• il y a 10 mois
Les agriculteurs en colère se rapprochent de Paris et du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne) ce mercredi 31 janvier, malgré les tentatives de l'exécutif pour dissiper le malaise paysan et convaincre les manifestants de cesser leur mobilisation.

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Transcription
00:00 Exactement, on est ici sur un important point de blocage, vous l'avez dit, sur l'autoroute 1 qui prend la direction du nord.
00:05 Et c'est vrai que l'image est forte, regardez ces tracteurs qui font face aux véhicules des forces de l'ordre.
00:10 Ce matin, les agriculteurs ont symboliquement tracé cette ligne rouge, enfin orange plus précisément,
00:16 ligne qu'ils ne peuvent pas franchir.
00:18 Image effectivement impressionnante, mais la cohabitation avec les forces de l'ordre se passe très sereinement.
00:25 On va aller voir Christian Duken.
00:27 Vous vous êtes arrivé ce matin, vous êtes agriculteur du nord de la région de l'île,
00:32 et ce qui est important aussi pour comprendre, c'est que pour maintenir ce gros point de blocage,
00:36 vous vous relayez en fait, c'est ça ?
00:38 Oui, en fait nous sommes arrivés ce matin à 6h30,
00:42 et on relayait nos collègues de la Somme, qui tenaient le barrage avant nous.
00:46 Et ce soir, on a une délégation encore du nord qui vient nous relayer,
00:51 et demain, ce sera le Pas-de-Calais qui va prendre le relais.
00:54 Donc on s'est organisé en région Hauts-de-France pour retenir le barrage aussi longtemps qu'il le faudra.
01:00 Est-ce que vous anticipez, est-ce que vous pourriez vous revenir la semaine prochaine s'il le fallait ?
01:05 C'est possible, oui. Tout dépendra des annonces qu'on aura de notre gouvernement.
01:09 Alors justement, je vous coupe, mais en parlant d'annonce,
01:12 la Commission européenne fait des propositions, notamment sur la jachère,
01:16 les obligations sur la jachère qui pourraient être temporairement suspendues,
01:19 également sur les imports de produits ukrainiens, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:23 Alors justement, c'est le terme que vous venez d'employer,
01:25 c'est ce "temporairement" qui ne nous plaît pas en fait.
01:27 La jachère, on n'en veut pas.
01:29 On a des terres parmi les plus productives d'Europe,
01:32 et on nous demande d'en laisser 4% en jachère.
01:35 Donc ça, on ne peut pas comprendre ça.
01:38 Nous, ce qu'on veut, c'est produire, c'est pas laisser des terres incultes.
01:41 C'est-à-dire que ces mesures-là vous intéressent, mais pas temporairement, c'est ça ?
01:45 Voilà, c'est ça, on veut des mesures définitives.
01:48 De même que les accords qui pourraient être pris avec l'Ukraine,
01:52 mais bon, on parle de l'Ukraine actuellement, mais il n'y a pas que l'Ukraine en fait.
01:55 Il y a tous ces accords Mercosur, etc. qui pèsent sur nos productions en fait.
02:02 Merci beaucoup.
02:03 Et puis pour vous donner également une idée de l'ambiance qu'il y a sur ce point de blocage,
02:06 on a assisté tout à l'heure à une scène assez insolite.
02:09 Les agriculteurs qui ont distribué des pommes aux forces de l'ordre.
02:12 Pourquoi des pommes ?
02:13 En hommage à Jacques Chirac, qui selon eux, est le dernier homme politique qui a pris soin,
02:18 ce sont leurs mots de l'agriculture française.

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