Près d'une semaine après le début du mouvement, les actions coups de poing se multiplient. Les agriculteurs demandent des moyens à l'État et se soulèvent contre certaines normes. Le mouvement a été marqué ce mardi par la mort d'une agricultrice et de sa fille, sur un point de blocage dans l'Ariège.
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00:00 La capitale en ligne de mire, mais pas pour aujourd'hui.
00:03 En fait l'idée pour les agriculteurs de Lois, c'est de se rapprocher, c'est d'avancer vers Paris.
00:09 Ils sont ici sur cette portion d'autoroute A16 du côté de Beauvais depuis hier matin.
00:14 Et là, dans les prochaines minutes, ils vont prendre leur tracteur,
00:19 ils vont faire route vers le sud, vers Paris avec leur tracteur pour trouver un nouveau point de blocage.
00:27 On se trouve d'ailleurs avec Thierry. Thierry, comment ça va se passer dans les prochaines minutes ?
00:31 Comment vous allez vous organiser pour prendre la route ?
00:35 Donc oui, bonjour à tous. Donc on est ici depuis hier midi.
00:40 On a bloqué l'A16 entre l'entrée nord et la sortie sud de Beauvais.
00:44 On est environ une quarantaine de tracteurs et 300-350 personnes. Ça grossit tout le temps.
00:51 Et là, il y a une délégation qui vient de rencontrer la préfète, elle a amené toutes les rendications.
00:56 Et là, on va lever le camp et on va partir vers la capitale.
01:01 C'est vrai que ça nous démange depuis hier parce qu'en voiture, on est à à peine une heure.
01:06 En tracteur, un petit deux heures. Ça sera pour la quatrième fois qu'on va prendre l'entrée de Paris.
01:14 Et puis c'est pour monter aussi la pression auprès du gouvernement pour vraiment qu'ils comprennent
01:21 qu'il y a un malaise, un grand malaise en agriculture.
01:24 Et je pense que tous les autres départements vont essayer de converger vers Paris.
01:32 — Pourquoi c'est important d'aller à Paris ?
01:35 — C'est là que sont prises les grandes décisions. Parce que nous, on en a marre d'aller à la préfecture.
01:42 Très bien, Mme la préfète, à nous reçoir gentiment, à nous prendre nos doléances,
01:46 à aller remonter au gouvernement. Et puis on vous a compris, rentrez chez vous.
01:51 Donc là, aujourd'hui, on a la chance d'avoir la pression, de mettre la pression auprès du gouvernement,
01:55 notre ministre de l'Agriculture, notre Premier ministre, le président de la République,
02:00 qui a l'air de prendre tout ça à cœur. Je vous dis, il y a un malaise en agriculture, mais c'est terrible.
02:05 Et nous, on a aussi... Moi, j'ai 66 ans. J'aspire à la retraite.
02:12 Il y a un jeune de la famille qui va reprendre l'exploitation. Mais on a peur pour eux.
02:17 On a peur pour les jeunes, pour reprendre l'exploitation. Donc c'est pour eux qu'on se bat aujourd'hui.
02:21 Il faut qu'ils arrivent à avoir un revenu. Et puis alors ces papiers, des papiers, des papiers, des papiers, des papiers...
02:27 On en est arrivé que vous travaillez toute la semaine. Le week-end, vous faites des papiers.
02:33 Vous n'y comprenez rien. Alors on vous dit « C'est pas compliqué. Faites une formation. Vous allez comprendre ».
02:39 Alors on fait la formation. On paye. Et puis l'année d'après, « Ah bah non, c'est plus les mêmes papiers, à mon bien ».
02:46 Alors on refait une formation. On ne fait que ça.
02:49 — Merci beaucoup Thierry, en tout cas, pour vos réponses. Vous l'avez entendu. Une colère toujours aussi grande.
02:55 Et des agriculteurs qui devraient prendre la direction de la capitale dans les prochaines minutes avec une quarantaine de tracteurs ici.