrer le monde tel qu'il le voit
01:31:06 et pas tel qu'on aimerait qu'il soit à travers des concepts
01:31:09 ou à travers des idées plus ou moins progressistes
01:31:12 pour métamorphoser sans cesse le monde en fonction de ses petits fantasmes.
01:31:16 Il y a une phrase, on pourrait en citer beaucoup d'autres,
01:31:19 mais qui me semble résumer cette vision de la poésie
01:31:21 dans l'oeuvre de Sylvain Tesson.
01:31:22 C'est un extrait de "La panthère des neiges" où il dit à son guide
01:31:25 "Vénérez ce qui se tient devant nous, ne rien attendre,
01:31:28 se souvenir beaucoup, se garder des espérances,
01:31:30 fumer au-dessus des ruines, jouir de ce qui s'offre,
01:31:33 chercher les symboles et croire la poésie plus solide que la foi,
01:31:36 se contenter du monde, lutter pour qu'il demeure."
01:31:39 C'est ça la poésie de Sylvain Tesson.
01:31:41 Merci beaucoup, Paul Sugil.
01:31:42 En fait, vous avez dû résumer là, il faut lire du Sylvain Tesson
01:31:45 parce que c'est magnifique.
01:31:46 Oui, lire et lire beaucoup Sylvain Tesson et d'autres poèmes aussi
01:31:50 et tout ce qu'on veut surtout.
01:31:51 Il n'y attendra plus à abandonner son avis sur tout et n'importe quoi.
01:31:53 Voilà, et être libre de lire ce qu'on a envie de lire, point.
01:31:56 Merci beaucoup Paul Sugil avec nous le matin 7h57, 8h10.
01:32:03 L'invité de Sonia Mabrouk ce matin sera Prisca Tevneau,
01:32:06 porte-parole du gouvernement.
01:32:08 Soyez là sur CNews et Europe.
01:32:10 Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
01:32:13 La météo avec...
01:32:15 Plombier.com, Plombier.com
01:32:17 Une fuite d'eau, Plombier.com
01:32:19 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
01:32:21 Il y a beaucoup de vent en Irlande ce matin, Alexandra.
01:32:25 Oui, avec la tempête Isha qui circule actuellement sur les îles britanniques
01:32:29 avec des vents tempétueux comme vous le voyez sur ces images du côté de l'Irlande.
01:32:33 C'est juste à côté de Dublin et puis les vents qui redescendent également
01:32:36 en direction des régions du nord, le nord de la France,
01:32:39 et touchés par ces vents, alors dans une moindre mesure,
01:32:41 les vents sont tout de même moins forts,
01:32:43 mais on retrouve quand même des rafales de vent de l'ordre de 125,
01:32:46 128 km/h notamment sur le nord, près des côtes de la Manche.
01:32:50 En allant, peut-être qu'on va le voir,
01:32:51 voilà, vous le voyez avec localement, 128 km/h de vent du côté de Boulogne-sur-Mer.
01:32:57 On retrouve également des vents assez forts au Cap-Grenier, dans le Pas-de-Calais
01:33:00 ou encore à Barfleur dans la Manche où les vents ont dépassé cette nuit
01:33:03 les 120 km/h, donc du vent sur les régions du nord avec cette tempête Isha
01:33:08 qui circule actuellement chez nos amis britanniques.
01:33:11 On retrouve d'ailleurs ces rafales de vent actuellement près des côtes de la Manche.
01:33:15 Ils redescendent également à l'intérieur des terres, entre le bassin parisien,
01:33:18 ça soufflait bien fort cette nuit du côté de Paris,
01:33:21 et puis les vents qui se décalent également en direction des régions de l'Est.
01:33:24 On retrouve une nouvelle perturbation entre l'Occitanie et le nord-est du pays
01:33:28 et dans l'après-midi, cette perturbation, on va la retrouver un petit peu plus au sud,
01:33:31 vous le voyez, entre le Pays-Basque, le centre,
01:33:34 ou encore en allant vers le Lyonnais, la Bourgogne, les Alpes,
01:33:37 où d'ailleurs on attend de la neige au-delà de 1 800 m d'altitude.
01:33:40 Le vent faiblira près des côtes de la Manche,
01:33:42 mais se renforcera en allant vers la Lorraine et vers l'Alsace,
01:33:45 et puis dans le sud, localement, du beau temps, avec quelques nuages,
01:33:49 mais également de bonnes rafales de vent sur le Cap-Corse.
01:33:51 Les températures, parlons-en, c'est vraiment ces températures
01:33:54 qui vont nous intéresser cette semaine.
01:33:56 La semaine dernière, c'était glacial, vous avez eu froid localement
01:33:59 jusqu'à -10, -15 degrés sur les régions du nord.
01:34:02 Eh bien là, c'est l'inverse, changement de décor avec le retour de la grande douceur.
01:34:06 Température extrêmement douce ce matin, 10 degrés à Brest, 11 degrés à Rennes
01:34:11 ou encore 8 degrés à Paris, contre -4, -5 degrés il y a seulement quelques jours.
01:34:16 Et dans l'après-midi, les températures n'évolueront pas beaucoup
01:34:18 entre le matin et l'après-midi, mais ce sera très doux.
01:34:21 12 à Paris, 12 degrés également.
01:34:22 Pour Cherbourg, vous aurez 14 degrés à Bordeaux, 13 degrés à Clermont,
01:34:26 où la neige était au rendez-vous la semaine dernière,
01:34:28 et localement jusqu'à 15 degrés.
01:34:30 A Biarritz ou encore à Perpignan,
01:34:32 on pourrait battre des records de chaleur mercredi.
01:34:34 On en reparle.
01:34:36 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:34:38 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:34:40 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
01:34:43 Groupe Verlaine.
01:34:44 C'est News, il est 8h pile.
01:34:46 A la une ce matin, la colère des agriculteurs va-t-elle se développer dans toute la France ?
01:34:51 Le Premier ministre reçoit des représentants agricoles en fin de journée.
01:34:55 On va rejoindre notre envoyé spécial Jean-Luc Thomas
01:34:58 dans un instant sur l'autoroute A64 bloqué.
01:35:00 A tout de suite Jean-Luc.
01:35:01 Le prix de l'électricité va augmenter de près de 10% à partir du 1er février.
01:35:06 C'est la conséquence de la fin du bouclier tarifaire.
01:35:09 Donc de la fin des aides publiques, pour être très concret.
01:35:12 Le nombre de violences dirigées contre des élus augmente en France.
01:35:16 Et un nouvel exemple de ces agressions scandaleuses, s'il en est,
01:35:19 la voiture du maire de Marc-en-Barol dans le Nord a été sabotée.
01:35:22 Témoignage à suivre.
01:35:23 Et puis Donald Trump, désormais quasi assuré de remporter la primaire des Républicains
01:35:28 en vue de la présidentielle aux États-Unis.
01:35:30 Son rival Ron DeSantis a jeté l'éponge cette nuit.
01:35:32 Gabriel Attal va donc rencontrer la FNSEA et les J.A.
01:35:37 Les jeunes agriculteurs à 18h à Matignon, à un mois du Salon de l'agriculture.
01:35:41 La colère ne retombe pas dans le monde agricole.
01:35:43 Ça inquiète l'exécutif.
01:35:45 On part tout de suite sur le terrain.
01:35:46 Chana.
01:35:46 Oui, puisque les agriculteurs ont bloqué l'autoroute A64 tout le week-end.
01:35:50 Et on va rejoindre nos envoyés spéciaux sur place.
01:35:52 Jean-Luc Thomas et Hervé Grandchamp en direct de Carbone sur l'autoroute A64.
01:35:57 Jean-Luc, dites-nous, quelle est la situation ce matin ?
01:36:00 Eh bien, écoutez, la situation, l'autoroute est toujours bloquée depuis jeudi maintenant.
01:36:08 Et ce qu'il faut bien voir, et l'événement de cette journée, de ce début de journée,
01:36:14 c'est qu'il y avait un mur un petit peu symbole pour les agriculteurs.
01:36:19 Un mur de paille qui a été incendié ce matin aux environs de 5h30 par un individu.
01:36:24 Et heureusement que les agriculteurs, en tout cas certains, campent ici.
01:36:30 Ils se sont dépêchés rapidement pour aller éteindre cet incendie,
01:36:35 pour enlever la paille, pour mettre la paille de côté,
01:36:37 pour qu'il n'y ait pas de dégradation sur l'autoroute.
01:36:41 Alors, on parlait de blocage, vous le voyez,
01:36:43 il y a à peu près 250 tracteurs qui sont de chaque côté de cette autoroute A64.
