TL7 reçoit le député LR de la 6è circonscription de la Loire. Jean-Pierre Taite revient fait le bilan de 2023 et évoque les dossiers qu'il souhaite défendre en 2024 à l'Assemblée Nationale.
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00:15 Bonjour à tous, bienvenue, 7 minutes chrono tous les jours sur TLC, de la parole aux personnalités du département de la Loire.
00:20 Je suis avec Jean-Pierre Tête aujourd'hui, député LR de la 6e circonscription de la Loire.
00:25 Jean-Pierre Tête, bonjour.
00:26 Bonjour.
00:27 On va revenir sur 2023 et puis dresser les grands chantiers de cette année 2024 et qui commence.
00:32 Je rappelle que vous êtes par ailleurs le patron des LR dans le département de la Loire.
00:36 Vous avez été réélu à la présidence des Républicains en novembre dernier.
00:39 Revenons sur l'année 2023, la première année pleine passée pour vous à l'Assemblée nationale.
00:44 Quel bilan vous pouvez faire de cette année ?
00:46 L'année a été une année intéressante.
00:48 Après, on a une Assemblée nationale aujourd'hui qui, objectivement, en même temps, fonctionne avec de la difficulté
00:55 puisque la majorité n'est que relative et le président Macron a quand même du mal à comprendre qu'on doit peser.
01:02 Il ne le comprenait pas en début de mandat avec notamment la loi immigration.
01:08 Il a compris que les Républicains, il fallait compter sur eux, qu'il fallait les écouter,
01:14 qu'ils étaient capables de faire des forces de proposition.
01:17 On l'a été.
01:18 D'ailleurs, cette loi immigration, et c'est reconnu par l'ensemble des médias,
01:21 était une loi portée par les Républicains.
01:23 On en est très fiers et je pense que c'est comme ça qu'on doit travailler.
01:27 Ce ne sera quand même pas simple parce que la majorité est relative et un président de la République qui est très vertical,
01:32 c'est-à-dire qu'il décide et on exécute, ce sera compliqué quand même pour les trois prochaines années,
01:36 enfin les trois prochaines années et demie qui nous restent à faire.
01:39 C'est quand même très instructif pour moi.
01:41 J'apprends, je suis très humble.
01:44 On a voté beaucoup de choses, on a beaucoup supporté le fait qu'on relance l'industrie nucléaire.
01:49 Je regardais Bruno Le Maire aujourd'hui qui dit que l'électricité va augmenter encore de 10%.
01:56 Je pense à celles et ceux qui ont un jour pensé arrêter le nucléaire,
02:00 François Hollande en tête, mais après Emmanuel Macron également,
02:03 en fermant notamment Fessenheim et d'autres centrales.
02:06 Heureusement, on lui a fait comprendre que le nucléaire civil,
02:10 c'est-à-dire fabriquer de l'énergie pour nos concitoyens, était une priorité.
02:14 Donc la relance du nucléaire se fait.
02:16 Maintenant, ça prendra 10, 12, 15 ans.
02:19 Donc voilà, une année instructive.
02:21 J'ai beaucoup appris, j'apprends encore beaucoup.
02:24 Toujours combattre pour nos territoires.
02:26 Et moi, je suis un élu notamment du monde rural.
02:29 Je me rends compte, là-haut, le monde rural, ils ne connaissent pas toujours.
02:32 Donc à nous de défendre nos spécificités, nos services publics.
02:36 Et c'est compliqué, notamment avec les services de santé.
02:38 On l'a vu pour les urgences, notamment à Feux.
02:41 On ne vit pas la même chose dans les métropoles que dans le monde rural.
02:44 Et moi, je me suis engagé pour défendre le monde rural.
02:47 C'est ce que j'essaye de faire comprendre au plus haut niveau.
02:50 Des points chauds dans le département, notamment Casino.
02:53 Vous êtes investi sur la question.
02:54 Vous avez demandé l'audition de Jean-Charles Nauri,
02:56 l'ouverture d'une commission d'enquête.
02:58 Alors, tous les parlementaires n'étaient pas forcément d'accord.
03:00 En tout cas, il y a eu quelques années croches à ce sujet-là.
03:02 Aujourd'hui, on en est où sur cette demande d'ouverture de commission d'enquête ?
03:05 On attend la réponse de l'Assemblée nationale.
03:07 De toute façon, je pense qu'il faut qu'à un moment,
03:09 il y ait une transparence qui soit donnée sur ce dossier.
03:11 Ce n'est pas normal qu'un floron comme Casino arrive à 12 ou 15 milliards de dettes.
03:15 Donc, il y a des explications à donner.
03:17 L'actualité, elle est de sauver les emplois.
03:20 On se bat notamment avec le président Wauquiez,
03:22 notre président de région, pour sauver notamment les emplois dans la logistique.
03:26 Oui, parce qu'effectivement, on a parlé du dépôt de Saint-Monais-les-Zouls.
03:29 Exactement. On a un dossier sur le dépôt de Saint-Monais-les-Zouls
03:31 où j'ai interpellé le président de l'intermarché Thierry Cotillard.
03:35 Parce que c'est bien de dire des choses,
03:37 mais c'est bien aussi de tenir les engagements.
03:39 J'ai bon espoir aujourd'hui.
03:41 Je remercie d'ailleurs pleinement Laurent Wauquiez sur son implication,
03:44 parce qu'il a un poids réel, c'est un homme d'État.
