Le Salon Tactique du 05 janvier, le replay - Rugby - Tournoi

  • il y a 7 mois
Pour tout comprendre des enjeux tactiques de l'équipe de France , « Le Salon Tactique » revient, à l'occasion du Tournoi des Six Nations, tous les lundis à 18 heures, en direct sur le site L'Équipe, avec Jean-François Paturaud et Alex Bardot, journalistes à « L'Équipe », et Jean-Baptiste Elissalde, notre consultant.

Category

🥇
Sports
Transcript
00:00:00 Salut à tous, coucou, nous revoilà dans le salon Tactique.
00:00:04 Spécial tournoi Destination, vous le voyez, trois personnes.
00:00:08 Je vais vous dévoiler le casting dans un instant,
00:00:09 mais vous les avez déjà reconnues puisqu'il y a leur nom, c'est assez simple.
00:00:12 Tous les lundis, 18h sur le site de l'équipe du rand de tournoi,
00:00:16 on va analyser, disséquer, revenir longuement, long, en large,
00:00:19 et en travers sur le match des Bleus.
00:00:21 Ça a commencé, on va dire difficilement pour cette équipe de France
00:00:24 avec une défaite 38 à 17 contre l'Irlande à Marseille samedi.
00:00:28 Déplacement à Edimbourg pour les hommes de famille Galtier.
00:00:31 Et comme pour le staff justement de famille Galtier,
00:00:34 des adaptations pour le casting de ce salon Tactique.
00:00:39 À la gauche, vous l'avez reconnu, Michel Chevalet, toujours là,
00:00:42 Alexandre Bardot. Bonjour, Alexandre.
00:00:44 Bonjour à tout le monde. Très bien, et toi ?
00:00:47 Je suis content parce qu'on va passer deux heures sympas ensemble.
00:00:50 Non, on va en parler après du format.
00:00:52 C'est une heure, je serai intransigeant là-dessus.
00:00:55 Au centre, un nouveau consultant.
00:00:57 Ce n'est pas Yannick Brue, ce n'est pas Pierre-Henri Broncan,
00:01:00 il n'est pas Gersois, c'est Jean-Baptiste Elissal,
00:01:02 l'ancien de Mille Mellées Internationales,
00:01:03 passé ensuite par le staff de Toulouse, des Bleus et de Montpellier.
00:01:07 Bienvenue, Jean-Baptiste. Comment ça va ?
00:01:09 Bonjour à tous. Ça va très bien.
00:01:13 Très heureux d'être avec vous pour parler rugby.
00:01:15 Ça peut durer longtemps, Jeff.
00:01:17 Oui, une heure. On va en parler.
00:01:20 Quatre thèmes aujourd'hui en une heure, pas une minute de plus.
00:01:24 Après, je couperai la connexion et vous continuerez tous les deux comme d'habitude.
00:01:28 Quatre thèmes. Le premier sur France-Irlande, bien sûr,
00:01:31 comment la France a perdu cette bataille tactique face aux Irlandais.
00:01:35 Deuxième point, l'animation offensive des Bleus,
00:01:38 comment les Bleus ont utilisé le ballon, souvent pas toujours bien.
00:01:41 Les difficultés aussi en troisième point de l'alignement français,
00:01:44 de la touche qui a connu pas mal de difficultés.
00:01:47 Et enfin, bien sûr, on va évoquer le prochain adversaire de l'équipe de France,
00:01:50 à savoir l'Écosse, qui a gagné, elle, son premier match.
00:01:53 Et ce ne sera pas forcément le meilleur moyen de se relancer à Édimbourg.
00:01:57 Première question générale, avant d'attaquer une heure,
00:02:00 je mets le chrono, il est 18h02, messieurs.
00:02:03 En question générale, on va commencer par Jean-Baptiste.
00:02:07 Ça nous a un peu rappelé l'époque Jacques Brunel, ce match.
00:02:09 Qu'est-ce que tu en penses ?
00:02:10 Oui, c'est vrai.
00:02:15 Nous, on avait perdu d'un drop…
00:02:18 Enfin, moi, la seule fois où j'y étais, c'était un drop de Sexton à la dernière minute.
00:02:21 45 mètres en face.
00:02:23 Mauvais souvenir aussi, les fameuses défaites encourageantes.
00:02:26 Tu avais faim, c'est ça que tu veux dire ?
00:02:28 Non, beaucoup moins.
00:02:31 Et celle-là, quand même, elle est embêtante,
00:02:35 parce qu'elle arrive surtout après une longue période de victoire,
00:02:40 même si ça s'est soldé par une défaite en quart de finale contre l'Afrique du Sud.
00:02:44 Il y avait pas mal de déceptions pour moi après le match,
00:02:46 parce que le côté supporter, bien évidemment, la déception,
00:02:50 et puis le côté technicien, un peu d'amertume,
00:02:53 parce qu'il n'y avait pas grand-chose sur le terrain avec ou sans ballon.
00:02:58 On ne peut même pas parler ni de possession ni de dépossession.
00:03:00 Ça a été faible dans beaucoup de domaines.
00:03:03 Alex.
00:03:05 C'est un sentiment bizarre, parce que je dis ça,
00:03:11 je ne veux pas manquer de respect à Jean-Baptiste,
00:03:13 mais il y a le sentiment d'un retour en arrière.
00:03:14 Jean-Baptiste, il était dans les staffs des équipes de France Presse.
00:03:17 Il a fait partie d'un staff.
00:03:19 Il n'avait pas les mêmes conditions que le staff actuel,
00:03:24 et le rugby français n'était pas organisé vers la performance.
00:03:27 Je ne jette pas une pierre dans le staff auquel appartenait Jean-Baptiste à l'époque.
00:03:31 C'est juste qu'on a le sentiment d'un retour en arrière.
00:03:33 Je crois que Fabien Galtier a même dit ça après le match,
00:03:36 c'est-à-dire d'une équipe qui n'est pas préparée pour un match international.
00:03:42 Et sous l'air Galtier, je n'ai pas d'autres exemples, en fait,
00:03:45 de l'équipe de France arrivant dans un match,
00:03:48 alors peut-être à l'Uruguay pendant la Coupe du Monde.
00:03:51 Mais je n'ai pas d'exemple de l'équipe de France arrivant
00:03:54 avec ce sentiment qu'elle n'est pas prête
00:03:58 ou qu'elle ne s'est pas préparée dans le bon chemin,
00:04:03 qu'elle n'a pas mené le bon combat.
00:04:05 Et c'est un peu… c'est troublant.
00:04:10 Et surtout que ça vient effectivement après la défaite
00:04:11 contre l'Afrique du Sud dans la Coupe du Monde.
00:04:13 Du coup, ça crée un effet comme ça très négatif,
00:04:18 on reste dans le négatif.
00:04:19 Et le deuxième truc, c'est que je pense qu'il faut…
00:04:23 dans tout ce qu'on va dire là et dans tout ce qu'on dit sur ce match-là,
00:04:27 il ne faut pas perdre de vue qu'on a joué quand même 60 minutes à 14,
00:04:30 que ce n'est pas rien au niveau international,
00:04:32 et de jouer aussi longtemps en infériorité numérique.
00:04:37 Mais c'est que quand même, on ne peut pas non plus considérer ce match
00:04:41 que comme un match joué à 14.
00:04:43 Il y a eu aussi des minutes jouées à 15,
00:04:45 et on était déjà en difficulté, on pourra y revenir un peu.
00:04:49 Mais en tout cas, voilà,
00:04:51 Fabien Galtier a beaucoup insisté en conférence de presse
00:04:54 sur le fait que les Bleus avaient joué à 14.
00:04:55 Il a raison, mais il y a aussi d'autres…
00:04:57 il y a quand même des éléments au-delà de ça qui sont inquiétants
00:05:02 ou qui étaient négatifs.
00:05:04 Pour commencer, messieurs, il y a une phrase de William Servat
00:05:06 aujourd'hui en conférence de presse à Marcoussis.
00:05:08 Il dit « on ne s'est pas trompé sur la stratégie,
00:05:10 mais on n'a pas mis en place ce qu'on souhaitait ».
00:05:12 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:05:13 Est-ce que vous n'avez pas l'impression que tout simplement,
00:05:15 l'équipe de France a perdu la bataille stratégique à laquelle elle s'est trompée ?
00:05:17 En ce qui me concerne, je ne pense pas.
00:05:22 Moi, je pense qu'ils voulaient les briser en mêlée.
00:05:26 Ils l'ont fait à trois reprises, trois pénalités.
00:05:28 Malheureusement, au niveau international, il y a très peu de mêlée.
00:05:30 La première est à la 20e minute.
00:05:32 Ils voulaient les écraser sur des ballons portés.
00:05:35 On en a fait cinq, il me semble, ou six.
00:05:38 Ils ont été improductifs.
00:05:40 Ils voulaient les prendre un peu dans le défi physique
00:05:43 autour des phases de ruck, dans le tiers du milieu,
00:05:48 au milieu du terrain.
00:05:49 On en parlera tout à l'heure aussi.
00:05:50 Là, ça a été fait de manière un peu désorganisée,
00:05:54 avec trop peu de soutien, trop peu d'intensité.
00:05:57 Je pense que la stratégie était celle-là.
00:05:59 La fameuse dépossession, on ne l'a pas vue,
00:06:03 puisque quand on a tapé dans le ballon,
00:06:04 ce n'était pas de manière offensive,
00:06:09 c'était de manière désespérée.
00:06:11 Donc, certainement que William a raison dans son analyse,
00:06:17 mais on n'a rien vu de tout ça.
00:06:20 Le match s'est passé très vite et on a plutôt vu les Irlandais.
00:06:24 Alex, est-ce que ça vient de l'intensité parcourue, combattue ?
00:06:27 On en a beaucoup parlé la semaine dernière.
00:06:29 L'intensité marchée.
00:06:31 Certains disaient l'intensité marché, même.
00:06:33 L'intensité dynamique, on m'a dit aussi à la mi-temps du match.
00:06:36 Mais Jean-Baptiste, il parlait de la stratégie offensive,
00:06:41 mais il y a aussi la stratégie défensive.
00:06:43 Effectivement, l'idée, Gattiès n'en était pas caché,
00:06:46 il avait dit, avec certains choix de joueurs, notamment Sud-Cabriac,
00:06:50 le choix qui avait été fait, c'était l'intensité combattue.
00:06:53 Et il avait dit, on en aura besoin,
00:06:54 parce qu'il y aura 200 rucks et 200 plaquages à faire.
00:06:56 Donc, ils avaient comme idée de combattre
00:07:00 plutôt que d'avoir à courir après les Irlandais,
00:07:02 de bloquer les ballons, de ralentir, de mettre des gros impacts,
00:07:06 de les empêcher de franchir davantage, ralentir les rucks,
00:07:09 pour que le jeu irlandais ne prenne pas la vitesse qui est dangereuse.
00:07:13 Or, ils n'ont pas réussi à faire ça.
00:07:14 Ils ont, à aucun ou très rarement dans le match,
00:07:18 réussi à empêcher le jeu irlandais de prendre de la vitesse
00:07:23 et de conserver de la vitesse.
00:07:24 Et à partir de ce moment-là, le thème de l'intensité combattue,
00:07:27 en fait, il n'y a presque pas eu de combat.
00:07:29 Parce qu'au moment où les Français voulaient combattre,
00:07:32 le ballon était déjà parti.
00:07:34 Ils n'ont pas réussi à empêcher ces vagues-là.
00:07:37 Et en ça, je pense que quand même…
00:07:39 Après, l'équipe de France a quand même souvent gagné
00:07:42 en utilisant ça, cette arme-là, notamment en 2022.
00:07:44 Ils avaient été très forts pour monter,
00:07:46 sur les équipes contre les Irlandais, toujours,
00:07:47 ils avaient été très forts pour monter, mettre de gros impacts,
00:07:50 ralentir dans les rucks.
00:07:51 Ils avaient réussi à imposer leur stratégie.
00:07:54 Donc, la stratégie française en défense,
00:07:56 elle n'est pas nulle et illégitime.
00:07:59 Mais là, sur ce match-là, en tout cas,
00:08:00 ils n'ont pas réussi à la mettre en place aussi bien qu'en 2022,
00:08:03 loin de là même.
