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Sandrine Rousseau chante une chanson d'Anne Sylvestre sur l'avortement lors des débats sur la constitutionnalisation de l'IVG.

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00:00 - Richard Ferrand: La parole est à madame Elisabeth Borne.
00:05 - Elisabeth Borne: De quoi le droit à l'interruption volontaire de
00:09 grossesse dans la Constitution est-il le nom?
00:11 Dans les débats que nous avons eus ici, vous, à la droite et à
00:14 l'extrême droite, avez dit que le droit à l'IVG n'était pas en danger
00:18 en France. Vous avez dit que le recours à
00:21 l'IVG progressait. Vous avez de mille et une manières
00:24 cité Simone Veil. Vous n'avez retenu qu'une partie
00:27 de la loi de la France. Vous avez insisté sur le fait que
00:31 c'était un drame. Ce que nous avons entendu, c'est
00:34 que peut-être, au fond, souhaiteriez-vous que cela en
00:38 reste un, un drame? Vous avez évoqué l'accompagnement
00:41 supposément nécessaire aux femmes pour être sûre de faire le bon
00:44 choix. Vous avez souvent posé le terme
00:47 d'exception. Cela doit rester une exception,
00:50 avez-vous dit. Je voudrais poser ici tranquillement
00:54 la question de la liberté des femmes.
00:58 Je voudrais que vous me disiez, un moment, que tous ces mots
01:02 contribuent insidieusement, souterrainement, aux atteintes à la
01:06 liberté des femmes à recourir à l'IVG, car ils contribuent à penser
01:12 qu'il aurait pu y avoir d'autres solutions, supposément de meilleures.
01:18 Non, tu n'as pas d'existence. Tu n'es que ce qu'on en pense.
01:22 - Richard Ferrand: La parole est à madame Elisabeth Borne.
01:26 - Elisabeth Borne: Merci. Monsieur le député, je suis
01:31 désolée de vous avoir interrogée, mais je suis d'accord avec la
01:36 question de la liberté des femmes. Elle est une question de droit et,
01:40 en conscience, elle l'exerce. Les femmes n'ont pas à justifier de
01:45 leur choix à une personne tierce. Ce choix leur appartient absolument,
01:49 et c'est ce que nous faisons. C'est ce que nous faisons.
01:53 Si une femme décide d'avorter, alors c'est à la société de s'adapter
01:58 pour lui garantir ce droit. Non, tu n'as pas de nom.
02:03 Tu n'es pas un être. Intégrer l'IVG dans la
02:06 Constitution, c'est passer de la déclaration des droits de l'homme aux
02:10 droits humains. C'est poser que le masculin n'est
02:14 pas un neutre et que la liberté se décline sur nos corps de manière
02:18 plus forte. Ce n'est pas une petite décision.
02:21 Dans bien des endroits du monde, la France sera regardée et peut-être,
02:26 ici ou là, des féministes d'autres parlements ailleurs déposeront à
02:31 leur tour une proposition de loi comme un bâton de relais invisible
02:37 que nous nous passons de femmes en femmes.
02:41 Tu le deviendrais peut-être si je te donnais asile, si c'était moins
02:45 difficile. Nous aurions préféré que la
02:49 formulation dans la loi soit encore plus protectrice.
02:52 Nous aurions aimé que les termes intègrent la notion de droit et non
02:56 juste de recours. Nous aurions aimé que la loi évoque
03:00 la contraception. Cela aurait déplacé le débat de
03:04 l'IVG stricto sensu aux droits des femmes à disposer de leur corps en
03:09 général. Nous aurions aimé que les personnes
03:13 trans soient mieux incluses dans la formulation finale.
03:17 Mais c'est une première étape. Merci à Mélanie Vaugelle et à Mathilde
03:23 Pannot pour leurs textes initiaux. S'il me suffisait d'attendre de voir
03:29 mon ventre se tendre, impossible de clore ce débat sur l'IVG sans
03:34 saluer l'action historique, ancienne et constante des associations
03:38 féministes, au premier rang desquelles le MFD a été le premier
03:43 à faire face à la question de la drogue.
03:47 Je suis heureuse de vous présenter la FAMILLE, le MLF et le Mouvement
03:53 français pour le planning familial. Vous savez, cette grande et vieille
03:58 association que des militantes du droit des femmes ont créée, fait
04:02 vivre et développée depuis 1960, ce planning installé partout et qui
04:07 dispense conseils et accès aux soins.
04:11 Le MLF est un des premiers à faire face à la question de la drogue.
04:16 Le MLF est un des premiers à faire face à la question de la drogue.
04:21 Le MLF est un des premiers à faire face à la question de la drogue.
04:26 Le MLF est un des premiers à faire face à la question de la drogue.
04:31 Le MLF est un des premiers à faire face à la question de la drogue.
04:36 - Richard Ferrand: La parole est à madame Elisabeth Borne.
04:42 - Elisabeth Borne: Merci. Monsieur le député, tu n'as pas de
04:46 nom. C'est vers son Dan Silvestre, le
04:48 moment pour moi de dire merci aux féministes des vagues précédentes,
04:52 de celles qui ont été gavées et pour certaines, en sont mortes, pour
04:56 obtenir simplement le droit à les voter, les suffragettes, à celles
05:00 qui se sont battues pour le droit à la contraception et à l'IVG, au
05:04 droit à la vaccination. C'est à elles que je suis venue,
05:07 à elles que je suis venue, à elles qui ont été réarmées, quoi que ce
05:11 soit, jusqu'à celles d'aujourd'hui. A vous, mes soeurs, à vous, qui
05:16 portez si haut les couleurs de Me Too.
05:20 Toujours, ils nous ont raillées, critiquées, jugées dangereuses, folles
05:26 ou hystériques, mais toujours, nous avons gagné alors que le combat
05:30 continue. Nous, écologistes, battrons ce

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