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00:00 Hervé-André Brenois, vous êtes le créateur du FIS, vous êtes le fondateur et le président de Hurricane Group.
00:07 Alors cette année le FIS entame une mue, une mue qui était nécessaire, est-ce que vous pouvez nous en parler ?
00:12 Oui nécessaire et indispensable.
00:14 Le grand moment c'est qu'on a dû décider de demander une participation à l'organisation au public.
00:21 Donc on a établi un prix à 10 euros pour les 5 jours.
00:26 Il n'y a qu'un seul tarif, c'est pour les 5 jours, donc c'est vrai que si vous venez qu'un jour, ça sera 10 euros la journée.
00:31 Si vous venez 5, ça sera 2 euros par jour.
00:33 Parce qu'on se retrouve depuis des ans dans une impasse où il y a de gros pertes financières sur l'événement.
00:38 Ce n'est pas du tout l'état d'esprit que moi j'impulse depuis 27 ans de devoir ronger les prix, dégrader des disciplines, dégrader la communication.
00:48 On a été contraint d'essayer de le faire en 2023, ça ne s'est pas trop vu.
00:52 Mais on est à la limite de ce qu'on peut faire en termes d'économie sur l'événement.
00:57 Et surtout ça nous interdit toute évolution, ce qui est très compliqué pour nous.
01:01 Donc le choix était simple, soit demander une participation, soit d'arrêter le fizz Montpellier.
01:06 Et donc on a convenu avec les collectivités qu'on voulait à tout prix continuer l'événement et donc devoir faire participer le public à l'événement.
01:14 Mais dans la foulée, on a rajouté du basket 3 toits, on rajoute de la trottinette en street.
01:20 Donc deux Coupes du Monde en trottinette.
01:22 Donc le fizz repart à la gagne avec deux nouvelles disciplines et une expérience pour les festivaliers qu'on va améliorer avec des écrans géants supplémentaires.
01:32 Avec des chill zones pour pouvoir se poser, se restaurer avec une meilleure qualité de restauration.
01:36 Avec une shred zone, donc des gros modules où le public qui sera dans l'enceinte va pouvoir rouler sur cette infrastructure.
01:45 Alors qu'elles sont normalement uniquement dédiées aux amateurs, aux professionnels qui font les compétitions.
01:49 Et une aire d'initiation qui sera renforcée avec plus de 15 heures de cours par jour dessus.
01:55 Donc en trottinette, en roller, en skateboard, en BMX.
01:59 Et donc l'occasion pour les petits jeunes s'ils n'ont pas osé, venir essayer, tester avec des diplômés d'Etat qui seront donnés les bons conseils.
02:07 Alors on a compris, cette tarification, ce n'était pas voulu, ça s'est finalement imposé avec la situation, mais ça va servir de tremplin.
02:14 Oui, tout à fait. Mais en fait, on avait discuté en 22 déjà, fin 22 pour l'édition 23 avec les collectivités.
02:20 Parce qu'on avait perdu énormément d'argent en 22, sortie de Covid, pire des scénarios.
02:25 Et on s'y est refusé parce que c'est vraiment un des piliers de l'événement, c'est vrai.
02:29 Mais force est de constater que malgré les efforts faits en 2023, d'être trouvé un petit peu plus de sponsors, de diminuer des coûts.
02:36 On ne trouve pas l'équilibre. Donc une société qui perd de l'argent sur un événement de façon récurrente, ce n'est pas possible.
02:42 Mon ambition n'est pas d'en gagner sur l'événement, parce que pour moi, gagner sur l'événement, c'est d'être capable de le faire évoluer.
02:48 Donc c'est pour ça que je me suis engagé aujourd'hui auprès des collectivités, justement, que si notre modèle économique qu'on a monté sur 24
02:54 permet de gagner un petit peu parce qu'on a un peu plus d'entrée, ça sera directement réinvesti.
02:59 Je l'espère, ce que je rêve, c'est de refaire venir le mountain bike notamment.