01:36:49 Alors, quand on parle de blocage, ce n'est pas tout à fait vrai,
01:36:51 puisque les automobilistes sortent à la sortie 27, juste à côté de nous,
01:36:57 et ensuite, vous le voyez là-bas, au fond, ils reprennent l'autoroute.
01:37:03 Donc, c'est, on va dire, plus un barrage filtrant qu'un véritable blocage.
01:37:10 Ce qui est sûr, c'est que cette journée d'aujourd'hui va être très déterminante
01:37:15 pour les agriculteurs, des points,
01:37:18 qui continuent d'être bloqués un petit peu partout ici dans la région.
01:37:23 – Merci beaucoup Jean-Luc, Jean-Luc Thomas, avec Hervé Grandchamp pour les images.
01:37:27 Voilà, on sera en direct à nouveau avec un agriculteur,
01:37:30 comme depuis le début de la matinale, à 8h30.
01:37:32 Merci beaucoup Jean-Luc.
01:37:33 Le prix de l'électricité s'est confirmé, on le redoutait,
01:37:37 c'était confirmé hier soir par Bruno Le Maire,
01:37:39 il va augmenter le 1er février, Chana.
01:37:41 – Oui, entre 8,6 et 9,8 %, cette hausse sera effective
01:37:46 dès le 1er février prochain,
01:37:47 c'est la conséquence de la fin progressive du bouclier tarifaire.
01:37:50 En revanche, le ministre de l'Économie assure
01:37:52 que ce sera la seule augmentation du prix de l'électricité de l'année.
01:37:55 – Une nouvelle tentative de meurtre sur un maire,
01:37:57 ça se passe dans le Nord, dans la commune de Marc-en-Barrel.
01:38:00 – La voiture du maire Bernard Gérard a été sabotée,
01:38:03 il a déposé plainte et regrette un nouveau cap franchi
01:38:06 dans les violences faites aux élus.
01:38:08 Kylian Salé.
01:38:10 – Le vendredi 5 janvier, un voyant rouge s'allume sur la voiture de Bernard Gérard.
01:38:16 Après expertise, l'assurance conclut un sectionnement des câbles
01:38:19 du système anti-blocage des roues.
01:38:22 – Quand le garagiste et l'expert ont confirmé tout cela,
01:38:26 c'est vrai que c'est un certain choc,
01:38:29 et on espère tout simplement ne pas se laisser,
01:38:33 comment dirais-je, submerger par l'émotion.
01:38:37 – En 2022, les plaintes déposées par les élus
01:38:40 ont augmenté de 32 % par rapport à 2021.
01:38:43 L'année dernière, les domiciles des maires de Saint-Brévin et de Laillerose
01:38:47 ont été pris pour cibles des attaques toujours plus violentes.
01:38:51 – Ça va de plus en plus loin, de plus en plus haut,
01:38:55 c'est de plus en plus fort,
01:38:57 et effectivement, nous, ça nous inquiète énormément,
01:39:00 et on ne peut pas accepter ça, ce n'est pas possible,
01:39:03 nous, on est les soldats du quotidien,
01:39:07 on est là pour améliorer la vie des gens.
01:39:10 – Les élus attendent avec impatience le vote d'une loi au Sénat,
01:39:14 celle-ci prévoit le placement des élus locaux
01:39:16 comme dépositaires de l'autorité publique,
01:39:18 ce qui engendrerait des sanctions pénales plus importantes.
01:39:21 – Cette information de la nuit,
01:39:25 Donald Trump se rapproche un petit peu plus de l'investiture républicaine
01:39:29 en vue de la présidentielle aux États-Unis,
01:39:31 qui aura lieu à la fin de l'année,
01:39:32 son principal adversaire pour la primaire,
01:39:36 a jeté l'éponge, Ron DeSantis, Shana.
01:39:38 – Et il a appelé à voter pour l'ancien président américain dans la foulée,
01:39:41 alors Donald Trump a tenu à le remercier cette nuit, écoutez.
01:39:44 – Je saisis ce moment pour féliciter Ron DeSantis.
01:39:49 [Acclamations]
01:39:53 Bien sûr, il est génial, je connais aussi sa femme, Casey,
01:39:59 il a mené une excellente campagne pour la présidence,
01:40:02 il a mené une très bonne campagne.
01:40:04 – Voilà, et on était en direct ce matin avec Elisabeth Guedel,
01:40:08 en direct des États-Unis, qui nous disait que si…
01:40:11 enfin que dans les sondages, Donald Trump l'emportait face à Biden,
01:40:15 c'est-à-dire que si la présidentielle aux États-Unis avait lieu dans quelques jours,
01:40:18 c'est Donald Trump qui était réélu,
01:40:20 voilà on va suivre ça évidemment de très près, bien sûr.
01:40:23 Cette question que je vous pose avec le QR code,
01:40:25 ce matin, est-ce qu'on oublie la ruralité au profit des quartiers ?
01:40:29 Est-ce qu'on n'oublie pas un petit peu les problèmes des agriculteurs,
01:40:33 mais de tout le monde rural en général, au profit de certains quartiers ?
01:40:38 On en parle, vous flashez le QR code, vous enregistrez votre message.
01:40:43 Il est 8h06 dans un instant, l'invité de la grande interview de Sonia Mabrouk,
01:40:46 c'est Priska Tevno, la porte-parole du gouvernement.
01:40:49 Priska Tevno, invité de la grande interview sur CNews et sur Europe.
01:40:53 On va tout de suite.
01:40:54 CNews, il est 8h12, bienvenue à tous, merci d'être avec nous.
01:41:00 Tout de suite, c'est la grande interview, Sonia Mabrouk reçoit ce matin Priska Tevno,
01:41:05 la porte-parole du gouvernement.
01:41:07 La grande interview, ce matin, sur CNews et sur Europe 1.
01:41:11 Et place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
01:41:18 Bienvenue et bonjour Priska Tevno.
01:41:20 Bonjour Sonia Mabrouk.
01:41:21 Et merci de votre présence, vous êtes la porte-parole du gouvernement,
01:41:23 également en charge du renouveau démocratique.
01:41:27 Gabriel Attal reçoit donc aujourd'hui le syndicat agricole de la FNSEA
01:41:30 et les jeunes agriculteurs.
01:41:32 Bruno Le Maire en a appelé hier, Priska Tevno, à des propositions
01:41:36 faites par les agriculteurs.
01:41:37 Le ministre de l'Agriculture, de son côté, a été contraint de reporter le projet de loi
01:41:41 pour y ajouter le volet de simplification.
01:41:44 On a l'impression que vous avez été rattrapé par une crise
01:41:47 que vous ne l'aviez pas anticipée.
01:41:50 Déjà, rappelons effectivement que ce qui s'exprime en ce moment dans le pays,
01:41:54 de la part de nos agriculteurs, de la part de ces hommes et de ces femmes
01:41:57 engagés chaque jour dans un travail extrêmement dur, éprouvant, pourquoi ?
01:42:02 Pour que nous puissions nous alimenter sainement,
01:42:04 pour que nous puissions continuer à faire vivre nos territoires.
01:42:07 Et je pense que c'est aussi important de le rappeler.
01:42:10 Eh bien oui, ils expriment une colère.
01:42:11 Cette colère, elle est légitime parce que c'est l'expression d'incompréhension,
01:42:17 mais également de revendication.
01:42:19 Et ces revendications, nous devons être capables de les entendre.
01:42:22 Elles ne sont pas nouvelles. Et pourquoi je dis ça ?
01:42:24 C'est parce que notre travail à cet endroit n'est pas nouveau non plus.
01:42:28 Nous ne partons pas d'une feuille blanche.
01:42:30 Un certain nombre de dispositifs ont déjà été mis en place.
01:42:33 Et je ne vais pas ici vous faire l'enfance de les rappeler en permanence.
01:42:36 Parce que vous savez qu'ils sont déjà insuffisants ?
01:42:37 Exactement, mais je ne veux dire que nous ne partons pas de la feuille blanche.
01:42:41 Nous avons travaillé sur cela,
01:42:42 sur la protection de la rémunération de nos agriculteurs,
01:42:45 mais également sur la protection face au dérèglement climatique
01:42:48 avec la réforme de l'assurance récolte.
01:42:51 Et puis également à la capacité de répondre à des crises
01:42:53 comme la maladie qui touche les bovins en ce moment,
01:42:55 et dont le ministre de l'Agriculture sur lequel s'est prononcé hier.
01:42:59 Mais nous devons accepter que nous devons aller plus loin.
01:43:01 Alors c'est très intéressant Prisca,
01:43:02 nous vous dites que ces revendications ne sont pas nouvelles.
01:43:05 Effectivement, on connaît les doléances des agriculteurs.
01:43:07 Trop de charges, une frénésie normative, trop d'injonctions contradictoires.
01:43:12 Alors qu'est-ce que vous attendez pour agir ?
