L'Heure des Pros (Émission du 24/09/2024)

  • il y a 9 heures
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros européens jusqu'à 9h30, c'est mieux jusqu'à 10h30.
00:00:06Il ne suffit pas d'être grand clair pour deviner que le couple Rotaio-Migo ne fonctionnera pas.
00:00:13D'un côté un homme de droite connecté au réel, lassé de l'ultra-violence,
00:00:18partisan d'une tolérance zéro que le pays réclame,
00:00:21de l'autre un homme de gauche connecté à l'idéologie,
00:00:24esprit rigide qui n'apprend jamais rien, qui ne cèdera rien et qui ne fera rien.
00:00:29Ses premières déclarations définit l'état d'esprit de l'ex-Savarone-Norolle de la Cour des comptes.
00:00:36« Je ne crois pas que le Didier Migo d'aujourd'hui soit différent du député socialiste »,
00:00:40a-t-il déclaré hier sur France 2.
00:00:43C'est dire, la capacité de changement d'un homme confie dans ses certitudes depuis la nuit des temps.
00:00:49Il fut député entre 1988 et 2010 et il l'avoue lui-même, il n'a pas changé.
00:00:54Hélas, M. Migo, si rien n'ébranle vos convictions, le monde, lui, a changé.
00:01:00Mais pour un idéologue, le réel n'existe pas.
00:01:03Hier, il a déclaré la guerre à Bruno Retailleau.
00:01:06« Je suis prêt aux échanges avec lui », a dit ce petit soldat de la bien-pensance,
00:01:10farci des idées qui ont mis la justice en péril depuis 40 ans.
00:01:14Que M. Migo soit content, France Inter, Libération et le syndicat de la magistrature le soutiendront.
00:01:20Quant aux criminels, aux délinquants, qu'il se rassure, M. Migo gardera une approche humaine
00:01:25de leurs méfaits et n'oubliera jamais l'analyse sociale de leur parcours.
00:01:29Retailleau-Migo, ça ne peut pas marcher.
00:01:31Retailleau-Migo, nouvel avatar du « en même temps ».
00:01:35Retailleau-Migo, avant que ça commence, c'est déjà fini.
00:01:38Il est 9h01.
00:01:40Chana Lusto.
00:01:51Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:54La tension monte encore d'un cran entre Israël et le Hezbollah libanais.
00:01:58Tzahal a mené des dizaines de frappes cette nuit dans le sud du Liban.
00:02:01En 24 heures, près de 500 personnes sont mortes dans des raids israéliens, selon les autorités libanaises.
00:02:07Tzahal dit avoir frappé 1600 cibles du Hezbollah et tué un grand nombre de terroristes.
00:02:12Le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell, alerte sur un risque de guerre totale au Moyen-Orient.
00:02:21L'escalade est extrêmement dangereuse et inquiétante.
00:02:24Je peux dire que nous sommes presque au bord d'une guerre totale.
00:02:31Les civils paient un lourd tribut à cette guerre qui doit être évitée,
00:02:35notamment en renouvelant les efforts de médiation diplomatique.
00:02:41Bruno Retailleau va porter plainte contre Raphaël Arnault.
00:02:45Ça fait suite à un tweet publié par le député insoumis,
00:02:48dans lequel il accuse les forces de l'ordre d'avoir prémédité le meurtre d'Emmetier en Nouvelle-Calédonie.
00:02:54Le ministre de l'Intérieur l'a annoncé ce matin dans la grande interview sur CNews Europe.
00:02:58Dans la journée, je saisirai le procureur de la République, ça signifie que je porterai plainte.
00:03:04On ne peut pas se scindre d'une écharpe bleu-blanc-rouge pour avoir de tels comportements.
00:03:09Ce genre de comportement est une violence qui est inacceptable.
00:03:14Bruno Retailleau l'a dit, il veut un retour de l'ordre en France.
00:03:17Voilà un nouvel exemple de ce qu'il va falloir régler.
00:03:19A Villeurbanne, près de Lyon, un enseignant a été frappé au visage par un élève à qui il avait confisqué le téléphone portable.
00:03:26L'adolescent lui a fracturé le nez.
00:03:28Les enseignants et les élèves de ce lycée se mettent en grève aujourd'hui pour manifester leur soutien aux professeurs.
00:03:33Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:35Merci Chana Lousteau, Charlotte Dandela, c'était avec nous Joseph Macescaron, Philippe Guibert,
00:03:41C'est vrai, je dis, ça ne peut pas marcher.
00:03:44Puisque ce sont un idéologue d'un côté qui dit je n'ai pas changé.
00:03:48C'est dire s'il a compris le monde dans lequel on est.
00:03:51Et puis quelqu'un qui effectivement sera sur tolérance zéro, avec l'opinion publique derrière lui.
00:03:57Parce que tout le monde sera derrière M. Retailleau, en tout cas une très grande majorité des Français.
00:04:03Les deux n'ont pas la même épaisseur politique, on l'a vu avec la déclaration des deux aussi.
00:04:08C'est la différence avec le précédent duel.
00:04:13Là, je suis désolé, j'ai entendu M. Didier Millau, j'ai trouvé que c'était très faible son intervention.
00:04:18Je suis d'accord.
00:04:20Le niveau politique n'est pas le même.
00:04:23Oui mais il a un poste qui est quand même important et puis il sera soutenu.
00:04:29Il sera soutenu par le syndicat de la magistrature, il sera soutenu par France Inter, il sera soutenu par Libération.
00:04:35Et il ne sera pas soutenu par l'opinion publique.
00:04:38En fait, il a quitté la politique Didier Millau il y a 15 ans.
00:04:42Et là, c'est devenu un petit homme gris comme vous les adorez.
00:04:46Il a été président de la cour des comptes.
00:04:48J'avais écrit petit homme gris, moi-même je l'ai enlevé.
00:04:51C'est vous qui le dites.
00:04:53C'est vous qui le dites, c'est formidable.
00:04:56C'est la synthèse du petit homme gris, je crois.
00:05:00Tous ceux qui l'ont abordé, j'ai dit un tout petit peu.
00:05:05C'est sa vonarole.
00:05:07Tous ceux qui l'ont approché, c'est un esprit ultra rigide.
00:05:11C'est tout ce qu'il ne fallait pas.
00:05:13Et donc c'est un homme de compte, c'est un homme de droit.
00:05:17Mais je crois que par rapport au contexte politique et au contexte de la société française, je ne suis pas sûr qu'il ait pris la mesure.
00:05:24Et je rejoins Joseph sur les interventions comparées du ministre de l'Intérieur et du ministre de la Justice.
00:05:32Pourquoi il est là ? Il faut le dire.
00:05:34C'est la seule personnalité de gauche.
00:05:36Et il a exigé un ministre important.
00:05:38Et Emmanuel Macron, sans doute, lui a donné avec M. Barnier.
00:05:41Mais c'est en même temps dans ce qu'il y a de pire.
00:05:44Il y a même une forme de perversité avec deux personnes qui sont antagonistes.
00:05:48Le plus interloquant, ce n'est pas que Didier Migaud soit Didier Migaud et qu'il dise la suite logique de ce qu'il a fait.
00:05:54C'est-à-dire être contre les peines planchers, les peines automatiques.
00:05:56Le plus interloquant, c'est que Michel Barnier et Emmanuel Macron aient fait le choix de ce profil-là à la chancellerie.
00:06:01Didier Migaud, vous lui proposiez Bercy, il y allait tout de suite.
00:06:05C'était évidemment son domaine de compétences depuis plusieurs années en ayant été questionneur à l'Assemblée nationale, président de la Cour des comptes, etc.
00:06:12Donc c'est ça le plus interloquant.
00:06:14C'est pourquoi Michel Barnier et Emmanuel Macron ont fait le choix de Didier Migaud.
00:06:18Voilà, c'est tout.
00:06:19Mais pas pour que rien ne change.
00:06:21C'est tout.
00:06:22Pour que rien ne change.
00:06:23C'est aussi bête que ça.
00:06:25Vous lui proposez Bercy, il aurait pris Bercy.
00:06:28Et rien ne changera.
00:06:30Rien ne changera.
00:06:31C'est-à-dire que Bruno Retailleau qui effectivement sera ferme et vous aurez la justice qui restera là où elle est.
00:06:37Peut-être que Michel Barnier a un rouleur.
00:06:39C'est lui qui fixe la ligne.
00:06:42Philippe Guivert, vous vous rendez compte que M. Migaud a dit que les peines sont exécutées.
00:06:46Vous vous rendez compte à ce niveau-là.
00:06:48Les peines sont exécutées en France.
00:06:50Mais comment on peut dire...
00:06:51Elles sont aménagées.
00:06:52Comment on peut dire ça ?
00:06:53Oui, elles sont aménagées.
00:06:54Mais comment on peut dire ça ?
00:06:55Comment on peut être déconnecté du réel ?
00:06:59Comment on peut dire des choses...
00:07:01Il doit lire des statistiques.
00:07:03Il doit lire des statistiques qui disent exactement ce que vient de dire Charles.
00:07:07Oui, mais elles sont aménagées, donc elles sont...
00:07:09Oui, elles sont exécutées.
00:07:11C'est un formaliste.
00:07:13Oui, c'est un formaliste.
00:07:15Vous avez vu qui M. Migaud a cité hier lors de la passation de pouvoir ?
00:07:18Les trois gardes des Sceaux dont il compte s'inspirer.
00:07:20Il en a cité trois.
00:07:21Il a cité Robert Beninter, classique, Nicole Belloubet et Christiane Taubira.
00:07:25Vous avez compris.
00:07:27Donc, circuler, il n'y a rien à voir.
00:07:29Christiane Taubira, il l'a cité.
00:07:30Oui, bien sûr.
00:07:32J'allais dire les trois pires.
00:07:36En tout cas, pour Robert Beninter, c'est autre chose.
00:07:41Pour Robert Beninter, on peut souligner la philosophie de Robert Beninter.
00:07:46On n'est pas obligé de rester sur l'homme qu'il était, qui est sûrement remarquable,
00:07:50et sur la peine de mort qui était une bonne mesure.
00:07:54Mais la philosophie de Beninter, elle arrive après Perfit.
00:07:57On voit où on en est aujourd'hui.
00:07:59C'est tout.
00:08:04Peut-être souligner que la société a beaucoup changé dans son rapport à la violence.
00:08:08C'est peut-être ça que M. Migaud...
00:08:09Mais M. Migaud, c'est un idéologue.
00:08:12Le réel n'existe pas.
00:08:14Il te dit hier, je n'ai pas changé.
00:08:17Il a tout dit.
00:08:19Je n'ai pas changé, je suis le même.
00:08:21Ils sont nés comme ça.
00:08:23Ils ne bougent pas.
00:08:25Ils sont confits.
00:08:27Vous ne comprenez pas ce qu'est un homme de gauche.
00:08:29Rien ne change.
00:08:31J'en connais quelques-uns.
00:08:33Je n'ai pas changé.
00:08:34D'ailleurs, il le dit lui-même.
00:08:36Pragmatise, refais qu'on change.
00:08:39Bon, M. Retailleau, écoutons-le.
00:08:42Je serai intraitable.
00:08:43Il était avec Sénéa Barbrouk tout à l'heure.
00:08:46Ma volonté, elle sera inflexible.
00:08:48Je serai intraitable.
00:08:49J'ai une feuille de route que le Premier ministre m'a donnée.
00:08:52C'est l'efficacité.
00:08:53C'est le rétablissement de l'ordre.
00:08:55Les Français, d'ailleurs, nous ont donné leur feuille de route.
00:08:58Il faut entendre le message qu'ils nous ont envoyé
00:09:00au premier tour des législatifs.
00:09:02Qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:09:03Plus de sécurité, moins d'immigration.
00:09:05Eh bien, moi, je suis un démocrate respectueux du peuple souverain.
00:09:08Et donc, j'appliquerai cette feuille de route.
00:09:10Alors, M. Migaud, lui, a répondu hier sur France 2.
00:09:13Et la guerre a déclaré.
00:09:15Dans une bonne ambiance.
00:09:17Il doit savoir que la justice est indépendante dans notre pays.
00:09:20Et que c'est quelque chose qui est essentiel dans une démocratie.
00:09:24Il faut redonner confiance, justement, aux citoyens dans leurs institutions.
00:09:30Dans la justice aussi.
00:09:31Parce qu'il y a le sentiment, parfois, que la justice est lente.
00:09:35Ou ne condamne pas suffisamment.
00:09:39Ça n'est pas toujours exact.
00:09:41Donc, j'aurai un certain nombre d'échanges avec Bruno Retailleau.
00:09:44J'y suis prêt.
00:09:46J'y suis prêt.
00:09:48Charlotte Dornelas.
00:09:49La réponse est exceptionnelle.
00:09:51Bruno Retailleau, en l'occurrence, se fait l'héritier du résultat.
00:09:55C'est-à-dire du force-corps du Rassemblement National, en l'occurrence.
00:09:58Puisqu'il dit, au premier tour des législatives.
00:10:00Le message a été clair.
00:10:01Les gens veulent une immigration restreinte.
00:10:03Et plus de sécurité.
00:10:05Donc, il adopte toute la réponse dans les urnes au premier tour des législatives.
00:10:09Ce à quoi, en l'occurrence, et au reste.
00:10:11Mais, M. Migaud répond, la justice est indépendante.
00:10:14Là où il n'a pas tort.
00:10:16C'est que, quand Bruno Retailleau dit, je serai intraitable.
00:10:18Ça dépasse de loin ses prérogatives de ministre de l'Intérieur.
00:10:21Et ça va sur le terrain du ministre de la Justice.
00:10:23Qui a l'air beaucoup moins déterminé que lui à être intraitable.
00:10:26En tout cas, c'est sa réponse.
00:10:27Mais, il dit, la justice est indépendante.
00:10:29Or, la justice, en France, elle est indépendante dans les pouvoirs.
00:10:32Mais, elle est rendue au nom du peuple français.
00:10:34Donc, quand Bruno Retailleau évoque ce qui sort des urnes.
00:10:37Didier Migaud devrait entendre de la même manière.
00:10:40Puisqu'il est ministre de la Justice indépendante par rapport à d'autres pouvoirs d'accord.
00:10:44Mais, pas par rapport à la souveraineté populaire.
00:10:46Qui, normalement, s'exprime par le changement, pourquoi pas, des lois.
00:10:50Donc, on sent bien que là, elle n'est pas indépendante pour se retrouver entre les mains de quelques-uns.
00:10:56Non, mais la souveraineté populaire.
00:10:57Bruno Retailleau.
00:10:58Vincent Herbret.
00:10:59Ce qui est frappant aussi dans la réponse de Monsieur Migaud.
