Paul Midy, député de l'Essone et rapporteur sur le soutien à l'investissement dans les start-ups et PME

  • il y a 6 mois
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00:00 Paul Midi, vous êtes député de l'Essonne et aujourd'hui vous êtes au BIC de Montpellier
00:04 en tant que rapporteur d'une mission sur l'investissement auprès des startups,
00:07 des entreprises innovantes.
00:09 Il est question de plusieurs aides financières notamment.
00:12 Est-ce que vous pourriez nous parler un petit peu de ces aides, nous les résumer en quelques mots ?
00:16 Oui, on a mis en place depuis le 1er janvier la mesure "jeunes entreprises"
00:20 qui doit aider deux fois plus d'entreprises innovantes que des dispositifs actuels comme JEE.
00:25 Donc qu'est-ce que c'est que cette mesure ? Il y a quatre types d'aides.
00:28 Aides pour lever les fonds, aides pour embaucher, aides en trésorerie et aides en accès à la commande publique.
00:33 Et si je zoome sur une des aides en particulier qui est l'aide pour lever les fonds,
00:39 c'est une incitation fiscale pour les particuliers investisseurs, pour les business angels
00:44 de 30 à 50 % d'incitation fiscale pour investir dans les startups, nos jeunes entreprises innovantes
00:53 qui ont besoin de lever de l'argent pour développer leur activité et créer de l'emploi.
00:58 Parmi les mesures en question, il était notamment question de flécher l'épargne des Français.
01:04 Est-ce que vous pourriez nous indiquer un peu plus concrètement ce que ça signifie ?
01:07 Oui, bien sûr, on a besoin d'argent pour développer nos startups et nos PME innovantes.
01:12 Et donc il y a 5 000 milliards d'euros d'épargne privée des Français qui est massivement investi
01:18 dans l'assurance vie, dans le livret A, dans des investissements immobiliers,
01:23 très peu investi dans nos startups, dans nos PME innovantes, alors que c'est là qu'on fait
01:28 la transition écologique, la souveraineté technologique et qu'on crée des emplois pour aller au plein emploi.
01:34 Et donc on a mis en place une incitation fiscale qui fait que les particuliers peuvent investir
01:39 jusqu'à 150 000 euros dans une startup, être défiscalisés à hauteur de 30 %, 50 % dans certains cas,
01:46 donc avoir une réduction d'impôt jusqu'à 50 000 euros pour les pousser à investir dans nos startups,
01:53 dans nos PME innovantes, ce sont des investissements risqués, donc on a besoin de les aider,
01:57 de les soutenir et de mettre beaucoup d'argent dans ces entreprises qui créent de l'emploi
02:03 plutôt que dans d'autres types d'investissement qui parfois sont beaucoup moins créateurs d'emplois.
02:08 Alors 5 milliards d'euros d'épargne privée, vous l'avez dit, malgré tout c'est moins de 40 % des Français
02:14 qui sont en capacité d'épargner, alors est-ce que la priorité c'est de flécher l'épargne des 40 %
02:18 ou de donner plus de pouvoir d'achat aux 60 % autres ?
02:21 Il y a évidemment plusieurs combats, on a le combat du pouvoir d'achat, la lutte contre l'inflation,
02:27 le gouvernement est très mobilisé là-dessus, l'inflation a baissé, on a annoncé aujourd'hui une inflation
02:33 qui est maintenant proche de 3 %, on veut encore qu'elle baisse, mais on est loin des seuils de 6 %
02:39 qu'on a connus l'année dernière, donc évidemment grosse priorité sur ce sujet, mais vous savez la meilleure façon
02:44 de lutter contre l'inflation et pour un meilleur pouvoir d'achat, c'est d'aller vers le plein emploi,
02:51 de faire en sorte qu'au plein emploi, les salariés aient la capacité de négocier leur salaire,
02:57 que le rapport de force soit changé, il est en train de changer.
03:00 Donc la bataille du plein emploi, c'est une bataille pour le pouvoir d'achat.
03:04 Et donc quand on développe nos startups, quand on développe nos PME et nos ventes,
03:09 eh bien on se bat pour le plein emploi, parce que nos startups, nos PME et nos ventes,
03:13 c'est aujourd'hui entre 5 et 10 % de l'emploi et de notre économie, mais c'est 30 % du chemin pour aller vers le plein emploi,
03:21 donc c'est considérable et c'est pour ça qu'il faut qu'on les aide.
03:25 [Musique]

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