00:08:04 Est-ce que tu as été étonné, malgré tout, Jean-Baptiste,
00:08:09 par cette, comment je pourrais dire,
00:08:11 cette bataille un peu perdue ?
00:08:13 Parce que les Irlandais, finalement,
00:08:14 ne sont pas surprenants dans ce qu'ils ont produit.
00:08:15 Ils sont très bons, mais pas surprenants.
00:08:17 Ah non, eux, ils sont très bons
00:08:21 dans ce qu'ils s'affairent de très bien, déjà.
00:08:23 Et j'insiste sur leur point fort.
00:08:26 Pendant trois ans, on a passé notre temps
00:08:29 à parler de la fameuse dépossession.
00:08:30 Moi, je n'aime pas trop ce terme-là.
00:08:32 Pour moi, c'est des jeux aux pieds de récupération,
00:08:34 des jeux aux pieds offensifs qui mettent l'adversaire en pression.
00:08:39 Et j'ai l'impression que depuis certains matchs de la Coupe du monde,
00:08:44 à environ un an et encore ce week-end,
00:08:48 on est passé dans une autre forme de jeu.
00:08:54 On a envie d'être un peu plus sexy,
00:08:55 d'avoir un peu plus le ballon dans les mains,
00:08:58 de jouer un peu plus.
00:08:59 Alors, ça ne s'est pas vu ce week-end,
00:09:00 mais on a essayé de le faire par brive.
00:09:02 Il y a des moments dans le match où on n'aurait jamais joué,
00:09:05 on va y revenir, on n'aurait jamais joué ces ballons
00:09:07 il y a encore quelques mois.
00:09:09 Et je pense qu'en parlant de l'utilisation du ballon,
00:09:11 en essayant d'être un peu plus sexy,
00:09:13 de tourner un peu plus vers l'offensif,
00:09:15 donc c'est-à-dire la possession, on en a oublié nos forces.
00:09:19 Et c'est naturel, ça m'est arrivé aussi avec Montpellier.
00:09:24 C'est assez naturel.
00:09:26 C'est-à-dire que quand on développe un point fort,
00:09:28 une fois qu'on n'en parle plus,
00:09:30 on pense que nous, les entraîneurs, on pense que c'est acquillé,
00:09:32 malheureusement.
00:09:33 Eh bien, on s'aperçoit que des fois, on a tendance à l'oublier.
00:09:38 Et c'est vrai que dans le match qu'on a vu hier,
00:09:41 on a vu des Français qui, d'habitude,
00:09:45 montent très fort en défense, sont très compacts.
00:09:47 Les fameuses speedlines, la vitesse de ligne,
00:09:51 les 3 mètres secondes, cher à Fabien Galtier aussi,
00:09:54 ça, on ne l'a pas vu.
00:09:56 On a vu des Français qui, quand il y a un coup de pied,
00:09:58 des adversaires redescendent en sprint
00:10:01 pour aller aider le fond de terrain à jouer des contre-attaques,
00:10:04 à remonter les ballons et avoir ces fameuses fulgurances.
00:10:06 On ne l'a pas vu.
00:10:08 Ça marche.
00:10:09 Alors, il y a des explications à tout ça.
00:10:11 Winnie a des qualités, mais il commence à se délire.
00:10:14 Et ça n'a jamais été sa grande qualité de se déplacer.
00:10:17 Rajoutez à ça, peut-être que Gabriel était en difficulté.
00:10:22 Willem sait, tant qu'il a été sur le terrain,
00:10:23 était en difficulté là-dedans.
00:10:25 Et Greg Aldryd n'a qu'un mois de compétition,
00:10:28 comme Danty.
00:10:29 Donc, ça a été un peu fade dans l'intensité courue.
00:10:33 Et donc, ça ne nous a pas permis, comme le dit Alex,
00:10:36 de pouvoir espérer, ne serait-ce qu'espérer.
00:10:39 Voilà.
00:10:41 Pour moi, on a un peu oublié nos points forts,
00:10:43 parce qu'on était il y a encore quelques mois.
00:10:44 Et on essaye de faire un autre rugby, pas à bonne issue.
00:10:48 Kédi Salon Tactique, Alex dit, tu vas nous montrer quelques clips.
00:10:52 Parce que sinon, ce n'est pas le Salon Tactique.
00:10:54 Clips, non, mais palettes.
00:10:56 Palettes.
00:10:57 La première thématique, avec Jean-Baptiste,
00:11:00 on a beaucoup travaillé là-dessus,
00:11:01 sur essayer de montrer comment les Irlandais
00:11:04 avaient réussi à imposer de la vitesse
00:11:07 et à conserver cette vitesse
00:11:09 sans que la défense française puisse l'arrêter.
00:11:12 Et Jean-Baptiste l'avait extrêmement bien raconté
00:11:14 dans sa chronique samedi matin,
00:11:18 le lendemain du match dans les colonnes de l'équipe.
00:11:20 Et on va montrer quelques exemples.
00:11:21 Le premier aspect, c'est que les Irlandais
00:11:24 ont réussi à dynamiser leurs touches.
00:11:27 Et à garder ensuite la vitesse sur leurs touches.
00:11:31 Alors, je vais tout de suite montrer ça.
00:11:36 Est-ce que ça fonctionne ?
00:11:39 Ça, c'est la première touche du match.
00:11:40 On va montrer quelques exemples de touches jouées de manière dynamique.
00:11:44 C'est la première touche du match, à peine retombée au sol.
00:11:46 Burn, là, on voit qu'il y a la base du trait rouge.
00:11:49 Il pose les pieds au sol et tout de suite,
00:11:51 on voit une sorte de fin de deux mauls du pack irlandais.
00:11:55 Et les Français, du coup, se mettent en position de pousser,
00:11:58 quasiment tous.
00:11:59 Et en fait, au moment où Burn retombe au sol,
00:12:03 il fait une passe tout de suite à son demi-médecin, Gibson Park,
00:12:07 et le ballon va partir dans le couloir.
00:12:09 Ça, c'est première preuve de dynamisme
00:12:11 et de volonté de dynamiser le jeu via les touches.
00:12:15 La deuxième, c'est celle-ci.
00:12:16 Elle est plus tard dans le match.
00:12:17 Touche au-delà des 15 mètres sur Bundyaki.
00:12:20 On voit ensuite que l'espace qu'a Bundyaki pour pouvoir avancer
00:12:24 et l'espace même qu'auront les attaquants irlandais,
00:12:28 je crois que sur le coup, il y a une redoublée.
00:12:30 La ligne défensive française, elle est à 10 mètres.
00:12:33 Il y a combien de joueurs battus ?
00:12:34 Tous les joueurs de l'alignement, là, ils sont en retard par rapport au ballon.
00:12:38 Autre exemple, cette touche-là, début de deuxième mi-temps.
00:12:41 Haki et Nash, les Lilliers irlandais,
00:12:43 sont venus se joindre à l'alignement en touche.
00:12:45 Et au moment où le lancer est effectué,
00:12:48 Haki et Nash sortent de la touche de l'alignement
00:12:52 et viennent se placer au-delà des 15 mètres,
00:12:54 à quelques mètres du minimallet.
00:12:56 On va voir la suite du minimallet qui va transmettre.
00:12:58 Ce n'est même pas le minimallet, c'est Van Der Vlier,
00:13:00 je crois qu'il va jouer le rose du minimallet,
00:13:01 qui va transmettre à Bundyaki avec Nash dans son dos, dans le carré rouge.
00:13:05 Et tous les deux vont aller gagner la ligne d'avantage très facilement
00:13:09 puisqu'en fait, à la fois le faux-mot fait par le pack irlandais
00:13:15 après la prise de balle,
00:13:18 plus le fait qu'ils étaient déjà très proches de la ligne d'avantage,
00:13:22 ils vont pouvoir avancer.
00:13:24 Et puis l'exemple, évidemment, le plus énorme de ce match-là,
00:13:30 c'est l'essai de Byrne, qui est parti d'une touche.
00:13:36 Touche d'ailleurs qui est intéressante dans la construction
00:13:38 puisque les Irlandais avaient choisi de taper au centre du terrain.
00:13:42 Je vais peut-être arrêter le partage là
00:13:43 et on va pouvoir ensuite donner la parole un peu à Jean-Baptiste.
00:13:48 Les Irlandais avaient choisi de taper les renvois au centre du terrain,
00:14:01 dans l'axe sous les poteaux,
00:14:02 ce qui compliquait les sorties de camp pour les Français.
00:14:04 Et sur cette sortie de camp-là,
00:14:08 Maxime Lucune arrive à trouver une touche, ce qui est déjà bien,
00:14:11 mais qui est à 35-40 mètres environ de la ligne d'embute française,
00:14:16 ce qui est environ 10 mètres de moins
00:14:20 que ce qu'on peut avoir avec l'équipe de France en temps normal.
00:14:24 Et ces 10 mètres-là, ça pèse
00:14:25 puisqu'on n'est plus dans la même zone exactement de jeu.
00:14:27 Et pour les Irlandais, cette touche-là, ça devient une touche d'attaque
00:14:31 sur laquelle ils vont à nouveau dynamiser.
00:14:33 Jean-Baptiste, tu voulais dire quelque chose là,
00:14:35 globalement, avant qu'on aborde la séquence de l'essai ?
00:14:38 Oui, c'est tout à fait ça.
00:14:39 C'est que les Irlandais, contrairement à nous, ont joué haut.
00:14:44 Nous, on a plutôt joué bas, comme tu l'as dit,
00:14:47 parce qu'on est mal sortis de notre camp,
00:14:49 parce qu'ils nous ont mis des renvois au milieu quand ils sont revenus,
00:14:51 parce que le jeu au pied de l'eau avec son pied gauche
00:14:54 nous a renvoyés quasiment au fond de l'embute,
00:14:56 on en verra aussi tout à l'heure.
00:14:57 On a trouvé des touches et sur ces touches-là,
00:15:00 ils nous ont laissés à 10 mètres.
00:15:03 On voit sur tous les exemples que tu as vus,
00:15:04 l'arbitre qui a encore les mains tendues,
00:15:06 il bloque la ligne défensive des Français à 10 mètres.
00:15:10 Ils nous ont joués là.
00:15:11 Alors un coup, comme tu l'as montré avec Aki, très proche,
00:15:14 un coup large en début de match pour aller chercher Janiver,
00:15:17 un coup pour aller faire plaquer Danty au milieu,
00:15:20 comme ça on savait qu'il n'allait pas concentrer ses ballons.
00:15:23 Mais quoi qu'il arrive, en prenant les lignes d'avantage,
00:15:26 c'était très dur pour les Français de venir ralentir ce premier ruck,
00:15:29 cher à H. Edwards,
00:15:31 parce qu'il s'est mis à la force de l'équipe de France.
00:15:33 Il a fait un bon coup de contact.
00:15:35 Il a fait un bon coup de contact,
00:15:37 le ballon m'est dégagé 4 secondes.
00:15:40 Là, il a mis moins de 3 secondes,
00:15:42 voire des fois moins de 2 secondes.
00:15:44 Et ça n'était que des balles vertes successives qui ont déroulé.
00:15:48 Et dans l'intensité courue,
00:15:50 on a été dépassé dans notre circulation défensive,
00:15:53 parce qu'on était déjà sur les talons à la base du jeu.
00:15:57 On va poursuivre sur cet essai.
00:16:00 Jean-Baptiste n'hésite pas à prendre la parole.
00:16:02 Donc là, on revient à la même stratégie,
00:16:09 un moule furtif, comme on dit, ou un fake, comme tu dis.
00:16:14 C'est toi, Jean-Baptiste, je crois.
00:16:15 Donc tous les Français se concentrent sur la poussée.
00:16:20 Et je crois que c'est au moment où Olivon vient se gendre à la poussée
00:16:23 et Van der Vlier sort le ballon,
00:16:25 on va transmettre ici à Gibson Park.
00:16:28 On a un lancement de jeu.
00:16:30 Ouais.
00:16:31 Exactement ça.
00:16:32 On concentre les joueurs, on dit aux Français,
00:16:35 on vous pose une question, on va faire un moule.
00:16:37 Et au dernier moment, Van der Vlier sort le ballon.
