Le suspect de l'attaque survenue samedi à la Gare de Lyon a été mis en examen pour tentatives d'assassinats aggravées et placé en détention provisoire. Son avocat, Me Yassine Yakouti, s'exprime sur BFMTV
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Alors moi j'ai pas vocation à vous dire ce qu'il a pu dire, il y a ce qui s'appelle le secret professionnel.
00:04 Donc moi je dois respecter, c'est une déontologie, et l'ordre des avocats du barreau de Paris lorsqu'il demande à des avocats d'intervenir,
00:11 on doit respecter mais on peut discuter de ce qui est acquis au débat.
00:14 - Vous êtes commun d'office ?
00:15 - Ce qui est acquis au débat, oui effectivement. Le bâtonnier nous a demandé d'intervenir pour ce garçon
00:21 qui après un deuxième temps avait un certain nombre de difficultés. Donc le bâtonnier de Paris organise cela.
00:27 Et aujourd'hui, ce qui est acquis au débat c'est que c'est un homme de 32 ans, qui s'expliquera, qui s'est longuement expliqué.
00:35 Chacun est dans son rôle, vos collègues journalistes ont pu faire état d'un certain nombre d'éléments,
00:41 et ce n'est pas mon rôle à ce stade-là.
00:43 - Est-ce qu'il est cohérent dans une commun, quand il vous parle au moins ?
00:45 - Il est, il y a un certain nombre de choses qui sont et qui seront discutées.
00:48 Il a été placé à l'infirmerie psychiatrique, donc c'est pas pour rien, c'est qu'il y avait manifestement
00:53 des choses qui devraient être approfondies à ce stade-là.
00:58 - Alors on le rappelle, effectivement, il a été placé en garde à vue, la garde à vue a été interrompue pendant 24 heures.
01:05 Durant ces 24 heures, il a donc été transféré à l'infirmerie psychiatrique, mais ensuite la garde à vue a pu reprendre.
01:12 L'examen psychiatrique réalisé n'a pas écarté sa responsabilité pénale, donc il est responsable pénalement.
01:20 - Et ça sera justement tout l'enjeu des investigations de cette enquête.
01:23 Le rôle principal de ce qui sera mené, il y aura notamment ce qui a pu se passer en Italie,
01:29 mais c'est sa santé mentale. Il y a un principe fondamental, c'est d'essayer de comprendre.
01:34 Mal nommer les choses, c'est rajouter au malheur du monde.
01:37 Donc aujourd'hui, on peut essayer d'avoir un débat sur le terrorisme, sur autre chose.
01:41 Ce qu'il y a de patent, c'est qu'il faut se poser des questions sur la situation psychiatrique de cet homme-là,
01:47 mais qui n'est pas singulière. Moi, je garde à l'esprit qu'il faut fréquenter les tribunaux
01:51 pour voir qu'en réalité, il y a une forme de radicalité de la psychiatrie,
01:55 que ce qu'on voit aujourd'hui sur les gares, on peut le voir lorsqu'on fréquente les tribunaux,
01:59 et qu'il y a un certain nombre d'éléments.
02:01 Donc, est-ce que c'est du terrorisme ? Est-ce que ce n'est pas du terrorisme ? Ce n'est pas le débat.
02:04 Et ne pas prendre en compte cette réalité psychiatrique, c'est peut-être amoindrir la réponse sécuritaire.