À la UNE : les agriculteurs ont bloqué l'A72 toute la journée / La grosse galère pour les automobilistes / Le parte-parole du PS à l'Assemblée sur notre plateau / Et puis le 42 boudé sur les plaques d'immatriculation.

  • il y a 8 mois
À CHAUD
- Environ 300 agriculteurs ligériens et 80 tracteurs ont bloqué l'A72, à hauteur de La Fouillouse, ce jeudi, dès 5h du matin. Une action pour dénoncer le manque de revenu dans les exploitations, et des normes de production toujours plus élevées.

- Conséquences de cette mobilisation, les automobilistes ont été coincés dans de gros bouchons, entre Andrézieux-Bouthéon et Saint-Étienne. Nous les avons accompagnés. Le blocage doit être levé dans la nuit.

- La Préfecture a superviser cette action depuis le COD (Centre Opérationnel Départemental). On entendra le Préfet de la Loire - Alexandre Rochatte - dans ce JT.

- Une fuite de gaz s'est déclarée à Montbrison, ce jeudi midi. Plus de 600 clients ont été impactés, dont l'école d'infirmière. On entendra sa directrice.

L'INVITÉ
- Arthur Delaporte est député du Calvados et porte-parole du PS à l'Assemblée Nationale. Il est à Saint-Étienne, ce jeudi, pour les rencontres citoyennes. On parle avec lui de la situation du PS dans la Loire, et de l'affaire du chantage à la sextape à la mairie de Saint-Étienne.

À DÉCOUVRIR
- Les plaques d'immatriculation 42 sont boudées par les Français. Notre n° de département n'arrive qu'en 80è position dans le classement de e-plaques.fr. Mais qu'en est-il des Ligériens ?

- Et puis les trois joueurs de l'ASSE engagés à la Coupe d'Afrique des Nations se sont qualifiés avec leurs pays respectifs, pour les 8è de finale. On prend des nouvelles de Dylan Batubinsika, Ibrahim Sissoko et Karim Cissé.

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00:00 *Musique*
00:15 Les agriculteurs ont tenu parole. Près de 80 tracteurs et 300 agriculteurs ont bloqué la 72 ce jeudi à hauteur de la Fouillouse.
00:22 Ça a donc été la pagaille sur les routes entre Saint-Etienne et Andrézieux-Boutéon toute la journée.
00:27 On était aux côtés des agriculteurs dès 5h du matin mais aussi avec les automobilistes.
00:31 Le reportage est à retrouver en début de JT ici.
00:34 La préfecture de la Loire qui a suivi la situation de très près.
00:37 On a pu pénétrer à l'intérieur du COD qu'on prenait le centre opérationnel départemental.
00:42 Et globalement le préfet était satisfait de la maîtrise de l'événement aujourd'hui.
00:46 Les plaques 42 seraient-elles boudées par les automobilistes y compris les ligériens ?
00:51 En tout cas dans un récent classement on se rend compte que le 42 serait le nombre le moins plébiscité
00:56 au moment de commander sa nouvelle plaque d'immatriculation.
00:59 On entendra un garagiste à ce propos.
01:01 Et puis on recevra un député du Calvados sur notre plateau ce jeudi soir.
01:04 Arthur Delaporte est aussi porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
01:09 Il sera à Saint-Etienne ce soir pour les deuxièmes rencontres citoyennes.
01:12 Et nous avons beaucoup de questions à lui poser.
01:15 Bienvenue dans votre JT. Je suis ravi de vous retrouver.
01:19 Ils ont bloqué l'autoroute à 72 depuis 5h du matin avec plus de 80 tracteurs.
01:24 Troisième jour du mouvement de contestation.
01:26 Près de 300 agriculteurs de la Loire se sont rassemblés ce jeudi selon la FDSEA
01:31 pour exprimer eux aussi leurs revendications.
01:34 Ils dénoncent une situation précaire et un prix de revient qui n'est pas du tout établi sur le coût de production.