00:11:02C'est qu'il explique que les Français ont parfois le sentiment que la justice n'est pas assez rapide.
00:11:07Qu'elle n'est pas assez dure.
00:11:09Visiblement, c'est un sentiment.
00:11:11Il va falloir rééduquer les Français.
00:11:13C'est-à-dire que l'idée de la souveraineté populaire, non seulement, elle lui est étrangère.
00:11:16Mais, en plus, il faut considérer qu'il faut, en fait, franchement, prendre garde à ce que ressentent les émotions populaires.
00:11:24Et sans garder, vraiment, sans s'en défendre, qu'il faut éduquer le peuple, en quelque sorte.
00:11:28Parce que c'est un sentiment, ce qu'il habite.
00:11:30Ce n'est pas une réalité objective.
00:11:32Que la justice soit lente, qu'elle soit faible, qu'elle soit discréditée.
00:11:36C'est juste une impression.
00:11:38Donc, il faut de la com'.
00:11:39Il ne faut pas gouverner.
00:11:41Il avait proposé un autre ministère, qui était les comptes publics.
00:11:44Et c'est lui qui a voulu aller à la justice.
00:11:48Mais, il a voulu y aller parce qu'en fait, il y a aussi une dimension psychologique pour ces gens-là.
00:11:54C'est important, vis-à-vis de leur camp, en l'occurrence, la gauche, d'être un peu quelqu'un qui...
00:12:02Il va avoir le sentiment, en fait, de combattre le fascisme.
00:12:05Résister.
00:12:06Voilà, de résister.
00:12:07Voilà, il va être habité par cette idée-là, monsieur Migaud.
00:12:10Il y a cette dimension psychologique.
00:12:12Mais, juste pour me permettre.
00:12:13Ce n'est pas à lui qu'il faut le reprocher.
00:12:14Cet homme a des idées.
00:12:15Oui, je suis d'accord.
00:12:16On peut être opposé à ces idées, trouver qu'elles sont malvenues, inadaptées ou initialement mauvaises.
00:12:23C'est plusieurs choses différentes.
00:12:25Simplement, lui poursuit son métier, son aventure, son combat.
00:12:30Et il dit, en arrivant aujourd'hui, le plus important, c'est la justice.
00:12:34Il a raison.
00:12:35Mais, qu'en pense Michel Barnier ?
00:12:36Qu'en pensent les ministres qui ont accepté d'être dans son gouvernement ?
00:12:39Non seulement, vous êtes un homme de droite à un âge quand même respectable.
00:12:43Vous n'avez plus rien à prouver à personne.
00:12:45Vous arrivez.
00:12:46La première chose que vous nous expliquez, c'est que votre mère est de gauche.
00:12:48Trois fois de suite.
00:12:49On a compris.
00:12:50Et ensuite, qu'il faut absolument ouvrir.
00:12:51Catholique de gauche.
00:12:52Comment ?
00:12:53Catholique de gauche.
00:12:54Oui, j'ai retenu.
00:12:55J'ai mon cerveau à bloquer.
00:12:58Et ensuite, vous dites, il faut absolument une ouverture.
00:13:01Et vous la faites sur la justice.
00:13:03C'est là qu'il y a une incohérence grave.
00:13:04Bien sûr.
00:13:05C'est comme si, à l'économie, vous aviez Alain Madelin à l'économie et Sophie Binet
00:13:08au budget.
00:13:09Donc, effectivement, ça ne peut pas marcher.
00:13:13Alors, autre passage de Monsieur Migaud qui dit, je n'ai pas changé.
00:13:16Je n'ai pas changé.
00:13:17Il n'a pas changé.
00:13:19Vous êtes toujours de gauche ?
00:13:22Je me suis retiré de la vie politique en 2010.
00:13:26À partir du moment où les fonctions que j'occupais comme premier président de la Cour des comptes
00:13:31nécessitaient une indépendance et une neutralité absolue.
00:13:37Et puis, même chose au niveau de la présidence de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
00:13:42Je suis resté un citoyen.
00:13:44Mais de gauche ?
00:13:45Je ne pense pas que le Didier Migaud d'aujourd'hui soit si éloigné que cela du Didier Migaud
00:13:52quand il était député socialiste et qui portait un certain nombre de convictions.
00:13:58Mais j'ai toujours été contre les extrêmes.
00:14:01J'ai toujours été contre les intégrismes.
00:14:03Et j'ai toujours souhaité qu'on puisse travailler majorité, opposition
00:14:09pour essayer de trouver des solutions dans l'intérêt général.
00:14:12Et on a vu que ça marche bien.
00:14:14Mais lui, en troisième personne du singulier, ça commence mal.
00:14:17En fait, c'est caricatural.
00:14:20Et l'opinion publique jugera.
00:14:22Les hommes de gauche assument toujours d'avoir été de gauche et même d'extrême gauche.
00:14:26C'est les hommes de droite en général qui ont du mal à assumer.
00:14:28Et la curiosité de ce matin, c'est d'avoir entendu Bruno Retailleau
00:14:33qui, lui, est présenté depuis dix jours comme une sorte de repoussoir absolu.
00:14:38Eh bien, il assume d'avoir été un homme de droite et il ne regrette rien.
00:14:44C'est ça la curiosité.
00:14:46C'est une gauche très modérée, Monsieur Migaud.
00:14:49Je ne sais pas si vous avez des souvenirs.
00:14:51Moi, j'en ai quelques-uns.
00:14:52On n'est jamais assez de gauche.
00:14:54C'est Nicolas Sarkozy qui le nomme à la Cour des comptes.
00:14:59La gauche qui l'a nommé, je le précise.
00:15:02Pour moi, c'est plus un haut fonctionnaire qu'un politique.
00:15:07C'est peut-être ça le problème.
00:15:11C'est le principal danger, je suis d'accord.
00:15:13Il est confié dans le formalisme.
00:15:18Je ne crois pas que sa conviction soit une conviction d'homme de gauche, véritablement.
00:15:22Il est rentré dans le formalisme.
00:15:24Écoutez-le.
00:15:25Il dit les extrêmes, je suis contre.
00:15:27La paix, je suis pour.
00:15:29Il aurait pu dire oui.
00:15:30Les extrêmes, il est contre.
00:15:31Si Marine Le Pen censure, il est là parce que Marine Le Pen le veut bien.
00:15:33Le jour où Marine Le Pen dit qu'ils ne sont plus là, c'est elle qui remorque le gouvernement.
00:15:38Ce que l'on veut dire avec Gauthier, c'est qu'il est à peine nommé
00:15:41que déjà ses éléments de langage sont préparés.
00:15:44Ce n'est pas de sa faute.
00:15:46Ce n'est pas de sa faute.
00:15:47Je vous dis, c'est vraiment ceux qui l'ont nommé.
00:15:49Écoutons M. Retailleau.
00:15:51M. Retailleau, je trouve qu'effectivement, on va tout à l'heure entendre les Passations de pouvoir.
00:15:57Les Passations de pouvoir hier ressemblaient à la Starac, au Bonheur et dans le Pré.
00:16:01C'était des émissions de télé-réalité.
00:16:03C'est insupportable.
00:16:05Ces gens qui parlent de leur mère, de leur grand-mère, de ceci.
00:16:08Sauf Retailleau qui a parlé de la France.
00:16:10C'est insupportable.
00:16:12Et l'émotion.
00:16:14Il y en a un qui parle italien.
00:16:16C'est vraiment ces gens déconnectés.
00:16:19Qu'ils parlent de leurs résultats.
00:16:21Qu'ils parlent de ce qu'ils ont envie de faire.
00:16:23Et qu'ils parlent de la France.
00:16:25S'ils veulent être artistes et parler d'eux, ils sont artistes.
00:16:27Ou journalistes.
00:16:28Tu as le droit de parler de toi.
00:16:29Mais pas quand tu es ministre.
00:16:30Tu bosses.
00:16:32Et tu arrêtes avec cette émotion à dessous.
00:16:34Moi, je trouve que c'était insupportable.
00:16:36Nous allons donc écouter ce qu'a dit M.…
00:16:39Que dites-vous ?
00:16:41Théoriquement, journaliste, non.
00:16:42On n'est pas censé raconter sa petite vie personnelle.
00:16:46En tout cas, tu n'as pas la même exigence.
00:16:48Forcément.
00:16:50Écoutons ce qu'a dit M.…
00:16:52Ce matin avec Sonia Moabouk.
00:16:54Sur la fermeté qu'il mettra en place.
00:16:58Toutes celles et ceux qui mettent une cible dans le dos de nos policiers,
00:17:02de nos gendarmes,
00:17:04me trouveront en travers de leur route.
00:17:06Un exemple très concret.
00:17:07Un député.
00:17:09M. Raphaël Arnault,
00:17:11qui est par ailleurs fiché S.
00:17:13Un insoumis.
00:17:14Fait, il y a deux jours, un tweet.
00:17:17Je vais vous lire simplement le début du tweet.
00:17:20Assassinat de Kanak par les forces policières
00:17:24envoyé spécialement à 17 000 kilomètres.
00:17:27Vous avez ici.
00:17:29Mais les auditeurs radio ne le voient pas.
00:17:31Ceux qui écoutent ces news le voient.
00:17:33Eh bien, dans la journée,
00:17:34je saisirai le procureur de la République.
00:17:37Ça signifie que je porterai plainte.
00:17:39Mais c'est ça qu'on attend.
00:17:40Et l'opinion publique attend ça.
00:17:42C'est ça.
00:17:43De la fermeté.
00:17:44Du courage.
00:17:45Des gens qui ne se planquent pas.
00:17:47Vraiment, je trouve...
00:17:48Mais Raphaël Arnault aussi attend ça.
00:17:50C'est-à-dire ?
00:17:51Il va se victimiser,
00:17:53être traîné en justice par le ministre de l'Intérieur.
00:17:56Mais quelle joie !
00:17:57Il est déjà fiché S.
00:17:58Ça fera une barrette de plus sur sa légion de...
00:18:01Et là, vous avez raison.
00:18:02C'est que le pire, c'est que peut-être...
00:18:04C'est négociant du chaos.
00:18:06Donc, c'est formidable.
00:18:08Peut-être qu'il y aura un juge pour le relaxer.
00:18:10Peut-être.
00:18:11Peut-être.
00:18:12Oui, mais pour cette raison, justement,
00:18:14les hommes de droite, les politiques de droite
00:18:17se sont toujours, évidemment, refusés
00:18:19à adopter cet héritailleau.
00:18:21Justement.
00:18:22Parce qu'ils craignaient.
00:18:23Ils craignent le chaos.
00:18:24Parce qu'ils craignent le candidaton.
00:18:25Parce qu'ils craignent, etc.
00:18:26J'ai dit, le bonheur est dans le pré.
00:18:28Heureusement, il y a des téléspectateurs
00:18:30qui sont un peu plus intéressés
00:18:32par ce que je dis que vous.
00:18:33Et c'est l'amour qui est dans le pré, bien sûr.
00:18:35Et non pas le bonheur qui est dans le pré.
00:18:37Mais si l'amour y est, le bonheur aussi.
00:18:39Oui, mais ce n'est pas une émission de télé-réalité.
00:18:41L'amour est dans le pré.
00:18:43Bon, M. Retailleau qui a répondu à M. Migaud ce matin.
00:18:46Il n'a pas voulu rentrer dans le...
00:18:47Écoutons, écoutons.
00:18:49Il a parfaitement raison.
00:18:51Une démocratie, c'est pas seulement
00:18:53le suffrage universel.
00:18:55C'est aussi la séparation des pouvoirs.
00:18:57Donc, bien sûr, la justice est indépendante.
00:18:59Simplement, ce que je veux dire, moi,
00:19:01c'est que les juges appliquent la loi.
00:19:03Les juges ne sont pas déconnectés
00:19:05de la volonté générale.
00:19:07De la volonté notamment du Parlement.
00:19:09Et il nous appartient, gouvernement,
00:19:11de prendre des initiatives.
00:19:13Parlement aussi, pour changer les lois.
00:19:15J'estime que sur la justice des mineurs,
00:19:17on ne peut plus rester de cette façon-là.
00:19:19On ne peut pas, moi, me demander
00:19:21d'envoyer mes policiers, mes gendarmes
00:19:23en première ligne.
00:19:25Ils risquent parfois leur vie
00:19:27sans qu'il y ait des sanctions qui soient fermes.
00:19:29Donc, c'est pas un problème de la justice,
00:19:31de l'indépendance.
00:19:33L'indépendance des juges, oui.
00:19:35C'est pas la souveraineté du Parlement
00:19:37et du peuple français à travers les lois
00:19:39que le Parlement peut voter.
00:19:41Alors, ça, c'est intéressant.
00:19:43On voit se dessiner une stratégie.
00:19:45Ce que va jouer M. Retailleau,
00:19:47c'est l'opinion publique
00:19:49contre M. Migaud
00:19:51ou même les magistrats.
00:19:53Justement, ce matin,
00:19:55il a défendu les magistrats
00:19:57par rapport au discours qu'on entend parfois
00:19:59en lui disant que c'est la responsabilité
00:20:01des magistrats idéologisés.
00:20:03Il a dit qu'il y a des magistrats
00:20:05qui voudraient être fermes,
00:20:07qui parfois, d'ailleurs,
00:20:09à l'issue du tribunal,
00:20:11il y a une peine qui est prononcée
00:20:13et qui est ferme.
00:20:15Simplement, par le biais de la loi
00:20:17et pendant des années,
00:20:19nous avons organisé le détricotage
00:20:21de ce que prononce une première instance
00:20:23via l'aménagement des peines,
00:20:25via les relaises de peines.
00:20:27Donc, il a pointé le vrai responsable
00:20:29de cette évolution de la justice,
00:20:31le pouvoir de changement,
00:20:33c'est-à-dire entre les mains de l'Assemblée nationale.
00:20:35Donc, en effet, il prend à partie l'Assemblée,
00:20:37mais par ailleurs, je pense qu'il a un discours
00:20:39qui est plus constructif, on va dire,
00:20:41pour l'avenir de la justice
00:20:43que simplement se plaindre de tel ou tel magistrat.
00:20:45Est-ce que vous voulez qu'on voit peut-être
00:20:47le premier déplacement de Bruno Retailleau
00:20:49hier soir, qui était dans un commissariat
00:20:51à la Courneuve ?
00:20:53Premier pas ministérial
00:20:55pour Bruno Retailleau
00:20:57dans le commissariat de la Courneuve.
00:20:59C'est-à-dire qu'il a été constructif d'abord
00:21:01prendre le pouls de ses troupes
00:21:03et les assurer de son soutien.
