• il y a 11 mois
Didier Bénureau est venu présenter son nouveau spectacle Bénureau entier, joué à partir du 26 janvier 2024 au Studio des Champs-Élysées.

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Transcription
00:00 Ces personnages sont, on va dire quoi, gratinés, atypiques, cruels, parfois bêtes, mais qu'est-ce que c'est drôle.
00:07 Bonjour Didier Beniraud.
00:08 Bonjour.
00:09 On peut rajouter quoi à la liste ? Je disais gratinés, atypiques, cruels, bêtes, affreux.
00:13 Méchants.
00:14 Méchants.
00:15 Il y a beaucoup de méchants.
00:16 C'est ça, on est d'accord.
00:17 Vous êtes à l'affiche d'un nouveau spectacle, Didier, qui s'intitule "Entier".
00:21 Ça commence vendredi soir au studio des Champs-Élysées à Paris.
00:24 Comment vous allez faire ? Parce que vous nous promettez des textes à l'humour encore plus noirs.
00:28 C'est quoi plus noir que noir ?
00:29 Je ne sais pas.
00:31 Oui, c'est des personnages de méchants, d'imbéciles, de pauvres types parfois,
00:39 puis des personnages agressifs.
00:43 Enfin bref, c'est là-dedans que je me sens le mieux.
00:47 J'aime le burlesque.
00:48 Et c'est là où on vous attend.
00:50 Et la caricature.
00:51 Ça, j'adore.
00:52 Regardez, on va faire connaissance avec quelques-uns de ces personnages.
00:55 Vous en connaissez probablement certains, mais il y a des nouveaux également dans ce spectacle.
00:58 Regardez.
00:59 En vérité, je te le dis, moi, évêque de Bruxelles,
01:03 cette petite perruque m'a ouvert les yeux, m'a fait prendre conscience de ces minorités oppressées,
01:13 de ces frères chrétiens qui nous crient "oui, je suis travesti", "oui, je suis transsexuel",
01:19 "oui, je suis sadomatochiste", "mais je suis chrétien".
01:26 Bah dis donc, elle était mal placée, cette grosseur.
01:29 Bah pour vous asseoir, mon pauvre Jean-Claude.
01:33 Entre deux chaises.
01:35 Ah oui, ils ont réussi à le sortir, ce gros marron.
01:37 Même s'il reste toujours des bouts.
01:40 Et ça repousse.
01:41 Ça fait boule et puis ça fait cancer.
01:43 Oui, mais Jean-Claude, c'est la vie.
01:46 Eh ben, la vôtre sera courte.
01:48 Qu'est-ce qu'elle est horrible, cette belle-mère.
01:50 Elle est terrible.
01:51 Qu'appelle sa fille, qui lui passe son mari, donc son gendre.
01:54 Elle est complètement tarée.
01:56 Oui, elle insulte son...
01:58 C'est ça, elle insulte sa fille et son...
02:00 "Ah bah, Patricia, je t'emmerde, tu entends ?
02:03 "Créton connard de Jean-Claude, je vous emmerde tous."
02:06 On a envie de vous demander, Didier, mais ça vous vient d'où ?
02:09 Depuis longtemps, vous avez ce type d'humour ?
02:12 Oui, c'est des personnages qui sont complètement décalés.
02:17 Et puis...
02:20 Moi, j'aime le burlesque.
02:22 C'est vrai que de voir des personnages se lâcher,
02:26 comme c'est un évêque belge qui a une perruque,
02:31 et qui est travesti,
02:33 et c'est des personnages excessifs.
02:37 Et moi, je me plais dans l'humour noir,
02:41 et en même temps, très joyeux,
02:43 parce que ça me fait rire.
02:45 Les gens ne voient pas la noirceur du personnage.
02:50 Les gens voient le burlesque.
02:52 Évidemment. En parlant de travestissement,
02:54 il y a un personnage qui a connu la guerre dans l'histoire,
02:57 dans votre spectacle.
02:58 Oui, il y a le collaborose.
03:00 C'est le collaborose.
03:01 Un petit extrait du collaborose.
03:03 Regardez le collaborose.
03:05 Combien de fois la commande en tour,
03:07 ils vont faire le champagne.
03:08 Non, c'était vraiment des gens qui gagnaient à être connus,
03:11 pas comme les résistants.
03:14 Ah bah, dites donc, vous auriez vu les bestiaux.
03:17 Sales, basés.
03:19 Affublés comme des romanos.
03:21 Et il y a quelques temps,
03:22 je suis allé au ministère des anciens combattants.
03:27 Bah si, pour savoir si j'avais pas le droit à une pension.
03:32 Suite au mauvais traitement que j'avais subi à la Libération,
03:36 ils ont recommencé à me mettre des claques.
03:40 Ah non, on dit la guerre, la guerre,
03:41 mais je vous jure, c'est surtout à la Libération
03:44 qu'on en a bavé.
03:46 Oh, il est gratiné aussi, celui-là.
03:48 Il est dans le spectacle.
03:49 Bah oui, évidemment.
03:51 Vous dites Didier, c'est toujours le personnage
03:53 qui m'inspire, pas le sujet.
03:55 C'est-à-dire que vous vous abordez par le personnage ?
03:58 Oui, oui, oui, oui, toujours.
04:00 C'est le personnage qui vient en premier.
04:02 Oui, c'est une situation, c'est un personnage et une situation.