01:40 Marie Lispario les a rencontrés au niveau de la sortie d'autoroute numéro 8 à Andrézieux-Boutéon.
01:47 Dès 5h du matin, Jean-Philippe était au volant de son tracteur en direction pour cette fois de l'autoroute.
01:54 Les agriculteurs demandent une rémunération stable.
01:57 Aujourd'hui, ce n'est pas son cas.
01:59 On me dit "Voilà, votre revenu baisse de 30% parce qu'il y a les charges qui exposent,
02:04 il y a la concurrence étrangère qui arrive".
02:07 Au bout d'un moment on se dit "Allez stop, on arrête".
02:09 Et puis qui voudrait travailler avec un revenu qui baisse de 30% en un an quoi.
02:13 Ce sont presque 80 tracteurs qui ont bloqué la 72 à hauteur de la sortie d'Andrézieux-Boutéon
02:19 dans les deux sens de circulation, laissant tout de même l'accès aux véhicules de premier secours.
02:24 Paul, présent parmi les plus de 200 agriculteurs témoigne,
02:28 il ne se verse aucun salaire depuis le mois de novembre suite à une réinstallation.
02:33 Pour ce qui est de l'exploitation, oui j'ai refait des nouveaux emprunts.
02:37 En ayant les incertitudes quand même sur l'avenir, on y va doucement aussi.
02:43 Et après au niveau salaire, non pour le moment il n'y en a pas.
02:47 Je fais avec ce que j'avais de côté.
02:50 Un métier difficile physiquement, qui demande une grande disponibilité,
02:54 sans certitude de salaire, mais qui fait toujours rêver.
02:57 Gautier Perrin s'est installé au 1er janvier 2024, bien conscient pourtant des contraintes.
03:03 C'est le plaisir des jours.
03:04 On a le plaisir de faire notre métier.
03:07 Après, comme on dit, quand on est enfant on le rêve.
03:10 Mais aujourd'hui, moi je suis jeune, je ne peux pas dire que je ne le rêve pas.
03:14 Et j'ai envie de réussir.
03:16 Mais c'est autre chose.
03:17 Quand on est enfant, on ne voit pas de cette manière là.
03:19 On voit des tracteurs, c'est vrai que c'est joli.
03:21 Mais il faut savoir qu'un tracteur ça coûte cher, le matériel qu'on a ça coûte cher.
03:25 François Garivier, éleveur et producteur de viande bovine,
03:28 préfère piocher dans la trésorerie pour se verser un salaire.
03:31 Ce qui est compliqué c'est de faire un métier certes passionnant,
03:35 mais qui aujourd'hui ne nous apporte pas de revenus.
03:38 Aujourd'hui, si on est là, on est là pour dire surtout que notre crise première,
03:42 c'est la crise du revenu et c'est la crise du prix des produits agricoles
03:45 au départ de notre exploitation.
03:47 Le jour où on aura compris ça en France et résolu ce problème,
03:50 je pense qu'on aura gagné la partie.
03:54 Il demande à calculer le prix du produit à partir du coût de production,
03:58 afin de toucher l'équivalent d'au moins deux SMIC pour leur activité.
04:03 Une journée de contestation qui a donc eu de grosses conséquences
04:08 pour les automobilistes, mais principalement en allant vers la plaine.
04:11 Car à Givor, les agriculteurs ont levé le blocage en début d'après-midi.
04:15 De longues files de bouchons se sont donc formées dès 6h30 ce matin
04:19 depuis Andrézieux-Boutéon en direction de Saint-Etienne.
04:21 Et que ce soit sur la route principale, la D1082 ou sur les axes secondaires,
04:26 chacun a tenté de contourner les difficultés en vain la plupart du temps.
04:30 Pelle-mêle d'automobilistes croisés ce matin, qui auront été en retard une journée,
04:33 là où les agriculteurs le sont chaque fin de mois concernant leurs revenus.