01:43:14 Pourquoi demander les propositions aux agriculteurs ?
01:43:16 De continuer à travailler.
01:43:17 De continuer à travailler.
01:43:19 Les lois EGalim 1, 2, 3 qui ont été mises en place,
01:43:22 la loi des cross-drive l'année dernière,
01:43:24 et bien vous avez raison.
01:43:26 Nous avons aussi cette nécessité d'aller vérifier que ces lois
01:43:30 sont parfaitement appliquées.
01:43:31 Et c'est tout l'enjeu qu'a rappelé Bruno Le Maire la semaine dernière.
01:43:34 Parce que voter des lois, c'est bien.
01:43:36 Faire en sorte qu'elles s'appliquent correctement
01:43:38 pour protéger justement ces femmes et ces hommes
01:43:40 qui font en sorte que nous puissions être fiers d'être français.
01:43:44 Eh bien oui, nous devons le faire.
01:43:45 Ça s'appelle justement ce continuum que nous devons assurer.
01:43:49 Maintenant, soyons clairs aussi.
01:43:50 Oui, il y a un projet de loi qui a été mis en place
01:43:53 sur la base de concertation lancée par Marc Fesneau en fin d'année.
01:43:56 Reporté pour y ajouter un volet simplification.
01:43:59 Pourquoi ne pas avoir pensé à cela avant ?
01:44:01 Justement.
01:44:02 Regardons plutôt le verre à moitié plein.
01:44:05 Nous allons nous servir de ce texte législatif,
01:44:07 de cet outil législatif,
01:44:09 pour répondre le plus rapidement possible
01:44:11 aux attentes de nos agriculteurs.
01:44:12 C'est des vraies mesures, enfin un choc de simplification,
01:44:14 j'allais dire l'expression est un peu galvaudée,
01:44:16 mais on va faire ça.
01:44:18 Il est nécessaire.
01:44:19 Est-ce que vous craignez, Priska Temnoy, un mouvement éruptif ?
01:44:21 On a vu il y a quelques semaines ces mouvements impressionnants.
01:44:24 En Allemagne, il y a le blocage de l'A64 entre Toulouse et Bayonne,
01:44:27 peut-être d'autres blocages de villes et de routes.
01:44:30 Est-ce que c'est votre crainte aujourd'hui ?
01:44:31 Et celle du gouvernement ?
01:44:32 Je pense que la position en responsabilité,
01:44:36 quand on est responsable politique,
01:44:37 ce n'est pas d'anticiper les scénarios du pire,
01:44:39 surtout quand on est autour de la table pour dire
01:44:42 que nous voulons continuer à travailler ensemble.
01:44:44 Et j'insiste sur le continuer.
01:44:45 Effectivement, le président de la République a rappelé
01:44:47 que les préfets devaient se mobiliser la semaine dernière
01:44:49 pour aller à la rencontre de ces femmes et de ces hommes
01:44:52 directement sur le terrain.
01:44:54 Le ministre de l'Agriculture était sur le terrain aussi ce week-end.
01:44:57 Aujourd'hui, à Matignon, Gabriel Attal, le Premier ministre,
01:45:00 reçoit les syndicats de la FNS.
01:45:01 Ils sont tous sur le pont.
01:45:02 On a compris que...
01:45:03 On n'est pas simplement sur le pont.
01:45:04 On est au travail, mais pas simplement entre nous,
01:45:06 avec celles et ceux qui expriment une colère.
01:45:09 Et c'est ça qui est important.
01:45:10 J'ai écouté ce matin votre chaîne CNews.
01:45:12 Et si je ne me trompe pas, entre 6h et 7h,
01:45:15 vous avez reçu sur votre antenne le secrétaire général de la FNSEA.
01:45:19 Il le dit de façon très simple.
01:45:20 L'enjeu n'est pas de bloquer,
01:45:22 mais c'est de trouver ensemble des solutions.
01:45:24 Et ils vont se rendre à Matignon ce soir pour travailler sur cela,
01:45:27 sans totem ni tabou, mais avec une seule ligne.
01:45:29 Faire en sorte que ces femmes et ces hommes
01:45:31 puissent vivre dignement de leur travail.
01:45:33 Et plus encore, qu'ils puissent se projeter
01:45:35 pour transmettre le fruit de leur travail à leurs enfants,
01:45:38 quand il y en a.
01:45:39 Ce matin, sur Europe 1 et sur CNews,
01:45:41 on entend bien évidemment que vous êtes à l'écoute
01:45:43 et plus que cela par rapport aux agriculteurs.
01:45:45 Même, j'allais dire, compatissants à Paris.
01:45:47 Et certains disent complaisants à Bruxelles.
01:45:50 Est-ce que le problème n'est pas là ?
01:45:51 Est-ce qu'on a encore notre souveraineté ?
01:45:53 Est-ce que Bruxelles n'impose pas des normes environnementales
01:45:55 trop contraignantes ?
01:45:57 Fait venir d'autres régions du monde de Chine
01:45:59 des produits qui ne sont pas imposés à des normes
01:46:02 comme celles de nos agriculteurs ?
01:46:04 Le problème n'est-il pas là, justement ?
01:46:06 Deux choses.
01:46:07 Premièrement, je pense que c'est facile ici,
01:46:09 lundi matin à 8h10, au chaud dans un plateau,
01:46:12 de venir pointer du doigt Bruxelles.
01:46:14 Rappelons simplement ce qui est Bruxelles.
01:46:15 C'est vrai que ce sont les nations,
01:46:16 ce sont les gouvernements qui votent.
01:46:18 C'est pour ça que, rappelons ce qui est Bruxelles.
01:46:20 Bruxelles, cette année, pour le monde agricole,
01:46:22 pour 400 000 bénéficiaires du monde agricole,
01:46:25 c'est quoi ? C'est 9 milliards d'euros.
01:46:27 9 milliards d'euros, justement,
01:46:29 pour répondre à un certain nombre d'injonctions contradictoires,
01:46:33 environnementaux, économiques, sociaux.
01:46:35 Nous devons bien évidemment continuer
01:46:37 à avancer dans ce sens-là,
01:46:39 mais aussi à lever des tabous.
01:46:40 Mais comment ?
01:46:41 Est-ce qu'il y a un certain nombre de sujets
01:46:42 sur lesquels la contrainte est trop importante ?
01:46:44 "Harcèlement normatif", disent les agriculteurs.
01:46:46 Est-ce qu'il n'y a pas une forme de schizophrénie ?
01:46:48 Très sincèrement prise comme cas,
01:46:49 votre groupe de la majorité Renew
01:46:51 vote ces injonctions contradictoires,
01:46:53 et en même temps, vous nous dites ce matin avec conviction,
01:46:56 il ne faut pas aller dans ce sens-là.
01:46:57 Il y a deux choses.
01:46:58 Est-ce que nous devons continuer à protéger nos agriculteurs ?
01:47:02 Oui.
01:47:03 Est-ce que nous devons continuer à avancer
01:47:05 sur les enjeux environnementaux et sanitaires qui sont les nôtres,
01:47:08 et sur lesquels nous pouvons être fiers en tant que Français ?
01:47:10 Parce que oui, notre agriculture est une des plus vertueuses,
01:47:12 et là, pardon, plus vertueuse au monde.
01:47:15 Bien évidemment.
01:47:15 On peut aller sur cela en même temps ?
01:47:17 On peut, pardon, on doit.
01:47:20 On doit, aussi bien pour les agriculteurs,
01:47:22 mais pour l'ensemble des Français,
01:47:23 et pour ce que nous représentons en tant que France.
01:47:25 Je suis désolée, je le redis ici,
01:47:27 le Président de la République l'a rappelé à très juste titre.
01:47:29 Faisons de cette année 2024 l'année des fiertés.
01:47:32 Retrouvons un peu cette capacité à être fiers en tant que Français.
01:47:35 Fiers de ce que nous sommes, fiers de ce que nous avons été,
01:47:38 et fiers de ce que nous devons continuer à être ensemble.
01:47:40 Un peuple résilient, mais un peuple combatif,
01:47:42 capable de regarder les difficultés qui sont face à nous,
01:47:44 non pas de s'apitoyer dessus, mais d'y travailler ensemble.
01:47:46 Et c'est bien ce qui va se passer aujourd'hui à Matignon,
01:47:48 entre le Premier ministre et les représentants syndicaux
01:47:51 sur le sujet agricole.
01:47:52 Les agriculteurs sont résilients.
01:47:54 Une partie du monde agricole s'est malgré tout tournée
01:47:56 vers le vote du Rassemblement national, presque à Thévenaud.
01:47:59 Ce sera d'ailleurs l'un des enjeux de ces élections européennes.
