Des opposants à l'inscription de l'avortement dans la Constitution manifestent à Paris, alors que les débats sur le sujet ont débuté ce mercredi au Sénat
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00:00 Les opposants à l'IVG existent toujours, ils sont là même s'ils sont minéritaires, ils sont actifs.
00:04 On le voit du côté de Port-Royal, nous nous retrouvons Élise Philips avec ses manifestants justement, Élise.
00:09 Oui, tout à fait, depuis 18h, il y a une centaine de manifestants qui sont réunis.
00:16 On est à peu près à 1 km du Sénat parce que ces militants qui sont opposés à l'inscription de l'IVG dans la Constitution,
00:22 mais opposés à l'IVG tout court même, auraient voulu se rassembler devant le Sénat,
00:25 mais la préfecture ne les a pas autorisés et c'est donc une manifestation silencieuse qui se déroule en ce moment.
00:31 Vous pouvez le voir sur ces images de Baptiste Keïta, les militants qui sont présents portent des blouses blanches et des baillons.
00:37 On est avec Marylis Pellissier qui est porte-parole du rassemblement.
00:41 Pourquoi ces blouses blanches et ces baillons de la part des militants ce soir ?
00:44 Alors nos militants portent des blouses blanches pour représenter les soignants qui seront impactés par cette constitutionnalisation si elle a lieu,
00:54 puisque si la liberté garantie, comme il est noté dans le projet de loi, est inscrite dans la constitution d'avoir recours à l'IVG,
01:03 nous pouvons nous poser sérieusement la question sur la liberté de conscience des médecins.
01:08 Est-ce qu'ils pourront effectivement l'utiliser ? Sachant qu'aujourd'hui même...
01:15 Il n'est pas question qu'elle soit retirée cette clause de conscience.
01:18 Il y a déjà une double clause de conscience, une notamment qui avait été votée spécifique à l'IVG en 1975.
01:26 Le fait est que l'objection de conscience des médecins ne sera pas inscrite dans la constitution, contrairement ici à l'IVG.
01:33 Donc il y aura forcément une contradiction et de graves problèmes sur le terrain.
01:38 Et sans parler juste de l'impact psychologique pour les médecins de la pression qu'ils vont recevoir de la part des citoyens
01:45 qui pourront aujourd'hui harguer d'un droit qui est inscrit dans la constitution.
01:49 A priori, ce ne sera pas le cas. Les médecins qui ne veulent pas avoir recours à l'IVG pourront toujours appliquer cette clause de conscience qui est déjà effectuée.
01:57 Aujourd'hui, on ne sait pas encore quelles seront les conséquences sur ce droit, mais les juristes savent que cela peut poser problème.
02:07 Et encore une fois, aujourd'hui nous savons que les soignants ont une difficulté à utiliser cette clause de conscience
02:13 justement parce que c'est vu comme un droit important. Les femmes le réclament.
02:18 Et donc pour un soignant, cela demande beaucoup de courage de dire "non, je ne poserai pas cet acte".
02:22 Alors vous, à titre personnel, vous êtes contre l'IVG comme tous les militants qui sont présents ici.
02:27 On voit dans les sondages que 86% des Français sont favorables à l'inscription de l'IVG dans la constitution.
02:32 Des sénateurs ont changé d'avis. Est-ce que vous n'avez pas l'impression d'avoir perdu ce combat ?
02:37 Alors on verra ce que voteront les sénateurs aujourd'hui.
02:40 Le fait est que nous serons toujours là, quoi qu'il arrive, parce que nous défendons la vie des enfants à naître.
02:46 Nous défendons la liberté des femmes de pouvoir accueillir leurs enfants.
02:50 Et aujourd'hui, nous pensons que le gouvernement, au lieu de constitutionnaliser l'avortement, devrait développer des alternatives,
02:57 devrait aider les femmes qui sont en difficulté et qui se retrouvent souvent contraintes d'avorter.
03:01 Donc nous pensons qu'il y a beaucoup à faire encore et nous continuerons à nous mobiliser.
03:05 Merci beaucoup Marie-Lès Pellissier.
03:07 Donc voilà, des militants qui sont opposés à l'IVG tout court et qui sont donc en train de se rassembler.
03:12 Il faut savoir qu'en ce moment même, il y a une contre-manifestation qui a lieu à un kilomètre environ d'ici,
03:17 avec cette fois des militants qui sont pour l'inscription de l'IVG dans la constitution.
03:21 Pour l'instant, les deux rassemblements se déroulent dans le calme.
03:24 Mais étant donné que le sujet est très sensible, les services de sécurité du Sénat ont été avertis et seront sur leur garde
03:30 si éventuellement certains militants cherchaient à s'approcher du Sénat au moment du débat et au moment des votes.