00:21:05Ce que je constate, moi, c'est qu'il y a
00:21:07quand même une ultra-violence.
00:21:09Des refus d'obtempérer.
00:21:11Un tout, les 20 minutes.
00:21:13Moi, je ne tolérerai de ce point de vue
00:21:15aucune offense, rien.
00:21:17Et ceux qui mettent des cibles dans le dos
00:21:19de nos policiers et de nos gendarmes,
00:21:21je me mettrai en travers de l'eau.
00:21:23Ensuite, donner le ton de son mandat.
00:21:25De priorité, la lutte
00:21:27contre le trafic de drogue
00:21:29et l'immigration clandestine.
00:21:31Les peuples d'Europe veulent de la fermeté.
00:21:33Ils veulent qu'on maîtrise ce désordre migratoire.
00:21:35Soit on délègue au passeur
00:21:37notre politique migratoire
00:21:39ou soit
00:21:41on reprend le contrôle
00:21:43de la politique migratoire.
00:21:45Moi, je suis pour la souveraineté.
00:21:47Le nouveau ministre de l'Intérieur n'exclut pas
00:21:49une prochaine loi, jugeant essentiel
00:21:51certains articles de la loi immigration
00:21:53censurés par le Conseil constitutionnel
00:21:55l'an dernier. Mais pour faire changer la loi,
00:21:57le ministre aura besoin du soutien
00:21:59des macronistes. De leur côté,
00:22:01les syndicats de police saluent
00:22:03ces messages de fermeté affichés d'entrée
00:22:05mais restent vigilants sur
00:22:07d'éventuels coups de rabots budgétaires.
00:22:09Moi, ce qui m'étonne toujours, c'est
00:22:11tolérance zéro, c'est pas être
00:22:13de droite ou être de gauche.
00:22:15Je vous demande de vous arrêter.
00:22:17Je vous demande de vous arrêter.
00:22:19Vous avez été sauvé par le Gong.
00:22:21Bon, tolérance zéro,
00:22:23on va en parler dans une seconde.
00:22:25Thomas Hill, bonjour.
00:22:27Bonjour Pascal.
00:22:29Vous allez bien ?
00:22:31Vous pouvez finir votre phrase quand même.
00:22:33Non, sur la tolérance zéro.
00:22:35Souvent, on sait ce que je vais dire.
00:22:39On aurait pu le deviner, effectivement.
00:22:41Merci Thomas,
00:22:43on vous suit jusqu'à 11h. Non mais tolérance zéro,
00:22:45ça qui m'étonne, demander
00:22:47de la fermeté, demander de la sécurité,
00:22:49demander simplement que les peines
00:22:51soient appliquées,
00:22:53dire que quelqu'un qui a
00:22:55déjà 30, 40,
00:22:5750 infractions,
00:22:59ça va être très difficile
00:23:01pour lui de revenir
00:23:03dans la société, même si effectivement
00:23:05il a des excuses, même si ceci et cela.
00:23:07Moi, je protège toujours la société.
00:23:09C'est toujours ça l'axe.
00:23:11On devrait avoir consensus
00:23:13sur tolérance zéro.
00:23:15Oui, mais ce que rappelle Bruno…
00:23:17Il faut savoir la mettre en œuvre.
00:23:19Ce que rappelle Bruno Rotailleau,
00:23:21ça suppose des changements.
00:23:23Ce que rappelle Bruno Rotailleau,
00:23:25c'est que quelque chose
00:23:27de nouveau, bien sûr, a bougé
00:23:29en Europe, il faut s'appuyer dessus
00:23:31et ce faisant d'ailleurs,
00:23:33Bruno Rotailleau, qui est quelqu'un de très politique,
00:23:35renvoie aussi
00:23:37cette
00:23:39interrogation au ministre
00:23:41des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud.
00:23:43Parce qu'il va y avoir du boulot,
00:23:45Monsieur Jean-Noël Barraud. On en parlera tout à l'heure
00:23:47avec Vincent Herbouet
00:23:49et il nous dira qui est Monsieur Barraud.
00:23:51Vous avez vu ce qu'a dit le Premier ministre travailliste
00:23:53anglais. Il est allé en Italie
00:23:55et il a félicité Giorgia Meloni
00:23:57pour sa baisse drastique de l'immigration.
00:23:59Quasiment 60% de baisse.
00:24:01Plus de 60% de baisse.
00:24:03Son camp a hurlé,
00:24:05mais il y est allé quand même.
00:24:07Il est de gauche.
00:24:09Il n'y a qu'en France qu'il y a cet état d'esprit.
00:24:11Et Olaf Scholz, chancelier socialiste.
00:24:13Olaf Scholz est resté confit dans les années
00:24:1570-80. Il y a une exception française.
00:24:17Comme Monsieur Migaud.
00:24:19L'exception française, elle est là.
00:24:21On verra exactement.
00:24:23Nous allons marquer une pause.
00:24:25Je ne suis pas sûr qu'il ait des convictions
00:24:27si arrêtés que ça. C'est orduyeux
00:24:29s'il n'a pas de convictions alors qu'il est ministre de la Justice.
00:24:31On va marquer une pause, je l'ai dit pour Marine Lanson.
00:24:33On va recevoir
00:24:35Boilem Samsal tout à l'heure.
00:24:37Les Français ou le Français, parlons-en.
00:24:39Qui a eu cette déclaration.
00:24:41La France est un pays à la ramasse
00:24:43sur ses gloires passées.
00:24:45Il sera avec nous tout à l'heure.
00:24:47Ils disent ce que tout le monde pense.
00:24:49Il est 9h25.
00:24:51A tout de suite.
00:24:55Somaïa Labidi
00:24:57à 9h31 nous rappelle les titres.
00:24:59Bonjour Somaïa.
00:25:01Bonjour Pascal.
00:25:03Bonjour à tous.
00:25:05Moins de 24h après leur arrivée dans le gouvernement
00:25:07Barnier, bras de fer entre
00:25:09police et justice. Bruno Retailleau
00:25:11répond ce matin à Didier Migo
00:25:13sur CNews. Le nouveau premier flic
00:25:15de France réitère tout son
00:25:17respect pour l'indépendance de la justice
00:25:19tout en appelant à écouter la souveraineté
00:25:21du peuple. Le nouveau ministre de
00:25:23l'Intérieur qui plaide pour un changement de loi
00:25:25et des sanctions fermes contre les agresseurs
00:25:27de policiers.
00:25:29Le couvre-feu partiel en Martinique
00:25:31prolongé jusqu'à jeudi matin
00:25:33et étendu à un autre quartier de Fort-de-France.
00:25:35Une interdiction temporaire relative
00:25:37des déplacements qui s'appliquera
00:25:39de 21h30 à 5h du matin.
00:25:41Une décision prise par les
00:25:43autorités sur place pour
00:25:45endiguer les violences en marge du mouvement
00:25:47social contre la vie chère.
00:25:49Et puis la France tire la sonnette d'alarme
00:25:51face à la situation au Liban
00:25:53après un nouveau bilan faisant état
00:25:55de 492 morts
00:25:57dont 35 enfants. Le ministre
00:25:59de l'Europe et des Affaires étrangères
00:26:01Jean-Noël Barraud qui est actuellement à New York
00:26:03a appelé à une réunion d'urgence du Conseil
00:26:05de sécurité de l'ONU.
00:26:09Merci.
00:26:11Merci Sobaya.
00:26:13Y'a que ça qui me...
00:26:19C'est la voix
00:26:21de Jeanne Moreau avec
00:26:23Guy Béart.
00:26:25Parlez-moi de moi.
00:26:27Y'a que ça qui m'intéresse.
00:26:29C'est formidable.
00:26:31Je salue évidemment Anne-Isabelle
00:26:33Pelé qui est de retour.
00:26:35Vous étiez venue nous parler du voyage interdit.
00:26:37Aujourd'hui pour une raison très précise. L'autre jour
00:26:39lorsque vous êtes venue, ce livre
00:26:41aux éditions du Cherche-Midi a passionné
00:26:43vraiment nos téléspectateurs
00:26:45et c'est vrai qu'on peut parler de
00:26:47ce qui se passe en Iran, on peut parler
00:26:49de ce qui se passe à l'étranger
00:26:51et bien souvent
00:26:53les téléspectateurs, en tout cas ceux de CNews
00:26:55sont extrêmement intéressés et c'était
00:26:57le cas grâce à vous. Pourquoi la chanson
00:26:59de Béart ? Parce qu'hier on a vécu un moment
00:27:01de téléréalité. C'est-à-dire que vous avez
00:27:03des ministres qui parlent d'eux, qui pleurent
00:27:05qui sont dans l'émotion. J'ai rien
00:27:07compte mais c'est pas ce que je demande à un ministre.
00:27:09Alors vous allez voir cette séquence qui est même
00:27:11caricaturale où vous avez Madame Jeanneté
00:27:13que je ne connaissais pas, qui n'a aucun
00:27:15rapport avec l'éducation nationale, mais
00:27:17sa belle-mère a été prof donc c'est très bien.
00:27:19Sa cousine, sa soeur, sa tante,
00:27:21on a une grand-mère.
00:27:23Je vous assure, on est pourquoi
00:27:25chez les fous dans ce pays ?
00:27:27C'était pas la déclaration la plus choquante hier.
00:27:29Mais on est chez les fous, pourquoi elle me parle de sa belle-mère
00:27:31qui a été prof ?
00:27:33C'est ça que t'attends d'un ministre ?
00:27:35Ça lui donne de la crédibilité.
00:27:37Elle enseignait les recettes de cuisine.
00:27:39Oui, paraît-il qu'elle était à Singapour.
00:27:41Elle faisait pour Madame Jeanneté.
00:27:43À Singapour, pour les expats.
00:27:45Je veux dire, on avait François-Xavier Bellamy
00:27:47qui était seulement de la qualité.
00:27:49Il y avait Madame Jeannetat.
00:27:51Et on met à l'éducation nationale quelqu'un qui ne connaît
00:27:53rien à l'éducation nationale
00:27:55mais dont la belle-mère a été prof.
00:27:57Mais pourquoi pas, on fait pareil à la justice.
00:27:59Vous imaginez quand même que ce gouvernement va réformer le mammouth
00:28:01dans les dix mois qui viennent.
00:28:03Alors qu'il n'y avait pas de gouvernement, c'était très bien.
00:28:05Pendant que François-Xavier Bellamy ou un autre
00:28:09ils ne voulaient pas ouvrir un nouveau front.
00:28:11Écoutez cette passation de Touvoir
00:28:13où vous avez un mélange
00:28:15de la Star Academy et de l'Amour est dans le Pré
00:28:17de toutes les émissions de télé-réalité.
00:28:19Encore, ils ne sont pas.
00:28:21En entrant dans ce ministère,
00:28:23je pense
00:28:25à mon arrière-grand-mère.
00:28:27Je pense à ma grand-mère.
00:28:29Je pense à ma belle-mère.
00:28:31Je pense à ma tante,
00:28:33à ma sœur
00:28:35qui furent toutes AESH,
00:28:37institutrice,
00:28:39professeure, directrice d'école,
00:28:41principale de collège.
00:28:43Je pense à cette lignée de hussardes
00:28:45de la République
00:28:47qui m'ont fait tant aimer
00:28:49notre école.
00:28:51Gabriel Attal et Michel Barnier
00:28:53ont évoqué leur mère.
00:28:55Je voudrais évoquer la mienne.
00:28:57Je voudrais évoquer la mienne
00:28:59qui m'a appris petit
00:29:01un proverbe italien
00:29:03éloge de la nuance.
00:29:15Il faut du vent dans les églises
00:29:17mais pas au point
00:29:19d'éteindre les bougies.
00:29:21Je m'appelle Priska Tevno.
00:29:23Ça, je pense que vous le savez largement.
00:29:25Mais je m'appelle aussi
00:29:27Priska Balasso-Bramanen.
00:29:29Je suis la fille
00:29:31de deux immigrés
00:29:33qui m'ont appris l'amour de la France,
00:29:35le respect de notre République
00:29:37et le choix du silence
00:29:39face aux polémiques.
00:29:41Je m'appelle Gérald Moussa
00:29:43Jean Darmanin.
00:29:45Mon père,
00:29:47à la maternité de Valenciennes,
00:29:49voulait écrire Moussa Darmanin
00:29:51du nom de mon grand-père
00:29:53tirailleur algérien
00:29:55qui avait servi la France.
00:29:57Après tant d'années de fonction élective,
00:29:59je remercie mes électeurs de Tourcoing
00:30:01que je vais retrouver
00:30:03à l'Assemblée nationale avec beaucoup de fierté,
00:30:05il est assez évident
00:30:07si nous sommes honnêtes
00:30:09que si je m'étais appelé Moussa Darmanin,
00:30:11je n'aurais pas été élu maire et député
00:30:13et sans doute n'aurais-je pas été
00:30:15ministre de l'Intérieur du premier coup
00:30:17comme ma jeunesse m'a porté
00:30:19à ses responsabilités fortes.
00:30:21Evidemment, cette dernière intervention
00:30:23a beaucoup fait réagir, Julie Audoul
00:30:25a tweeté, Ramayad, Rachida Dati,
00:30:27Azouz Begaz, Myriam El Khomri,
00:30:29Kofi Yamnian,
00:30:31Fadela Amara, Nazan Vallaud-Belkacem,
00:30:33Gérald Darmanin reprend les odieux
00:30:35et diffamatoires accusations de Jean-Luc Mélenchon
00:30:37sur le racisme d'État, pas étonnant que la France insoumise
00:30:39ait soutenu Darmanin aux législatives.
00:30:41Et puis à Jordan Bardella, il serait intéressant
00:30:43que Gérald Darmanin explique ses propos,
00:30:45que considèrent-ils comme racistes les habitants de Tourcoing,
00:30:47les membres de l'institution policier,
00:30:49les français en général.
00:30:51C'est vrai que moi ça m'a surpris de Gérald Darmanin
00:30:53qui d'ailleurs a été un des meilleurs ministres.
00:30:55Ah bon ?
00:30:57Oui.
00:30:59Qui a défendu d'ailleurs les policiers.
00:31:01Je suis persuadé que l'imam Hikoussène
00:31:03devait rigoler en l'écoutant.
00:31:05Les policiers...
00:31:07Les supporters anglais aussi du Stade de France.
00:31:09Les policiers ont été globalement...
00:31:11Et les membres de Palestine, Vincra.
00:31:13Les policiers ont été...
00:31:15C'est important d'entendre les policiers,
00:31:17ils étaient avec leurs ministres.
00:31:19Ça dépend lesquels.
00:31:21Ça dépend lesquels, oui.
00:31:23Mais globalement à grands traits...
