Karine Le Marchand, présentatrice de "L'amour est dans le pré", apporte son soutien aux agriculteurs et se dit prête à monter sur leurs tracteurs et à leur apporter des croissants.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Caroline, on vous interrompt quelques instants, on vous retrouve dans un instant, on écoute Karine Lemarchand, la présentatrice de L'Amour est dans le Pré, qui est venue soutenir les agriculteurs.
00:09 Ouais ? Non, plutôt céréalier alors ?
00:12 Arboriculteur, céréalier...
00:14 Et la vigne aussi !
00:15 La vigne ?
00:16 Il y a de la vigne ici ? Près de Paris ?
00:19 Oui.
00:20 Non !
00:21 Il y a du champagne.
00:22 Oui, pas très loin, c'est vrai.
00:23 Alors attendez, nous on est venu avec des tonnes de croissants.
00:30 Alors de la part...
00:32 Juste que vous sachiez Karine, c'est là-bas la petite collation.
00:36 Alors on peut distribuer d'abord ?
00:38 On en a pour tout le monde, je vais vous le dire.
00:40 Alors déjà, de tout cœur, de la part des boulangers parisiens, de la part des restaurateurs, qui vous soutiennent, qui savent ce qu'ils vous doivent, qui veulent vraiment continuer à manger français.
00:56 Et le croissant c'est la farine française, le beurre avec le lait français, et donc on s'est dit que le croissant c'était un bon symbole.
01:08 Voilà, qui en veut ? Allez !
01:12 Vous pouvez les stocker.
01:14 Non, vous le bossez en France.
01:16 Oui.
01:17 Ils sont un peu écrasés, mais ils sont bons.
01:21 Qui en veut ?
01:23 Non ? En fait il y a plus de journalistes que de journalistes, c'est quoi ça ?
01:28 Oh, attendez.
01:30 Oh, mon Benjamin !
01:32 Ça va et toi ?
01:34 Ça va.
01:35 C'est lui qui a tout coordonné pour moi, quand même, je tiens un point de croissant.
01:37 Merci.
01:38 Voilà, un ancien de la moraie dans le pré.
01:40 Donc c'est lui ma taupe auprès des jeunes agriculteurs pour avoir les trucs à l'avance.
01:47 Je ne suis plus un jeune, maintenant c'est fini.
01:49 Qui veut des... ? Attendez.
01:51 Oui, bien sûr, allez.
01:53 Bien sûr, tu vas nous guider.
01:55 Je distribue déjà ceux-là.
01:57 Qui en veut ?
01:59 Allez, vous pouvez en prendre plusieurs si vous faites le siège.
02:02 J'en ai 300.
02:05 Pourquoi c'était important pour vous d'être là ?
02:09 D'abord parce que je l'avais promis et que pour moi la parole c'est un engagement.
02:13 J'avais dit si vous venez à Paris, je viendrai aussi.
02:18 Non, je n'en ai pas le dernier, il y en a plein.
02:22 Ah bah, qu'est-ce qu'il y a ?
02:24 Ça y est, ça y est.
02:26 Je me suis réveillée hier matin et je me suis dit en fait, le croissant c'est un symbole de plein de choses.
02:33 D'abord, le croissant c'est français.
02:36 A l'origine, c'est... Je vais vous faire un petit cours d'histoire, c'est peut-être un peu chiant.
02:40 À Daniel, il vient de les faire, exprès.
02:44 J'étais en sorte qu'il soit encore chaud pour venir rejoindre Karine.
02:46 Et c'est quelqu'un que j'ai connu dans les réseaux sociaux, qui a un cœur énorme.
02:50 J'ai répondu à ton appel dès que j'ai vu.
02:52 Tout de suite.
02:54 Et lui, il fait un truc super, c'est dans sa boulangerie, il crée un espace pour les personnes âgées qui sont seules.
03:01 Et qui viennent papoter, en fait, il a recréé un lieu social.
03:04 C'est une boulangerie, c'est un lieu de vie.
03:05 On s'est aidé un maximum de personnes.
03:07 Et dès que j'ai vu ton appel, j'ai répondu.
03:09 Je suis fier d'être là pour les agriculteurs.
03:11 Oui, oui.
03:13 Non mais, donc, continue à prendre.
03:15 Voilà.
03:16 Alors ça c'est quoi ? Ah mais c'est pas des croissants ça ?
03:19 Ils m'ont donné aussi des pains au chocolat.
03:21 Je vous les mets pour tout à l'heure.
03:23 Alors je reprends l'explication.
03:25 Ils sont un peu écrasés parce qu'ils sont chauds, désolé.
03:27 Pourquoi c'est un symbole ce croissant ?
03:29 Les viennoiseries, bon ça vient de Vienne à l'origine.
03:32 Mais ça ne ressemblait pas à ça.
03:33 Ça ressemblait à de la brioche.
03:35 Et à un moment donné, c'est une histoire de fronde aussi.
03:38 À l'époque, les boulangers parisiens, je ne sais pas si tu sais,
03:41 on avait marre de payer des taxes sur le sel.
03:44 Et ils se sont dit, on doit inventer quelque chose que les parisiens mangeront
03:48 qui aura plutôt du sucre.
03:50 Et ils ont commencé à faire le croissant.
03:52 Pour éviter la taxe.
03:53 Voilà, pour éviter la taxe.
03:54 Donc je trouve que c'est un beau symbole.
03:55 Ensuite, ce croissant il est fait avec de la farine française, du beurre,
03:59 donc du lait français.
04:00 Et je ne sais pas si vous avez eu la chance de voyager,
04:03 mais quand on est au petit déjeuner à l'étranger, quand on se dit,
04:05 je vais faire un petit croissant, ils sont dégueulasses.
04:07 Et en général, les expatriés ils disent, j'ai envie de rentrer en France
04:11 pour manger un croissant.
04:13 Parce que c'est vraiment typique.
04:15 Et ensuite, c'est un croissant, combien tu le vends toi ton croissant ?
04:18 1,20€
04:19 Voilà, 1,20€.
04:20 Et bien, je peux vous dire que j'ai eu beaucoup de messages d'agriculteurs
04:23 qui disent, vous le dimanche vous dormez,
04:25 vous le dimanche vous avez le temps d'aller,
04:27 j'ai du mal à le dire sans avoir les larmes aux yeux,
04:30 vous avez le temps d'aller chercher un croissant pour vos enfants.
04:33 Nous, 1,20€, on ne peut pas l'offrir à nos enfants,
04:36 et on n'est même pas à l'affaire, on n'est même pas avec eux.
04:38 Donc je trouve que ça a beaucoup beaucoup de sens.
04:40 Et ce matin, ma fille elle me dit, t'as raison,
04:42 tu te souviens maman, quand on a appris la révolution française,
04:45 il y avait l'histoire de Marie-Antoinette,
04:47 les français avaient faim et demandaient de la farine pour du pain.
04:50 Et on leur disait, mais Marie-Antoinette,
04:53 les français râlent parce qu'ils n'ont pas assez de pain.
04:55 Je dis, donnez-leur de la brioche.
04:57 Et je dis, ben voilà, aujourd'hui, donnez-leur des croissants.
04:59 Aux agriculteurs qui se battent pour qu'on continue
05:01 à avoir une souveraineté, à manger des choses de qualité,
05:04 et bien il faut que nous aussi on vous dise qu'on vous aime
05:06 et qu'on vous remercie. Voilà.
05:08 Voilà pourquoi les croissants.
05:09 Et tout ça, ce n'est pas possible sans les agriculteurs.
05:10 Ah ben c'est ça, mais c'est ça.