• il y a 10 mois
Le monde de l'éducation a manifesté jeudi dans les rues de Marseille et de plusieurs villes de France. En jeu, les conditions de travail, les salaires et la defense de l'école publique, après les déclarations polémiques de la ministre Amélie Oudéa-Castéra.

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Transcription
00:00 On demande exactement l'inverse, avec, on le rappelle, la nécessité d'une politique d'éducation.
00:05 On ne va pas perdre la tête avec un budget.
00:11 Non, non, non, non.
00:18 Privés, publics, pas de division.
00:22 Ensemble, nous combattons.
00:25 La ministre a commencé en dénigrant, en crachant au visage des enseignants et de l'école publique.
00:31 Et donc oui, aujourd'hui, ce qu'on dit, c'est que l'école publique, on est prêt à la défendre.
00:35 Il faut la défendre, il faut la choyer, il faut s'en occuper, en prendre soin.
00:39 C'est l'école de la République, c'est l'école de tous.
00:41 Et oui, cette ministre a réussi à fâcher encore plus, s'il était possible, les enseignants.
00:47 En fait, ce qui nous fait mal, c'est que quand on croit à l'école publique et à l'éducation nationale,
00:51 on se rend compte qu'en fait, tout ce qu'elle est censée défendre,
00:53 c'est l'exact contraire de ce qu'elle fait dans sa vie personnelle.
00:56 Alors, on n'est pas pour taper sur le personnel, mais quand on fait le choix de la non mixité,
01:00 de l'entre-soi, du séparatisme social, parce qu'il n'y a pas d'autre mot.
01:05 On ne peut pas considérer qu'une personne qui porte ces idées-là dans sa vie personnelle
01:08 va être capable de porter le contraire dans sa vie professionnelle en étant ministre de l'éducation pour tous.
01:13 Avec un budget si serré,
01:17 l'école attaquée, les salaires bloqués,
01:21 le service public en danger.
01:25 Les personnels, effectivement, ils ont, comme tout le monde,
01:29 comme les agriculteurs en ce moment, par exemple, ils veulent pouvoir vivre de leur travail.
01:33 Et pouvoir vivre de leur travail, ça commence par augmenter les salaires.
01:36 Le choc des savoirs, puisque c'est comme ça que Gabriel Attal a appelé
01:41 une réforme du système éducatif qui ne dit pas son nom,
01:44 c'est trier les élèves dès la 6e,
01:47 faire des classes de niveau, ça veut dire séparer les élèves en difficulté des autres.
01:51 Alors qu'on sait très bien, nous les professionnels,
01:54 que ce qui tire les élèves en difficulté vers le haut,
01:56 c'est d'avoir des classes hétérogènes.
01:58 [Brouhaha]
02:04 [SILENCE]

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