• il y a 10 mois
INFO MARITIMA. Environ 70 enseignants du collège Émilie de Mirabeau à Marignane ont exercé aujourd'hui leur droit de retrait. "Ce droit de retrait fait suite à une violente rixe qui a éclaté entre deux groupes d'élèves vendredi", nous ont rapporté parents et enseignants. "Deux élèves ont été blessés ainsi que 3 AED (assistants d'éducation) qui ont voulu séparer les collégiens" précisent-ils. Les enseignants demandent des remplaçants aux AED qui se trouvent actuellement en arrêt de travail car, selon l'une de leurs représentantes, "si nous avions fait cours aujourd'hui, il n'y aurait eu que deux surveillants pour 800 élèves. On ne veut pas que quelque chose de pire arrive"..
Les enseignants attendent maintenant une réponse de leur DASEN (directeur académique des services de l'Éducation nationale) pour savoir s'ils maintiennent ou non leur droit de retrait demain. Ils espèrent une réponse positive d'ici ce soir de leur DASEN soit avec l'apport d'AED remplaçants soit par l'arrivée d'une équipe spécialisée dans les conflits.
À venir d'ici quelques minutes sur cet article la réaction de deux enseignants du collège Emilie de Mirabeau. ...

Vidéo publiée le : 22/01/2024 à 15:20:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/depeches/education/marignane/90976/college-emilie-de-mirabeau-a-marignane-droit-de-retrait-des-enseignants-apres-une-rixe.html

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Transcription
00:00 Ce matin, on s'est retrouvé avec 800 élèves dans une cour,
00:03 où le dernier événement qui a été lié aux élèves, c'était une violente bagarre,
00:08 et deux surveillants pour gérer 800 élèves.
00:11 Situation tout à fait anormale, vous attendez d'abord à très court terme
00:17 des renforts, des remplacements pour vous permettre de gérer vos élèves ?
00:21 Exactement, pour garantir leur sécurité et qu'il n'y ait pas de nouveaux blessés.
00:25 C'est quand même un climat très lourd, très tendu.
00:28 Oui, tout à fait, pour autant c'est un établissement tout à fait correct et normal, banal.
00:35 Ceci dit, nous faisons tous le constat en tant que membres de l'Éducation nationale
00:40 que nos conditions de travail se dégradent par le non-remplacement de nos collègues,
00:44 que ce soit à la vie scolaire ou dans les classes, les professeurs, le personnel encadrant.
00:52 Nous sommes de moins en moins et on doit faire plus avec toujours le même nombre de bras pour faire les choses.
01:00 Cela fait suite à un contexte de plus en plus lourd, à une détérioration des moyens qui nous sont alloués,
01:06 et cela fait suite surtout à 18 mois de combat, on va dire, locaux,
01:11 en dehors de toute considération politique ou syndicale,
01:14 pour que nous ayons des moyens à la hauteur de l'effectif de l'établissement
01:19 et de ce que nous estimons nécessaire pour pouvoir accomplir notre mission correctement.
01:22 Nous, nous ne souhaitons qu'une chose, c'est reprendre les cours le plus rapidement possible,
01:26 mais dans des conditions de sécurité minimale et acceptable,
01:28 que ce soit pour les élèves ou pour nous autres, personnel.
01:31 Est-ce que vous savez ce que vous ferez mardi, mercredi et le restant de la semaine ?
01:36 Pas encore, nous sommes en train de nous réunir dans différentes commissions
01:42 pour évaluer nos actions des prochains jours
01:46 et cela va dépendre évidemment de la réponse qui nous sera éventuellement faite
01:50 par le rectorat, par notre direction, etc.
01:52 C'est terrible parce qu'en face de vous,
01:54 vous avez aussi tous les parents qui sont finalement aussi désarmés que vous ?
01:59 Tout à fait, nous avons été en contact avec eux aujourd'hui au portail,
02:03 puisque nous avons assumé les missions d'AED
02:05 pour assurer la sécurité des élèves que nous avions en charge malgré tout,
02:09 même si nous n'avons pas fait cours,
02:11 mais nous avons eu l'impression qu'ils comprenaient notre démarche dans la grande majorité des cas.

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