00:16:39 On rajoute un attaquant,
00:16:41 parce que le 9 joue comme un numéro 10 à 20 m de la touche,
00:16:44 prend le ballon quasiment en hauteur.
00:16:45 Et sur la première passe, il donne au milieu de terrain,
00:16:48 donc à ce joueur-là, son numéro 10,
00:16:51 qui a acquis ma main et son ailier dans le dos.
00:16:55 Et ils vont venir chercher la ligne d'avantage.
00:16:57 Et même plus que ça,
00:16:58 puisque le premier package se situe 5 m en delà des 40,
00:17:02 qui sont à peu près la ligne d'avantage.
00:17:04 La ligne d'avantage, la touche, elle s'est jouée sur la ligne pointille.
00:17:08 Donc à partir d'une seule passe,
00:17:10 ils sont déjà allés au-delà de la ligne d'avantage.
00:17:13 Et ils vont aller viser cette zone-là.
00:17:16 Crowley va donner le ballon à Nash, qui fait un appel extérieur.
00:17:19 Ils vont aller viser la zone entre Danty et Ficou.
00:17:22 Et comme le dit Jean-Baptiste, ça a du sens.
00:17:26 Je te laisse la parole.
00:17:29 Oui, ça a du sens, parce que le meilleur gratteur de l'équipe,
00:17:32 en général, c'est Danty sur ces phases-là, voire Aldrit.
00:17:36 Là, Aldrit, il est battu par le bloc de Haki.
00:17:39 Et Movaka est battu aussi.
00:17:41 Donc les trois meilleurs gratteurs de l'équipe,
00:17:42 quasiment, enfin les trois qui peuvent sur cette action-là
00:17:45 mettre les mains sur le ballon et le ralentir,
00:17:47 eh bien les trois sont battus.
00:17:48 Et la vitesse est prise par les Irlandais.
00:17:51 En plus, ils ont une très bonne technique au sol.
00:17:52 Ils restent vivants.
00:17:54 Le 14, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
00:17:55 mais vous regardez tous les Irlandais qui passent au sol,
00:17:59 restent vivants.
00:18:01 Si ils se rependissent, ils cachent le ballon.
00:18:02 Ils appellent ça le "chesting".
00:18:04 Ils le poussent très loin.
00:18:05 Et le ruck dure quasiment deux secondes.
00:18:07 Et la défense est toujours sur les talons.
00:18:09 Ils se compressent de plus en plus.
00:18:11 Et vous verrez plus tard,
00:18:12 il y a des zones qui vont trouver pour arriver à nous déborder.
00:18:15 Là, on est quelques temps de jeu plus tard.
00:18:19 La dynamique a été conservée.
00:18:21 Et quelque chose qu'ont très bien fait les Irlandais,
00:18:24 ils l'ont fait deux fois.
00:18:25 Et d'ailleurs, deux fois, à chaque fois,
00:18:27 je l'ai repéré au moins deux fois.
00:18:28 Ils l'ont peut-être fait d'autres fois,
00:18:29 mais sur l'un des essais qui marquent,
00:18:31 c'est quelque chose qu'ils ont fait.
00:18:33 Ils avaient donc cette idée de garder la dynamique du jeu
00:18:36 et d'éviter les confrontations directes.
00:18:39 Et là, on voit les quatre Français,
00:18:43 les quatre croix jaunes, ce sont quatre avant-Français.
00:18:46 Et là, il y a un bloc.
00:18:47 On peut s'attendre, et d'ailleurs, ils tendent les mains
00:18:49 à ce que ce soit au milieu du bloc, le joueur du milieu,
00:18:53 le numéro 8, quand j'oubliais, Kyle Endoris,
00:18:55 qui soit le porteur de balle alerté.
00:18:59 Et en fait, Gibson Park saute à la fois Low et à la fois Doris.
00:19:03 Et il sert directement Kierney ici dans le coin.
00:19:05 Et en fait, on voit que ça bat ces quatre défenseurs,
00:19:08 ou en tout cas, ça ne les bat pas forcément,
00:19:10 mais ça les met en retard.
00:19:12 Et on va revoir ça après sur l'essai de Gibson Park,
00:19:15 le tout premier match, ils ont fait exactement la même chose.
00:19:17 En fait, ça va obliger Baye ici à aller faire une course à l'extérieur
00:19:21 pour aller prendre Kierney et le plaquer.
00:19:25 Et ça aura peut-être des petites conséquences.
00:19:27 Ça va peut-être jouer ensuite dans son retard au soutien,
00:19:31 puisque là, on voit, on est sur un ou deux rucks plus tard.
00:19:36 Et Jean-Baptiste, c'est toi qui avais remarqué ça.
00:19:41 Dans le couloir à droite, il y a trois joueurs français.
00:19:44 Ça, c'est la spécialité.
00:19:46 Voilà.
00:19:47 Ils adorent faire les rucks dans cette partie-là.
00:19:50 En fait, le terrain, si vous le prenez à la largeur,
00:19:52 vous pouvez le diviser en trois, trois tiers terrain.
00:19:55 Une ligne toutes les 22 mètres.
00:19:56 Un terrain, en général, fait 66 mètres de large,
00:19:59 le terrain au niveau international.
00:20:01 Et en faisant des rucks dans cette partie-là,
00:20:03 ils obligent des joueurs français à se mettre dans les côtés fermés.
00:20:06 Et là, vous voyez, pour un verre, trois bleus sont battus.
00:20:10 Si on rajoute Ramos ou Jaminet,
00:20:12 l'arrière que vous voyez en second rideau, par exemple, là,
00:20:14 ça fait quatre joueurs battus.
00:20:16 Et eux, par leur positionnement de l'autre côté,
00:20:19 arrivent à jouer à 9 ou à 10 contre 7, contre 8,
00:20:24 s'il y a des erreurs à ce niveau-là.
00:20:25 On l'a vu plusieurs fois dans le match.
00:20:27 Ça leur donne avantage numérique, mais pas forcément sur la largeur.
00:20:31 Parce que vous voyez sur l'écran, si on compte,
00:20:34 il y a 14 verres à l'intérieur du premier poteau.
00:20:37 Donc moi, je n'irai pas pour l'identif,
00:20:39 je ne compte pas Ficou et Luklu sur ma droite en bas.
00:20:43 Je vais rester à Danty.
00:20:44 Là, il y a 11 bleus.
00:20:45 C'est-à-dire qu'on fait… On n'a pas de carton encore.
00:20:47 On fait 14 contre 11.
00:20:50 C'est-à-dire que les Irlandais,
00:20:51 ils sont proches les uns des autres,
00:20:52 à peu près 3 mètres les uns des autres,
00:20:54 jouent des épaules faibles, posent des questions aux Français.
00:20:57 C'est-à-dire qu'un Français en défense, par exemple,
00:20:58 Antonio, va avoir à défendre en face de lui Furlong et Porter.
00:21:03 Danty va avoir à défendre.
00:21:05 Il va avoir à défendre, etc.
00:21:09 Et à vous rajouter à ça les deux joueurs en carré en rouge
00:21:11 qui vont dézoner et venir se mettre autour de l'autre
00:21:14 dans la verticalité.
00:21:15 Vous allez avoir des surnombres.
00:21:18 Et encore une fois, de la prise de vitesse.
00:21:20 Et c'est comme ça que les Irlandais adorent jouer en challenge de ruck
00:21:23 à peu près à 15-20 mètres des lignes de touche.
00:21:26 Je ne sais pas si c'est moi,
00:21:28 mais j'ai l'impression qu'on a un tout petit problème de son
00:21:30 parfois avec Jean-Baptiste.
00:21:31 Vous voulez la même chose ?
00:21:33 Oui, ça saute un peu, Jean-Baptiste, de temps en temps.
00:21:37 On va faire un peu un hasard.
00:21:40 [Rires]
00:21:44 Effectivement, on voit des surnombres au centre du terrain.
00:21:47 Et là, ce qui va se passer sur la phase de jeu suivante,
00:21:50 c'est que Crowley va envoyer Furlong
00:21:52 et on ne voit que trois joueurs français,
00:21:54 sans doute parce que l'action est déjà allée très vite.
00:21:57 Pour vous expliquer, j'ai quand même calculé les rucks.
00:22:02 Chaque durée de ruck sur cette action-là, il y a neuf rucks.
00:22:06 Il y en a un, deux, trois, quatre, cinq en dessous des deux secondes.
00:22:11 Donc, c'est très, très rapide.
00:22:12 Et il y en a un seul au-dessus des trois secondes, en fait.
00:22:14 Donc, c'est à chaque fois des rucks rapides
00:22:15 qui ne laissent pas beaucoup de temps à la défense de se replacer.
00:22:18 Et là, les trois défenseurs dans le carré, dans le rectangle rouge,
00:22:22 font sans doute un mauvais choix puisqu'ils se mettent à trois pour black.
00:22:27 Un peu pris par la vitesse, sans doute, par le rythme de cette action,
00:22:30 ils se mettent à trois pour plaque et furlong.
00:22:32 Et ça va créer une rupture dans la circulation des joueurs.
00:22:36 Sur la situation, quand après le ruck,
00:22:40 Gibson Park sert le cercle roulé en premier attaquant.
00:22:44 On voit que Baye, il est trop loin pour faire le tour.
00:22:47 Et il a fait un effort lui aussi pour aller chercher Kearney sur l'aile opposée.
00:22:52 On voit qu'il y a trois joueurs français au sol.
00:22:55 Et Baye qui est ici, à la flèche là.
00:22:58 Et on voit qu'il y a un surnombre dans le carré jaune.
00:23:00 Il y a un, deux, trois, quatre, cinq Irlandais pour trois Français.
00:23:04 C'est les surnombres au cœur du jeu dont parlait Jean-Baptiste.
00:23:08 Et si on prend la vue suivante,
00:23:11 on voit que toutes les questions qui sont posées à l'attaque française,
00:23:15 là, on est côté Irlandais.
00:23:17 C'est un tout petit peu plus tard dans la situation.
00:23:19 C'est une seconde plus tard peut-être, mais on est avec une vue côté Irlandais.
00:23:23 On voit que Aldrid est obligé de rester à l'intérieur sur Kylan Doris.
00:23:26 On voit que Mouwaka, il est fixé par la course de Crowley.
00:23:31 Et que Danty, lui, il se pose une question.
00:23:34 Qui je dois prendre ?
00:23:35 Est-ce que je prends ce numéro cinq burn qui est un appel rentrant ?
00:23:38 Ou est-ce que je dois garder les mecs qui font un appel sortant,
00:23:42 qui sont derrière, à savoir Low et Ensho, je pense ?
00:23:45 Et malheureusement pour lui, autour de lui,
00:23:48 Jean-Baptiste, tu pourrais expliquer peut-être,
00:23:51 mais les réponses apportées par les défenseurs autour de lui,
00:23:55 c'est-à-dire Ficou et Luc, ne sont peut-être pas les bonnes.
00:23:56 Et lui, il hésite, il hésite et il fait finalement le choix
00:24:00 plutôt de s'orienter vers l'extérieur, vers Low.
00:24:03 Et ça laisse l'intervalle à burn qui va marquer.
00:24:05 Ce sont des cellules habituelles.
00:24:07 Ce sont des choses que peuvent parfois faire les Français,
00:24:10 ces attaques verticales un peu.
00:24:12 Mais là, ça a été réalisé avec maestrie.
00:24:15 Comment on aurait pu défendre autrement là-dessus, Jean-Baptiste ?
00:24:18 Défendre autrement, c'est dur.
00:24:20 On revient à la base de la discussion.
00:24:23 C'est que dès la première passe du lancement de jeu sur la touche,
00:24:27 on a battu nos 8 avant, on n'a pas pu attaquer le ballon,
00:24:32 et donc on n'a pas ralenti le ballon.
00:24:33 Donc on est toujours en train de le courir après.