00:31:25Non mais si vous faites le bilan du ministre aux grandes parties,
00:31:27on ne peut pas se contenter de dire
00:31:29il a été formidable, bravo quand même.
00:31:31C'est quand même la moindre des choses.
00:31:33C'est un désastre la dissolution.
00:31:35Il en est peut-être l'artisan, non ?
00:31:37Non. La dissolution c'est Emmanuel Macron.
00:31:39Point. Arrêtez.
00:31:41Non, il y a un moment...
00:31:43Mais peu importe.
00:31:45Écoutez, arrêtez.
00:31:47Mais c'est celui qui décide.
00:31:49C'est celui qui décide qui est responsable.
00:31:51C'est la faute du supporter anglais.
00:31:53En tout cas, la phrase d'hier...
00:31:55Je vous ai dit ça devant qui, Gérald Darmanin ?
00:31:57Devant Othmane Nassrou, le nouveau secrétaire d'État
00:31:59à la Citoyenneté, né au Maroc en 1987
00:32:01et naturalisé français en 2012.
00:32:03Et aujourd'hui, ministre de la République.
00:32:05Et donc, en plus, quand il dit
00:32:07je n'aurais pas été élu député et maire de Tourcoing,
00:32:09ça veut largement dire que les électeurs de Tourcoing
00:32:11sont des racistes. C'est ça que ça veut dire.
00:32:13Si je m'appelle Moussa et que je ne suis pas élu,
00:32:15je ne suis pas élu pourquoi ? Parce que ce sont des racistes.
00:32:17C'est ça la suite logique de la pensée du ministre de l'Intérieur.
00:32:19Enfin, l'ancien ministre de l'Intérieur.
00:32:21Mais c'est pire que ça. Il dit je n'aurais pas été nommé ministre.
00:32:23En effet, c'est une question de racisme d'État
00:32:25qu'il prolonge
00:32:27là, aujourd'hui, au moment de partir.
00:32:29Et d'un autre côté,
00:32:31il explique que sa famille, son grand-père
00:32:33qui s'est battu pour la France,
00:32:35son grand-père était harki.
00:32:37Ça me paraît plus important que de s'attarder sur les prénoms
00:32:39en finissant par donner raison à Éric Zemmour en permanence.
00:32:43En même temps, on colle les prénoms au milieu du débat en permanence.
00:32:45C'est Kévin et Mathéo pendant les émeutes.
00:32:47C'est les prénoms qu'on ne veut pas donner ici.
00:32:49C'est son deuxième prénom qu'on met en faveur de son premier.
00:32:51Donc finalement, évidemment,
00:32:53que le prénom a un sens apparemment.
00:32:55Et un sens culturel profond.
00:32:57Bon ça, la parenthèse étant fermée,
00:32:59il oublie...
00:33:01Non mais c'est tout à fait vrai. Ce que vous dites est tout à fait vrai.
00:33:03Il oublie de préciser que son grand-père
00:33:05en l'occurrence était en effet harki.
00:33:07Et que harki est devenu une insulte
00:33:09dans certaines villes. Beaucoup plus que
00:33:11le fait que Moussa Oupas puisse être élu député.
00:33:13C'est devenu une insulte précisément
00:33:15parce que ce sont des personnes
00:33:17qui se sont portées au secours de la France.
00:33:19Et que même la France, d'ailleurs, a eu du mal à remercier.
00:33:21Et notamment le général de Gaulle.
00:33:23Notamment le général de Gaulle.
00:33:25Avec les harkis, c'est une tâche quand même,
00:33:27moi qui suis fan du général de Gaulle comme beaucoup de gens,
00:33:29c'est une tâche
00:33:31sur son mandat. Et douloureuse.
00:33:33Ça c'est sûr.
00:33:35Il y a derrière sa prise de parole
00:33:37beaucoup de vrais sujets. Certainement pas
00:33:39celui de l'accusation de racisme
00:33:41qu'il porte à l'encontre de la France.
00:33:43Moi je ne l'avais pas compris comme une accusation de racisme.
00:33:45Ah bon ?
00:33:47Ça veut dire quoi alors ?
00:33:49Ça veut dire que dans la vie en France,
00:33:51quand on a un nom ou un prénom, on peut être handicapé
00:33:53par son patrimoine.
00:33:55Il dit que si c'était appelé Moussa,
00:33:57il n'aurait pas été ministre de l'intérieur.
00:33:59Il peut y avoir des discriminations
00:34:01sur les noms et sur les prénoms.
00:34:03C'est quelque chose qui honnêtement
00:34:05est assez documenté quand même.
00:34:07En dehors de la vie politique.
00:34:09Je ne l'ai pas pris comme ça.
00:34:11Vous l'avez pris comment alors ?
00:34:13Pour souligner le fait que quand on a
00:34:15certaines origines, on peut être freiné dans sa carrière.
00:34:17Oui, c'est ce qu'il dit.
00:34:19C'est du racisme.
00:34:21Non, ce n'est pas du racisme.
00:34:23Dans la société française,
00:34:25vous avez des tas de rapports
00:34:27qui ont été faits sur le fait...
00:34:29Donc vous êtes d'accord avec Eric Zemmour alors ?
00:34:31Il vaut mieux donner un prénom.
00:34:33Vous êtes complètement d'accord avec Eric Zemmour ?
00:34:35Je pense que les prénoms appartiennent à la vie familiale et intime.
00:34:37Oui, mais il faut que vous choisissiez...
00:34:39Attendez, Philippe Guibert, il faut que vous soyez cohérent.
00:34:41Je sais que c'est difficile pour un homme de gauche.
00:34:43Mais il faut que vous soyez cohérent.
00:34:45Ce n'est pas trop facile.
00:34:47Pardonnez-moi, mais vous avez raison.
00:34:49Je retire.
00:34:51Je retire parce que je taquine.
00:34:53Je suis d'accord.
00:34:55Mais il faut quand même que vous choisissiez votre camp.
00:34:57Parce que si vous trouvez que le prénom
00:34:59est effectivement un handicap, alors il faut changer de prénom.
00:35:01Donc vous êtes d'accord avec Eric Zemmour ?
00:35:03Oui.
00:35:05Mais je constate simplement
00:35:07que pour un certain nombre de gens,
00:35:09ça peut poser des problèmes.
00:35:11Vous rencontrez des obstacles.
00:35:13Ce n'est pas du racisme.
00:35:15C'est pour ça que je ne partage pas votre avis.
00:35:17Ce n'est pas du racisme.
00:35:19C'est simplement que sur un CV,
00:35:21sur un logement,
00:35:23dans la vie sociale,
00:35:25ça peut parfois être un handicap
00:35:27par méfiance,
00:35:29par prudence, par rejet.
00:35:31Par prudence.
00:35:33Et Pape Ndiaye ?
00:35:35Oui.
00:35:37Il a été ministre.
00:35:39On referme la bordelle.
00:35:41Je le dis à Marine Lenson.
00:35:43Je le dis à Marine Lenson
00:35:45parce qu'il se passe quelque chose d'important.
00:35:47Il se passe vraiment quelque chose d'important,
00:35:49manifestement.
00:35:51Il semblerait qu'Antoine Armand, sur France Inter,
00:35:53ait fait une déclaration de guerre au RN.
00:35:55Ce n'est pas rien.
00:35:57Parce que
00:35:59Michel Darny avait demandé
00:36:01à ce que tout le monde soit respectueux.
00:36:03Et manifestement, je vais demander à Marine Lenson
00:36:05de sortir le son
00:36:07de France Inter, mais manifestement,
00:36:09la première déclaration... Il a 33 ans.
00:36:11On peut faire des erreurs.
00:36:13La première intervention, visiblement,
00:36:15c'est je veux bien parler à LFI, mais pas au RN.
00:36:17Bon.
00:36:19Donc ça va être assez...
00:36:21Je ne l'ai pas entendu encore.
00:36:23C'est pour ça que je dis
00:36:25à Marine Lenson...
00:36:27Qu'est-ce que vous pouvez dire sur la politique,
00:36:29la politique étrangère ?
00:36:31M. Barraud, qui est M. Barraud,
00:36:33votre nouveau ministre ?
00:36:35M. Barraud était, comme vous n'avez pas remarqué,
00:36:37ministre depuis le début de l'année.
00:36:39Il était ministre délégué aux affaires européennes.
00:36:41Il est vrai que les élections européennes,
00:36:43on n'en a pas parlé.
00:36:45Mais en plus, il est le petit-fils
00:36:47de son grand-père qui était député.
00:36:49Il est le fils de son père
00:36:51qui était une sorte de ministre à vie
00:36:53qui est fini au Conseil constitutionnel.
00:36:55Excellent ministre.
00:36:57Avec des typhosis.
00:36:59Il y a des typhosis de Jacques Barraud dans la salle.
00:37:01Voilà, le ministre Barraud.
00:37:03On peut dire des supporters.
00:37:05Et le plus jeune
00:37:07ministre des affaires étrangères que la France ait connu.
00:37:09Exception Stéphane Séjourné.
00:37:11Mais Séjourné n'a pas tenu
00:37:13ses promesses. Il n'a pas été respectueux
00:37:15de son nom. Il est reparti
00:37:17à Bruxelles presque aussi vite qu'il était arrivé.
00:37:19Donc c'est le plus jeune ministre.
00:37:21Il est à la production industrielle, M. Séjourné.
00:37:23Il n'a jamais été dans une entreprise de sa vie.
00:37:25Je ne sais pas ce qu'il connaît à l'industrie, mais il est quand même commissaire européen
00:37:27à la production industrielle.
00:37:29Mais il n'a pas été non plus longtemps...
00:37:31Il ne connaît pas grand-chose non plus aux ministères des affaires étrangères.
00:37:33Ah oui, mais il y a quelque chose qu'il connaît très bien.
00:37:35Il est diplômé S. Macroni.
00:37:37Ça fait 10 ans qu'il travaille avec le président Macron.
00:37:39Et ça, c'est le meilleur diplôme.
00:37:41Il a mis 10 ans pour avoir
00:37:43une maîtrise de droit
00:37:45et 10 ans pour avoir un diplôme
00:37:47de Macroni.
00:37:49M. Barraud, il est compétent ?
00:37:51M. Sérieusement, M. Barraud, il est compétent ?
00:37:53Comment voulez-vous que je vous dise qu'il est compétent ?
00:37:55C'est un type qui était dans la finance,
00:37:57qui était prof d'économie et vient d'HEC.
00:37:59Il est dans le même
00:38:01biotope, c'est comme ça qu'on dit,
00:38:03que le président.
00:38:05C'est-à-dire qu'il a
00:38:07été bien formé.
00:38:09C'était un homme brillant.
00:38:11Il a été dans la finance.
00:38:13Il est de la même génération.
00:38:15Il a été élevé aux réalités du monde en regardant le Club de Rotay,
00:38:17comme vous.
00:38:19J'avais 20 ans.
00:38:21Vous êtes gentil.
00:38:23Moi, c'était la maison de Toutou.
00:38:25Vous vous rendez compte que le président de la République,
00:38:27le chef de l'État,
00:38:29il est à la fois commissaire européen,
00:38:31puisque Stéphane Séjourné sera son porte-parole,
00:38:33et il est à la fois ministre des Affaires étrangères
00:38:35parce que le ministre nommé
00:38:37ne risque pas de lui faire de l'ombre.
00:38:39C'est un poids extraordinairement léger.
00:38:41Je ne crois pas qu'il y ait dans l'histoire
00:38:43de la cinquième, de la quatrième, de la troisième,
00:38:45un ministre des Affaires étrangères qui ait été aussi peu capé.
00:38:47Ça fait deux ans
00:38:49qu'il a été ministre délégué au gouvernement,
00:38:51et avant, il a été...
00:38:53C'est Nobody.
00:38:55Très bien. Voilà qui est habillé pour l'hiver.
00:38:57Non, mais c'est vrai.
00:38:59C'est le gouvernement des anonymes.
00:39:01Pourquoi pas ?
00:39:03En revanche...
00:39:05C'est aussi l'action, pardon,
00:39:07l'action en coulisse de François Bayrou.
00:39:09Il y a tous des éléments.
00:39:11Il y a derrière le congrès...
00:39:13Je voudrais qu'on l'écoute.
00:39:15L'autre point commun avec Emmanuel Macron,
00:39:17c'est qu'il a appris à respecter les personnes âgées.
00:39:19Ça, c'est bien. Je voudrais qu'on l'écoute.
00:39:21J'ai oublié...
00:39:23Kiri Le Clown me dit,
00:39:25Titus Le Lion me dit, Thierry Orsoni...
00:39:27Kiri Le Clown, oui.
00:39:29Je voudrais qu'on l'écoute, parce qu'hier,
00:39:31il était à l'ONU, M. Barraud.
00:39:33Parce qu'il était à l'ONU.
00:39:35Je voudrais qu'on l'écoute.
00:39:37Exactement. Je voudrais qu'on l'écoute,
00:39:39et après, Anne-Isabelle Collé va nous dire
00:39:41ce qui se passe aujourd'hui à l'ONU.
00:39:45Ces frappes, menées de part et d'autre
00:39:47de la ligne bleue et plus largement dans la région,
00:39:49doivent cesser immédiatement.
00:39:51La France appelle une nouvelle fois
00:39:53les partis et ceux qui les soutiennent
00:39:55à la désescalade
00:39:57et à éviter un embrasement régional
00:39:59qui serait dévastateur pour tous,
00:40:01à commencer par les populations civiles.
00:40:03C'est pourquoi j'ai demandé
00:40:05que se tienne une réunion d'urgence
00:40:07du Conseil de sécurité sur le Liban
00:40:09cette semaine.
00:40:11Ce qui permet de parler du Liban.
00:40:13Il est vraiment ministre des Affaires étrangères de la France.
00:40:15Dans ce décor de salle de bain,
00:40:17depuis 50 ans, on voit en permanence
00:40:19des trucs qui arrivent en disant
00:40:21« c'est dramatique, il faut réunir
00:40:23le Conseil de sécurité, le Liban souffre ».
00:40:25Ça fait 50 ans que ça dure.
00:40:27Actuellement, les Israéliens
00:40:29sont en train de démanteler
00:40:31l'arsenal de mort subite
00:40:33du Hezbollah,
00:40:35de détruire les rames de missiles
00:40:37soigneusement cachées.
00:40:39Tout ce trésor qui a été accumulé
00:40:41depuis des décennies par le Hezbollah
00:40:43pour protéger l'Iran.
00:40:45C'est l'arme de destruction massive des Iraniens
00:40:47à la frontière israélienne.
00:40:49Les Israéliens sont en train de s'occuper
00:40:51de vider le sud du Liban
00:40:53qui devrait
00:40:55normalement être désarmé.