04:37 Ça fait combien de temps que vous êtes bloquée ?
04:40 Ça fait 3h.
04:42 Et vous devez aller où ?
04:45 À l'hôpital, je travaille.
04:46 Deux heures et quart de retard.
04:47 Non, j'ai prévu le coup, je suis partie plus tôt, mais pas assez.
04:50 Donc demain, je vais partir encore plus tôt.
04:51 J'ai appelé au boulot, mes collègues gèrent, mais c'est compliqué.
04:55 On va à Saint-Etienne, rejoindre des amis, mais on a changé d'itinéraire.
04:59 On a évité l'autoroute pour éviter les bouchons.
05:02 Depuis 9h du matin.
05:05 Et vous vous rendez au travail ?
05:07 Oui, je fais des interventions dans toute la loi.
05:09 Vous avez du retard là ?
05:11 Beaucoup. Là, j'ai annulé les interventions.
05:13 On est solidaires, on comprend qu'ils aient des problèmes.
05:17 Par contre, on n'aurait peut-être pas dû prendre la route.
05:20 Des propos recueillis par Sacha Ranou et Marie Lispariouf.
05:23 Et puis la préfecture scrutait la situation directement sur le terrain,
05:28 avec les forces de l'ordre, mais aussi à distance,
05:31 au sein du centre opérationnel départemental,
05:33 qui se situe au sein même de la préfecture et qui n'est pas ouvert au grand public.
05:37 Nous avons pu y glisser nos caméras ce matin,
05:40 comme vous pouvez le voir sur ces images de Marie Lispariouf.
05:43 Des réunions entre les services de l'État et les agriculteurs
05:46 se donnaient depuis le début de la semaine pour organiser au mieux cette journée d'action.
05:50 Une journée galère, certes, mais anticipée, écoutait le préfet de la Loire.
05:54 On a pu travailler avec eux, l'endroit où ils souhaitaient s'installer,
05:57 vérifier que tout ça se faisait en sécurité,
05:59 parce que le maître mot, les gens ont le droit de manifester,
06:01 mais moi je dois garantir leur sécurité.
06:04 Et donc on met en place des dispositifs de sécurité
06:06 pour éviter qu'il y ait des accidents sur la route,
06:08 des accidents pendant que les gens se déplacent,
06:10 les tracteurs se déplacent sur les routes.
06:12 Vous savez que les tracteurs sont des engins qui sont volumineux.
06:15 Ils sont sur l'autoroute qui n'est pas une route qui est prévue pour les tracteurs.
06:17 Donc voilà, il y a tous ces éléments qui sont à prendre en compte.
06:19 Et puis le deuxième sujet, c'est d'assurer aussi la sécurité de tous les autres usagers de la route
06:23 qui ne pourront pas passer par ces axes.
06:25 Et donc ils doivent prendre des axes qui sont des itinéraires
06:28 que nous avons déterminés de contournement avec les policiers et les gendarmes,
06:31 que ces axes soient aussi sécurisés.
06:33 Donc c'est tout ce travail-là que nous faisons, que nous conduisons.
06:35 Des propos recueillis par Marie Lisparioff.
06:38 Et puis en ce début de soirée, les agriculteurs sont toujours sur place.
06:41 Ils doivent lever le camp dans la soirée,
06:43 mais le retour à la normale est prévu, lui, dans la nuit.
06:46 On retrouve Naïm Idir à Villars.
06:49 Naïm, vous êtes sur le pont qui enjambe la 72.
06:52 Quelle est la situation autour de vous ?
06:55 Et oui, Anthony, ici, au niveau de la bretelle d'autoroute de Ratarieux à Lafouilleuse,
07:00 la circulation commence à être compliquée en fin de journée.
07:02 Comme vous pouvez le voir juste derrière moi,
07:04 de nombreuses voitures sont en train d'attendre depuis plusieurs minutes
07:07 dans l'espoir de passer et de rentrer du côté d'Andréseux ou de Saint-Étienne.