00:24:35 On fait une erreur de circulation sur le tiers terrain,
00:24:37 ce que je vous disais tout à l'heure,
00:24:38 c'est-à-dire que les joueurs qui doivent bloquer la circulation
00:24:41 et dire bon, il n'y en a qu'un dans les 15 mètres,
00:24:43 on n'a pas besoin d'être plus de deux, nous on est trois,
00:24:46 on fait une deuxième erreur, on plaque à trois
00:24:48 parce qu'on a un peu compressé, troisième erreur,
00:24:50 et arrive ce moment où encore une fois,
00:24:54 avec des courses à la perfection
00:24:55 et ces joueurs qui ont dézonné derrière la première ligne d'attaque,
00:24:58 Dante est en grande difficulté.
00:25:01 Normalement, dans ces cas-là, Dante est si près des lignes
00:25:04 puisqu'on est dans nos 22 mètres,
00:25:05 Dante aurait dû prendre le joueur casque bleu
00:25:09 que vous voyez juste à côté du carré jaune.
00:25:11 Voilà.
00:25:13 Du coup, il aurait dû sortir sur l'eau.
00:25:15 Luku sur le joueur qui est encore dans le dos de l'eau,
00:25:19 et Moé Fanac, on ne le voit pas, aurait dû être connecté à Luku
00:25:22 à peu près sur les 15 mètres et on doit laisser l'extérieur.
00:25:24 Il faut leur forcer à faire des gestes géniaux,
00:25:27 des passes lobées, des passes au pied à nous lober
00:25:29 pour aller chercher et on aura encore le temps avec Ramos
00:25:31 et des joueurs qui vont courir derrière pour aller les chercher.
00:25:36 Mais là, c'est trop facile pour eux.
00:25:37 On ne peut pas faire…
00:25:38 Quitte à être pris, on ne peut pas être pris au milieu du terrain,
00:25:41 on doit être pris sur les extérieurs et les forcer à faire des passes.
00:25:44 -Monsieur, on ne va pas tarder à passer au deuxième thème
00:25:46 parce que je sais qu'Alex en a encore pour une heure sur le premier,
00:25:48 mais j'ai une question aussi, Jean-Baptiste.
00:25:49 Est-ce que c'est purement tactique ou est-ce que beaucoup d'observateurs
00:25:54 me disaient aussi que trouver les Français un peu fatigués,
00:25:57 qu'ils avaient du mal à se replacer, qu'ils allaient moins vite que les Irlandais,
00:26:00 c'est l'impression qu'on avait un peu du stade
00:26:02 où les joueurs avaient l'air un peu cramés rapidement
00:26:04 et qu'ils faisaient tout plus vite aussi les Irlandais.
00:26:08 -Oui, il y a moins d'énergie.
00:26:09 On a toujours tendance à ne pas bien rentrer dans les premiers matchs de tournoi.
00:26:14 Le passage de notre top 14 à la Coupe d'Europe,
00:26:18 il y a déjà un gap.
00:26:19 On a été très dominant en Coupe d'Europe, beaucoup d'équipes,
00:26:21 beaucoup de joueurs qui étaient sur le terrain.
00:26:22 Les Bordelais ont écrasé les Saracens, ont écrasé le Côte d'Ivoire, etc.
00:26:27 On a toujours été en position dominante,
00:26:29 souvent dans les équipes, le Stade Toulousain, etc.
00:26:32 Et là, on a été dominé.
00:26:35 Et la vitesse de jeu a pu nous surprendre.
00:26:37 Rajoutez à ça ce que je vous ai dit.
00:26:40 Wini Antonio qui est un peu en difficulté physique,
00:26:43 Aldrid qui n'avait pas joué depuis très longtemps,
00:26:45 qui n'avait que trois ou quatre matchs dans les jambes,
00:26:47 trois, je crois.
00:26:49 Dantique qui avait été longtemps suspendu,
00:26:51 qui a eu pas mal de pépins.
00:26:53 Gaël Ficou qui n'est pas en très grande forme.
00:26:55 Et rajouter à ça les difficultés qu'on a rentrées dans la compétition générale,
00:26:58 puisque l'année dernière, on a failli perdre en Italie.
00:27:00 Et ça a donné ça.
00:27:02 Puis à la 34e, tu joues à 14.
00:27:04 Et c'est là, moi, sur mon cahier,
00:27:07 j'avais noté que le match était plié,
00:27:09 même si je veux toujours y croire,
00:27:10 parce qu'on est français, on a du tempérament.
00:27:13 C'est toujours très français de créer des exploits comme ça.
00:27:15 Mais face à l'Irlande, c'était trop compliqué.
00:27:17 Alors oui, ça donne cet effet-là qu'on a couru après eux
00:27:21 et que pour eux, tout était très facile.
00:27:23 Et comme on n'a pas réduit cet espace-temps
00:27:25 parce qu'on n'avait pas le jus pour remonter très fort,
00:27:27 on les a laissés faire les gestes qu'ils voulaient,
00:27:30 les positions, on les a laissés prendre les positions.
00:27:32 Et ils nous ont posé énormément de questions
00:27:34 avec leurs différentes courses,
00:27:36 leurs différentes animations, comme d'habitude.
00:27:38 À partir du moment où on...
00:27:40 On parle de la défense, mais ça, je sais.
00:27:42 À partir du moment où on fait le choix de ralentir leur ballon,
00:27:45 d'avoir l'intention de ralentir leur ballon,
00:27:48 de les bloquer, de les impacter, et qu'on n'y arrive pas,
00:27:51 ça accentue...
00:27:52 Pour faire ça, on a choisi des joueurs un peu plus lourds.
00:27:56 C'est plutôt la stratégie française depuis trois ans.
00:27:59 À partir du moment où on n'arrive pas à bloquer le ballon,
00:28:01 après, le manque de vitesse et de déplacement
00:28:04 est accentué, forcément.
00:28:07 C'est presque mathématique.
00:28:09 Sur la défense, le thème suivant, on l'a abordé
00:28:14 parce que je n'ai pas eu le temps de préparer les fameuses infographies
00:28:18 qui avaient fait le plaisir de ceux qui nous avaient suivis
00:28:19 pendant la Coupe du monde, mais...
00:28:21 C'est vrai.
00:28:22 Hier, on a... Vendredi, pardon, l'équipe de France a encaissé cinq essais.
00:28:25 C'est le record de l'ère Galtier.
00:28:28 Et au-delà de ça, c'est...
00:28:32 C'est le... Comment dire ça ?
00:28:34 C'est un signe, une confirmation que quelque chose va moins bien
00:28:38 dans la défense de l'équipe de France.
00:28:41 Moyenne d'essais encaissés en 2020, 2021, 2022,
00:28:45 sur les trois années, 1,9.
00:28:47 Moyenne d'essais encaissés depuis 2023, 2,6.
00:28:52 Nombre de matchs à au moins quatre essais encaissés
00:28:55 entre 2020 et 2022, zéro.
00:28:57 Depuis 2023, cinq.
00:29:01 C'est-à-dire un tiers des matchs, les Français ont encaissé
00:29:03 quatre ou cinq essais.
00:29:05 On en a pris neuf sur les deux derniers matchs, Alex.
00:29:07 Quatre contre l'Afrique du Sud.
00:29:09 Oui, cinq.
00:29:10 Et il y a évidemment quelque chose qui fonctionne moins bien.
00:29:15 Ça a été beaucoup rattaché l'an dernier au fait que la règle...
00:29:20 Pas la règle, mais en tout cas, les consignes arbitrales
00:29:22 avaient changé dans les rugs et que les Français avaient moins
00:29:25 la possibilité de gratter des ballons.
00:29:26 Les Français disaient oui.
00:29:28 D'ailleurs, regardez, toutes les autres équipes prennent plus d'essais,
00:29:30 ce qui, en fait, n'était pas vrai.
00:29:32 Il y a un problème spécifique à la défense française
00:29:35 qu'on a retrouvé là contre l'Irlande.
00:29:39 Jean-Baptiste disait que sans doute les priorités avaient changé
00:29:45 dans l'esprit peut-être des joueurs, dans l'esprit du staff.
00:29:49 Mais il y a des...
00:29:51 On pourra revenir en palette après sur quelques trucs,
00:29:54 mais est-ce que tu penses quand même qu'au-delà de l'état d'esprit,
00:29:59 est-ce que tu penses qu'aujourd'hui, c'est plus difficile de défendre
00:30:02 comme voudraient le faire les Français, avec beaucoup de contests,
00:30:08 à cause de l'arbitrage ?
00:30:12 Je n'en suis pas convaincu.
00:30:15 Ce que je sais, c'est que quand tu prends une équipe en main,
00:30:19 la première chose que tu fais,
00:30:22 que ce soit en fédéral 2 ou au niveau international,
00:30:27 les premières choses que tu mets en place, c'est un état d'esprit.
00:30:31 Et l'état d'esprit, tu le trouves où ? Sans ballon.
00:30:33 Donc tu travailles ta défense, parce que c'est là où tu te rassures,
00:30:36 c'est là où tu combats, c'est ce qui fait la force d'une équipe,
00:30:43 c'est ce qui fait la dureté d'une équipe,
00:30:44 c'est ce qui resserre les liens d'une équipe.
00:30:46 Et donc l'équipe de France, avec l'arrivée de Sean Edwards,
00:30:49 a dit qu'on allait devenir des démons.
00:30:52 On a vu Penaud monter très haut,
00:30:53 on a vu Danty monter très haut au filet des carreaux et à gratter les ballons.
00:30:57 On a vu ça pendant 2-3 ans.
00:30:59 Et je pense qu'au bout de 2-3 ans, comme je vous l'ai dit au début,
00:31:01 on a commencé là depuis un an, et la Coupe du Monde a se dit,
00:31:04 peut-être parce que les consignes arbitrales ont dit
00:31:07 "on va favoriser le jeu offensif, la Coupe du Monde arrive,
00:31:10 on veut du spectacle, etc."
00:31:12 On s'est dit "nous aussi, on va tenir un peu plus le ballon,
00:31:15 on va le rendre moins au pied",
00:31:17 donc la fameuse dépossession chère à Fabien,
00:31:19 donc moins de jeux au pied offensif, moins de jeux au pied de pression,
00:31:22 et on va l'utiliser.
00:31:24 Et on l'utilise de plus en plus loin.
00:31:26 On ne l'utilise même plus dans les 40 adverses,
00:31:28 maintenant on l'utilise dans nos 40,
00:31:29 on part de loin, et pas forcément avec des bons ballons.
00:31:32 On va le voir en extrait, mais on l'utilise,
00:31:36 on le surutilise, alors qu'il y a encore quelques mois,
00:31:39 les mêmes ballons, on aurait retapé dedans de pression.
00:31:42 Et là, j'ai deux ou trois exemples de Ramos qui remonte le ballon,
00:31:47 qui prend la pression des Irlandais,
00:31:49 qui nous passe devant déjà parce que dans l'intensité,
00:31:51 on n'y est pas, on marche un peu plus,
00:31:53 on a du mal à accélérer, on a du mal à se retourner.
00:31:56 Et Ramos ne remet aucun joueur bleu en jeu
00:32:01 pour pouvoir positionner son attaque et sa structure.
00:32:05 Mais malgré tout, on joue ses ballons.
00:32:08 Et là, les ennuis arrivent,
00:32:13 et on se met dans des situations où on est dans l'à peu près,
00:32:20 nos structures ne sont pas bien faites,
00:32:21 nos joueurs ne sont pas bien positionnés.
00:32:23 Ce n'est pas non plus notre culture d'avoir des supercellules bien faites,
00:32:26 je sais que l'équipe de France est en train de bosser dessus,
00:32:28 et on surjoue la plupart du temps sur nos 40 mètres.
00:32:32 Et dès qu'on perd le ballon, qu'on prend une pénalité ou qu'on le lâche,
00:32:36 on est puni aussitôt par un jeu au pied qui nous amène dans nos 30 mètres.
00:32:40 Et là, les Irlandais ont été redoutables puisqu'à chaque entrée,
00:32:43 ils sont rentrés huit fois dans notre camp et ils ont marqué 4,75 mètres.
00:32:46 [Silence]
00:32:59 Essayez de retrouver le micro.
00:33:02 Moi, je ne t'entends plus, je n'entends plus Jeff.
00:33:04 Attendez, c'est peut-être moi alors.
00:33:07 Vous m'entendez ?
00:33:09 Moi, je crois.
00:33:10 Ça y est, oui.
00:33:12 C'est bon, ça fonctionne ?
