Les 4200 kilomètres de routes départementales de la Drôme sont bordées par...8000 arbres, devenus parfois dangereux parce qu'ils sont malades ou trop vieux . Plus de 400 d'entre eux doivent être abattus, les premiers dans le Diois.
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00:00 C'est l'info en plus avec Emmanuel Champal avec ce matin l'abattage de 58 arbres de bord de route dans le Lihua.
00:06 C'est toujours un sujet qui crispe quand on abat des arbres.
00:09 - Oui, quel que soit le secteur et pourtant c'est un moyen de préserver de beaux alignements le long des routes.
00:15 Bon, souvent des alignements de platanes on va être honnête, mais pas seulement.
00:19 Philippe, la question à 1000 euros du matin, est-ce que vous savez combien il y a d'arbres le long des 4200 km de route départementale dans la Drôme ?
00:29 - Dans la Drôme ? Combien d'arbres ?
00:31 - 4200 km de route.
00:33 - Allez, je dirais 3525 arbres.
00:36 - Beaucoup plus que ça. Quasiment deux fois plus, 8000.
00:39 Il y a 8000 arbres dont Cédric Méjean prend soin.
00:43 Il est responsable, entretien à la direction des déplacements et pour lui c'est un véritable héritage.
00:48 - Historiquement ces arbres avaient été plantés un petit peu comme pour les chemins de halage, pour protéger les usagers et les atelages.
00:55 Et aussi également pour délimiter le domaine public.
00:58 Donc c'est aussi une forme d'héritage et c'est aussi un patrimoine routier qu'on a à conserver au delà d'être un patrimoine naturel.
01:04 - Bon d'accord, mais comment on décide Emmanuel de couper un arbre ?
01:07 - Alors, un ingénieur forestier est en train de boucler un diagnostic de deux ans sur nos 8000 arbres Drômois.
01:15 Et le verdict, il est sans appel, 433 arbres dépérissent.
01:19 Parce qu'ils sont trop vieux ou alors malades, il faut les abattre pour ne pas qu'ils tombent un jour sur la route.
01:25 Ça fait 5% en gros de la population d'arbres.
01:29 C'est assez normal en réalité et tous ces arbres seront remplacés.
01:32 - Chaque arbre abattu et forcément est replanté.
01:36 Donc on est sur une logique à minima de 1 pour 1 et si on peut replanter un deuxième arbre, on replante un deuxième arbre.
01:42 Et puis éventuellement aussi de renaturer certains espaces.
01:45 Des délais serroutiers, des parcelles propriétaires du département en bordure de route.
01:49 Donc c'est au moins 433 forcément à remplacer.
01:53 Et on va essayer d'en planter au moins 200 ou 250 de plus. C'est ça l'idée.
01:58 - Mais le changement climatique et la sécheresse n'ont pas de conséquences ?
02:01 - Ce n'est pas ce qui ressort du diagnostic effectué pour le département.
02:05 Pas pour l'instant, mais c'est évidemment pris en compte dans les replantations.
02:09 - On ne va pas planter des bananiers ou des cocotiers, il faut rassurer tout le monde.
02:13 On va chercher des variétés qui sont proches de celles qu'on a actuellement.
02:17 Davantage adaptées au climat qu'on aura a priori dans une vingtaine ou trentaine d'années.
02:23 On a beaucoup parlé de l'érable de Montpellier, des sens qui sont beaucoup plus méridionaux
02:28 et qu'on retrouve plutôt sur le pourtour méditerranéen.
02:30 - Et qui sont très jolis en plus. C'est vrai que l'érable de Montpellier, si vous connaissez, ça fait de très belles couleurs rouges à l'automne.
02:36 Voilà pour ce qui est de cette fille émore des arbres au bord de nos routes.
02:39 Notez quand même que tous les arbres qui doivent être abattus seront coupés avant le 15 mars.
02:45 Et pourquoi ? - Pourquoi ?
02:47 - Et bien pourquoi ? Je vous demande. - Mais parce qu'après ils vont faire des branches et tout ça c'est horrible.
02:51 - Non, c'est pour respecter en fait la nidification des oiseaux.
02:54 - Ah d'accord, j'avais oublié les oiseaux dans cette histoire-là.
02:57 L'info en plus, pour ne pas les oublier.
02:59 Chaque matin sur France Bleu de Remardèche.