07:11 La circulation a été assez compliquée dans de nombreux endroits du département.
07:15 Si hier, la bretelle d'autoroute de Givor-Ouest avait été bouchée par les agriculteurs,
07:19 aujourd'hui, c'est au niveau de la 72 de Lafouilleuse
07:22 que d'importants ralentissements ont été constatés.
07:25 Dans le sens Andréseux-Saint-Étienne, bien sûr,
07:27 mais également du côté de Saint-Just-Arenbert ou sur la route du Chasseur,
07:31 de nombreux ralentissements ont aussi été constatés,
07:34 ainsi que dans la petite commune de Saint-Genéler,
07:36 qui n'a pas forcément l'habitude de voir des poids lourds passer en plein centre-ville.
07:40 Ce phénomène de ralentissement a donc été constaté
07:43 dans de nombreuses communes de la Loire ce jeudi.
07:46 Mais ne vous inquiétez pas, la circulation revient à la normale ce vendredi,
07:50 car contacté par nos soins, Jean-Luc Perrin,
07:53 président de la FNSEA dans la Loire,
07:55 a déclaré que si près de 300 agriculteurs avaient été mobilisés aujourd'hui
07:59 pour bloquer les routes et manifester contre la loi EGalim
08:03 et en voulant son application, le mouvement allait s'arrêter
08:06 pour peut-être monter en gamme dans les semaines à venir,
08:08 en fonction de la réponse du gouvernement.
08:10 Car on vous le rappelle, les différents syndicats agricoles
08:13 ont donné une liste de revendications pour améliorer la condition de vie des agriculteurs.
08:18 Alors est-ce que cette situation va se répéter dans les semaines à venir ?
08:21 C'est ce que nous attendons de voir, et que nous allons attendre de voir dans les prochains jours.
08:25 Merci Naïm pour toutes ces précisions.
08:27 Voilà ce qu'on pouvait vous dire ce soir sur les blocages mis en place
08:30 par les agriculteurs de la Loire sur la 72, le retour à la normale.
08:33 C'est donc prévu dans la nuit.
08:35 Allez, restez bien avec nous, dans un instant,
08:37 on parle de vos plaques d'immatriculation.
08:40 Le dernier classement dressé par le site spécialisé e-plaque.fr
08:44 montre que la Loire fait partie des départements les plus boudés par les automobilistes.
08:48 Le 42 arrive aux 80e position dans ce classement, vous le verrez.
08:53 Mais d'abord, une fuite de gaz s'est déclarée à Montbrison ce jeudi midi.
08:57 Un engin de chantier a arraché une canalisation rue Saint-Jean.
09:00 Une trentaine de riverains a été évacuée.
09:03 617 clients GRDF ont été privés de gaz sur la commune.
09:06 Dans l'école d'infirmières, plus de peur que de mal finalement
09:10 pour la directrice de l'établissement qui a rapidement réagi.
09:13 En fait, aucun impact.
09:16 Nous n'avons pas été dérangés dans notre activité, pas du tout.
09:20 Précaution, fermez les portes, les fenêtres, pour les odeurs éventuelles.
09:25 Et puis, nous avons été sollicités par les pompiers
09:29 qui avaient besoin d'un accès dans la cour au foyer de jeunes travailleurs.
09:33 Donc, aucun impact particulier.
09:35 – Des propos recueillis par Sacha Ranouf.
09:37 Je vous le disais dans les titres,
09:39 les rencontres citoyennes du PS de la Loire se tiennent ce jeudi soir à Saint-Etienne.
09:43 Arthur Delaporte, bienvenue sur TL7.
09:46 Vous êtes député du Calvados et porte-parole du Parti Socialiste à l'Assemblée Nationale.
09:50 Vous avez mis combien de temps pour venir sur notre plateau ?
09:53 – Écoutez, depuis la gare, on a fini à pied.