00:33:13 C'était un bug ?
00:33:15 C'était un bug.
00:33:16 Donc, j'en étais où ?
00:33:17 Toutes les premières.
00:33:19 Pardon ?
00:33:21 Toutes les premières.
00:33:22 La première de la Ligue du Monde, ça avait été la même chose.
00:33:24 Ça avait bugué à un moment.
00:33:25 Ah oui. Donc, j'en étais où alors ?
00:33:29 Jeff, réponds-lui, sinon il va être vexé.
00:33:31 Non, j'étais en train de regarder ma télécommande.
00:33:33 J'étais perdu sur ma télécommande.
00:33:35 Tu disais qu'on était nuls.
00:33:38 [Rires]
00:33:40 On a changé.
00:33:42 On est à la croisée des chemins.
00:33:44 On parlait beaucoup de jeu au pied, de défense.
00:33:47 Ça a été les premiers de conquête.
00:33:49 Ça a été les premières choses mises en place
00:33:50 par le staff de Fabien Galtier et de Kevin.
00:33:53 Et aujourd'hui, je pense qu'on se base un peu plus
00:33:56 sur l'animation offensive.
00:33:58 On en parle un peu plus.
00:33:59 Et je pense que dans la tête des joueurs,
00:34:01 ça résonne et on a oublié ce qu'on était et nos points forts.
00:34:04 Il y a aussi, pour finir sur la défense,
00:34:06 on avait préparé pas mal de choses,
00:34:07 mais on a déjà évoqué quelques trucs.
00:34:11 Je faisais remarquer à Jean-Bah,
00:34:13 je crois qu'il y a un truc qui m'avait frappé sur ce match-là,
00:34:15 c'est qu'on n'a pas vu ces fameuses montées en pointe
00:34:17 qu'on voyait assez régulièrement,
00:34:20 que Dupont savait très bien faire,
00:34:21 mais pas que.
00:34:22 Ces montées qui viennent impacter un joueur adverse
00:34:28 au-delà de la ligne d'avantage, qui provoquent des turnovers.
00:34:31 On l'a très peu vu.
00:34:32 Et une des seules situations qu'on a vues,
00:34:35 c'est un coup avec Nolan Legarek.
00:34:40 J'ai montré cette capture à Jean-Bah cet après-midi,
00:34:46 ce matin plutôt,
00:34:47 et lui, on va voir la capture ici,
00:34:52 c'est un coup où Legarek monte en pointe derrière un bloc irlandais.
00:34:55 On voit les trois joueurs du bloc irlandais,
00:34:57 la passe du 18 dont je n'ai pas le nom en tête pour l'eau en profondeur,
00:35:01 et Legarek fait un choix fort, monte en pression sur l'eau,
00:35:04 il va le forcer à un exploit, comme a dit Jean-Bah,
00:35:09 c'est-à-dire une passe un peu rapide,
00:35:12 et au final, le rythme de l'attaqué irlandais va être coupé,
00:35:17 et les Irlandais vont taper au pied et rendre le ballon aux Français.
00:35:20 Et Jean-Bah me dit, oui, mais remontons dans l'action.
00:35:24 Et quand on remonte dans l'action,
00:35:26 il y trouve à ce moment précis,
00:35:28 qui est un moment intéressant,
00:35:29 qui va être en rebond de ce qu'on avait dit tout à l'heure,
00:35:33 c'est-à-dire que là, on est sur le rug d'avant,
00:35:35 et en jaune ici, il y a Yoram Moefana,
00:35:38 qui fait signe de la main
00:35:40 qu'il n'y a pas besoin de défenseurs supplémentaires.
00:35:43 On a vu tout à l'heure que parfois,
00:35:44 les Français s'étaient replacés en trop dans les couloirs,
00:35:47 et qu'ils s'étaient mis trois, quatre défenseurs
00:35:50 contre deux défenseurs français, contre deux attaquants irlandais,
00:35:54 et du coup, ce surnombre plutôt défensif dans un côté
00:36:00 faisait qu'on était en manque à l'extérieur,
00:36:04 et qu'il n'y avait pas de possibilité de mettre la pression,
00:36:06 on était un peu en gestion, on va dire.
00:36:09 Or là, le fait que Moefana fasse ce signe-là,
00:36:11 ça fait que la ligne défensive, elle sait qu'elle n'a pas à basculer,
00:36:16 offensive, non, défensive, je vais y arriver,
00:36:18 que la ligne défensive fait qu'elle sait qu'elle n'a pas à basculer,
00:36:20 et ça permet ensuite à le Garegg d'être en…
00:36:26 d'avoir la possibilité de monter, en fait,
00:36:29 puisque l'équipe de France n'est pas en danger.
00:36:31 C'est bien expliqué, Jean-Bas ?
00:36:34 Oui, c'est exactement ça, c'est-à-dire que par rapport à ce qu'on a vu tout à l'heure,
00:36:39 vous vous rappelez, un Irlandais pour trois Français dans le côté fermé.
00:36:45 Là, Moefana montre bien à Marchand,
00:36:48 que vous voyez ici avec le numéro 16, qu'il n'a pas à circuler.
00:36:51 Marchand va devenir le leader,
00:36:52 ce qu'on appelle au bord du ruck à l'extérieur, le numéro 1.
00:36:56 Wauquiez, le numéro 2.
00:36:57 Aldeguire, il me semble, numéro 3, va monter sur le 10.
00:37:00 Tout le monde cadre, et ça permet aux joueurs à l'extérieur
00:37:03 d'aller chercher tous les déshonneurs qui sont dans le dos des cellules,
00:37:07 ce qu'on appelle la deuxième ligne d'attaque, les "bridgeurs",
00:37:09 les déshonneurs, ça dépend comment vous les appelez,
00:37:12 tous ces joueurs qui passent dans le dos des cellules des avants.
00:37:14 Le Garegg le lit bien, mais malgré tout,
00:37:17 et là, on en revient au qualité physiologique qu'avaient nos joueurs,
00:37:23 et encore quelques temps,
00:37:25 on voit Aldrit après le Garegg avec les chaussures rouges derrière là.
00:37:28 Il est ici, derrière le score.
00:37:30 Voilà, qui aurait dû être à l'extérieur,
00:37:33 et 2 m devant la ligne des 50,
00:37:36 et celui qui suit Aldrit, 2 m devant Aldrit à l'extérieur,
00:37:39 une défense un peu inversée, très haute,
00:37:41 dans le terrain pour empêcher, pour réduire l'espace-temps,
00:37:44 et pour empêcher les Irlandais de se passer le ballon.
00:37:47 Là, le Garegg arrive à coincer Lowe sur ce moment-là,
00:37:52 et lui fait faire une passe qui va dans les chaussettes,
00:37:55 et un joueur au pied, il me semble, et on récupère le ballon.
00:37:57 Mais si Lowe arrive à transmettre le ballon,
00:37:59 on voit que Aldrit n'a plus l'énergie,
00:38:01 puisque on est déjà au milieu du match, en deuxième mi-temps,
00:38:05 pour accompagner le Garegg.
00:38:07 Et celui qui est après Aldrit,
00:38:08 je pense que ça doit être Penaud, là-bas à gauche,
00:38:10 et lui aussi en difficulté, il n'arrive pas à monter,
00:38:12 alors que d'habitude, il le fait très bien.
00:38:14 - J'ai une question, Jean-Baptiste.
00:38:17 J'ai une question aussi vite fait, Jean-Baptiste.
00:38:20 On parle beaucoup des absents d'Antoine Dupont, Romain Tamac.
00:38:24 Depuis quelques jours, on se dit que ces deux-là, défensivement,
00:38:26 c'est deux super joueurs de rugby,
00:38:27 c'est aussi deux joueurs qui sont importants
00:38:29 pour le système défensif de cette équipe de France.
00:38:31 Est-ce que ça joue aussi que ces mecs-là ne soient pas là ?
00:38:35 - Ah bon ?
00:38:36 Tu l'as vu, le match d'Antoine, encore avec le Stade de Vence,
00:38:41 que ce soit au racing ou contre Bayonne.
00:38:43 On a beau dire ce qu'on veut,
00:38:45 à partir du moment où il est meilleur joueur du monde,
00:38:48 il manque, bien évidemment.
00:38:50 Il manque parce que lui, il a énormément d'énergie physique,
00:38:53 il n'aurait peut-être pas surjoué deux, trois ballons,
00:38:55 il aurait fait la distinction entre le discours de possession
00:38:59 de Fabien Galtier ou de Patrick Carlettaz
00:39:02 et de savoir que dans certaines zones du terrain,
00:39:06 à ce niveau-là, on n'a pas à jouer de ballon
00:39:08 quand ça ne s'impose pas,
00:39:09 qu'il n'y a pas de surnombre, qu'il n'y a pas de vitesse.
00:39:11 Lui, il sait très bien faire ça.
00:39:13 Romain le fait aussi à la perfection,
00:39:15 même si Romain, dans un match comme...
00:39:20 aurait été lui aussi en difficulté.
00:39:21 Alors peut-être qu'il n'aurait pas été caché en défense
00:39:23 en position de troisième centre là-bas à l'extérieur,
00:39:26 mais il aurait quand même été en difficulté
00:39:28 parce que quand tu es numéro 10
00:39:29 et que la vitesse de jeu s'enchaîne en face,
00:39:33 tu as tendance à être sur les talons, toi aussi,
00:39:35 et c'est difficile de défendre.
00:39:37 Mais indéniablement, ces deux joueurs-là
00:39:39 sont aussi une des choses qui ont changé
00:39:44 sur les trois dernières années.
00:39:46 On a joué avec cette charnière-là 95 % du temps,
00:39:49 et depuis qu'ils ne sont pas là ou moins là,
00:39:52 ce n'est pas pareil.
00:39:54 Alex, tu voulais rajouter quelque chose sur le sujet
00:39:57 ou on passe vraiment à l'alignement maintenant ?
00:40:00 Non, pour...
00:40:02 Tu n'as plus de lumière, moi.
00:40:03 Depuis tout à l'heure...
00:40:06 - Je vais mettre au final... - Ce n'est pas payé la facture.
00:40:09 Ce n'est pas payé la facture, je vous laisse,
00:40:10 ça ne fait pas une heure, je vais essayer de régler ça,
00:40:12 je m'en occupe.
00:40:14 Je vais prendre la parole.
00:40:19 Du coup, pour rebondir par rapport à ce que disait Jean-Bas
00:40:23 sur les choix de jeu qui ont été faits parfois
00:40:28 et à contrecourant de ce qui était fait jusque-là,
00:40:34 il y a quelques exemples sur l'utilisation du ballon.
00:40:36 Le plus marquant peut-être étant
00:40:40 l'une des premières possessions du match côté français.
00:40:44 On va pouvoir la regarder maintenant.
00:40:47 Le temps que je mette...
00:40:49 Non, là, je ne vais pas y arriver comme ça.
00:40:52 Ça ne va pas du tout aller.
00:40:54 Je vais arrêter ça.
00:40:55 Je fais un écran large, sinon on ne voit qu'Alex et ce n'est pas très beau.
00:40:58 Par contre, tu sais que tu es plus joli quand il n'y a pas de lumière.
00:41:03 Je sais, mais les gens râlent parce qu'ils ne me voient pas.
00:41:07 - Est-ce que vous voyez ? - Oui, ça marche, merci, Alex.
00:41:11 Voilà. Donc là, on est sur une réception de Joe Pieho,
00:41:15 Ramos est dans le cercle jaune ici.
00:41:17 Il repose les pieds au sol.
00:41:19 On voit qu'il y a tout de suite de la pression irlandaise.
00:41:21 Il va y avoir un premier hug qui va durer 4 secondes, je pense.
00:41:25 Et Lucu sort le ballon et on voit qu'il y a Edenti ici dans le cercle jaune
00:41:33 et Jaliber au bout de la flèche qui font signe de la main,
00:41:36 comme s'il disait à Lucu de patienter encore un peu.
00:41:40 On voit que la structure offensive...
00:41:42 Patienter avant de sortir le ballon.
00:41:44 On voit que la structure offensive des bleus n'est pas hyper précise.
00:41:49 On ne voit pas trop ce qui se dessine, il n'y a pas de cellules.
