Interrogé à l'Assemblée sur l'affaire Bétharram, le Premier ministre affirme n'être "jamais" intervenu, "ni de près ni de loin" et assure en outre que "d'autres savaient" dans le gouvernement de l'époque.
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00:00Je ne sais pas à qui profite ce scandale ignominieux,
00:03parce que mettre sur la place publique des faits de pédophilie,
00:06on sait à quel point c'est le scandale le plus révoltant.
00:09Et je me demande, même s'il faut bien entendu la transparence
00:13et qu'on a absolument besoin que la parole des victimes soit entendue,
00:17c'est pas moi, ancienne secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes,
00:19qui vais dire le contraire.
00:20Je constate simplement que plus cette affaire se répand,
00:24alors même que, vous l'avez dit tout à l'heure,
00:26le Premier ministre n'a pas menti,
00:29alors même que, moi j'en suis persuadée,
00:32et je vais vous dire même plus, c'est mon intime conviction,
00:35– Vous en avez parlé avec lui aussi personnellement ?
00:36– Non, je n'en ai pas parlé personnellement avec lui,
00:38c'est mon intime conviction,
00:39mais mon intime conviction c'est aussi que je ne connais aucun responsable politique,
00:43et y compris Ségolène Royal,
00:45qui aurait pu couvrir des faits aussi ignobles que des faits de pédophilie.
00:50Je ne peux même pas l'imaginer.
00:52Et donc je me demande à qui profite en ce moment ce scandale
00:57qui est en train de polluer la vie politique française,
01:01qui ne rend pas service aux victimes.
01:03Qu'est-ce qui rend service aux victimes de pédophilie ?
01:05Qu'on écoute leurs paroles, qu'on en parle, qu'on en fasse grand cas,
01:08qu'on transforme la loi, qu'on poursuive,
01:11et qu'ils soient reçus, ça a été fait par le Premier ministre,
01:14et qu'ils soient reçus et que leur parole soit entendue,
01:16et qu'on change ce système odieux,
01:18où il y a effectivement depuis des siècles des faits d'inceste et de pédophilie.
01:24Donc ça c'est la priorité.