• il y a 11 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la tribune "J'accuse" de Manuel Valls, à propos du conflit Israël-Hamas.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 J'aimerais qu'on garde quelques instants Manuel Valls pour évoquer la situation en Israël.
00:04 On est en plein milieu des combats dans la bande de Gaza.
00:08 Vous avez lancé une pétition aujourd'hui.
00:10 Expliquez-nous le sens de la pétition que vous avez lancée.
00:12 Non, je ne l'ai pas lancée directement, mais j'ai publié il y a quelques jours déjà
00:16 une tribune qui s'appelait "J'accuse", vous voyez.
00:19 "J'accuse", voilà.
00:20 Je fais référence, mais modestement, parce que je suis inquiet de la manière
00:26 dont le conflit entre Israël et une organisation terroriste est traité.
00:31 Je ne parle pas des médias, mais encore moins ici sur ce plateau,
00:34 mais par les différents acteurs internationaux ou nationaux.
00:38 Mais notamment le rôle, un femme qui a joué l'Afrique du Sud,
00:42 accusant devant la Cour internationale de justice Israël de se prêter à un géocide.
00:48 Bon, donc, et on voit là tous les acteurs.
00:51 Quand vous savez que l'un des témoins importants de...
00:54 Il y a eu deux types de témoins, d'ailleurs, de l'Afrique du Sud.
00:56 Il y a eu l'UNRWA, l'Organisation des réfugiés palestiniens,
01:01 aujourd'hui dans la tourmente, parce que sans doute plusieurs dizaines
01:03 de ses membres ont participé aux attaques terroristes.
01:06 - Activement. - Activement, donc c'est très grave.
01:08 Je crois qu'on est...
01:09 Par ailleurs, cette organisation finance des programmes scolaires,
01:13 vous en avez souvent parlé ici, qui forgent la haine d'Israël
01:18 et des Juifs chez les jeunes Palestiniens.
01:22 L'Afrique du Sud s'est dotée d'autres témoins,
01:25 Jean-Luc Mélenchon et Jérémy Corbyn, l'ancien leader du Parti travailliste
01:29 exclu du Labour pour anglais, pour antisémitisme.
01:34 Bon, donc, ça montre bien qu'on est dans un moment très particulier
01:39 et il faut soutenir Israël, qui est au fond dans une confrontation
01:46 qui nous concerne directement.
01:47 D'ailleurs, je trouve que ce qui a manqué,
01:49 et dans les propos du président de la République l'autre jour
01:51 et encore aujourd'hui, je sais que c'est difficile
01:53 parce qu'il faut traiter tous les sujets.
01:55 Oui, c'est...
01:57 Au fond, nous sommes dans un moment historique
02:00 avec ce qui se passe en Ukraine, des risques de guerre,
02:03 selon beaucoup de spécialistes dans les années qui viennent,
02:06 avec la Russie sous le sol européen.
02:08 La confrontation avec l'islamisme, c'est avec une partie du monde,
02:12 avec le wauquisme, l'extrême gauche,
02:16 un message très anti-occidental que délivrent un certain nombre
02:19 d'acteurs, je viens de l'évoquer.
02:21 Je pense qu'il faudrait essayer de ramasser au fond,
02:23 même s'il y a beaucoup d'attentes et beaucoup de priorités,
02:26 les grandes priorités du pays autour de la situation internationale,
02:31 la montée de l'antisémitisme, le défi que nous pose l'islamisme
02:34 dans nos sociétés européennes, la question évidemment de la dette,
02:38 l'autorité républicaine, le Premier ministre en a parlé,
02:41 je crois, avec force aujourd'hui.
02:43 Et il y a un mot qui, je m'échappe de votre question,
02:46 qui me manquait profondément aujourd'hui, je trouve,
02:48 dans le discours, c'est celui de la justice sociale.
02:50 Il y a des déficits, mais il y a un déficit
02:54 dans la politique actuelle du gouvernement
02:57 et dans le discours du Premier ministre,
02:58 qui est la question de la justice sociale.
03:00 La France est un grand pays qui a besoin d'énergie,
03:03 d'une force, bien évidemment, de liberté,
03:07 mais c'est une république, c'est aussi une république sociale.
03:09 Et si on n'écoute pas l'attente vis-à-vis des inégalités,
03:14 j'ai trouvé que le discours était, je sais pas s'il était droitier,
03:16 au fond, c'est pas ça le sujet, très libéral, vieille façon.
03:20 Rachel Khan, peut-être une réaction à la pétition
03:23 et à ce j'accuse de Manuel Valls ?
03:24 Oui, parce que le j'accuse, c'est une super initiative
03:29 dans la période, c'est-à-dire que de marteler,
03:32 effectivement, point par point,
03:34 tout ce qui s'est passé depuis le 7 octobre
03:36 et comment tout a été manipulé pour, au fond,
03:39 entacher nos principes fondamentaux,
03:41 nos principes républicains.
03:43 Et on a bien senti comment une partie de la France aussi
03:46 s'est sentie très seule le 7 octobre,
03:50 comment une partie de la France les a complètement lâchées,
03:54 surtout avec cette notion que je déteste,
03:57 nous, on ne prend pas partie,
03:59 et les autres qui, derrière, ont fait directement
04:02 cette propagande insidieuse et qui nous rappelle, malheureusement,
04:07 la France de 42.
04:08 Donc, merci beaucoup.
04:10 Que pensez-vous maintenant de cette date, du 7 février,
04:15 et de la présence de l'extrême-gauche
04:18 à cette hommage nationale ?
04:19 Manuel Valls.
04:21 Il faut que le 7 février, l'hommage aux victimes,
04:26 aux franco-israéliens, avec la pensée que vous avez évoquée
04:28 pour les otages, les victimes,
04:31 ce que l'on sait, ce qui ne se dit pas encore,
04:34 les viols vis-à-vis des femmes,
04:36 puisque c'était un féminicide aussi, ce 7 octobre,
04:40 ce soit un moment de recueillement et d'hommage.
04:42 Il est très attendu par les familles des victimes.
04:47 J'espère qu'il y aura toute la solennité nécessaire,
04:51 mais il est évident que ceux qui, depuis des semaines,
04:55 parlent du Hamas comme une organisation de résistance,
04:58 - Parler de la France insoumise.
04:59 - et ne la qualifient pas comme une organisation terroriste,
05:04 doivent faire très attention à ne pas en rajouter
05:07 et à ne pas salir cette cérémonie.
05:11 Cette cérémonie doit être solennelle,
05:13 car je me rappelle de la cérémonie
05:15 qui a eu lieu après les attentats du 13 novembre,
05:18 c'était aux Invalides, il faisait très froid,
05:21 sous un ciel bleu, il y a eu de très belles chansons
05:24 et beaucoup d'émotions.
05:26 Ce n'est pas un moment pour les politiques,
05:29 c'est un moment pour les victimes
05:33 et la France doit être là, à la hauteur de cette attente,
05:38 comme sa diplomatie devrait être à la hauteur du moment,
05:42 et elle ne l'a pas été, elle ne l'est pas,
05:44 dans une espèce de renvoi des ados, qui m'inquiète.
05:50 Donc, ce moment-là, il faut le soigner, tout particulièrement.
05:52 - Sans que tu arrises, c'est hommage du 7 février.
05:54 Merci beaucoup. Manuel Valls est revenu ce soir.
05:56 Merci, M. Gayot.
05:57 On va continuer à parler des agriculteurs dans un instant,
05:59 notamment avec Alain Bauer, qui va venir nous parler.
06:03 à la fois de sécurité et de ce qui se passe dans le monde agricole.

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