01:48:01 Vous avez vu le Président du RN et tête de liste,
01:48:03 Jordan Bardella, qui a exhorté le gouvernement à voter
01:48:07 une loi sur le patriotisme économique.
01:48:08 Et lui, il dit que l'Europe d'Emmanuel Macron,
01:48:11 justement, elle est en train d'organiser la mort de notre agriculture.
01:48:14 Qu'est-ce que vous lui répondez à ça ?
01:48:16 On parle du Rassemblement national, le parti du mensonge et de la paresse.
01:48:20 Pardon, on va être très clair, si on sait ce qu'est le Rassemblement national,
01:48:24 regardons peut-être ce qu'ils font.
01:48:25 Et ça, on n'en parle pas assez.
01:48:27 Ils passent leur temps en permanence à aller devant les caméras
01:48:30 pour nous dire "défendre l'intérêt des Français".
01:48:32 Mais très bien, grand bien leur face.
01:48:34 Mais plutôt que de leur dire peut-être "devrait-il le faire ?".
01:48:37 Regardons le quotidien des Français, le bouclier tarifaire
01:48:39 dont on vient de parler en début d'interview.
01:48:41 Ils ne l'ont pas voté et aujourd'hui, ils réclament
01:48:43 le maintien de ce bouclier tarifaire.
01:48:45 Par rapport aux entreprises françaises, il y a quelques semaines, dans l'hémicycle,
01:48:49 ils se sont alliés avec la France insoumise
01:48:51 pour venir mettre à mal la compétitivité
01:48:53 et l'attractivité de notre TPE et de notre PME française.
01:48:55 Ils sont en train de s'aborder les intérêts de la France, c'est ce que vous dites ?
01:48:58 Mais de façon très claire, soit par paresse,
01:49:00 soit par méconnaissance des dossiers qu'ils travaillent.
01:49:03 Interessant sur l'agriculture.
01:49:06 Exercer une loi sur le patriotisme économique,
01:49:09 ce n'est pas franchement aller contre les intérêts de la France.
01:49:11 Et en parallèle, demander à sortir de l'Union européenne.
01:49:14 Je le redis encore.
01:49:15 Sortir de l'Union européenne ?
01:49:16 Soyons très clairs, ils n'ont jamais changé sur ce sujet.
01:49:18 Toujours un projet de Frexit ?
01:49:19 Ils n'ont jamais changé sur ce sujet.
01:49:21 Les beaux sourires n'en changeront rien.
01:49:24 Regardons ce qu'ils font.
01:49:25 Cassons cette démarche de simplement regarder les gens sourirent devant la télé.
01:49:29 Ils ont responsabilité.
01:49:30 Ce n'est que ça, Jordan Bardel a un sourire devant les caméras.
01:49:34 Je vais vous le dire de façon assez simple.
01:49:36 Je suis conseillère régionale d'Île-de-France,
01:49:39 d'opposition à Valérie Pécresse.
01:49:41 Et nous sommes présents.
01:49:43 Certes, l'opposition minoritaire, mais nous sommes présents.
01:49:46 En plus d'un an de mandat, j'ai vu deux fois Jordan Bardel.
01:49:50 Donc encore une fois, je pense que faire campagne, c'est bien.
01:49:54 Quand on est élu, siégé, c'est mieux.
01:49:56 Alors sur le fond, parce que vous avez parlé,
01:49:57 vous les avez critiqués sur le bouclier tarifaire.
01:50:00 Donc dans ce contexte, je le rappelle à nos auditeurs et téléspectateurs,
01:50:03 après ce qu'a tévenu, il y a une hausse de moins de 10%
01:50:05 qui a été actée et confirmée hier par Bruno Le Maire.
01:50:08 C'est la fin du quoi qu'il en coûte.
01:50:10 Mais quand même, le prix de l'électricité,
01:50:12 il a déjà connu une augmentation au record de 31% l'an dernier.
01:50:16 Est-ce que vous êtes en train d'acter d'une taxe ?
01:50:18 En réalité, cette hausse de l'électricité, c'est une taxe pour les Français.
01:50:22 C'est une asphyxie fiscale pour les plus modestes.
01:50:24 Il faut déjà rappeler effectivement d'où on vient.
01:50:26 Je pense que c'est aussi important pour pouvoir effectivement commenter,
01:50:30 encore une fois sans tabou, où on va.
01:50:33 Face à l'agression de Vladimir Poutine en Ukraine,
01:50:36 nous avons dû faire face en Europe à une crise énergétique sans précédent.
01:50:41 Le prix de l'électricité aurait été multiplié par deux
01:50:45 pour l'entièreté des Françaises et des Français.
01:50:47 Très rapidement, nous avons mis en place des mesures,
01:50:50 dont le bouclier tarifaire.
01:50:52 Effectivement, nous l'avons toujours dit,
01:50:54 il s'agissait et il s'agit d'une mesure importante, mais exceptionnelle.
01:50:58 Qui dit exceptionnelle, c'est qu'elle a une date de début, une date de fin.
01:51:01 Maintenant, soyons très clairs aussi,
01:51:03 face et à côté de ces mesures exceptionnelles qui ont été mises en place,
01:51:07 il y a aussi un travail de longue haleine qui est mis en place
01:51:09 pour justement sortir de la dépendance et de la volatilité aux énergies fossiles.
01:51:13 Mais le court terme, parce que nous sommes dans des crises croisées,
01:51:15 vous dites la guerre en Ukraine, évidemment un impact,
01:51:18 mais est-ce que Poutine n'a pas, pardonnez-moi, un dos trop large ?
01:51:21 Est-ce que le prix d'électricité n'a pas aussi augmenté
01:51:24 du fait de choix énergétiques et nucléaires erratiques
01:51:27 ces dernières années de zigzag ?
01:51:29 En fait, est-ce qu'on n'est pas en train de payer une politique énergétique aléatoire ?
01:51:32 La trajectoire est pourtant très claire.
01:51:34 Elle est devenue, reconnaissez-le.
01:51:36 Elle l'est, nous nous sommes en train de le dire.
01:51:38 On peut effectivement venir chicailler sur la sémantique.
01:51:42 Je pense que les Français attendent, et vous l'avez très justement dit,
01:51:45 des mesures concrètes pour leur quotidien.
01:51:47 Et oui, nous avons besoin d'aller vers une énergie décarbonée
01:51:50 avec un mix énergétique assumé, avec le développement des énergies renouvelables
01:51:54 et avec l'attractivité autour d'une capacité française,
01:51:57 d'un savoir-faire français qui est le nucléaire.
01:51:59 Nous avons voté deux lois majeures sur ce sujet l'année dernière.
01:52:03 Nous devons continuer aussi en européen.
01:52:05 Et il y a quelques semaines, c'est un peu passé sous silence,
01:52:07 mais le Parlement européen et le Conseil de l'Union
01:52:10 ont trouvé un accord justement autour d'un texte
01:52:12 pour réformer le marché européen de l'électricité.
01:52:15 Vous dites en européen, mais pourquoi ?
01:52:17 Vraiment, pourquoi est-ce qu'on n'est pas sortis même temporairement
01:52:20 du marché européen de l'électricité ?
01:52:22 Pourquoi ? On dirait que c'est un totem auquel il ne fallait pas toucher.
01:52:25 Sortir des traités, c'est sortir de l'Union européenne.
01:52:27 Même temporairement ?
01:52:29 Ce n'est pas une question de...
01:52:30 Non, mais on ne sort pas temporairement.
01:52:32 Vous le savez très bien.
01:52:33 Regardons à notre niveau.
01:52:35 Vous avez un contrat de travail.
01:52:38 Vous signez un contrat de travail avec votre employeur.
01:52:40 Puis à un moment, vous dites, donc vous êtes avec un CDD ou un CDD,
01:52:42 et puis à un moment, vous dites, écoute,
01:52:44 là, juste là, je veux sortir temporairement de la clause
01:52:47 de telle ou telle ligne du contrat de travail.
01:52:49 Il va dire, en fait, tu fais quoi ? Tu es en train de démissionner ?
01:52:51 Tu veux une rupture conventionnelle ?
01:52:52 Il faut parler concrètement.
01:52:53 On est pied et point lié à ce point ?
01:52:55 Il ne s'agit pas d'être pied et point lié.
01:52:56 Rappelons ce que nous apporte l'Europe.
01:52:58 Aujourd'hui, alors où les grandes puissances mondiales se réaffirment,
01:53:01 où nous avons la guerre qui revient,
01:53:03 est-ce que nous avons d'autant plus besoin de cette Europe ?
01:53:05 D'autant plus qu'il y a cinq ans ?
01:53:06 Oui et encore oui.
01:53:08 C'est ma position, je l'affiche et je la revendique.
01:53:10 Peut-être que d'autres positions existent.
01:53:12 Je suis prête à en débattre.