04:06 Et de décaler les choses, comme le collaborose
04:09 qui a rien compris à ce qui se passait pendant la guerre.
04:13 Il dit, on est partis en fin 44, pourquoi ?
04:16 Il ne sait pas.
04:18 Et qui va demander une pension
04:21 parce qu'il a reçu des claques par des résistants.
04:25 C'est complètement...
04:27 C'est à l'envers.
04:28 Bien sûr.
04:29 Et c'est ce qui me plaît.
04:31 Et puis, qu'il se déguise...
04:33 Quand je l'ai écrit, je ne l'imaginais pas
04:35 en train de se maquiller.
04:36 Et puis, finalement, c'est arrivé.
04:39 Voilà, ça...
04:40 C'est né comme ça.
04:41 Oui.
04:42 Quand on voit toute cette galerie,
04:44 tout cet aéropage de personnages gratinés
04:46 que vous faites dans votre spectacle,
04:48 on se dit, quel regard d'Igné Bénirou jette sur le genre humain ?
04:52 Je ne sais pas si c'est un regard sur le genre humain,
04:55 parce que c'est...
04:56 Disons que je me sers de ce que je peux voir
05:00 dans la vie courante
05:02 ou dans mon imagination
05:05 pour faire ce genre de personnage,
05:08 pour faire des caricatures, en fait.
05:11 Voilà, des caricatures.
05:13 Il faut quand même dire qu'il y a beaucoup de sketchs nouveaux.
05:16 Bien sûr.
05:17 Il n'y a pas que des anciens sketchs, bien évidemment.
05:19 Moi, j'ai essayé de mélanger des choses...
05:22 Vous les faites se rencontrer, se côtoyer, ces personnages.
05:25 Oui, il y a des personnages complètement...
05:29 décalés aussi.
05:32 Enfin, il y a une bonne moitié de sketchs nouveaux.
05:37 Morales sera là.
05:39 Morales sera là.
05:40 C'est dingue, le succès de Morales.
05:42 Oui, complètement.
05:45 Morales, c'est votre sketch culte.
05:47 On peut avoir deux secondes de Morales ?
05:48 Bien sûr.
05:49 Oui, simplement le tout début du refrain.
05:51 Morales, Morales,
05:55 disparue ton chant d'honneur
05:57 pour sauver les trois couleurs.
05:59 Morales...
06:01 Le public connaît par cœur le sketch Morales.
06:04 Par cœur.
06:05 Qui vient vous voir, c'est ça ?
06:06 Par cœur.
06:07 De toute façon, si je ne le fais pas sur scène,
06:09 à la fin du spectacle,
06:11 ils le fredonnent.
06:12 Bien sûr.
06:13 C'est obligé.
06:14 Évidemment.
06:15 Vous gardez de...
06:16 Quel souvenir de l'époque du petit théâtre de Bouvard, Didier ?
06:19 De bons souvenirs ?
06:20 Oui, plutôt.
06:21 Oui, oui, bons souvenirs.
06:22 Petit extrait, regardez, petit extrait,
06:24 1985 avec votre copine,
06:26 Muriel Robard, regardez.
06:28 Merci.
06:29 Et à quoi elle sert, cette petite casserole ?
06:31 Ça, c'est pour éloigner les rôdeurs,
06:33 parce que dans le quartier, vous savez...
06:34 Avec une casserole, vous faites ça ?
06:35 Ah oui, si, si, regardez, regardez là de près.
06:37 Regardez, regardez là.
06:39 Ah oui, vous avez vu ?
06:40 Non mais ça va pas, non ?
06:42 C'est pas mal, hein ?
06:43 Allez, vous voulez en voir ?
06:44 Parce que ça marche bien, hein ?
06:45 Vous avez vu, là ?
06:46 Vous êtes complètement rendu, hein ?
06:47 C'est bien efficace, hein ?
06:48 Voilà.
06:49 Le petit rire me laisse comprendre
06:52 qu'elle vous a fait mal, je crois, Didier.
06:54 Non, je ne crois pas qu'elle m'ait fait mal.
06:56 Parce qu'elle a bien tapé, quand même, Muriel.
06:57 Ah oui ?
06:58 Oui.
06:59 Mais Muriel, elle est très, très drôle.
07:01 Très, très drôle.
07:02 C'était une bonne époque, le petit théâtre de Bouvard,
07:04 pour apprendre le métier ?
07:05 Ah oui, oui, oui.
07:06 Il fallait lire des sketchs.
07:07 Et puis j'ai fait une pièce de théâtre avec Muriel.
07:11 Une pièce de théâtre que nous avons écrite ensemble,
07:14 où elle jouait ma mère,
07:15 et moi je faisais son fils.
07:19 Et elle jouait même deux personnages,
07:21 parce qu'elle jouait aussi une fiancée.
07:23 Et voilà, elle faisait deux personnages,
07:26 et c'était très drôle.
07:28 Allez applaudir Didier Bénirau,
07:30 qui commence donc vendredi au studio des Champs-Élysées à Paris,
07:33 dans son nouveau spectacle, ça s'appelle "Entier".
07:35 On va marquer une petite pause.
07:36 Vous restez avec nous, cher Didier, s'il vous plaît.
07:38 On va parler tulipes et jardin.
07:41 Vous aimez les fleurs ?
07:42 Oui, j'ai un petit jardin.
07:43 Eh bien, ça tombe bien.
07:44 À tout de suite.
07:45 *musique*

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