• il y a 9 mois
Entrepreneur marquant de la dernière saison de l'émission "Qui veut être mon associé ?", Fabio est venu nous raconter son parcours de vie.
Après avoir vécu une jeunesse compliquée mêlant mauvaises fréquentations et excès en tous genres il a réussi à prendre conscience de la situation et a décidé de mettre toute sa rage et son énergie dans la création de son entreprise de jardinage florissante.
Il revient également avec humour sur sa récente participation à l'émission d'M6 qui était loin d'être gagnée d'avance !

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😹
Amusant
Transcription
00:00 A l'âge de 18 ans, j'ai eu plusieurs chocs.
00:02 J'ai eu des accidents de voiture, j'ai failli partir en prison,
00:05 des trucs plus graves aussi.
00:06 Ça m'a fait un choc émotionnel.
00:07 Et je me suis dit, maintenant c'est où je continue à sombrer
00:10 et je vais finir par mourir ou partir en prison
00:12 et vraiment j'ai été proche,
00:14 où j'arrête tout et je change.
00:16 Et c'est pour ça qu'à 18 ans, je me suis enfermé chez moi
00:18 pendant 4-5 mois, j'ai déménagé, j'ai coupé avec mes anciennes fréquentations,
00:21 j'ai coupé avec ma famille, j'ai coupé avec tout le monde.
00:23 Je me suis même battu avec certaines anciennes fréquentations
00:26 parce que dans ces milieux-là, quand on essaye de sortir de sa condition,
00:30 ils te tirent vers eux, ça ne leur plaît pas du tout.
00:32 Moi j'ai grandi dans une famille modeste,
00:34 une grande famille Jimmy Criestard du côté de ma mère
00:36 et des Français du côté de mon père.
00:38 Une famille pas mal détruite par plein d'événements.
00:40 Il y a eu de la pédophilie dans ma famille.
00:42 Alors moi, j'ai pas été touché.
00:44 Par contre, des personnes de ma famille très proche ont été touchées
00:47 et forcément ça te touche parce qu'en fait c'est quelque chose
00:49 qui est gardé sous silence.
00:50 Personne ne veut en parler et il suffit qu'une personne en parle
00:53 dans la famille ou une deuxième,
00:54 en fait tout le monde s'acharne contre elle.
00:56 Moi j'étais jeune et en fait moi j'ai jamais osé prendre le devant,
01:00 prendre le problème à bras-le-corps et défendre certaines personnes, etc.
01:03 Donc ça par exemple, c'est gardé en moi.
01:04 C'est-à-dire que dans ma vie, je veux être prêt à toute éventualité,
01:07 je veux être prêt si un jour il y a un problème,
01:08 si un jour il y a quelque chose à faire, je veux être prêt au combat.
01:11 Parce que justement, je ne l'ai pas été quand j'étais jeune.
01:13 En fait, je ne me rendais pas compte de ce qui se passait autour de moi.
01:15 Donc je ne savais pas qui défendre, je ne savais pas qui aider,
01:17 je ne savais pas quoi faire.
01:18 Et ça je l'ai gardé comme vraiment un truc où je me dis, ça ne m'arrivera plus jamais.
01:22 Je suis parti à l'âge de 15 ans, mais jamais je m'étais dit que c'était par rapport à ça.
01:26 En réalité, je pensais juste que j'étais bizarre, que j'étais fou,
01:28 parce que je cassais des trucs chez moi, j'étais violent.
01:30 N'importe quelle petite friction, n'importe quel petit débat me faisait péter un plomb,
01:34 que j'étais vraiment en train de devenir la personne que je ne voulais pas être.
01:37 Et je m'en rendais compte.
01:39 Donc quand je me regarde dans un miroir, je me disais,
01:41 bon je ne suis pas fier de ce que je suis là et j'ai besoin de changer.
01:43 Et pour ça, il fallait qu'il y ait un choc, il fallait qu'il y ait de la violence.
01:46 La violence pour moi c'était de partir et de devenir indépendant,
01:49 et me mettre dans une situation plutôt compliquée, mais c'est ce qu'il me fallait.
01:52 Et en réalité maintenant, c'est ce qui m'a permis d'être qui je suis,
01:55 donc je ne le regrette pas du tout.
01:56 Donc à 15 ans, je suis parti, j'ai acheté avec mon premier salaire en tant qu'apprenti paysagiste.