09:56 Clairement, c'était les derniers kilomètres, on va dire.
09:59 Mais ça s'est fait.
10:01 – Est-ce que dans le Calvados, on partage justement
10:03 les revendications des agriculteurs de la Loire ?
10:05 – Écoutez, on les entend, les agriculteurs de la Loire
10:08 comme les agriculteurs du Calvados.
10:10 Moi, ils manifestaient cet après-midi à Caen
10:12 et d'ailleurs, je les rencontre demain après-midi.
10:15 Je comprends une partie de ces revendications, c'est vrai.
10:18 Et d'ailleurs, dans la Loire, c'est là qu'a été fondée la Confédération Paysanne.
10:22 C'est des éleveurs, finalement, qui sont pour une grande partie
10:26 dans des situations qui sont extrêmement précaires, extrêmement instables,
10:30 qui sont liées aussi à la pression mise par les distributeurs
10:33 sur les prix qui sont intenables.
10:36 Donc, évidemment qu'on peut entendre ces revendications.
10:40 On peut entendre aussi ce sujet plus largement,
10:42 qui est celui d'une concurrence exacerbée, finalement, et déloyale,
10:47 qui s'entend.
10:48 Mais je veux dire une chose, c'est qu'aujourd'hui,
10:50 la solution, elle se trouve en Europe.
10:53 Elle se construit à l'échelle européenne.
10:55 Et c'est ça, finalement, ce que nous portons, nous, les socialistes.
10:57 C'est un modèle agroécologique, une transition qui est nécessaire,
11:00 qui doit être accompagnée, qui doit être juste
11:02 et qui doit être soutenable, évidemment, pour les agriculteurs dont on a besoin.
11:05 Ça peut être aussi en France, quand on alourdit, finalement,
11:08 certaines normes.
11:11 Alors ça, c'est ce que disent les agriculteurs.
11:12 Moi, j'entends ces revendications, j'entends ce ras-le-bol.
11:15 Mais je dis une chose, c'est que les normes, c'est aussi un moyen
11:17 de protéger les agriculteurs eux-mêmes.
11:19 Parce que que font les agriculteurs ?
11:21 Ils nourrissent la population, ils nous permettent à tous
11:24 de vivre en bonne santé.
11:25 Mais si jamais il n'y a plus de normes, il y a le risque de dérive,
11:28 de dérive sanitaire, on l'a vu, de scandale aussi.
11:30 Et donc ces normes, elles sont là pour protéger tout le monde,
11:32 les agriculteurs aussi.
11:33 Et la question, c'est plutôt comment on fait pour que tout le monde,
11:36 en Europe, c'est le cas normalement, mais aussi en dehors de l'Europe,
11:39 respecte ces normes et que si, d'aventure, des produits viennent
11:42 de l'extérieur de l'Europe, c'est aussi ce que disent
11:44 beaucoup les agriculteurs, concurrencer nos productions
11:46 et qu'ils ne respectent pas les conditions, on ne peut pas les accepter.
11:49 Le travail s'annonce assez ardu pour faire accepter tout ça ailleurs dans le monde.
11:53 Vous serez donc aux rencontres citoyennes ce soir, à Solor, à Saint-Etienne.
11:58 Quel message vous êtes venu faire passer ?
12:00 Je suis venu déjà rencontrer les citoyens curieux qui veulent parler du travail.
12:05 Parce que c'est un des sujets de préoccupation dont on parle,
12:08 par exemple, avec les agriculteurs, comment on vit de son travail
12:11 et qui est finalement, je trouve, trop loin des préoccupations du gouvernement
12:14 qui n'a qu'un objectif en tête, c'est le plein emploi,
12:17 mais le plein emploi à n'importe quel prix.
12:19 Et la conséquence de tout ça, c'est que les politiques du gouvernement,
12:21 elles conduisent à précariser toujours plus les travailleurs
12:24 en refusant la hausse des salaires, en faisant en sorte que l'assurance chômage
12:27 soit réduite dans sa durée d'indemnisation.