00:40:57Il y a une résolution, après la dernière guerre,
00:40:59la résolution 1701
00:41:01qui interdit de déployer des troupes
00:41:03et des matériels au sud du Liban.
00:41:05C'est-à-dire au sud du Liban.
00:41:07C'est une zone démilitarisée, normalement,
00:41:09c'est l'armée libanaise qui devrait être déployée.
00:41:11En réalité, ça n'a jamais été respecté.
00:41:13Donc, c'est formidable
00:41:15d'entendre chanter les anges
00:41:17dans ce décor de marbre vert.
00:41:19Alors maintenant,
00:41:21pardon de donner une information.
00:41:23Juste,
00:41:25pardonnez-moi Pascal Praud,
00:41:27je suis désolé.
00:41:29Il a une histoire
00:41:31personnelle avec le Liban, Jean-Noël Bande.
00:41:33Personnelle. Sa mère,
00:41:35son père, ils ont une histoire personnelle.
00:41:37C'est-à-dire qu'il y a aussi un engagement personnel
00:41:39extrêmement fort sur ce point.
00:41:41Anne-Isabelle Delay est avec nous.
00:41:43Le Voyage interdit. Vous êtes venue la semaine dernière
00:41:45à une plongée clandestine dans l'Iran d'aujourd'hui.
00:41:47Ce que vous nous avez raconté est formidable.
00:41:49Évidemment, le travail que vous avez fait de grand reporter,
00:41:51vous êtes resté un certain nombre de temps en Iran,
00:41:53vous étiez là-bas comme touriste,
00:41:55vous sortiez la nuit, vous pouviez témoigner, raconter.
00:41:57Et c'est ce qu'il y a dans ce livre.
00:41:59Mais aujourd'hui, vous êtes venue pour une autre raison.
00:42:01Ce livre, évidemment,
00:42:03vous pouvez le lire et l'acheter, bien sûr.
00:42:05L'acheter et le lire.
00:42:07Mais aujourd'hui, à New York,
00:42:09le président de la République,
00:42:11Emmanuel Macron, va rencontrer
00:42:13sans doute le président iranien.
00:42:15Et on se souvient que
00:42:17c'était il y a deux ans, je crois.
00:42:19Parce que l'année dernière, il avait passé son tour.
00:42:21C'était Madame Colonna qui s'était présentée
00:42:23à l'Assemblée Générale.
00:42:25Et donc là, ça va être intéressant de voir comment le président Macron
00:42:27va être
00:42:29avec le nouveau président iranien,
00:42:31Massoud Pezescan.
00:42:33C'est cette photo qui avait fait polémique il y a deux ans,
00:42:35où précisément, on était en pleine révolution
00:42:37du voile en Iran.
00:42:39Et tout ce peuple iranien qui se soulève
00:42:41contre le régime
00:42:43de la République islamique était offusqué
00:42:45de voir le président Macron,
00:42:47le pays des droits de l'homme,
00:42:49sourire et serrer la main très franchement
00:42:51avec le boucher de Téhéran.
00:42:53Alors, il est défunt maintenant,
00:42:55paix à son âme ou pas, d'ailleurs.
00:42:57Parce que, pour la petite anecdote,
00:42:59quand il est décédé dans un accident d'hélicoptère
00:43:01au mois de mai dernier,
00:43:03tous les opposants au régime
00:43:05ont dansé et ont chanté,
00:43:07alors que ça, c'est passible aussi de la peine de mort
00:43:09en Iran.
00:43:11Mais là, s'il le croise...
00:43:13D'abord, est-ce qu'il le croise ? Moi, je ne sais pas comment ça se passe
00:43:15dans une assemblée comme l'ONU.
00:43:17Il peut solliciter un entretien privé,
00:43:19comme il l'avait fait, d'ailleurs,
00:43:21avec Ibrahim Raisi.
00:43:23Il peut manifester son mécontentement
00:43:25en disant que
00:43:27ce n'est pas possible de pendre
00:43:29aujourd'hui, en moyenne,
00:43:31huit jeunes
00:43:33qui manifestent pacifiquement
00:43:35pour plus d'égalité et de liberté.
00:43:37Il ne peut pas cautionner ça.
00:43:39L'expression que vous avez utilisée,
00:43:41qui est le boucher de Téhéran,
00:43:43elle vous est propre ?
00:43:45Non, c'est son surnom officiel.
00:43:47Qu'est-ce que vous appelez son surnom officiel ?
00:43:49Parce que je suis toujours...
00:43:51Je fais attention, bien sûr, pour des raisons évidentes
00:43:53que je souligne souvent.
00:43:55C'est comme cela que la rue iranienne
00:43:57s'appelle.
00:43:59Evidemment, pas la télé d'État.
00:44:01C'est important, parce qu'on est souvent
00:44:03écouté, bien sûr, vous le savez bien.
00:44:05Chaque mot aujourd'hui compte.
00:44:07Le boucher de Téhéran, vous rapportez
00:44:09et vous faites votre travail de journaliste
00:44:11en rapportant ce que la rue de Téhéran,
00:44:13comment la rue de Téhéran a surnommé
00:44:15cet homme qui est mort. Nous sommes d'accord.
00:44:17Précision importante.
00:44:19Il était un magistrat qui avait requis
00:44:21l'exécution, qui avait fait
00:44:23exécuter des milliers
00:44:25d'opposants condamnés à mort au début de la révolution.
00:44:27Est-ce qu'Emmanuel Macron va le croiser ?
00:44:29Sans doute pas. Il va être...
00:44:31Cet homme est mort, mais est-ce que le président...
00:44:33Non, mais il va croiser le nouveau Président
00:44:35Mazlouk Desescan, qui est une marionnette
00:44:37du Guide suprême, c'est-à-dire qu'il est
00:44:39a priori...
00:44:41Mais est-ce qu'ils se croisent ? Est-ce qu'ils veulent faire ça ?
00:44:43Non, pas du tout.
00:44:45Ils ne sont pas du tout obligés de se croiser.
00:44:47Il ne va pas être tamponné.
00:44:49Je me rappelle de Jacques Chirac
00:44:51au Parlement libanais, se débrouillant
00:44:53après avoir serré la main des députés du Hezbollah.
00:44:55Là, ce n'est pas le cas.
00:44:57À l'ONU, tout est très bien organisé.
00:44:59S'ils veulent se voir,
00:45:01ils prendront contact.
00:45:03Je me rappelle qu'Emmanuel Macron n'est pas
00:45:05particulièrement dégoûté par les Iraniens.
00:45:07Il avait reçu le ministre des Affaires étrangères
00:45:09en marge d'un G7 à la mairie de Biarritz
00:45:11pour essayer d'organiser une rencontre
00:45:13entre Donald Trump et l'autre.
00:45:15Mais est-ce que les autres font la même chose ?
00:45:17Est-ce que c'est l'usage de la diplomatie
00:45:19de parler avec tout le monde ?
00:45:21– C'est l'occasion, c'est la règle.
00:45:23– Je ne soupçonne pas
00:45:25d'Emmanuel Macron de soutenir
00:45:27le régime iranien.
00:45:29– Mais pas de le soutenir.
00:45:31– Non, mais il n'y a pas d'ambiguïté.
00:45:33– Non, mais attendez.
00:45:35Est-ce que vous pouvez relever deux choses ?
00:45:37La première, c'est que le type
00:45:39qui a tué 58 parachutistes français
00:45:41dans l'immeuble Dracar
00:45:43en 1983,
00:45:45ça fait exactement
00:45:4740 ans et 11 mois
00:45:49aujourd'hui.
00:45:51Cet homme-là a été
00:45:53liquidé par les Israéliens
00:45:55vendredi dernier.
00:45:57Ça veut dire que pendant 40 ans
00:45:59il a couru
00:46:01et qu'on n'a pas cherché, nous,
00:46:03à lui faire payer son crime.
00:46:05Ça, c'est quelque chose
00:46:07qui devrait nous intriguer.
00:46:09Parce que depuis 40 ans, en fait,
00:46:11la France se dit que l'Iran est un immense pays,
00:46:13que les Pertes, c'est 90 millions d'habitants,
00:46:15que ça a un poids considérable au Moyen-Orient,
00:46:17que c'est l'avenir
00:46:19avec lequel il faut compter.
00:46:21Et donc, que ça vaut bien
00:46:23d'oublier, en passage,
00:46:25le non-respect de la résolution 1701,
00:46:27la mort de l'ambassadeur
00:46:29ou la mort de ses
00:46:3158 paras, etc., etc., etc.
00:46:33Vous comprenez ?
00:46:35Oui, ça s'appelle la réelle politique.
00:46:37On va marquer une pause, hélas.
00:46:39Non, pas hélas, ça s'appelle la politique.
00:46:41Oui, elle peut heurter la morale.
00:46:43Morale et politique.
00:46:45Mais il faut que ça marche.
00:46:47Pour que ça paye le coup, il faut que ça marche.
00:46:49Quand ça ne marche pas, c'est double peine.
00:46:51J'entends bien, mais vous êtes sûr
00:46:53que la France n'a pas cherché à tuer cet homme-là ?
00:46:55Non, parce que la DGSE
00:46:57est une maison discrète, qui ne se
00:46:59vende pas, contrairement à d'autres.
00:47:01Oui, mais elle ne vous le dira pas, en même temps, s'ils ont cherché à le tuer.
00:47:03Non, mais a priori, ce que j'en vois,
00:47:05c'est que les rescapés du Drakkar
00:47:07ont été totalement oubliés,
00:47:09les familles en deuil ont été oubliées,
00:47:11et qu'on n'a pas vraiment cherché à savoir la vérité.
00:47:13On ne sait pas la vérité sur le Drakkar.
00:47:15On sait que c'est un camion piégé qui a fait sauter
00:47:17le camp des marines, on n'est même pas sûr
00:47:19que ce soit un camion piégé qui ait fait sauter le Drakkar.
00:47:21On ne sait pas, il n'y a pas eu
00:47:23d'enquête, il n'y a jamais eu de commission d'enquête.
00:47:25Ce qui est dommage, évidemment, c'est que
00:47:27vous faites référence à un événement
00:47:29qui est de 1983, tout est téléspectateur,
00:47:31vous ne le connaissez peut-être pas, ou même certains l'ont oublié.
00:47:33Ce sera intéressant de revenir, parce que
00:47:35ce que vous dites est vraiment très très intéressant.
00:47:37On va marquer une pause, on va remercier
00:47:39évidemment Anne-Isabelle Tollé,
00:47:41qui est dans la rédaction de CNews,
00:47:43et qui effectivement est une des personnes...
00:47:45J'ai un mot ? Je vais juste se dire
00:47:47que faire un livre comme ça c'est formidable,
00:47:49parce qu'aller en Iran aujourd'hui,
00:47:51il faut avoir
00:47:53les trois C, du courage,
00:47:55du cœur et du caractère.
00:47:57Je suis d'accord avec vous,
00:47:59je suis d'accord avec vous,
00:48:01et je dis toujours que
00:48:03moi j'ai passé mon temps sur un siège,
00:48:05et que c'est bien facile, et que les grands reporters
00:48:07restent évidemment une forme d'aristocratie
00:48:09de ce métier, qui sont
00:48:11sur place, qui prennent des risques, pour témoigner,
00:48:13pour nous rappeler que c'est évidemment plus facile
00:48:15d'être derrière un micro au chaud,
00:48:17comme je le suis chaque matin.
00:48:19Et vous pourrez voyager depuis votre fauteuil
00:48:21à la maison, près de votre cheminée,
00:48:23en lisant Le Voyage Interdit, Pascal ?
00:48:25Pas de cheminée, mais en revanche,
00:48:27je voyage quand même.
00:48:29Le Voyage Interdit.
00:48:31Vous avez des grands fauteuils.
00:48:33Bon, on va recevoir
00:48:35Boalem Sansal, avec cette déclaration
00:48:37choc. La France est un pays
00:48:39à la ramasse, qui vit
00:48:41sur ses gloires passées.
00:48:43Et ce qu'il nous dit sur la France d'aujourd'hui,
00:48:45et peut-être sur
00:48:47la culture
00:48:49de l'islam,
00:48:51doit nous intéresser aussi.
00:48:53Forcément, son témoignage doit nous intéresser.
00:48:55A tout de suite.
00:49:01Je vous annonce la première polémique du jour,
00:49:03et il est possible qu'Antoine Armand ne finisse pas la journée.
00:49:05Mais c'est possible.
00:49:07Le ministre de l'économie
00:49:09a expliqué ce matin à France Inter,
00:49:11pour sa première intervention,
00:49:13que le Rassemblement National n'était pas dans l'arc républicain,
00:49:15mais qu'il discuterait avec la France Insoumise.
00:49:17Donc, le Rassemblement National
00:49:19s'apprête évidemment à réagir.
00:49:21Je crois que Marine Le Pen
00:49:23a été joint, et elle est en conférence
00:49:25aujourd'hui, ou en travail,
00:49:27en réunion de travail.
00:49:29Mais effectivement,
00:49:31c'est l'exact contraire
00:49:33de ce qu'avait demandé Michel Barnier.
00:49:35Alors, on va l'écouter dans une seconde,
00:49:37Antoine Armand.
00:49:39Et pourquoi il tenait
00:49:41que la censure du NPD était automatique,
00:49:43et celle du RN ne l'était pas.
00:49:45On m'explique que ces gens sont très intelligents, je vous assure.
00:49:47Cet homme a 33 ans,
00:49:49mais manifestement, il n'a pas
00:49:51exactement compris l'enjeu de ce qui se passait.
00:49:53Ne vous en prenez pas à son jeune âge.
00:49:55Oui, mais j'entends bien.
00:49:57C'est pas son jeune âge. Il est ministre depuis
00:49:59deux jours, et il est député depuis deux ans.
00:50:01Il a une toute petite expérience.
00:50:03Je vous assure, il est possible
00:50:05qu'il ne soit pas ce soir ministre de la...
00:50:07Si t'es cohérent,
00:50:09si t'es Michel Barnier, tu dis en fait dehors.
00:50:11Bah dehors.
00:50:13Il avait dit pas de sectarisme.
00:50:15Il a expliqué qu'il avait été élu
00:50:17avec l'arc républicain
00:50:19pour faire gagner le Front
00:50:21populaire. Mais vous allez l'écouter dans deux secondes.
00:50:23Mais évidemment, si t'es Michel Barnier, tu dis bah dehors.
00:50:25Oui, et si tu es le RN,
00:50:27tu dis je censure.
00:50:29Qu'est-ce que va faire le RN ?
00:50:31Ca va être la position du RN aujourd'hui, a priori.
