Pour tout comprendre des enjeux tactiques de l'équipe de France , « Le Salon Tactique » revient, à l'occasion du Tournoi des Six Nations, tous les lundis à 18 heures, en direct sur le site L'Équipe, avec Jean-François Paturaud et Alex Bardot, journalistes à « L'Équipe », et Jean-Baptiste Elissalde, notre consultant.
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00:00 Est-ce que tu as été étonné malgré tout Jean-Baptiste par cette, comment je pourrais
00:05 dire, cette bataille un peu perdue ? Parce que les Irlandais finalement ne sont pas surprenants
00:08 dans ce qu'ils ont produit. Ils sont très bons mais pas surprenants.
00:11 Ah non, eux ils sont très bons dans ce qu'ils s'affairent de très bien déjà. Et j'insiste
00:19 sur leur point fort. Pendant trois ans on a passé notre temps à parler de la fameuse
00:24 dépossession. Moi je n'aime pas trop ce terme-là. Pour moi c'est des jeux de récupération,
00:29 des jeux au pied offensif qui mettent l'adversaire en pression. Et j'ai l'impression que depuis
00:36 certains matchs de la coupe du monde, à environ un an et encore ce week-end, on est passé
00:42 dans une autre forme de jeu. On a envie d'être un peu plus sexy, d'avoir un peu plus le
00:50 ballon dans les mains, de jouer un peu plus. Alors ça c'est pas vu ce week-end mais on
00:54 a essayé de le faire par bribes. Il y a des moments dans le match où on n'aurait jamais
00:59 joué, on va y revenir, on n'aurait jamais joué ces ballons il y a encore quelques mois.
01:03 Et je pense qu'en parlant de l'utilisation du ballon, en essayant d'être un peu plus
01:07 sexy, de tourner un peu plus vers l'offensif, c'est-à-dire la possession, on en a oublié
01:11 nos forces. Et c'est naturel, ça m'est arrivé aussi avec Montpellier, c'est assez
01:19 naturel. C'est-à-dire que quand on développe un point fort, une fois qu'on n'en parle
01:23 plus, on pense que nous les entraîneurs, on pense que c'est acquillé malheureusement.
01:26 Eh bien on s'aperçoit que des fois, on a tendance à l'oublier.