• il y a 10 mois
Après l’annonce de François Bayrou qu’il « n’entrera pas au gouvernement » faute d’« accord profond sur la politique à suivre », se pose la question de la place du MoDem au sein de la majorité présidentielle. Les oppositions y voient une rupture dans le second quinquennat d’Emmanuel Macron.

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Transcription
00:00 – Bienvenue dans l'opposition, M. Bayrou.
00:02 – Dis donc, député MoDem, venez travailler avec nous.
00:05 [Musique]
00:30 – Bienvenue dans l'opposition, M. Bayrou.
00:32 Ça fait à peu près 7 ans maintenant que de manière inconditionnelle
00:36 il soutient l'action politique du président de la République,
00:39 le président Macron, et tout d'un coup il découvre
00:41 que tout ça est en désaccord profond avec la ligne,
00:44 c'est ce qu'il a dit, il est en désaccord sur la ligne Macron-Attal.
00:47 – Ce sont des mots de rupture.
00:49 Pourquoi je parle de rupture ?
00:50 Parce qu'aujourd'hui ça sent la fin de règne.
00:53 Ça sent la fin de règne pour Emmanuel Macron
00:55 parce qu'il a déjà dans l'Assemblée Nationale une majorité relative.
01:00 Et voilà qu'elle se fissure.
01:02 Bien sûr, ils ne vont pas quitter parce que c'est confortable,
01:05 il y a quelques Marocains,
01:06 parce que s'abriter sous l'ombrelle chaude du pouvoir,
01:11 ça présente des avantages.
01:12 Mais dès qu'il y aura une difficulté, ils feront sécession.
01:15 – Si je crois les déclarations de François Bayrou,
01:17 on a le sentiment que la majorité va se trouver bientôt amputée du MoDem.
01:22 – Personnellement, moi, s'il y avait le chef de mon parti
01:25 qui parlait d'humiliation, oui, j'en tirerais des conséquences politiques.
01:29 Il y a plusieurs options, il y a soit vraiment,
01:30 il y a l'option maximale qui est de dire "on s'en va,
01:33 on claque la porte, on va faire comme les LR,
01:35 on va gérer au cas par cas,
01:36 finalement ils ont plus de pouvoir que nous", c'est une option.
01:38 La deuxième option, c'est de dire "on reste quand même,
01:41 mais on va montrer les dents un peu",
01:44 c'est-à-dire qu'on va arrêter de devoir tout valider
01:47 parce qu'il y a une solidarité gouvernementale.
01:50 – Ou dire aux députés MoDem "venez travailler avec nous".
01:52 – Oui.
01:53 – C'est le message que vous leur dites.
01:54 – En fait, je leur dis "si vous voulez rééquilibrer, venez travailler".
01:57 – Ou "dévoilez une nouvelle majorité".
02:00 – Oui, alors là, on sera peut-être un peu trop à gauche pour eux,
02:02 mais libre à eux de changer d'avis.
02:05 [Musique]
02:12 – Oui, nous sommes membres à part entière
02:15 de la majorité qui veut reconstruire le pays.
02:17 – Oui, vous voterez les textes du prochain gouvernement
02:20 dirigés par Gabriel Attal.
02:21 – J'ignore quels sont ces textes
02:23 et je ne prends pas ce type d'engagement général
02:26 avant de les lire.
02:27 – Oui, vous soutiendrez la prochaine ministre
02:29 ou le prochain ministre de l'éducation,
02:31 que ce soit Nicole Belloubet ou quelqu'un d'autre.
02:33 – Oui, s'ils font des choses bien.
02:35 [Musique]
02:39 [Silence]

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