12:30 Bref, on va toujours taper sur les travailleurs les plus précaires,
12:33 ceux qui sont à temps partiel et c'est encore eux qui vont payer le coût de la réforme des retraites.
12:37 Donc vous voyez, c'est aussi de tout ça que je suis venu parler aujourd'hui.
12:40 Alors dans la loi, l'EPS n'est presque plus représentée dans les mandats principaux.
12:44 Cinq députés classés à droite, pratiquement, un seul sénateur PS
12:50 Est-ce qu'il faut remotiver les troupes ?
12:53 Il y a des troupes déjà, il y a plus de 500 militants socialistes dans la loi.
12:57 C'est la première force politique de gauche.
12:59 Moi ce que je note, c'est qu'il y a une deuxième circonscription
13:01 qui aurait pu être emportée.
13:03 Ce que je note aussi, c'est qu'il y a des enjeux importants
13:05 sur la ville de Saint-Etienne qu'il faut reconquérir,
13:08 qui est une ville finalement vivante et populaire,
13:11 qui correspond totalement à ce que nous portons
13:13 et qui attend aussi des réponses des socialistes et plus largement d'une gauche unie.
13:17 Alors justement, à Saint-Etienne, il y a eu une affaire de chantage présumée
13:20 à la vidéo intime qui vise le maire Gaël Perdriot.
13:23 Quel regard vous avez depuis Paris ou le Calvados sur cette affaire ?
13:26 Écoutez, j'ai un regard de citoyen, d'un citoyen en colère.
13:30 Quant à moi, je vois des élus de la République
13:32 qui sont mis en cause de cette manière, oui je suis en colère.
13:35 On a des adjoints qui nous disent que finalement,
13:37 on n'en parle qu'à Saint-Etienne de cette affaire.
13:39 Moi, j'ai l'année dernière alerté la Première Ministre
13:42 et je lui ai demandé de prendre une mesure de révocation.
13:45 C'est quelque chose qui est extrêmement rare,
13:47 qui peut se prendre en conseil des ministres
13:49 quand l'autorité morale d'un élu est affaiblie
13:52 et finalement l'empêche de remplir pleinement ses fonctions,
13:55 ce qui me semble être le cas aujourd'hui.
13:56 Alors, on nous reproche souvent que l'agenda médiatique l'emporte
14:00 ou le temps médiatique l'emporte sur le judiciaire.
14:03 Est-ce que le temps politique doit l'emporter aussi sur le judiciaire ?
14:05 Vous savez très bien que déjà, il y a d'une part un devoir d'exemplarité du politique.
14:10 Et moi, je considère qu'il faut justement faire la différence
14:13 mais que là, on a des éléments probants.
14:15 On a des éléments probants qui montrent que le maire,
14:17 et d'ailleurs la justice enquête dessus puisqu'il est mis en examen par trois fois
14:21 sur des sujets moraux, des sujets de corruption,
14:24 des sujets finalement de chantage aussi.
14:26 Bref, rien ne va et ça a une incidence sur sa capacité à exercer pleinement son mandat.
14:31 Il a perdu le soutien de l'État,
14:33 vous voyez les ministres ne veulent plus venir à Saint-Etienne.
14:35 Il a perdu le soutien de ses collègues élus finalement autour de Saint-Etienne.
14:40 Bref, on a ici une série de retraits de la part de l'État et des pouvoirs publics
14:46 qui mettent en danger finalement sa capacité à pleinement être maire.
14:49 Et c'est ça le problème.
14:50 Et cette autorité morale affaiblie devrait l'amener à démissionner.
14:54 Malheureusement, ce n'est pas le cas et il y a un moment,
14:56 il faut que l'État remette un peu d'ordre là-dessus
14:58 parce que sinon, c'est les habitants de Saint-Etienne,
15:00 les Stéphanois qui payent les pots cassés.