03:03 Donc c'est dans cette dynamique-là et cette motivation qu'on a dû faire ce choix-là.
03:07 Et vous l'avez bien dit, il y a toujours la même bienveillance de la part du public, de la région, du département, de la métropole de Montpellier qui vous accueille,
03:15 qui vous donne aussi un coup de pouce financier. Ils sont toujours là à vos côtés ?
03:18 Oui, toujours. Et je l'ai dit au début, il ne faut pas oublier bien sûr l'Occitanie qui nous soutient financièrement depuis le début.
03:25 Et on en a vraiment besoin. Et la ville de Montpellier, la métropole financièrement, mais aussi la ville de Montpellier, impliquent tous ces services.
03:33 Et c'est important de le noter quand même, que ce soit la police municipale, que ce soit les espaces verts, que ce soit les routes, que ce soit le nettoyage.
03:42 Donc c'est des réunions qu'on fait, 4-5 énormes réunions qu'on fait en mairie chaque année pour justement préparer, anticiper, prévoir les scénarios problématiques qu'il peut y avoir.
03:53 Donc c'est pour ça que le vice-président de la métropole disait que c'est un peu comme la fériade Nîmes-Houdbésié.
03:59 C'est vraiment un événement de Montpellier. Il est organisé comme ça et c'est la volonté de l'organisateur que je suis vraiment, qu'il appartienne vraiment aux Montpellierains, aux habitants de la région et qu'il soit bien approprié.
04:14 Et d'ailleurs cette énergie, cette ADN montpellierain de Sport Extreme que vous portez, vous le portez jusqu'à Paris, vous le portez jusqu'au Japon. On a vu aussi des champions qui vont à Paris.
04:24 Dans cette année de Jeux Olympiques, quel est le message que vous voulez envoyer aux fans de Sport Extreme ?
04:28 Je dirais qu'on a eu une sorte d'abortement un petit peu en 2020 parce que faire Tokyo sans public, nos sports n'ont pas eu du tout la résonance qu'on espérait avoir.
04:41 Et je me bats depuis plus de 10 ans justement pour que nos disciplines soient intégrées aux fédérations internationales, qu'on gagne de la notoriété, en visibilité, en crédibilité.
04:49 Et donc pour moi c'est vraiment 2024, année Olympique, le moment où il y aura pour moi l'avant et l'après pour les action sports, pour les sports urbains, où ça sera des milliards de téléspectateurs et le public à côté.
05:03 Et donc de comprendre cette adéquation qu'il y a justement entre les riders et le public.
05:09 Donc j'espère que derrière, on aura moins de difficultés à trouver des sponsors, que les riders auront plus de facilité à avoir des partenaires aussi de leur côté.
05:18 Que ça va vraiment mettre du beurre dans les épinards et que du coup peut-être des budgets qui partaient sur d'autres sports vont pour une stratégie dans les années à venir pouvoir s'orienter sur nos sports là.
05:31 Parce qu'ils ont d'extrêmement bonnes valeurs justement, ils représentent la jeunesse et surtout ils représentent ces nouveaux sports aujourd'hui qui sont en train de se développer et qui sont bien loin d'un phénomène de mode et qui sont au quotidien en train de se développer avec de plus en plus de pratiquants.
05:49 Et puis alors ça peut sembler être un clin d'œil mais alors 8 au 12 mai c'est les dates du FISE, 13 mai la flamme olympique est dans les Rho. On sent que le mois de mai maintenant c'est écrit.
05:59 C'est une coïncidence que cette flamme passe juste quasiment pendant le FISE mais c'est tellement significatif de ce chemin parcouru pour nos sports et puis pour Hurricane aussi de tout ce qu'on s'est battu pour que justement nos sports soient crédibilisés par le comité olympique.
06:14 Donc c'est une belle coïncidence et je pense que du coup on va y construire avec la ville de Montpellier une belle histoire.
06:20 [Musique]