03:47 J'ai bon espoir maintenant sur cet entrepôt-là.
03:51 Mais j'attends quand même de voir.
03:53 J'espère qu'un jour, Nauri s'expliquera sur la situation de faillite annoncée de Casino.
03:59 C'est pour ça que j'ai dit de créer un collectif Casino,
04:02 envoyer des petits dessins en disant il faut sauver Casino.
04:04 Et je l'ai dit à mon collègue évidemment Bataillon, qui pour moi c'était du vent.
04:09 La seule réalité c'est que les banques s'expliquent,
04:13 que le parquet national financier s'explique.
04:16 Et je pense qu'une commission parlementaire avec 30 députés de toute étiquette politique
04:22 ont le droit d'écouter les expressions de Nauri.
04:28 J'espère qu'elle aura lieu parce que les concitoyens et nos citoyens ont droit à la transparence.
04:33 Et ça fera d'ailleurs jurisprudence peut-être pour d'autres groupes en France.
04:36 Quels sont les dossiers, les autres dossiers qui vont mobiliser cette nouvelle année qui commence en une minute ?
04:40 La priorité c'est quand même l'agriculture, on vit actuellement.
04:45 On a vu les producteurs laitiers, qui exécutent encore un remboursement.
04:47 Exactement, je suis très très proche du monde agricole.
04:49 En tant qu'ancien vice-président à la région, je me bats pour le monde agricole.
04:53 Et je pense qu'il faut qu'il soit écouté.
04:55 Le ministre est beaucoup tenu par ses côtés environnementaux du gouvernement.
05:02 Moi j'aime bien l'écologie, j'aime bien l'environnement.
05:05 Mais à un moment, il faut respecter nos agriculteurs.
05:07 Ils ont besoin de vivre de leur production.
05:10 Il ne faut pas toujours leur faire des promesses, mais ils ont besoin de promesses tenues.
05:18 Le monde rural, c'est avant tout l'agriculture.
05:20 Et chaque jour on mange grâce à nos agriculteurs.
05:22 Je serai toujours derrière eux.
05:24 Je voudrais qu'on parle de LR aujourd'hui, les Républicains dans la Loire,
05:28 dont vous assurez la présidence à nouveau depuis novembre dernier.
05:31 Comment se portent les Républicains dans la Loire ?
05:33 On dit que les Républicains c'est un parti de territoire
05:35 et pas forcément un parti de gouvernement en vue de votre présence à l'Assemblée nationale.
05:39 Il faut faire plus ? Et quelle est la stratégie que vous avez menée dans le département ?
05:42 Je crois qu'il faut toujours être très humble.
05:44 Nous on est en reconstruction, on l'a dit, après la défaite de François Fillon où on s'est écroulé.
05:48 On a évidemment eu des européennes difficiles.
05:51 Et puis avec Vérie Pécresse, une élection présidentielle très difficile.
05:54 On voit aujourd'hui qu'on reprend des couleurs.
05:57 On a du travail à faire pour les trois ans et demi à venir pour gagner cette alternance au président Macron.
06:03 Moi je suis plutôt confiant.
06:05 Il faut positionner le parti aujourd'hui, on voit des transfuges.
06:08 Vous savez, des gens qui sont…
06:12 Je pense à Rachida Dati, pour moi c'est une anecdote.
06:15 Elle disait il y a quelques semaines,
06:18 Macron est entouré de traîtres de gauche et de traîtres de droite,
06:21 des gens capables de quitter leur famille pour aller avec lui, et c'est ce qu'elle fait.
06:25 C'est presque un peu risible pour moi.
06:28 On sait qu'elle veut être maire de Paris, tant mieux pour elle.
06:30 Voilà, elle est sortie des Républicains, longue route à elle.
06:33 Mais je n'ai jamais aimé moi ses parcours politiques.
06:35 J'ai toujours eu une colonne vertébrale, j'ai une famille politique dans le respect des autres.
06:39 Je pense que nos électeurs ont besoin de ça.
06:41 Vous savez, moi j'ai toujours eu une ligne de conduite.
06:44 Mon drapeau il est bleu, blanc, rouge, ça sera toujours le même.
06:47 J'ai du respect pour nos forces de l'ordre, nos forces de sécurité.
06:51 On ne peut qu'assailler, caillasser des pompiers ou des policiers ou des gendarmes.
06:55 C'est quelque chose qui mérite profondément.
06:57 Je pense qu'on a retrouvé un certain nombre de valeurs.
07:00 Et je prends souvent un exemple.
07:01 Le président Wauquiez avait dit "il faut sécuriser nos lycées".
07:04 Il y a cinq ans, en 2015, il s'était fait tomber dessus par l'ensemble des médias.
07:09 Aujourd'hui, l'ensemble des lycées sont sécurisés dans notre région, mais bien d'au-delà.
07:13 Et on l'a encore vu dans l'actualité il y a quelques jours,
07:16 des gens se sont introduits dans des lycées pour faire des actes inacceptables.
07:20 Voilà, j'ai confiance dans les Républicains.
07:23 Et je pense qu'on sera en capacité d'être de nouveau un parti de gouvernement.
07:26 – Merci beaucoup Jean-Pierre Tête, député de la 6e circonscription de la Loire
07:30 d'être venu nous voir aujourd'hui.
07:31 Par ailleurs patron des Républicains dans le département.
07:33 Merci à vous de nous avoir suivis.
07:34 On se retrouve demain même heure sur TL7.
07:36 À demain.
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