02:00 Au départ parce que la conseillère d'orientation m'a poussé dans ce métier-là,
02:04 parce que c'était le plus facile d'accès,
02:06 et c'était celui qui pouvait me rapporter de l'argent facilement.
02:08 Et avec le premier salaire, j'ai acheté une caravane de 4 mètres carrés,
02:10 un truc vraiment tout petit, complètement insalubre, avec 500 euros.
02:14 Et je me suis mis dans un vaste champ dans mon village,
02:18 et j'ai habité là-bas pendant environ 2 ans, de 15 ans à mes 17 ans.
02:21 Et là, c'est là où j'ai pas mal sombré, parce que c'est ce que je voulais aussi,
02:25 c'est-à-dire que je voulais vraiment un choc.
02:27 Quand on va là-bas, déjà tous nos amis se disent "Il est bizarre, il est fou, pourquoi il fait ça ?
02:31 C'est bizarre, c'est étrange, on ne comprend pas."
02:33 Déjà que moi j'étais pas bien dans ma peau, et que je me sentais différent des autres,
02:37 même fou, je me croyais fou à un moment.
02:39 Donc c'est pire, et du coup on sombre totalement.
02:42 Alors c'est où on se relève et où on ne se relève pas.
02:45 Moi j'ai réussi à me relever.
02:46 Je suis tombé dans la drogue, je suis tombé dans l'alcool, je suis tombé dans la dépression.
02:49 Je fumais de la drogue tous, donc la beuh, du shit, ce genre de choses.
02:53 Mais j'en fumais vraiment énormément, parce qu'encore une fois je suis à l'extrême,
02:56 c'est-à-dire que j'ai déjà un tempérament addictif,
02:59 donc quand je buvais de l'alcool, c'était tous les jours.
03:02 Et la drogue, pareil, j'en fumais 20, 25 par jour, c'était n'importe quoi.
03:06 Vraiment, à un moment je fumais même que des purs.
03:08 Parce que j'avais besoin de me sortir de mon quotidien, je ne sais pas pourquoi.
03:12 Je me sentais vraiment mal.
03:13 Et en fait c'est faux, on n'en sort pas du tout.
03:15 C'est un cercle vicieux.
03:17 C'est-à-dire qu'on a l'impression, on s'imagine qu'on en sort et qu'on se sent mieux,
03:21 mais en fait il suffit que pendant deux heures on n'en fume pas, on n'est pas bien.
03:24 Et on est dépendant de ça, et je pense que c'est horrible d'être dépendant de quelque chose.
03:28 J'étais véritablement dans une phase d'autodestruction.
03:30 J'ai aussi côtoyé de mauvaises personnes, donc j'étais borderline,
03:33 et j'avais de mauvaises fréquentations.
03:35 J'avais même des voyous autour de moi, c'était vraiment...
03:38 Mais moi je ne suis jamais tombé là-dedans, je ne suis jamais devenu une mauvaise personne.
03:41 Et j'ai toujours été très dur avec moi-même en réalité.
03:43 C'est pour ça que j'étais là-bas.
03:44 Cette expérience de vie-là, moi c'est vraiment ce qui a permis de me découvrir.
03:48 À l'âge de 18 ans, j'ai eu plusieurs chocs.
03:50 J'ai eu des accidents de voiture, un couple a détruit mon couple à moi.
03:53 J'ai failli partir en prison, des trucs plus graves aussi,
03:56 qui ont fait que ça m'a fait un choc émotionnel.
03:58 Et je me suis dit maintenant c'est où je continue à sombrer,
04:00 et je vais finir par mourir ou partir en prison, et vraiment j'étais proche.
04:04 Où j'arrête tout et je change.
04:06 Et toute la rage que j'ai, toute l'énergie que j'ai,
04:08 je l'utilise à bon escient pour faire quelque chose de plus beau,
04:11 quelque chose qui peut m'apporter à moi, apporter aux personnes qui sont autour de moi.
04:15 C'est pour ça qu'à 18 ans, je me suis enfermé chez moi pendant 4-5 mois.
04:17 J'ai déménagé, j'ai coupé avec mes anciennes fréquentations,
04:19 j'ai coupé avec ma famille, j'ai coupé avec tout le monde.
