José Perez (Coordination Rurale 47) : "L'État se moque de nous !"

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Avec José Perez, co-président de la Coordination Rurale Lot-et-Garonne, reçu hier à la préfecture d’Agen  Retrouvez Sud Radio vous explique à 7h45 du lundi au vendredi  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2024-01-25##

Transcript

00:00 (Générique)

00:02 7h46 comme chaque matin Sud Radio vous explique,

00:05 moins de charges, moins de normes,

00:06 ce que réclame notamment la coordination rurale

00:09 très mobilisée sur le terrain.

00:12 Nous sommes avec José Pérez,

00:13 qui est coprésident de la coordination rurale

00:15 dans l'Hôte-et-Garonne,

00:17 reçu hier à la préfecture d'Agin.

00:19 Bonjour José Pérez.

00:20 - Bonjour.

00:21 - Bon, hier c'était quand même chaud du côté d'Agin,

00:26 le McDo a été vandalisé.

00:28 Qu'est-ce qui s'est passé précisément avant de voir

00:29 vos revendications sur le fond ?

00:32 - Oh non, le McDo, le McDo c'est pas le sujet.

00:35 - Non ?

00:36 - Le McDo c'est rien du tout, ça a été...

00:38 ça a été... voilà, ils ont refusé de...

00:42 que les agriculteurs rentrent boire un café.

00:46 - Oui.

00:47 - Donc voilà, c'est encore un geste,

00:50 un geste de mauvaise, de méconnaissance,

00:54 c'est un geste mal perçu par les agriculteurs

00:58 qui en ont marre d'être stigmatisés en permanence.

01:01 Là, quand ils sont rentrés, on leur a dit

01:04 qu'ils ne voulaient absolument pas que les agriculteurs rentrent,

01:07 qu'ils leur ont dit que c'était privé.

01:09 - Ah oui ?

01:10 Alors que vous rentriez pour prendre un café,

01:13 on vous a dit non ? Pas question quoi.

01:15 - Ils rentraient boire un café,

01:16 on faisait une opération,

01:19 blocage, mais...

01:21 blocage, ils ont pas dû apprécier qu'on bloque à côté, voilà.

01:24 - Bon, d'accord. Alors sur le fond, José Pérez,

01:26 vous avez été reçu en préfecture,

01:28 où il y avait un membre du cabinet de Marc Fesneau,

01:30 le ministre de l'Agriculture, qui était présent.

01:32 Qu'est-ce que vous avez demandé ?

01:34 Quelle est pour vous la priorité ?

01:35 Parce qu'on sait, on a vu le catalogue de revendications,

01:40 qui est quand même très large.

01:41 Qu'est-ce qui est essentiel pour vous, mon cher José Pérez ?

01:45 - Ah, mais aujourd'hui, c'est ce qui est essentiel pour nous,

01:47 c'est ce qui est essentiel pour tous les agriculteurs de France,

01:50 et de partout, c'est le revenu.

01:52 C'est pouvoir s'assurer un revenu.

01:55 Voilà, aujourd'hui, qui travaille sans savoir

01:59 ce qu'il va gagner à la fin du mois ? Personne.

02:01 Nous, en main donnée, on fait 70 heures par semaine,

02:05 il faut qu'on puisse nous garantir un revenu décent.

02:09 - Oui, le revenu décent.

02:12 Alors, ça, on l'a compris, c'est une revendication forte,

02:16 et ce qui est normal,

02:17 mais après, de façon très concrète, alors, c'est quoi ?

02:20 Parce que je sais qu'il y en a certains qui disent, par exemple,

02:22 qu'il faudrait aller contrôler dans les magasins

02:25 si la loi EGalim est respectée,

02:27 ou il faudrait qu'il y ait un peu moins de normes,

02:29 ou un peu moins de charges.

02:31 C'est un tout, et c'est large, quand même, hein, José Pérez ?

02:35 - Bien entendu, alors aujourd'hui,

02:36 on a trop de contraintes environnementales,

02:38 c'est ce qui nous tue.

02:39 En France, ils veulent qu'on soit plus blanc que blanc,

02:42 et on l'est, parce que l'agriculture française

02:45 est l'agriculture la plus propre du monde.

02:47 Voilà, on a des normes, en France,

02:50 qu'on n'a nulle part ailleurs.

02:52 On nous interdit des produits pour péter nos plantes,

02:57 en France, qui sont autorisés partout en Europe,

03:00 et à côté de ça, on rentre les produits européens chez nous,

03:04 et ils sont vendus chez nous, sur nos étals,

03:07 en concurrence avec les nôtres.

03:09 Aujourd'hui, il y a ça.

03:11 - Bon, là, vous êtes déterminé, vous restez.

03:13 Qu'est-ce qui se passe du côté d'Agin, ce matin ?

03:15 Vous continuez de bloquer, de manifester ?

03:19 - Ah, bien entendu. Là, nous sommes sur l'autoroute à Agin.

03:23 Voilà, bon, nous sommes très nombreux.

03:26 Hier soir, nous étions plus de 500.

03:28 Ce matin, déjà, des tracteurs arrivent dans tous les sens.

03:31 Puis tous les tracteurs d'hier, voilà,

03:33 on prépare des actions coup de poing aujourd'hui,

03:37 parce que l'État se moque de nous.

03:39 Nous avons demandé...

03:41 Voilà, nous, on n'a rien à faire sur les autoroutes.

03:43 Nous, notre travail, il est dans nos champs,

03:45 dans nos fermes, dans nos propriétés.

03:47 Nous avons demandé à l'État des réponses rapides.

03:50 Voilà.

03:52 Il est inacceptable qu'on passe des jours et des jours sur l'autoroute,

03:56 alors qu'ils savent très bien ce qu'ils vont nous annoncer.

03:59 Il n'y a pas besoin d'attendre demain pour nous dire les choses.

04:03 - Oui, oui. Bon, ben, on va suivre ça.

04:05 Merci, José Pérez, d'avoir été avec nous.

04:08 Sud Radio, évidemment, qui est fortement mobilisé,

04:11 aussi, pour vous faire vivre ce moment qui est très important dans les campagnes.

04:15 Et puis, c'est l'avenir de l'agriculture française.

04:17 Et c'est même l'avenir, aussi, d'une certaine France

04:20 autour de la souveraineté alimentaire,

04:22 et de ce que l'on veut faire,

04:24 qui se joue en ce moment.

04:26 Donc, on va suivre ça.

04:27 Nous en reparlerons tout à l'heure dans le journal de 8h.

04:30 On va faire une petite pause, dans un instant,

04:32 avec un certain Guy Carlier.

04:34 Il est 7h51.

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