01:53:13 Mais ce que je dis aujourd'hui, c'est que nous devons,
01:53:15 nous devons faire avec l'Europe.
01:53:17 Parce que c'est ainsi que nous pourrons réaffirmer
01:53:19 cette fierté d'être français et de pouvoir avoir notre destin entre nos mains.
01:53:22 Prisca, t'es venue, on va continuer sur des sujets très concrets.
01:53:25 Je voudrais vraiment vous poser une question
01:53:26 pour nos téléspectateurs et auditeurs ce matin sur le logement.
01:53:29 Une crise dont malheureusement le président n'a pas dit un mot
01:53:33 lors de la conférence de presse,
01:53:34 mais c'est l'occasion d'en parler ce matin avec vous.
01:53:36 Sur quelle piste vous travaillez ?
01:53:38 Est-ce que vous nous confirmez que vous êtes prêts à revoir votre copie
01:53:40 concernant le fameux diagnostic de performance énergétique
01:53:44 qui détermine, je le rappelle, le bilan énergétique d'un logement
01:53:46 et qui est considéré, il faut le dire par certains,
01:53:48 comme étant déloyal pour les petites surfaces ?
01:53:51 J'entends tout à fait.
01:53:52 Encore une fois, là, je pense que c'est du bon sens.
01:53:54 Il faut dire la vérité.
01:53:56 Est-ce que nous devons pouvoir avoir cette trajectoire écologique environnementale
01:54:00 dans le quotidien des Français ?
01:54:01 Bien évidemment, pour déjà respecter notre trajectoire environnementale,
01:54:05 mais aussi et surtout pour pouvoir protéger le pouvoir d'achat des Français.
01:54:08 Habiter dans une passoire thermique,
01:54:10 surtout quand il s'agit de petites surfaces,
01:54:12 on sait souvent que ce sont des foyers fragiles,
01:54:15 et bien ça a une conséquence directe, en fin de mois,
01:54:17 sur la facture d'électricité.
01:54:19 Donc oui, nous devons continuer à avancer dans ces deux directions,
01:54:22 mais gagner en souplesse et en agilité.
01:54:24 Donc j'aimerais simplement rappeler
01:54:25 qu'il y a un certain nombre de locataires dans des petites surfaces
01:54:28 qui peuvent s'inquiéter en se disant qu'ils seront peut-être
01:54:30 mis dehors de leur logement au regard effectivement de ces DPE.
01:54:34 Non, il ne sera pas question qu'ils soient mis dehors.
01:54:36 Et par ailleurs, je serai après notre entretien avec le ministre Christophe Véchu,
01:54:41 justement pour pouvoir échanger sur les différents dispositifs
01:54:45 et le travail qu'il est en train d'engager en ce moment.
01:54:47 Bien, autre sujet très concret également, Priska Tevno, l'école.
01:54:51 Suite à la polémique autour de la ministre de l'Éducation nationale,
01:54:54 beaucoup ont vu une forme de guerre scolaire réactivée
01:54:57 entre le public et le privé.
01:54:58 Et puis, il y a eu toute cette affaire autour de l'établissement privé Stanislas.
01:55:01 Est-ce que vous estimez qu'il y a une forme de, comment dire,
01:55:04 une tentative de déstabilisation de cet établissement ?
01:55:06 On a vu beaucoup de, comment dire, de critiques à son égard.
01:55:11 Le directeur d'établissement s'en est défendu.
01:55:13 Est-ce qu'il y a une forme d'attaque de l'excellence ?
01:55:16 Il faut être fier de l'excellence.
01:55:17 L'excellence pour notre pays, pour nos enfants,
01:55:20 pour ce que nous sommes capables de transmettre.
01:55:21 Et c'est la mère que je suis qui vous le dit.
01:55:23 Nous voulons le meilleur pour nos enfants et c'est heureux.
01:55:26 Maintenant, effectivement, il y a peut-être une volonté de venir mettre en place
01:55:30 à nouveau une guerre larvée qui existe depuis longtemps entre le public et le privé.
01:55:34 Non, il ne doit y avoir qu'un seul combat.
01:55:37 Celui de l'excellence, comme vous l'avez très justement dit,
01:55:39 pour l'école, pour nos enfants, pour notre pays.
01:55:42 Et donc, nous devons nous attacher à faire en sorte que cette école
01:55:45 continue à porter ses belles lettres de noblesse,
01:55:47 qu'elles soient privées ou publiques,
01:55:49 et que nous avancions sur des sujets concrets.
01:55:51 La revalorisation des enseignants, notamment en début de carrière,
01:55:54 mais également des dispositifs pour aller vers l'égalité des chances,
01:55:57 les dispositifs de voir-fait, la mise en place des cités éducatives
01:56:01 qui sont extrêmement plébiscitées et qui marchent concrètement,
01:56:05 notamment dans les QPV.
01:56:06 Nous devons continuer à faire cela.
01:56:08 Maintenant, les autres polémiques,
01:56:10 je pense que quand elles sont utiles pour nourrir le débat, allons-y.
01:56:14 Et quand elles sont vaines pour simplement flatter quelques égaux, passons.
01:56:17 L'école, la culture et donc la littérature à ce sujet, Prisca Thévenot.
01:56:20 Sylvain Tesson a reçu le soutien de nombreuses personnalités.
01:56:23 Rappelons qu'une tribune, dans Libération,
01:56:25 s'oppose à la nomination de l'écrivain en tant que parrain du printemps des poètes,
01:56:29 car les signataires estiment, quand même,
01:56:31 je le lis, je le dis à nos auditeurs et téléspectateurs,
01:56:34 qu'il est une icône de l'extrême droite.
01:56:37 Sylvain Tesson a reçu le soutien de la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati.
01:56:40 D'abord, est-ce que vous lui apportez votre soutien ?
01:56:42 Et surtout, qu'est-ce que vous pensez d'une telle polémique et d'une telle tribune ?
01:56:46 Regardons les choses concrètement.
01:56:47 La seule question à poser est, est-ce que Sylvain Tesson a les qualités littéraires
01:56:53 pour pouvoir être le parrain du printemps des poètes ?
01:56:56 La réponse est oui, un oui clair et franc.
01:56:59 Il est un esprit libre, un créateur de talent,
01:57:03 une personnalité littéraire reconnue, mais reconnue par ses pairs,
01:57:07 aussi par des prix littéraires qu'il a reçus,
01:57:09 et par les nombreux Français et Françaises qui le lisent quotidiennement.
01:57:13 Donc je pense qu'aujourd'hui, plus que jamais, plus que jamais,
01:57:16 la littérature, la poésie, doit retrouver cette capacité d'être libre et de vivre pleinement.
01:57:21 On peut encore être libre avec parfois une forme de police de la pensée, par certains.
01:57:25 On le doit.
01:57:25 On le doit.
01:57:26 Bon, si j'ai bien compris, vous êtes une lectrice fervente de Sylvain Tesson.
01:57:30 J'ai lu quelques ouvrages, et notamment sur la navigation,
01:57:33 je me souviens.
01:57:34 Ça permet de s'échapper aussi parfois de l'actualité.
01:57:36 Ça fait du bien.
01:57:37 Merci Priska Tevno, c'est votre grande interview ce matin sur CNews Europe 1.
01:57:40 Je vous dis à bientôt, bien sûr.
01:57:41 Merci.
01:57:42 Merci.
01:57:42 CNews, il est 8h30.
01:57:48 Merci à vous Sonia Mabrouk et à votre invitée ce matin,
01:57:50 Priska Tevno, porte-parole du gouvernement.
01:57:54 À la une, Gabriel Attal, qui reçoit ce soir à 18h des représentants du monde agricole.
01:58:00 Le Premier ministre qui va s'efforcer d'apaiser la colère des agriculteurs
01:58:04 mobilisés depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
01:58:07 Comment le gouvernement compte-t-il s'y prendre ?
01:58:09 On en parle ce matin, puis on sera en direct avec Philippe Grégoire,
01:58:12 qui est agriculteur à Chansot, dans le Maine-et-Noir.
01:58:16 À tout de suite, Philippe Grégoire.
01:58:19 Et puis, le 11 novembre dernier, Claire, 26 ans,
01:58:23 était violée par un individu sous OQTF dans le hall de son immeuble
01:58:26 du 8e arrondissement de la capitale.
01:58:29 Deux mois après, beaucoup de ces interrogations demeurent sans réponse.
01:58:33 On sera avec vous, Claire, dans un instant.
01:58:36 Merci d'être avec nous en plateau et à tout de suite.
01:58:41 Philippe Grégoire, en direct avec nous, agriculteur à Chansot.
01:58:44 Merci beaucoup d'être là, d'avoir pris quelques instants pour témoigner.
