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00:00 -Non, c'était pas du tout ça.
00:01 François est une chaîne régionale avec des raccrochages régionaux.
00:05 La réalisatrice qui réalisait n'est pas responsable.
00:08 A un moment donné, on lui a dit de balancer le générique
00:11 parce que... Voilà.
00:13 -Ca vous a peiné, je suppose.
00:14 -Ca a peiné tout le monde, et mes amis qui étaient là aussi.
00:18 Nous, on comprenait pas, donc on continuait.
00:20 -Pardon, mais Fabienne Amiak, ça se prépare.
00:23 Quand quelqu'un part, après 32 ans de bons et loyaux services...
00:26 -C'est pour ça que je suis partie.
00:28 Tout le monde s'en foutait, je vous dirais un truc.
00:31 Même dans les coulisses, en bas,
00:33 personne m'a dit au revoir, on va pas te revoir, etc.
00:36 Personne n'était au courant.
00:37 Et puis, je me suis dit, comme de toute manière,
00:40 puisque je m'en vais, on a dû prévenir les rédacteurs en chef,
00:44 ou peut-être même les gens.
00:45 Il y a un service de communication.
00:47 C'est une boîte de communication, c'est la télévision,
00:50 c'était ma maison.
00:52 Au bout de 32 ans, personne n'était au courant
00:54 que je m'en allais le lendemain.
00:56 Je ne ferais plus la météo.
00:58 Et personne ne m'a dit au revoir.
01:00 Et en fait, c'est...
01:02 Vous savez, c'est comme un système de robotisation
01:04 qui se met en place.
01:06 Donc, moi, j'avais plus rien à faire là.
01:08 -Votre déclic... -Je suis quelqu'un de vivant.
01:11 -Fabienne Amiak, après 32 ans,
01:13 quel est le déclic qui vous fait dire
01:15 "Je pars, j'en ai ras-le-bol, je veux me barrer ?"
01:18 -Peu de moyens, pas de remerciements.
01:20 On venait de passer deux années de Covid.
01:23 Ca a été dur, parce que j'ai travaillé presque H24.
01:26 Il y avait des collègues qui ne travaillaient pas.
01:29 Donc, moi, je travaillais.
01:30 Ca a été vraiment une année et demie très dure,
01:33 où on n'a pas eu même un merci, quoi.
01:36 -Vous en voulez à France Télé, Fabienne ?
01:39 -Pas du tout ! Je suis tellement contente d'être partie !