"Ils ne nous laissent pas accéder à Paris donc on est allés chercher Paris": Des agriculteurs exhibent des panneaux d'entrée de la capitale retournés sur l'autoroute A6

  • il y a 8 mois
Quelque 10.000 agriculteurs restent mobilisés sur "plus de 100 points de blocage" ce mercredi, selon Gérald Darmanin. Plusieurs d'entre eux continuent de converger vers Paris et le marché de Rungis pour accentuer la pression sur le gouvernement, après la déception qui a fait suite aux nouvelles annonces de Gabriel Attal lors de son discours de politique générale prononcé ce mardi

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00:00 - Oui, c'est des panneaux retournés, Olivier.
00:02 Et je suis avec Thierry Deforge et son équipe, parce que vous êtes allé chercher les panneaux Paris.
00:06 - Oui, puisqu'on ne peut pas rentrer dans Paris. On ne peut pas aller à Paris.
00:09 On a été chercher Paris. Et Paris est arrivé ici, sur notre barrage.
00:13 Et en fait, on veut montrer quand même qu'on ne sait pas comment on est méprisé par Paris,
00:18 par ce qui se passe en haut. Nous, on est en bas. On est les producteurs. On est en bas.
00:22 On n'est pas très considéré. On n'est pas considéré par le gouvernement.
00:25 On n'est pas considéré par les Parisiens. Est-ce que les Parisiens ne veulent pas de nous ?
00:28 En fait, c'est ce qu'on demande. Donc, ils ne nous laissent pas accéder à Paris.
00:31 Donc, on a été chercher Paris. - Donc, c'est Paris qui vient à vous, en fait.
00:34 Mais si on vous dit que c'est du vol ? - Si on nous dit que c'est du vol,
00:37 on ira remettre les panneaux où ils sont. En fait, ce n'est pas du vol. C'est de l'emprunt.
00:40 - C'est de l'emprunt. Mais ce que vous voudriez, en fait, c'est avec toutes vos équipes d'agriculteurs,
00:44 c'est rentrer dans la capitale, aller au contact des Parisiens, aller rencontrer la population.
00:48 C'est ce que vous voulez faire ? - Oui. Les Parisiens veulent nous voir.
00:50 Les Parisiens aiment les agriculteurs. En fait, ils veulent aussi... Ils soutiennent le mouvement.
00:54 Ils sont 90 % à soutenir le mouvement. Ils veulent voir les tracteurs entrer dans la capitale.
00:59 Nous aussi, on veut voir nos tracteurs entrer dans la capitale. Pourquoi est-ce qu'on serait méprisés
01:02 à ce point-là ? En fait, on a le droit, comme les autres, d'aller à Paris. Les gens vont au théâtre à Paris,
01:06 vont au cinéma à Paris. Nous, on a envie d'aller à Paris aussi pour aller manifester.
01:09 - Donc, Paris est venu à vous avec ses panneaux retournés qui veulent dire qu'on marche sur la tête.
01:13 Mais il y a certains collègues à vous qui disaient « Ouais, nous, on veut affamer les Parisiens,
01:16 on veut rentrer dans Rungis ». C'est pas ça. Vous leur voulez pas de mal aux habitants de la capitale ?
01:20 - Non, c'est pas le mot d'ordre. On veut pas affamer les Parisiens. Il va y avoir certes des tensions
01:25 sur les chaînes alimentaires pendant quelques jours. Mais ça va pas affamer les Parisiens, qu'on soit clair.
01:30 - Mais vous voulez quand même rester là autour de Paris, pas faire un blocus. On est d'accord là-dessus ?
01:35 - On veut pas tout bloquer. On veut montrer... En fait, c'est symbolique. La présence sur les autoroutes,
01:39 sur les principaux accès de Paris, c'est symbolique. On a toujours dit qu'on voulait assiéger la capitale.
01:44 Mais ce qu'on attend, c'est qu'on nous laisse rentrer dans Paris.
01:46 - Rentrer dans Paris, comment vous l'imaginez, l'entrée dans Paris avec les tracteurs ?
01:51 Comment vous vous positionneriez ? Qu'est-ce que vous feriez concrètement ?
01:54 Alors que là, ce sont les transporteurs internationaux qui vous klaxonnent et klaxonnent de soutien.
01:59 Qu'est-ce que vous feriez si vous pouviez entrer dans Paris ?
02:01 - Comme à chaque fois qu'on va dans Paris, on fait la fête. C'est une fête pour nous de rentrer dans Paris.
02:05 On a certes des revendications. Mais en fait, c'est toujours positif, sur bienveillant,
02:08 dans le respect des biens des personnes. C'est toujours vraiment une fête. On y va, on va chanter, danser.
02:13 Mais voilà, c'est ça le but, c'est d'entendre les Parisiens nous applaudir,
02:16 d'aller communier avec les Parisiens qui sont non consommateurs, qui consomment nos produits.
02:20 - Merci Thierry Deforge de la FNSA qui est allé chercher les panneaux de la capitale.

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