00:41:53 Donc ça, c'est un premier choix.
00:41:56 Jean-Baptiste, tu peux prendre la parole si tu veux.
00:41:59 Mais ce qui est marquant dans ce premier choix,
00:42:02 c'est qu'alors qu'on vient de prendre la pression,
00:42:05 on choisit de jouer ce ballon et de faire directement de jouer avec le 10.
00:42:08 Et Jean-Baptiste, tu vas expliquer en quoi ce n'est pas habituel dans l'air gâtier.
00:42:13 Alors si tu peux revenir sur celle d'avant,
00:42:16 au moment où Ramos attrape le ballon,
00:42:20 sont en position de jouer,
00:42:21 c'est-à-dire pour jouer au rugby, il faut se situer derrière le ballon, les bleus.
00:42:25 Il y a Bail, Lucu, Peno et Moefana ici à l'opposé du jeu.
00:42:31 Ça veut dire que Ramos n'a pas pris de vitesse,
00:42:34 n'a pas remis ses coéquipiers en jeu, c'est-à-dire ne les a pas redépassés.
00:42:39 Comme on manque un peu d'énergie pour revenir très vite,
00:42:42 on voit Aldrit, Kroos, Danty, Ficou qui traînent un petit peu à reprendre les positions.
00:42:48 Et on a encore deux joueurs qui sont derrière les deux verres à gauche là-bas,
00:42:53 alors eux, même pas dans l'écran.
00:42:54 Ce ballon, il y a trois ans, il y a quatre ans, il y a deux ans,
00:43:00 et il y a encore quelques mois, on ne l'aurait jamais joué.
00:43:04 Que ce soit en faisant une passe au 10, une passe au…
00:43:07 on n'aurait jamais joué ce ballon,
00:43:09 hormis une opportunité avec un Peno qui traîne collé à une touche,
00:43:14 sur une fulgurance, une passe, la vision de Dupont qui voit un trou ou un truc comme ça.
00:43:20 Hormis ces phases de jeu, on n'aurait jamais joué ce ballon.
00:43:23 Et ce qui a changé, ce que je vous disais tout à l'heure,
00:43:25 dans le jeu de l'équipe de France, c'est qu'aujourd'hui,
00:43:28 on a l'impression qu'on est obligé,
00:43:31 sous la pression peut-être médiatnique, la pression du public,
00:43:34 d'avoir marre d'entendre parler Fabien de dépossession, etc.,
00:43:38 on a l'impression de devoir jouer ces ballons.
00:43:42 Alors, en jouant ce ballon, on commence à jouer bas.
00:43:46 Jouer bas, ça veut dire qu'on joue dans notre camp.
00:43:49 Jalibert va toucher le ballon à 35 m de sa ligne d'essai,
00:43:53 qui va le donner à Danty, il me semble, ou peut-être à Aldrit.
00:43:57 À Aldrit, oui.
00:43:59 À Aldrit, qui va se faire plaquer à peu près dans le rond jaune.
00:44:02 Ici, il se fait plaquer, sur la ligne des 40 m.
00:44:06 Voilà, on voit 15 Irlandais debout.
00:44:10 14, allez, parce qu'il y en a un au sol, le plaqueur.
00:44:13 Non, sur celle d'avant, Alex, s'il te plaît.
00:44:15 Ah, pardon, excuse-moi.
00:44:16 15 Irlandais sur les pieds, 5 Français par terre,
00:44:21 Antonio pas replacé, qui vient juste d'arriver, lui,
00:44:25 à la hauteur de Ramos, c'est injouable.
00:44:29 À ce niveau-là, c'est injouable.
00:44:31 Cette action-là, la limite, c'est à la 78e minute,
00:44:35 quand tu as 5 ou 6 points de retard,
00:44:36 et qu'il faut absolument marquer un essai et tenir le ballon.
00:44:39 - Mais là, on se met déjà… - Là, on a un 4e.
00:44:41 Oui, on se met déjà dans un piège, et on joue bas.
00:44:44 Alors que pendant 3 ans, la force de l'équipe de France,
00:44:47 elle a été de jouer haut.
00:44:48 Là, il y a quelques mois,
00:44:50 alors il y a la première année de Fabien Galtier,
00:44:54 ils auraient fait un petit temps de jeu avec Aldrit, Kroos
00:44:58 et Gabriag à 3 m de lucu, là, dans la zone de l'arbitre.
00:45:03 Ils auraient fait leur train, l'alignement des joueurs,
00:45:05 le ballon, le demi-mêlé,
00:45:07 et ils auraient remis une grande chandelle de Dupont
00:45:10 devant les 22 m, et ils auraient mis l'eau sous pression.
00:45:12 Une chance sur deux de les récupérer,
00:45:14 et à vous, messieurs les Irlandais, de sortir d'ici.
00:45:16 Là, on va faire deux passes.
00:45:18 Vas-y, la prochaine, s'il te plaît, Alex.
00:45:21 On fait deux passes, on vient se mettre au milieu du terrain,
00:45:24 on perd la ligne d'avantage, 14 Irlandais debout.
00:45:27 Le rugue dure 5 secondes, ce qui est extrêmement long.
00:45:32 C'est un ballon rapide.
00:45:33 Donc 5 plus les 4 que tu as dit tout à l'heure,
00:45:36 10 secondes après, on fait une quatrième passe à Bail,
00:45:41 qui lui va en faire une cinquième,
00:45:42 mais va encore reculer le ballon dans le dos pour Ramos.
00:45:46 Pour Jalibert, puis pour Ramos.
00:45:48 Voilà, qui sont mal alignés,
00:45:50 pas dans les bonnes zones du terrain,
00:45:52 on n'a pas de momentum,
00:45:53 c'est-à-dire qu'on n'a pas la vitesse de sortie de balle,
00:45:54 on n'est pas en train d'avancer, et arrive ce qui arrive.
00:45:57 On prend des interceptions, on fait tomber les ballons,
00:45:59 on prend des pénalités, et on se retrouve dans nos 30 mètres.
00:46:03 Parce que ça, c'est pas sans conséquence.
00:46:05 Il y a interception, et derrière, il y a faute de Movaca dans le ruck,
00:46:07 et ça fait 3-0.
00:46:08 Ce n'est que 3-0, le match n'est pas perdu à ce moment-là.
00:46:12 Mais ce qui est sûr, c'est que ça ne ressemble pas à l'équipe de France.
00:46:17 La question, c'est qu'on peut aussi se dire,
00:46:19 il faut que l'équipe de France passe à autre chose,
00:46:24 qu'elle sache jouer ses coups-là, qu'elle parte d'un peu plus loin.
00:46:29 On peut aussi penser comme ça,
00:46:30 mais la question, c'est est-ce que cette équipe de France
00:46:32 en est capable, avec les joueurs qu'elle a,
00:46:34 avec le style culturel de jeu français,
00:46:37 est-ce qu'on est capable de faire ce que font les Irlandais, par exemple ?
00:46:40 De porter le ballon longtemps ?
00:46:43 Pour en revenir à cette action-là,
00:46:44 si on avait des maillots verts ou des maillots noirs ou des maillots blancs,
00:46:47 ou des maillots jaunes et noirs,
00:46:49 je ne pense pas qu'on aurait pu jouer ce ballon.
00:46:53 Là, peu importe "le projet",
00:46:57 c'était un ballon qui n'était pas jouable.
00:46:59 On était sous pression.
00:47:00 Ramos a pris les verts en même temps.
00:47:02 Il s'est fait concasser au sol.
00:47:03 On s'est mis à 5 dans le ruck.
00:47:05 Le ballon a mis 4 ou 5 secondes à sortir.
00:47:08 Et on a été déplacer le ballon un peu plus loin
00:47:10 pour refaire un ruck de 5 secondes.
00:47:12 Là, on s'est dit, on va arrêter.
00:47:14 Non, allez, on recommence de l'autre côté.
00:47:16 On perd du terrain, on perd de l'énergie.
00:47:19 Le jeu ne demande pas ça.
00:47:20 Alors, il était poussé à l'extrême dans les premières années avec Fabien,
00:47:24 c'est-à-dire qu'il faisait une passe, un jeu au pied.
00:47:27 Il faisait un jeu dans ces zones-là.
00:47:28 Et même dans les deux dernières années,
00:47:30 il ne faisait plus de passe.
00:47:31 Il prenait ce ballon de Ramos, il faisait le ruck.
00:47:34 Dupont prenait le ballon, on retapait tout de suite.
00:47:36 Il y avait sprint, énergie.
00:47:38 On remettait la pression dans les coins,
00:47:39 dans les chasses, dans les coins du terrain.
00:47:41 On remettait la pression ici.
00:47:43 Et on disait, messieurs, allez-y, rendez-nous le ballon.
00:47:46 Et à un moment donné dans le match,
00:47:48 c'était les adversaires qui se fatiguaient de faire ça
00:47:50 ou qui perdaient patience,
00:47:51 qui se faisaient les trois passes, qui faisaient tomber le ballon.
00:47:53 Et nous, avec notre flair,
00:47:55 et c'est ce qui est le but du projet de l'équipe de France,
00:47:57 Fabien l'a dit aussi,
00:47:58 avec notre flair et les qualités individuelles qu'on a,
00:48:01 Dupont, Penault, Ramos, etc., tous ces joueurs-là,
00:48:03 on faisait des différences sur des séquences de moins de 15 secondes
00:48:06 pour marquer des essais et on mettait 30 points à tout le monde.
00:48:08 Aujourd'hui, pour moi, et sur ce match-là,
00:48:11 il y a au moins trois séquences de jeu qui sont surjouées
00:48:14 et pas à bonne essai.
00:48:15 -Messieurs, on va s'intéresser un peu à la touche.
00:48:18 -Oui, parce que je te vois venir, Alexandre.
00:48:20 -C'est le dernier truc que tu nous montres avant la touche.
00:48:23 Il y en a un qui commence à nous parler des maillots jaunes et noirs,
00:48:26 l'autre qui veut nous parler de ça pendant 20 minutes.
00:48:28 Allez-y.
00:48:30 -Non, mais parce qu'il y a la question de...
00:48:32 Effectivement, il y a des ballons qui n'étaient pas jouables
00:48:34 qui ont été joués.
00:48:35 Il y a aussi la question de l'organisation collective.
00:48:39 L'absence de Villemc, le carton rouge de Villemc a pesé,
00:48:41 mais on a quand même senti des joueurs qui étaient un peu,
00:48:44 parfois, paumés ou pas sur la même ligne.
00:48:49 Un bon exemple, c'est une action
00:48:52 que je pense que tout le monde se souvient.
00:48:54 C'est alors que l'équipe de France est encore dans le match à ce moment-là,
00:48:59 puisqu'il y a 10-17.
00:49:01 Ramos vient de rater une pénalité.
00:49:02 Ici, on voit que je crois que c'est Danty qui est en train d'avancer
00:49:06 dans le rond jaune, là.
00:49:08 Et on voit, ce qui est intéressant, c'est Lucu.
00:49:10 Regardez sa main gauche, là, sous la flèche, ici.
00:49:12 Sa main gauche, il fait signe à Tonio, sans doute,
00:49:16 et aussi à Baye, qui est en bord d'écran, là,
00:49:19 avec l'autre flèche.
00:49:20 Il leur fait signe de rester à gauche,
00:49:23 parce que le jeu vient de là, il veut retourner vers là.
00:49:28 Et quand il va sortir la balle,
00:49:32 Baye, lui, a fait le tour côté droit.
00:49:35 Il n'est pas resté à gauche, il est parti côté droit.
00:49:38 Deux autres joueurs derrière, ici, c'est Ramos et Moefana.
00:49:41 Eux suivent la consigne et vont jouer à gauche.
00:49:44 Lucu, pensant que Baye s'est replacé là, part à gauche,
00:49:48 se rend compte qu'il n'y a personne, fait demi-tour,
00:49:51 serre Baye, Baye prend le contact,
00:49:54 tente un moment, on pense qu'il va faire une passe au contact,
00:49:58 il ne l'a fait pas, finalement.
00:49:59 Du coup, Ficou, qui attendait à côté pour recevoir la passe au contact,
00:50:03 est en retard dans le soutien, ballon perdu.