15:03 Par exemple, j'ai vu qu'il y allait avoir une augmentation des impôts.
15:06 Peut-être que s'il avait eu de meilleures relations avec l'État ou les pouvoirs publics,
15:08 il y aurait d'autres sources de financement à aller chercher.
15:11 Dernière question, vous aviez écrit à Elisabeth Borne,
15:13 vous l'avez fait avec Gabriel Attal ?
15:15 J'ai ce jour, parce que j'ai profité de ma venue
15:17 et puis finalement les nouvelles mises en examen sont récentes,
15:20 pour écrire une lettre.
15:22 Donc je l'ai fait cet après-midi, je l'ai envoyée à Gabriel Attal.
15:25 J'attendrai sa réponse, j'espère qu'elle viendra
15:27 parce qu'Elisabeth Borne, ça faisait un an que je l'attendais.
15:29 Mais je crois que Gabriel Attal, qui s'était dit choqué, heurté par la situation,
15:33 légitimement, sera plus sensible qu'Elisabeth Borne à ma sollicitation.
15:37 Merci en tout cas Arthur Delaporte d'être venu sur notre plateau.
15:40 Je rappelle que vous êtes le porte-parole du PS à l'Assemblée Nationale.
15:45 Et puis c'est un classement assez étonnant que l'on vous propose ce soir.
15:49 La Loire n'a visiblement pas de succès avec les plaques d'immatriculation.
15:53 La société e-plaque a réalisé un classement sur toutes les nouvelles plaques vendredi en France
15:59 et le 42 serait le moins aimé des Français.
16:02 Depuis 2009, les automobilistes peuvent en effet choisir
16:06 le numéro de département inscrit sur leur plaque d'immatriculation.
16:09 Et dans ce garage de Saint-Genelair, le 42 reste le nombre le plus prisé,
16:13 mais les demandes varient de plus en plus.
16:15 La grande majorité vont choisir le département 42.
16:19 Je disais 50%, on est à hauteur 50-60%.
16:23 Mais effectivement, on a des demandes un petit peu plus exotiques
16:28 avec soit les départements de naissance et d'origine éventuellement.
16:34 Propos recueillis par Marie-Lise Pariof.
16:37 Et puis on termine avec un mot de sport.
16:39 Félicitations aux trois joueurs stéphanois engagés à la Coupe d'Afrique des Nations 2024.
16:43 En Côte d'Ivoire, Dylan Batubin-Sika pour la République démocratique du Congo,
16:47 Ibrahim Sissoko avec le Mali et Karim Sissé avec la Guinée
16:53 se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la compétition avec leur sélection respective.
16:58 Des matchs qui se dérouleront entre samedi et mardi prochain.
17:01 La Guinée par exemple défiera la Guinée équatoriale dimanche à 18h.
17:04 La République démocratique du Congo opposée à l'Egypte dimanche également à 21h.
17:09 Et puis le Mali rencontrera le Burkina Faso mardi prochain à 18h.
17:13 En cas d'élimination, ils reviendront directement à Saint-Etienne
17:16 pour disputer la suite du championnat de ligue de feu.
17:19 Voilà, c'est la fin de votre JT.
17:20 L'actu à retenir, ce jeudi c'est la grosse galère vécue par les automobilistes aux abords de Saint-Etienne.
17:26 En venant de la plaine notamment, près de 300 agriculteurs ont bloqué la 72
17:30 dans les deux sens de circulation des 5h du matin.
17:33 Ils s'élèvent contre le manque de revenus qui ne couvre plus les coûts de production dans les exploitations.
17:38 Le blocage devrait être levé dans la soirée.
17:41 L'actu revient chaque soir de la semaine à 19h, 20h30 et 22h30 sur TL7.
17:45 C'est en continu sur les réseaux sociaux de TL7 et votre site tl7.fr.
17:49 Merci de votre fidélité.
17:51 [Musique]

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