00:50:33Sommeil à la midi.
00:50:35C'est à vous.
00:50:37...
00:50:39Journée morte au lycée
00:50:41Frédéric Fayt de Villeurbanne.
00:50:43Décision du corps enseignant
00:50:45pour dénoncer, je cite, la montée
00:50:47de l'insécurité au sein de l'établissement.
00:50:49Il faut dire que vendredi dernier, l'un d'eux s'est fait
00:50:51fracturer le nez par un élève à qui
00:50:53il a retiré son téléphone portable.
00:50:55Un portefeuille et beaucoup de pain
00:50:57sur la planche, et vous en parliez il y a quelques instants.
00:50:59Pascal Antoine Armand, nouveau ministre
00:51:01de l'économie, précise ce matin
00:51:03l'une des pistes envisagées par le gouvernement
00:51:05Barnier pour endiguer la dette française.
00:51:07Pas de remède miracle, mais une hausse d'impôt
00:51:09pour, je cite, ceux qui ont un patrimoine
00:51:11très important et ne sont pas soumis
00:51:13à une forte imposition.
00:51:15Et puis, plus de 25 000 migrants
00:51:17sont arrivés sur les côtes britanniques
00:51:19depuis 2024, après avoir traversé
00:51:21la Manche, selon les derniers
00:51:23chiffres publiés par le ministère britannique
00:51:25de l'Intérieur.
00:51:27Boilem Saint-Saël est avec nous
00:51:29et je le remercie grandement. On va parler dans une seconde
00:51:31le français. Parlons-en vraiment. Merci beaucoup
00:51:33parce que vous parlez du déclin de la France et ça nous intéresse.
00:51:35Que dites-vous, Gautier ?
00:51:37Les premiers tweets des cadres du Rassemblement
00:51:39National, des députés RN
00:51:41réagissent à la sortie d'Antoine Armand
00:51:43en expliquant que si Antoine Armand voulait
00:51:45l'ascension, il ne s'y prendrait pas autrement.
00:51:47Moi, ce que j'aime, c'est la cohérence.
00:51:49C'est pour ça que j'ai bien aimé Bruno Retailleau.
00:51:51C'est à Michel Barnier d'être ferme
00:51:53dehors.
00:51:55Dehors, c'est ça l'autorité.
00:51:57Dehors, tu aurais été 24h ministre de l'Economie.
00:51:59Écoutons ce qu'a dit M. Armand.
00:52:01Ce serait une motion de censure
00:52:03de l'extrême gauche ou de la gauche
00:52:05avec le Rassemblement
00:52:07National et ce serait aussi une trahison
00:52:09du front républicain de la part de la gauche
00:52:11de s'associer au RN. Donc, oui,
00:52:13nous avons à construire un socle et
00:52:15pour finir sur votre question, je l'ai dit
00:52:17pendant la passation de pouvoir, ma porte
00:52:19elle restera toujours ouverte. Avec
00:52:21le parti socialiste, avec les
00:52:23écologistes, avec les communistes,
00:52:25avec les insoumis.
00:52:27Si un député a été élu
00:52:29par les électeurs
00:52:31et si on ne respecte pas la fonction,
00:52:33on n'a pas compris ce que c'est que la démocratie.
00:52:35Donc, je crois qu'il ne faut pas
00:52:37commencer par dire avec qui on va
00:52:39jamais travailler, pour peu qu'il soit
00:52:41dans l'arc républicain. Ça veut dire que le
00:52:43Rassemblement National, contre lequel nous avons
00:52:45été élus, face auquel
00:52:47nous avons fait un front républicain,
00:52:49il n'y appartient pas. Il faut être très clair dessus.
00:52:51Même si certains insoumis
00:52:53ont malheureusement dépassé les bornes de la République
00:52:55très souvent.
00:52:57C'est hallucinant.
00:52:59Comment peut-on être aussi bête ?
00:53:01Voilà.
00:53:03Comment peut-on être aussi bête ?
00:53:05...représente la nation, mais en même temps,
00:53:07sauf un député du RN, bien évidemment,
00:53:09ne représente pas la nation.
00:53:11C'est un intervention d'arc républicain, pas de la nation.
00:53:13Son esprit a vidé les étriers.
00:53:15Joseph, au-delà des arguments...
00:53:17C'est très maladroit politiquement.
00:53:19C'est très maladroit politiquement.
00:53:21C'est complètement idiot.
00:53:23Il parle dans un truc
00:53:25qui est vrai et qui est
00:53:27important pour la suite, qui est que ça suppose
00:53:29un vote en même temps de la gauche et du RN
00:53:31pour renverser le gouvernement.
00:53:33On dit que c'est complètement idiot.
00:53:35Ce pauvre garçon est arrivé,
00:53:37il est ministre depuis deux heures,
00:53:39il a repris, mot pour mot,
00:53:41il a repris, mot pour mot,
00:53:43l'argumentaire du camp présidentiel
00:53:45pour le second tour
00:53:47de l'administrative.
00:53:49Là, on est tous en disant que c'est complètement idiot.
00:53:51Depuis, ils ont compris qu'il fallait faire des calculs
00:53:53d'apothicaires pour essayer de tenir.
00:53:55Alors lui, il est un peu plus sincère que les autres.
00:53:57Ils ont construit une majorité qui n'existait pas.
00:53:59Et bien, si vous êtes barnier,
00:54:01vous le virez.
00:54:03On le remettait à sa place fortement.
00:54:05Oui, mais vous le virez.
00:54:07Mais c'est ça.
00:54:09C'est un pas politique majeur.
00:54:11Vous le virez.
00:54:13Vous le virez, qu'est-ce que vous voulez qu'ils vous disent ?
00:54:15Vous le virez.
00:54:17Il prend le risque de censurer tout le gouvernement et de faire tomber tous ses collègues du gouvernement.
00:54:19Vous le virez.
00:54:21Le français, parlons-en.
00:54:23Merci d'être avec nous.
00:54:25La phrase choque que je lis partout.
00:54:27La France est un pays à la ramasse
00:54:29qui vit sur ses gloires passées.
00:54:31Le déclin. Comment vous expliquez ce déclin ?
00:54:35Alors, si on veut faire court,
00:54:37j'utiliserai l'expression
00:54:39de Nietzsche qui disait que
00:54:41à défaut de volonté de puissance,
00:54:43il y a le déclin.
00:54:45Voilà.
00:54:47Et la France, depuis pas mal de temps,
00:54:49a perdu ce goût de vivre,
00:54:51ce goût de l'aventure,
00:54:53cette volonté de puissance
00:54:55et de construction.
00:54:57Et on vit sur l'héritage
00:54:59comme des héritiers prodigues.
00:55:01On a bouffé le capital
00:55:03et puis on ne sait plus quoi faire.
00:55:05Aujourd'hui, on a des marchands comme ça.
00:55:07C'est tout à fait normal.
00:55:09C'est le résultat d'un processus
00:55:11d'une cinquantaine d'années.
00:55:13Très bon résultat, d'ailleurs.
00:55:15C'est comme ça qu'on voulait,
00:55:17qu'on veut que ce soit les hommes politiques
00:55:19qui répondent à la norme.
00:55:21C'est l'expression même du déclin.
00:55:23Vous dites pour faire court.
00:55:25Je voudrais que vous fassiez long.
00:55:27Ils sont en train de tout faire
00:55:29pour que l'arc républicain travaille
00:55:31pour le rassemblement national.
00:55:33Ce matin, j'ai vu un sondage.
00:55:35Marine Le Pen ferait 40 %
00:55:37en 2027.
00:55:39C'est formidable.
00:55:41Tout le monde travaille pour elle en ce moment.
00:55:43Il faut peut-être la rejoindre.
00:55:45Vous ne répondez pas.
00:55:47Vous dites pour faire court le déclin.
00:55:49Moi, je voudrais que vous fassiez long.
00:55:51Je voudrais comprendre ce déclin.
00:55:53C'est ça qui m'intéresse.
00:55:55Est-ce les idées ?
00:55:57Est-ce qu'il y a un marqueur ?
00:55:59Est-ce qu'il faut revenir à la guerre de 14 ?
00:56:01Est-ce 40 ? Est-ce 68 ?
00:56:03C'est plus compliqué.
00:56:05La puissance se construit sur quelque chose.
00:56:07Pendant longtemps, on a pensé
00:56:09que c'était l'armement.
00:56:11Un pays bien armé, nucléaire.
00:56:13La volonté de puissance est là.
00:56:15Quand on est puissant,
00:56:17on fait la politique qu'on veut.
00:56:19Ça fonctionne.
00:56:21On a compris
00:56:23que les armes,
00:56:25ce n'est pas vraiment
00:56:27un élément de puissance.
00:56:29Ça coûte cher.
00:56:31On devient prisonnier des armes
00:56:33parce qu'on ne peut pas les utiliser
00:56:35à cause des droits de l'homme,
00:56:37des droits de l'évolution, des mœurs.
00:56:39On remplit les casernes d'armement
00:56:41pour ne pas les utiliser.
00:56:43La volonté de puissance doit s'exercer
00:56:45sur l'économie.
00:56:47Il faut un franc lourd,
00:56:49un héros puissant.
00:56:51Là, on se fait doubler tous les matins.
00:56:53Un coup par les Chinois,
00:56:55un coup pour les dépendants du Qatar.
00:56:57Aujourd'hui,
00:56:59ça a été les droits de l'homme.
00:57:01La volonté de puissance,
00:57:03c'est ça.
00:57:05Soyons hyper humains
00:57:07et construisons sur cela.
00:57:09Ça a fonctionné un certain temps.
00:57:11Je crois qu'aujourd'hui,
00:57:13on va plutôt vers le scientifique.
00:57:15Depuis Hubble
00:57:17et Webstar,
00:57:19on ne regarde plus
00:57:21la soupe intérieure.
00:57:23Ça sent mauvais.
00:57:25C'est décomposé.
00:57:27C'est visqueux.
00:57:29Plus on se projette loin,
00:57:31plus on sent
00:57:33une énergie.
00:57:35On a envie de comprendre
00:57:37le sens de la vie,
00:57:39la mort, l'origine du monde.
00:57:41Ça travaille.
00:57:45J'entends ce que vous dites.
00:57:47Votre discours est d'autant plus fort
00:57:49que votre vie, votre parcours,
00:57:51votre trajectoire nous intéresse.
00:57:53L'Algérie, écrivez-vous où je suis né,
00:57:55qui s'appelait alors la France
00:57:57et que j'habite encore, a porté tant de noms
00:57:59au cours de l'histoire longue.
00:58:01Se dire de telle nationalité est-ce suffisant
00:58:03pour se reconnaître d'un pays
00:58:05et se faire reconnaître des siens ?
00:58:07Me reconnaître pleinement dans le français
00:58:09fait-il de moi un bon français,
00:58:11un mauvais Algérien, un raté culturel ?
00:58:13Évidemment, je lis ces phrases
00:58:15pour situer d'où vous venez
00:58:17d'une certaine manière.
00:58:19C'est pourquoi votre parole nous intéresse davantage.
00:58:21Aujourd'hui, vous pointez
00:58:23comme ennemi de la France
00:58:25l'islamisme. Pourquoi ?
00:58:27Dans le monde musulman,
00:58:31on a construit
00:58:35la volonté de puissance sur la religion.
00:58:37On n'a pas besoin d'armes,
00:58:39on a l'arme absolue,
00:58:41c'est la religion.
00:58:43Je pense que
00:58:45la belle civilisation arabo-musulmane
00:58:47est morte depuis 14 siècles
00:58:49et qu'il faut l'envoyer au musée.
00:58:51Dans nos pays,
00:58:53on ne va pas accrocher
00:58:55forcément les wagons à l'occident,
00:58:57mais trouver un chemin propre
00:58:59et bâtir là-dessus.
00:59:01Peut-être que
00:59:03dans un premier temps,
00:59:05il faut peut-être passer par la philosophie.
00:59:07Dans le monde arabo-musulman,
00:59:09on ne fait plus de philosophie
00:59:11depuis l'avènement de l'islam.
00:59:13Les arabes ont été les transmetteurs
00:59:15de la philosophie à l'occident.
00:59:17C'est eux qui ont découvert ça.
00:59:19Si vous me permettez,
00:59:21c'est pas vraiment ma question.
00:59:23Ma question, c'est que vous pointez
00:59:25comme ennemi de la France l'islamisme
00:59:27et vous faites un parallèle
00:59:29entre l'Algérie et la France.
00:59:31C'est ça, ma question.
00:59:33Vous avez connu l'Algérie dans les années 90
00:59:35et vous voyez un parallèle avec ce qui peut se passer
00:59:37en France aujourd'hui.
00:59:39L'Algérie, aujourd'hui,
00:59:41a une phase un peu puérile.
00:59:43On a besoin d'ennemis immédiats
00:59:45pour faire fonctionner la machine.
00:59:47La France colonisatrice,
00:59:49on fait la guerre aux français,
00:59:51la guerre à la France,
00:59:53aux produits français.
00:59:55Il y a 3-4 jours, on a pris la décision
00:59:57de brûler les stocks de Nutella en Algérie.
00:59:59Voyez où est-ce qu'on en est.
01:00:01La France a rejeté
01:00:03une sorte de crème à tartiner algérienne
01:00:05qui fait fureur en France
01:00:07depuis 3 mois.
01:00:09On en est là.
01:00:11Pour le moment,
01:00:13le pouvoir algérien,
01:00:15je ne parle pas du peuple,
01:00:17le pouvoir algérien a besoin
01:00:19de son ennemi favori, la France.
01:00:21Sa culture, sa langue, ses trucs, ses moeurs.
01:00:23Là-dessus, nous sommes d'accord.
01:00:25Mais ici, sur le sol de France,
01:00:27c'est ça aussi qui nous intéresse.
01:00:29Mais parce qu'il y a une partie
01:00:31de l'Algérie qui est là.
01:00:33Ils sont formatés sur ce langage.
01:00:35Mais ils ne l'étaient pas.
01:00:37Le paradoxe,
01:00:39c'est que la première vague
01:00:41d'immigration n'avait pas beaucoup
01:00:43de soucis d'intégration.
01:00:45C'est-à-dire qu'il est assez rapidement.
01:00:47Pas du tout.
01:00:49La première génération n'était pas venue
01:00:51pour s'installer.
01:00:53C'était de la main dehors.
01:00:55Ils venaient pour 3 mois, 6 mois,
01:00:57faire les vendanges et rentrer,
01:00:59comme aujourd'hui en Espagne,
01:01:01les Marocains qui travaillent dans les mines.
01:01:03Mais ça ne durerait jamais longtemps.
01:01:05Le temps de se faire un petit pécule
01:01:07et rentrer.