00:50:06 Et au bout de cette action, il y a pénalité.
00:50:08 Il y a ballon perdu, pénalité.
00:50:10 Et c'est l'action qui va mener à 24-10,
00:50:12 alors qu'à ce moment-là, on est à 17-10,
00:50:14 que l'équipe de France n'est pas bien dans le match, à ce moment-là.
00:50:17 Mais en tout cas, elle colle au score encore.
00:50:21 Et elle vient de rater une pénalité,
00:50:23 elle peut créer une dynamique intéressante.
00:50:26 Donc voilà, ça fait partie des moments qui montrent qu'il y en a d'autres,
00:50:30 on ne va pas tout montrer,
00:50:33 mais qui montrent que dans l'organisation,
00:50:38 il y a beaucoup de choses qui ont laissé à désirer
00:50:42 et que tout le monde n'était pas sur la même longueur d'eau.
00:50:45 - Excusez-moi, j'aurais dû laisser la capture.
00:50:48 - Excuse-moi.
00:50:50 - Tu voulais dire quelque chose à ce genre de…
00:50:51 - Lumière !
00:50:53 C'est un clin d'œil à…
00:50:55 C'était quoi ce film-là avec Josiane Balasco dans l'ascenseur ?
00:50:59 Lumière !
00:51:00 - Oui, c'est Le Père Noël est une ordure.
00:51:02 - Le Père Noël est une ordure ?
00:51:04 - Tu ressembles à Josiane.
00:51:06 - Merci, c'est très gentil à toi.
00:51:08 - Voilà, ça, c'était pour l'herbe brunelle.
00:51:11 - Pas rancunier, c'est ça ?
00:51:15 - Pour en revenir à ton action, Alex,
00:51:20 c'est tout à fait ce que tu viens de voir.
00:51:22 C'est-à-dire que l'équipe de France,
00:51:25 tu as fait quatre flèches sur ton croquis.
00:51:27 Il y en a deux qui partent à gauche, deux qui partent à droite.
00:51:29 Et l'équipe de France se scinde en deux,
00:51:31 alors qu'il y a encore quelques temps,
00:51:32 dans une situation comme celle-là, l'équipe de France aurait,
00:51:35 comme l'a dit Lucu, fait un bon rock sur les 15 mètres irlandais.
00:51:41 Et Dupont aurait mis une chandelle de 40 mètres de haut,
00:51:44 à plus de 3,5 secondes dans les airs,
00:51:46 et Penaud aurait été dessous, à 50-50.
00:51:49 Au pire, les Irlandais récupèrent le ballon.
00:51:52 Tant mieux pour eux de sortir de là, il y a 17-10.
00:51:54 Redonnez-nous une contre-attaque à jouer.
00:51:56 Au mieux, on le récupère et on est dans les 22 mètres adverses.
00:51:59 On joue haut.
00:52:00 Ce qui a changé, je vous le répète,
00:52:01 c'est qu'on joue de plus en plus bas,
00:52:03 alors que Fabien veut jouer haut.
00:52:05 - Messieurs, nous allons aborder désormais la touche,
00:52:09 parce qu'il nous reste la touche et les écossais.
00:52:11 Donc il va falloir être concis, précis.
00:52:14 On rappelle qu'en touche, on en a perdu quelques-uns des ballons,
00:52:18 4, si je ne dis pas de bêtises, Alex, 14 gagnés, 4 perdus.
00:52:20 Et que même les ballons qu'on a gagnés,
00:52:22 souvent ça a été compliqué pour les gagner.
00:52:25 Tout au long du match, ils nous ont bien pourri les ballons
00:52:27 qu'on n'a pas pu lancer les lancements de jeu.
00:52:30 - Je crois qu'il y a eu deux ballons perdus, premier sauteur,
00:52:32 deux ballons perdus au milieu.
00:52:35 Et juste pour aller vite, il y a eu 18 touches françaises.
00:52:40 Sur les 18 touches, 11 fois, les Irlandais ont levé leur premier sauteur.
00:52:45 Malgré tout, on est allé dans cette zone,
00:52:47 on a continué à aller dans cette zone,
00:52:48 et on a perdu des ballons dans cette zone.
00:52:51 Jean-Baptiste expliquera après pourquoi,
00:52:53 mais je vais juste montrer quelques images.
00:52:56 On n'a pas perdu des ballons que dans cette zone,
00:52:57 mais en tout cas, on a été perturbés dans cette zone-là.
00:53:02 Ça, c'est une des touches en fin de première mi-temps.
00:53:06 On voit qu'Omaoni saute même avant Olivon.
00:53:10 Autre touche, on voit qu'Omaoni saute face à Gabriac dans les temps.
00:53:14 Il va faire faute, il va toucher le bras de Gabriac,
00:53:17 ça fera la pénalité et ça permettra aux Français de marquer,
00:53:20 de revenir à 17-10.
00:53:21 Mais on voit quand même que les Irlandais sont dans la bonne zone
00:53:23 et que les Français, au contraire, n'ont pas réussi à se démarquer.
00:53:26 Là, c'est la même chose, je crois que c'est un ballon perturbé,
00:53:28 pas un ballon perdu, mais c'est un ballon qu'on ne quête pas propre.
00:53:32 Les Français avaient déjà beaucoup de mal à lancer leur jeu
00:53:35 parce qu'ils n'étaient pas forcément très bien en place,
00:53:38 mais en plus, leurs difficultés en touches ont fait
00:53:40 qu'ils ont eu encore moins de ballons qu'espérés pour lancer le jeu.
00:53:46 Jean-Baptiste avait une réflexion intéressante
00:53:48 par rapport au nombre de sauteurs et par rapport à la stratégie irlandaise.
00:53:52 Je te laisse développer.
00:53:54 Oui, en fait, comme la plupart des gens qui nous regardent sont comme moi,
00:53:58 pas des spécialistes de la stratégie de touches,
00:54:01 pour leur faire bien comprendre, on avait trois sauteurs,
00:54:04 mais je dirais entre guillemets deux et demi.
00:54:06 C'est-à-dire Olivon, pur sauteur, Kroos, pur sauteur,
00:54:10 et Gabriel, un hybride, sauteur,
00:54:14 mais pas à temps complet et ce n'est pas sa spécialité.
00:54:17 Donc c'était deux choix et demi, on va dire.
00:54:20 Les Irlandais ont choisi de nous bloquer le milieu et le fond,
00:54:23 de nous bloquer les deux choix, Kroos et Olivon.
00:54:25 Ils ont dit, eux, on les marque.
00:54:26 Le devant et le fond, le devant et le milieu.
00:54:28 Le devant et le milieu, eux, on les marque.
00:54:31 Et sur la dernière zone, donc Gabriel, ils sont venus nous bluffer
00:54:35 en disant, voilà, on se met à un endroit
00:54:36 et sur le temps de l'armement de Mowaka et de l'ancet,
00:54:39 ils sont venus nous smatcher les ballons de l'arrière vers l'avant
00:54:42 et ils nous ont pris les ballons sur la tête.
00:54:45 Et c'est vrai que ça a donné une impression de…
00:54:49 le mot est un peu dur, de naufrage,
00:54:52 parce que le peu de ballons qu'on a eus,
00:54:54 on les a eus avec des tapettes, des ballons qui étaient par terre.
00:54:57 Quand on les a eus, quand on les a bien pris à deux mains,
00:54:59 on a voulu faire des ballons portés,
00:55:00 mais on n'était pas dans les bonnes positions.
00:55:03 On n'a jamais rien réussi à en faire,
00:55:04 hormis une fois, je crois.
00:55:06 Le reste, c'était des ballons pour les Irlandais.
00:55:09 Et défensivement, sur ce secteur-là aussi,
00:55:12 l'Irlande nous a quand même marqué deux ballons portés,
00:55:15 deux pénaltys, deux ballons portés,
00:55:16 alors qu'on n'a pas sauté sans trop de difficultés.
00:55:23 Ça a été vite, ça a été clair, ça a été simple.
00:55:26 Il n'y a pas eu trop de résistance.
00:55:28 Donc là, on peut aussi l'expliquer par l'absence de Paul Villemsie,
00:55:30 bien évidemment.
00:55:32 - On rappelle aussi que Laurent St-Pierret vient d'arriver,
00:55:35 qu'il a remplacé Karim Guézal,
00:55:37 que peut-être qu'il y a eu des changements,
00:55:38 que ça peut prendre un peu plus de temps.
00:55:41 - Oui, et que peut-être qu'on parle d'autre chose,
00:55:45 que Karim Guézal a eu beaucoup de temps
00:55:46 pour installer sa touche au début,
00:55:49 William beaucoup de temps pour sa mêlée,
00:55:52 Sean Edwards beaucoup de temps pour sa défense.
00:55:56 Le reste était sur la haute intensité et la fulgurance,
00:55:59 avec beaucoup de ballons qui arrivaient dans l'entraînement,
00:56:01 beaucoup d'espace et beaucoup de rythme.
00:56:03 Mais je ne sais pas comment ça se passe.
00:56:06 Là, encore une fois, je devine,
00:56:10 mais je me dis que peut-être aussi
00:56:13 que la stratégie des Irlandais a changé.
00:56:16 Je sais que l'année dernière, ils n'avaient quasiment pas sauté.
00:56:19 Ils avaient préféré combattre nos ballons portés au sol.
00:56:23 Ils ne nous avaient pas défendus trop dans les airs,
00:56:25 et cette année, ils nous ont surpris.
00:56:26 Et Laurent arrive à ce niveau-là, et je suis à 100 % convaincu,
00:56:30 comme il l'a fait aux staffs français, qu'il va savoir s'adapter
00:56:33 et qu'il va avoir un plan B si le plan A ne fonctionne pas.
00:56:37 - Alex, tu voulais ajouter quelque chose ?
00:56:41 - Non, mais globalement, François Croce,
00:56:42 par rapport à ce que tu dis, il est arrivé d'un nouveau staff.
00:56:44 François Croce a dit, je crois, en conférence de presse,
00:56:46 qu'ils avaient réussi à faire des choses,
00:56:48 qu'ils avaient changé quelques petites choses
00:56:49 dans leur animation offensive, il paraît ça,
00:56:52 et qu'ils avaient plutôt réussi à les maîtriser à l'entraînement,
00:56:56 et que là, pendant le match, à un moment, ils se sont recroquevillés,
00:56:59 ou qu'ils n'ont pas réussi à suivre les consignes.
00:57:02 D'ailleurs, c'est ce que dit un peu William Servat.
00:57:04 Et sans doute que les petits changements opérés par-ci, par-là,
00:57:09 les nouveaux discours, il faut un peu de temps aussi
00:57:12 pour ingurgiter ça.
00:57:14 Et quand on se retrouve sous la pression qu'ils ont eue au vélodrome,
00:57:18 peut-être que c'est plus dur,
00:57:20 que c'est plus dur de garder la tête froide.
00:57:21 L'apprentissage, je ne me souviens pas exactement de la phrase de Fabien Galtier,
00:57:26 quand il était consultant chez nous, il disait souvent ça,
00:57:28 il disait que pour apprendre, il faut répéter X fois,
00:57:31 et c'était en milliers de fois, pour maîtriser quelque chose.
00:57:35 Et donc là, sans doute qu'ils ne sont pas encore au niveau de maîtrise
00:57:39 par rapport aux nouveautés qui étaient suffisants.
00:57:44 Il est 18h58, mais j'ai une dernière question avant qu'on passe à l'Écosse.
00:57:48 Est-ce qu'on parlait du physique tout à l'heure ?
00:57:50 Désolé, Eric, je rallonge un peu l'émission.
00:57:52 Est-ce que tu as senti des joueurs paralysés
00:57:54 et qui sont encore sous le coup de la déception depuis la Coupe du Monde,
00:57:57 Jean-Baptiste ?
00:57:58 Est-ce qu'il y a une chape de plomb sur eux ?
00:58:00 C'est très dur à dire.
00:58:04 Je n'ai récupéré à Montpellier que très peu de joueurs du Groupe France.
00:58:09 Paul avait été blessé, Arthur Vincent, mais il n'a pas trop joué.
00:58:13 De dire qu'ils ont été déçus, oui.