04:22 Je me suis même battu avec certaines anciennes fréquentations,
04:24 parce que dans ces milieux-là, quand on essaye de sortir de sa condition,
04:28 quand on essaye de s'extraire et d'arrêter de faire des conneries en quelque sorte,
04:31 ils te tirent vers eux, ça ne leur paie pas du tout.
04:34 Donc il y a même certains avec qui je me suis battu pour m'en sortir.
04:36 Je suis resté enfermé pendant 6 mois environ.
04:38 Je me suis mis à lire, écouter des podcasts, regarder des entrepreneurs,
04:42 notamment Bernard Tapie, c'est le premier que j'ai regardé,
04:45 et qui m'a donné ce truc de me dire,
04:47 putain mais en fait, l'entreprenariat c'est ce que j'ai toujours été.
04:50 En fait, c'est ça, c'est ça ma vie.
04:52 Parce que l'entrepreneuriat, ça résume toutes les facettes d'une vie.
04:55 En tout cas de ma vie à moi.
04:56 C'était de l'adrénaline, c'était des risques, c'était des sacrifices.
04:59 C'est manager des personnes, c'est trouver des solutions quand il n'y en a pas.
05:02 C'est générer, pas de l'argent même, générer de la valeur à partir de rien.
05:06 En fait, c'est ce que j'ai toujours fait, de manière néfaste,
05:09 du mauvais côté de la vie, maintenant je le fais du bon côté.
05:12 Mais c'est lui qui m'a permis de le comprendre.
05:14 Moi, c'est le travail qui m'a sauvé.
05:16 En fait, c'est clairement le travail, les efforts, l'acharnement dans un projet
05:19 qui m'a sauvé, qui m'a sauvé de la vie vraiment.
05:21 La vision de la vie, pour moi, elle était horrible.
05:23 C'était une vie de merde.
05:25 Je ne peux pas faire grand-chose, je suis destiné à finir là.
05:28 De toute façon, je suis fou, je ne suis pas normal, donc c'est foutu pour moi.
05:32 C'était à la fois néfaste, mais à la fois positif,
05:34 dans le sens où je voulais toujours faire plus.
05:36 Je voulais toujours me prouver que j'étais capable.
05:38 À 18 ans, avant d'obtenir mon bac pro, j'étais au lycée, mais c'était n'importe quoi.
05:42 J'allais au lycée, j'avais un téléphone, je vendais des outils de jardinage à l'époque.
05:46 Je m'en souviens, je les réparais, je les vendais.
05:48 On m'appelait au lycée, je faisais mon business là-bas.
05:51 C'était n'importe quoi, les profs me voyaient un jour par semaine.
05:54 Je savais très bien que de toute façon, ça ne me servait à rien.
05:56 C'était juste que je faisais l'apprentissage, donc je travaillais à côté.
05:59 Dès que j'ai eu 18 ans, avant d'avoir mon diplôme, je disais, je pars.
06:03 J'ai 18 ans, je peux monter ma boîte, pas besoin de du lycée.
06:06 De toute façon, je n'y arrivais pas, ça ne me plaisait pas.
06:08 C'était complètement néfaste pour moi.
06:10 Je suis parti, j'ai monté mon entreprise.
06:12 À partir de là, c'est là où j'ai commencé à changer, à arrêter la drogue.
06:14 Ce que je t'ai dit avant, et que je me suis épanoui dans le travail.
06:16 Et j'ai travaillé, peut-être pas à partir de mes 18 ans,
06:19 mais à partir de 19 ans, je travaille tous les jours.
06:21 Je n'ai pas eu un jour de repos. Là, ça fait 3 ans et demi,
06:23 je n'ai pas eu un seul jour de repos. Je travaille 18 heures par jour.
06:25 Parce que ça me plaît, parce que je suis épanoui là-dedans,
06:27 et parce que je m'y sens bien.
06:29 J'ai essayé un jour d'arrêter de travailler,
06:31 j'ai pratiquement fait une burn-out.
06:33 J'ai besoin, alors c'est peut-être néfaste, d'ailleurs, tout le monde me le dit.
06:36 Tu vas te détruire, tu travailles trop, truc, truc.
06:38 Mais moi, c'est ce qui me plaît, donc tant pis pour le reste.
06:40 Je veux faire un truc énorme, je veux avoir un impact,
06:42 je veux m'épanouir, et moi, pour que je sois heureux,
06:44 il faut que je fasse quelque chose d'énorme autour de moi.
