Du lisier devant la prefecture, du foin dans un McDonald...les agriculteurs multiplient les actions coups de poing dans la commune d'Agen, dans le Lot-et-Garonne. Clémence Brandolin-Robert, première adjointe au maire, réagit sur BFMTV.
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00:00 Alors nous, on les comprend, on comprend la détresse du monde paysan et on comprend
00:05 leurs revendications bien sûr.
00:07 Vous savez qu'en Lautergaronne, on est un département très rural, on a un grand nombre
00:12 d'agriculteurs.
00:13 La population est aussi derrière eux, mais attention, il y a des limites à ne pas franchir
00:19 et ces limites c'est bien sûr la violence envers la population et la détérioration
00:25 des biens d'autrui.
00:26 Donc c'est vrai qu'hier… Vous savez que hier, les limites n'ont pas été franchies.
00:30 Alors, les limites n'ont pas été franchies.
00:33 Attention, il y a quand même eu la détérioration d'un fast-food.
00:36 Voilà, c'est un outil de travail, c'est une chef d'entreprise locale.
00:41 Donc là, attention à ne pas franchir ces limites-là.
00:45 Est-ce que vous comprenez que les forces de l'ordre laissent faire ?
00:48 Alors, en Lautergaronne, il y a du passif sur le mouvement paysan et notamment des
00:57 problématiques très locales et des contentieux très forts avec l'État.
01:01 Et c'est vrai qu'on ne comprend pas trop pourquoi l'État ne prend pas des actions
01:07 rapides et des décisions rapides.
01:09 Et notamment en Lautergaronne, il y a une décision qui détendrait vraiment la situation,
01:14 qui est la régularisation du lac de Caussade, qui est un lac de stockage des puits hivernal,
01:19 sur lequel les agriculteurs sont en contentieux de façon incompréhensible avec l'État.
01:26 Ça, ça concerne le sujet de l'eau, évidemment, qui fait partie des revendications.
01:29 Mais je vous posais la question sur les forces de l'ordre.
01:31 Est-ce que vous avez le sentiment qu'on a laissé faire, d'une certaine manière, les paysans hier ?
01:35 Pour le moment, comme je vous le disais, les limites républicaines, elles ne sont pas atteintes.
01:39 Alors oui, bien sûr, quand on veut manifester, quand on veut montrer ses revendications,
01:46 il faut faire des blocages.
01:47 Ils ont fait des feux devant la préfecture.
01:49 Mais pour le moment, les bâtiments publics n'ont pas été détériorés.
01:52 Il n'y a pas eu de violence envers la population.
01:55 Voilà. Attention à les limites.
01:56 Comme je vous disais, les outils de travail des autres, c'est sacré.
02:00 On doit y faire attention.
02:01 Mais pour le moment, la violence, elle est contenue.
02:04 Et donc ça, c'est le plus important.