01:58:50 Merci beaucoup d'être là.
01:58:52 Les revendications des agriculteurs sont multiples.
01:58:55 Déjà, vous pouvez nous dire où est-ce que vous vous trouvez exactement.
01:58:58 Vous êtes dans les tables, là, on s'en doute,
01:59:00 et vous faites de la vache laitière.
01:59:02 Oui, je fais de la vache laitière.
01:59:04 Je suis à côté d'Angers, dans le Maine-et-Noir.
01:59:06 À côté d'Angers. Vache laitière.
01:59:08 Donc, on produit du lait.
01:59:10 C'est compliqué de produire du lait.
01:59:12 Et c'est très prenant parce que les vaches, on les traite tous les jours.
01:59:15 Il n'y a pas de week-end quand on fait du lait.
01:59:17 Vous confirmez ?
01:59:18 Il n'y a pas que les vaches laitières, les hors-sol, tout ce qui est élevage,
01:59:23 même le maraîchage, il y a plein de métiers difficiles en agriculture.
01:59:26 Alors, ce qui se passe depuis quelques jours n'est qu'une diversion des syndicats,
01:59:30 c'est ce que vous nous dites.
01:59:31 Le prix du gasoil, c'est un faux problème.
01:59:33 Même si on divise son prix par deux, le problème des agriculteurs ne sera pas réglé.
01:59:37 Ce n'est pas non plus une histoire de normes, ce sont des faux problèmes.
01:59:40 Alors, c'est vrai qu'on entend beaucoup l'histoire des normes.
01:59:42 Vous dites que le vrai sujet, c'est le revenu des agriculteurs qui est misérable.
01:59:47 Vous ne dites pas qu'il est faible, vous dites qu'il est misérable.
01:59:50 Oui, oui, 80% des agriculteurs gagnent moins du SMIC brut.
01:59:55 Et 40-42% gagnent moins du RSA, donc vous voyez le niveau.
01:59:58 Donc, si vous voulez, on ne va pas sur le fond.
02:00:01 À chaque période comme ça de crise, vous pouvez remonter dans le temps.
02:00:06 Les agriculteurs manifestent, les grandes manifestations existent depuis 1953.
02:00:12 Donc, vous voyez, c'est un grand rituel.
02:00:14 Et si vous voulez, on ne va pas sur le fond.
02:00:17 Le fond, si vous voulez, ce n'est pas le gasoil.
02:00:20 Il y a des agriculteurs qui font faillite, qui n'utilisent pas de gasoil,
02:00:23 ou très peu, ou pas d'électricité.
02:00:25 Le fond, c'est le modèle économique.
02:00:27 Ce qui a tué la paysannerie, c'est la financiarisation de l'économie.
02:00:32 C'est la libre circulation des biens, des hommes, des marchandises et des capitaux.
02:00:36 Il faut revenir sur un modèle économique prôné par les souverainistes,
02:00:41 la primauté du politique sur l'économique,
02:00:44 et les échanges à travers la coopération, et non pas le libre-échange.
02:00:49 Parce que dans quelques minutes, les représentants,
02:00:52 ceux qui soi-disant représentent les agriculteurs,
02:00:55 qui représentent 25% des agriculteurs,
02:00:58 en fait, ils vont aller à Matignon,
02:01:00 mais c'est les représentants de l'agroalimentaire.
02:01:02 Puisque depuis les années 60,
02:01:04 via les plateformes FNSEA et toutes les coopératives qu'on a,
02:01:08 on est sur tous les continents.
02:01:10 On est dans une financiarisation de l'économie.
02:01:12 En fait, quand les gens disent "on importe, on ne veut plus importer,
02:01:16 on veut notre souveraineté",
02:01:17 c'est nous-mêmes, à travers nos multinationales,
02:01:20 on est déjà implantés en Nouvelle-Zélande,
02:01:22 au Brésil, en Russie, etc.
02:01:24 Si vous voulez, c'est le modèle économique qui a tué les paysans.
02:01:27 C'est ni le gasoil, ni...
02:01:30 - Philippe Grégoire, pour être très concret,
02:01:32 vous dites "il faut fermer les frontières",
02:01:34 et les Français boivent le lait français, point,
02:01:39 et mangent le fromage à base de lait français.
02:01:42 - Pas du tout, pas du tout.
02:01:44 C'est un modèle, vous irez voir au Canada,
02:01:46 au Canada, M. Trudeau,
02:01:48 le père de M. Trudeau actuellement,
02:01:51 a mis en place la gestion de l'offre.
02:01:54 C'est une coopération entre les États,
02:01:56 avec une gestion des volumes.
02:01:58 C'est la primauté du politique sur l'économique,
02:02:00 c'est pas du tout...
02:02:01 - Oui, mais c'est du donnant-donnant,
02:02:02 c'est-à-dire que je t'achète ton lait et je te vends...
02:02:05 C'est ça ?
02:02:07 - Oui, chacun garde ses coûts de production propres à son pays.
02:02:10 Sinon, on va faire comme on a fait dans l'industrie du textile,
02:02:14 on va toutes perdre notre agriculture et notre indépendance.
02:02:18 Et dans un premier temps, on ira au moins 10 ans social,
02:02:21 sachant qu'on exploite les paysans à travers le monde,
02:02:24 parce que que ce soit la Nouvelle-Zélande ou l'Ukraine,
02:02:27 les agriculteurs ne gagnent pas mieux leur vie dans ces pays-là.
02:02:31 Faut changer la base du commerce.
02:02:33 Et on peut démarrer avec quelques pays à faire de la coopération.
02:02:37 Il n'y a pas besoin de mettre de frontières,
02:02:39 il n'y a pas besoin de révolution, c'est la base du commerce.
02:02:43 - C'est très clair.
02:02:43 Vous, vous vendez les 1000 litres à combien ?
02:02:47 - De toute façon, le prix en conventionnel, le gros,
02:02:51 c'est le conventionnel, moi je suis en bio.
02:02:53 Mais il a été payé autour de 42 centimes depuis le conflit en Ukraine.
02:02:58 Et si vous voulez, le prix,
02:03:00 quand vous avez une gestion de l'oeuvre comme au Canada,
02:03:02 le prix réel, il est de 62-63 centimes.
02:03:06 Donc il manque plus de 20 centimes par litre de lait.
02:03:08 C'est pareil en viande bovine, c'est pareil en mouton.
02:03:11 Et après, si vous voulez aussi, il faut aller retravailler la chaîne de valeur.
02:03:15 C'est-à-dire qu'entre le départ de l'exploitation
02:03:17 et l'arrivée dans la grande surface,
02:03:19 sur un caddie de 100 euros,
02:03:22 il ne revient que 6,50 euros à l'agriculteur.
02:03:24 Donc entre les deux, il y a des petites souris
02:03:27 qui s'appellent l'industrie agroalimentaire.
02:03:29 N'oubliez jamais qu'un agriculteur ne fait pas sa facture.
02:03:33 C'est l'industrie agroalimentaire qui fait la facture.
02:03:36 Un agriculteur ne fait pas sa facture.
02:03:39 Juste les viticulteurs, certains corps de métier font leur facture.
02:03:42 Certains céréaliers qui stockent ou certains viticulteurs.
02:03:45 Mais pour le gros des troupes,
02:03:47 l'agriculteur ne fait pas sa facture.
02:03:50 - Merci beaucoup Philippe Grégoire.
02:03:53 Merci d'avoir témoigné ce matin
02:03:57 et d'avoir apporté une proposition.
02:03:58 On comprend, voilà.
02:03:59 Il y a la FNSEA, les jeunes agriculteurs
02:04:02 qui vont apporter leur proposition
02:04:04 au Premier ministre Gabriel Attal en fin de journée.
02:04:07 Vous, vous en avez d'autres.
02:04:08 Voilà, on entend tout.
02:04:10 Vous avez entendu Philippe Grégoire qui dit
02:04:12 que ce n'est pas l'histoire de normes,
02:04:13 ce n'est pas le gazoil.
02:04:15 Il y a des agriculteurs qui malheureusement
02:04:17 sont dans de grandes difficultés
02:04:19 et qui n'utilisent pas de gazoil.
02:04:21 Depuis le début de la matinale, on pose une question, Chanara.
02:04:24 - Oui, est-ce qu'on oublie la ruralité au profit des quartiers ?
02:04:27 On parle beaucoup des banlieues,
02:04:28 mais très peu du monde agricole et du monde rural.
02:04:31 Écoutez vos réponses.
02:04:32 - Oui, on oublie les paysans.
02:04:36 Tout à fait.
02:04:38 J'ai mon petit-fils qui est paysan,
02:04:41 enfin qui essaye d'être paysan correct,
02:04:44 mais on ne fait rien pour lui, rien pour eux.