06:46 Il faut que je provoque du changement,
06:48 il faut que j'améliore la vie de certaines personnes.
06:50 Toutes les équipes qui me rejoignent, elles s'épanouissent avec moi.
06:52 Ensemble, c'est un groupe d'humains qui développe un projet
06:55 et qui se développe eux personnellement en même temps.
06:57 Et ça, moi, ça me plaît.
06:58 Et pour ça, et pour être bon et pour y arriver,
07:00 je dois être présent tous les jours, je dois travailler avec acharnement,
07:03 et je lâche rien, même si de temps en temps, ça peut être dur.
07:06 Mon premier projet, c'est FC Paysages.
07:08 C'est une entreprise dans l'aménagement paysager
07:10 où on a fait de l'élagage, de l'entretien, de la création de jardins.
07:14 Maintenant, cette entreprise-là s'appelle Koupas Jardins.
07:16 Et au départ, j'ai commencé tout seul, j'étais en scooter au tout début.
07:19 Donc, on me prêtait des outils pour que je puisse aller travailler.
07:22 J'avais ma mère, des fois, qui venait.
07:23 Elle avait une remorque à l'époque, donc elle venait avec sa remorque,
07:26 elle m'aidait à enlever des déchets, truc, parce que j'avais rien.
07:29 Après, au fur et à mesure, avec les bénéfices que je faisais,
07:32 j'arrivais à m'acheter quelques outils, un petit camion,
07:34 le camion qui tombait tout le temps en panne, malheureusement.
07:36 Et j'ai réussi à me développer comme ça.
07:38 Donc, en fait, ce qui est fou, et d'ailleurs, ça prouve que tout est possible,
07:41 parce que c'est une entreprise artisanale.
07:43 Normalement, une entreprise comme ça, sans argent, on ne peut pas y arriver.
07:45 Donc, quand je dis aux gens 100 euros, j'ai démarré avec 100 euros,
07:48 ce n'est pas des blagues, on le voit, de toute façon,
07:50 c'est écrit dans mes statuts, dans le suivi de la boîte, c'est prouvé.
07:53 Personne n'y croit, parce qu'en fait, on n'achète pas de matériel.
07:55 Donc, comment tu fais ? Débrouille-toi, en fait.
07:57 Tu te fais prêter des outils. En fait, il y a toujours une solution.
07:59 Moi, ce message, il est important, c'est-à-dire que ça prouve à tous les jeunes
08:03 qui se trouvent des excuses ou qui sont dans une mauvaise situation,
08:06 qui n'ont pas d'argent ou qui ne se sentent pas bien, qu'ils peuvent y arriver.
08:09 Il suffit d'y aller, de passer à l'action.
08:11 Des fois, il faut arrêter de réfléchir.
08:13 Le truc le plus fort, le truc qui m'a vraiment aidé, c'est de me regarder
08:16 et me dire maintenant, Fabio, arrête de réfléchir, arrête de te trouver des excuses et fonce.
08:20 Tu ne regardes plus. Arrête de dire que ce n'est pas forcément ton métier préféré,
08:24 ce n'est pas forcément ta passion, tu pourras trouver peut-être mieux.
08:26 Non, arrête de dire ça. Tu es là, ça peut fonctionner, tu connais ce métier
08:29 parce que tu étais en apprentissage là-dedans, donc vas-y, fonce.
08:32 Et j'ai arrêté de réfléchir, j'ai foncé. Je travaille tous les jours et du coup, ça prend.
08:35 J'ai embauché une personne, deux personnes, trois personnes.
08:37 Maintenant, on est environ 40 sur cette société.
08:39 On a dépassé le million d'euros de chiffre d'affaires.
08:41 On a fait une levée de fonds de 300 000 euros auprès d'un investisseur privé
08:44 qui a su me faire confiance.
08:45 Et donc, j'ai lancé Coming Gaia par la suite, qui découle de Coupa de Jardin.
08:48 C'est une application dans l'aménagement paysager, pareil,
08:51 qui met en relation les particuliers et les professionnels du paysage
08:54 et un logiciel métier innovant qui aide tous les jardiniers paysagistes
08:58 à se développer et à se lancer parce qu'on a réuni
09:00 toutes les fonctionnalités qui existent en France dans une seule application.
