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Ce lundi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur la perte de puissance agricole de la France en Europe.
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00:00 - Allez place à l'édito éco, bonjour Nicolas Boudou. - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:05 - Alors attendez Nicolas, j'ai perdu ma fiche. Ah voilà, dans la crise agricole actuelle, on trouve sur le banc des accusés
00:11 les accords de libre-échange. Les syndicats agricoles exigent un moratoire sur ce type d'accord.
00:16 Ils sont accusés de tuer certaines filières agricoles françaises.
00:19 - Alors quand on regarde attentivement les choses, c'est le fait de fustiger les accords de libre-échange est un peu exagéré.
00:26 Alors déjà depuis la semaine dernière, on entend en permanence parler de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur.
00:31 Donc le Mercosur c'est le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay.
00:35 Bon c'est un accord qui a été signé par les gouvernements, mais il n'a jamais été ratifié par les parlements.
00:40 Donc il n'est pas appliqué et il ne peut être en rien responsable de la faiblesse du revenu des éleveurs et de nos parts de marché.
00:46 Mais d'ailleurs, si on regarde les chiffres Dimitri, on voit que nous perdons surtout des parts de marché à l'intérieur de l'Union européenne.
00:53 Regardez une filière dont on parle beaucoup. - L'Union européenne étant elle-même un accord de libre-échange d'une certaine manière.
00:58 - Mais regardons la filière lait et œufs par exemple, dont on parle beaucoup, parce que les revenus sont particulièrement faibles.
01:04 Cette filière, qui traditionnellement fonctionnait très bien, souffre d'une balance commerciale déficitaire depuis 2018,
01:11 par rapport aux pays de l'Union européenne. Ça n'est donc pas une concurrence lointaine qui est en cause.
01:16 Et en réalité, à l'exception des bovins vivants, l'ensemble des secteurs agricoles perdent des parts de marché avec l'Union européenne.
01:22 Et c'est parfois très conséquent, par exemple sur le blé, la farine, le sucre et même le vin.
01:26 - Mais pourquoi ce recul ?
01:27 - Alors il y a plusieurs raisons. Déjà, la surtransposition française des normes européennes.
01:32 Je prends un exemple concret, ce qu'on appelle les principes actifs, c'est-à-dire les pesticides ou les engrais.
01:38 La France en interdit beaucoup plus que ce que demande l'Union européenne, qui est déjà l'espace le plus restrictif au monde.
01:45 Ensuite, regardez le coût du travail. Le coût horaire du travail, il est 1,7 fois plus élevé en France qu'en Espagne,
01:52 1,5 fois plus élevé en France qu'en Allemagne.
01:55 Ça se traduit par un écart de compétitivité de près de 10 centimes au kilo, par exemple, entre le port français et le port allemand.
02:02 La faiblesse de nos PME de l'agroalimentaire, qui ont des marges très faibles et qui achètent donc à bas prix.
02:07 Ça aussi, c'est une grosse différence avec l'Allemagne.
02:10 Et puis aussi, la difficulté pour la France de trouver des personnels saisonniers, notamment à cause des problèmes de logement.
02:17 - Vous nous dites aussi que le secteur agricole est suradministré, Nicolas.
02:20 - Je vous le confirme, c'est même une folie. J'ai regardé le nombre d'agents du ministère de l'Agriculture, ils sont 33 000.
02:26 Alors, je vais être précis, la moitié sont des enseignants, notamment dans les lycées agricoles.
02:30 Il y a donc au ministère de l'Agriculture 18 000 personnels administratifs.
02:35 Beaucoup sont des bureaucrates qui inventent des formulaires et qui contrôlent.
02:39 Et je ne compte pas dans ce chiffre les agents administratifs qui s'occupent des agriculteurs au ministère de la transition écologique
02:45 ou dans les collectivités locales.
02:47 Plus il y a de fonctionnaires qui s'occupent de l'agriculture, plus le secteur perd des parts de marché.
02:51 Faudrait aussi stopper l'hyperinflation administrative qui, au mieux, ne sert à rien.
02:55 - Merci Nicolas Bouzou, signature Europe 1, 7h23.