• il y a 9 mois
Après avoir porté plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour viols sur mineure, la comédienne a également révélé ce jeudi 8 février avoir été victime d'abus de la part de Jacques Doillon sur le tournage du film La Fille de quinze ans.

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Transcription
00:00 La justice dira malheureusement, avec de grandes certitudes, que c'est prescrit.
00:05 Je dis malheureusement parce que moi je me bats avec d'autres pour que justement on aille
00:10 vers une imprescriptibilité des crimes sexuels commis par les mineurs.
00:13 Parce qu'on le voit, Judith Gaudrech aujourd'hui, elle ressent ce besoin non seulement de libérer
00:17 sa parole, mais elle a aussi ressenti le besoin de déposer plainte.
00:20 Et ça veut dire que pour elle, ça représente quelque chose.
00:22 Et c'est la moindre chose que la société doit aux enfants qu'elle ne peut pas protéger,
00:26 c'est ce temps pour aller vers la justice.
00:29 Mais malheureusement, pour les faits de Judith Gaudrech, il est fort probable qu'on aille
00:34 vers l'imprescription.
00:35 Je rappelle encore une fois que Benoît Jacot en l'occurrence, et là l'enquête ne fait
00:39 que commencer, est présumé innocent, que lui nie d'ailleurs.
00:41 Il dit même dans le monde qu'il ne se sent pas concerné, il rit quand on lui parle de
00:46 tout ça.
00:47 Et alors dans l'enquête qui est publiée ce matin, il ajoute quelque chose, il dénonce
00:50 le néo-puritanisme effrayant.
00:52 Oui parce qu'il y a quand même certains faits qu'il nie pas tout à fait.
00:55 Il dit "oui bon d'accord, je l'ai peut-être un peu parfois bousculé".
00:59 Mais effectivement, c'est quoi ce néo-puritanisme où en fait on ne peut plus rien faire ? C'est
01:03 toujours le même refrain, on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien faire.
01:06 Et déjà à l'époque, c'est ce qu'il disait.
01:10 Laurent Boyer, sur cette défense-là de Benoît Jacot, qui dit par exemple "non, je n'étais
01:16 pas violent, j'étais fasciné par la violence, je n'ai rien à me reprocher", il dit clairement
01:20 "en gros, je n'ai rien à me reprocher".
01:21 Oui, il dit qu'il n'a rien à se reprocher, mais aujourd'hui comme à l'époque, vu l'âge
01:27 qu'il avait et vu l'âge de Judith Gaudrech, il pouvait déjà se poser des questions.
01:30 Donc c'est toujours la même défense.
01:32 Et puis c'est surtout avec des personnes de cette génération, c'est "ah, ce néo-puritanisme,
01:38 c'est sûr que c'était mieux avant, ce vieux monde qui fermait les yeux, qui laissait faire,
01:41 qui laissait dire, mais aujourd'hui grâce à Judith Gaudrech, grâce à d'autres, c'est
01:45 fini ce vieux monde".
01:46 Donc effectivement, je comprends qu'il s'en plaigne de ce néo-puritanisme.
01:49 Ce n'est juste pas du néo-puritanisme, c'est juste la moindre des choses qu'on essaie
01:52 enfin aujourd'hui de protéger les enfants et ceux qui ont été victimes dans leur enfance.

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