Sept personnes étrangères en situation irrégulière ont été libérées du centre de rétention de Lille-Lesquin, pour non-respect des droits fondamentaux des étrangers. En cause : le non-fonctionnement des cabines téléphoniques du centre.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 On va donc débuter avec cette décision qui faisait grincer des dents.
00:03 Le préfet va donc finalement faire appel de la remise en liberté hier
00:05 de sept étrangers en situation irrégulière.
00:08 Ils étaient placés au centre de rétention administrative de Lille-Léquin.
00:11 Motif, ce placement contrevenait aux droits fondamentaux des étrangers,
00:16 concrètement l'absence d'accès aux cabines téléphoniques du bâtiment.
00:20 Elina Arcourt.
00:21 Sept personnes remises en liberté faute de téléphone en fonctionnement.
00:26 Selon le juge des libertés et de la détention,
00:28 leurs droits fondamentaux n'étaient pas respectés
00:31 au centre de rétention administrative de L'Esquin.
00:34 Car le code de l'entrée et du séjour des étrangers précise
00:37 que les locaux doivent être équipés d'au moins un téléphone en fonctionnement
00:40 pour 50 personnes retenues pour qu'elles puissent appeler leur famille ou leur avocat.
00:45 Or, lors d'une visite en décembre dernier,
00:48 les services du bâtonnier avaient relevé que les téléphones présents
00:51 étaient cassés, comme celui sur cette photo.
00:53 Nous attendions la réponse du ministère de l'Intérieur sur ce rapport,
00:58 réponse qui n'est jamais intervenue.
01:01 Ce problème de téléphones et de cabines téléphoniques qui est détruit
01:06 existe depuis plusieurs mois.
01:08 Et depuis plusieurs mois, l'administration n'a pas effectué les travaux,
01:14 ce qui a expliqué que le juge, à un moment donné,
01:17 se fâche un peu et demande en effet à ce que des travaux soient réalisés.
01:23 La préfecture du Nord l'assure, les deux tiers des téléphones
01:25 ont été réparés depuis et sont à présent fonctionnels.
01:28 Et des téléphones mobiles sont mis à disposition des personnes retenues.
01:32 Mais le juge a estimé que la preuve n'en avait pas été apportée.
01:36 Les avocats qui ont défendu les personnes retenues le savent,
01:39 l'argument du téléphone ne pourra pas être utilisé chaque fois.
01:43 Il est possible que les choses se normalisent,
01:47 en tout cas que l'accès à ce téléphone puisse être rétabli totalement.
01:52 Et dans ce cas-là, le moyen ne pourra plus être soulevé.
01:55 On ne connaît pas le profil des personnes remises en liberté,
01:58 mais depuis août 2022, les préfets priorisent pour les centres de rétention administrative
02:03 des personnes connues pour troubles à l'ordre public.