• il y a 8 mois
Que changerez les agriculteurs dans leur métier s'il le pouvait ? Nous leur avons posé la question à Nice.

Les agriculteurs se sont une nouvelle fois mobilisés, ce jeudi 1er février, pour exprimer leur mécontentement. Une opération escargot s'est déroulée à Nice, tandis que le péage du Capitou sur l'A8 dans le Var était encore bloqué en milieu d'après-midi.

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Transcription
00:00 Je suis Laetitia Bernabéhi et je suis gérante d'une exploitation maraîchère à Saint-Janier.
00:05 Si il y avait une chose à changer dans ton métier aujourd'hui, ce serait quoi ?
00:08 Les charges. On paye vraiment beaucoup de charges.
00:11 Et du coup, c'est vrai que quand on travaille autant que ce qu'on travaille,
00:16 pour payer les charges, les salaires, les factures,
00:19 et à la fin il reste tellement peu de choses pour tout le travail qu'on a eu,
00:23 tout le mal qu'on s'est donné, c'est ça qui est plutôt déprimant.
00:27 Je m'appelle Fabrice Leroy, je suis agriculteur bio, je suis maraîcher à Villeneuve-Loubet.
00:31 Si il y avait une chose à changer un petit peu chez nous, mais en général,
00:34 c'est qu'il y ait une réelle valorisation de notre travail, qu'on soit reconnu.
00:38 Et si on est reconnu, on travaillera d'autant plus et encore mieux.
00:41 Le paysan, il est reconnu un petit peu par une partie de la population,
00:45 mais on est un peu des extraterrestres.
00:46 Tout le monde oublie que tout ce qu'on mange, ça vient d'un champ,
00:49 ça vient d'un agriculteur, d'une agricultrice.
00:51 Alors heureusement qu'il y a des gens qui nous soutiennent.
00:54 Nous, on a des clients qui nous soutiennent, mais c'est parfois pas suffisant malheureusement.
00:58 Bonjour, logier Guillaume, élevage au vin à Saint-Martin-Vésubie.
01:02 Je lève des moutons et quelques vaches aussi.
01:05 En priorité, je changerais la vision sur le loup.
01:09 Je ne peux pas laisser mes moutons dehors, sinon je me les fais manger.
01:12 Là, en quatre mois d'estif, cet été, je me suis fait manger une centaine.
01:14 Là, j'aimerais qu'il soit classé comme espèce nuisible, parce que là, il est en espèce protégée.
01:18 On a des quotas pour la batte, mais ce n'est pas assez.
01:22 Je m'appelle Samuel Gaston, je suis en cours d'installation en Gaeque à Saint-Antonin, au sud de Puget-Teignier.
01:28 Avant tout, le regard de notre métier, au vu du grand public.
01:33 Je pense qu'on n'a pas assez de reconnaissance, et c'est ce qui nous tue aussi petit à petit.
01:38 Oui, on a l'impression d'être soutenus, mais après, ce n'est pas juste par des applaudissements,
01:41 c'est dans les gestes de tous les jours, consommer français.
01:45 Je sais que ce n'est pas facile pour tout le monde, parce que ça coûte cher, mais c'est pour ça.
01:49 Il faudrait que l'État mette un prix fixe des produits importés.
01:53 Je m'appelle Virgil Galot, je suis maraîcher sur les bassins de Saint-Jamais.
01:57 Nous, dans notre métier, tout est compliqué.
01:59 Aujourd'hui, le métier qu'on a, c'est la gestion du réchauffement climatique, du climat,
02:05 problèmes de culture, les normes qui sont tout le temps en train de changer.
02:09 Je pense que, clairement, ce qui a changé, c'est le bon sens.
02:12 Le bon sens de notre métier, avec une prise de conscience sur les vraies problématiques qu'on a,
02:17 c'est-à-dire les problématiques administratives, les problématiques de gestion de nos salariés,
02:23 de gestion des saisonniers, avec la problématique des coûts.
02:27 Et je pense que le pouvoir public peut faire des choses.

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