• il y a 10 mois
Johanna Trau, 29 ans, a repris il y a sept ans l'exploitation familiale. Alors qu'elle peine à se verser un salaire correct, elle s'appuie sur l'aide de ses parents, pourtant retraités, faute de pouvoir embaucher. Elle réclame notamment une augmentation du prix de vente des matières premières. 

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Transcription
00:00 Ça fait 7 ans que Johanna, 29 ans, a repris l'exploitation familiale,
00:04 une centaine d'hectares dédiés à la culture céréalière
00:07 et une quarantaine de vaches limousines vendues pour leur viande.
00:10 Johanna nourrit son troupeau avec notamment de l'orge qu'elle produit.
00:14 Produire l'aliment sur l'exploitation, ça permet d'en maîtriser le coût
00:16 et d'être moins dépendante de l'extérieur, du coup des achats extérieurs
00:19 et du coup des cours des matières premières extérieures.
00:23 Johanna peine à se verser un salaire compris entre 1000 et 1500 euros chaque mois.
00:27 Quand on lui parle de la loi Egalim qui impose aux industriels et aux distributeurs
00:31 de rémunérer les agriculteurs au niveau de leurs coûts de production, elle se montre sceptique.
00:36 Pour moi, sur mon exploitation, je ne considère pas que ce soit le cas.
00:40 En 2023, on a tous acheté nos intrants chers, nos fournitures pour les céréales chères.
00:46 À la fin de l'année, les cours ont vraiment chuté.
00:49 Le consommateur, lui, n'a pas vu la différence en supermarché.
00:52 Par contre, nous, sur nos exploitations, le prix a été divisé par deux
00:55 pour certaines productions comme par exemple le tournesol.
00:57 Ses parents, âgés de 72 et 67 ans, sont tous deux à la retraite.
01:01 Pourtant, ils continuent d'aider leur fille qui ne peut pas se permettre d'embaucher.
01:06 Pour embaucher quelqu'un, il faut sortir la trésorerie.
01:12 Et là, elle ne peut pas ?
01:13 Là, pour le moment, elle ne pourrait pas sortir un salaire d'un ouvrier.
01:20 Pour la jeune femme, une des solutions à la crise agricole serait par exemple
01:24 d'augmenter le prix de vente des matières premières, des céréales, du lait, de la viande
01:29 et de garantir ces augmentations sur la durée.

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