7 Minutes Chrono avec Emmanuel Mandon

  • il y a 9 mois
Emmanuel Mandon, invité de 7 Minutes Chrono sur TL7.
Le député Modem de la 3ème Circonscription de la Loire revient sur 2023 et les dossiers qu'il défendra en 2024 à l'Assemblée Nationale.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:15 Bonjour à tous, bienvenue.
00:17 7 minutes chrono, chaque jour la parole personnalité du département de la Loire
00:21 et nous concluons ce mois de janvier avec le député Emmanuel Mandon
00:25 pour faire un point sur l'année passée 2023
00:27 et dresser les grandes perspectives et les grandes priorités du député pour 2024.
00:32 Emmanuel Mandon, bonjour.
00:33 Bonjour.
00:34 Bienvenue dans cette émission, je rappelle que vous avez été élu député en 2022
00:39 sous la bannière Modem, l'un des partis affiliés à la majorité présidentielle.
00:42 Vous faites partie du groupe démocrate à l'Assemblée nationale.
00:45 On revient sur 2023, quels ont été les grands dossiers
00:49 sur lesquels vous vous êtes investi ou non d'ailleurs,
00:52 mais qui ont marqué cette année d'après vous ?
00:54 Oui, il y a eu beaucoup de choses effectivement.
00:56 Alors on a tous en tête deux grands sujets qui ont été assez polémiques
01:00 et qui ont été fort disputés à l'Assemblée nationale.
01:03 Je pense le débat sur les retraites qui a occupé, on peut dire, tout l'hiver 2023
01:11 et qui s'est conclu, comment on sait, par l'adoption de la réforme
01:14 qui avait été promise par le président de la République.
01:17 Et puis on a fini l'année sur un dossier difficile et qui n'est pas terminé
01:21 et d'ailleurs qui est en suspens depuis longtemps.
01:24 L'immigration.
01:26 Et c'est la loi immigration.
01:27 Donc, comme je fais partie de la...
01:29 Je suis membre de la commission des lois, j'ai eu à suivre de près ce sujet.
01:35 C'est un sujet en plus que je connais très bien.
01:37 Mais voilà, c'était les deux textes qui ont pu marquer
01:43 et sur lesquels il y a eu vraiment de gros clivages.
01:46 Mais on peut dire qu'il y a eu beaucoup d'autres réformes.
01:49 Si on prend toutes les grandes lois de programmation
01:52 qui ont été initiées depuis, on peut dire, plus d'un an.
01:57 Ça a commencé avec la loi de programmation du ministère de l'Intérieur.
02:00 Ensuite, j'ai beaucoup suivi celui sur la justice.
02:05 C'est important.
02:06 Et puis on avait eu la loi de programmation nucléaire,
02:10 la loi de programmation sur la défense nationale,
02:14 militaire, programmation militaire.
02:17 Et puis les énergies renouvelables, voilà, d'autres textes.
02:21 Donc il y a eu une activité très intense.
02:24 Je crois qu'on n'a pas chômé.
02:26 – Quand on est député issu de la majorité présidentielle,
02:29 il faut assurer le "SAV" de toutes ces mesures-là sur le terrain.
02:33 Est-ce que ça n'a pas été difficile parfois pour certains ?
02:37 – Oui, bien sûr, parce que c'était parfois tendu.
02:40 – Quelle a été votre stratégie, Emmanuel Mandon ?
02:42 C'était la rencontre, la discussion ?
02:43 – Alors moi, ma stratégie, elle est basique, elle est simple.
02:45 C'est d'être à l'écoute d'un maximum de gens,
02:49 notamment celles et ceux qui viennent m'apporter la contradiction,
02:52 parce qu'on s'enrichit d'abord, pour commencer.
02:54 Et puis deuxièmement, ça permet d'entrer dans une discussion,
03:00 et j'essaye de la mener de la manière la plus constructive.
03:03 Pas toujours facile, il y a des moments où le débat, il tourne un peu court,
03:08 mais tout ça se fait quand même dans un bon climat,
03:10 contrairement à ce qu'on a tendance à dire.
03:14 Moi, je suis plutôt optimiste sur la nature du débat.
03:18 Mais voilà, moi, c'est mon tempérament.
03:20 – 2024, quelles vont être les grandes priorités ?
03:22 Puis on parlera des sujets d'actualité, notamment dans la Glosse Stéphanoise.
03:25 Qu'est-ce qui va vous mobiliser à l'Assemblée nationale ?
03:27 Je vois que vous étiez investi particulièrement sur le renouvellement
03:31 de la manière dont la démocratie locale fonctionne dans les mairies.
03:34 Qu'est-ce qui va vous mobiliser ?