09:03 Donc, ce qui leur permet d'avoir toutes les fonctionnalités dont ils ont besoin
09:07 pour gérer leur société centralisées dans une appli.
09:09 J'ai besoin de toujours être dans l'action.
09:11 Moi, je suis un peu drogué à l'adrénaline.
09:13 J'ai besoin de toujours être dans le dur, quoi.
09:16 Il faut que ça bombarde, il faut que ça aille vite, il faut que ça bouge,
09:18 il faut qu'il y ait du changement.
09:19 Je m'ennuie très vite.
09:20 C'est-à-dire dans mes entreprises, là, en trois ans,
09:22 parce que ça fait trois ans que je suis vraiment entrepreneur,
09:24 j'ai changé de rôle peut-être 15 fois.
09:26 J'ai ouvert un restaurant, j'ai ouvert une entreprise dans l'investissement,
09:28 dans l'immobilier, j'ai ouvert un groupe qui détient Coupa de Jardin,
09:31 mon entreprise dans l'aménagement paysager,
09:33 et la suite logique qui est Coming Gaia, une application digitale.
09:36 C'est des métiers complètement différents et j'ai des rôles différents aussi.
09:39 Un coup, je suis dans le commerce, ensuite, j'en ai eu marre,
09:41 je suis allé dans autre chose.
09:42 Là, je suis dans le rachat d'entreprises.
09:44 Après, je suis dans le management.
09:45 Après, je suis dans la culture d'entreprise
09:47 où je vais motiver toutes mes équipes parce qu'on est beaucoup maintenant
09:49 et j'ai besoin que ça change.
09:51 Donc, il faut que ça aille très vite.
09:52 Donc, je fais tout pour que ça aille vite.
09:53 Ça fait trois ans, depuis que j'ai 19 ans,
09:56 que je candidate à l'émission "Qui veut être mon associé ?"
09:58 Et trois ans qu'on me bloque, qu'on me dit non.
10:00 On ne me répond pas.
10:01 En fait, je me suis rendu compte que mon entreprise
10:03 ne coche pas les cases de ce qu'eux ont défini.
10:06 Moi, le jardin, c'est vrai que c'est élitiste à la base.
10:09 Même si nous, on est en train de changer ça,
10:10 on est capable de fournir un service à même ceux qui n'ont pas vraiment de fonds,
10:13 qui ont juste des terrasses.
10:14 Mais eux voyaient ça comme un service élitiste.
10:16 Donc, ça ne rentrait pas dans les cases.
10:17 Donc, la troisième année, je me suis dit bon,
10:19 je vais faire comme j'ai fait d'habitude.
10:20 Je vais trouver une solution pour y passer et je ne lâcherai rien.
10:23 Donc, une semaine avant le tournage,
10:25 donc ça faisait déjà deux mois qu'ils avaient choisi leur candidat,
10:28 qu'ils avaient défini tous les trucs, tout avait été fait.
10:30 J'ai un partenaire à moi, donc un fournisseur,
10:32 qui m'appelle et qui me dit bon, j'ai arrêté à appeler Fabio,
10:34 c'est top parce que lui, il avait un truc super innovant.
10:36 Et il me dit j'ai le numéro de la journaliste.
10:38 Là, je lui dis attends, tu vas me passer son numéro, je vais l'appeler,
10:42 envoie-moi son numéro s'il te plaît, tac, tac, c'est ma chance.
10:44 Il m'envoie son numéro, donc je l'appelle, etc.
10:46 Bon, elle m'écoute, mais elle me dit c'est pas possible, tac, elle raccroche.
10:48 Il s'avère que j'ai un client qui s'appelle Djamel Deboeuse,
10:51 que vous devez sûrement connaître.
10:52 Et je l'appelle, je lui dis Djamel, est-ce que je peux parler de toi ?
10:55 Est-ce que je peux dire ton nom ?
10:56 Est-ce que ça peut peut-être m'aider tout ça pour y passer ?
10:58 Et donc je l'appelle, je lui dis bon je connais Djamel, tac, tac, peut-être que je peux le faire passer.
11:02 Elle me dit bon, là ça peut être intéressant, on va voir, etc.
11:05 Donc je prends le temps de lui expliquer mon histoire, mon parcours.
11:07 Elle, elle me dit mais il faut absolument que tu passes.
11:09 Djamel, pas Djamel, il faut que tu passes, tu te suis à toi-même, il faut absolument que tu passes.