01:01:09C'est le regroupement familial.
01:01:11Le gros problème, c'est celui-ci.
01:01:13Vous avez raison.
01:01:15La première vague allait dans les années 60.
01:01:17Et là, c'est le cas.
01:01:21Le regroupement familial,
01:01:23c'est la deuxième vague.
01:01:25Et là, vous avez effectivement raison.
01:01:27Mais il y avait quand même
01:01:29dans les années 70 ou 80,
01:01:31il n'y avait pas ces phénomènes
01:01:33que nous avons aujourd'hui.
01:01:35C'était l'exact contraire.
01:01:37C'était une volonté des jeunes gens
01:01:39de dire on est là, on est avec vous,
01:01:41vous ne nous regardez pas,
01:01:43vous êtes raciste, on veut s'assimiler.
01:01:45C'était l'exact contraire comme démarche.
01:01:47C'était pas l'exact contraire.
01:01:49A l'époque, le droit à la différence
01:01:51l'avait emporté sur le droit à la ressemblance.
01:01:53C'était déjà une volonté.
01:01:55Pas la marche des beurres.
01:01:57Mais dans la foulée de la marche des beurres.
01:01:59Ensuite après, Mitterrand a retourné
01:02:01et ses amis Bianco, Alain Mdésir,
01:02:03ont retourné la question
01:02:05pour le transformer en droit à la différence.
01:02:07C'est là où il y a eu un retournement.
01:02:09La marche des beurres.
01:02:11Le droit à la différence
01:02:13a été imposé par les gouvernements
01:02:15arabo-musulmans
01:02:17qui, constatant
01:02:19que les gamins
01:02:21de la première génération
01:02:23étaient à l'école française
01:02:25et commençaient à s'assimiler
01:02:27très rapidement.
01:02:29Les pouvoirs dans nos pays
01:02:31ont mis en...
01:02:33Je vais vous dire ce qu'il s'est passé.
01:02:35La première génération, on le constate,
01:02:37les petits étaient vraiment des Français.
01:02:39Des petits Français.
01:02:41L'Algérie crée l'Amicale des Algériens en France.
01:02:43C'est un méga-ministère
01:02:45de 4 ou 5 000 personnes
01:02:47à Alger qui crée
01:02:49en Europe l'Amicale des Algériens
01:02:51en France,
01:02:53l'Amicale des Algériens en Allemagne, etc.
01:02:55Partout où il y a une communauté algérienne.
01:02:57Et en France,
01:02:59l'Amicale des Algériens
01:03:01de la Seine-Saint-Denis, de Marseille,
01:03:03de Lille.
01:03:05C'est des milliers et des milliers
01:03:07des gens du FLN
01:03:09qui étaient là,
01:03:11qui construisaient la riposte.
01:03:13La France est en train de nous voler nos enfants,
01:03:15notre âme, danger,
01:03:17colonisation néocoloniale.
01:03:19Il faut mettre en place une prostitution.
01:03:21Et ils l'ont mis en place.
01:03:23Ce qu'ont fait les Algériens,
01:03:25les Marocains l'ont fait.
01:03:27Souvenez-vous du financement de la mosquée
01:03:29de...
01:03:31...
01:03:33Casablanca.
01:03:35Oui, Casablanca.
01:03:37Vous aviez une question.
01:03:39Ensuite, l'étude que l'on fait.
01:03:41Aujourd'hui, vous direz
01:03:43en France que l'islamisme
01:03:45a gagné sur l'islam.
01:03:47Est-ce que vous diriez ça ?
01:03:49Est-ce que vous diriez que ça a gagné ?
01:03:51Il y a trois problèmes.
01:03:53L'islamisme,
01:03:55c'est une utilisation
01:03:57de la religion.
01:03:59Ça a toujours existé.
01:04:01Certains utilisent des méthodes,
01:04:03on va dire,
01:04:05l'antrisme, l'agite-propre,
01:04:07qui tirent
01:04:09de notre culture un peu soviétique.
01:04:11Et puis,
01:04:13carrément, la violence.
01:04:15Cette chose
01:04:17est prise en charge aujourd'hui en France
01:04:19par les services de sécurité, le renseignement.
01:04:21On comprend que ça peut être dangereux.
01:04:23Je crois que ça s'est bien pris en compte.
01:04:25Si c'était mal pris en compte,
01:04:27la France serait à feu et à sang.
01:04:29Les attentats, très peu.
01:04:33L'islam, c'est comme l'humilité.
01:04:35On ne voit pas.
01:04:37On ne voit pas comment il pénètre.
01:04:39Mais il y a pire que cela.
01:04:41C'est le processus d'islamisation.
01:04:43C'est l'islamisation qui passe.
01:04:45Pour moi, à mes yeux, c'est la chose la plus...
01:04:47Et c'est quoi l'islamisation ?
01:04:49L'islamisation, c'est un processus
01:04:51bien construit.
01:04:53On va islamiser la France.
01:04:55On ne va pas la vaincre militairement jamais.
01:04:57Elle est mille fois plus puissante que nous.
01:04:59Et puis l'Europe, etc.
01:05:01Donc, on va semer
01:05:03les graines de l'islam.
01:05:05Et ça fonctionne.
01:05:07Je pense qu'une façon de lutter contre ça,
01:05:09c'est de considérer que
01:05:11l'islamisation est un processus sectaire.
01:05:13Et donc que ça relève de...
01:05:15Miviluitisme.
01:05:17Voilà.
01:05:19Sectaire au sens étymologique.
01:05:21Absolument.
01:05:23Il faut vous rattraper à travers les mosquées,
01:05:25mais aussi à travers la France
01:05:27elle-même, qui autorise maintenant
01:05:29plein de choses.
01:05:31Vous parlez d'islamisation de la France.
01:05:33Je voudrais que vous me disiez,
01:05:35par exemple, ces derniers mois,
01:05:37là où vous avez vu des exemples
01:05:39concrets d'islamisation du pays.
01:05:41Mais au quotidien.
01:05:43Les mosquées
01:05:45convertissent à la chaîne.
01:05:47Tous les vendredis,
01:05:49vous avez dans les plus petites mosquées
01:05:5140 à 50 conversions.
01:05:53Est-ce que ça, c'est l'islamisation du pays ?
01:05:55Qu'il y ait
01:05:57de compatriotes musulmans
01:05:59qui pratiquent
01:06:01leur culte, parce qu'ils sont plus
01:06:03nombreux qu'il y a 50 ans.
01:06:05Est-ce que c'est l'islamisation du pays ?
01:06:07Ça peut être tout simplement des Français
01:06:09musulmans qui pratiquent un culte
01:06:11qui n'était pas dans la tradition française,
01:06:13mais le vendredi,
01:06:15comme des chrétiens vont à l'église.
01:06:17Ce n'est pas l'islamisation
01:06:19de la société.
01:06:21Cet exemple-là,
01:06:23c'est une pratique culturelle,
01:06:25en l'occurrence religieuse,
01:06:27d'une journée. Ce qui m'inquièterait plus,
01:06:29c'est si l'islamisation du pays était
01:06:31dans un gouvernement, dans des nouvelles lois,
01:06:33dans des pratiques nouvelles
01:06:35à l'école, etc.
01:06:37Elle est au quotidien, de toute façon.
01:06:39Si vous me permettez,
01:06:41cet exemple-là...
01:06:43C'est des conversions.
01:06:45Mais même des conversions,
01:06:47ça ne me dérange pas au fond
01:06:49tant que ça ne pénètre pas
01:06:51dans l'espace
01:06:53public.
01:06:55Ça pénètre naturellement.
01:06:57Il n'y a pas besoin de concevoir
01:06:59un système
01:07:01offensif.
01:07:03C'est tout naturel, c'est par le nombre.
01:07:05Boumediene disait
01:07:07que nous allons
01:07:09conquérir l'Europe par le ventre de nos femmes.
01:07:11C'est une phrase
01:07:13que nous répétons en permanence
01:07:15dans les pays musulmans.
01:07:17L'islamisation, ça se passe
01:07:19inaperçue.
01:07:21Dans les mosquées...
01:07:23En même temps,
01:07:25ça ne passe pas inaperçu.
01:07:27C'est là que je ne suis pas d'accord avec vous.
01:07:29Ça ne passe pas inaperçu dans certains quartiers de France.
01:07:31Les femmes voilées ne sont pas inaperçues.
01:07:33Ce que je vois parfois,
01:07:35c'est des quartiers où
01:07:37il y a
01:07:39une population
01:07:41qui est en rupture
01:07:43avec la culture française.
01:07:45La façon dont elles s'habillent,
01:07:47la manière dont elles mangent,
01:07:49etc.
01:07:51C'est autre chose.
01:07:53Quand vous avez, par exemple,
01:07:55un nombre accru
01:07:57de mariages
01:07:59qui sont
01:08:01célébrés par l'imam,
01:08:03où les mariés ne déclarent pas
01:08:05le mariage à la mairie,
01:08:07qu'est-ce qu'il se passe ?
01:08:09C'est un exemple.
01:08:11Je n'ai pas le droit d'aller jusqu'au bout,
01:08:13parce que c'est important.
01:08:15Quand les couples se séparent,
01:08:17tout simplement parce que la femme
01:08:19a trouvé un meilleur travail,
01:08:21elle est laborantine, par exemple,
01:08:23à ce moment-là,
01:08:25il se sépare, il y a un enfant.
01:08:27Comment se fait le partage ?
01:08:29On fait venir l'imam.
01:08:31C'est vrai, il le sait.
01:08:33L'imam dit, toi, tu as le droit à ceci,
01:08:35toi, tu as le droit à cela.
01:08:37Ça veut dire quoi ?
01:08:39Il y a quelque chose
01:08:41qui s'est retiré de la société,
01:08:43c'est-à-dire retiré de nos lois communes.
01:08:45C'est tout.
01:08:47Cet élément-là, je peux en donner
01:08:49des dizaines de comme ça.
01:08:51C'est du séparatisme plus que de l'islamisation.
01:08:53Monsieur Saint-Saël,
01:08:55allez-y.
01:08:57Ce processus d'islamisation
01:08:59a commencé
01:09:01il y a une trentaine d'années
01:09:03sur une population musulmane
01:09:05encore peu nombreuse en France.
01:09:07Donc, ce n'était pas visible.
01:09:09Mais maintenant,
01:09:11la population musulmane de France
01:09:13tourne autour de 7 millions.
01:09:15Donc, une capacité de conversion
01:09:17exponentielle.
01:09:19Mais tous les musulmans de France
01:09:21sont, selon vous,
01:09:23sur cette ligne religieuse-là ?
01:09:25Oui.
01:09:27Pourquoi ?
01:09:29Parce que l'islamisation
01:09:31fait que l'islam qui se développe
01:09:33en Europe entre en contradiction
01:09:35avec la société.
01:09:37Ce n'est pas le cas en Algérie.
01:09:39La ré-islamisation en Algérie,
01:09:41on parle de ré-islamisation,
01:09:43c'est-à-dire qu'on vise les gens
01:09:45qui sont éloignés
01:09:47de la religion pour les ramener
01:09:49à la religion.
01:09:51Mais là, il est dans une autre société.
01:09:53Donc, il y a constamment un conflit
01:09:55avec elle sur le droit de la femme,
01:09:57sur ceci, sur cela.
01:09:59Pour le moment, ils temporisent
01:10:01parce qu'ils ne sont pas en mesure
01:10:03ou encore que certains se sentent prêts.
01:10:05C'est des, on va dire,
01:10:07des électrons libres, des petits groupes.
01:10:09Mais la masse critique
01:10:11est en train d'arriver.
01:10:13On est dans une relation du type atomique.
01:10:15Donc, à un moment donné,
01:10:17la masse critique est telle que
01:10:19le processus de...
01:10:23Il y a une question à laquelle
01:10:25vous ne répondez pas, que vous disait Pascal,
01:10:27c'est qu'on comprend bien que l'islam avance,
01:10:29que c'est une religion conquérante,
01:10:31que de proche en proche,
01:10:33il y a une ré-islamisation de la communauté
01:10:35et que la communauté, c'est important dans l'islam.
01:10:37Mais la question
01:10:39à laquelle vous ne répondez pas,
01:10:41c'est d'où vient la haine
01:10:43de soi qui fait que
01:10:45les Français aient baissé les bras ?
01:10:47Oui.
01:10:49C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
01:10:51C'était la volonté de puissance.
01:10:53Pourquoi ?
01:10:55Qu'est-ce qui s'est cassé ?
01:10:57C'est le processus de déclin.
01:10:59L'Empire romain a disparu.
01:11:01Il y a une culpabilité.
01:11:03C'est 68
01:11:05qui a une culpabilité
01:11:07qui est mise en place
01:11:09et que nous deux,
01:11:1140 peut-être, si vous voulez,
01:11:13mais ça, les intellectuels, les artistes,
01:11:15le monde médiatique,
01:11:17a une forme de culpabilité,
01:11:19de repentance
01:11:21et s'estime responsable de tout ce qui s'est passé.
01:11:23C'est aussi la croyance en l'Europe,
01:11:25le fait de ne plus croire à la nation.
01:11:27Et ça, c'est les années 80-90.
01:11:29Ce sont les mêmes années.
01:11:31C'est le fait et l'idée que
01:11:33finalement, les nations sont dépassées
01:11:35et qu'on doit tous tourner vers l'Europe
01:11:37et qu'on n'a plus d'ambition nationale.
01:11:39Tout est dépassé.
01:11:41Tout à coup, des gens viennent à ça.
01:11:43Et la haine du français.
01:11:45Et la haine de la langue.
01:11:47Et de la langue aussi.
01:11:49Mais quand je vous pose la question,
01:11:51quand je vous pose la question,
01:11:53quand je vous pose la question,
01:11:55monsieur Sainzal, qui me paraît important,
01:11:57tous les musulmans de France
01:11:59sont sur cette ligne religieuse,
01:12:01vous me dites oui.
01:12:03J'aime pas faire le raisonnement par l'exemple,
01:12:05mais je connais des musulmans
01:12:07qui ne sont pas sur cette ligne-là.
01:12:09Alors évidemment, on va dire
01:12:11c'est le raisonnement par l'exemple,
01:12:13mais on en croise ici,
01:12:15à ces news.
01:12:17Alors ça, ça m'intéresse.
01:12:19Pourquoi ils ne bougent pas ?
01:12:21Et bien précisément
01:12:23parce qu'ils sont dans la zone floue.
01:12:25Ils disent,
01:12:27il n'y a pas de raison.
01:12:29Les français eux-mêmes ne croient pas en la France.
01:12:31Pourquoi moi je vais défendre la France ?