03:35 – Alors, je suis très attaché, mais c'est mon positionnement politique.
03:38 Moi, j'adhère toujours à des partis ou à des groupes où il y a le mot "démocratie".
03:43 Parce que je pense que la démocratie, c'est un combat de tous les jours.
03:47 Il n'y a jamais d'acquis définitif.
03:49 J'étais d'ailleurs ce matin avec des élèves, avant de venir,
03:53 avec qui j'ai pu échanger justement sur leur rôle de délégué,
03:57 leur expliquer l'institution parlementaire, l'Assemblée nationale.
04:02 C'est passionnant.
04:03 Mais ce travail, il faut le faire tous les jours.
04:05 Et nous avons ce travail également auprès des élus locaux,
04:10 le fonctionnement des assemblées locales.
04:11 Donc on sait qu'il y a beaucoup d'attentes du côté du statut,
04:16 parce qu'il y a une forme de déprise, de désaffection.
04:20 – Une vraie crise de l'engagement.
04:21 – Une crise de l'engagement partout.
04:23 Et c'est vrai qu'on a besoin de conforter le premier échelon de démocratie,
04:28 qui est celui de la démocratie municipale, par exemple.
04:31 Donc ça, c'est un grand enjeu.
04:33 Il y aura d'autres sujets, mais vous avez observé, comme moi,
04:38 que ce remaniement est inachevé, que nous l'attendons, alors qu'il est.
04:42 Je n'ai pas tous les éléments.
04:44 Et puis qu'on attend aussi une feuille de route,
04:46 parce que l'action gouvernementale, l'action politique,
04:49 elle se décline par séquence.
04:52 Et là, nous attendons une nouvelle séquence.
04:54 – Ce sera la dernière, a priori, la dernière séquence.
04:57 Il va falloir aller vite, être efficace pour la suite de ce quinquennat.
05:02 – Oui, bien sûr.
05:03 Et on sait que dans un quinquennat,
05:05 il y a toujours des périodes plus faciles que d'autres.
05:09 Et là, nous entrons, nous sommes dans le dur du mandat.
05:13 Mais il y a aussi d'autres échéances.
05:15 Nous avons par exemple les élections européennes
05:16 qui vont constituer une étape importante.
05:19 C'est un enjeu important pour la France.
05:21 Et je crois que ce sera bien de mettre tout en perspective.
05:25 Donc je crois qu'il faudra attendre sans doute la mi-février
05:29 pour avoir une vision assez complète de ce que nous devrons faire en 2024.
05:37 Mais on sait qu'on aura des grandes priorités.
05:38 Moi, je suis à la Commission des lois,
05:39 je sais que les grands sujets de sécurité, de justice,
05:42 de protection des Français,
05:44 c'est des sujets sur lesquels on va beaucoup travailler.
05:46 – Localement, il nous reste 1 minute 30, Emmanuel Mandon.
05:49 Quels sont les dossiers chauds du moment ?
05:51 Évidemment, le groupe Casino, on en parle beaucoup,
05:53 on risque de beaucoup en entendre parler
05:55 avec les répercussions sur l'emploi dans notre département.
05:59 – Oui, nous sommes évidemment très inquiets.
06:01 C'est un sujet majeur.
06:03 C'est une enseigne emblématique pour notre territoire.
06:07 Cet effondrement, cette mutation nous fait peur.
06:11 Mais on espère qu'elle sera le moins pénalisante pour l'emploi.
06:15 Ça, c'est pour l'économie du territoire.
06:18 Après, on a aussi eu à déplorer cette crise interne
06:23 à la métropole stéphanoise qui est liée à l'affaire
06:28 qui a opposé le maire et son premier adjoint.
06:31 – Le maire doit-il démissionner aujourd'hui, d'après vous ?
06:33 – Je pense que pour la métropole,
06:36 si on considère le bien commun, l'intérêt général,
06:39 il me semble légitime qu'on pose la question,
06:43 qu'on aille au bout de la démarche.
06:45 Il faut, je pense, que le président se démette de ce mandat.
06:50 La crise interne à Saint-Etienne,
06:52 moi je ne suis pas allé stéphanois, je ne m'immisce pas là-dedans
06:55 et je sais que la justice est en pleine action.
06:58 Mais là, on a un vrai souci, ça c'est clair.
07:02 Et je pense aussi, j'ai une pensée pour les victimes,
07:05 c'est-à-dire Gilles Hartig et sa famille.
07:08 – Merci beaucoup Emmanuel Mandon, les 7 minutes sont déjà terminées.
07:11 Merci d'être venu nous voir aujourd'hui, merci à vous de nous avoir suivis.
07:16 On se retrouve demain même heure sur TL7. À demain.
07:19 [Musique]

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