11:12 T'as un message à faire passer, c'est trop important.
11:14 Et là, elle en parle à sa productrice, au producteur, tout ça.
11:16 Ils sont pas d'accord forcément parce que tout avait été défini.
11:19 Et là, je lui dis, je lâche pas, elle m'appelle pour me dire non.
11:21 Encore une fois, encore un non.
11:23 Et là, je lui dis fais-moi faire un visio avec ces personnes.
11:25 Juste un visio, laisse-moi 15 minutes, je fais un visio.
11:28 Elle l'accepte, je fais un visio avec ces personnes.
11:30 Et pareil, ça dure 10 minutes. Pendant 10 minutes, j'éclenche de l'énergie.
11:34 Je leur dis tout ce que je pense, je vais franco.
11:37 Et à la fin, elles me disent bon ben c'est bon, on y va quoi.
11:39 Vraiment, ça prouve encore une fois que tout est possible.
11:41 C'est-à-dire qu'on m'a dit non 20 fois, je viens d'un petit village truc,
11:44 j'ai pas confiance en moi dans le sens où je me dis bon moi je suis un petit entrepreneur là,
11:47 je suis pas parisien, j'ai pas tout le truc entrepreneurial autour de moi.
11:50 Il faut que j'y aille. En fait, je me suis dit, et c'est ce que je leur ai dit même au téléphone,
11:53 je leur ai dit vous verrez, je serai le meilleur passage de l'émission,
11:55 je vais tout donner, vous avez besoin de moi, je vais passer un message important,
11:58 ça va vous être utile à vous autant qu'à moi, il faut absolument que je passe.
12:01 Je savais pas si c'était vrai. Mais en tout cas, il faut tout donner.
12:03 Et j'étais sûr de moi et ça a fonctionné.
12:05 Et au final, on est je pense, pas un des meilleurs passages,
12:08 mais on est un bon passage de l'émission parce qu'ils sont revenus faire un portrait chez moi.
12:12 Il n'y en a que 4 sur les 60 entrepreneurs qui bénéficient d'un portrait.
12:16 Donc ils se sont déplacés, ils ont fini par même faire un portrait à la fin.
12:19 Donc autant dire qu'on peut réussir à ouvrir les portes à la force des bras.
12:23 Il faut y aller, il faut juste pas avoir peur de fracasser tout ça.
12:26 Moi, il faut savoir que personne ne me comprenait, ni ma famille, ni mes amis.
12:29 Ils m'ont toujours dit mais t'es fou, pourquoi tu fais ça, pourquoi si,
12:32 pourquoi t'es autant extrême, pourquoi ça, tu prends des risques, tu détruis,
12:35 tu nous détruis nous aussi, truc.
12:36 Parce qu'en fait, moi, ma famille a beaucoup souffert de mon passage sombre, je dirais.
12:41 Mais maintenant, tout a été chamboulé.
12:44 Ça a fait effet inverse, c'est-à-dire que j'ai persévéré à leur dire
12:47 "Vous verrez, vous verrez, vous verrez".
12:49 Même quand j'étais complètement détruit, que j'étais dans la drogue,
12:52 je savais que j'allais changer.
12:53 Je savais qu'un jour j'allais y arriver, que j'allais changer.
12:55 Et je leur disais "Vous inquiétez pas, je me gère".
12:58 Même si c'était pas ce qu'on pouvait percevoir de l'extérieur.
13:01 Et maintenant, au final, je pense que je les ai même, peut-être que j'irais pas aidés,
13:07 mais je pense que ça a aidé les gens qui sont autour de moi
13:09 de me voir autant me sacrifier dans quelque chose et réussir.
13:11 Et au final, devenir heureux, parce que j'étais pas heureux à l'époque.
13:14 Maintenant, toute ma famille bosse avec moi.
13:15 J'ai ma mère, j'ai mon père, j'ai mes soeurs, j'ai mes frères.
13:17 Ils m'ont tous rejoint dans l'aventure, une fois que ça a été un peu construit,
13:20 une fois que ça s'est développé, ils m'ont rejoint.
13:22 Ils font partie intégrante de mes équipes, comme si c'était d'autres collaborateurs.
13:25 Sauf que je peux avoir plus confiance en eux, et que ça se passe mieux,
13:27 et qu'eux en sont satisfaits aussi.