01:12:33Mais attendez, nous on croit en la France.
01:12:35Il y a des gens qui croient en la France quand même.
01:12:37De toute façon, on s'invente un discours sur le racisme.
01:12:39Il y a mille et une raisons pour dire
01:12:41tout wait and see.
01:12:43On ne sait pas.
01:12:45Si les français ne bougent pas,
01:12:47qu'est-ce qu'on peut faire avec qui ?
01:12:49Mais vous n'avez pas le sentiment que j'ai parfois
01:12:51parlé là d'intégristes
01:12:53religieux
01:12:55islamiques qui sont
01:12:57ultra minoritaires
01:12:59et que les 7 millions de musulmans
01:13:01vivent en paix
01:13:03avec leur religion.
01:13:05En paix je veux dire,
01:13:07ils n'ont pas envie en clair de détruire le modèle occidental
01:13:09français, pour le faire court. Parce que je pense
01:13:11que notre modèle est quand même plus attrayant
01:13:13pour quelqu'un qui est né en France.
01:13:15C'est-à-dire qu'une femme musulmane
01:13:17née en France, je pense que notre modèle
01:13:19est plus attrayant occidental
01:13:21que de vivre
01:13:23en Afghanistan ou dans un autre
01:13:25pays, me semble-t-il.
01:13:27Il y a une question de bon sens.
01:13:29La proportion évolue au cours du temps.
01:13:31Alors c'est peut-être que 99%
01:13:33des Algériens
01:13:35des années 60 étaient
01:13:37super heureux en France,
01:13:39ils allaient faire leur vie là-dedans. C'est possible.
01:13:41Mais aujourd'hui, les dernières
01:13:43statistiques...
01:13:45Les derniers sondages du Média,
01:13:47considèrent que la loi islamique
01:13:49est supérieure à la loi républicaine.
01:13:51C'est 28. Mais je crois qu'aujourd'hui
01:13:53on doit déjà être à 30.
01:13:55Et au train où on va,
01:13:57dans une vingtaine d'années,
01:13:59on sera à 50%.
01:14:01On n'a pas l'impression
01:14:03qu'il y a des gens qui essaient de contrôler
01:14:05cette réalité. Ah si, il y en a quand même. Il y en a même qui l'ont
01:14:07annoncé dans les années 80. Mais ceux qui l'ont
01:14:09annoncé dans les années 80 quasiment mot pour mot,
01:14:11ils ont été mis au bord de la société.
01:14:13Je peux vous poser une question un peu indiscrète ? Est-ce que vous avez la foi ?
01:14:15Comment ? Qui, moi ?
01:14:17Moi je suis athée, donc j'ai pas de soucis avec cela.
01:14:19Moi j'examine ça comme un problème
01:14:21scientifique. On est face à un
01:14:23phénomène social.
01:14:25Et vous êtes, comment dire,
01:14:27parmi les Algériens aujourd'hui.
01:14:29Vous pensez que... Il y a des gens
01:14:31dans la population qui sont athées
01:14:33ou ça n'existe pas ? Vous êtes un cas tout à fait
01:14:35singulier ? Ou lorsque vous naissez en Algérie,
01:14:37vous avez la foi ?
01:14:39On ne peut pas dire en Algérie qu'on est athée.
01:14:41On est exclu.
01:14:43C'est de l'apostasie.
01:14:45Moi quand je dis athée,
01:14:47c'est quand même différent de dire je suis apostat.
01:14:49Moi je n'ai jamais été musulman.
01:14:51Dans ma famille on n'était pas.
01:14:53Je suis athée. Mais si j'avais
01:14:55été musulman, je dirais que je suis apostat.
01:14:57Et l'apostasie c'est...
01:14:59Donc les gens ne s'expriment pas.
01:15:01Dans les pays musulmans,
01:15:03on ne s'exprime pas. On est sur la doxa.
01:15:05Dans l'espace public, on est sur la doxa.
01:15:07Maintenant à l'intérieur de chez soi, on fait ce qu'on veut.
01:15:09Et là c'est pareil.
01:15:11Donc il y a une communautarisation.
01:15:13Donc les gens sont entre eux.
01:15:15Et ils ne discutent pas de ce genre de choses.
01:15:17Et à l'extérieur,
01:15:19discuter avec qui ? Avec les Français apparemment ?
01:15:21Eux-mêmes s'intéressent...
01:15:23Mais eux ils sont français.
01:15:25Vous pensez qu'ils vont discuter avec les Français ?
01:15:27Mais ils sont français.
01:15:29Oui, bien sûr qu'ils sont français.
01:15:31Mais ils sont aussi musulmans.
01:15:33Mais vous pensez qu'on est plus musulmans
01:15:35par exemple que français ?
01:15:37C'est votre avis bien sûr.
01:15:39Vous pensez par exemple qu'un jeune
01:15:41qui naît ici se sent plus musulman
01:15:43qu'il naît français au fond ?
01:15:45Il y a tous les degrés.
01:15:47Il y en a qui se sentent vraiment
01:15:49100% français et plus du tout...
01:15:51Moi je connais des Algériens qui me disent
01:15:53j'ai plus rien à voir avec l'Algérie.
01:15:55Le monde musulman c'est fini.
01:15:57On n'a plus rien.
01:15:59On a tous les degrés possibles.
01:16:01Il y a la fameuse déclaration qu'on a écoutée 50 fois
01:16:03de Hassan II
01:16:05qui parle à Anne Sinclair
01:16:07qui dit vous n'en ferez jamais de bons français.
01:16:09Vous n'en ferez jamais de bons français.
01:16:11Je l'ai repassé.
01:16:13Vous êtes sur cette ligne là ?
01:16:15Je crois que c'est vraiment très difficile.
01:16:17Mais c'est terrible en fait.
01:16:19D'abord, pardonnez-moi encore,
01:16:21le raisonnement par l'exemple
01:16:23contredit ce que vous dites.
01:16:25Oui, par l'exemple.
01:16:27Mais non, moi je connais plein de gens
01:16:29qui contredit ce qu'a dit Hassan II.
01:16:31J'en connais personnellement des gens.
01:16:33On en connait tous.
01:16:35Vous vous regardez ponctuellement.
01:16:37Hassan II voit sur le temps,
01:16:39sur la masse globale.
01:16:41Est-ce que tous les marocains
01:16:43aujourd'hui en France
01:16:45sont intégrés ?
01:16:47Par rapport à...
01:16:49De moins en moins j'ai l'impression.
01:16:51Alors c'est quoi la conclusion ?
01:16:53Alors qu'est-ce qu'il se passe dans 50 ans
01:16:55M. Sansal ?
01:16:57Mais dans 50 ans qu'est-ce qu'il se passe ?
01:16:59Dans 50 ans qu'est-ce qu'il se passe ?
01:17:01Moi mon avis,
01:17:03c'est que l'islamisation
01:17:05aura à ce point gagné
01:17:07qu'elle pèsera sur les fondamentaux français.
01:17:09Il faudra repenser
01:17:11la République,
01:17:13il faudra repenser le droit,
01:17:15il faudra repenser beaucoup de choses
01:17:17pour tenir compte.
01:17:19Parce que si vous voulez l'intégration,
01:17:21il faut faire des concessions.
01:17:23Ce sera un pays arabe comme les autres.
01:17:25Exactement.
01:17:27Un pays arabe mais un pays multilatéral.
01:17:29Des gens qui combattent comme moi,
01:17:31qui essayent de combattre l'islamisation.
01:17:33Mais comment combattre l'islamisation ?
01:17:35Par la démocratie.
01:17:37Mais la démocratie elle-même n'est plus crédible.
01:17:39C'est la démocratie des riches,
01:17:41des puissants.
01:17:43Il faut un instrument
01:17:45pour lutter contre l'islamisme.
01:17:47On a les instruments.
01:17:49C'est les services de sécurité,
01:17:51les universités qui étudient,
01:17:53c'est Florence Bergot qui font des livres.
01:17:55Ca fonctionne.
01:17:57L'islam,
01:17:59on ne sait pas du tout comment faire.
01:18:01C'est une religion,
01:18:03c'est une foi, c'est invisible.
01:18:05Mais l'islamisation,
01:18:07c'est quelque chose de concret.
01:18:09Derrière laquelle, il y a des programmes,
01:18:11il y a de l'argent.
01:18:13Quand le Qatar dit, je mets 5 milliards de dollars
01:18:15dans les banlieues,
01:18:17qu'est-ce que vous croyez ?
01:18:19Que ce ne sont pas nos beaux yeux ?
01:18:21C'est parce qu'il sert à un projet.
01:18:23Il faut aider les musulmans de France
01:18:25à se prendre en charge,
01:18:27ensuite, éventuellement,
01:18:29par rapport à leur pays d'origine,
01:18:31en tant que Marocains, Algériens,
01:18:33ils rencontrent.
01:18:35Au bout,
01:18:37peut-être avec une certaine France,
01:18:39une France de gauche
01:18:41qui accepte,
01:18:43qui fait des concessions tous les matins,
01:18:45avec laquelle on peut composer.
01:18:475 fois par jour.
01:18:49Bien sûr, évidemment.
01:18:51C'est ça la difficulté.
01:18:53Il faut regarder l'islamisation.
01:18:55C'est un processus très construit.
01:18:57Je vous ai parlé tout à l'heure
01:18:59de l'amical algérien qui a fonctionné
01:19:01pendant 20 ans.
01:19:03Et le jour où le régime a basculé,
01:19:05parce que ça, c'était le FN,
01:19:07c'était construit sur le système
01:19:09de l'international socialiste.
01:19:11On a des réseaux partout,
01:19:13les partis communistes,
01:19:15les syndicats en contrôle,
01:19:17l'ennemi de l'intérieur, de cette façon-là.
01:19:19Et là, ils ont bâti un système.
01:19:21Et quand
01:19:23on a basculé,
01:19:25en 1988, on est passé
01:19:27à la naissance du fils,
01:19:29toutes les amicales,
01:19:31des milliers, des milliers
01:19:33de bureaucrates,
01:19:35ont basculé
01:19:37sur le fils, mais à une vitesse incroyable.
01:19:39Et ceux qui n'étaient pas basculés,
01:19:41ils ont eu...
01:19:43Il est 10h32.
01:19:45Sommeil à la midi, que nous connaissons bien,
01:19:47dans cette rédaction, et c'est parfois des échanges
01:19:49que nous avons sur ces sujets-là.
01:19:51Je suis là pour un rappel des titres.
01:19:53Mais je ne doute pas
01:19:55qu'elle aurait des choses
01:19:57à nous dire sur ce sujet
01:19:59passionnant.
01:20:01Absolument, Pascal.
01:20:03Je vous réserve pour la machine à café.
01:20:05Et qu'elle serait extrêmement intéressante
01:20:07sur ces sujets-là.
01:20:09Somaya, c'est à vous.
01:20:13130 km sur les routes,
01:20:15une vitesse qui baissera d'elle-même
01:20:17avec la multiplication des véhicules électriques,
01:20:19sur le nouveau ministre des Transports.
01:20:21Hors de question non plus de toucher
01:20:23aux 90 km heure, ajoutit-il
01:20:25chez nos confrères de TF1.
01:20:27Et quant aux 50 km heure sur le périphérique parisien,
01:20:29François Durevray appelle
01:20:31Anne Hidalgo à concilier environnement
01:20:33et vie quotidienne.
01:20:35Un couvre-feu pour les mineurs
01:20:37en raison de violences urbaines en Guadeloupe.
01:20:39Couvre-feu décrété dans 7 secteurs
01:20:41de l'île pour, je cite,
01:20:43limiter la délinquance des jeunes.
01:20:45Des violences qui ont éclaté le 18 septembre
01:20:47dans un contexte de lutte
01:20:49contre la déchire.
01:20:51Et puis au lendemain d'une journée meurtrière
01:20:53qui a fait près de 500 morts,
01:20:55dont 35 enfants,
01:20:57l'armée israélienne poursuit ses frappes sur le Liban.
01:20:59Face à la situation et le risque
01:21:01d'embrasement, la France demande
01:21:03une réunion d'urgence au Conseil
01:21:05de sécurité de l'ONU.
01:21:07Merci beaucoup Somaya.
01:21:09C'est un livre que je trouve très intéressant
01:21:11forcément, le français parlons-en,
01:21:13même si Boalem Sensal,
01:21:15la conclusion
01:21:17que vous apportez
01:21:19peut nous inquiéter
01:21:21puisqu'au fond assimilation
01:21:23et intégration paraissent impossibles
01:21:25avec ce processus-là,
01:21:27ce qui n'était pas le cas de toutes les autres
01:21:29vagues d'immigration qui s'étaient fondues.
01:21:31En gardant parfois
01:21:33une identité, je cite souvent les communautés
01:21:35juives et les communautés arméniennes,
01:21:37pas plus assimilées
01:21:39qu'un arménien ou qu'un juif
01:21:41français. Et malgré tout,
01:21:43il a gardé
01:21:45une identité, une culture,
01:21:47des choses
01:21:49qui lui sont propres.
01:21:51Mais manifestement et qui ne
01:21:53cherchent pas à faire du prosélytisme.
01:21:55L'islam,
01:21:57c'est différent, c'est quand même
01:21:59un système très contraignant,
01:22:01très totalitaire, profondément totalitaire.
01:22:03Donc il est très difficile d'échapper
01:22:05à l'abstraction
01:22:07de la chose.
01:22:09Et c'est cela que je retiens évidemment de votre
01:22:11message.
01:22:13C'est plus facile.
01:22:15Merci en tout cas.
01:22:17Vraiment, on pourrait continuer ce débat.
01:22:19Je ne sais pas si vous allez revenir
01:22:21notamment chez Laurence Ferrari,
01:22:23mais ce sera intéressant de vous écouter
01:22:25plus longuement. Pas plus longuement, parce qu'on
01:22:27vient de parler pendant une demi-heure ensemble,
01:22:29mais sur d'autres aspects, parce que ce que vous dites
01:22:31est extrêmement intéressant.
01:22:33Et je vous remercie
01:22:35grandement. Je rappelle les éditions.
01:22:37Édition Cerf, le français parlons-en,
01:22:39Boalem Sansal, lisez ce livre,
01:22:41me semble-t-il,
01:22:43qui est un livre qui nourrit
01:22:45la réflexion. À la réalisation,
01:22:47Thibault était avec nous, Rémi était à La Vision,
01:22:49Benjamin était au son, Marine Lençon
01:22:51et Pauline Tretzer étaient
01:22:53avec nous. Toutes les émissions seront retrouvées sur
01:22:55cnews.fr.
01:22:57Jean-Marc Marouane-Béni, dans une seconde. Rendez-vous ce soir.