02:04:49 Il est obligé d'avoir un travail de cantonnier à côté.
02:04:54 Ils ne s'en sortiront jamais.
02:04:56 - Je suis infirmière et mon mari est agriculteur,
02:04:59 exploitant au niveau des vaches charvaises.
02:05:03 Effectivement, la ruralité est de plus en plus lésée
02:05:06 et on en a un peu marre.
02:05:08 Moi, en tant qu'infirmière dans les hôpitaux, c'est pareil.
02:05:13 On est vraiment la dernière roue du char.
02:05:15 On n'en peut plus.
02:05:16 Mon mari est fatigué, travaille 24h/24, 7j/7.
02:05:20 Il faut qu'il fasse quelque chose.
02:05:22 - Les agriculteurs sont en train de crever
02:05:24 et l'Europe s'en réjouit.
02:05:25 C'est dramatique et on a besoin de l'agriculture.
02:05:28 Bien sûr qu'aujourd'hui, tout est axé sur les quartiers,
02:05:31 tout est axé sur la délinquance,
02:05:32 tout est axé sur les trafics de drogue.
02:05:33 On a les solutions,
02:05:34 c'est juste qu'on n'a pas envie de les mettre en place.
02:05:36 On sait très bien ce qu'il faut faire,
02:05:38 mais on n'a pas envie.
02:05:38 On préfère plutôt dépenser des millions à Marseille
02:05:41 ou dans d'autres grandes villes de France
02:05:43 plutôt que donner à des gens qui se lèvent tôt,
02:05:45 à cette fameuse France qui travaille
02:05:47 et aux agriculteurs qui méritent toute notre considération.
02:05:50 - C'est une évidence qu'on oublie aujourd'hui les quartiers ruraux
02:05:57 au biais des quartiers en ville.
02:06:01 Par exemple, à la neige,
02:06:03 on n'emmène pas aujourd'hui les gamins des villages.
02:06:06 Par contre, les gamins des quartiers,
02:06:09 là, on les voit au ski.
02:06:12 - Voilà, c'est vos réponses.
02:06:13 Tous les matins, vous avez la parole dans la matinale de CNews.
02:06:16 Vous le savez, prenez-la.
02:06:17 Voilà, vous avez la parole, prenez-la.
02:06:19 Avec le QR code, vous flashez, vous enregistrez.
02:06:21 Il est 8h38.
02:06:23 On est avec vous, Claire.
02:06:25 Bonjour.
02:06:26 Merci d'être venue à nouveau sur le plateau de la matinale de CNews.
02:06:30 Vous étiez déjà venue pour raconter ce qui vous était arrivé,
02:06:34 le drame qui vous était arrivé.
02:06:37 Et le mot est faible.
02:06:38 C'était le 11 novembre dernier.
02:06:40 Vous avez été violée par un homme qui s'est avéré être un Centrafricain
02:06:45 de 25 ans, sous OQTF.
02:06:47 Pas besoin de traduire l'OQTF.
02:06:50 Déjà, comment est-ce que vous allez, deux mois après ce drame ?
02:06:55 - Écoutez, ça va, il y a des hauts et des bas,
02:06:56 mais en ce moment, ça peut aller.
02:06:59 J'ai lu ce que vous avez dit à Charlotte Dornelas dans le JDD,
02:07:02 dans le journal du dimanche hier.
02:07:03 Ce qui m'a frappé, notamment, c'est la faiblesse de la prise en charge
02:07:07 médicale et psychologique.
02:07:09 Il n'y a que trois médecins, il n'y a que trois psychiatres à Paris
02:07:12 qui sont susceptibles de vous recevoir et qui sont surchargés.
02:07:16 - Exactement. En fait, il y a trois psychologues de la police, du coup,
02:07:19 au sein de Paris.
02:07:20 Sauf que le problème, c'est qu'il y a, je pense, tellement d'agressions
02:07:22 et ils sont tellement sollicités qu'on ne peut pas forcément bénéficier d'eux
02:07:27 toutes les semaines.
02:07:28 Et je pense que, en tout cas, dans mon cas, c'est au minimum
02:07:31 une fois par semaine un psychologue.
02:07:33 Du coup, il faut faire les démarches tout seul.
02:07:35 Donc, c'est beaucoup d'argent aussi à avancer.
02:07:38 - Très concrètement, c'est vous qui payez.
02:07:39 - Exactement. Sauf que moi, ça va, je peux avancer.
02:07:43 Mais le problème, c'est qu'il y a beaucoup d'autres femmes
02:07:45 qui ne peuvent pas forcément avoir un suivi psychologique derrière.
02:07:50 - Vous dites qu'à partir du moment où on a su que le violeur était sous EQTF,
02:07:54 ça n'intéressait plus personne, ça n'intéressait plus les féministes
02:07:57 ou celles qui se présentent comme telles ?
02:07:59 Ça, on va s'attarder un petit peu.
02:08:02 Racontez-nous ça.
02:08:04 - Justement, après qu'on a su que mon agresseur était sous EQTF,
02:08:10 j'ai essayé de contacter certaines fondations de femmes
02:08:13 et il n'y en a qu'une qui m'a répondu, du coup, le collectif Nemesis.
02:08:18 Et le problème, c'est que même après tous mes passages,
02:08:20 ma médiatisation, etc., je n'ai pas forcément eu de message de soutien,
02:08:24 ce que je trouve vraiment, en tout cas, dommage.
02:08:27 Parce que ces personnes clament la sororité et au final,
02:08:31 en fait, on se sent vraiment très, très seule.
02:08:34 - La sororité, la solidarité entre femmes.
02:08:37 Et cette solidarité, vous ne l'avez pas vue ?
02:08:39 - Pas du tout. Justement, j'ai reçu...
02:08:41 - Parce que le féminisme est très politisé, comment vous l'expliquez ?
02:08:45 - Je pense, oui, que c'est politisé, malheureusement,
02:08:48 et qu'il n'y a pas aujourd'hui une fondation, en tout cas,
02:08:50 qui est apolitique ou justement pourrait m'aider dans mes démarches.
02:08:54 - Et du coup, ces féministes, ou présentées comme telles,
02:08:58 estiment que comme l'agresseur est sous OQTF,
02:09:01 là, ça devient un peu gênant.
02:09:03 C'est ça qu'on vous entend, qu'on comprend ?
02:09:06 - Ça devient un peu gênant, j'ai l'impression,
02:09:08 et surtout que comme on l'a retrouvée, en fait,
02:09:11 on me dit juste qu'on ne peut plus faire grand-chose pour moi.
02:09:13 - Oui.
02:09:15 Le procès, il va avoir lieu dans deux ans à Privé,
02:09:18 parce que cet homme a été interpellé, il a fait une autre victime.
02:09:21 Enfin, le procès le dira, mais il y a une autre victime.
02:09:24 Présumée, en tout cas, pour le moment.
02:09:26 Enfin, elle n'est pas victime présumée, mais on verra ce que dira la justice.
02:09:31 Mais le procès aura lieu dans deux ans, c'est très loin, deux ans.
02:09:34 - C'est très long, surtout pour se reconstruire.
02:09:36 Je pense que le problème, c'est que tant que le procès n'a pas lieu,
02:09:39 on ne peut pas se reconstruire entièrement et passer à autre chose.
02:09:42 Donc, c'est deux ans minimum.
02:09:43 Ça peut varier jusqu'à cinq ans.
02:09:46 - Donc, c'est difficile de se reconstruire avant le procès ?
02:09:51 - Bien sûr, parce qu'il y a plein de choses qui se passent.
02:09:54 Il y a des confrontations justement avec l'agresseur,
02:09:56 des suivis psychologiques pour évaluer justement le préjudice
02:10:00 et en même temps, des entretiens avec la juge d'instruction.
02:10:04 - Vous avez déjà été confronté à eu lieu avec l'agresseur ?
02:10:07 - Pas encore.
02:10:08 - Et vous savez donc combien de temps ?
02:10:10 - Je vois la juge d'instruction d'ici la semaine prochaine.
02:10:14 - Et vous le redoutez ?
02:10:16 L'a redouté cette confrontation ?
02:10:18 - Non, j'aimerais bien justement la voir avec cet agresseur
02:10:22 pour lui montrer que du coup, il ne m'a pas détruite.
02:10:25 - Certains vous ont reproché également d'avoir rencontré des politiques,
02:10:28 des personnalités politiques, Éric Zemmour et d'autres.
02:10:32 Comment vous le comprenez, ça ?
02:10:35 - Je trouve ça dommage parce qu'au final, en fait, mon histoire,
02:10:37 j'ai l'impression qu'en tout cas, il n'y a que les personnes de droite
02:10:42 qui ont bien voulu l'écouter et les personnes de gauche
02:10:44 ont juste voulu fermer les yeux.
