• il y a 10 mois
Léon Deffontaines, tête de liste PCF pour les élections européennes, réagit au discours de politique générale de Gabriel Attal prononcé ce  mardi 30 janvier devant l'Assemblée nationale. "Ce n'est pas le discours de Gabriel Attal qu'on a entendu, c'est le discours de Gabriel Thatcher" lance-t-il. Selon lui, le discours du Premier ministre ne contenait aucune annonce réelle: "On est en train de foncer droit dans l'iceberg, mais surtout ne changeons pas de cap". 

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Transcription
00:00 Aujourd'hui, vous pensez que Gabriel Attal a plutôt mis de lui sur le feu ?
00:05 En tout cas, je pense qu'il n'a pas réglé les problèmes.
00:06 Mais comme le disait Fabien Roussel, ce n'est pas le discours de Gabriel Attal qu'on attendue,
00:09 c'est Gabriel Thatcher.
00:11 Pendant plus d'une heure, il nous a disserté sur le projet libéral
00:14 en nous disant finalement une chose, on ne change pas de cap.
00:17 On est en train de foncer droit dans l'iceberg, mais surtout ne changeons pas de cap.
00:20 Le capitaine nous dit, on maintient le cap.
00:22 Crise des agriculteurs sans précédent, crise dans l'éducation nationale,
00:25 augmentation des factures d'électricité, augmentation du prix des médicaments,
00:28 basse salaire, smicardisation, il n'y a aucune annonce concrète qui a été faite
00:32 pour régler l'ensemble de ces problèmes qui sont pourtant prioritaires
00:35 auprès des Françaises et des Français.
00:37 Ça ne change rien, c'est ce que vous nous dites.
00:38 Ça ne change rien, mais on a dit qu'on jugerait Gabriel Attal sur pièce,
00:42 on a jugé et finalement il nous dit qu'on maintient le cap.
00:44 D'ailleurs, il s'est autocongratulé sur le bilan d'Emmanuel Macron.
00:47 Mais c'est quoi ce bilan ?
00:48 On est passé de 12 à 17 % de smicards en France,
00:50 on a une crise agricole sans précédent, c'est ce bilan.
00:53 Avec des travailleurs pauvres, on a des travailleurs qui sont obligés
00:55 de dormir dans leur voiture, on est passé de 12 à 17 % de smicards en France.
00:59 Vous savez pourquoi ?
01:01 Parce qu'on a fortement augmenté le smic avec l'inflation,
01:05 parce qu'il s'est indexé, ce qui fait que des Français qui n'étaient pas au smic
01:08 se retrouvent au smicard et en plus, vous savez très bien que,
01:11 comme le niveau des prêlements sociaux joue, il y en a très peu sur un smic,
01:15 mais dès qu'on augmente, tout d'un coup, le chef d'entreprise hésite.
01:18 Ça, vous le savez ?
01:19 Oui, bien sûr.
01:19 On partage le même constat que Gabriel Attal.
01:21 C'est l'indexation des salaires sur l'inflation.
01:23 Pourquoi il n'y a que le smic qui est indexé sur l'inflation ?
01:25 Aujourd'hui, le smic est en train de rattraper tous les bas salaires de la France.
01:28 On a même des gens qui sont payés en dessous du smic.
01:30 Visiblement, Attal a fait un vœu pieux.
01:31 On verra si ça se concrétise, mais sur notamment la désmicardisation.
01:35 La réalité, c'est que la seule manière de désmicardiser la France,
01:38 c'est d'indexer les salaires sur l'inflation pour que l'ensemble des salaires
01:40 suivent l'augmentation des prix.

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