Pour tout comprendre des enjeux tactiques de l'équipe de France, « Le Salon Tactique » revient, à l'occasion du Tournoi des Six Nations, tous les lundis à 18 heures, en direct sur le site L'Équipe, avec Jean-François Paturaud et Alex Bardot, journalistes à « L'Équipe », et Jean-Baptiste Elissalde, notre consultant. Retour ce lundi sur le résultat nul des Bleus face à l'Italie lors la 3e journée (13-13).
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00:00 - On voyait, tu expliquais, Jean-Baptiste, les difficultés à la première minute,
00:04 dès 47e seconde. On en parlait tout à l'heure aussi, il y a des difficultés
00:07 qui ont l'air un peu plus structurelles, un peu plus...
00:09 Plus on avance dans le match, parfois, plus il y a l'impression qu'il y a des joueurs
00:11 qui sont oxy, qui ont les mains sur les hanches, je te disais, body language,
00:14 et ton accent impressionnant de la recherche.
00:17 Ça se sent physiquement que cette équipe, elle n'est pas au mieux, quoi.
00:23 Les joueurs mettent du temps à se replacer, mettent du temps à...
00:27 Marchent beaucoup, sont physiquement... On a l'impression qu'ils sont oxy, parfois.
00:32 - Je crois qu'il y a une... La Coupe du Monde a laissé énormément de traces.
00:38 Beaucoup de joueurs ont repris tôt. Beaucoup n'ont pas repris du tout,
00:42 comme Danty a pris une sanction sur un carton, a été...
00:49 N'a pas pu jouer énormément. Aldrit a pris du repos, son club l'a laissé au repos.
00:55 Et tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde en qualité physiologique.
01:03 Ce qui m'étonne, c'est Cyril, qui est un garçon que je connais bien,
01:07 que j'ai entraîné, qui est dynamique, qui se déplace, qui se replace,
01:10 et qui adore ces situations, parce que lui, il est ballon. Il a des mains.
01:13 Il aime ce genre de ballon et d'avoir des opportunités pour jouer.
01:18 Je le vois marcher. Waukee, c'est un mystère.
01:20 Le match de Waukee, c'est notre deuxième ligne coureur.
01:23 C'est celui l'aérien, celui qui doit... Voilà. Sauf que là, il en devient toxique.
01:27 Je le dis avant que vous le... Il en devient toxique pour son équipe.
01:32 Alors le pauvre Tweelagui, lui, il fait 140 kilos, il court partout.
01:35 Il se déplace parce qu'il a 19 ans, qu'il est plein de gaz.
01:37 Et le papa Waukee, qui doit lui montrer l'exemple, lui dire "Viens avec moi.
01:41 Tu vas prendre les ballons, mais moi, je vais t'accompagner. On va courir ensemble."
01:45 Lui, il bouge pas. On va le voir sur des exemples.
01:47 Et alors... - On va pas prendre tout de suite l'exemple.
01:50 - Est-ce que c'est mental ? Je ne peux pas le savoir.
01:52 En effet, il y a beaucoup de joueurs qui ne sont pas sur les mêmes niveaux physiologiques.
01:59 C'est pas dû à la préparation physique.
02:00 C'est que je pense que, contrairement à l'Irlande, par exemple,
02:03 les Irlandais, après la Coupe du Monde, ils ont fait truc.
02:06 Et ils ont eu, comme d'habitude avec leur province, des temps de récup, des temps de préparation.
02:10 Nous, les mecs, ils ont eu leurs trois semaines de vacances ou deux semaines.
02:13 Et ils sont repartis dans le tour de 14, la Coupe d'Europe, la lessiveuse.
02:16 Et c'est vrai qu'on arrive un peu fatigué.
02:19 Et je crois qu'il y a une part de notre mental, de tout ce doute qui est en train de rentrer dans nos têtes,
02:24 qui influe aussi sur notre déplacement.
02:28 Et tout devient plus dur.
02:29 Quand on est dans l'euphorie et que tout marche, avec les mêmes mecs, les mêmes préparations,
02:33 on arrive à aller plus loin, à se faire encore plus mal et à encore bouger plus vite.
02:37 Mais là, quand on est un peu dans le dur mentalement, ça se ressent sur la partie physique.