13:29 Donc ça a fait complètement effet inverse.
13:30 Maintenant, ils comprennent pourquoi j'ai fait tout ça,
13:32 ils comprennent pourquoi j'étais comme ça,
13:34 ils comprennent pourquoi j'étais aussi extrême,
13:36 pourquoi j'étais aussi dur avec eux,
13:38 pourquoi j'ai coupé les ponts comme ça.
13:39 Ils le comprennent.
13:40 Là, en trois ans, on est passé de un mois à environ 50 collaborateurs,
13:45 bientôt 60.
13:47 Et là, l'année qui arrive, on va passer à plus de 100 collaborateurs.
13:50 Donc ça prend une ampleur énorme.
13:52 On a fondé plusieurs sociétés, restaurants, coupasse groupes, coupasse jardin,
13:56 comme une Gaïa.
13:57 On va dépasser les 2 millions d'euros de chiffre d'affaires,
13:59 j'espère les 4 millions cette année.
14:00 On a fait 800 000 euros de levée de fonds au total.
14:02 Et le but, nous, ce qu'on veut vraiment, c'est, à travers toutes ces sociétés,
14:06 à travers ce groupe et cette équipe de passionnés qu'il y a autour de moi,
14:09 c'est moderniser, revaloriser le monde du paysage.
14:12 On veut rendre ce métier à la mode, on veut en devenir les représentants,
14:15 les leaders en France, et redonner l'envie aux jeunes de se lancer dans ce métier
14:18 et qu'ils ne soient pas dans le déni au départ, comme je l'étais moi,
14:22 alors que c'est un métier qui est beau.
14:23 C'est dans la nature, on est proche de la nature, on est dans le végétal.
14:27 C'est vraiment essentiel comme métier.
14:29 Donc on veut faire passer ça, et surtout, moi ce qui me tient à cœur,
14:32 c'est plus profond, ça sort d'un peu de mes métiers, c'est montrer que tout est possible.
14:35 On veut être une preuve, on veut montrer que c'est faisable,
14:38 et on veut avoir un impact positif.
14:40 Donc là, ça va être un impact positif sur mes équipes,
14:42 sur les personnes qui nous regardent, peut-être inspirer des jeunes,
14:45 peut-être un impact positif sur l'environnement, l'écologie,
14:47 sur le métier en lui-même, tout ce qui est possible de faire,
14:49 mais en tout cas, je veux avoir un impact.
14:50 Je veux provoquer quelque chose de fort à travers ce groupe,
14:54 à travers ce que l'on fait avec mes équipes.
14:56 Pour tous les jeunes qui se posent des questions,
14:59 qui vivent dans un environnement néfaste, qui ne savent pas où aller,
15:01 qui sont peut-être pauvres, tristes, malheureux, tout ce que vous voulez,
15:05 moi je leur conseille de toujours rester positif,
15:08 de se dire qu'en réalité, s'ils font des efforts,
15:10 s'ils y croient vraiment, s'ils ont confiance en eux,
15:12 ils y arriveront.
15:13 Il faut juste être patient, garder en tête que ça va finir par payer,
15:16 soyez patient, peut-être que ça va être dur pendant des années,
15:18 mais vous allez y arriver.
15:19 Il faut qu'ils soient conscients que pour y arriver, ça va être dur.
15:22 Il va y avoir un passage qui va être compliqué,
15:24 parce que c'est le changement, c'est l'étape où on change,
15:26 et celle-ci elle est compliquée, elle est vraiment dure.
15:28 Donc ça, il faut qu'ils s'y préparent, il faut qu'ils se conditionnent à ça,
15:30 et s'ils sont prêts à traverser ce petit enfer-là,
15:33 derrière, tout sera plus beau.
15:35 À travers ça, à travers ces épreuves, peut-être les obstacles qu'ils vivent,
15:37 et les difficultés qu'ils vivent au quotidien,
15:39 profitez-en pour apprendre à vous connaître,
15:40 profitez-en pour faire un travail d'introspection,
15:42 parce que ça, ça vous servira vraiment.
15:44 S'ils sont capables d'apprendre à se connaître,
15:46 et d'être conscients de ce qu'ils aiment, de leur faiblesse, de leur force,
15:48 de leur valeur, derrière, ils y arriveront, parce qu'ils sauront où aller.
15:52 Ils attireront ce qu'ils veulent autour de soi.

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