02:10:47 Moi, je cherche juste des réponses.
02:10:49 Et justement, Éric Zemmour, c'est lui qui m'a accueilli en premier.
02:10:52 Après, j'ai pu contacter d'autres parties comme les LR et les Horizons,
02:10:56 qui m'ont accueilli aussi à bras ouverts.
02:10:57 Mais c'est vrai que d'autres parties, malheureusement, restent sans réponse.
02:11:02 Et même, j'ai essayé de contacter des ministres et pas grand chose.
02:11:05 - Et aujourd'hui, vous pouvez travailler.
02:11:08 C'est quoi votre quotidien aujourd'hui ?
02:11:09 En quoi il est impacté par votre drame ?
02:11:11 - Du coup, mi-temps thérapeutique.
02:11:15 J'essaie de me concentrer un peu,
02:11:17 mais le problème, c'est que forcément, je suis beaucoup moins efficace que mes autres collègues.
02:11:21 - Merci beaucoup, Claire.
02:11:22 Merci d'être venue, d'avoir eu le courage de venir témoigner ce matin
02:11:25 sur le plateau de la matinale de CNews.
02:11:28 Merci à vous.
02:11:29 La santé tout de suite avec le Dr Millaud.
02:11:32 - Retrouvez votre programme avec Siro-Sédale.
02:11:34 Siro efficace et naturel contre la tout grasse et la tout sèche.
02:11:37 Pour tous vos maux de l'hiver, l'ensemble de la gamme Sédale est disponible chez votre pharmacien.
02:11:41 - Brigitte Millaud avec nous. Bonjour, Brigitte.
02:11:43 - Bonjour.
02:11:43 - Dr Millaud, on a appris que Nordal-Lelandais était devenu papa en prison.
02:11:48 Et vous nous parlez ce matin de l'hybristophilie.
02:11:51 De quoi s'agit-il ?
02:11:53 - Alors, si on sent, il y a l'étymologie.
02:11:55 "Philie", ça veut dire "aimer" et "hybristophilie", ça veut dire "un acte commis contre autrui".
02:12:00 Ce sont des personnes qui aiment les criminels.
02:12:03 On l'appelle aussi le syndrome de Bonnie and Clyde.
02:12:06 C'est très fréquent.
02:12:08 C'est pas nouveau.
02:12:09 Je vous rappelle que l'Andru, au début du siècle dernier, avait reçu quand même 800 demandes de mariage.
02:12:17 En mariage, c'est étonnant.
02:12:19 Donc, on voit, c'est ancien.
02:12:21 Charles Manson a recevait à peu près 20 000 lettres.
02:12:25 Recevait pendant longtemps 20 000 lettres par semaine.
02:12:30 Le dépeceur de Montréal, lui aussi, a reçu énormément de demandes en mariage.
02:12:35 Généralement, ce sont des femmes, mais ça peut être aussi des hommes.
02:12:40 Il y en a beaucoup moins, mais en général, ce sont des femmes.
02:12:43 Et alors, dans la catégorie...
02:12:44 Alors, on ne classe pas vraiment comme une pathologie.
02:12:48 Certains psychiatres classent ça parmi ce qu'on appelle les "paraphilies",
02:12:52 c'est-à-dire des problèmes d'origine sexuelle, des déviances, des troubles anormaux,
02:12:59 comme le fétichisme, le voyeurisme, l'exhibitionnisme,
02:13:03 le... comment dire... la pédophilie aussi, en état,
02:13:10 le frotteurisme, le transformisme.
02:13:13 Parmi toutes ces paraphilies, il y aurait aussi l'hybristophilie.
02:13:18 On retrouve essentiellement trois types de femmes.
02:13:22 Je vous les ai mis avec des petits noms un peu comme ça.
02:13:25 Ce n'est pas catégorisé exactement comme ça, mais pour bien les reconnaître,
02:13:31 il y a ce qu'on appelle celles qui font partie du syndrome de l'infirmière.
02:13:35 C'est-à-dire qu'en fait, elles pensent qu'elles, avec leur patience,
02:13:40 leur courage, leur soutien, elles vont arriver à les transformer.
02:13:45 Vous voyez, elles se font...
02:13:46 Je vois, on voit.
02:13:47 ... de tout pouvoir, que grâce à elles, elles vont arriver à une espèce de rédemption,
02:13:53 le transformer, le remettre dans le coin.
02:13:54 Ça veut dire que ça part d'un bon sentiment ?
02:13:56 Oui, ça passe.
02:13:57 Elles sont un peu naïves ?
02:13:58 Elles sont un peu déviantes quand même.
02:13:59 Oui, oui.
02:14:00 En fait, elle n'aime pas la personne.
02:14:03 Elle l'aime juste pour ce qu'il a fait.
02:14:06 Elle ne l'aime pas quoi qu'il ait fait.
02:14:08 Elle l'aime pour ce qu'il a fait.
02:14:10 C'est quand même terrible.
02:14:13 Donc ça, c'est ce qu'on appelait le syndrome de l'infirmière.
02:14:16 Après, il y a ce que j'ai appelé la contrôleuse.
02:14:21 En fait, ce sont des femmes qui ont souvent une espèce de difficulté relationnelle avec
02:14:27 les hommes, on va dire.
02:14:28 Et en fait, là, tout à coup, ce sont elles qui ont le contrôle, puisqu'en prison, il
02:14:33 ne peut rien faire.
02:14:34 Il ne peut pas sortir.
02:14:35 Il ne peut pas aller à droite, à gauche.
02:14:36 Il ne peut pas...
02:14:37 Voilà.
02:14:38 Donc, il est sous surveillance.
02:14:40 Il est sous contrôle.
02:14:41 Et donc, oui, ça fait partie aussi de cette catégorie de femmes qui sont bien contentes
02:14:46 d'en avoir un.
02:14:47 Elles savent exactement où il est, quand il est, à quelle heure et elles surveillent
02:14:50 tout.
02:14:51 Après, je vous ai mis aussi la voleuse de notoriété.
02:14:55 Ce sont des femmes qui n'existent pas dans la société, qui sont invisibles, transparentes.
02:15:04 Et donc, en fait, en s'approchant de personnes comme ça, elles prennent la lumière.
02:15:10 Une lumière sordide.
02:15:11 Voilà, une lumière sordide, mais tout à coup, elles prennent la lumière.
02:15:14 Alors, il y a aussi un autre cas un peu particulier, notamment celui de Monique Olivier, où là,
02:15:19 il y a une espèce de perversion en elles et elles ont aussi le mal en elles.
02:15:23 C'est aussi une façon de faire le mal.
02:15:25 Donc, l'autre le fait et elles se sentent un petit peu...
02:15:28 Voilà.
02:15:29 Donc, voilà ce que sont ces différents types de femmes qui sont touchées par ça.
02:15:34 Mais ce qui est incroyable, c'est que c'est vraiment très fréquent.
02:15:36 Et alors, ça arrive parfois avec des personnes qui travaillent dans les prisons, mais ça
02:15:44 arrive aussi avec des personnes qui sont totalement d'ailleurs et qui écrivent et qui entretiennent
02:15:48 une relation au début épistolaire.
02:15:50 Et puis, on l'a vu avec Nandlal Lelandé.
02:15:53 Je vous signale quand même, on a appris qu'il avait eu plusieurs rapports avec plusieurs
02:15:58 femmes depuis qu'il est en prison.
02:16:00 Donc, on comprend quand même bien la colère des parents des victimes.
02:16:05 C'est quand même...
02:16:06 Que ce soit les parents de Maëlys ou d'Arthur Royer, bien sûr, qui sont écœurés comme
02:16:10 on ne l'aime pas.
02:16:11 Voilà.
02:16:12 Et puis, l'amour est aveugle.
02:16:14 Là, il n'est pas aveugle du tout.
02:16:15 Ce sont des gens qui sont particuliers et qui aiment ces criminels pour ce qu'ils ont fait.
02:16:19 C'était votre programme avec Sirocédale.
02:16:24 Siro efficace et naturel contre la tout grasse et la tout sèche.
02:16:27 Pour tous vos modes l'hiver, l'ensemble de la gamme Cédale est disponible chez votre
02:16:30 pharmacien.
02:16:31 C News, 8h48.
02:16:33 On se retrouve demain matin dès 5h55 avec toute l'équipe.
02:16:36 Chana Lusto, Dr Brigitte Millot sera avec nous, Gautier Lebret évidemment, Lomique
02:16:41 Guillot et Alexandra Blanc, bien sûr.
02:16:44 Dans un instant, c'est l'heure des pros avec Pascal Praud et tous ses invités.
02:16:47 Belle journée à vous sur C News.
02:16:48 Bonne journée.
02:16:48 ...