00:58:15 De dire qu'ils ont été traumatisés et que ça pèse encore, je ne le pense pas.
00:58:20 Je pense qu'il y a du temps qui s'est passé.
00:58:21 Le club est passé par là, ils ont réussi à se refaire la cerise.
00:58:25 Je pense qu'il ne faut pas aller chercher là-dedans.
00:58:27 Il vaut mieux aller chercher dans tout ce qu'on vient de dire.
00:58:30 Le changement un peu de discours, on parlait encore,
00:58:32 même nous, on parle de plus d'animation offensive
00:58:35 alors qu'on n'en parlait pas avant.
00:58:36 Les joueurs aussi, un petit peu de changement
00:58:39 dans le staff de la préparation physique alléguée par Thibaut Giroud.
00:58:43 Un entraînement où on est passé de 42 et quelques joueurs à 30,
00:58:47 voilà, 10 de moins.
00:58:48 Donc, c'est 10 joueurs qui font la différence dans le coaching
00:58:53 puisque pendant que ces joueurs-là jouent,
00:58:55 les autres sont sur le bord, prennent des temps de repos
00:58:58 ou des temps de travail dans d'autres domaines.
00:59:00 Là, tout le monde joue.
00:59:01 Peut-être qu'il y a un peu plus de fatigue,
00:59:02 ça a été moins pris en compte.
00:59:04 Thibaut Giroud est parti, Nico Janjan est arrivé.
00:59:07 Je pense que là, ça n'a pas fondamentalement changé
00:59:10 puisque les deux étaient très connectés.
00:59:12 Il a peut-être fallu aussi changer les routines d'entraînement
00:59:15 pour pas que ça devienne monotone ou monocorde.
00:59:18 Et donc, tout ça fait que l'équipe de France est mine de rien
00:59:24 dans la croisée des chemins, comme on l'a dit au début de l'entretien.
00:59:27 Il y a 58 minutes, Jeff.
00:59:29 Non, ça fait pile une heure désormais.
00:59:32 Mais c'est vrai qu'on tente de te présenter, ça prenait long
00:59:34 parce que je n'avais pas dit tout ton palmarès pourtant.
00:59:37 Dernier point sur l'Écosse.
00:59:40 Forcément, il y a une pression de résultats,
00:59:42 une grosse pression sur le staff pour ce match.
00:59:45 L'Écosse n'est pas une équipe qui réussit fondamentalement
00:59:46 et qui ne ferait bien galtier depuis qu'il est arrivé.
00:59:48 Au contraire, loin de là.
00:59:49 À quoi faut s'attendre, Jean-Baptiste, ce week-end ?
00:59:51 Est-ce que, selon toi, il faut aussi changer un peu des hommes
00:59:54 ou ça dépasse le cadre de la composition d'équipe ?
00:59:57 Non, je ne suis pas certain que ce soit ça.
01:00:00 Au contraire, peut-être un ou deux.
01:00:03 Alors, par la force des choses, la suspension, les blessures,
01:00:06 un ou deux stratégiquement.
01:00:09 Bien évidemment, je crois que le Pays de Galles a perdu, elle, aussi,
01:00:14 cinq ou six ballons en touche de par l'alignement écossais
01:00:17 qui a été très performant.
01:00:19 Ça s'est transformé par un 27-0 ou 27-3,
01:00:23 ou un truc dans ce genre-là,
01:00:24 quasiment à l'abîme pour les Écossais,
01:00:26 avec une équipe qui n'a jamais été aussi forte.
01:00:29 C'est-à-dire qu'on a toujours tendance à les comparer au All Black du Nord
01:00:32 parce qu'ils jouent très bien au rugby,
01:00:33 mais les carences qu'ils avaient, c'était l'intensité combattue,
01:00:38 les ballons portés, la mêlée fermée, etc.
01:00:40 Aujourd'hui, ils commencent à faire front.
01:00:43 Ils n'ont jamais été aussi bons.
01:00:45 Ils seront chez eux, mais ils ont eu aussi un passage à vide.
01:00:48 C'est-à-dire qu'hormis l'Irlande qui a été constante sur 80 minutes,
01:00:51 l'Italie a joué 60 minutes de bien,
01:00:55 les Anglais 40 minutes, les Français pas du tout,
01:00:58 les Galois une mi-temps, les Écossais une mi-temps.
01:01:01 Donc, on a les moyens quand même de rivaliser à cette équipe.
01:01:04 Mais ça va courir.
01:01:05 Là, on ne sera pas surpris, ça va galoper,
01:01:08 donc certainement que Wookie va démarrer avec Gabriel, par exemple.
01:01:13 -Avec, ce n'est pas une équipe qui réussit beaucoup à la France et à l'Écosse.
01:01:16 -A Murefield, il y a eu des bonnes choses.
01:01:19 Et c'est vrai que c'est une équipe, même, ça me rappelle...
01:01:22 Enfin, à Murefield, j'ai souvenir de moins une victoire ou deux.
01:01:25 Puis cet été, ça a été une équipe
01:01:27 qui nous a mis en difficulté pendant la préparation.
01:01:29 Moi, je suis curieux de voir quel choix va être fait.
01:01:34 Est-ce qu'il va, comme le dit Jean-Baptiste,
01:01:36 plutôt choisir de répondre à la vitesse écossaise
01:01:40 par du déplacement ?
01:01:42 Ou est-ce qu'il va faire, comme c'est déjà arrivé,
01:01:45 notamment l'année où la France s'était largement imposée,
01:01:47 l'année du Grand Chlem ?
01:01:48 Ils s'étaient imposés en réussissant à casser cette vitesse,
01:01:50 justement, par beaucoup d'impact, beaucoup de pression.
01:01:53 Est-ce que, du coup, il va rester sur cette ligne d'intensité combattue ?
01:01:57 Ça va faire partie des questions.
01:02:01 Mais c'est sûr que le contexte est particulier.
01:02:04 Ça fait deux défaites d'affilée.
01:02:06 On voit bien que les commentaires sont négatifs,
01:02:12 c'est pas aussi porteur qu'en 2020, par exemple,
01:02:14 après le premier match du tournoi.
01:02:16 Et je sais pas si les joueurs sont marqués par la Coupe du Monde,
01:02:19 mais ce qu'il faudrait pas, c'est que la Coupe du Monde
01:02:22 puisse, ce match contre Pireland,
01:02:23 il ait atteint la croyance qui les animait.
01:02:28 Ça, je pense que tous les entraîneurs...
01:02:33 Toi, Jean-Baptiste, tu dois pouvoir témoigner de ça.
01:02:36 On sentait chez les Bleus qu'ils auraient les réponses,
01:02:40 qu'ils avaient un sentiment d'invincibilité,
01:02:43 qu'ils trouveraient les solutions.
01:02:44 Ils ont gagné des matchs sur la fin,
01:02:47 ils ont imposé leur style souvent, leur...
01:02:50 - Leur style, leur... - Ils s'en sortaient toujours.
01:02:54 Ils s'en sortaient, pas toujours, mais quand même souvent.
01:02:56 Et la question, c'est, est-ce que ça a pas atteint
01:02:58 la Coupe du Monde plus ça,
01:03:00 cette croyance qu'ils vont trouver les solutions ?
01:03:02 Surtout que là, en plus, ils ont perdu le match stratégiquement,
01:03:04 en partie sur ce qu'ils faisaient de leur force.
01:03:07 On leur disait, le match, il va se passer comme ça,
01:03:09 il s'est passé comme ça, et là, il s'est pas passé comme prévu.
01:03:11 Qu'est-ce que ça va atteindre, tout ça ?
01:03:13 Je pense que de toute façon,
01:03:16 que ça soit en équipe de France ou ailleurs,
01:03:18 dès qu'il y a des fêtes, il y a du doute.
01:03:21 Tu peux douter sur le plan de jeu que les entraîneurs t'ont fourni,
01:03:25 douter sur tes coéquipiers, sur leur investissement,
01:03:27 douter sur toi-même,
01:03:29 la façon dont, physiologiquement, tu abordes le match,
01:03:32 tu te sens fatigué.
01:03:33 Voilà, c'est terrible, la défaite, dans ce sens-là.
01:03:36 Mais elle a aussi une valeur de resserrer les rangs.
01:03:39 On est français, on a une qualité aussi,
01:03:42 c'est que quand on est au pied du mur et qu'on nous secoue un petit peu,
01:03:46 on est capable de faire des choses très bonnes.
01:03:49 Et je pense que si l'équipe de France redevient un peu intelligente
01:03:53 et reprend un peu de lumière, Josiane, lumière,
01:03:57 et reprend un peu d'énergie dans l'entraînement,
01:04:02 à faire des choses simples,
01:04:04 à savoir quand il faut taper dans le ballon,
01:04:06 quand il faut jouer les ballons,
01:04:08 je pense qu'on peut refaire surface.
01:04:12 Mais en effet, c'est la première fois sur l'air galtier
01:04:15 qu'on perd deux fois d'affilée.
01:04:16 Je ne parle pas du dernier match contre l'Écosse en 2021
01:04:20 et de la première fois que je la tournais en Européen.
01:04:22 Deux gros matchs à enjeu quand même,
01:04:24 c'est la première fois que ça arrive.
01:04:26 Voilà comment on va le vivre.
01:04:27 Je sais qu'ils sont bien entourés, qu'ils ont des temps de parole,
01:04:29 qu'il y a des groupes de travail, qu'il y a des groupes de lueurs.
01:04:32 Ça fait aussi partie de la construction d'une équipe.
01:04:34 On repart sur un cycle de quatre ans pour arriver en 2027.
01:04:38 Après ce qui vient de se passer dans les quatre dernières années,
01:04:41 ce serait quand même compliqué de tout jeter
01:04:43 et de dire que maintenant on est tout le monde à rien, tous nuls,
01:04:46 même si on devait encore venir à perdre en Écosse.
01:04:50 Voilà, il y a aussi un devoir de réserve.
01:04:54 Alors ça, c'est le côté de l'entraîneur qui parle,
01:04:56 parce que bien sûr que nous, les observateurs,
01:04:59 on est sur le temps court, sur le match,
01:05:00 c'est-à-dire 80 minutes, on veut gagner,
01:05:02 puis on est déçu si on perd.
01:05:03 Mais sur un entraîneur, il est dans un…
01:05:06 Donc là, ça fait quatre ans, on est à mi-mandat,
01:05:08 puisque ça va durer huit ans,
01:05:09 et forcément, il y a des choses qui doivent être mises en place.
01:05:12 Il y a des nouveaux joueurs à intégrer, un nouveau staff,
01:05:15 et ça prend un peu de temps.
01:05:16 Merci.
01:05:19 On va s'arrêter là-dessus, parce qu'il faut que j'aille chez l'électricien.
01:05:21 Je vous laisse.
01:05:23 Il faut que je vous laisse.
01:05:24 Il faut que tu ailles chez ton banquier.
01:05:25 Il faut que tu ailles chez ton banquier d'abord.
01:05:27 C'est vrai.
01:05:28 Ce n'était pas mal, Jean-Baptiste.
01:05:29 Tu vois, Yannick Brue et Pierre-Henri Broncon,
01:05:31 ils ne croyaient pas trop à toi au salon Tactique,
01:05:33 mais ce n'était pas mal, non ?
01:05:35 Ça s'est bien passé.
01:05:36 C'est bien.
01:05:37 Merci.
01:05:38 C'est bien.
01:05:39 C'est bien.
01:05:40 Je vais préparer des choses aussi sur toi.
01:05:43 Aucun problème.
01:05:45 Tu es un flan.
01:05:47 Non, je ne suis pas un flan.
01:05:50 19h06, 6 minutes de retard.
01:05:52 Ça va, franchement.
01:05:53 Merci beaucoup.
01:05:54 On se retrouve lundi prochain, 18h, même endroit, même lieu,
01:05:57 pour débriefer le match contre l'Écosse.
01:05:59 Avec la facture payée.
01:06:01 Oui, je changerai de lieu.
01:06:02 Je viendrai à côté de toi, Alex.
01:06:03 Merci.
01:06:04 Allez, merci pour tout.
01:06:05 Merci.
01:06:06 Vive la France.
01:06:08 Merci à tous.
01:06:09 Au revoir.

Recommandée